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 L'Île la plus merveilleuse du monde [ PV Syndrell ]

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Syndrell Ellasian
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MessageSujet: Re: L'Île la plus merveilleuse du monde [ PV Syndrell ]   L'Île la plus merveilleuse du monde [ PV Syndrell ] - Page 3 Icon_minitimeMar 22 Jan 2013, 00:36

Syndrell grimpait vite. La colère lui procurait une dose d’énergie telle qu’elle semblait voler contre la roche, faisant fi du vide qui attendait une seule petite erreur pour la happer sans appel. Insensible aux nuances irisées de la falaise, la jeune marchombre progressait en marmonnant dans sa barbe.

- Stupide… Stupide ! C’était stupide d’accepter de le suivre pour observer ces…

Un morceau de rocher se détacha sous ses doigts. Elle aurait dû perdre l’équilibre, basculer dans le vide, s’écraser en contrebas, aux pieds de Dolce, elle…

… se rattrapa. Et poursuivit son ascension en râlant à voix haute, comme si de rien n’était.

- Des preuves ? Des informations ? Inutile ! Monsieur préfère travailler au poing, c’est tellement plus barbare, plus masculin, plus Envoleur ! La délicatesse, c’est pour les Marchombres, c’est bien connu…

Les yeux étincelants de fureur, Syndrell se hissa au sommet de la falaise. Ses prodigieux réflexes la sauvèrent à nouveau. Dès qu’elle aperçut les silhouettes, elle se plaqua sur le sol, dans l’herbe sèche, et ne bougea plus. Le souffle court, elle observa les deux hommes qui discutaient avec animation.

- Ils sont beaucoup trop longs.
- Détends-toi ! Ils se préparent, c’est tout…
- Se préparer pour quoi ? Liquider une jeune fille qui vient jouer les touristes ? Il y a quelque chose qui cloche, je le sens !
- Du calme, Meaz. Tu auras ce que tu veux en temps voulu, et Lawëlle aussi.
- Justement : elle ne veut pas se déplacer. Tu as intérêt à ne pas la décevoir…
- J’ai confiance en eux. Ce sont des professionnels.
- Si tu le dis…


Ils s’éloignèrent et Syndrell put redresser la tête. Tous les sens en alerte, elle balaya les environs du regard, s’assurant que personne d’autre ne traînait dans les parages, et se faufila furtivement jusqu’à l’endroit où Dolce et elle avaient laissé leurs affaires. En un tour de main, elle passa gourdes et sacs en bandoulière, puis fila vers la falaise et se lança dans la désescalade.

Ce n’était plus la colère qui lui donnait des ailes mais une sourde inquiétude née des tréfonds de son instinct. Cette fois c’était sûr : il se tramait quelque chose, une chose nauséabonde à souhait, une chose qui la concernait. Entre autre. Dolce avait raison ! Syndrell trébucha quasiment en mettant pied à terre tant elle était pressée. Elle s’élança et le rejoignit au moment où il se penchait sur Liscan.


- On a un pépin ! lança-t-elle en faisant passer la sangle d’un des sacs par-dessus sa tête. Il y a deux type, là-haut, qui sont sur le…

La marchombre s’était figée. Elle avait toujours été douée d’observation. C’est la raison pour laquelle Leif l’avait engagée parmi les Ombres d’Al-Jeit, et c’est pourquoi Miss avait pris plaisir à aiguiser les sens déjà très fins de son élève ; parce qu’elle voyait ce qui n’était pas forcément visible au premier coup d’œil.

Elle vit les gouttes de sang perler au tranchant des lames de son amant. Elles étaient encore couvertes de sable parce qu’il venait de les essuyer sommairement après avoir tué leurs « prisonniers ». Syndrell tourna la tête. Ils avaient disparu. Dolce s’en était déjà chargé, bien sûr. Lentement, elle fit revenir son regard vers lui.

Il y avait une question dans ses beaux yeux verts. Un défi. « Et alors ? » Syndrell leva le menton pour rétorquer en silence. « Alors, on a comme un problème, Dolce Ysil ! »


- Je dois partir.

L’affirmation avait claqué plus sèchement qu’un coup de fouet mais aussitôt, Syndrell leva la main pour que Dolce ne se méprenne pas sur ses intentions.

- Pas à cause de ce que tu viens de faire ! Après ce que j’ai entendu là-haut, tu as sans doute eu raison d'agir de cette façon.

Elle soupira. Vanora n’avait pas encore complètement disparu de ses pensées, s’attardant parfois sous l’aspect de quelques cauchemars, et déjà, d’autres tueurs étaient à ses trousses. Elle n’avait pas le choix.

- Ils sont là pour moi, dit-elle en se débarrassant du second sac. N’est-ce pas ?

Liscan ne répondit rien mais il fixa Syndrell de ses yeux gonflés lorsqu’elle s’accroupit près de lui.

- Je deviens gênante…
- Les ordres sont clairs,
trancha le jeune homme en crachant un peu de sang au passage.
- Qui les donne ?

Il voulut détourner le regard mais elle l’en empêcha en glissant deux doigts sous son menton.

- Qui, Liscan ?
- Ta sœur jumelle. Lawëlle.


La main de Syndrell retomba mollement.

Quoi ?


- Ma…

Dans sa mémoire, les cris d’une femme retentirent, stridents, violents. La jeune femme pressa ses mains contre ses tempes dans l’espoir de les faire taire. Alors, le voile se déchira.




* * *



Des hommes chantent. Des marins qui s’apprêtent à prendre la mer. Les bateaux attendent sur la grève, les voiles déjà gonflées par le vent qui n’aspire qu’à les entraîner vers le large, là où les bancs de poissons les attendent.

Elles dorment à poing fermés, bercées par ce chant qui les a vu naître et qui les construit jour à près jour. Les deux petites filles, dans leur berceau de corail… Elles rêvent, front contre front, leurs cheveux bleus se mêlant pour ne former qu’un seul et même océan de couleur sur les draps.

C’est un cri qui les réveille en sursaut. Terrifiant, terrifié. Une femme vient de perdre son bébé. Déjà, on s’affole à l’extérieur de la case plongée dans la pénombre. Les marins ne chantent plus. Ils sont à la recherche de l’enfant. Les petites filles se redressent doucement tandis que les tresses de perles irisées qui forment la porte de leur chambre frémit. S’ouvre doucement. Murmure à peine audible.

Les jumelles hurlent.
Mais personne ne les entend.





* * *





Un sifflement aigu sortit brutalement Syndrell de ses souvenirs. Elle écarquilla les yeux, ouvrit la bouche… Trop tard. La flèche se planta dans la poitrine de Liscan, le faisant taire à jamais.

- Non !!

De nouveaux traits fusèrent, précis, mortels. D’un bond, Syndrell se plaqua contre la paroi de la falaise, tout près de Dolce. Levant les yeux, elle reconnu les hommes qu’elle avait repérés sur le plateau. Ils étaient coincés.

- Je m’en charge, ou tu préfères jouer les gros durs ?

En dépit de la sueur qui couvrait son front, vestige du choc qui l’avait confrontée à un lambeau de son passé oublié, Syndrell avait tourné la tête pour regarder son homme dans les yeux et lui décocher un clin d’œil complice.

Parce qu’il était un Envoleur.
Parce qu’il était son Envoleur.
Et parce qu’elle l’aimait.

Une flèche vint se planter à leurs pieds.
L’invitation était on ne peut plus claire…






[Ton retour me donne une sacrée inspiration, ma parole ! Si quoi que ce soit te gêne, sonne le gong, d'accord ?]
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MessageSujet: Re: L'Île la plus merveilleuse du monde [ PV Syndrell ]   L'Île la plus merveilleuse du monde [ PV Syndrell ] - Page 3 Icon_minitimeVen 25 Jan 2013, 09:07

- Ta sœur jumelle. Lawëlle.

Dolce ouvrit grand les yeux.
La femme qu’il venait de tuer avait bien dit que les ordres émanaient de la sœur de Liscan, plus précisément sa sœur adoptive. Mais il n’aurait jamais… jamais imaginé que… Syndrelle, une sœur jumelle ? Non, elle était bien trop unique pour cela. Et comment… ? Mais est-ce que cette Lawëlle savait que la personne qui venait de rejoindre les îles était sa propre sœur, de sang en plus ?

Les questions tourbillonnaient dans la tête de l’Envoleur, et il ne savait plus trop quoi penser.
Comment réagir face à cela ? Il avait encore plus envie de tuer Liscan, c’était un fait ; mais c’était aussi celui qui avait le plus de chances de pouvoir entrer en contact avec Lawëlle, et de les conduire vers elle !

Le sifflement d’une flèche vrombit dans les oreilles de Dolce. Syndrell réagit comme lui, mais trop tard… Comme lui. Tellement abasourdis par la nouvelle qui avait franchi les lèvres de l’homme, il leur fallu deux secondes pour reprendre pied avec la réalité. Ils se plaquèrent vivement contre la paroi iridescente des surplombs merveilleux, et un léger sourire étira les lèvres de Dolce.

- Je m’en charge, ou tu préfères jouer les gros durs ?

Le sourire sur les lèvres de l’Envoleur s’étira encore un peu.

- Je t’en prie, chérie, tu peux considérer cela comme un cadeau de ma part…

Lui décochant à son tour un clin d’œil, il ferma les yeux et prit une grande inspiration.
Pour entrer dans la danse guerrière.


§§


Lorsqu’ils arrivèrent enfin en haut des falaises, les corps criblés de flèches de leurs assaillants les accueillirent. Prudent, Dolce gardait un œil sur l’environnement : quelqu’un pouvait encore se cacher, même s’il en doutait.
Tout était redevenu calme.

Poussant un léger soupir, l’homme roula les épaules pour les détendre, et tourna son regard vers Syndrell.

- Bon, tu comptes vraiment t’enfuir ou tu as changé d’avis ?







[ Désolée, un brin court !
Et sinon, ça ne me gêne pas du tout, tu sais bien que je m'adapte de toutes façons ! Razz En tout cas, je suis sidérée ! affraid ]
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Syndrell Ellasian
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MessageSujet: Re: L'Île la plus merveilleuse du monde [ PV Syndrell ]   L'Île la plus merveilleuse du monde [ PV Syndrell ] - Page 3 Icon_minitimeSam 26 Jan 2013, 21:18

- Bon, tu comptes vraiment t’enfuir ou tu as changé d’avis ?


* * *



- Qui es-tu ?

L’ombre frémit mais ne se montre pas. Trop effrayée par l’homme qui se tient debout sur le toit, trop peu confiance en elle pour oser faire un seul pas. Trop difficile de répondre à la question.

- Je ne mords pas, tu sais.

Insuffisant.

- On m’a rapporté que tu cherches quelque chose.

Sans importance. Pour l’instant.

- Timide, hein ? Bon. Je vais te faire une fleur, alors. Un cadeau. Je vais t’offrir…

Oui ?

- … un nom. Je ne sais pas qui tu es, mais pour moi tu seras Louve, ombre parmi les Ombres.

Je suis Louve.



* * *



Syndrell ne répondit pas immédiatement à la question posée par Dolce. Accroupie près d’un corps criblé de flèches, elle laissait ses doigts courir sur le cuir des vêtements de l’homme. Ils finirent par se refermer sur une boule de papier qu’elle déplia doucement. Quelques notes étaient inscrites, dont la lecture rapide fit naître une lumière dans l’or pur de ses yeux.

C’était un fil.



* * *




- Prend garde, gamine ! Tu perds en malléabilité. Rapproche ta pièce de la gueule du four.
- Comme ceci ?
- Oui. Non ! Recule, tu vas brûler tes cheveux !!
- Pas grave…
- Pardon ?
- Non, rien.
- Ce serait tellement dommage d’abîmer une si jolie chevelure…
- Seulement pour toi. Ils ne plaisent à personne d’autre.
- Vraiment personne ?
- Vraiment personne.
- Et toi ?
- Je ne les aime pas. Et s’ils brûlent un peu, je m’en fiche !
- Je vois… Donc, tu préfères ressembler à une vieille chouette déplumée plutôt qu’à une perle d’originalité. Très bien, détache-les alors. Il t’en coûtera sans doute une belle frayeur, voire une peur bleue (pardonne-moi l’expression) et il est possible que tes sourcils en pâtissent également. Et puis, tu dormiras dans l’atelier, ce soir. L’odeur du grillé retourne mon estomac sensible. Ah, et tu me feras penser à aller chercher un peu de baume cicatrisant, aussi ; il n’en reste presque plus. Voilà, maintenant, tu peux y aller. Brûle tes cheveux et, par pitié, ne massacre pas le verre au passage !
- Quoi, cette tignasse inutile ? Une perle d’originalité ?
- Pas inutile : elle est un peu comme un fil.
- Un fil ?!
- Un fil, oui. Tu vois gamine, la vie est faite de fils. Imagine qu’elle ressemble à un gigantesque métier à tisser. Les fils vont et viennent, nouent des liens, tissent des formes, des chemins, s’abîment parfois et se défont. Vivre, c’est attraper un fil et le suivre, jusqu’au prochain, puis au suivant, et celui d’après, et le suivant encore. Considère tes cheveux comme un fil. Un fil bleu. Tu le tire. Que se passe-t-il ?
- Il se casse.
- Parce que tu ne sais pas y aller en douceur. Essaye encore. Tu tires le fil. Que se passe-t-il ?
- Je ne sais pas…
- Tu trouve un fil d’une autre couleur. Celui-ci est… violet, je pense. Il est vif, il est souple, alors tu le suis. Un peu. Ensuite, tu déniches un fil vert. Une perle rare, comme toi. Celui-ci est têtu et renâcle un peu mais il est paradoxalement d’une extrême douceur, et il te correspond ; tu le suis. Tu me suis ?
- Heu…
- Une tapisserie, gamine. Une grande et belle tapisserie. Veille à la construire, jamais à la détruire. Ces fils sont trop importants pour être perdus…




* * *



- Qui te parle de fuir ?

Accroupie, Syndrell leva les yeux vers Dolce. Elle l’observa un court instant, incapable de se lasser de sentir battre son cœur plus fort simplement en caressant son visage du regard.

- Le continent, c’est chez moi. Cette île aussi. Je crois que je commence à comprendre…

Comprendre. Apprendre. Construire. La vie était-elle une longue formation ou bien une tapisserie colorée ?

- Là-bas, il y a quelqu’un que je dois retrouver.

Vagabond. Lyke.
Lawëlle.




* * *



Pourquoi chercher quelque chose qui ne changera en rien le cours de ta vie ? demande le maître. Pourquoi courir derrière les fantômes du passé ?
Parce que les fantômes aussi sont des fils, répond l’élève.
Des fils peuvent-ils t’ôter toute volonté ? s’étonne le maître.
Bien sûr que non ! s’insurge l’élève.
A quoi servent-ils, dans ce cas ? insiste le maître.
Ils me donnent des ailes, sourit l’élève.
Les hommes ne volent pas, jeune apprentie, observe le maître.
Certes, mais moi je suis une femme, rétorque l’élève.
Seulement une femme ? questionne le maître.
Rien qu’une femme et rien qu’un marchombre, affirme l’élève.
Qui est cette femme ? demande le maître.
C’est moi, répond l’élève.
Qui est cette marchombre ? demande encore le maître.
C’est moi, répond encore l’élève.
Et qui es-tu, toi ? s’enquiert le maître.
Je suis…


* * *




- Je suis Syndrell Ellasian, dit-elle en se redressant lentement. Je n’ai pas reçu ce nom, je l’ai choisi. C’est moi, c’est ce que je suis. Et moi, je n’aime pas fuir, en particulier devant une aventure plus palpitante que jamais. C’est l’aventure de mon passé, ma quête ; aujourd’hui, j’ai trouvé un nouveau fil et je vais le suivre.

Elle se tourna vers l’océan et le vent ramena ses cheveux bleus en arrière, fouettant son visage en une brusque et vivifiante caresse. Elle souriait.

- Je suis sincèrement heureuse de savoir que j’appartiens à deux univers foncièrement différents. Sincèrement heureuse d’avoir quelques racines ici, sur cette île.

Un voile de brume s’étirait à l’horizon. Derrière se dressait le continent, immense, impressionnant. Son autre univers.

- Je vais trouver Lawëlle. Il faut mettre un terme à ce qui est en train de se tramer, ici. Nous devons empêcher certaines personnes de commettre à nouveau des erreurs.

Elle tourna la tête, chercha le regard de Dolce, le trouva.
Son fil vert.


- Tu dois parler à ton clan, Dolce. Tu es le Détenteur de la Baleine, c’est ton rôle ; il faut que tu leur dises ce qu’il se passe, ce qu’il s’est passé aujourd’hui et ce qu’il se passera si vous ne vous méfiez pas. Tu dois agir avant que les autres clans ne te reprochent d’avoir assassiné l’un des leurs.

Elle tendit la main et noua ses doigts aux siens. Ensemble, ils regardèrent les vagues s’écraser en contrebas sur les rochers, force brute devenue poussière d’étoile qui scintillait sous les rayons du soleil brûlant.

C’est sous ce soleil que Syndrell se coula contre Dolce pour déposer ses lèvres sur les siennes, goûtant à leur saveur salée. C’est au sommet de cette falaise irisée qu’elle se laissa tomber avec lui dans l’herbe folle, ivre d’amour. C’est sous un ciel bleu vif qu’elle ferma les yeux en sentant ses mains se glisser dans ses cheveux, remerciant le vieux souffleur de verre de l’avoir empêchée de les brûler. C’est dans la chaleur de leur danse qu’elle murmura trois petits mots, secret d’une vie faite de deux fils tissés l’un avec l’autre.




* * *




Le bois de l’arc gémit ; comme si elle n’attendait que cela, la corde se détendit brusquement et la flèche fila à toute allure à travers les arbres. Elle rata sa cible de vingt centimètres et se planta dans l’écorce d’un noisetier.

Le très jeune archer laissa échapper un grognement de dépit. Il s’entraînait plusieurs heures par jour et, pour l’instant, ses progrès étaient trop minimes pour qu’il en prenne conscience. Frustré, il s’apprêtait à aller chercher sa flèche lorsqu’une large main se posa sur sa tête et ébouriffa ses cheveux.


- Joli tir, dit simplement Ten en souriant.

Il n’en fallut pas davantage pour que le visage de Lyke s’illumine. Venant d’un marchombre, le compliment valait énormément ! Tandis que le grand guerrier blond s’éclipsait aussi silencieusement qu’il était apparu, le garçon se précipita vers le noisetier, pressé de recommencer.

Il était encore trop jeune pour suivre la formation des apprentis, mais il vivait depuis deux ans au sein de l’Académie ; il avait l’habitude de côtoyer les marchombres, qu’ils soient novices ou maîtres, et ceux-ci avaient très naturellement accepté la présence de Lyke parmi eux. Il n’était donc pas rare de les voir échanger quelques mots, au détour d’un couloir ou bien au camp d’entraînement…

Lyke était en train de tirer de toutes ses forces sur sa flèche pour l’extraire de l’écorce qui la retenait prisonnière lorsqu’un roulement de sabot lui fit tourner la tête. Un sourire radieux naquit sur ses lèvres et il lui sembla que ses forces s’étaient soudain décuplées : il arracha le trait de l’arbre.

La flèche dans une main, l’arc dans l’autre, il s’élança alors à travers les arbres du petit bois qui jouxtait l’Académie, bondissant par-dessus les épaisses racines et évitant les flaques gelées. Si le jour était levé depuis plusieurs heures déjà, un humide filet de brume s’attardait encore dans le sous-bois ; à travers le voile opaque, Lyke distingua bientôt une silhouette montée à cheval.


- Syn !!

Lorsque Vagabond s’arrêta devant le garçon, Syndrell avait déjà mis pied à terre. Il se jeta dans ses bras, elle le serra contre elle et la force de leur étreinte manqua de les faire tomber.

- Tu en as mis du temps !
- Toi aussi, tu m’as manqué…


La marchombre était épuisée par son long voyage depuis le sud du continent, mais elle repoussa volontiers la perspective d’un repas chaud et d’un lit douillet pour écouter Lyke lui raconter les aventures qu’il avait vécues en son absence. Et lorsque vint la question à laquelle elle s’était préparée depuis qu’elle avait quitté l’Ile des Femmes, Syndrell saisit le visage du garçon entre ses mains et riva son regard dans le sien.

- Non, bonhomme, je n’ai pas trouvé ta maman. La personne dont j’ai retrouvé la trace est ma sœur.
- Tu as une sœur ? Où ?
- Je ne sais pas. Je dois chercher encore.


Lyke observa gravement le visage de Syndrell, puis un sourire plein de malice se dessina sur ses lèvres.

]b]- Je vais t’aider, [/b]décida-t-il. Je vais t’aider à chercher à ta sœur et ensuite, on cherchera maman. A deux, on sera plus efficaces, n’est-ce pas ?
- Je suis bien d’accord !
s’exclama la marchombre en se redressant pour se remettre en selle.

Elle tendit le bras pour aider Lyke à se hisser devant elle et lui laissa les rênes. Très fier, il conduisit Vagabond sur le sentier qui menait aux portes de l’Académie tandis que Syndrell acceptait enfin de penser au confort de sa chambre qui l’attendait dans l’une des hautes tours qui se découpaient dans un fond de ciel bleu.

Mais, avant de franchir le mur d’enceinte, elle se retourna sur sa selle et jeta un coup d’œil en direction du sud. Une malice semblable à celle qui brillait dans le regard de Lyke étincela dans ses yeux dorés. Elle se pencha en avant pour rapprocher ses lèvres de l’oreille du jeune garçon.


- Moi aussi, j’ai des tas de choses à te raconter, souffla-t-elle. A propos de l’île la plus merveilleuse du monde…






[Et voilà, je m'arrête là ! J'espère que tu ne m'en veux pas trop, mais je ne voyais pas plus belle façon de terminer cette aventure... Je te laisse clore ce superbe chapitre. Encore merci pour tout ça, chéri !]
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MessageSujet: Re: L'Île la plus merveilleuse du monde [ PV Syndrell ]   L'Île la plus merveilleuse du monde [ PV Syndrell ] - Page 3 Icon_minitimeMer 30 Jan 2013, 09:24

« Tu dois parler à ton clan, Dolce. Tu es le Détenteur de la Baleine, c’est ton rôle ; il faut que tu leur dises ce qu’il se passe, ce qu’il s’est passé aujourd’hui et ce qu’il se passera si vous ne vous méfiez pas. Tu dois agir avant que les autres clans ne te reprochent d’avoir assassiné l’un des leurs.

Il ferma les yeux quelques secondes.
S’imprégner de ce qu’avait dit Syndrell. Il avait fait le bon choix. Ils avaient fait le bon choix. Et si Syndrell pensait que Lawëlle était sur le continent – et même s’il avait un petit doute sur cela, malgré sa lecture de la feuille de papier roulée en boule – il voulait bien y retourner. En parler à son clan.

Il était le Détenteur, désormais.


§§


- Liscan ?
- Oui. Il est mort.
- C’est toi qui l’as tué ?
- Non, plutôt un trait d’un inconnu qui a voulu le faire taire à jamais.


Liesse poussa un léger soupir de soulagement, et posa son regard sur sa mère, la nouvelle Dragonne. Mais Fougue ne bougea pas, se contentant de la fixer sans expression.

- Raconte.


§§


Quand il posa le pied sur le continent, Dolce trouva rapidement du regard sa soeur Tendresse, qui était revenue à sa demande – un oiseau envoyé depuis l’Île – avec le cheval de Syndrell.
Tout s’était passé tellement vite…
La Marchombre n’avait pas perdu de temps, elle était partie, décidée, et si elle avait jeté un dernier regard en arrière, le cœur de Dolce s’était pincé à lui en faire mal.

- Ne t’inquiète pas, Dolce. Tu la reverras…
- Je sais. Mais c’est à chaque fois un peu plus difficile de la quitter…
- J’imagine….












[ Supra supra court, mais là j'avoue que je ne savais plus trop quoi ajouter ^^
On se remet ça quand ? Very Happy ]
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