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 Don't forget... [Toi] [+16 ans]

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MessageSujet: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeSam 09 Oct 2010, 01:23


    Allait-elle vraiment me tuer? Si s'était le cas, je savais déjà que je ne résisterais pas. Non parce que j'en serais incapable, mais parce que je ne pourrais m'opposé à sa volonté. Elle pensait que j'ignorais que je pouvais mourir en la contactant? Que je ne savais pas déjà les risques que je prenais, et ceux que j'avais prit? Avait-elle oublié comment je m'étais dressé face à ce Faldor pour défendre ce que je croyais juste? Je ne m'écraserais pas devant tout Gwendalavir. Je préférerais refaire mon initiation à la vie adulte plutôt que de plier. Car si ont ne peu défendre ce dont en quoi l'on croit, ont ne vaut gère plus qu'une mouche. Croire que je ne courrais aucun danger serais faux. Elle pouvait me tuer d'un coup de poignard. Pour cette raison se trouvais, crispée dans ma main depuis le début de mon périple, l'encre sûrement légèrement effacé par l'humidité de ma main. Je marchais. Je savais très bien pourquoi j'avais choisi cet endroit. Faire voir mon passé à mon futur, mon futur à mon passé, mon présent à tout ça... Le désert. Présenté deux choses auquel je tenais incroyablement. Je voulais boucler la boucle, j'en avais l'impression. Est-ce que j'aimais Syndrell Ellasian? Je ne le savais pas. Je ne connaissais pas l'amour. Ni l'amitié, quand j'y repensais. Mais je savais que si Syndrell mourrais, je mourrais aussi. S'était une certitude qui éclata en moi alors que je traversais la Voleuse au niveau de Fériane. Cela ne prit pas beaucoup de temps, après ça, pour que le froid s'installe. J'avais un grand poncho dans l'une de mes sacoches mais ici, il m'était inutile. Je soupirai de bien être. Toute trace d'humidité était effacé à cet endroit, et le froid ne me gênerais pas a ce niveau, car la Jungle d'Hulm était toujours proche et retenait de la chaleur. Enfin, j'arrivai au lieu de rendez-vous. À minuit juste. La lune était pleine, ce soir, comme je lui avais mentionné. Le désert n'était pas sans danger, mais j'avais prit mes précautions. Je ne dormi pas de la nuit, son visage me hantant, un visage qui perdait de la précision au fil des jours, un visage que je voulais revoir. Un corps, complet, que je voulais revoir. Était-ce seulement physique? Était-ce vraiment un simple goût de profité d'un corps jeune et puissant? Je l'ignorais. Le temps passa à une lenteur désespérante. Quand allait-elle arrivé? Puis, quelque chose se brisai en moi. Allait-elle seulement arrivé? Depuis que j'avais reçu cette lettre, je l'avais cru, mais rien n'était moins sur… Vraiment? Une silhouette approcha. De plus en plus rapidement. Les battements de mon cœur s'accélérèrent. Je me levai, regardant sa chevelure bleue, son corps, elle, tout simplement. Elle était venue. Comme prévu. Je fermai les yeux. Me retenant de ne pas courir vers elle. Me retenant de ne pas l'embrasser. J'ouvrit les bras, mes yeux s'entrouvrant. - Salut…


Dernière édition par Owen Morgue le Dim 10 Oct 2010, 06:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeSam 09 Oct 2010, 17:07

Une semaine.
Elle était partie depuis une semaine.
Lorsqu’elle avait sellé Nuance pour le départ, la petite jument s’était montrée réticente, encore traumatisée par leur aventure dans le domaine. Elle qui était toujours plus que partante pour aller galoper avec sa cavalière avait plaqué les oreilles en arrière et montré les dents, paniquée à l’idée de retourner dans la forêt d’Ombreuse. Il avait fallu que Syndrell use de patience et de carottes pour apaiser sa compagne et la persuader qu’elles n’allaient pas au devant du danger.
Rien n’était moins sûr.

Le voyage s’était pourtant déroulé sans incident. Traverser la plaine de l’Est ne leur avait pris qu’un jour et demi, le seul incident étant la rencontre avec un pourprier étendu au soleil sur un rocher. Dérangé en plein milieu de sa sieste, il s’était dressé devant Nuance, laquelle avait manqué désarçonner Syndrell en se cabrant. Les montagnes les retinrent pratiquement deux jours ; retrouvant le décor naturel qui l’avait vue grandir, elle s’était octroyée un moment de calme et de sérénité, délaissant Nuance près d’un buisson de baies sauvages pour courir les bois en quête d’une plénitude trop longtemps oubliée. Elle avait même failli oublier la raison de son voyage, et à l’aube du troisième jour, elle fut réveillée par le souffle de Nuance dans son cou. La jument commençait à se lasser des montagnes. Il était temps de reprendre la route.

La jungle d’Hulm n’avait pas changé depuis qu’elle l’avait découverte en compagnie de Miss, Lyan et Tara. Toujours aussi sombre, aussi peu accueillante… Bien que tentée d’y pénétrer à nouveau, la jeune marchombre s’était contenté de contourner la forêt, dirigeant Nuance davantage à l’Est. Puis la Grande Faille était apparue sous ses yeux. C’était la première fois qu’elle se trouvait devant un tel paysage, et elle avait arrêté Nuance pour contempler les immenses parois verticales et rocheuses qui séparaient d’un côté la jungle d’Hulm, et de l’autre, le Désert des Murmures. Considérant les falaises aux murs droits et sans prise aucune, Syndrell se surprit à espérer qu’il ne vienne pas à l’idée de Miss de les mener ici, Lyan et elle, afin de leur donner une leçon d’escalade… D’autant qu’en contrebas s’écoulait paisiblement la Voleuse, rivière à l’aspect inoffensif mais qui serpentaient le long d’innombrables roches acérées. Une chute depuis les falaises ne pardonnerait pas.

Nuance et elle avaient finalement coupé par le sud pour trouver un accès menant au Désert des Murmures, et après avoir franchi une barrière de jeunes montagnes, elles étaient finalement arrivées à destination. C’était le septième jour.

Marchant aux côtés de sa jument, Syndrell s’efforçait de ne pas ressasser les derniers événements qui l’avaient conduite à communiquer avec un mercenaire, puis à accepter de le rejoindre dans un endroit qui lui était totalement incconu. A croire que son intrusion dans le domaine ne lui avait pas servi de leçon… Ce jour-là, elle avait bien failli y passer, et ce à plusieurs reprises. Malgré ses blessures, elle avait réussi à rentrer vivante à l’Académie. Vivante, et marchombre.
Plus que jamais.

Mais les stigmates de cette redoutable expérience étaient encore visibles ; elle avait maigri, terriblement affaiblie durant plusieurs jours, et ne s’était pas encore totalement remise. Une cicatrice très nette courait le long de son flanc gauche, une autre sur sa cuisse. Elle n’était pas au mieux de sa forme, et elle se jetait, pour ainsi sire, dans les bras d’un mercenaire. Cette pensée lui effleurant l’esprit, Syndrell s’arrêta soudain, et Nuance, qui s’était placée derrière elle, lui rentra dedans. Elle était venue pour régler une histoire qui n’avait pas commencé, si ce n’est dans l’esprit d’un homme assez fou pour croire qu’elle était sous le charme de ses yeux sombres. Le cas échéant, elle était prête à se servir de ses lames pour respecter ses engagements et recouvrir son honneur.

- Tu vas voir, ma belle. Cette fois, je serai raisonnable. J’ai assez fait d’erreurs pour toute une vie.

La jument agita les oreilles, parfaitement d’accord avec sa cavalière. Car il était grand temps qu’elle ait un peu de plomb dans la cervelle ! Mais elle n’était pas assez humaine pour remarquer que le regard de la marchombre avait changé. Plus dur, plus froid. Plus déterminé.

- Il faut être vraiment fou pour me croire aussi naïve…

Elle se remit en marche, perdue dans ses pensées, et ne s’arrêta qu’une fois la nuit tombée sur le Désert. La température avait suivi le soleil dans sa chute, mais Syndrell, si elle ne connaissait pas les lieux, s’était renseignée avant de partir. Détachant un paquetage de la selle de Nuance, elle déplia sa cape, dont elle s’enveloppa, puis elle s’empara d’une outre d’eau et laissa boire sa jument. C’est précisément à cet instant-là qu’il se manifesta.

Ce n’était qu’un banal tourbillon de sable. Un voyageur peu averti se serait contenté d’épousseter ses vêtements en râlant contre le climat instable avant de se remettre en route. Pas Syndrell. Dès qu’elle le perçut, elle bondit en arrière, évitant ljakhis de la toucher. La personne qui lui avait recommandé des vêtements chauds pour la nuit l’avait également mise en garde contre ses créatures des sables. Totalement modulables, elles étaient capables de maîtriser leur dureté, évitant ainsi les coups de leurs proies qui les traversaient sans le moindre mal, tandis que leurs propres attaques donnaient l’impression d’avoir affaire à des statues de pierre. Réagissant au quart de tour, la jeune fille saisit l’outre et projeta l’eau sur le ljakhis, transformant ce dernier en vulgaire tas de boue que Nuance piétina sans le moindre état d’âme. Ainsi, l’eau était bien leur point faible… Syndrell soupira de soulagement, songeant qu’il lui faudrait remercier le marchombre qui l’avait si précieusement préparée.

Rabattant sa capuche sur sa tête, elle saisit les rênes de Nuance dans une main et se remit en marche, son autre main posée sur le manche de l’un de ses poignards. D’autres ljakhis pouvaient se montrer avant le lever du jour, mieux valait rester prudente. Au-dessus d’elles, la pleine lune brillait dans un ciel sans nuage, éclairant le Désert comme en plein jour. Alors que Syndrell songeait à s’arrêter pour de bon, rappelée à l’ordre par les gargouillements affamés de son ventre, elle devina sa présence et se figea.

Il se tenait à quelques pas d’elle seulement.
Morgue…


- Salut…

Ignorant son invitation, Syndrell s’occupa de débarrasser Nuance de ses saces et de sa selle. Elle prit le temps de lui humidifier les jambes et les naseaux, puis de lui offrir une carotte avant de la laisser s’éloigner d’un pas tranquille. Alors seulement, elle posa son regard d’or pur sur le mercenaire.

- Me voici. J’attends tes explications, mercenaire. J’espère pour toi que je ne perds pas mon temps.

Une petite voix protesta, quelque part au fond d’elle-même. Elle la fit taire. Si quelqu’un avait quelque chose à se reprocher, ici, c’était lui, et lui seul.
Bras croisés sur la poitrine, elle attendit qu’il lui réponde.


[ N'oublie pas de préciser ce Rp comme exclusif entre nous... A moins que tu ne songes à inviter quelqu'un d'autre ? ]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeDim 10 Oct 2010, 06:40

    Son air dur me choqua. Un instant. Elle s'était occupée tendrement du cheval qui l'accompagnait, ce cheval même qu'elle avait amené au Domaine. Il lui appartenait sûrement… Mais je n'avais d'yeux que pour elle. Que pour son regard plus pur que de l'or, plus fort que du diamant. Une boule s'était formée dans ma gorge. Ce n'était pas normal, pas normal du tout. Je réussis tout de même à sourire, et à lui parler.

    - Et toi, Syndrell Ellasian, Louve, tu es ici pour quoi?

    Je m'approchai d'elle, continuant de lui parler.

    - Tu veux des réponses. Des réponses qu'on ne peu donner par papier. Les réponses que je cherche également. De réponses a des questions qu'on ne devrait même pas se poser.

    Ma voix s'était affirmé, plus grave, plus forte. Je savais ce que j'allais dire. Ce que je devais dire. Si elle voulait me tuer, je ne lèverais pas le petit doigt. J'avais fait un choix. Et une promesse. Elle vivrait. Aussi longtemps que je serais en vie, elle vivrait. Au moins jusqu'au dernier battement de mon cœur.

    - Je suis bourré d'arme de la tête au pied. J'ai tué mon premier homme de sang froid à cinq ans. Tuer un homme est pour moi aussi facile que de tuer une mouche. Pourtant, aucune de ces armes ne servirons contre toi. Pas parce que tu me battrais avec facilité, mais parce que je serais parfaitement incapable de penser à te faire du mal.

    J'étais proche d'elle. A peine deux mètres, maintenant. Son haleine feuilletée me parvint enfin quand je fis un pas de plus. Je sortis un poignard de mes vêtements. Non. Pas un poignard. Le poignard. L'Owen.

    - Ce poignard signifie beaucoup pour moi. L'héritage de mon prénom. Ce n'est qu'une vulgaire lame a côté de toi.

    Une boule d'émotion me montait à la gorge. Je descendis mon bas. Laissai tomber le poignard qui souleva un nuage de sable. Elle ne pouvait comprendre ce que je ressentais, par rapport à ce poignard. Il était ma liaison avec ma famille, un lien, une preuve indélébile de mon appartenance aux Morgue. Je levai mes yeux noir sur ceux, doré, de Syndrell. Une flamme, j'en étais certain, brillait au fond de ces derniers. Une flamme de détermination, de passion et d'amour. Oui, d'amour. Même si je ne l'avais alors pas tout à fait associé, alors…
    J'étais près d'elle. Très près. Trop près. Je voulais la prendre dans mes bras, lui chuchoter trois mots, trois mots que je n'avais jamais dit en y croyant, trois mots que je n'avais jamais reçu sincèrement depuis au moins mes cinq ans. Son odeur m'envoutait complètement, et c'est avec une voix rauque que je continuai, moi-même surpris par cette voix.

    - Tu ne comprends pas, et ne comprendra sûrement jamais l'attachement qui me lie a mon prénom. Sache pourtant que tu es la seule personne hors de ma Famille qui le saura, et que je ne tuerais jamais. Pour toi, je serais Owen Morgue.

    Je levai un bras, frôlai le sien, le laissant tomber, hésitant complètement, pour la première fois de ma vie. J'étais complet, avec elle près de moi. Mais j'étais aussi perdu. Complètement. Toute ma vie, j'avais su ou j'allais. Quand je me déplaçais, j'avais un but, un intérêt, car seul moi comptait. Maintenant, Elle était la. Et seule cette décision comptait. Car je n'étais rien a côté de l'ange qu'elle était. Je la regardai dans les yeux. Une envi folle de l'embrasser papillonnant en moi…


[Parce que tu crois que quelqu'un va venir nous rejoindre? ^^ J'ai tout de même précisé...]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeDim 10 Oct 2010, 14:38

- Et toi, Syndrell Ellasian, Louve, tu es ici pourquoi ?

La belle affaire. Il la faisait venir ici, à une semaine de route de l’Académie, et il avait le culot de lui demander la raison de sa présence ? Furieuse, elle ouvrit la bouche pour lui asséner une réplique cinglante, mais déjà il enchaînait, sa voix douce et grave se mêlant au chant du vent.

- Tu veux des réponses. Des réponses qu'on ne peu donner par papier. Les réponses que je cherche également. De réponses a des questions qu'on ne devrait même pas se poser. Je suis bourré d'arme de la tête au pied. J'ai tué mon premier homme de sang froid à cinq ans. Tuer un homme est pour moi aussi facile que de tuer une mouche. Pourtant, aucune de ces armes ne servirons contre toi. Pas parce que tu me battrais avec facilité, mais parce que je serais parfaitement incapable de penser à te faire du mal.


Bien sûr qu’il pouvait tuer de sang froid. C’était un mercenaire. Un assassin pouvait-il être sincère ? Pouvait-il exprimer d’autres sentiments que celui de la haine, de la vengeance, de la folie ? Il n’y a pas si longtemps, Syndrell aurait balayé ses doutes d’un haussement d’épaules. Jamais Blood n’aurait été capable de la blesser. Faldor, oui, mais parce qu’elle avait éveillé son intérêt, il lui était impossible de la tuer.

Mais cet homme… Il semblait avoir perdu de sa nonchalance naturelle. Elle le sentait tendu, nerveux. Suffisamment pour qu’elle se ramasse sur elle-même, prête à bondir, en le voyant dégainer une lame. La sienne était toujours sagement rangée dans son fourreau mais ses doigts ne quittaient pas le manche du poignard. S’il faisait mine de l’attaquer…

- Ce poignard signifie beaucoup pour moi. L'héritage de mon prénom. Ce n'est qu'une vulgaire lame a côté de toi.

Une lueur de surprise traversa fugacement le regard de Syndrell. Toujours en garde, elle posa les yeux sur le poignard, dont la lame refléta un éclat de lune. Bien qu’elle ne sache pourquoi, ni comment, le mercenaire était lié à ce poignard d’une façon qui dépassait tout entendement. Lorsqu’il le lâcha dans le sable, à ses pieds, Syndrell plissa les yeux, intriguée. A quoi donc rimait tout ce rituel ? Elle secoua la tête. Son trouble tenait au souvenir qui lui restait de sa première rencontre avec Faldor. Cette nuit-là, elle avait abandonné sa lame devant le mercenaire, puis elle lui avait tourné le dos, le mettant au défi de la tuer sans vergogne. D’aller à l’encontre de ses principes. Cet homme recherchait-il la même chose ? La défiait-il réellement ?

Il fit un pas en avant.
Elle fit un pas en arrière.
La distance est un élément essentiel dans la vie du guerrier. Lorsqu’une personne, aussi neutre soit-elle, pénètre dans sa bulle imaginaire, elle devient un danger potentiel. Syndrell entendait bien maintenir sa bulle hermétiquement fermée à toute intrusion extérieure. Mais Le mercenaire s’approchait toujours. Et la jeune fille avait un caractère bien trop fort pour toujours reculer face à un adversaire. La main toujours posée sur sa lame, elle se figea et le laissa se rapprocher, jusqu’à pouvoir percevoir son souffle.

- Tu ne comprends pas, et ne comprendra sûrement jamais l'attachement qui me lie a mon prénom. Sache pourtant que tu es la seule personne hors de ma Famille qui le saura, et que je ne tuerais jamais. Pour toi, je serais Owen Morgue.

Pour elle qui n’offrait son identité qu’aux personnes jugées dignes de confiance par son instinct, cette présentation peu ordinaire la troubla et instilla une nouvelle pointe de doute en elle. Serrant les dents, Syndrell s’efforça de lutter contre cette impression très nette de réagir comme une enfant. Jusqu’alors, elle avait toujours su tirer le meilleur de ses rencontres avec des mercenaires. Même l’affrontement qui l’avait opposée à Ironie lui avait permis de comprendre certaines choses sur sa vie, sur sa Voie, des choses qu’elle n’aurait jamais soupçonné réelles. Pourquoi, dans ce cas, s’obstinait-elle à vouloir tenir tête à cet homme, à cet… Owen Morgue ?

Elle allait se raviser, se redresser pour retrouver une attitude raisonnable et adulte. Pour tout reprendre depuis le début. Pour comprendre… Mais il fit ce que jamais il n’aurait dû faire. Jamais. Il la toucha. Frôla, plutôt, et du bout des doigts. Mais ce fut suffisant. Elle bondit en arrière, poignards en main, le regard brûlant. Sourde aux vives protestations de sa raison.


- Qu’est-ce que t’imagines ? Que je suis prête à m’offrir au premier venu ? Que je me complais à trahir les miens ? Tu crois vraiment que je vais me laisser avoir par ta gentillesse apparente ?

Sa voix vibrait de colère. Elle qui ne perdait jamais son sang-froid tremblait littéralement de rage.

- Tu es un assassin. Un mercenaire. Bien sûr que tu peux me tuer. C’est ce que j’ai compris en m’introduisant dans le Domaine. Le Chaos, l’Harmonie, deux mondes bien trop différents pour pouvoir se comprendre. Je ne comprends pas !

De qui parlait-elle, finalement ? De Faldor ? De Blood ? Ce dernier avait tout simplement disparu de son existence, ouvrant une plaie toujours à vif au plus profond d’elle-même. Trahie de la façon la plus ignoble qui soit, elle n’était pas prête à accepter qu’un autre mercenaire puisse la regarder avec autant de compassion dans le regard. C’était trop dur.

- Tu veux des réponses à ce qui s’est passé là-bas ? Je vais te les donner. J’ai eu un instant de faiblesse. De doute. Une faille s’est ouverte en moi, tu t’y es engouffré. La première fois que tu m’as embrassé, je n’ai pas réagi. J’étais bien trop en colère contre toi pour me rendre compte de ce que tu avais fait. Nom d’un Ts’Liche ! Tu as osé t’interposer entre cet homme et moi…

Elle lui en voulait. Terriblement.

- La seconde fois, tu as permis à cette Envoleuse de se jeter sur moi. Aujourd’hui encore, je me demande si ce n’était pas pour me piéger. Si je n’avais pas ouvert les yeux à temps, elle m’aurait tué dans tes bras.

Des larmes se mêlaient à sa voix, et elle jura. Elle ne devait pas craquer, pas maintenant !

- Je ne cherche qu’une chose : oublier cette histoire. Voilà ma réponse, Owen Morgue. Alors maintenant, si tu n’as rien d’autre à faire que me tuer, je t’attends. Telle est ma place : entre tes lames et mes principes.

Ignorant les larmes qui roulaient sur ses joues, elle leva ses poignards, prête à l’accueillir avec la fureur d’une panthère. Les dents serrées, elle pria pour qu’il tombe le masque et apparaisse selon sa véritable nature. Elle pria pour qu’il se jette sur elle dans le seul but de la tuer.
Pria pour qu’il ne la touche pas à nouveau comme il l’avait fait.
Pria pour qu’il ne s’engage pas dans une forme de combat qu’elle ne saurait gagner…
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeDim 10 Oct 2010, 15:44

    Je haussai les épaules. Je ne m'attendais pas vraiment à une meilleure réaction. Elle était prête au combat. Je réfléchis un peu à ce qu'elle me disait. En opposition complète avec ce que j'avais dit, et pensé. La seule chose, dans cette affaire, c'est que je ne m'attendais pas à ce qu'elle mettre en doute ma parole. Une parole que je donnais rarement, mais que je respectais toujours. Et si elle mourrait de ma main, je me promettais de survivre. Simplement pour souffrir éternellement de la pire erreur que j'aurais fait.

    - Je te l'ai dit, je ne te tuerais pas. Même si je le voulais, je ne pourrais pas. T'es plus forte que moi, je ne me mens pas. Mais je ne pourrais te faire de mal. Par moi ou de façons dérivées.

    Je serrai les dents, réprimant l'envi de la prendre dans mes bras. Elle pleurait, bon sang! A cause de moi! La douleur dans sa voix était insupportable. Moi, mes yeux étaient secs. Depuis des années. Depuis mon initiation. S'était le seul moment ou l'on ne m'avait pas retenu de pleuré. Le seul endroit où je m'étais permis de pleurer, consciemment ou non. Et pourtant, une boule de chagrin monta dans ma gorge. J'avais peur. Non pas de ces lames. Si je devais mourir aujourd'hui, se serais a cause d'elle. J'avais peur qu'elle me repousse. Qu'elle parte, tout simplement. J'avais peur de ces mots. À ce moment je compris a quel point les mots sont des armes.

    - Si tu savais comment ça a été dur de te laisser se battre contre elle. Si tu savais le nombre de fois ou j'ai grincé les dents en voyant ou en entendant son poignard frapper ton corps. Si tu savais combiens je tremblais de rage de mon impuissance. Une Envoleuse. J'ai pu te sauvé avec Faldor, car l'action n'était pas encore commencer. Il y avait une chance, mince, que je parvienne a le résonné. Avec ou sans l'aide des autres. Avec l'autre… Je me suis promis de te protégé au péril de ma vie, Syndrell. Mais me mettre devant la lame de la mercenaire n'aurais servit a rien. Rien, sauf à nous tuer tout les deux.

    Ma voix se fit forte. Terrifiante. J'eu peur de moi, et de ma détermination à vouloir qu'elle reste en vie. Étais-je vraiment prêt a tout abandonné pour simplement la sauvé, peut-être pour une journée ou deux? La question ne se posait même pas. Oui. Car personne ne mérite à vivre plus qu'elle.

    - Je tiens à toi, merde! Si tu savais combien ce n'est pas de tes lames que j'ai peur, mais de tes mots et de tes réactions! Chacun de tes mots, qui m'accuse, qui t'excuse, chacun de ces mots que je ne peu savoir si tu le crois ou non. Chacune de tes réactions… Tout ça est bien pire que la mort. Bien pire. Je te l'affirme. Si tu veux me tuer, fait-le. Personne ne tiens assez à moi pour t'en vouloir. Et je ne m'élèverais pas contre toi.

    Ma voix chevrotait, j'en avais conscience. Je la regardai. Elle ne me tuerait pas. Je serrai les dents. Ce qui avait été dit avait été dit. Mais ce dans quoi je l'avais enroulé était difficile, j'en avais conscience. Elle ne me tuerait pas. Tuer demande beaucoup plus que ce que l'on croit. Tuer de sang froid un innocent demandais une cruauté immense. Et cela même si l'autre a commis plus de crime de la plupart des gens dans toute leur vie.

    - Tu as raison de tous nous mettre dans le même panier, au fond. Certain n'ont jamais touché a une lame, au Domaine. Mais les mots sont les pires armes qui soient. Et j'ai conscience qu'en te disant ce que je ressens, je t'enroule dans le piège de tes sentiments. Pas nécessairement ceux qui nous lie. Alors t'en qu'à t'emprisonner, autant le faire jusqu'au bout… Sache que j'ai toujours été sincère avec toi. Toujours. Dans mes gestes comme dans mes paroles. Sache qu'en se moment, j'ai une envi folle de te prendre dans mes bras, de t'embrasser, de te dire que tout va bien aller. Sache aussi que je tiens toujours mes promesses, et que t'en que je serais en vie je te défendrais. Sache que tous les mercenaires ne sont pas d'une insensibilité extrême. Sache que plusieurs connaisse l'amour. Sache que personne n'est a l'abri de ce sentiment. Mais ça, je crois que tu le sais…

    Je pleurais. Carrément. Et étrangement, je n'en avais pas honte. Pas honte du tout. Pas plus que j'avais honte d'avoir sauvé une marchombre ou de paraître comme une cruche sensible aux yeux des autres mercenaires.

    - N'est pas honte de tes larmes, Syndrell. Ne te ment pas à toi-même. Je sais ce que je ressens, et je l'affirme, haut et fort, pourtant je ne peu te dire ces trois mots. J'ai trop peur que tu me repousse. Je ne les aie jamais dits, jamais offerts à personne. Je ne l'es jamais ressenti, non plus. Et je ne me les suis jamais fit dire non plus.

    Je plantai mes yeux embrumé dans les siens. Une main tendue vers elle. Je n'avais plus rien à dire. J'étais vidé. Mais entier. Vraiment entier.
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeDim 10 Oct 2010, 16:17

Il n’allait pas se battre. Elle n’avait pas confiance en ses paroles, mais son regard sombre ne saurait mentir ; il ne projetait pas de la tuer. Syndrell, en revanche, était encore en mesure de faire couler le sang. Elle serrait si fort ses armes dans ses mains que ses phalanges en devenaient blanches. Bave de trodd ! S’il l’avait attaquée, tout serait devenu si simple… Elle se serait défendue. Et elle l’aurait tué, sauvant sa vie et son honneur. Elle aurait fait taire cet homme qui osait lui parler de promesses et d’avenir. Elle aurait arrêté le flot de larmes qui noyait ses yeux.

Mais il se rendait. Il se rendait ! Le poignard jeté au sol n’était pas un leurre, il ne souhaitait pas combattre. Seulement lui ouvrir son cœur. A cette pensée, le regard de Syndrell se durcit et elle essuya ses larmes d’un geste rageur. Elle ne pouvait pas se permettre d’écouter pareilles sornettes !

Ce qu’elle fit alors devait constituer la seconde plus monumentale erreur de sa vie. La première avait été de se jeter sur Faldor, dans les écuries du Domaine, brisant ainsi son principe de ne jamais attaquer mais de toujours se défendre, et déclenchant une série d’événements qui l’avaient conduite ici, dans ce Désert. La seconde fut celle de se jeter sur Morgue, sans prendre le temps de réfléchir, d’analyser la situation.
La situation, et son entourage.
Tout à sa colère, elle ne vit pas le tourbillon de sable surgir sur sa gauche tandis qu’elle se précipitait. Son regard prisonnier de celui de Morgue, elle ne le perçut qu’au tout dernier moment.

Ses prodigieux réflexes sauvèrent la vie du mercenaire. Elle se déporta à la dernière seconde, sa lame déchirant un pan de tunique de ce dernier sans effleurer la peau. Dans son élan, elle pivota pour éviter le choc, mais il était trop tard. Le ljakhis était devenu un véritable roc qui la heurta de plein fouet et l’envoya valser dans le sable. Sonnée, la jeune marchombre se redressa et vacilla, rappelée douloureusement à l’ordre par sa blessure à la hanche. Dans sa chute, elle avait perdu ses lames, qui gisaient à quelques pas dans le sable.
Le ljakhis était déjà sur elle.

Lâchant une bordée de jurons colorés, elle roula sur le côté, dégainant dans le même temps la lame fixée à sa cuisse, et se remit en garde face à la créature. Portant deux doigts à ses lèvres, elle siffla Nuance. Il lui fallait de l’eau ! Mais sa jument était loin. Et Syndrell n’était pas dans son élément naturel pour se battre à bonne mesure. Sous ses pied, le sable glissait, s’enfonçait, roulait, gênant ses déplacements et altérant sa vitesse. Et sans eau, elle ne pouvait rien faire d’autre qu’esquiver les attaques de la créature du Désert qui, apparemment, lui en voulait beaucoup. Un autre choc, une autre chute ; la jeune fille porta la main à sa tête et retira ses doigts tâchés de sang.

Sa vue se brouilla.
Le ljakhis se rapprochait, vite.
Bien trop vite.
Elle lâcha son poignard.


- Owen…souffla-t-elle dans un dernier élan de désespoir.

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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeDim 10 Oct 2010, 17:23

    Elle se jeta sur moi. Je ne tentai pas de la retenir. Je lui avais déjà dit que je ne me défendrais pas. Et je n'eu aucune difficulté a ne pas bouger. Je la regardai s'élancer. Mon regard se durci. Elle était beaucoup trop concentrée par moi pour voir le tourbillon de sable qui se formait. Je n'eu pas le temps de parler. Elle l'avait aperçu. Et moi, je restai figé. Je voyais son cheval arrivé au galop, mais il était loin, sans doute pour ne pas que je puisse lui faire de mal… Elle se battait bien, mais elle n'était pas dans son élément. Pas du tout. A chaque fois qu'elle frappait, je savais la réaction que l'Ijakhis allait avoir, qu'il fasse un trou béant dans son corps ou qu'il devienne plus dur que de la roche. J'en avais perdu un bout. Un gros bout. Syndrell était par terre, et l'être de sable fonçait sur elle. Mon nom. Ce fut ce qui me réveilla. Elle m'avait appelé par mon nom!

    Je fonçai. Vers Syndrell. J'étais plus près d'elle que de l'être de sable et s'était la qu'il se rendait. L'endroit où il me fallait l'attendre. Je m'immobilisai une fraction de seconde. Il était sur moi. Pas sur Syndrell. Sur moi. Je frappai, me servant du sable comme aide, connaissant toute ces subtilités. Plus encore que sur terre, je me battais dans le désert, et ce n'était un seul Ijakhis qui allait me poser problème. Je me dressais devant Syndrell, une flamme dans mes yeux. Il ne passerait pas. Je prévoyais chacun de ces gestes, chacune de ces attaques, l'évitant quand il se durcissait, passant au travers lorsqu'il s'éparpillait. Puis, le cheval fut proche. Je m'épuisais, mais je ne laissais pas tomber. Je ne l'laisserais jamais tomber. Jamais. Je m'élançai, me servant du monstre devenu dur comme appuis pour passer par-dessus. Je glissai sous la jument, me servant du sable, saisissant la gourde qui pendant au passage. Il en restait assez. Heureusement.

    L'ijakhis était presque sur Syndrell. Je crois que je n'ai jamais couru si vite. Je crois que je ne me suis jamais autant donner pour un combat, peu importe contre quoi, ou contre quoi. Parce que cette fois, je ne me battais pas pour moi. Et je me rendis compte ou résidait la véritable force. Ce n'était pas en la colère ou en la vengeance. Ce n'était pas quand ont avait un ennemie ou quand l'on défendait sa peau. S'était lorsqu'on défendait un être cher. Ma force était décuplée. Mon propre corps n'avait plus d'importance. Il n'y avait qu'elle. Elle, et le danger qui me la menaçaient.

    Je sautai. Plus haut et plus loin que je n'avais sauté. Vers l'être de sable. Vers Syndrell. J'ouvris la gourde et prenant un nouvel élan, je sautai, l'arrosant du dessus, lui ôtant tout possibilité d'évité. Il se dissous en une flaque. Je le regardai un instant. Avant de me jeter devant Syndrell. Je suspendis mon geste, ma main au dessus d'elle.

    - Syndrell, je vais regarder si tu as quelque chose de briser. Ne bouge surtout pas.

    Je tâtai avec une délicatesse dont je ne me serais pas cru capable son corps, à la recherche de quelque chose brisé ou tordu. Je grimaçai en touchant sa hanche. Elle ne pouvait pas aller très loin comme ça… Heureusement, elle avait un cheval. Et elle m'avait. Si seulement elle parvenais a me faire confiance.

    - T'avais sûrement remarqué que ta hanche… enfin, le reste est mineur.

    Je la regardai. Elle était magnifique. Magnifique, même quand elle était blesser, même lorsqu'elle perdait l'air sauvage qui la caractérisais. Magnifique. Et encore une fois, une envi folle de l'embrasser, de la serrer contre moi. Je fermai les yeux. Me penchai sur elle. Je n'étais plus qu'à quelques centimètres d'elle, et je sentais son haleine sur mon visage. Je fermai a nouveau les yeux. Murmura quelques mots. Qu'elle accepte. Qu'elle veuille de moi.

    - Sil-vous-plait…
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeDim 10 Oct 2010, 22:55

- Owen…

C’était un murmure désespéré, balayé par le souffle puissant de l’Ijakhis, un murmure qui s’était perdu dans la nuit… Il l’avait entendue. Owen Morgue. Le souffle court, elle le vit sa silhouette floue se mettre en mouvement.
Rapide.
Si rapide qu’elle battit des paupières.
Une fois.
Et il fut devant elle.

Glacée d’effroi, Syndrell tâtonna dans le sable à la recherche de son poignard. Il fallait à tout prix qu’elle se relève ! Morgue était un novice, contre cette créature il n’avait aucune chance, il… Il ne bougea pas, même lorsque le Ijhakis fonça sur lui dans un puissant tourbillon de sable. Ultime rempart, il se raidit et la masse mouvante le percuta de plein fouet. C’est à peine si le mercenaire vacilla. Alors Syndrell comprit. Elle n’avait pas fait le rapprochement entre cet endroit et Morgue, mais en le voyant se mouvoir avec une déconcertante facilité dans cette étendue de sable, elle comprit que lui, contrairement à elle, était parfaitement dans son élément. Malgré la douleur, la jeune marchombre se redressa à moitié pour ne rien perdre du combat qui se déroulait sous ses yeux. Son regard ne quittait pas Morgue.

Il se battait avec le courage d’un lion. Certaines de ses parades manquaient de subtilité, il improvisait énormément mais sa manière de combattre était d’une redoutable efficacité. Sa mince et haute silhouette se découpait dans le clair de lune tandis qu’il virevoltait dans le sable pour sauver sa peau.
Pour la sauver, elle.

Un mouvement sur sa gauche. Nuance arrivait au grand galop, ses sabot soulevant une gerbe de sable sur son passage. La jument hennit ; alors, le mercenaire prit appui sur l’Ijakhis pour le dépasser et s’élancer vers elle. Sans ralentir, il glissa sous le ventre de Nuance, qui venait de s’arrêter, et décrocha la gourde. Mais la créature de sable avait compris – si la chose était possible – que plus rien ne lui faisait obstacle entre sa proie première et elle. Le souffle de Syndrell se bloqua lorsqu’elle vit l’Ijakhis se figer.
Puis il fonça.
Droit sur elle.

* * * * *

- Syndrell ? Tu ne dors pas ?

La fillette lève la tête et croise le regard attendri de Liam. Soupirant, elle ferme son livre et secoue la tête, agitant ses jolies mèches bleues.

- Je n’y arrive pas… Je pense à l’amour.

- L’amour ?

Liam sourit, mais devant l’air grave de sa fille, il comprend qu’elle est on ne peut plus sérieuse. Alors il ferme la porte de la chambre et s’assoit au bord du lit, pensif. A bientôt douze printemps, Syndrell est grande pour son âge.

- Je ne vois vraiment pas… Comment savoir que quelqu’un vous aime ?

- Et bien…

- Parce que on ne s’en rend pas forcément compte tout de suite, pas vrai ?


Liam se passe la main dans les cheveux, prit de court par sa question. Mais il n’est pas étonné ; Syndrell est une curieuse qui n’aura jamais de cesse de trouver des réponses à ses questions.

- Je pense que c’est instinctif. Tu vois, si une personne t’aime, elle peut te le dire, avec des mots qui se gravent en lettres de feu dans ton cœur. Si elle ne parle pas, si elle ne dit rien, alors regarde ses yeux.

- Pour y trouver la lumière-amour ?

- Oui. Elle brillera forcément dans le regard de celui qui t’aimera.

Les yeux dans le vague, Syndrell réfléchit aux paroles de Liam et fronce les sourcils.

- C’est tout ?

- Non, bien sûr. Tu verras que ta moitié aura mille façon de te signifier son amour. Mais il y un signe qui ne trompe pas.

- Lequel ?

- On peut accomplir de grandes choses par amour, Syndrell. Des choses formidables. Celui qui tombera amoureux de toi sera capable de miracles. Pour te faire rire, pour te consoler, ou encore pour te protéger. Et ça, crois-moi, c’est un signe qui ne trompe pas. Tu n’imagines pas ce que je serai capable d’accomplir pour toi, ma puce.

Elle prend un air indigné.

- Moi ! Mais tu es trop vieux pour être amoureux de moi, Liam !

Liam la regarde avec des yeux ronds.
Puis il éclate de rire.


* * * * *

L’Ijakhis arrivait beaucoup trop vite.
Si vite qu’il aurait fallu un miracle pour qu’il ne heurte pas Syndrell.
Au lieu de cela, ce fut un mercenaire qui empêcha le drame de se jouer. Les yeux de la jeune fille s’agrandirent de stupeur lorsqu’elle le vit s’élancer dans les airs, au-dessus de la créature qui était presque sur elle.
Un bond prodigieux.
Jamais encore elle n’en avait vu de tel.
Un bond formidable qui se déroula comme au ralenti : le corps de Morgue s’arqua dans les airs tandis qu’il se retournait pour verser l’eau sur l’Ijhakis en furie. Les gouttes étincelèrent sous la lune et se mêlèrent au sable pour réduire la créature à l’état de boue.
Morgue retomba souplement sur la bouillie informe.

La seconde suivante, il était près d’elle, son regard si sombre plongé dans le sien.


- Syndrell, je vais regarder si tu as quelque chose de briser. Ne bouge surtout pas.

Doucement, délicatement, il palpa ses membres endoloris, et elle se laissa faire, incapable de détourner son regard du sien. Lorsque ses mains arrivèrent au niveau de sa hanche, elle lâcha un gémissement et il se figea aussitôt.

- T'avais sûrement remarqué que ta hanche… enfin, le reste est mineur.

Sa hanche. La plaie s’était rouverte. Mais Syndrell s’en moquait.
Ses yeux ne lâchaient pas ceux de Morgue.
Ne lâchaient pas la lumière-amour qui scintillait, étincelle vive, au fond de ses prunelles sombres.
Il se pencha vers elle. Ferma les paupières.


- Sil-vous-plait…

La vouvoyait-il sous le coup de l’émotion ? Où invoquait-il une quelconque divinité ? Ramenée à la réalité par sa soudaine proximité, Syndrell sursauta et se redressa légèrement.

- Je… C’était vraiment… Wow ?

Elle secoua la tête, gênée de se sentir…gênée. Mais elle était sincère ; ce qu’avait réalisé Morgue pour la sauver avait de quoi faire baver d’envie la marchombre qu’elle était.

- Je n’avais encore jamais vu quelqu’un bouger comme ça… Tu es sûr que tu n’es pas plus expérimenté que tu ne le prétends ?

Il bougea, et elle se rendit compte, alors, du ridicule de la situation. Le retenant par le bras, elle vrilla à nouveau son regard dans le sien et trouva enfin le courage de murmurer ce qu’elle voulait lui dire depuis plusieurs minutes.

- Merci…

Cette fois, c’est elle qui redressa la tête. Prisonnière du regard du mercenaire, elle se rapprocha de son visage…
…Nuance choisit cet instant pour débarquer à toute allure. Comme folle, la jument se planta devant eux eu se cabra en hennissant, menaçant Morgue de ses sabots. Syndrell comprit la raison de son attitude violente et s’assit vivement pour s’interposer.

- Arrête, Nuance, laisse-le ! Il n’est pas notre ennemi, c’est un…

Elle s’interrompit, terrassée par une pointe de douleur qui lui coupa le souffle. Instinctivement, elle agrippa Morgue par sa tunique.
Mal…Si mal !
Sa tête, sa hanche…
Son cœur.


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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeLun 11 Oct 2010, 02:02

    Je souris à ces paroles. Ce ne devais pas être si exceptionnel, a comparé a ce que j'avais vu, au Domaine, lors des combats auquel j'avais assisté. Plus expérimenté que je ne le prétendais? Non, sûrement pas. Seulement, je combattais les ijakhis depuis toujours, et je n'avais pas eu autant de difficulté depuis longtemps avant aujourd'hui. Je n'eu pourtant pas le temps de lui répondre. J'allais me reculé, mais sa main se posai sur mon bras. Électrisant. Elle me remercia, et alors que j'allais lui répondre, je vis son visage approcher. Mon souffle s'accéléra. Elle allait m'embrasser. Elle allait m'embrasser. Elle allait m'embrasser. Elle allait…
    Je poussai un grognement. Elle s'était assise, parlant visiblement au canasson qui ne semblait pas vraiment m'aimer. Non. Pas le canasson. Nuance. Le cheval qui avait sauvé la vie de Syndrell. Et sûrement la mienne du même coup. Puis, elle m'agrippa. La douleur. Visible dans ces yeux dans son être, dans son corps complet. Je l'allongeai délicatement sur le sable, la regardant différemment. Elle avait maigri, et plusieurs blessures recouvraient son corps, visiblement à cause de cette Envoleuse. Je serrai les dents. Elle était blessée. Extérieurement, mais intérieurement, aussi. Je me retournai, prit la gourde et la regarda. Je lui ôtai sa cape, faisant attention de ne pas la blesser davantage, la secoua et la plaça a côté de la marchombre.

    - Je ne vais pas loin…

    Je ne savais pas pourquoi je lui avais affirmé ça. Non, je n'allais pas loin, il était vrai. Peut-être ne voulais-je pas l'inquiété. Lui faire peur en la laissant seule. Je marchai une minute ou deux, la lune éclairant mes pas. J'eu un frisson. La nuit n'était pas chaude, dans le désert… Je saisi mon sac que j'avais laissé la et, les yeux rivé sur Syndrell, je marchai dans sa direction. Elle ne devait pas avoir bien chaud, comme sa, surtout que je lui avais enlevé sa cape… et cela même si j'avais une idée derrière la tête. J'arrivai près d'elle et, laissant tomber mon sac, je m'accroupi près d'elle. Je me penchai, lui glissant quelques mots à l'oreille.

    - Tiens-toi à mon cou.

    Elle ne pouvait mentir, elle était parfaitement incapable de marcher. Pour cette raison, je passai mon bras sous son coup et sous ces jambes, veillant à ne pas lui faire mal. Quand elle se tint comme il faut, je la soulevai comme si elle pesait une plume, veillant à rester le plus délicat possible. Je la déposai sur la cape de la jeune marchombre que j'avais étendu, puis, ouvrant mon sac, je déposai sur elle mon poncho auquel je renonçais sans hésiter. Puis, prenant une gourde, je commençai à nettoyer ces plaies. J'hésitai avant de remonter sa tunique pour examiné sa hanche. Je réparai se que je pouvais, même si je ne pouvais pas faire grand-chose, n'était pas du tout spécialisé dans la médecine. Puis, je lui donnai le poncho que j'avais dans mon sac, et je m'allongeai près d'elle.

    - Je ne sais pas ou je suis née. Je me suis éveillé, à l'âge de cinq ans, dans une chambre froide et sombre. Je ne me souvenais de rien. Ont m'offrit trois noms. Dès que je l'eu choisi, ils me mirent un poignard dans les mains, et je tuai cet homme qui portait alors mon nom. J'étais dans ce désert. Dans le sous-sol du désert. S'était la famille Morgue. Ma famille. Te raconté ma vie en détail ne ferais que t'ennuyer. À vingt ans, j'ai subit une initiation. Souffrance, douleur… Je n'avais jamais rien vécu d'aussi pire. Quand ont me guérissais, s'était pour mieux me faire du mal par la suite… J'étais brisé. Complètement. Je pris un an à m'en remettre. Et je fus, alors, considéré comme un véritable Morgue.

    Je me relevai son mon coude, la contemplant. Elle était magnifique. Incroyablement unique. Je caressai doucement son visage du dos de ma main. Je me penchai alors à son oreille. Cette fois, elle aurait le dernier mot.

    - Je peux t'embrasser?
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeLun 11 Oct 2010, 03:33

Il l’allongea doucement sur le sable tandis qu’elle luttait pour ne pas laisser échapper ne serait-ce qu’un gémissement. Il y avait bien longtemps qu’elle ne s’était pas retrouvée dans cet état-là. Sa hanche déchirée lui donnait l’impression qu’elle se vidait de son sang. Elle n’allait pourtant pas en mourir, non ; il en fallait bien plus pour la bannir définitivement de ce monde. Et puis quoi, le mérite d’avoir tué un marchombre n’allait tout de même pas revenir à un vulgaire tas de sable, si ?

Soudain Morgue se releva. Il était si grand… Il lui avait ôté sa cape, qu’il avait étendue à côté d’elle. Une toute nouvelle détermination brillait dans son regard sombre.


* Non…*

Et s’il la laissait là ? S’il l’abandonnait à son sort, maintenant qu’il ne courait plus aucun danger ? Car il avait le choix, bien sûr. Après tout elle avait tenté de le tuer. Mais… il lui avait sauvé la vie… Il n’allait pas…

- Je ne vais pas loin…

Cinq mots qui traversèrent la brume de son esprit. Malgré son état de semi-inconscience, elle le sentit s’éloigner d’un pas tranquille qui lui correspondait bien. Nonchalant… Syndrell frissonna. Elle avait froid. Elle se sentait faible. Désespérément faible.
Et elle détestait cela.


- Tiens-toi à mon cou.

Elle sursauta, sentit son souffle dans son cou, frissonna de plus belle. Elle ne l’avait pas entendu revenir. Mais il était revenu. Pour elle. Rivant son regard au sien, elle noua ses bras autour de son cou tandis qu’il glissait un bras sous ses jambes. Puis il la souleva délicatement pour la déposer tout en douceur sur la cape. Elle n’avait pas eu mal. Sans un mot, il se mit à laver ses blessures, une par une, ses doigts courant sur sa peau tandis qu’elle le regardait faire sans rien dire non plus. Pour finir, il sortit un poncho de son sac et l’en couvrit avant de s’allonger à ses côtés.

Nuance s’était calmée, mais elle s’était installée près de Syndrell, le plus loin possible du mercenaire. La jeune fille se laissa un moment bercer par son souffle mêlé à celui du vent qui murmurait tout autour d’eux. Et Owen parla.

Il lui parla de lui. De sa vie, à cinq ans. De sa vie à vingt ans. De l’origine de son nom, du sang qui entachait ses mains et son âme. Silencieuse et immobile, Syndrell l’écoutait sans l’interrompre, le regard dans le vague. Elle voyait le petit garçon aux cheveux sombre, tenant dans ses moins le poignard qui allait changer sa vie. Elle voyait le jeune homme brisé par une cruauté sans nom, conditionné par une noirceur sans borne. Et puis elle voyait la petite fille aux cheveux bleus et aux yeux d’or, assise sur les genoux de son père adoptif. La petite fille en train de courir entre les arbres, là-bas, dans ses montagnes. Et ses yeux s’embuèrent. Pourquoi ces images-là ne lui revenaient-elles jamais à l’esprit ? Pourquoi fallait-il qu’elle se souvienne toujours de la petite fille debout devant le corps sans vie de Ceridwen ? Pourquoi toujours avoir en tête l’image de l’adolescente couverte du sang du premier homme qui ait donné sa vie pour la sienne ?

Avec le temps, elle avait oublié les rayons de lumière qui avait éclairé son passé. Elle n’avait pas eu la vie facile, non. Et le rejet, causé par la couleur de ses cheveux, avait finalement eu raison des petits soleils qui illuminaient sa vie. Elle les avait éteints. Elle avait oublié de les rallumer. Miss avait été la première à raviver cette petite étincelle de vie en elle. Si Faldor avait été plus rapide qu’elle, Syndrell avancerait sur la Voie du Chaos, et non celle de l’Harmonie… Puis il y avait eut Blood, dont le nom avait étincelé un instant dans la neige avant de disparaitre. Un joyeux petit éclat de lumière qu’elle n’oublierait jamais. Mais qui appartenait à son passé.
Son présent ?

Syndrell frémit. Elle avait tout fait pour l’ignorer, ce présent-là. Elle l’avait violemment rejeté, ignoré, menacé… Et lui, il l’avait éblouie. Tout simplement. D’abord par sa nonchalance unique. Puis par sa totale inconscience du danger. Et par son acharnement. Car Owen Morgue ne renonçait jamais, non. Il avait pris des risques énormes pour lui écrire ce mot. Plus grands encore étaient ceux qu’il avait pris en l’attendant ici, dans ce Désert. Non content de lui sauver la vie une fois, il récidivait. Encore, et encor, et toujours…
Il était l’ange gardien qu’elle n’avait jamais eu.
Et il était amoureux.


- Je peux t'embrasser?

Elle rouvrit les yeux et posa le regard sur lui. Il s’était redressé sur un coude et sa silhouette se découpait étrangement dans le ciel piqueté d’étoiles qui leur servait de toit. Il avait posé sa question le plus simplement du monde, et finalement c’est peut-être cette touchante simplicité qui eut raison de ses dernières défenses.
Elle battit des paupières.


- Non.

Surprise, douleur, tristesse… les émotions se succédèrent sur son visage et elle sourit.

- C’est moi qui vais t’embrasser.

Et elle se redressa à moitié, ignorant la douleur de sa hanche, pour le saisir par le col et se coller presque violemment à lui. Ses lèvres s’emparèrent des siennes tandis qu’une pluie d’étoiles filantes traversait son esprit à toute allure. Elle mêla dans son baiser douceur et passion, insistance et tendresse, insufflant à son désir un souffle sauvage et ravageur, résultat d’émotions trop longtemps contenues. Elle finit par se dégager pour reprendre son souffle, à bout de forces, et bascula en arrière.
L’entraînant dans sa chute.


- A ton tour, Owen Morgue. Eblouis-moi encore…


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MessageSujet: Don't forget... [Toi...+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeLun 11 Oct 2010, 06:25

    Non. Clair et net. Je me reculai. Je n'allais pas la forcer. Elle avait le droit de décider seule. Mais ça faisait mal. Plus que ce que j'aurais cru. Je soupirai. Me figeai. Elle allait m'embrasser. Je ne bougeai plus, me contentant de sourire, et de fermer les yeux. Alors que m'attendait a ce qu'elle cueille doucement mes lèvres, je fut surpris quand elle prit mon col et me tira sauvagement vers elle. Je ne résistai pas, au contraire. Ça façon, plutôt entreprenante, ne me déplaisait pas du tout. Je tremblais. De désir, de passion, d'amour. Oui, d'amour. Je pressai fortement mes lèvres contre les siennes, mon corps bouillant, mon cœur battant. Son corps frêle coller surf le mien… Ou peut-être pas si frêle, en fait… Enfin, le souffle nous manqua finalement, mais quand elle arrêta de m'embrasser, elle ne me lâcha pas. En se recouchant, elle m'entraina dans sa chute, et je ne me retins pas, au contraire. L'éblouir. Je me redressai, lui souriant.

    - Avec plaisir…

    Je me penchai sur elle et, sauvage, je capturai ces lèvres, une passion brusque et folle s'emparant de tout mon être. Je pivotai au dessus d'elle souriant malicieusement. Avais-je déjà été plus heureux? Plus heureux que dans les bras de Syndrell? Plus heureux que de voir qu'elle ne me repoussait pas, qu'elle ne me repoussait plus? Non, bien sur. Je veillais à ménager sa hanche, mais la passion incroyable que je ressentais était… magique. Un désir, ardent, si ardent que je ne pouvais le décrire, si ardent que j'en tremblais.

    Je laissai mes mains se promener sur le corps de la jeune femme. Elle était si jeune… Pas plus de dix-huit ans. À cet âge, j'étais jeune, j'étais pur… était-elle prête a s'offrir a un homme de mon âge, du double du sien? L'âge avais-elle une réelle importance, a ce niveau? Est-ce que l'amour devait être freiné par une simple limite installé par les hommes? Non, bien sur. Mercenaires comme marchombre se retrouvais bien au dessus de tout ça. Mes mains passèrent sous ces vêtements, caressant sa peau avec une envi pressante. Je la voulais, pour moi, de toutes les façons possibles.
    Je repris doucement ma respiration, mon oreille accoté sur son cœur battant à une vitesse folle. Je levai les yeux, voulu parler, lui dire a peine trois mots, trois mots que je voulais dire depuis si longtemps, a elle et a personne d'autre. Trois mots que je n'avais jamais prononcés. Trois mots qui étaient toute une vie. Toute ma vie. Trois mots. De simples mots. Et tellement plus à la fois

    Je me redressai, la dévorant littéralement des yeux. Avec une douceur inouïe, je lui donnai de petits baisés, passant par le coup, embrassant tendrement ses épaules, chacun de ces doigts, laissant ma langue s'y mêler aux endroits plus sensible. Hésitant une fraction de seconde. Juste une fraction. Passa avec délicatesse sur sa poitrine encore couverte de cet encombrant vêtement, descendant encore, sur son ventre, avant de tracer une ligne de feu avec ma langue jusqu'à ces lèvres, que je saisi avec violence. Je mordillai doucement sa lèvre inférieure, douceur éphémère, avant de planter mes yeux dans les siens. Emplit de désir et de passion.

    La situation était magnifique. Nous étions seuls en plein centre du désert, inconditionnellement amoureux. Tel deux jeunot s'aimant pour la première fois. Il n'y avait plus de elle ou de moi. Il n'y avait qu'un nous. Un Nous incroyable.


[Je fait passer a 16 ans, ont ne sais jamais ce qui peu troubler les jeunes^^]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeLun 11 Oct 2010, 09:16

Un défi, une demande.

- Ebloui-moi encore…

Un sourire, une réponse.

- Avec plaisir…

Il l’embrassa à son tour, force brute et touchante tendresse mêlées en un baiser passionné qui éveilla tout son être. Syndrell y répondit avec toute l’ardeur possible. Empêtrée sous le poncho d’Owen, elle tenta de modifier sa position, eut un petit gémissement de douleur, renonça. Dans l’état où elle se trouvait, elle ne pouvait que s’en remettre à lui. Accorder sa confiance à un homme qui avait du sang sur les mains depuis l’âge de cinq ans. Accorder sa confiance à un mercenaire du Chaos.

Il glissa les mains sous le poncho.
Elle retint sa respiration. Ferma les yeux pour tenter de ne rien laisser échapper de son trouble. L’ivresse, la douleur l’avaient plongée dans une sorte de léthargie dont elle peinait à sortir. Si elle avait été en possession de tous ses sens, elle aurait forcément perçu le danger. Elle, blessée et désarmée, soumise à un assassin qui n’avait qu’à serrer les doigts autour de son cou pour l’endormir à tout jamais…

La jeune fille rouvrit les yeux au contact de ses lèvres chaudes sur sa carotide. Si Morgue avait voulu la tuer, il n’aurait jamais eu l’audace de s’interposer entre la créature de sable et elle… Elle sursauta lorsqu’il posa la tête sur sa poitrine. Il écoutait ce que ses lèvres avaient perçu en embrassant sa gorge : le rythme palpitant des battements de son cœur, prêt à exploser sans sommation aucune. La jeune marchombre glissa les doigts dans ses cheveux, écarquilla les yeux en le sentant trembler. Il semblait si fragile dans ses bras qu’elle le serra un peu plus fort contre elle. Il l’avait sauvée tant de fois en si peu de temps…Elle voulait le protéger à son tour. Devenir le dernier de ses remparts, son ultime chance de survie.

Elle le sentit s’agiter et il plongea ses yeux dans les siens. La lumière-amour qui scintillait au fond de ses prunelles frappa Synndrell de plein fouet, et la jeune fille se sentit fondre, comme les Ijhakis au contact de l’eau. Il l’éblouissait par la seule force de son regard. C’était plus qu’assez pour la rassurer quand à ses intentions. Il ne chercher pas à la dominer, pas plus qu’il ne voulait profiter de son état pour tenter de la tuer. Pas avec cette lueur-là dans le regard. Owen entrouvrit les lèvres, sur le point de dire quelque chose, et elle se figea, redevenue écoute. Mais il laissa son amour parler à sa place, exprimer pour elle ces mots qui ne parvenaient pas à franchir la barrière de ses lèvres.

Chacun de ses gestes, chacune de ses caresses étaient empreintes d’une sourde violence, mais son désir était entre ses mains une flamme qu’il maîtrisait à la perfection ; il ne pesait pas du tout sur elle, épargnant sa hanche et ses blessures. Mais sa bouche se faisait dévorante sur sa peau, qu’il goûtait du bout tantôt du bout de sa langue, tantôt de ses lèvres affamées. Syndrell ferma les yeux. Elle aussi tremblait. De fièvre, de désir et d’amour. Une fois encore, elle accomplissait un Impossible, créait un nouveau lien entre deux mondes littéralement opposés. Chaos et Harmonie s’entrechoquaient avec violence chaque fois que leurs lèvres s’unissaient sans douceur. Guidés par une passion sauvage, encouragés par les murmures du Désert, une marchombre et un mercenaire s’aimaient sous la lune et sur le sable.


- Tu es si…

Elle ne parvenait pas à terminer ses phrases, se contentant de bribes lâchées entre deux langoureux baisers. Les mots non plus ne lui venaient pas. Mais ils étaient là. Etoile d’or dans ses yeux. Chant sacré dans son cœur. Espoir fou dans son âme.
Amour.

Etroitement serrée contre lui, elle parvint à attraper le lacet de sa chemise et à le dénouer. Caresse intense, frôlement du tissu sur la peau… Elle l’aida à retirer son vêtement en parcourant son torse fin et musclé du bout de ses doigts, frémissant de sentir sous ses mains les stigmates d’un passé de fureur et de tourments. Seigneur, qu’il était beau… Syndrell attendit qu’il se presse à nouveau contre elle pour se faire, à son doute, dévorante et passionnée, audacieuse et sauvage.

Un souffle de vent, plus fort que les autres, vint ébouriffer les cheveux d’Owen et attiser davantage le feu de leur désir ; Syndrell éclata de rire dans la fraîcheur de la nuit. Le seul fait de rire déchirait sa hanche, mais la douleur n’avait plus aucune emprise sur sa conscience. Pas tant qu’Owen la tenait ainsi. Pas tant qu’il l’aimait ainsi.
Pas tant qu’elle l’aimait aussi.


[ Tu as bien fait. Même si le meilleur moyen d'attirer l'attention des plus jeunes est de leur coller un avertissement sous le nez xD - Faisons au moins en sorte de ne pas les décevoir. Moi en tout cas, je ne suis pas déçue. Pas du tout. C'est à toi, Loup...]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeMar 12 Oct 2010, 05:44

    Sa voix se mêlant au souffle du vent sur le sable, si harmonieuse que j'en avais des frissons. Je ménageai comme je le pouvais sa hanche mais le désir qui montait en moi était de plus en plus fort, de plus en plus pressant. J'avais l'impression d'être un jeune adolescent en chaleur. Et ça ne me déplaisait pas. Pas du tout. Les sensations me paraissait tellement plus vrai, plus forte, plus… tout, tout simplement. Chaque frôlement, chaque baiser menaçait de me faire devenir fou. Fou de désir. Mon cœur allait-il un jour cesser de s'emballer à chacun de mes contacts avec elle? Est-ce qu'un jour je me lasserais de ce corps qui me paraissait si merveilleux aujourd'hui? J'espérais sincèrement que non. Car s'était ce qui me tenait en vie. Littéralement. Elle me retira doucement ma chemise, et je frémi de bonheur, l'aidant légèrement. Ma respiration s'accéléra brutalement alors que ces doigts fins parcouraient mon torse, caressant avec douceur les cicatrices qui me barraient la peau. Aucune partie de mon corps n'avait été épargné, pendant cette initiation. Mais je ne leur en avais jamais voulu. Parce que ça faisait partie de moi, tout simplement. Et j'offrais tout mon être à ce petit bout de femme. À Syndrell Ellasian.
    Elle éclata de rire alors que le vent venait ébouriffer mes cheveux, et je me joignis à elle avec bonheur. Je me penchai alors sur elle, capturant à nouveau ces lèvres avec violence et passion, alors que mes mains la débarrassaient avec lenteur du poncho que j'avais mis sur elle. Je mordillai doucement le lobe de son oreille tout en retirant le chandail qu'il lui restait, mes mains n'hésitant pas à passer sur une poitrine magnifique qui me faisait envi. Je relevai légèrement la tête, plantant mes yeux dans les siens, un sourire légèrement moqueur sur les lèvres, mais les yeux plein de sincérité. Et d'amour. Je fermai les yeux, pressant mes paupières ensemble, fortement. Puis, je me penchai à son oreille, et d'une voix, tremblante, hésitante, me donnant presque l'air vulnérable, je lui chuchotai trois mots. Trois mots qui ne voulaient rien dire seul. Mais qui ensemble révélais l'essence même de la vie.

    - Je t'aime…

    Je me sentais vidé de mes forces, simplement a prononcé ces mots. Et en même temps plus vivant que jamais. Le visage enfouit dans son cou, je ris doucement, emporter dans une ivresse incroyable. Comment pouvait-ont aimé a ce point? Je l'ignorais. Je savais tout simplement que maintenant, s'était possible. Je la regardai, une nouvelle fois. Je la voulais. Pour moi. Entièrement. De toute les façons possibles. Maintenant. Parcourant un doux chemin de mes lèvres, j'enlevai les vêtements qu'il lui restait, de plus en plus frénétiquement. Je voulais la sentir tout contre moi, sentir nos corps fusionné, nos lèvres emboité. Je ne réfléchissais plus, laissant mes sens m'emporter.
    Elle se retrouve rapidement nue devant moi, mais son corps ne m'intéressait pas. S'était ces yeux, dans lesquels les miens étaient plongé. C'est sans la quitter des yeux que je me levai doucement, manquant déjà du contact de son corps contre le mien. Je frémi d'impatience en la voyant, comme ça, nue devant moi, offerte à moi. Je me dénudai avec lenteur, profitant de chaque moment avec elle. Puis, la regardant profondément, je me penchai sur elle, posant mes lèvres sur son cou, sur la joue, sur son nez, sur ces lèvres, me laissant emporter par l'ivresse. Mais je voulais plus, et ses lèvres ne me suffisaient plus! Je finis par coller mon corps contre le sien, comme s'ils étaient parfaitement adapter pour s'emboîter ensemble. Puis une chose me frappa. Me stoppai littéralement. Je n'y avais pas réfléchit, ayant jamais seulement songé à aller aussi loin. Mais maintenant que je me posai la question, j'en étais presque certain. Elle était vierge. Étais-je vraiment assez pur pour être le premier? Étais-je vraiment assez fou pour prétendre que je serais le meilleur pour elle? Non, bien sur. Mais je l'aimais. Plus que tout homme sur terre ne saurais le faire. La méritais-je vraiment? Non, bien sur. Mais elle méritait le meilleur de moi. Et j'allais lui offrir sans aucun regret.

    Avec une douceur incroyable, insoutenable, je la pénétrai d'un simple coup de rein. Je ne fus pas surpris de la barrière que je rencontrai. Je saisi ces lèvres avec violence, mon désir montant en flèche, ma patience a bout. Je finis en douceur, puis je m'arrêtai un instant, la regardant un instant. Vierge, s'en était finit, des doutes. Je la regardai un instant sans la voir, le cou rejeter vers l'arrière, la respiration saccadé, la bouche entrouverte. Puis, tout doucement au début, plus avec plus en plus de force, je me mis en mouvement, les vas-et-viens de plus en plus rapide, de plus en plus puissant. Je me penchai, capturant à nouveau ces lèvres, mes sens étalés à leur maximum. Mes mains parcourraient ces hanches, son corps, mes doigts venant délicatement saisir la pointe rose de ces seins. Je ne pensais plus a rien. Parce que je l'aimais.


[Et oui, j'ai réussis! Si tu veux embellir, n'hésite pas, ça ne me déplairais pas du tout, je trouve que j'ai passé trop vite sur certains points... Enfin, à toi de voir!]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeMar 12 Oct 2010, 12:46

Le temps a suspendu son cours.
Le vent ne souffle plus, les dunes ne dansent plus.
Sur le sable, une marchombre et un mercenaire s’aiment.
Et le Désert murmure.

L’or se fond dans l’ébène.
Regards qui se croisent, s’accrochent pour ne plus se lâcher.
Un seul souffle, le leur.
Et le Désert murmure.

Il murmure la Vie, il murmure l’amour.
L’impossible qui réunit le noir et le blanc, le soleil et la lune.
Un cri, un seul, entremêlant deux voix, deux passions.
Le Désert s’est tu.

Et une étoile de feu traverse son ciel.
* * * * *


Syndrell gémit.
Partageant son envie, Owen lui ôta le haut de sa tunique ; elle pouvait sentir sa fébrilité tandis qu’il capturait ses seins dans ses mains, rivant son regard au sien en une interrogation muette. Levant sa main droite, elle écarta une mèche rebelle qui lui retombait devant les yeux, effleura son front, sa tempe, suivit les contours d’une joue, frôla ses lèvres entrouvertes.


- Je t'aime…

Un murmure, un souffle, parfaitement inaudible.
Syndrell avait volé ces trois mots sur ses lèvres, les gravant dans sa mémoire et dans son cœur. Et il y avait de la pluie dans ses yeux lorsqu’elle attira son visage vers elle pour l’embrasser comme jamais elle n’avait embrassé aucun homme, l’embrasser avec violence et passion, l’embrasser à le rendre fou.

Il y avait bien une lueur de douce folie dans le regard sombre du mercenaire lorsqu’il se redressa pour la contempler, encore. Mais il avait décidé de la rendre folle, elle aussi. C’est avec une cruelle lenteur qu’il la débarrassa de ses bottes et de son pantalon, épargnant toujours sa hanche avec autant d’attention. Et c’est encore plus lentement qu’il se dévêtit à son tour, sans jamais détacher son regard du sien. Syndrell cru mourir de désir tant son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Avide de retrouver sa chaleur, elle qui avait si froid lorsqu’il ne la touchait pas, elle se redressa à moitié et il l’enlaça aussitôt pour la rallonger sur la cape, sous lui. Immédiatement, elle noua ses bras autour de son cou, pour l’empêcher de partir à nouveau, pour le retenir contre elle, pour retrouver l’unique source de chaleur désormais capable de la réchauffer.

Syndrell renversa la tête en arrière, telle une louve offrant sa gorge à son alpha. Gémit de plaisir lorsqu’elle sentit la pointe de sa langue goûter sa peau et déclencher en elle des frissons de bonheur intense. Jusqu’à ce que qu’une flèche ne siffle dans son esprit.

Une flèche qui se plante dans la chair.
Le sang qui macule ses mains.
Le drame d’une nuit de passion.

Elle sursauta, le souffle court, et resserra instinctivement son étreinte autour d’Owen. La dernière fois qu’un homme l’avait tenue de cette manière, le sang avait coulé. Beaucoup de sang. L’Amour, cette beauté innocente, avait failli les tuer, Blood et elle. Il avait tué Leif. Il pouvait tuer à nouveau… Cette pensée traversa son esprit et l’angoisse la submergea. Mais Owen se méprit sur l’éclat de peur qu’il avait dû capter dans son regard. Ses caresses se firent plus tendres, plus douces, ses lèvres effacèrent le sel de ses larmes sur ses joues. Et son murmure se mêla à celui du Désert, tandis qu’à son oreille il lui offrait des paroles qui n’avaient aucun sens, mais qui se voulaient rassurantes. Et qui la rassurèrent.

Lorsqu’Owen la pénétra avec douceur, Syndrell ne ferma pas les yeux, prisonnière de son regard, et sentit toute la force du lien qui venait de se sceller entre eux. Qui bougea le premier ? Elle ne le savait pas, ne savait plus rien. N’était plus qu’amour dans les bras de cet homme qui évoluait lentement contre elle, luisant légèrement d’une fine couche de sueur qui recouvrait son corps. Il avait du sable dans les cheveux. Et des étoiles dans les yeux.

La jeune marchombre sentait peu à peu le désir s’accroître en elle et éprouva soudain le désir d’y succomber, toute entière. Glissant ses mains dans le dos puissant d’Owen, elle accompagna ses gestes avec plus d’ardeur et de passion, redressant la tête pour goûter sa gorge et prendre sauvagement ses lèvres. D’un coup de reins, elle le fit rouler pour se retrouver à califourchon sur lui, ses lèvres toujours soudées aux siennes. Il avait glissé les mains autour de sa taille et la maintenait fermement pour l’empêcher de se blesser à nouveau et la guider tandis qu’elle se redressait légèrement, mêlant ses gémissements de plaisir à ceux du vent qui dansait dans ses cheveux.

Combien de temps dura le ballet de leur corps ? Il semblait que le temps se soit figé, que le monde se soit arrêté de tourner, leur offrant un plaisir de plus en plus intense, jusqu’à effleurer leurs limites, chacun perdu dans son propre délice et celui de l’autre. La sentant arrivée au bout de ses forces, Owen l’avait fait basculer sur le dos, reprenant le dessus, ivre de passion. Tremblante de désir et d’amour, Syndrell noua ses bras autours de son cou, le regard flamboyant.

- Je…je t’aime…

Un souffle, un murmure.
Un cri.
A travers les brumes de son extase, elle cru voir une étoile filante illuminer fugacement le ciel au-dessus de leurs têtes. Puis elle ferma les yeux, Owen toujours sur elle, en elle, bercée par les battements frénétiques de son cœur qu’elle percevait contre le sien. Sa hanche s’était remise à saigner, un peu. Elle n’avait pas mal, acceptant curieusement le fait qu’ils se soient unis dans le sable et le sang, les larmes et le vent. Jamais encore elle ne s’était sentie aussi bien qu’en cet instant.


- Reste avec moi…

Un espoir fou, chuchotement débordant d’amour.
Comblée, épuisée, elle le serra un peu plus fort contre elle.



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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeMar 19 Oct 2010, 23:13

    Mon dieu, désirer a ce point était donc possible? Le plaisir, intense, me consumait à petit feu, provoquant chez moi une impatience incroyable. Et un besoin inexplicable de partagé mon plaisir avec cette que j'aimais. La deuxième partie de mon âme. Elle se mêla plus ardemment à la danse, passant les mains derrières mon dos, provocant des sensations que je ne m'aurais jamais imaginé. Elle prit rapidement le contrôle de la situation, se retrouvant à califourchon sur moi. À ce moment, je perdis tout repère. Puis, plus, toujours plus… Mon corps s'arqua alors que mes coups de reins se faisait plus fort et que mes mains venais sourdement agripper ces seins, pincer ces mamelons, les mordiller, même.
    Trois mots. Trois mots qui franchirent sans trop de difficulté la barrière de mon esprit, la brume qui l'entourais. Trois mots auquel je répondis par la force de mon corps. Trois mots qui me firent reprendre le contrôle alors que je sentais prêt à éclater. Littéralement. Sans trop penser, je la fis basculer sous moi, ralentissant mes mouvements, me faisait plus doux mais plus fort, moins pressant mais plus ardent. Jusqu'à ce que la limite soit franchit. Deux voix. Deux gémissements. Deux cris, en harmonie, symbole d'amour éternel.

    Mon corps tomba finalement sur le sien, alors que je me sentais plus vidé d'énergie que je ne l'avais jamais été. Plus comblé que je ne l'avais jamais été. Je n'avais jamais ressenti t'en de chose en si peu de temps. Sa hanche saignait, mais je ne m'en souciais déjà plus quand je vis son regard. Brillant d'un amour qui me fit frémir. Un amour que j'avais t'en espéré, t'en voulu voir, entendre, sentir résonné… Je fermai les yeux en souriant. Je l'aimais. Et en cet instant, s'était la seule chose qui comptait. Je ne peu pas décrire ce que je ressentais, a ce moment la. La magie du moment, ce que je comprenais et ce que je comprenais moins. Une dernière fois je pris ces lèvres, avec une douceur inouïe, une douceur dont je n'avais jamais fait preuve auparavant. Puis, sa voix résonna dans l'immensité du désert. Je souris simplement.

    - Aussi longtemps que tu voudras de moi…

    Je lui souris, posant mes lèvres sur son front. Avec délicatesse je me retrouvai sous elle. S'était peut-être idiot, après un tel moment, mais je ne pouvais m'empêcher de penser que sa hanche lui serais utile, dans le futur. Je saisi du bout des doigts le poncho qui avait glissé il y a… combien de temps, au juste? Peut m'importe. Je nous abriai avec ce dernier, le secouant un peu. Je posai doucement mes lèvres sur les siennes, repassant les sensations ressenti, l'amour absorbé, le plaisir palpable de ce qui venait de se passer. Un frisson de plaisir me traversa. Elle était mienne, à jamais.

    Je fermi les yeux, trop épuisé pour faire quoi que ce soit. Une marchombre et un mercenaire. Parfait équilibre d'harmonie et de chaos. De bien et de mal. Deux êtres complètements opposé, mais parfaitement complément. Lier de la façon la plus intime qui soit sous les étoiles, seuls dans le désert de murmures. Je plongeai sans trop de difficulté dans le pays des rêves, comblé, encore une fois. Et heureux. À jamais. Je savais qu'il me faudrait la quitter, demain, dans quelques heures, peut-être, avec de la chance, dans quelques jours. Mais si elle avait besoin de moi, je serais toujours la. Pour elle. Je m'endormi donc, la serrant dans mes bras, simplement heureux.


[J'ai réussis a l'écrire! Pendant un cours de révision en maths... Ce n'est pas super, mais bon^^]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeJeu 21 Oct 2010, 16:33

Syndrell n’eut pas le temps d’assimiler sa réponse que déjà, il basculait à nouveau et elle se rendit compte, alors qu’elle se laissait recouvrir de son poncho, qu’elle était totalement vidée de ses forces. Jamais encore elle ne s’était sentie aussi faible, ni aussi forte tout à la fois. Elle n’avait même pas le courage de tâter sa hanche pour vérifier l’ampleur des dégâts. Allongée sur Owen, bercée par les battements de son cœur contre son oreille, elle se sentait dériver, étrangement sereine, tandis que le Désert murmurait plus doucement afin de ne pas la troubler…

Le ciel se parait tout juste de pâles couleurs à l’horizon lorsqu’elle se réveilla en sursaut. Déboussolée, elle mit plusieurs longues secondes à se souvenir de cet endroit, de cet homme et de…cette…nuit…

* Oooh, par la Dame…*

Elle rougit et se sentit terriblement idiote. Idiote, et fichtrement inconsciente, même. Dans quelle situation venait-elle encore de se fourrer ? Le cœur battant, elle se redressa légèrement. Elle n’avait sans doute dormi que quelques heures, mais elle avait eu le temps de glisser dans son sommeil pour se retrouver allongée sur le flanc droit, étroitement serrée contre la poitrine du mercenaire. Lequel ne semblait pas pressé de la lâcher. Il dormait et semblait si apaisé dans son sommeil que Syndrell se surprit à le trouver bien plus jeune qu’il ne l’était réellement. C’était comme s’il trouvait dans ses songes une sorte de refuge, un endroit de paix qui le protégeait de la noirceur de la réalité.

La jeune marchombre soupira. Se couler hors de son étreinte puissante n’allait pas être aisé, mais elle n’avait pas le choix. Elle devait s’en aller. Non pas pour elle-même, bien que les récents événements aient largement prouvé ce qu’elle risquait en présence d’un enfant du Chaos, mais pour lui. Pour le protéger, lui.
Pour le protéger d’elle…


* * * * *


- Où vas-tu comme ça, gamine ?

Elle sursaute, la main sur la poignée de la porte.

- Je m’en vais.

- Je le vois bien. Tu n’y est pas obligée, tu sais.

- Si, je le suis.

Elle hésite. Ce vieil homme représente tellement pour elle… Elle lui doit la vie. Elle lui doit tout. Sa passion pour le travail du verre. Son adoration pour les contes, racontée à la veillée d’un feu de cheminée. Sa nostalgie d’une famille aimante, d’un foyer où elle se sentait enfin en sécurité… Elle doit partir.

- Si je reste… Je vous mets en danger.

- Pourquoi cela ?

- Parce que je porte malheur à toutes les personnes que je croise. Mes parents, Ceridwen, Leif…

- …ne sont que de pauvres bougres qui n’ont pas eu de chance. Ou plutôt, ils en ont eu une : celle de te rencontrer, jeune louve.

- C’est à cause de moi qu’ils sont morts.

- Ça, c’est ce que tu crois. En réalité, tu cherches simplement à fuir tout ce qui t’apporte un peu de joie dans ta vie parce que tu redoutes d’en être digne.

Elle écarquille les yeux. Le vieux souffleur de verre ne se trompe jamais sur son compte. Peut-être n’est-il pas d’ailleurs ce qu’il semble être… Elle referme la porte. Accepte de goûter encore un tout petit peu à ce rayon de bonheur qui illumine sa vie.
Tout en sachant qu’elle finira bien par s’en aller.


* * * * *

Légère comme une plume, silencieuse comme un chat, elle réussit à se dégager de l’étreinte chaleureuse d’Owen et à se redresser. Sa hanche lui tira une grimace, mais ses autres blessures ne semblaient plus aussi inquiétantes que la veille. Se passant une main dans les cheveux, Syndrell s’efforça de ne plus songer au vieux souffleur de verre, sans succès. Oui, elle était restée avec lui, convaincue par ses paroles qui éveillaient un drôle d’écho en elle. Et il était mort, lui aussi, la laissant à nouveau seule avec cette terrible angoisse, cette effroyable certitude qu’elle devait fuir la compagnie des gens pour leur éviter un malheur. Blood avait frôlé la mort lorsqu’elle était avec lui. Qui sait ce qu’il pouvait arriver à Owen si elle s’attardait ici…

Le regard doré de la jeune fille glissa sur la silhouette endormie. Elle contempla un moment sa poitrine qui s’élevait et s’abaissait lentement au rythme de sa respiration, la douceur de ses traits à la lumière crue du levant, la façon dont ses mèches sombres retombaient devant son visage. Du sang – le sien – avait séché sur ses mains… Syndrell se força à détourner la tête pour s’habiller. Il lui fallut plus de temps que nécessaire, sa blessure n’aidant pas, mais elle parvint à revêtir sa tunique sans éveiller Owen. Comprenant que le départ était proche, Nuance s’était approchée d’un pas tranquille. Pressant un doigt sur ses lèvres pour lui intimer le silence, Syndrell acheva de lacer ses bottes.
Puis elle tenta de se lever.

Soit sa hanche avait pris un coup bien plus sérieux qu’elle ne l’avait pensé, et la guérison s’en allait être tout aussi longue que la douleur ne fut grande, soit cet homme l’avait entièrement privée de ses forces au cours de la nuit ; dans tous les cas, elle ne réussit qu’à basculer sur lui et ne put que le regarder d’un air probablement très, très stupide lorsqu’il ouvrit brusquement les yeux.


- Heu, salut…

[ Voilà, c'est pas mirobolant du tout, mais moi j'étais en plein cours de litté latine quand j'ai rédigé ça. La fin me plaît assez, en vérité? D'ailleurs, je m'excuse par avance de te réveiller en t'écrabouillant aussi soudainement xD ]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeSam 23 Oct 2010, 06:22

    Mes songes furent les plus beaux de ma vie. Pour la première fois depuis une éternité, ce ne fut pas de sang et de haine que furent peuplé mes rêves, mais plutôt d'amour et de passion. Et de Son visage d'une douceur mais d'un air farouche tout à fait charmant, Ses cheveux aussi pur que le ciel, Ces yeux forêt aux effluves d'ors. Je n'avais pas un besoin irrésistible d'ouvrir mes yeux. Au contraire, j'avais l'impression que je pouvais m'offrir entièrement a mon inconscient, sans cette partie de moi-même toujours aux aguets. Je sentis toutefois un manque, un moment. Un manque qui me pesa sur la conscience. Quelque chose s'était effacée de mon corps. Mais étant trop profondément encré dans mes rêves, je ne me réveillai pas.
    Ce fut quand le corps de Syndrell bascula sur le mien que je me réveillai, mes yeux d'avances plantés dans les siens. Son air était… Très drôle, et un sourire s'étala doucement sur mes lèvres alors qu'un de mes mains venait doucement jouer avec une mèche de ces cheveux. Elle ma salua, comme mal a l'aise, et alors que j'allais lui répondre, je compris ce qu'il clochait. Elle était habillée. Et moi, complètement nu. La chaleur, contrairement a cette nuit, était étouffante. Cette lui… Je fermai les yeux a une vitesse que ma pensé ne dépassa pas. Une nuit incroyable, en passion, en amour, en plaisir et en désir. La meilleure nuit de ma vie. Et sûrement la pire erreur que je n'aurais jamais fait. Une erreur que je ne regrettais pas le moindre du monde. Mais elle, regrettait-elle? Je me relevai sur mon coude, la contemplant un instant. Et doucement, avec une douceur insoupçonnée, j'allai caresser ces lèvres des miennes. Je senti un vertige m'envahir, les sensations de la veille me prendre dans un étau de bonheur. Je lui chuchotai ensuite quelques mots a l'oreille.

    - Syndrell, je ne regrette rien. Rien du tout. Parce que je t'aime. Parce que vivre sans toi, c'est la pire chose que je n'ai jamais vécu. Parce que je te veux prêt de moi tout ma vie. Parce que je suis prêt à mourir pour toi. Parce que ton absence est pire que la mort. Ce que j'ai ressenti cette nuit, lorsque tu m'as dis que tu m'aimais, c'est indescriptible. Parce que savoir que tu me détestais était incroyablement difficile. Parce que tu es la première a me le dire. Parce que tu es la première a laquelle je le dit. Je t'aime, Syndrell Ellasian. Pour cette simple raison, même si c'est une chose incroyablement égoïste de ma part, reste avec moi…

    J'avais dit mes derniers mots d'un ton suppliant. Oh, dieu que je l'aimais! Je la contemplai, des étoiles dans les yeux. Elle était aussi attirante qu'un soleil. Mon étoile. Je me débarrassai du poncho qui recouvrait encore mon corps, sans que ma nudité ne me gêne. Je me recouchai alors, profitant des chauds rayons du soleil sur mon corps. Sur chaque partie de mon corps. Je ne pourrais pas rester comme ça bien longtemps, sinon j'aurais une brulure a un endroit très fragile de mon anatomie, et ça ne serais pas très agréable pour les prochains jours. Mais ce n'était pas la première fois que j'étais ainsi exposé aux rayons du désert, et je n'avais pas peur de finir brûlé.
    Ma main vint se posé sur mon front, pleine du sang de Syndrell. Je soupirai doucement, heureux. Puis, j'ouvris les yeux, et je souris, murmurant quelques mots. Quelques mots qui trahiraient parfaitement sa décision. Et j'étais aussi prêt à ce qu'elle accède à ma demande qu'à ce qu'elle parte. Parfaitement elle-même. Parfaitement imprévisible.

    - Embrasse-moi…


[Avec toi, il faut s'attendre à l'imprévisible^^ C'est ce que j'aime t'en, chez toi ♥]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeSam 23 Oct 2010, 22:15

Son bonjour à lui fut bien plus glorieux que le sien.
Un baiser si doux, si tendre qu’elle se sentit à nouveau fondre, son désir ravivé par la chaleur de son corps sous le sien et la caresse de son souffle sur sa joue.
Mais elle se rejeta en arrière, déterminée. Stupide mercenaire ! Il allait briser sa volonté de s’en aller s’il l’emmenait sur ce terrain-là. Elle était à peu près sûre, dans son état, de ne pouvoir lui résister si jamais il décidait d’employer la force pour la garder près d’elle. Mais lorsqu’il lui parla, elle fut surprise de ne découvrir dans le ton grave et chaud de sa voix aucun ordre, aucune menace ; il lui laissait le choix.
Tout simplement.

A califourchon sur lui, Syndrell leva les yeux, observant l’immensité ocre du Désert tandis que les premiers rayons du soleil venaient caresser le sable de ses dunes. Elle n’avait encore jamais réalisé que le contraste entre le sable et le ciel était à peu près le même que celui de ses yeux et de ses cheveux. Ça et là, des volutes de grains dorés tourbillonnaient, soulevés par quelque brise joueuse. Les dunes avaient roulé au cours de la nuit, si bien que le paysage qui s’offrait à elle était sensiblement différent par rapport à celui qu’elle avait découvert la veille. Un doux murmure lui parvenait aux oreilles, et elle fronça les sourcils, parvenant désormais à l’identifier comme étant celui du Désert. Etait-ce parce qu’elle avait passé la nuit en son sein qu’elle se sentait à présent terriblement lié à lui ? Comme elle, il était d’humeur changeante, imprévisible. Tantôt dangereux, tantôt protecteur, souvent joueur.

Owen remua sous elle, la forçant à baisser les yeux. Il s’était débarrassé de son poncho et laissait la lumière du levant révéler sa fine musculature. Syndrell réprima l’envie de laisser glisser ses mains sur son torse mince pour apprécier sous ses doigts la douceur de sa peau. La douleur de sa hanche semblait s’estomper légèrement. Si elle parvenait à se mettre en selle, Nuance se chargerait de la ramener à l’Académie…

- Embrasse-moi…

Une fois de plus, il avait parlé si bas que seul le vent, peut-être, avait pu voler ses paroles au coin de ses lèvres entrouvertes. Mais Syndrell savait lire sur les lèvres comme on lit dans un livre. Eût-elle été aveugle qu’elle aurait tout aussi bien pu percevoir la demande, formulée non pas avec des mots mais avec son cœur, celui-là même qu’il lui offrait – lui proposait de prendre. Un frisson la parcourut tout entière. La fièvre de la nuit avait collé ses cheveux sur son front – elle ne parvenait pas à déterminer si elle avait eu chand à cause de ses blessures, ou à cause d’Owen. Sans doute un peu des deux. A présent que le soleil dardait sur eux ses rayons, il faisait une chaleur déjà écrasante et pourtant, elle se rendit compte qu’elle était transie. Trop loin de ses bras, sans doute.

Toujours allongé sous elle, il la regardait, parfaitement immobile. Elle n’était même pas certaine qu’il respire encore. Cet homme était suspendu à ses lèvres, attendant qu’elle se décide. Elle savait que quelque soit son choix, il le respecterait autant qu’il la respectait, elle. Mais il ne comprenait pas, ne pouvait pas comprendre... Non, elle ne le détestait pas. C’eût été plus facile, pourtant, et c’est pour cette raison qu’elle l’avait attaqué. Il fallait croire que la facilité la fuyait…

Lentement, elle se pencha vers lui, dans un geste qui éveilla la douleur de sa hanche, mais qu’elle se força d’ignorer jusqu’à se figer, son visage presque contre celui d’Owen, ses lèvres à quelques millimètres seulement des siennes. Il ne tenta pas de hâter les choses en redressant la tête, ni de l’attirer contre lui en l’entourant de ses bras. Il attendait qu’elle aille jusqu’au bout, qu’elle décide enfin de quoi elle avait envie – de lui, ou bien d’un ailleurs, et peut-être bien d’un autre. Il semblait décidé à ne pas intervenir. C’est ce qui lui donna le courage de parler.


- Tout ce que je regrette, Owen, c’est de ne pouvoir t’offrir un monde où rien ne saura jamais te faire de mal. Oui, j’ai voulu te détester, j’ai tout fait pour que ce soit la cas, mais c’était uniquement pour m’empêcher de tomber amoureuse de toi. Je n’avais pas compris qu’il était déjà trop tard…

Son murmure glissait dans le vent et sur les lèvres du jeune homme. Si proches des siennes…

- J’ai vu disparaître toutes les personnes en qui j’avais placé un peu de mon amour. La mort ne me fait pas peur, au contraire elle m’intrigue, même si j’espère pouvoir profiter de cette formidable aventure qu’est ma vie avant d’en tenter une autre. Mais je… j’ai terriblement peur que toi aussi tu ne disparaisses si je m’ouvre au bonheur que tu me proposes.

Une larme roula sur sa joue pour mourir sur la sienne.

- Jure-moi que tu ne cesseras jamais de m’aimer, mais si demain je dois m’éloigner pour te protéger, même si je dois renoncer à toi pour te préserver… Jure-moi que tu m’aimeras toujours, même un peu, si une autre que moi devait prendre ma place dans ton cœur. Jure-moi que toi, tu ne m’abandonneras pas…

Elle ferma les yeux, fragile petite chose qui ne demandait qu’à être rassurée pour de bon, qui ne désirait qu’un peu d’amour sincère et solide. Tremblante, épuisée par la douleur, la fatigue et la chaleur, elle lutta pour ne pas s’écrouler complètement sur lui.

- J’ai peur de ne pas pouvoir survivre s’il devait t’arriver quelque chose par ma faute, Owen…

Jamais encore elle n’avait été aussi transparente avec quelqu’un d’autre que Miss. C’était comme si les rayons du soleil passaient à travers son corps pour l’éclairer ainsi qu’une statue de verre et dévoiler à sa lumière la moindre de ses failles, la plus petite des ses imperfections. Syndrell frémit alors que ses lèvres effleuraient presque celles du mercenaire.

- J’ai peur de te perdre…

Sa voix se brisa sur ces dernières paroles et c’est un baiser au goût du sel de ses larmes qu’elle offrit en réponse à la demande d’Owen. Un baiser incroyablement beau et doux, incroyablement différent de ceux qu’ils avaient échangé au cours de cette nuit, un baiser qui ressemblait à un premier baiser, presque timide, presque hésitant mais porteur d’une telle tendresse qu’elle en était bouleversée.

L’image du marchombre avait volé en éclat dans son esprit.
Elle comprit que sans Owen, désormais, elle n’était plus complète.
Parce qu’en une nuit, en un regard, en un souffle il avait façonné un nouveau monde pour elle, et donné un nouveau sens à sa vie.
Lui avait offert une nouvelle Voie à parcourir avec lui.
Une très, très jolie Voie…



[ Imprévisible, moi ? Noooon, bien sûr ^^ Syndrell est pareil à un souffle de vent, et le vent n'est-il pas imprévisible ? Plus sérieusement, tu t'accorde tellement bien à mon...imprévisibilité... que je me demande si tu ne l'es pas autant que moi, finalement. Et j'ai terriblement hâte de lire ta réponse, mercenaire de mes pensée...! ]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeLun 25 Oct 2010, 03:14

    Un sourire s'étira tendrement sur mes lèvres à mesure qu'elle se penchait. Je fermai les yeux, voulant de nouveau la sentir près de moi. Je ne bougeai pas jusqu'à ce qu'elle parle. Elle avait le choix, complètement. Le sourire resta sur mes lèvres à mesure qu'elle parlait. Un simple sourire qui prit l'ampleur de la douleur. De la sienne. De sa hanche, et de cœur. Je passai doucement ma main dans ces cheveux, enroulant une mèche bleue autour de mes doigts. Je la sentais trembler. Je l'enlaçai, me voulant rassurant. Elle n'avait pas encore parlé, mais la douleur était la, bien présente. Je la regardai tendrement quand elle commença à parler. Son rêve, je voulais le vivre aussi, son rêve, je le voulais, pour elle, de n'importe quel façon. Son rêve, s'était le miens depuis que je l'avais vu la première fois, au Domaine. Et moi aussi, j'avais peur. Peur qu'elle parte, peur qu'elle meure, peur que, d'une façon ou d'une autre, nous devrions nous quitter.
    Je sentais sa douce haleine, son souffle sur mes lèvres. Elle était si belle…

    A mesure qu'elle parlais, je la sentait s'ouvrir, libéré son cœur d'un emprise qu'elle tenait fermement serrer et que peut-être, parfois, elle le laissais s'ouvrir, un peux, pour livrer un peu d'elle-même. Je serrai les dents en ressentant sa douleur alors qu'elle mentionnait des êtres aimés. Quand une de ces larmes vint sur ma joue, c'est à la mienne qu'elle se mêla. Elle me demanda de juré. Jurer de toujours l'aimer. A cet instant, elle était plus fragile qu'elle ne l'avait jamais été. Elle semblait prête à s'effondrer. Une boule dans la gorge, je fus incapable de lui parler. De répondre. Je voulais lui dire que je ne la laisserais jamais, et que je l'aimerais au-delà de la mort. Je voulais lui dire que moi aussi, j'avais peur de la perdre. Moi aussi, je craignais de ne pas pouvoir survivre si elle partait. Tel un faël qui sent la fiancer s'éteindre. Moi non plus, ont n'aurais pas besoin me nommer veuf. Je fermai doucement les yeux.
    Quand elle m'embrassa, ce fut doux et délicat. Hésitant, tel un premier baiser. La tendresse était t'elle que j'en étais chaviré. Complètement. Je la lâchai en même temps qu'elle, nos yeux s'ouvrant avec synchronisme. Oh amour, reine de l'univers… Je la regardai un moment, des étoiles dans les yeux.

    - Je te le jure. Parce que moi aussi, j'ai peur de me pas survivre si tu me quittes. Parce que moi aussi, j'ai peur de te perdre. Parce que je t'aime. À jamais. Et je n'ai pas peur de te le dire, ni de le dire au monde.

    Je regardai ces yeux doré, puis mon regard se posa sur les douces dunes du désert. En se moment, j'avais le goût d'écrire. Sa me rappelle ces envi soudaine d'écrire, de lire, alors que j'habitais Al-Jeit. Cette passion, brusque et belle qui s'emparait de moi, tout d'un coup, comme ça. Je dédaignai un petit poignard à la lame fine, et je me tournai vers le sable à ma tête. Et je commençai à écrire, bien que ça s'effaçais a mesure.

    Perle éternelle faite de dentelle
    S'envole doucement dans le ciel
    Sous ton regard de demoiselle.
    Ombrelle qui te fait belle sous l'ombre d'une ritournelle
    Et qui m'appelle, une odeur de cannelle.
    Puis ces dorés prunelles d'une belle étincelle
    Continuellement sensuelle sous un voile de dentelle.

    Ce n'était pas des paroles avec du bon sang, s'était simplement ce qui avais passé dans mon esprit. Quand je me relisais, j'avais l'impression de contempler ma passion pour Syndrell. Doucement, ce petit poème s'effaça de mon esprit, alors que je regardai l'ange bleu qui se tenait devant moi. Regardai avec un regard intriguer l'amour qui pulsait autour de nous.
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeLun 25 Oct 2010, 04:31

Bouleversée, transie, Syndrell garda les yeux clos tandis que sous elle, Owen reprenait son souffle. Elle savait que s’il restait encore une once de raison en elle, c’était le moment de se lever et de partir, de s’éloigner de lui à bride abattue. De prendre la fuite. Mais le souffle d’Owen contre sa joue, caresse unique, l’empêcha de bouger.

En réalité, tu cherches simplement à fuir tout ce qui t’apporte un peu de joie dans ta vie parce que tu redoute d’en être digne…

La jeune fille frémit. Etait-elle digne d’Owen Morgue ? Elle qui n’était qu’une gamine pour lui, saurait-elle le combler autant qu’il la comblait déjà, par la seule force de son regard et la seule douceur de ses lèvres ? Mue par une étrange intuition, Syndrell rouvrit les yeux en même temps que le mercenaire, et alors elle sut. Elle sur avant qu’il ne les prononce les paroles qu’elle mourrait d’envie d’entendre de sa bouche.

- Je te le jure. Parce que moi aussi, j'ai peur de me pas survivre si tu me quittes. Parce que moi aussi, j'ai peur de te perdre. Parce que je t'aime. À jamais. Et je n'ai pas peur de te le dire, ni de le dire au monde.

Syndrell resta immobile.
Un vent puissant venait de se lever en elle, balayant le moindre doute, la moindre inquiétude, la moindre trace de peur tandis que les paroles d’Owen se frayaient un chemin dans son esprit. Il acceptait de la laisser partir, et de mourir en le faisant. Il avait compris ! Et en comprenant, il lui coupait toute retraite. Partir n’avait plus de sens, désormais. Elle voulait qu’il vive, elle voulait vivre, et puisqu’il lui proposait de vivre un amour inconditionnel avec lui…

Avec cette infinie délicatesse qui l’avait déjà troublée, Owen la fit glisser sur le côté pour s’emparer d’un fin poignard. Il ne s’agissait pas de l’Owen mais d’une lame pour le moins ordinaire, quoi que très jolie. Indécise, Syndrell le regarda tracer quelques mots dans le sable, sans comprendre. Ce n’est que lorsqu’il s’effaça pour lui permettre de lire qu’elle s’émerveilla. Là, dans le sable, des mots chantaient. Des mots très simples, très beau, qui lui coupèrent le souffle et firent fondre son cœur. Des mots magiques.

Le vent, son ami, s’empressa de les reprendre pour pouvoir les lui chanter à nouveau, murmure dont elle ne se sentait plus capable de se passer. Incapable de parler tant son émotion était grande, la jeune marchombre saisit la main d’Owen pour entremêler ses doigts aux siens. Elle était conquise, définitivement conquise ; parce qu’il maniait aussi bien le verbe que les armes, il avait su la séduire, la conquérir, l’aimer et la retenir.
Non, Owen Morgue n’était pas un homme ordinaire…

- C’est la première fois que l’on m’offre une si jolie chose.

Elle avait de la pluie dans ses yeux, encore, mais sa voix avait retrouvé son timbre franc et clair. Eblouie par le soleil, elle tourna la tête vers son amant, le cœur soudain léger. Plus léger qu’il ne l’avait jamais été. A deux pas de là, Nuance piaffa d’impatience, frustrée que sa cavalière change d’avis comme de chemise.

- Tu sais quoi, ma belle ? J’aime cet endroit, finalement. J’aimerai y rester encore un petit peu…

Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune fille. L’espace d’un instant, elle avait dévoilé une facette de sa personne qu’elle ne montrait pourtant jamais, pas même à Miss. Mais le regard magnétique d’Owen avait ce pouvoir de faire parler les gens, sans doute parce que cet homme savait écouter. Il l’avait écoutée, elle. Et elle ne regrettait pas de s’être ainsi confiée – même si, après coup, la situation lui semblait quelque peu ridicule. Mais pour une fois, elle décidait de ne pas fuir, de ne pas tourner le dos à son bonheur. Parce qu’elle adressait un pied-de-nez à ses bonnes résolutions, comprenant qu’elles n’étaient faites que pour être transgressées. Parce qu’elle n’était pas lâche,, finalement, et qu’elle se refusait à échapper une fois de plus au combat de la passion contre la raison uniquement par peur de le perdre.
Parce qu’elle l’aimait.
Tout simplement.


* Tu vois, vieil homme, j’ai fait mon choix…*

- … Je reste !

Elle s’était exprimée à voix haute sans vraiment le vouloir, et la spontanéité de ses paroles élargit son sourire. Mais, malgré la chaleur ambiante du Désert qui resplendissait littéralement sous ses yeux, Syndrell avait vraiment froid. Elle avait de la fièvre et claquait des dents. Sans réfléchir, elle se lova contre Owen, avide de retrouver sa chaleur, et rabattit le poncho sur eux.

- Autant t-te prévenir, mon cher, j-je ne suis vraiment pas un…un cadeau !

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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeMer 27 Oct 2010, 05:17

    Je souris quand Nuance piaffa d'impatience, impatiente. Syndrell était bien indécise, et cela devait mélanger la jument. Et moi aussi. Mais je l'aimais trop pour la juger. Oh, oui, je l'aimais… Plus sans doute qu'elle ne le croyait, et cela malgré notre très grande différence d'âge. Je voyais encore des larmes dans ces yeux, et un sourire attendrit prit place sur mo visage quand j'entendis ces paroles au cheval. Moi aussi, j'adorais cet endroit. La chaleur, le soleil, le silence, le sable… Mon monde, tout simplement. La beauté incroyable, l'immensité chaotique… Et le mystère de la nuit par les dunes de grosseur variante. Vraiment, j'aimais le désert. Ce désert. Le Désert des murmures, qui portait si bien son nom… Et il était dix fois plus alors qu'elle était en son cœur.
    Elle se retourna vers moi, tout sourire, et sans sembler y penser, elle me dit ce que je souhaitais entendre depuis le début, et un sourire s'étala sur mes lèvres. Elle restait. C'est à ce moment que je remarquai ces dents qui claquaient et les frissons qui la parcouraient. La chaleur, pas encore à son maximum, était pourtant assez élever pour ne pas l'incommodé, j'en étais certain. Ce fut lorsqu'elle se lova contre moi que je compris. Elle était brûlante de fièvre! Elle prit le poncho et l'étendit sur nous. La chaleur était étouffante avec ce tissu sur moi, mais je le supportais sans peine, pour le bien de Syndrell. Elle trouva pourtant encore la force de blaguer, et moi, je souris faiblement. Sa blessure ne l'handicaperais pas a vie, pour sure. Si elle ne mourrait pas avant, au bout de son sang. Je serrai les dents, m'étendit pour prendre une gourde dans mes affaires et la força à boire – sûrement la seule chose que je pouvais faire dans un tel cas. Je pris doucement ces lèvres entre les mienne, l'embrassant tendrement. Je souris en sentant mon corps complet s'affolé à ce contact qui semblait si banal a certain.

    - Tu es brûlante de fièvre et tu pers énormément de sang…

    Je ne savais pas pourquoi je l'avais dit a voix haute, mais je l'avais dit, voila. Elle devait déjà le savoir, de toute façon. Je me levai, la regardant avec amour. Je ferrais tout ce qu'il était en mon pouvoir pour la sauver, quitte à l'amener chez les Morgue. Ils ne poseraient pas de question avant sa guérison complète, je le savais, mais nous devrions nous enfuir dès sa guérison. Pour l'instant, je me levai, et m'avança prudemment du cheval de Syndrell il sembla un peu plus sympathique qu'hier soir, surtout quand il comprit ce que je voulais faire, et peut-être pourquoi je voulais le faire. Je le mis pour qu'il bloque le vent, et en cherchant rapidement je trouva une pomme et je la lui donnai. Je m'habillai rapidement, puis je me retournai vers Syndrell et m'agenouilla près d'elle.

    - Je vais nettoyer ta blessure et bander ta blessure. J'aurais préféré te la coudre, mais je n'ai pas le matériel… Si ça s'aggrave, nous nous arrangerons.

    C'est ce que je fis. J'arrangeai sa blessure du mieux que je pus, essuyant le sang et enroulant ces hanches dans un long poncho de rechange que j'avais dans mon sac. Puis, secouant le poncho qui la retrouvait, je me glissai à ces côtés, la prenant dans mes bras, le visage dans ces cheveux qui lui collaient a la peau. Je gardai une gourde à sa disposition, car elle devait s'hydrater souvent. Je l'embrassai doucement, mais quelque chose vint gâcher le moment. Quelqu'un. Je fermai les yeux. Serra les dents. Katty. Je me levai doucement, chuchotant a Syndrell de ne pas s'en fait.

    - Owen?

    - Salut, Katty. Ça fait longtemps.


    Alors qu'elle semblait très contente de me revoir, je ne l'étais pas du tout. Oui, j'avais apprécié la Morgue, j'avais aimé être en compétition avec elle, et elle faisait preuve d'autant de cruauté et de pitié que moi. Mais maintenant, j'étais avec Syndrell, et sa changeais tout.

    - T'as pas l'air content de me voir, mon cher… je t'ai connu plus bavard. Surtout que ça fait… cinq ans que nous nous ne sommes pas vu?

    - Je crois bien. Mais tu vois, je suis plutôt occuper.


    Son bras désigna Syndrell. Ma Syndrell.

    - Tu ne nous présente pas?

    Mon regard se durcit. Elle savait très bien que non. Je me glissai derrière elle, et je senti ces yeux s'écarté quand elle senti ma lame sur son cou. S'était un manque de respect d'ignorer une personne présente. Un manque de respect flagrant et souvent sévèrement puni par les Morgues. Sauf bien sur quand celui qui manque de respect est supérieur. Mais étant nous deux au même niveau, j'avais une règle à faire respecter. Et je n'avais pas oublié nos règles, malgré les années. Mais rapidement, elle fronça les sourcils. Et passa derrière moi avec un pauvre petit mouvement d'une simplicité alarmante. Avec un sourire satisfait, elle plaqua une lame sous ma gorge. Avec une lenteur exaspérante. Je soupirai. Et elle se pensait bonne, en plus.

    - Tu vois, tu aurais eu intérêt à rester parmi les Morgues. Moi, j'ai beaucoup appris durant tout ce temps.

    Je ne répondis pas. D'un geste brusque, je libérai mon poignet qui vint agripper le sien. Ma main remonta rapidement jusqu'à un point de pression qui lui fit rapidement lâcher son arme. Elle tenait pourtant encore mon autre main. Je m'en servis pour me retrouver dans son dos et en me penchant, elle passa par-dessus moi pour se retrouver face contre terre. Se servir de sa force pour la nuire elle-même était l'une des choses que j'avais appris. Ainsi que les points de pression principaux.

    - Et toi, tu ne devrais pas parler de chose que tu ignores. Ont dirais que tu t'es enflé la tête, depuis cinq ans.

    Elle se releva, son sourire complètement disparu de son visage alors que mes dents, elles, se faisaient peu à peu voir en un sourire.

    - Comment t'as fait?

    - La même chose que toujours. M'entraîner, seul.

    - T'es différent.

    - Je l'espère bien.

    - Je fais quoi, maintenant, puisque tu as prouvé ta supériorité?

    - Tu vas chercher des choses pour guérir une cicatrice ouverte sur la hanche de cette jeune dame. Elle perd beaucoup de sang.


    Elle me jeta un regard suspicieux, mais fit tout de même ce que je lui demandais. Elle devait me servir pendant trois heures, et respecter toute les promesses que je lui ferais faire pendant ce temps. S'était la règle, depuis toujours. Elle ne reviendrait pas avant une bonne heure, à moins que la maison ce soit agrandit depuis la dernière fois. Je me précipitai sur Syndrell et passai délicatement sous le poncho étendu sur elle, me collant sur elle. Katty était encore une petite fille. Avec dix ans de moins que moi, mentalement. Mais cinq de plus que moi physiquement.

    - Elle va nous aider.

    Je la regardai, des étoiles dans les yeux. Amoureux.


[Je me suis un peu emporter, avec Katty^^ Si ça ne te plait pas, je change. Sinon, si tu tiens à remettre tout le dialogue, la couleur de Katty c'est "Hotpink"]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeJeu 28 Oct 2010, 01:20

Le regard inquiet, Owen se pencha sur elle et captura ses lèvres.

- Tu es brûlante de fièvre et tu pers énormément de sang…

Oui, elle avait remarqué que sa blessure à la hanche s’était rouverte. En réalité, elle ne perdait pas tant de sang que ça, mais la fatigue et les émotions accumulés ces dernières journées n’avaient pas arrangé son état de santé. La formidable danse dans laquelle le mercenaire l’avait entraînée, la nuit dernière, si elle ne la regrettait plus le moins du monde, avait sans doute été de trop… C’était en grande partie sa faute si elle était désormais trop faible pour tenir debout. En rentrant à l’Académie, elle avait choisi de soigner elle-même ses blessures causées par Ironie, afin d’éviter toute question gênante de la part d’un marchombre qui aurait vite fait le rapprochement entre la précision des entailles et les talents d’un mercenaire du Chaos. Autant dire qu’elle avait fait ça grossièrement. Si elle était restée calme, au repos, durant quelques jours, et surtout si elle avait pris la peine de retrouver des forces, tout ceci ne serait déjà plus qu’un mauvais souvenir. Mais depuis quand n’avait-elle pas fait de repas complet ?

Owen se dégagea doucement de sous le poncho pour se relever, étirant souplement sa fine musculature qui se découpait dans les couleurs du levant. Apparemment, sa nudité ne lui posait aucun souci, et malgré la situation elle devait avouer que cela n’était pas sans lui déplaire… Elle le vit s’approcher prudemment de Nuance et esquissa un sourire, que la douleur transforma en grimace. Sa jument allait le faire tourner en bourrique, ainsi qu’elle savait si bien le faire ; elle secouait déjà sa belle crinière, l’air presque frondeur, lorsqu’elle sembla soudain s’apaiser. Surprise, Syndrell tourna légèrement la tête et posa les yeux sur le mercenaire, juste à temps pour voir ses lèvres frémirent imperceptiblement. Les paroles qu’il avait murmuré avaient un effet spectaculaire sur Nuance, laquelle accepta docilement qu’il la déplace selon le vent. Lorsqu’il sortit une pomme ronde et juteuse de son sac, Syndrell comprit que désormais Owen pourrait toujours compter sur sa compagne, quoi qu’il advienne.

Silencieuse, elle le regarda enfiler rapidement ses vêtements. Il agissait avec un calme apparent que démentait une vive lueur d’inquiétude dans ses prunelles sombres. Il allait l’emmener quelque part, et bien qu’elle ne sache pas où, elle lui faisait confiance. Quels que soient ses méfaits, quelles que soient les atrocités que l’on ait pu lui faire commettre par le passé, elle avait vu des larmes rouler sur ses joues, et elle avait senti un cœur battre dans sa poitrine. Il avait épargné la vie d’un marchombre, plus encore, il s’acharnait à vouloir la lui sauver.

Owen Morgue n’était pas un monstre.

Elle le laissa panser sa blessure avec les moyens du bord, soit un vieux poncho qui faisait davantage penser à un chiffon. De quoi épancher l’hémorragie le temps d’un trajet pas trop long. Il la fut boire à nouveau ; le liquide pourtant tiède apaisa sa gorge sèche. Etait-il donc capable d’anticiper le moindre de ses besoins ? Syndrell resta sur cette question alors qu’il la soulevait dans ses bras et l’embrassait doucement, comme pour l’encourager à supporter le voyage qui allait suivre. C’est alors qu’elle ressentit sa présence. Owen aussi l’avait sentie. Sans la lâcher, il s’était raidit. Son murmure ne fit que l’alarmer davantage tandis qu’une ombre voilait le soleil dans son dos.

- Owen?

Une femme. Syndrell retint son souffle, attentive.

- Salut, Katty. Ça fait longtemps.

Owen avait parlé d’un ton neutre, mais il lui tournait le dos et si l’inconnue avait pu voir son visage, elle aurait été frappée par le brasier qui venait de s’allumer dans son regard.

- T'as pas l'air content de me voir, mon cher… je t'ai connu plus bavard. Surtout que ça fait… cinq ans que nous nous ne sommes pas vu?

[color=teal]- Je crois bien. Mais tu vois, je suis plutôt occuper.

- Tu ne nous présente pas?

Syndrell ne voyait pas cette Katty mais elle devinait, à sa voix et à son arrogance, qu’elle était jeune. Amie ou ennemie ? Visiblement, il s’agissait d’une vieille connaissance d’Owen, mais étant donné le lourd passé de ce dernier, elle doutait que cela joue réellement en la faveur de la nouvelle venue. D’autant que le mercenaire semblait soudain tendu. Il la reposa doucement sur le sol et se déplaça légèrement, de sorte qu’elle put enfin voir la mystérieuse Katty. Elle était en effet plus jeune qu’Owen, mais de quelques années l’aînée de Syndrell. Plus grande et plus musclée qu’elle, elle affichait un air détaché qui intrigua la jeune fille. Elle fronça les sourcils.
Owen s’était déjà mis en mouvement.

D’un geste fluide et léger, il se plaça derrière elle et appliqua sur sa gorge la lame du poignard qui avait tracé pour elle des mots dans le sable. Katty parut surprise – et il y avait de quoi : la vitesse d’Owen avait dépassé tout entendement. Une fois encore, Syndrell se demanda s’il n’était vraiment qu’un novice au sein du Domaine. Puis la jeune femme se reprit et passa sous la garde de son amant pour échanger les rôles. Ses mouvements à elle étaient beaucoup moins spectaculaires. L’on voyait immédiatement qui était mercenaire, et qui ne l’était pas.


- Tu vois, tu aurais eu intérêt à rester parmi les Morgues. Moi, j'ai beaucoup appris durant tout ce temps.

Owen ne répondit pas, il se contenta de lui prouver qu’elle avait tort en se dégageant sans difficulté aucune de sa prise pour la désarmer et l’immobiliser avec une aisance qui frisait le ridicule. Syndrell rit sous cape et grimaça lorsque sa blessure la rappela vivement à l’ordre.

- Et toi, tu ne devrais pas parler de chose que tu ignores. Ont dirais que tu t'es enflé la tête, depuis cinq ans.

Katty ne riait plus du tout lorsqu’il la libéra.

- Comment t'as fait?

- La même chose que toujours. M'entraîner, seul.

- T'es différent.

- Je l'espère bien.

- Je fais quoi, maintenant, puisque tu as prouvé ta supériorité?

- Tu vas chercher des choses pour guérir une cicatrice ouverte sur la hanche de cette jeune dame. Elle perd beaucoup de sang.

Un pli amusé se creusa dans la joue de Syndrell à la façon dont Owen la désigna. Il avait retrouvé le ton légèrement gouailleur et nonchalant qui le faisait paraître pour beaucoup plus jeune qu’il ne l’était, preuve qu’il n’était plus aussi tendu. Katty hésita, jeta un regard perplexe et dédaigneux à Syndrell. Connaissait-elle l’existence des marchombres et des mercenaires ? Elle finit par s’élancer, mais comme à regret, et Owen revint vers elle pour se glisser à ses côtés et rabattre le poncho sur eux. Il devait étouffer de chaleur, maintenant qu’il était habillé, mais elle savait que pour elle, jamais il ne changerait quoi que ce soit. Le froid, pourtant, semblait se faire plus intense, tandis que paradoxalement la douleur paraissait se stabiliser à un seuil supportable.

- Elle va nous aider.

Syndrell se blottit contre lui.

- Tu es sûr ? Je veux dire… est-ce qu’on peut lui faire confiance ?

Elle se mordit la lèvre, par peur de vexer son compagnon, mais c’était plus fort qu’elle : elle était méfiante, par nature. Son passé non plus n’avait pas été des plus roses et avait laissé des stigmates invisibles. Katty se battait bien, mais sans plus. Du moins, elle ne représentait pas un danger potentiel pour eux. Mais elle était partie chercher de quoi la soigner. Partie où ? Le sable s’étendait à perte de vue. Etait-il possible qu’un camp soit établi, pas très loin d’ici ? Qui était cette fille, au juste ? Syndrell avait beaucoup de questions à poser, mais elle préféra se taire pour le moment ; avec cette Katty avait ressurgit tout un pan du passé d’Owen, et l’éclat de douleur qu’elle avait brièvement vu briller dans ses yeux lorsqu’elle l’avait apostrophé ne s’effaçait pas de sa mémoire.

- Tu… Tu as conscience qu’une fois de plus, tu… me tire d’un bien mauvais pas ?

Elle avait réussit à sourire en prononçant ces paroles, et avant qu’il ne réponde, elle enchaîna :

- Tu es vraiment incroyable, Owen Morgue…

C’était comme si cette Katty n’avait pas interrompu leur solitude. Blottie dans les bras de son mercenaire, Syndrell se sentait bien. Soudain, elle n’avait plus mal. Elle avait toujours froid, mais elle avait l’impression de flotter. Owen dit quelque chose qu’elle ne comprit pas ; son visage était devenu flou. Elle était en train de perdre conscience… Non ! Il ne fallait surtout pas qu’elle s’évanouisse ! Si jamais elle se réfugiait dans le sommeil pour oublier sa douleur, il y avait des chances pour qu’elle ne puisse plus en sortir…

- Je… Parle-moi… Il faut que… tu me… parles !


[ Non, non, c'est très bien au contraire ! Juste, je ne sais pas du tout à quoi ressemble Katty physiquement - la couleur de ses cheveux, de ses yeux... Si tu pouvais me dire comment elle est ( tu n'as qu'à m'envoyer un MP), parce que je suppose que nous allons la revoir, enfin, si elle ne me laisse pas crever comme une malpropre ^^ ]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeLun 01 Nov 2010, 15:38

    Je lui souris alors qu'elle me demandait si ont pouvais lui faire confiance. Il était normal de se poser une telle question quand ont ne connaissait pas Katty. Je fermai les yeux en soupirant. Katty était de cinq ans plus vielle que moi. Elle ne me ressemblait en rien. Blonde, ces cheveux lui allaient au milieu du dos et étaient toujours attacher en queue de cheval. Ces yeux bleus pétillaient de malice et de prétention. Un peu plus petite que moi, elle était toutefois plus grande que Syndrell. Ces vêtements étaient les mêmes que les miens, des habits de cuir noir et bien en évidence sur sa hanche le poignard Katty. J'étais peut-être le seul a possédé l'Owen, mais chacun possédait tout de même le poignard de son nom. Belle? Pas vraiment, mais pas totalement affreuse non plus. Elle était endurante et avait une agilité incroyable, tout comme moi, car s'étaient des capacités assez travaillé chez les Morgue. Sauf cet habit noir et ces habitudes dictées par une éducation identique à la mienne, nous étions totalement différents. Sûrement se trouvait là la cause de notre constante opposition, durant toute notre enfance.
    Ce fut le commentaire de Syndrell qui me tira de ma réflexion. Je jouai doucement avec une mèche de ces cheveux en souriant. Elle ne me devait rien! Sa simple vie m'apportait plus de bonheur que je n'en avais jamais eu. Et sa présence était le plus beau des cadeaux. Avant que je n'ouvre la bouche, elle me dit que j'étais incroyable. Tout simple compliment qui me toucha pourtant au plus profond de moi. Puis, elle sembla s'assoupir. S'assoupir? Elle lutait pour rester consciente, oui! Elle me demanda de lui parler. Oui, bonne idée, très bonne idée, même!

    - Katty, que nous avons vu tout a l'heure, c'est Katty Morgue, ma sœur, si c'est le bon mot. Elle t'a... comment dire, insulté, en me demandant a moi de vous présenter, car c'est, chez nous, c'est un grand manque de respect que d'ignorer une personne présente. En lui prouvant ma supériorité, puisque nous sommes du même rang dans la famille, je l'ai contrainte à rester pendant trois heures sous mon contrôle. Elle est donc partie vers nos habitations chercher de quoi te soigner. Ne t'en fais pas, personne ne lui posera de question, pas au rang qu'elle est. Sinon, le domaine des Morgues se situe en dessous du désert et s'étant sur le désert entier. Il faut comprendre que nous n'avons qu'emprunté ces galeries, car elle existait déjà avant. Nous n'avons que percer des entrés et sorti un peu partout dans le désert. Il a justement un entré a environ une demi-heure d'ici, mais puisque tu ne connais pas le désert, tu ne la trouveras jamais.

    Je soupirai un instant. Lui dévoilé tout ça était dangereux, pour moi, mais je tenais à ne pas la tenir dans le secret. Elle avait le droit de savoir comment était ma famille. Parce que je l'aimais, tout simplement.

    - Il y a trois rangs chez les Morgues, quatre, en fait. La troisième étant la plus faible et la première étant plus puissantes. Moi et Katty faisons partie de la première. Il y a environ une cinquantaine de Morgue, et une dizaine de membre caché. Au-delà du désert, il y a sûrement plus d'une centaine de personne qui on déserté la famille lors d'une certaine étape de notre vie. Ces gens, tu ne les entendras jamais parler des Morgue. Ils s'en souviennent, mais ne peuvent pas en parler. Ne me demande pas pourquoi, je l'ignore. Il y a rarement plus de vingt Morgue à la fois dans le domaine, et une trentaine de jeune qui ne sont pas inclus dans les Morgues. Ils sont dans les paliers un à cinq. Après l'initiation, nous sommes vraiment considérés comme Morgue.

    Je lui parlais, encore et encore de notre mode de vie, comment était décidé notre nom, notre palier par rapport a notre hésitation face au meurtre d'un vieillard pour un simple nom. Je lui parlai de mon – de notre oubli des cinq premières années de notre vie, je lui parlai des deux grand dessinateurs qui se trouvais parmi nous, et du rêveur qui avait trahi sa confrérie pour se joindre à nous. Puis, Katty arriva. Je posai délicatement mes lèvres sur celles de Syndrell Et je me levai, un sourire sur les lèvres. Elle avait amené le rêveur, justement! Heureusement, car Katty n'était pas très doué pour réparer des blessures, et moi encore moins. Encore pire pour des blessures qu'elle n'avait jamais vue. L'homme, plus jeune que moi d'environ dix ans, était gentil, du moins quand ont faisait partie de la famille. Pour les autres, il était l'un des pires. Heureusement, contrairement à Katty, il ne s'était à enfler la tête car il faisait partie du rang spécial. Brun, ces cheveux était dresser en une multitude de pic noir et il portait une longue robe noir d'un tissu léger avec des inscriptions d'or et d'argent dessus, prouvant son rang important de guérisseur, mot qu'il utilisait lui-même, disant qu'ayant renier la confrérie, il ne pouvais plus être un rêveur. Il était de la même grandeur de moi, environ.

    - Je vais avoir besoin d'explication, mon cher Owen.

    Je hochai la tête brièvement, reprenant mon air contrarié. Bien sur qu'il voudrait des explications, et étant du rang supérieur au mien de par son don, je n'aurais pas le choix de lui répondre. Mais jamais toujours aimer ce jeune homme, et lui également, alors sa ne devrais pas poser de problème. Je m'approchai de Katty pour la remercier de son intervention rapide, et elle hocha la tête. Puis, j'accompagnai le rêveur près de Syndrell. En m'agenouillant près d'elle, je lui pris doucement la main, souriant doucement. Posant un petit baiser sur ces lèvres, je dégageai sa hanche pour montrer sa blessure à Drek.

    - Bonjour, je me nomme Drek. Ravi de te rencontrer.

    Sans attendre sa réponse, les yeux du rêveur devinrent blanc, prouvant qu'il était rendu dans un autre univers, univers que je ne pourrais jamais visité.je ne vit pas ce qui se passait, ces mains cachant entièrement la réponse. Ce que je sais, c'est que quand il eu finit, il n'y avait plus trace de blessure. Il cligna quelques fois des yeux, puis sans me parler, regarda Syndrell, lui expliquant ce qu'il avait fait et lui donnant quelques recommandations sur son état de santé.

    - J'ai réparé entièrement ta hanche, j'ai replacé les muscles et refermé les blessures, mais elle va rester sensible encore quelque jour et tu vas rester faible t'en que tu n'auras pas récupéré le sang que tu as perdu. Du repos, et tout devrais bien aller!

    - Merci beaucoup, Katty, Drek, je vous revaudrais ça. Katty, je ne veux pas que tu parles de ça a qui que ce soit. Drek, je ne peu rien espéré de toi. Mais…

    - Si moi j'ai les explications, je vais me taire. Sinon, je vais rapporter ce que je sais.

    - C'est ma vie, Drek, celle que j'ai choisi de vivre hors de la famille. Il est temps de laisser les enfants battre de leur propre aile. Je ne suis pas obliger de revenir a la famille avant des années tu le sais.


    Il me regarda en hochant la tête, un petit sourire sur les lèvres. Je lui avais dit ce qu'il voulais savoir, et il avais compris le message. Il ne dirais rien, car il savait que je l'avais dis de cette façon pour ne pas que Katy comprenne. Mais Drek avait déjà été amoureux. Et il avait vu l'éclair dans mes yeux.

    - Bonne chance a tout les deux, alors.

    - A vous aussi…


    Et ils partirent vers le désert, côte à côte, alors que je restais près de Syndrell jusqu'à ce qu'ils soient hors de vu. Alors seulement j'allai la rejoindre, me glissant sous le poncho en prenant ma Syndrell dans mes bras et en posant ma tête sur a sienne. Heureux. Elle était sauvée. Définitivement.


[Désolé du retard]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeLun 01 Nov 2010, 23:33

Il lui caressait les cheveux.
Dans l’état où elle se trouvait, c’était la seule chose qui lui permettait de garder contact avec la réalité, de ne pas s’enfoncer dans le néant qui l’attirait tant. Ça, et sa voix, douce et grave, chaude et apaisante, qui lui permettait de se raccrocher au présent. Il lui parlait de Katty, il lui parlait des Morgue, il s’ouvrait à elle comme il ne le ferait peut-être jamais plus, mais aux paroles du mercenaire se mêlaient celles d’un autre homme. Un homme qui rêvait avec ses mains et guérissait avec les mots.
Un homme qui était mort depuis bientôt cinq ans.


« Dis donc, gamine. Tu ne crois pas que tu es en train de faire fausse route ? »

« Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise route. Je suis mon propre chemin, ma propre Voie, et c’est tout. »

« Peut-être bien. Mais à quoi rime cette histoire ? Cette excursion suicidaire au Domaine, cette blessure que tu n’as pas soignée et qui pourrait bien te coûter la vie… »

…c'est Katty Morgue, ma sœur, si c'est le bon mot. Elle t'a... comment dire, insulté, en me demandant a moi de vous présenter, car c'est, chez nous, c'est un grand manque de respect que d'ignorer une personne présente. En lui prouvant ma supériorité, puisque nous sommes du même rang dans la famille, je l'ai contrainte à rester pendant trois heures sous mon contrôle...

Syndrell fronça les sourcils – enfin, elle voulut le faire, mais rien ne prouvait qu’elle ne l’ait fait vraiment. C’était tellement étrange… Owen lui parlait, s’efforçant de ne pas la perdre, de la garder avec lui. Elle croyait voir son visage, ombre sur fond de lumière aveuglante, mais il lui suffisait de tourner légèrement la tête pour voir le vieux souffleur de verre, assis sur les marches du perron de sa demeure, dans la forêt montagnarde. Il était vêtu comme au premier jour de leur rencontre, lorsqu’il avait trouvé, en allant couper du bois, sur une gamine d’à peine douze ans couverte de sang – le sang de sa famille…

« Alors, je vais mourir ? C’était l’erreur de trop, n’est-ce pas ? »

« Mourir ? Pour une peccadille ? Tu plaisantes, jeune fille ! »[/b]

« Pourtant tu es là. Et si ce n’est pour m’accueillir, que fais-tu ici ? »

« T’accueillir ? Par la Dame, tu tires toujours des conclusions trop hâtives ! Il faudra que tu aies autant de rides que moi, sinon plus, pour venir avec moi. Et ici, je suis chez moi, non ? »

« Nous sommes dans le Désert des Murmures… »

« Tu aimes ce Désert ? Une vraie merveille, n’est-ce pas ? Est-ce que tu as déjà vu un mirage ? »

Elle éclata de rire. Ou plutôt, elle s’entendit éclater de rire, parce que si cela avait été vraiment le cas, Owen se serait tu, et peut-être inquiété de son état…

…le domaine des Morgues se situe en dessous du désert et s'étant sur le désert entier. Il faut comprendre que nous n'avons qu'emprunté ces galeries, car elle existait déjà avant. Nous n'avons que percer des entrés et sorti un peu partout dans le désert. Il a justement un entré a environ une demi-heure d'ici...

« Impressionnants, ces Morgue, tu ne trouves pas ? »

« Je n’en connais qu’un. Il m’impressionne davantage encore que son histoire ou sa famille. »

« Oh oh. Je n’avais encore jamais vu briller cette lumière dans tes yeux, gamine. L’amour te va bien. »

« C’est pour me dire ça que tu me fais l’honneur de ta visite ? »

« Ne change pas de sujet, veux-tu ? »

« C’est toi qui a commencé ! »

Ils avaient ce genre de conversation, autrefois. Des heures passées à parler de tout, de rien, alors que leurs mains façonnaient mille merveilles de verre. Il suffisait d’un souffle pour leur donner vie.

« Je suis là parce que tu te trouves à un carrefour de ta vie, Syndrell. »

« Je sais très bien où je vais. »

« Mais un mercenaire aux paroles de feu a su te faire douter. »

« J’ai préféré l’Harmonie au Chaos, Faldor s’est fait une raison. Je suis marchombre. »

« Mais tu penses que seul un mercenaire est capable de te comprendre réellement. »

« Parce que je suis bien plus proche d’eux que des miens ? Est-ce donc un crime que d’aimer un homme au service du Chaos ? »

]b]« C’est à toi de me le dire. Tu t’es posée la question, en venant ici. C’est pour cette raison que tu n’as pas soigné ta blessure. Pour cette raison, encore, que tu as attaqué ce Morgue. En temps normal il n’aurait jamais pu avoir le dessus sur toi, mais si tu étais blessée, tout serait plus facile… »


Elle frémit. Il avait toujours su lire en elle. Mais Miss aussi savait deviner ses pensées, ses doutes, ses peurs, ses inquiétudes. Pourquoi douter d’elle ?

…Ces gens, tu ne les entendras jamais parler des Morgue. Ils s'en souviennent, mais ne peuvent pas en parler. Ne me demande pas pourquoi, je l'ignore...

« Je suis marchombre. »

« Je sais. C’est indéniable. Mais… »

« …je me sens proche d’eux. Je ne saurais l’expliquer, c’est plus fort que moi. Owen…Owen est… »

« Il est ton négatif. Ce que tu aurais pu être, ce que tu aurais été si le hasard en avait décidé autrement. Si tes pas t’avaient conduit au Domaine plutôt qu’à l’Académie… »

« Tu parles d’un hier possible, mais d’un présent certain, vieil homme. J’ai compris où tu voulais en venir. »

« Ce n’est pas trop tôt. Je te l’ai pourtant répété si souvent, gamine : Hier est derrière, demain est mystère, mais aujourd’hui… »

« …est un cadeau unique. »

« Oui. C’est pour cela qu’il porte le nom de présent. Allez, réveille-toi maintenant ; ce rêveur est fort respectable, pour un Morgue… »

Un rêveur ?

- Bonjour, je me nomme Drek. Ravi de te rencontrer.

Syndrell ouvrit les yeux.

* * * * *

La fille aux cheveux blonds, Katty, et Drek, le rêveur, s’éloignaient dans un univers d’ocre et de bleu. Sable et ciel. Le Désert des Murmures recelait de telles surprises qu’elle regrettait presque de n’y avoir pas mis le pied plus tôt. Assise sur sa cape, Syndrell tourna un regard lumineux vers Owen.

- C’est presque difficile d’imaginer un apprentissage aussi noir chez les Morgue, quand on voit ces deux-là.

Elle ne se faisait pas d’illusion. Dans sa semi conscience, elle avait entendu Owen parler de trois heures durant lesquelles la blondinette devait le dédommager. Aurait-elle eu le choix qu’elle se serait peut-être contentée de voir la marchombre se vider de son sang… Mais le rêveur, lui, l’avait eu. Owen aussi. Et cette différence, Syndrell était prête à la percevoir aussi souvent qu’il le faudrait dans les actes des gens qu’elle rencontrerait. Seul le présent compte, lui avait dit un vieux montagnard…

Un sourire mystérieux sur les lèvres, la jeune fille se mit prudemment sur ses jambes. Elle chancela un instant, vit du coin de l’œil son ange gardien du Chaos esquisser le geste de la retenir, et son sourire s’élargit tandis qu’elle s’étirait doucement, ravie de ne plus sentir aucune douleur.

- Tu sais quoi ? J’ai l’impression d’avoir dormi pendant des jours et de me réveiller. Enfin.

Elle saisit la main d’Owen et effleura son poignet du bout des lèvres.

- Je t’aime.

Son cœur s’emballa lorsqu’elle se rapprocha de lui, jusqu’à sentir son souffle sur son visage. Puisque le présent avait tant de valeur, mieux valaient ces trois mots qu'un trop simple merci. Mieux valait un regard pour embrasser ce qu'il était - un Morgue, un mercenaire du Chaos. Mieux valait un baiser pour lui signifier qu'elle l'aimait pour ce qu'il était ; un mercenaire du Chaos, un Morgue... et un homme.

Elle aimait ce présent.


[ Excuses acceptée ! Je t'aime...]
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MessageSujet: Re: Don't forget... [Toi] [+16 ans]   Don't forget... [Toi] [+16 ans] Icon_minitimeDim 07 Nov 2010, 18:18

    Un sentiment incroyable s'empara de moi. Oh non, il n'était pas étonnant, que malgré notre éducation, Drek et Katty l'ai aidé. Katty, bien sur, n'avais pas eu le choix, mais avec le respect qu'elle me portait, elle aurait sûrement aidé, demandant pourtant des explications. Ces deux-la, ils avaient tué sans remord. Ces ceux-là, ils ne vivaient que pour la famille, ne combattait que pour la famille. Ces deux-la avaient été élevés de la même façon que moi. Moi aussi, j'aurais porté de l'aide a une personne totalement inconnue si un de mes frères ou sœurs me l'aurais demandé. Parce que nous avions été élevés comme ça. Parce que quand ont rendait service al a famille, ont ne s'attendait a rien en retour. S'était naturel, tout simplement.
    Elle saisi ma main, embrassa doucement mon poignet en murmurant une phrase. Si belle. Si vrai. Je la regardai avec tendresse et émotion, et comme chargé d'une énergie nouvelle, elle s'approcha de moi pour que je sente son souffle près de moi. Et elle posa ces lèvres sur les miennes. Une explosion de couleurs, de saveurs, de battements de cœurs. Un baiser. Et tout ce qu'il représentait, pour elle comme pour moi. Je la serrai contre moi, appréciant le contact de ces doux cheveux sur la peau nu de mon cou, appréciant le contact délicat mais sauvage de ces lèvres sur les miennes, appréciant son corps délicat mais puissant entre mes bras. Je sentais mes yeux pétiller de bonheur, voyant les siens faire de même. Je n'avais jamais été plus heureux qu'avec elle. Mon contraire. Mon positif. La moitie qui manquais a mon âme. Pas mon âme sœur. Mon âge jumelle. Même si cela ce dit moins bien.

    - Je t'aime…

    Plus que ma propre vie, ma propre famille. Deux corps, enlacé sous le soleil de feu du désert. Deux corps, deux âmes réunies a jamais. Deux êtres sous un ciel aussi bleu que ces cheveux. Je poussai un long soupir. J'étais bien. Admirablement bien. Et pas grand-chose pouvais changer sa. Maintenant, la seule personne capable de me faire du mal, s'étais Syndrell. Qui a dit que l'amour était une partie de plaisir? La séparation serait incroyablement difficile, son absence me pèserait incroyablement. La prochaine fois que je la verrais, j'aurais peut-être un an de plus. Elle serait peut-être marchombre a part entière. Mais peu importe. Car nos rencontres seraient explosives. Incroyable. Et cela malgré la distance et le temps. Et les désirs, émotionnels ou charnels.

    Je finis toutefois par la lâcher. Je ne me faisais pas d'illusion, nous n'avions pas de vive, et personnellement, mon ventre gargouillait. J'ignorais si Nuance pourrais nous porter tout les deux, mais ça serais étonnant, ce n'était pas un cheval de guerre habituer aux lourdes charges. Si j'avais eu le choix, si j'avais eu la nourriture… Au mieux, nous trouverons des dattes sur notre chemin, mais ce n'était pas ce qu'elle avait besoin. Un bon lit, voilà de quoi elle avait de besoin. Et pas d'un sol de sable recouvert d'un bout de tissu. Je regardai Syndrell en soupirant. En souriant. Profité de nos moments ensembles. Penser au présent. Oublier le futur. Je commençai à emballer nos choses, mettant mes choses dans mon sac, poncho, gourde et tout ça. Je pris avec délicatesse la gourde qui avait sauvé la vie de Syndrell. Il en restait un peu. Habituer au Désert, je n'avais pas soif. Et même si ça aurais été le cas…

    - Tu as soif?

    Je lui donnai la gourde en souriant, puis accrocha mon sac à mon cou. Ce n'était pas que je voulais partir, au contraire, mais j'avais faim. Regardai l'étendu du désert. Sourit en pensant que je savais exactement ou je m'en allais alors qu'il n'y avait aucun repère dans les environs. Je regardai le soleil et je pus nous situer assez facilement. Et pourquoi pas une petite trempette dans la Voleuse?

    - Tu crois que Nuance peut nous porter tout les deux, ou il est mieux de marcher?
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