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 Groupe Kofu - Cours n°1

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MessageSujet: Re: Groupe Kofu - Cours n°1   Groupe Kofu - Cours n°1 - Page 3 Icon_minitimeVen 30 Mar 2012, 17:33

- Oui j'en ai conscience, même si ta présence chez les Envoleurs me surprend toujours. Mais cela me rassure en un sens ... un cours sous les ordres d'un Maître fou et sanguinaire m'aurait fait fuir. J'ai beau rechercher la puissance, la force, je n'en cherche pas moins la finesse qui correspond plus à mon ancien statut.

Ce forgeron de tout à l'heure ... Naktar. Est-il vraiment capable de forger une arme qui corresponde vraiment à une personne en si peu de temps ? Quel type de l'âme t'a-t-il créé ?
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Ethan Sil'Afian
Groupe Vegna
Ethan Sil'Afian


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MessageSujet: Re: Groupe Kofu - Cours n°1   Groupe Kofu - Cours n°1 - Page 3 Icon_minitimeLun 30 Avr 2012, 13:09

Anee acquiesça sans répondre à la plaisanterie de Laïar.
Nous continuâmes la marche aux côtés de nos camarades, dont Laïar avait prit place à l'arrière de notre groupe. Nous nous prîmes à sourire aux nuages. Les plaines étaient belles en cette saison, et marcher n'était pas désagréable. Après cette attaque néanmoins, nous préférâmes rester sur nos gardes et analyser chaque bruit que nous entendions et chaque frémissement dans les hautes herbes...

Sans bruit.
Ce ne fut pas facile, mais nous finîmes par y arriver à peu près convenablement.
Dévoré par la curiosité –et par autre chose, aussi...– nous jetâmes un coup d’œil derrière nous... Laïar était là, ses cheveux de la même couleur que les herbes hautes de la plaine, son pas me semblant mille fois plus souple et silencieux que le mien... Nous nous retournâmes, gêné, avant de relâcher le souffle que nous avions retenu pour ce pourtant simple coup d’œil.

Peu après, Anee nous fit arrêter.
Nous penchâmes la tête sur le côté, que voulait-elle nous d...
Bonne coordination mais lenteur excessive. Je serrai légèrement les dents, pas assez pour que cela se voit, mais comme ces remarques étaient parfaitement justifiées, nous nous contentâmes d'un sec hochement de tête. Ni agressif, ni affectueux. Après tout, cette femme était une envoleuse, et elle était notre maître. Nous aurions eut tord de l'oublier.


–Il faudrait faire plus attention à votre environnement. Siobane, Laïar, ne pas se reposer sur les autres pour exécuter un exercice ou une quête : Les alliés peuvent toujours se retourner contre vous. Ne comptez que sur vous-mêmes.

Nous serrâmes les dents.
Ah oui ? Peut être qu'elles nous ont fait confiance, mais qu'airaient-elle dû faire, hein ? Foncer dans le tas ? Se blesser, se faire tuer, tout ça pour quoi, hein ? Nous fronçâmes les sourcils. Cela n'avait aucun sens. D'un côté, c'est ce que nous avions fait pendant toutes ces années, ne compter que sur nous-mêmes, mais enfin... peut être aurions-nous eut besoin de quelqu'un pour couvrir nos arrières, pour chasser avec nous, pour... discuter ? Cela était-il un crime d'accepter un allié ?
Nous secouâmes la tête. Cela n'avait pas d'importance, pour le moment.

–Et pour finir, vous remarquerez que je n’ai pas fait jaillir de sang. Pour ne pas attirer les prédateurs, justement. Encore une fois, vous n’avez pas tout envisagé et en plus, vous avez été lents… Mais ce n’est pas grave. Vous êtes ici pour apprendre, il me semble.
On va approfondir cela.


Nous faillîmes lever les yeux au ciel.
Peut être aurait-elle pu nous expliquer cela
avant ? Notre maître d'arme à la cour n'était certes pas le meilleur pédagogue qui soit, mais lui au moins, il ne nous avait jamais demandé d'exécuter une attaque sans nous l'avoir expliqué avant. Cette envoleuse n'était pas assez stupide pour croire que... nous penchâmes la tête sur le côté.
Non, ce n'était pas ça.

Ou alors...
Nous plissâmes les yeux tout en écoutant Anee nous décrire sa technique.
Peut être que ce qu'elle voulait développer, c'était notre capacité à anticiper, réagir et réfléchir, car forcément, à un moment elle ne sera plus là pour nous prévenir de l'attaque d'un voleur, du sang à ne pas verser pour ne pas attirer les bêtes sauvages, etc. et elle n'aurait pas forcément le temps de tout, tout nous apprendre en deux ans, et ce qu'elle voulait, c'était développer un sixième sens, nous pousser à écouter nos impressions, nos réflexes.

Nous relevâmes la tête.
Anee, tout à son explication des mouvements de bases d'attaque et de défense, dont nous avions pour notre part déjà vu une grande partie au cour de notre enfance, remarqua immédiatement ce changement dans notre attitude. Nos regards se croisèrent. Nous voulûmes nous assurer que notre conclusion était la bonne, analyser, oser demander... cependant il nous était encore impossible de soutenir le regard d'Anee, et nous baissâmes les yeux, continuant de regarder les mouvements de combat.

Nous les exécutâmes lentement, les uns après les autres.
Notre maître aurait été fier de nous, car nous nous souvenions exactement de chaque position. Peut être l'envoleuse et lui avait-ils étudié au même endroit ? Nous secouâmes la tête, cela suffisait de ces questions débiles ! Qu'avions-nous dans la tête aujourd'hui ? Nous préférâmes nous concentrer sur les mouvements martiaux que perdre notre concentration pour des bêtises.

Puis nous repartîmes.
Dommages, nous aimions bien cet entraînement, peut être parce qu'il nous rappelait notre enfance et... Nous nous assenâmes une claque mentale. Notre enfance, hein ? Quelle ironie ! Qu'avions-nous dans la tête, vraiment ? Nous serrâmes les dents et continuâmes à courir sans écouter la voix dans notre tête. Puis, au loin, les tours d'Al-Vor se précisèrent à travers les nuages gris et bas qui contrastaient avec la lande dorée des plaines de Taj.

Nous courrions toujours, heureux de nous vider la tête.
Quand les reflets orangés nous dirent que le soleil se préparait à disparaître et, que dans quelques heures au plus tard, et la nuit tomberait sur la lande et la ville, nous eûmes hâte d'être arrivés... peut être pas pour un lit chaud, mais au moins peut être quelque chose à manger, si Anee voulait bien ne pas nous laisser mourir de faim... ce dont nous conçûmes des doutes.

Nous secouâmes la tête.
Il serait toujours temps de prendre la pomme ou les bouts de viande séchés qui traînaient dans notre sac en bandoulière, plus tard, en tous cas, nous... Une course ? Nous croisâmes le regard d'Anee, juste le temps de l'entendre annoncer le point d'arrivée. Un sourire se mit à flotter sur nos lèvres, et nous nous élançâmes, juste après avoir prit le temps d'analyser à quelle distance étaient les murailles, et quelle serait notre vitesse maximale pour y arriver sans points de côtés.

Heureusement, évaluer nos ressources avait toujours fait partit de notre entrainement.
Nous nous élançâmes rapidement. Une dizaine de mètre, deux dizaines... nous respirons calmement par le nez, et nos poumons résistent pas mal. Nous n'avons même plus conscience ni de Laïar ni de Siobane, et seules nos jambes et nos bras qui battent la mesure rythment notre progression... puis les murailles se rapprochent, et notre vue s'assombrit légèrement. Nos jambes nous tiraillent, elles n'ont pas pour habitude d'être aussi demandées... Nous clignâmes des paupières.
Tenir, nous le pouvions, nous y étions bientôt...

Et la muraille fut là.
Imposante, elle se dressait sur plusieurs mètres de hauteur, et nous faillîmes ne pas ralentir à temps. Nos deux mains touchent les pierres grises, et nous manquons de nous aplatir sur le pied du rempart. À présent que nous sommes arrêtés, nous aurions bien envie de faire une pause, de... Anee. Nous ouvrons les yeux, la cherchons du regard... elle est là. Évidemment. Elle sait courir, elle. Nous ne pouvons nous empêcher de sourire et notre fatigue s'envole. Nous nous dégageons du contact des pierres réchauffées par le soleil et la regardons en attendant ses ordres.

Des conseils sur la respiration.
Nous sourîmes intérieurement, ça au moins, nous avions démontré que nous savions le faire, respirer. Notre cœur bat certes un peu vite, nos jambes menacent certes de ployer sous nos jambes, cependant notre respiration, après ces quelques minutes de pause, est parfaitement normale, d'ailleurs... Escalader ? Nous nous mordons la langue de dépit.
Ne jamais se réjouir trop vite.

Nous nous efforçons de garder un visage de marbre.
Difficile pourtant. Notre entraînement ne nous a jamais préparé à cela. On nous avait dit qu'il n'y avait que les voleurs qui aient besoin d'escalader les murs. Manifestement, c'est ce que nous étions devenus pendant toutes ces années de brigandage... cependant, je n'avais jamais escaladé quoi que ce soit. Jamais.

Nous fermâmes les yeux un instant, prit de vertige.
Évidemment que les envoleurs doivent savoir escalader. Pour tuer, pour voler, pour ouvrir les portes des villes aux troupes mercenaires... Nous serrâmes les dents et regardâmes la muraille. De loin, elle n'avait pas l'air impressionnante, mais nous n'avions pas du tout envisagé de passer par là... Notre regard ne voulu pas monter, jusqu'à ce que nous nous forçâmes. Il le fallait, ne serait-ce que pour évaluer le meilleur chemin à emprunter... le meilleur chemin...

Nos yeux étaient fixés sur le haut du mur.
Nous avalâmes difficilement notre salive. Comment étions-nous censé faire, hein ?
Nous finissons d'analyser quel chemin prendre, alors que cela nous dépassait complètement. Tant pis, au moins nous aurions essayé. Nous nous demandâmes ce qui se passerait si notre maître rentrait au Domaine avec notre cadavre... oh, sans doutes pas grand chose, mais tant pis. Nous agrippâmes la première pierre.

¤

Nous courons.
De nouveau, nous courons ; comme si nous n'avions pas assez couru aujourd'hui.
Et comme si la montée n'avait pas été éprouvante. Nous serrâmes les dents. Nous n'avions pas envie d'y réfléchir, car nous avions l'impression que si nous nous en souvenions, nous allions craquer. Pour de vrai. Et détruire ce qui nous tombera sous la main. Littéralement.

Nous courons.
Avons-nous quelque chose à ajouter ?
Non, cela nous vide la tête, et nos muscles, finalement bien habitués à cause de tous ces chemins que nous avons emprunté depuis notre fuite, toutes ces fois à courir pour ne pas nous faire embrocher par des gardes ou des villageois qui nous avaient reconnus... Nous courions, et cela nous vidait la tête. Nous étions bien, surtout après cette
maudite montée !

Nous primes le temps de respirer trois fois.
Notre tête se vida de nouveau, et nous nous sentîmes mieux.
Soudain, nous nous rendîmes compte de l'endroit où nous étions. Nous déglutîmes. Al-Vor. Là où notre portrait devait être placardé à chaque coin de rue. Là où régnait notre oncle.
Là où...

Nous fermâmes les yeux un instant.
Pas la peine d'y penser pour l'instant. Pas la peine de se faire autant de soucis alors que nous étions avec une
envoleuse. Si jamais quelqu'un nous reconnaissait... nous aviseront. En attendant... Sans nous arrêter de courir, nous fîmes passer notre sac en bandoulière devant nous et en sortîmes un bout de tissus.

Non, pas n'importe quel bout de tissus.
Nous le dépliâmes et une cape apparut devant nous. Nous l'enfilâmes rapidement, recouvrant notre visage grâce à la capuche, couvrant notre équipement, nos saïs et nos bras sans pour autant entraver nos mouvements. Un souvenir de notre fuite. Nous remîmes notre sac derrière nous et continuâmes notre course. Peut être nous découvrira-t-on, dans cette ville, peut être que notre oncle lui-même viendra nous voir en cellule, et peut être que nous expieront enfin notre crime.

Nos yeux se mirent à dériver, ainsi que nos pensées.
Si cela se trouve, notre frère lui-même viendra nous voir avant notre condamnation à mort... ce serait bien, même... nous aimerions savoir si il s'est repentit, ou si il nous crois réellement fou à lier et ne s'est jamais remis en question après la mort de Jackan. Peut être plus la deuxième option... mais qu'importe !

De rage, nous accélérâmes notre course.
C'est alors que nous vîmes qu'Anee se trouvait bien loin devant nous, et que nous avions calqué notre rythme sur celui de Laïar. Et soudain notre regard se pose sur le sol du rempart. Bosselé, mal empierré... c'est un miracle que nous n'ayons pas encore trébuché ! Ou alors c'est grâce à Laïar, nous souffla une petite voix dans notre tête. Nous choisissons de l'ignorer, pour l'instant du moins, car nous arrivons enfin à la hauteur de notre maître, qui s'est arrêté.

Cette dernière nous indique les toits d'un geste.
Notre regard se pose sur eux. Ah oui, tout de même... ils sont loin. À peine avons-nous reporté notre regard sur Anee qu'elle s'envole. Littéralement. Elle a l'air d'un ange dans sa petite robe blanche, bien que nous sachions que l'esprit d'un ange n'est absolument pas compatible avec le statu d'envoleur.

Deux mètres.
Deux mètres plus bas, un toit ; glissant, pentu, avec des tuiles sûrement mal accrochée...
Nous fermâmes un instant les yeux, et les rouvrons au moment où Laïar s'élance. Nos yeux s'écarquillent. Est-ce la même femme qui viens de planter ses lames dans le corps du voleur ? Cela nous paraît plus qu'impossible. Son saut a été léger, sans aucune hésitation.

Un ange.
Enfin, un deuxième.
Laïar finit son saut d'une roulade pour se relever avec la souplesse et la fluidité d'un faël. Pour notre part, nous dûmes plus avoir l'air d'un démon un peu lourdaud lorsque nous sautâmes à notre tour sur le toit. Les tuiles étaient en effet glissantes, mais nous arrivâmes à ne pas tomber et garder un équilibre précaire sur la pente glissante du toit. Ça aussi on nous avait dit que c'était pour les voleurs et que nous n'en aurions jamais besoin. Marcher sur les toits. Escalader. Amusant mais inutile, évidemment, pour un maître d'arme. Nous nous approchions des deux anges quand Laïar prit la parole :
–"Tant que je serai là, tu ne tomberas pas." J'ai pourtant failli glisser sur ce foutu mur une centaine de fois ! Il est bien beau ton sourire, mais il ne m'aurait pas beaucoup aidé vu la distance qui nous séparait ! Tu veux ma mort oui ou non ?

Un sourire redessina nos lèvres, ainsi que celles de Laïar.
Nous prîmes le temps de lever les yeux vers le ciel qui se teintait de pourpre, bleuissant les tuiles à nos pieds...

¤

Nous nous élançons sur les toits.
Ils ne sont pas mouillés, comme nous l'avions d'abord cru, mais ils sont tout de même glissants. Les deux anges continuent de voler sur les toits, de nous semer aussi. Nous essayons autant que possible de ne pas nous laisser distancer, surtout qu'en ville les toits sont coude-à-coude... mais c'est difficile. Très difficile. Il y a quelques jours, nous aurions même qualifié cela d'impossible. Plus maintenant cependant, tandis que nous nous appliquons à ne pas tomber ni à semer les deux anges.

La nuit va être longue...

¤

Nous sommes dans une ruelle.
Nous essayons de ne pas le montrer, mais nous avons peur. Très peur.
Lorsque nous étions encore sur les toits, personne ne pouvait nous voir, mais là, dès que nous sortirons de cette ruelle, que se passera-t-il, hein ? Nous frémissons.

Ce dernier exercice a été un massacre.
Des bleus vont bientôt fleurir sur notre corps, tant cette course sur les toits a été éprouvante. Incapable de percer les secrets de ce nouveau monde, nous n'avons fait que sauter, glisser et fatalement, tomber. Oh, pas tomber jusqu'en bas, mais simplement tomber lourdement sur les tuiles, nous fouler une cheville en voulant bondir, déraper, nous rattraper au dernier moment...

Tout cela laisserait des marques.
Mais cela, à la limite, nous nous en moquions.
Non, ce dont nous ne nous moquions pas, à cet instant précis, c'était l'affiche qui était placardé juste en face de nous, dans cette ruelle sordide. Notre visage. Nous avions le cœur au bord des lèvres, incapable de détacher notre regard du dessin sûrement fait à l'imagination. Nous avions l'air plus jeune, dessus.

Ethan Sil'Afian
10.000 ﻼ


Ce nom...
Ce nom nous rendait fou.
Anee a certainement remarqué que nous n'écoutions rien à ce qu'elle disait, et elle a certainement remarqué que nous fixions ce bout de papier depuis que nous étions descendu des toits. Notre vision devint floue. Qu'est ce qu'elles étaient en train de dire ? Par un effort de volonté, nous parvinrent à détourner les yeux de l'affiche et de les poser sur les deux femmes.

Les deux ?
Non, Anee était là, et mangeait un jambon.
Nous ne voyions Laïar nulle part...

Voler...
Voler ?
Comment ça voler ?

¤

Nous étions de nouveau dans la ruelle.
Nous serions un pain encore chaud dans nos mains, espérant que personne ne nous avait vu. Et surtout que personne n'avait rien vu sous la capuche brune qui couvrait notre visage... Notre cœur, lui semblait battre à mille battements par minutes. Impossible que personne n'ai entendu ce tambourin lorsque nous avons volé ce pain. Tout le monde, les passants pressés, le vendeur, tout le monde aurait du se retourner pour se demander la cause de ce tapage....

Et pourtant.
Aucun bruit ne s'élevait de la rue, personne ne hurlait « au voleur » ni rien de ce genre.
Nous obligeâmes notre cœur à ralentir un peu. RIEN ne devait laisser présager de notre trouble.
Cette... affiche... ne nous... perturbe... pas... du tout.

¤

Nous levâmes les yeux.
Le bâtiment est haut, mais sans plus.
Il n'est rien comparé à la muraille (nous grinçâmes les dents) que nous avons dû franchir. Et même nous nous devrions en être capable. Voler, escalader, courir sur les toits...
Mais c'est encore de l'escalade.

¤

Enfin arrivé là-haut...
Nous souffrons plus que nous voulons bien l'admettre.
Le bout de nos doigts sont écorchés, nous avons faillis tomber un bon millier de fois, sans compter tous les bouts de peau que la pierre rêche nous a prit. Sans notre cape, nous serions en sang. Mais ce fut toujours mieux que sur la muraille. Laïar a tôt fait de crocheter la serrure, et nous entrons.

Puis la surprise de découvrir que c'est la maison de notre maître, la nuit passée dans des draps propres pour la première fois depuis des lunes, la toilette rapide que nous nous offrons –où était-ce, la dernière fois ? dans un cour d'eau ; glacé–, et enfin l'image de Laïar dormant dans la chambre d'à côté...

¤

Verrouillage de la porte –à la main bien sûr. Puis désescalade.
Nous manquons de nous casser le cou. Pas grave. Nous continuons. Peut être finirions-nous par apprécier l'escalade ? Mouais... pas sûr. Plus tard, peut être. Puis nous nous amusons à rester discret dans les rues d'Al-Vor. Contrairement à Laïar et Anee, que nous voyions plus heureuses d'être là qu'autre chose, nous sommes constamment aux aguets, en essayant de ne pas le montrer cependant. Puis suivent des exercices de base, discrétion, silence...

Lorsque le groupe finit par s'arrêter devant une porte, nous penchons la tête, interrogateur.
Les exercices étaient éreintants, mais nous servaient beaucoup, et pour notre part le fait de s'arrêter nous laissait en quelque sorte sur notre faim. Tant pis, nous disons-nous, nous aurons tout le temps de nous entraîner à cela, plus tard, lorsque le cour sera fini... enfin, si tant est que nous ne nous fassions pas arrêter entre temps.

L'Envoleuse poussa la porte et pénétra dans la pièce, Laïar et nous sur ses talons.
Nous ouvrîmes des yeux ronds en découvrant une armurerie. Pourquoi v...

–Anee ! Et ben, comment tu vas ma belle ?
Nous sursautâmes.
Levâmes les yeux, encore, et encore... clignâmes des paupières.
Impossible. Une telle montagne de muscle ne pouvait qu'être sur le front à massacrer des raïs avec ses sabres, mais pas ici, même dans une armurerie. Passée la première surprise, une deuxième, plus grande encore, nous attend.

L'
arme idéale ?
C'est une blague ! Nous... nous l'avons déjà !
L'arme idéale... pour qui nous prend notre maître ? Nous sommes... nous étions futur maître d'arme, enfin ! Nous avons déjà nos armes ! Nos trois saïs nous suffisent amplement ! Un seul regard de la part de notre maître fit mourir nos protestations dans notre gorge.

Laïar passa en premier.
Nous attendîmes que le géant ai posé ses questions puis fait passé son entraînement à l'apprentie blonde avant de nous avancer à notre tour.

–Bonjour jeune homme ! Un autre ami d'Anee ? Ça fait plaisir de voir que...

Nous soupirâmes intérieurement.
Cela faisait longtemps que nous n'avions pas échangé les politesses d'usages.
À la Cour, nous n'y répondions jamais, ou simplement par réflexe, tellement cela nous semblait creux comme dialogue. Cela nous le semble toujours d'ailleurs... c'est la raison pour laquelle notre esprit reste à milles lieux de là alors que nous échangeons des banalités avec cette montagne de muscle. Drôle de situation.

–Je m'appelle Ethan, j'étais noble, avant, j'ai été formé au maniement des armes.

Il attrape mes mains.
Nous réprimons un mouvement de recul au souvenir de sa main broyant la notre lors de notre arrivée dans l'armurerie, cependant il les manipule avec une douceur non soupçonnée et nous nous rassérénons.

–Ambidextre ? Tu m'impressionnes mon garçon. Hmm... tu as déjà manié beaucoup de types d'arme, je me trompe ? Tes paumes sont... calleuses... quelles armes manies-tu pour avoir ces cals ?

Il n'eut pas l'air étonné par le bout arraché de nos doigts.
En même temps, c'était encore frais, nuls doutes qu'il devine comment nous avions pu nous les faire...

–Des saïs. J'en ai trois.

Nous esquissons le geste de reculer nos mains mais il sourit en disant qu'il verra cela plus tard. Nous hochons la tête. Il lâche nos mains et se recule de quelques pas pour nous jauger de bas en haut.

–Quand tu te bats, à quoi pense-tu ?

–à rien. Ou plutôt, je cherche les failles de mon ennemi et le moyen de placer mes attaques.

–Un modèle ?

–Mon maître d'arme.

–Une arme favorite ?

–Mes saïs.

–Ah oui, c'est vrai. Pourquoi ?

–J'ai essayé beaucoup d'armes mais que c'est sur eux que s'est porté mon choix parce qu'ils surprennent mes ennemis, que je peux les lancer et que s'ils ont une allonge, ils peuvent tout de même se manier dans des espaces réduis, mais surtout parce qu'ils me permettent de bloquer les lames de mes ennemis.

–Tu as déjà tué ?

Nous nous figeons.
Notre premier meurtre...

–Oui.

–Tu vas encore tuer ?

Évidemment, depuis ce premier meurtre, j'avais fait d'autres victimes... et j'allais recommencer.
Arutha... Une flamme dure traversa nos iris.

–Oui.

–Qui es-tu vraiment ?

La question nous dérouta.
Avait-il... comprit qui nous étions ? Le second prince ? Le futur maître d'arme ?
Cela ne m'était absolument pas venu à l'esprit, qu'il comprenne qui avait été notre maître. Il faut dire que le maître d'arme actuel était... spécial. On ne l'oubliait pas facilement, surtout si on avait déjà croisé le fer avec lui.

Nous jetâmes un coup d’œil à Anee.
D'un autre côté, si il n'avait pas encore comprit qui nous étions, pas la peine de tout déballer pour rien, au risque qu'il nous dénonce. Pouvions-nous lui faire confiance ? Peut être pas à ce point. Sans réponse de la part de notre maître, nous choisîmes la prudence, et reportâmes notre regard sur le géant.

–Un mystère.

Un sourire amusé éclaira le visage de l'homme.

–Attrape.

Nous attrapâmes par réflexe ce qu'ils nous lança.
Un sabre. Encore dans son fourreau, revêtu d'un tissu sombre. D'un geste lent et calme, nous dissociâmes l'arme de son écrin et plantâmes notre regard dans celui de Naktar. Lorsqu'il lança un "en garde" puissant, nous sourîmes : nous étions en garde depuis le moment où il nous avait lancé le sabre.

Premier coup. Il attaque.
Nous le dévions sur le côté, juste assez pour voir une faille et nous y engouffrer. Raté, il dévit à son tour nitre sabre. Nous sourions, nous nous y attendions. Feinte sur le côté. Fendant. Notre lame s'arrête à quelques centimètres de son torse. Nous nous fîmes la réflexion que cela ne l'aurait pas tué, immense comme il l'était. Aussitôt, il écarte notre lame. Tant pis, le mal est fait. Nous continuons de danser ainsi quelques minutes encore avant qu'il ne nous fasse arrêter. Nous rangeâmes le sabre dans son fourreau avant de le lui rendre, visage de marbre.

–D'accord. Montre moi ce que tu sais faire avec ces "saïs" à présent.

Un sourire éclaira notre visage.
Pour s'effacer aussitôt. Il ne fallait pas céder à quelque émotion que ce soit lorsque l'on se battait. C'était là l'une des premières leçons de notre maître, et...

–Quand tu veux.

Nous hochâmes la tête.
À nous de commencer. Nous prîmes l'un de nos saïs.
Nous ne sommes peut être pas très bons dans les trucs de voleur, comme courir sur les toits, escalader un mur ou crocheter des serrures, n'empêche qu'ici, nous sommes dans
notre élément. Inaltérable. Le premier de nos trois saïs fila vers la gorge de l'homme. Il s'y attendait et le para, évidemment, nous ne voulions pas le blesser non plus.

Nos deux autres saïs en main, nous entamâmes notre danse.

¤

Une auberge.
Une multitude de fumets et de sensations bousculent nos sens.
Nous suivîmes les deux anges qui se dirigeaient l'une après l'autre vers une table vide. Nous nous assîmes près d'elles. Depuis combien de temps notre estomac n'avait-il pas prit un vrai repas ? Un repas comme ceux que l'on servait dans les auberges ? Nous ne pûmes empêcher notre regard de glisser vers les tables voisines, ni nos narines de humer avec délice les fumets qui nous parvenaient.

–Un ragoût de siffleur, s’il vous plaît.

–La même chose, merci.

–Pour moi aussi.

La serveuse repartit vers les cuisines.
Nous laissâmes notre regard examiner la salle. Elle n'était pas vraiment au comble de la modernité et encore moins de la propreté, avec un plancher sur lequel avait dû vomir des générations d'alcooliques, un comptoir avec des tâches de graisse, une cheminée au feu éteint, des vites sales...
Nous nous retournâmes vers les deux jeunes femmes.

–J’aimerais connaître tes premières impressions, Laïar.

Notre regard se tourne vers la jeune femme.

-Je me sens apaisée. Comme si cette Voie que tu m'ouvres était un nouveau départ, sans rien derrière. Peut-être que j'avais tort hier… je veux aussi la mort de ma faiblesse, et...

Si nous écoutâmes avec attention les paroles de Laïar, cela ne nous empêcha pas de détailler son visage, ses prunelles d'un mauve étonnant, ses cheveux blonds et lisses, ses lèvres roses, ses pommettes hautes et le sourire qui éclairait son visage lorsqu'elle répondait à Anee, le feux qui brûlait dans son regard, les cernes sous ses yeux...



[oui, Ethan s'appelle Sil'Afian ^^' il n'y a pas longtemps, j'ai lu sur le forum que l'empereur actuel s'appelait Sil'Afian en fait... la bourde. Anee, pour l'arme, que les jérémiades d'Ethan ne te privent pas de lui en choisir une ^^]
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