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 In Extremis [PV Erwan]

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Erwan Narcos
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MessageSujet: Re: In Extremis [PV Erwan]   In Extremis [PV Erwan] - Page 3 Icon_minitimeJeu 19 Mai 2011, 15:47

- On a cru la même chose de notre propre Maître...
Et personnellement, mon Maître, en plus de cela, était ma mère. Lorsqu'elle est partie...

On réalise bien des choses...
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Syndrell Ellasian
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Syndrell Ellasian


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MessageSujet: Re: In Extremis [PV Erwan]   In Extremis [PV Erwan] - Page 3 Icon_minitimeJeu 19 Mai 2011, 18:13

- Elle devait être fabuleuse. Il y une lumière-amour dans tes yeux, elle ressemble à celle qui brille pour Miss...

Bon, et bien alors si nous pressons le pas, ce sera uniquement pour elle, alors - et pour Yllena. Ce qui, entre nous, est une raison amplement suffisante, n'est-ce pas ? Le temps de réunir mes affaires... il ne me reste pratiquement plus rien, ce sera vite fait. Que dis-tu de partir demain matin ? Ce bain m'a vivifiée, en plus de me nettoyer, mais je suis trop fatiguée, ce soir.
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Erwan Narcos
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MessageSujet: Re: In Extremis [PV Erwan]   In Extremis [PV Erwan] - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Mai 2011, 12:56

Erwan hocha la tête. A cet instant, il n’avait plus envie de rien dire. Juste d’attendre, de se coucher, et de laisser son esprit naviguer au grès de ses envies. Peut-être était-ce la référence à sa mère qui était trop douloureuse, mais il ne pouvait pas se mentir : ce n’était pas cela. Pas complètement en tout cas. Il voulait simplement retrouver sa compagne, et leur fille. Le plus vite possible. Dormir lui sembla soudain quelque chose de complètement inutile, une pure perte de temps… Pour lui. Il ne pouvait pas se permettre de laisser Syndrell là, alors qu’il l’avait aidée. Il y avait quelque chose d’inconditionnel dans ces jours passés ensemble, et il ne l’aurait brisé pour rien au monde.

Pourtant, le lendemain semblait si loin !
Se laissant choir sur le côté, Erwan fixa les flammes du feu qu’il entretenait régulièrement avec des branches sèches qu’il trouvait dans la petite jungle dans laquelle ils se trouvaient. Les ondes de chaleur devinrent les courbes du corps de Miss, son ventre rond et les résonnances d’un cri de libération autant que de regrets. Fermant les paupières, il essaya de chasser ce manque, ce gouffre de plus en plus profond en lui alors qu’il ne pouvait pas retrouver Miss et sa fille.

Il ne put dormir de la nuit.
L’impatience se mêlait à un peu de culpabilité, dans son ventre et dans son âme.
Il avait tellement envie de rentrer à l’Académie ! Et en même temps… Il n’avait pas envie de laisser Syndrell abandonnée à elle-même. Même si elle ne serait pas nécessairement seule, puisqu’elle comptait rejoindre justement une bâtisse avec une personne dont elle avait connaissance…

Lorsque le soleil laissa ses premiers rayons passer par delà l’horizon, c’est avec des mains légèrement tremblantes qu’il réveilla Syndrell, ainsi qu’un sourire d’excuses. Lui proposant un lapin qu’il avait chassé durant la nuit, il mangea lui aussi, bien que son estomac refusât d’ingurgiter quoi que ce fût : cela aurait été stupide de ne pas se nourrir.


- Je suis bien trop impatient…

Un sourire d’excuse, et il se redressa pour lever le camp. Lorsque tout fut rangé ou restitué à la nature, il se tourna vers Syndrell et lui proposa son bras, pour l’aider encore un peu à marcher. Et ils s’en allèrent, prenant directement la direction du Sud, vers l’emplacement approximatif de la maison de cet homme dont avait parlé la jeune femme.

Ils marchaient, et ils dressaient des camps de fortune. Syndrell s’améliorait de jours en jours, reprenait des forces et de l’énergie à vue d’œil, mais bien souvent encore à la fin de la journée, elle avait besoin de se reposer et fermait les yeux à peine étendue sur le sol. C’était normal, et c’était aussi une bonne chose. Son corps se remettait doucement, même s’il faudrait encore des mois avant qu’elle n’eût recouvré toutes ses capacités physiques.

Erwan ne parvenait toujours pas à dormir. Et lorsqu’il fermait l’œil, les images dansantes de Miss et d’Ylléna venaient se glisser sous ses paupières, faisant accélérer son cœur et agitant sa respiration, créant un nœud dans son ventre et dans sa gorge. Il se sentait démuni, et plusieurs fois ce fut le jaguar en lui qui parvint à le secouer, parce qu’il devait avancer, et qu’il les retrouverait bientôt.

Ce fut dans l’après-midi du cinquième jour que la bâtisse du vieil homme se révéla à leurs yeux, et ils s’en approchèrent donc sans hésitation. Frappant à la porte, Erwan lança un regard interrogateur à Syndrell pour savoir si elle avait besoin d’être soutenue ou non…
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Syndrell Ellasian
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MessageSujet: Re: In Extremis [PV Erwan]   In Extremis [PV Erwan] - Page 3 Icon_minitimeLun 23 Mai 2011, 19:28

[Ayé, enfin répondu ! Si faut changer quelque chose, tu me dis. N'oublie pas le poignard, steuplé !!!]

Encore une fois, leur échange se passa de mots ; Syndrell devina la réponse à sa question dans le silence entendu d’Erwan. Ça, et davantage : l’impatience qui sourdait en lui, immense, inévitable ; la douleur, petite bulle qui éclate, vestige nostalgique à l’évocation de son maître – de sa mère… Le silence était comme un dessin, une esquisse dont il fallait connaître le coup de crayon pour comprendre ce qui était représenté. Loin de se vanter d’en maîtriser toute la technique, Syndrell savait qu’elle tombait juste, et c’est pour cette raison qu’elle ne chercha ni à insister ni à relancer la discussion. Il avait accepté de l’accompagner jusqu’aux limites de la Jungle d’Hulm, accepté de repousser son retour à l’Académie. C’était plus qu’elle ne pouvait lui demander.

La pluie avait cessé, mais ils restèrent près des arbres ; Syndrell s’endormit à la lueur de leur feu, bercée par le murmure du vent dans les branches au-dessus d’elle et, comme toujours, rassurée par la présence d’Erwan à ses côtés. Mais elle ne parvint pas à atteindre les sphères calmes des rêves et bascula dans un univers sombre et froid, un monde de torpeur, dans lequel elle s’éveilla grelottante d’angoisse. Elle était dans une cage de fer, si étroite que c’est à peine si elle pouvait se dresser à genoux. Dans la cage voisine, un cheval se cabrait et ruait, se jetant de plein fouet contre les barreaux qui le privaient de sa liberté. Il était dans un sale état et Syndrell, terrorisée comme elle ne l’avait jamais été, lui cria d’arrêter. Il ne l’entendit seulement pas.

Désespérée, la jeune femme agrippa ses propres barreaux tandis que ses lames jaillissent de ses bras. La peur avait laissé place à la rage, une rage terrible, une rage monstre, qui lui dévorait à présent les entrailles ; elle allait tuer. Le premier qui oserait passer devant sa cage serait mort, foi de marchombre.
Marchombre ?


RrrrrrRrrrrrrrRrrrRrrrrrrr…

Syndrell battit des paupières et acheva de s’éveiller tout à fait. Elle n’était plus en cage mais allongée sur cette couverture qui ne la quittait pas depuis des jours, et assis à un pas d’elle, le Jaguar l’observait. Il ronronnait étonnement fort et elle fronça les sourcils, légèrement inquiète, mais Erwan ne semblait pas sur le qui-vive ; il l’avait seulement tirée des griffes dangereuses de son cauchemar. Dans une grimace, elle s’assit lentement et sursauta en découvrant ses lames sorties. Celles-ci rentrèrent sans bruit dans leur fourreau naturel et aussitôt, Syndrell braqua ses yeux sur Erwan. Des fois, il venait s’allonger contre elle, partageant bon gré mal gré sa chaleur. L’avait-elle blessé en rêvant ?

La réponse lui apparu comme évidente. Non, bien sûr. Ses lames étaient rapides, mais Erwan l’était davantage. Il n’avait rien. Et il avait vu sa greffe. Le Jaguar percevait-il ce détail avec les sens du marchombre ? D’après ce qu’elle avait appris sur lui, Erwan avait toutes les chances de s’en souvenir, au petit matin. En un sens, c’était aussi bien ; voilà un secret qu’elle lui offrait sans peur, parfaitement consciente qu’il ne lui en parlerait pas avant elle. Alors, Syndrell s’excusa dans un murmure à l’adresse du Jaguar, et cette fois ce fut le ronronnement du félin qui la berça jusqu’à ce qu’elle s’endorme pour de bon.

A l’aube, Erwan la tira du sommeil avec un sourire contrit qui ressemblait fort à celui d’un petit garçon pris en faute. Mais, être pressé de retrouver les deux amours de sa vie, était-ce une faute ? Persuadée du contraire, Syndrell se leva sans discuter et enfila précautionneusement sa combinaison. Elle n’avait pas menti lorsqu’elle avait affirmé pouvoir être prête en un rien de temps, et lorsque les deux marchombres quittèrent le camp, la nuit se disputait encore au jour dans leur dos.

Accrochée au bras d’Erwan, Syndrell se sentait ridiculement faible et impotente, mais elle garda pour elle des plaintes qui, de toute manière, ne changeraient rien à son infirmité. Elle boitillait plutôt bien, mais sans les haltes fréquentes qu’ils marquèrent pour lui permettre de reprendre son souffle, elle n’aurait jamais pu quitter le bois avant la nuit. Cette première journée de marche forcée se déroula sans incident. Ils marchaient, s’arrêtaient, repartaient. Le silence les accompagnait. Syndrell se taisait pour économiser son souffle, et Erwan n’était pas loquace ; lorsqu’ils faisaient une pause, elle s’asseyait douloureusement et le regardait faire un feu ou refaire ses pansements. Son regard était distant, perdu dans un univers qu’il lui tardait de retrouver ; pour cette raison, Syndrell s’obligeait à se lever chaque matin et à avancer le plus possible avant qu’une halte ne soit indispensable.

Ils ne parlèrent pas de sa greffe. Non pas que Syndrell se sentait le besoin de le faire ; si cela avait été le cas, elle savait qu’Erwan lui aurait prêté une oreille attentive, et cette seule certitude lui suffisait. Lui-même ne semblait ni surpris, ni inquiet, et pourtant, elle cauchemardait chaque nuit. Toujours cette cage, toujours la peur suivit de la colère… Il n’y avait pas toujours le cheval, et Syndrell avait rejeté le rapport avec la mort de Nuance. Il ne s’agissait pas d’elle, dans ce rêve. Mais plus le temps passait, plus la jeune femme sentait poindre l’inquiétude. Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait ce rêve.

Les jours passèrent. Deux, puis trois, puis quatre… Ponctué par les averses, leur voyage n’était pas des plus agréables, cependant ni l’un ni l’autre n’aurait pu rester un jour de plus dans ce bois. Syndrell n’était pas la seule à manquer de sommeil ; des cernes étaient apparues sous les yeux d’Erwan et s’il n’en laissait rien paraître, elle savait qu’il ne pensait qu’à une seule chose : rentrer.

Ce fut lui qui, le premier, repéra la ferme de Fuzz. Alors que Syndrell commençait à douter de la direction qu’elle leur avait fait prendre, il s’était sensiblement redressé contre elle, et elle avait suivi son regard pour découvrir le domaine du fermier. Plus loin se découpait la jungle. Saisie d’une bouffée de nostalgie, Syndrell revit une marchombre aux yeux violets et ses trois apprenties… Comme cette époque lui semblait loin, à présent ! D’ailleurs, c’était le cas ; presque deux ans avaient passé depuis que Fuzz avait accepté de s’occuper de leurs montures. Se souviendrait-il de l’élève de Miss ? Syndrell dissimulait encore ses cheveux, à l’époque. Avait-il une monture à fournir à Erwan ? Peut-être était-il absent ?

Les questions se multipliaient sous son crâne et l’inquiétude grandissait, tant et si bien qu’une fois parvenue devant la porte de la fermette, Syndrell se figea ; Erwan frappa quelques coups contre le battant et se recula pour échanger un regard avec elle. La jeune femme ne prit pas la peine de répondre à sa question muette ; glissant son bras sous le sien, elle s’appuya contre lui, moins pour se reposer que pour puiser un peu de courage qui soudain lui faisait défaut.

Et enfin, le battant s’ouvrit.
Mais au lieu de Fuzz, c’est Tanank qui les dévisagea tour à tour, passant sur Syndrell, brièvement sur Erwan, puis à nouveau sur Syndrell…


- Syn ?

Trop surprise pour répondre, Syndrell se contenta de fixer le jeune homme sans répondre. Et celui-ci se rendit soudain compte de son état.

- Par mon ancêtre, mais qu’est-ce qui t’es arrivé ?!

Il se précipita vers elle, s’arrêta en constatant que Syndrell s’appuyait sur Erwan, et le regard qu’il posa à nouveau sur le marchombre n’avait cette fois rien d’amène. Devinant la méprise de son ami, Syndrell se força à s’éloigner d’Erwan, grimaçant lorsque ses blessures se rappelèrent vivement à son souvenir.

- Tanank, je te présente Erwan. J’ai eu… un accident, et il m’a secourue. Erwan, voici Tanank.

Le jeune éleveur hocha la tête mais ne se détendit pas pour autant, et Syndrell soupira. Elle était épuisée, et elle avait faim. Les questions tourbillonnaient dans son esprit, donnant naissance à une forte migraine.

- Où est Fuzz ?

- Parti chercher son bétail. Je suis venu lui acheter quelques têtes et…

- Pouvons-nous entrer, Tanank, s’il te plait ?

Il y avait de la douleur et de la fatigue dans sa voix, et aussitôt Tanank redevint le jeune homme efficace qu’elle avait rencontré quelques mois plus tôt ; il se plaça de l’autre côté de Syndrell et aida Erwan à la soutenir à l’intérieur de la demeure.
Syndrell ne se souvint jamais comment elle arriva jusqu’au lit de Fuzz.




* * * * *



- Bon, et bien voilà…

Ils se trouvaient devant la ferme, dans la lumière rougeoyante du levant. Debout en face d’Erwan, Syndrell songea que « voilà » était un terme bien fade pour désigner ce qu’ils avaient vécu. Près d’eux, Vent-du-Nord renâcla bruyamment, prêt à partir ; Fuzz avait assuré à Erwan que c’était un animal rapide et fiable, et qu’il le lui laissait pour rien du tout s’il acceptait de le conduire à Al-Chen, à une certaine connaissance.

Le fermier n’avait pas oublié Syndrell, et Miss encore moins. Les amis de ses amis étant ses amis, il leur avait offert le gîte et le couvert sans guère poser de questions quant à l’état de la jeune femme. Son travail l’avait appelé bien avant l’aube, mais il avait pris soin de laisser un sac de vivres et deux outres d’eau à l’attention d’Erwan.

Syndrell ne partait pas avec lui. Elle ne sentait pas encore prête à rentrer, elle avait besoin de s’accorder un peu de temps, de réflexion, de repos avant de reprendre le chemin de l’Académie. Tanank lui avait proposé de passer sa convalescence chez lui, au pieds des montagnes, et elle avait accepté ; ce n’était sans doute pas une idée très judicieuse, au vu de leur relation, mais elle ne voulait pas abuser de l’hospitalité de Fuzz, et retrouver les montagnes lui ferait sans doute beaucoup de bien…

A court de mots et d’idées, elle leva les yeux et se laissa emporter par l’océan calme et limpide de son regard. Elle lui devait tant… Ce qu’il avait fait pour elle dépassait de loin ce qu’elle aurait pu espérer, et diffusait une chaleur incomparable dans son cœur. Non sans surprise, Syndrell se rendit compte qu’elle avait autant de mal à lui dire au revoir qu’elle avait eu du mal à quitter Miss ; ces derniers jours passés en sa compagnie avait achevé de souder un lien entre eux. Ils avaient partagé ce que seuls des amis peuvent partager : la vie, la mort, la souffrance, le Jaguar, la peur, l’amour…

Syndrell ne pouvait pas l’empêcher de partir, d’ailleurs elle n’en avait pas envie. Un creux de sourire dans la joue, elle l’imagina retrouvant sa compagne et sa fille. Nul doute qu’il allait chevaucher bride abattue jusqu’à l’Académie. Elle aurait voulu lui demander d’être prudent, laissa s’envoler toute forme de recommandation du genre ; Erwan n’en avait pas besoin. Et de toute façon les mots, coincés dans sa gorge, ne franchissaient pas la barrière de ses lèvres. Alors elle enlaça sa taille de ses bras et le serra contre elle dans un élan de tendresse franche.

Puis elle se détacha de lui et recula lentement, les yeux brillants.
Il allait lui manquer.
Il lui manquait déjà.

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Erwan Narcos
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MessageSujet: Re: In Extremis [PV Erwan]   In Extremis [PV Erwan] - Page 3 Icon_minitimeMar 24 Mai 2011, 09:48

Erwan ne fit aucune remarque, l’échange de regard avec Syndrell avait suffi à le conforter : elle s’était un peu redressée, un peu écartée, et il le comprenait tout à fait. N’aurait-il pas tenté de faire la même chose, à sa place ? Même s’il ne s’était pas retrouvé dans une telle situation, il côtoyait Syndrell depuis maintenant plusieurs semaines, et avait appris son caractère et sa manière d’être. Elle avait le droit de vouloir paraître plus forte qu’elle ne l’était, et aussi sinon sans doute que le fermier aurait plus de mal à la reconnaître. Après tout, cela faisait déjà deux ans, d’après ce que lui avait dit la jeune femme, qu’elle s’était arrêtée dans cette ferme avec Miss, et elle avait sans doute changé depuis, surtout grâce à sa formation Marchombre…

Pourtant, ce ne fut pas le vieil homme auquel s’attendait Erwan qui ouvrit la porte en réponse à ses trois coups frappés, mais un jeune homme d’une vingtaine d’années qui resta incrédule quelques secondes en apercevant Syndrell. Erwan haussa un sourcil, avant de lancer un regard à la jeune femme : Syn ? Ainsi, ils se connaissaient. Cela ne surprenait pas trop le Marchombre, en outre : après tout, Gwendalavir était petit, au fond…

Un léger sourire étira les lèvres fines d’Erwan, alors que le jeune homme en question lui lançait un regard plutôt menaçant. Il ne bougea pas, ne releva pas : c’était inutile. Pourquoi tenter de dissuader un cœur ? C’était bien trop compliqué, d’une part, et d’autre part, Erwan, s’il avait en tête l’état de la jeune femme, avait plutôt l’esprit focalisé sur Miss et leur fille que sur des querelles qui n’avaient pas lieu d’être. Il ne tenta pas non plus de retenir Syndrell alors qu’elle tentait de s’éloigner avec une grimace de douleur…

Tanank.

***

Erwan soupira, adressant un léger sourire à Syndrell.

Voilà.
C’était bien peu et pourtant beaucoup.
C’était simple et pourtant si complexe.
Voilà…

Posant sa main rassurante sur le chanfrein du cheval qui attendait impatiemment de partir, Erwan porta son regard sur la jeune femme. Elle allait mieux, et elle ne venait pas. Il l’avait su dès le début, et en un sens, en était soulagé : il avait besoin de temps. Juste Miss, Ylléna et lui. Juste eux.

Ce jeune homme, Tanank, prendrait soin de la jeune Marchombre, il en était certain. Tout comme il était certain qu’il avait compris qu’il n’y avait absolument rien d’autre entre Syndrell et lui qu’une amitié éclatante. Particulièrement attaché à Syndrell, le jeune homme dévorait la jeune femme des yeux, et Erwan se demanda comment il pourrait réagir s’il apprenait – mais peut-être le savait-il déjà – que ses sentiments, aussi profonds et puissants fussent-ils, n’étaient pas réciproques dans leur entièreté ? Parce que s’il ne pouvait se targuer de connaître Syndrell parfaitement, il avait cette certitude, en lui, que si elle appréciait particulièrement Tanank, et qu’elle l’aimait, en soi, ce n’était pas un amour tel qu’on pouvait l’entendre parfois.

Mais il pouvait se tromper…

Le jaguar feula dans son ventre, faisant faire un pas de recul précipité à Vent-du-Nord, qui s’ébroua vivement.
Surpris soudain, il ne put que baisser les yeux sur la chevelure bleue de la jeune femme qui venait de l’enlacer vivement, et lui rendre son étreinte. Partir, en un sens, restait difficile, même si c’était ce qu’il avait voulu. Mais il savait qu’elle était entre de bonnes mains…

Un soupir, et il se détacha de la jeune femme. Déposant un baiser rapide sur ses cheveux.
Se hissant lestement sur le cheval prêté par Fuzz, il ferma les yeux un instant, adressant un dernier signe d’adieux.
Il n’eut même pas à talonner Vent-du-Nord, ce dernier s’élança dans un galop fou.
Droit en direction d’Al-Chen.







[Ha, ça fait bizarre de terminer ce rp, mais en tout cas, c'était palpitant ! ^^ ]
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MessageSujet: Re: In Extremis [PV Erwan]   In Extremis [PV Erwan] - Page 3 Icon_minitime

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