Nom : Hilibiaskiiyai
Prénom : Pan
Age: 28 ans
Ecole : Domaine
Particularités : Deux larges et imposantes cornes enroulées sur les côtés de sa tête.
Greffe : Peut créer des ondes de choc en tapant du pied.
Lieu de naissance : Gazalawmahqj, un autre Monde…
Famille : 3 lignes minimum Pan a une grande famille. Par chez lui, on appelle cela un troupeau, un harem, une tribu. Une tribu, plutôt.
Sa tribu était l’une des plus grandes de Gazalawmahqj, et comptait plus de deux cents individus. Son père était l’un des personnages les plus respectés en raison de la taille immensissime de ses cornes, et de son cou de buffle pour supporter leur poids non négligeable. La valeur d’un mâle tenait dans le volume et l’enroulement de ses cornes ; ceux qui avaient les plus petites étaient relégués aux rangs les plus bas.
Koat a toujours considéré son fils comme son héritier futur. Il ne se doutait pas que ce dernier déciderait de partir, juste parce qu’il en avait marre de cet ordre cruel ; ou plutôt du fait qu’il n’eût pas à se battre pour montrer ce dont il était capable : en effet, les duels étant interdits mais surtout les plus bas gradés ayant une peur bleue des plus hauts, il n’y avait jamais de défis acceptables.
Sa mère, Gaz, est très importante pour Pan. C’est elle qui l’a élevé et lui a appris bien des choses, lui a permis d’avoir sa propre opinion sur les choses, et non une opinion dictée par la tribu. Il lui voue une admiration sans faille ; même s’il sait qu’il ne la reverra probablement jamais.
Description physique : 7 lignes minimumForcément, la première chose que l’on voit, et qui choque, chez Pan, ce sont ses deux immenses cornes, chacune d’un côté de la tête. Enroulées sur elles-mêmes, joliment recourbées, elles sont d’un marron très foncé, mat, avec un joli bosselage très régulier, on pourrait presque admirer leur manufacture, si on pouvait oublier qu’elles étaient maniées et implantées dans la tête d’une sorte de colosse bizarre. Manifestement lourdes, cette impression est d’autant renforcée par le cou de taureau qui tient sa tête.
Parce que non heureux d’avoir de massives défenses, Pan est également plutôt grand, et assez large d’épaules. Oh, ce n’est pas spécialement un colosse, et il a plutôt des muscles fins et déliés, habitués aux travaux longs et usants, peu épais mais terriblement efficaces. Seuls ses muscles des épaules et du cou sont plus noueux et larges, à cause du poids de ses cornes, justement. Tannée par le soleil de Gazalawmahqj alors qu’il était plus jeune, sa peau a une jolie teinte bronzée, tirant presque sur le chocolat au lait, avec quelques reflets ambrés typiques de son monde.
Son visage peut paraitre émacié entre ses deux immenses défenses, et pourtant, en en faisant abstraction, il s’avère que non : certes, il est un peu anguleux et triangulaire, mais rien de trop cadavérique non plus. Des pommettes hautes, de grands yeux d’un bleu clair presque inquiétant tant ils sont proches du blanc, avec un liseré noir autour de l’iris. Il a un menton volontaire, ainsi qu’un front plutôt large, où naissent ses cornes. Son nez est droit et un peu long et pointu, mais cela donne un certain caractère à son profil. Ses cheveux, d’un châtain plutôt foncé, tombent bizarrement sur ses cornes, mais cela ne lui donne pas un air patibulaire : au contraire, cela radoucit sa silhouette et son visage.
Description de caractère : 7 lignes minimumObservateur et attentif, Pan est quelqu’un qui épie toujours tout ce qu’il se passe autour de lui. Il a beau être de temps en temps dans son monde, rien ne lui échappe, même les plus petits détails. Non pas qu’il soit spécialement rêveur, mais il a des pensées régulières pour son ancien monde, qu’il a déjà voulu rejoindre plusieurs fois sans pouvoir plus jamais s’approcher assez près d’Otolep pour cela.
Indépendant et assez solitaire dans l’âme, malgré sa vie passée dans la tribu, le jeune homme a toujours tendance à s’éloigner des gens dans les moments où il se sent vraiment comme un étranger.
C’est vrai qu’il a un mode de pensées très spécial, que l’on ne reconnaitrait pas nécessairement comme humain, quand il s’y met. Oh, il peut bien trouver un semblant de galanterie, de bonnes manières, il les connait. Il ne les applique cependant pas systématiquement. Il préfère rester dans sa manière de penser, telle qu’il l’a générée lui-même, telle qu’elle lui a été enseigné, d’une manière ou d’une autre, dans son pays.
Parce que si vous le croyez étranger, il vous en voudra : ce n’est pas lui qui n’est pas normal, mais bien ces hommes étranges, qui n’ont aucune corne sur la tête ! Ne pas avoir de cornes, qu’elle idée ! Comment reconnaitre sa place dans la hiérarchie d’un coup d’œil ? Comment savoir à qui on peut ordonner des trucs, et devant qui se prosterner ? Les subtilités de la tenue du corps ont été apprises par Pan, oui, mais ce n’est jamais aussi clair que cela avait pu l’être avant, chez lui.
Il faut croire cependant qu’il a été bien humanisé, après tout, car il connait les codes humains et vocaux pour se faire comprendre. Lui qui avait du mal à saisir la subtilité du ton, parce qu’un mot reste un mot, il l’a compris seulement avec son apprentissage. De même qu’apprécier les bonnes choses : c’est quelque chose que des années plus tôt il aurait dédaigné, et pourtant il en profite pleinement désormais, entraînant aussi dès que possible des conquêtes dans son lit.
Faut dire que des cornes, ça en jette, pour la virilité.
Accessoires et animaux :Un arc en corne de Joukabd ( animal de son monde ).
Un poignard en dent de Tigre.
Des étoiles de jet.
Histoire : 15 lignes minimumUne porte.
On lui a dit de rejoindre une porte.
La porte.
La porte qui porte loin de tout. Loin du monde.
Loin d’Eux.
§§
Il avance. Lentement, mais il avance. Il repousse les branches, les lianes, les feuilles aussi larges que son torse. Tout est vert, noir et marron. Densité improbable, que ses pieds ont du mal à percer. Que ses bras ont du mal à dégager. Mais il avance. Déterminé.
§§
« Il y a des portes. Seuls certains d’entre nous peuvent les voir. On dit qu’elles mènent dans une immense maison. La Maison de l’Ailleurs. On dit que dans cette maison, il y a des centaines d’autres portes. Portes, vers un autre monde.
On dit que celui qui s’y aventurera peut mourir en ouvrant une porte. Juste une porte…
On ne sait jamais ce qu’il se cache derrière une porte. »§§
Un long soupir franchit les lèvres de Pan.
Se redressant de toute sa hauteur, il tenta de percer du regard la muraille presque infranchissable de jungle devant lui. Derrière lui. Tout autour de lui. Cela faisait des semaines qu’il marchait dans cette forêt, avec pour seule indication la course du soleil derrière les ramures immenses des arbres. Il se dirigeait vers l’Est. Vers la chaîne des Tkowas. C’est à cet endroit que les légendes disent qu’il y a une porte. Ne peut-il y avoir qu’une seule porte dans tout Gazalawmahqj ? Cela lui parait insensé. Absurde.
Pourtant, il n’y pas d’autres endroits cités en légende. Ou bien, ce sont des endroits disparus, sans traces dans l’Histoire, qui ne sont plus visibles, visitables, qui ont été engloutis par les Grands Torees ou l’Océan de Flammes.
D’après la Grande Légende, il y a une porte dans la Grotte Principale des Tkowas. Peut-être que ce n’est qu’une légende, mais c’est mieux que rien.
Et il a vraiment besoin de s’en aller.
Loin d’Eux.
§§
Une porte.
Lumineuse.
Une porte.
Des portes.
Un parquet.
Une maison.
Une grande maison.
La Maison de l’Ailleurs.
Une autre porte.
Une porte.
Plus de porte…
§§
Une étendue.
Immense étendue, de sable et d’eau.
Un cri. Dans sa tête. Hurlement strident, insoutenable. Il doit s’en aller. S’éloigner. Le son, dans ses oreilles sensibles, ne fait qu’augmenter. Il a mal. Terriblement mal. Titubant, il parvient à faire quelques pas vers l’extérieur. Vers la plaine. Avant de s’écrouler, inconscient.
Blessé.
§§
- Il est bizarre ce gars ! T’as vu ces trucs sur sa tête ? C’est pas normal !
- Shhht ! Il pourrait d’entendre ! Regarde, il bouge les paupières !
- Il ferait presque peur…Pan remue le bout de ses doigts. Avisant qu’ils fonctionnent plutôt bien, il vérifie le rythme de son cœur, de sa respiration. Tout lui semble en ordre. Alors, il reporte son attention sur les deux hommes qui sont penchés au-dessus de lui, examine leur souffle et leur odeur. Transpiration, et crasse. Il fronce le nez. Ouvre les paupières.
- Qui êtes-vous ? Je suis où ?Les deux hommes basculent en arrière sous l’effet de la surprise. Ils s’attendaient à tout, sauf à ce que cette… ce… ce truc parle leur langue ! Ils se regardent, sidérés, avant que l’un d’eux – le plus grand – ne réponde enfin à la question de la chose.
- Euh… Moi j’m’appelle Takeo, et voici Mound. Tu es à côté de l’œil d’Otolep. C’est lui qui t’a refusé. Je sais même pas comment tu as fait pour t’approcher autant alors qu’il ne voulait pas t’accepter…
- L’œil d’Otolep ?
- Ouais. Dans le Nord de Gwendalavir, tu sais…Non, il ne savait pas.
- Ah oui, pardon !Secouant la tête, Pan se redresse sur un coude. Du coin de l’œil, il voit les deux hommes se reculer précipitamment. Il remarque alors une chose étonnante : ils n’ont pas de cornes ! Des soumis ? Les derniers de la hiérarchie ? Des exilés ? C’est sans doute pour cela qu’ils fouillent le sol à la recherche de nourriture, et qu’ils l’ont trouvé.
Et vu leur mine effarée devant ses propres défenses, même leur chef n’en a pas d’aussi longues et larges. Il est sans doute le plus fort à des kilomètres à la ronde, dans ce cas. Un sourire étire ses lèvres fines.
Parvenant enfin à se relever, il demanda rapidement aux hommes la direction de la ville la plus proche. D’une voix étonnée, Mound désigne une direction, en précisant qu’il y a pas mal de marche avant d’arriver à la trouver. Il dit qu’elle s’appelle Al-Poll. Pan hausse les épaules pour montrer le peu de considération qu’il a vis-à-vis de son avis sur les distances. Récupérant son arc en corne de Joukabd, ainsi que son carquois et son poignard de chasse en dent de Tigre, il s’éloigne des deux silhouettes.
Sans un regard en arrière.
§§
- Des cornes ? Et bien, au moins, c’est original…
- Originalité ou pas, je sais ce que je veux devenir.
- Et bien, Pan… Pourquoi crois-tu que le Chaos peut répondre à ce désir ?
- Je le sais. Je l’ai déjà vécu. Et je suis prêt à recommencer, pour vous le prouver. Pour me le prouver à nouveau. La femme hausse les épaules, nonchalante. Elle a du mal à suivre le raisonnement de ce jeune homme d’un peu moins d’une vingtaine d’années, aux cornes imposantes complètement hors du commun. Mais elle ne doute pas une instant qu’il sera une recrue de choix pour le Chaos.
Il deviendra Envoleur.
§§
Cinq ans.
Cinq ans, qu’il a terminé l’apprentissage du Chaos.
Cinq ans, qu’il vagabonde dans Gwendalavir, l’apprenant d’une autre manière que par l’enseignement. L’arpentant selon ses désirs.
Un an qu’il a terminé de former sa première apprentie.
Quatre ans qu’il a commencé à lui enseigner le Chaos.
Il revient au Domaine.
Déterminé à reprendre d’autres apprentis.
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