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 Hièlstan Filsèvres (PNJ)

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Hièlstan Filsèvres
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Hièlstan Filsèvres
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Hièlstan Filsèvres


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Hièlstan Filsèvres (PNJ) Empty
MessageSujet: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeMer 13 Avr 2016, 20:33

Hièlstan Filsèvres



    Le puissant son du sac et du ressac des vagues parvenait sans peine aux oreilles d'Hièlstan, assis sur la falaise. Ce son était de ceux qui sont assourdissants, mais savent aisément se faire oublier. Ce son, ce mouvement perpétuel, force du monde obéissant aux lois de l'univers, lui rappelait singulièrement les afflux sanguins qui parcouraient son corps de part en part, pulsés par son cœur jeune et vigoureux. N'étaient-ce pas, après tout, les même lois qui régissaient toute chose en ce monde ? N'était-ce pas fascinant de se dire que son corps d'humain frêle et fragile n'était finalement pas si dissemblable de cette mer sombre et houleuse ? Il poussa un soupir qui se mêla au vent. Quels feuillages lointains irait caresser ce soupir ? Peut-être se perdrait-il dans les voiles des pirates alines, ou dans les cheveux d'une jeune fille à Al-Jeit, sans doute reviendrait-il même dans l'air qu'il aspirait continuellement... Son corps, après tout, était fait du Monde, et tout ce qui se mouvait en ces terres et en ces cieux était de la même matière, s'échangeait, se perdait, et se reconstruisait à l'unisson, tous ensemble partageant la même force commune, la Vie voletant allègrement de l'un à l'autre, présente sans discernement dans les choses animées comme dans les choses inanimées... Et par dessus tout, présente dans la Mort. Une fois que l'on avait compris ce principe, il n'était guère complexe de devenir Rêveur, quelque soit la force du pouvoir de chacun. Une seule différence résidait : les Alaviriens naissant avec un don plus faible auraient besoin d'un apprentissage plus long. Mais était-ce vraiment un mal ?






   PRIME ENFANCE


Il y avait un village.
Un tout petit village, presque un hameau, perché au bord de la falaise. Le vent de la mer du Sud battait les filets de pêches accrochés de ci de là, et faisait onduler la végétation rase.
Au pied de la falaise, il y avait une petite crique, et dans cette petite crique étaient amarrés quelques bateaux de pêcheurs. On pouvait voir de nombreux piquets vides, et l'on devinait que beaucoup d'hommes étaient encore en mer, en ce milieu d'après-midi. Si l'on se promenait dans le village, il ne subsistait plus aucun doute sur l'activité principale qui y régnait : partout se trouvaient de petits établis, certains propres, d'autres encore pleins de sang et d'écailles, que des enfants s'affairaient à nettoyer. Les femmes, quand elles n'étaient pas occupées à vider les poissons, les emmenaient au fumoir, ou préparaient des charrettes entière prêtes à partir vers la ville, où elles, leurs hommes ou leurs enfants, iraient vendre sur le marché le fruit de la pêche du jour.
L'odeur de poisson flottait partout. Elle pouvait être écoeurante pour qui n'y était pas habitué, et elle collait à la peau, de même que les embruns apportés par le vent, qui rendaient les cheveux poisseux et les lèvres salées.

C'était un petit village toujours en ébullition, toujours parcouru de cris, de rires, mais aussi de larmes et d'angoisse, car parfois la mer gardait en son sein un frère, un oncle ou un époux. Néanmoins, la population locale y était habituée. Tous, ou presque, étaient nés ici et connaissaient la dure loi de la mer. Ceux qui ne s'en accommodaient pas partaient ; mais la plupart restaient.

Cependant, un voyageur aguerri aurait pu noter un changement subtil, au cours des dernières années : il y avait des maisons abandonnées.
Oh, pas beaucoup, juste deux ou trois, celles qui étaient le plus au bord de la falaise. Demain, ou dans des années peut-être, la falaise cesserait de les soutenir, et ces vieilles pierres iraient rejoindre l'océan en contrebas. Mais il faudrait encore bien des années avant que l'avenir du village entier ne soit inquiété.
Cette situation, les habitants n'y pensaient guère pour l'instant ; de tout temps, il avait fallu laisser quelques maisons à leur funeste destin, dans n'importe quel village à flanc de falaise.

La femme en train de préparer le repas du soir pour sa famille, était, à l'instar des autres habitants, plus inquiète à propos du retour de son mari et de son fils qu'à propos de sa maison. Bien sur, sa maison était proche, très proche du bord ; mais il en avait toujours été ainsi, et de l'avis général, il n'était pas temps de s'en inquiéter.
Affairée à vider son poisson, elle préférait garder un œil sur son deuxième fils, celui qui était trop jeune pour partir en mer. Il était dehors, assis sur une des nombreuses pierres plates qui jonchaient la côte. Il était bien près du précipice, mais pas assez pour que sa mère lui crie de reculer.
Elle savait très bien qu'il avait maintenant atteint l'âge de mesurer le danger du vide, et Hièlstan était un enfant calme et mesuré. Il se tenait assis bien tranquillement, et, à moins de se lever et de courir franchement vers la mer, il ne risquait pas de tomber. Il faudrait ajouter que cette famille était, comme beaucoup, implantée au village depuis plusieurs générations. Si toutes les mères devaient s'inquiéter à chaque fois que leur progéniture s'approchait du bord de la falaise, alors il ne resterait plus grand monde pour vider les poissons ! Les enfants n'étaient pas si bêtes, ils connaissaient le danger et y étaient habitués.
Les accidents étaient rares.

La maman s'amusait de voir ce petit bout d'homme si fasciné par l'océan. Il venait de plus en plus s'asseoir sur cette pierre, et de plus en plus longtemps. Ce n'était certes pas habituel pour un enfant de son âge – il avait à peine quatre ans – mais il ne manquait pas de compagnons de jeu et était tout-à-fait éveillé. Son grand frère aussi avait été un enfant calme et peu enclin aux turbulences et aux bêtises. A chacun son caractère !

Lorsqu'elle eut nettoyé son plan de travail et jeté les restes aux mouettes, elle se dirigea avec un sourire attendri vers son petit garçon. Il la vit arriver et lui fit un grand sourire, avant de reporter son regard vers l'horizon.
La femme nota que le ciel était toujours dégagé et la mer calme ; les pêcheurs rentreraient sans encombre, peut-être même prolongeraient-ils un peu leur journée.
Elle s'accroupit à côté de son enfant.


« Qu'est-ce que tu fais, Hièlstan ?
- Je regarde la vie. »





LES REVEILLEURS


Elle constate la présence de son enfant sur la pierre plate, face à l'océan, avec soulagement. Essoufflée, elle l'appelle, lui prend la main et l'emmène à sa suite sans ménagement.

« Dépêche-toi Hièlstan, dépêche-toi s'il-te-plaît... »

Le gamin court du mieux qu'il peut, déséquilibré par sa mère qui le tire. Elle a l'air très inquiète, et ça le rend inquiet.

Ils arrivent au chariot, celui que son père ou sa mère conduisent pour aller à la ville vendre les poissons. Il va avec eux, souvent. Aujourd'hui, c'est bizarre, le chariot n'est pas plein de poissons, et d'ailleurs ce n'est pas l'heure d'aller à la ville. Il y a deux autres femmes, des femmes du villages, qui attellent la mule. Hièlstan leur fait un grand sourire, mais elles ne fondent pas sur lui avec leurs voix gentilles pour l'embrasser et le taquiner.
Le petit garçon fronce les sourcils. Il y a vraiment quelque chose de pas normal.

Avant qu'il n'ait pu demander quoique ce soit, sa mère le hisse sur le banc à l'avant de la carriole et grimpe avec lui. La mule est attelée et sur le signal de la femme, elle met le chariot en branle. Maman ne dit pas un mot, et les deux femmes non plus.


« Maman, on va où ?
- On va chez les Rêveurs mon chéri, ton frère est tombé. »


Hièlstan ne comprend pas. Il se retourne pour jeter un œil dans le chariot -ça veut dire qu'Alstan est dedans ? - mais sa mère l'empêche de regarder.

« Non Hièlstan, s'il-te-plaît... Alstan est là mais il est blessé, tu comprends ? Tu ne dois pas le déranger.

L'enfant obéit. Sa mère a une voix bizarre. Il garde le silence un moment. Ils ne prennent pas la route de la ville. Il tente de comprendre.

- C'est quoi des Rêveurs ? Pourquoi Alstan doit les voir ? Il est endormi ? Moi je préférerais qu'on aille voir des Rêveilleurs, dans ce cas. Je veux pas qu'Alstan reste endormi.

La femme esquisse un sourire. Elle prend un ton rassurant.

- Mais si tu sais mon ange, ce sont les monsieurs qui guérissent. Et je te promet qu'ils vont réveiller ton frère. »

Elle aimerait bien y croire.




L'AGE DE RAISON


Il regarde son fils, assis comme à son habitude au bord de la falaise.
Aujourd'hui, il n'est pas parti pêcher. Lui, sa femme, et Alstan se sont réunis avec le grand-père, les grands-mères, les oncles, les cousines, les voisins et les amis pour fêter les sept ans de son petit garçon.

Sept ans, l'âge de raison... C'est un âge important, l'âge où l'enfant n'est plus un petit être accroché à sa maman. C'est l'âge où les garçons et les filles commencent à s'intéresser, l'âge où les enfants ne veulent plus des baisers des femmes devant leurs copains. C'est l'âge où ils commencent à se débrouiller tout seul, l'âge où ils commencent à décider de leur vie eux-même. C'est un âge merveilleux, car encore bien éloignés des tracas de l'âge adulte.
C'est l'âge d'or, selon le papa qu'il est.

Ce soir, ils vont dîner tous les quatre autour du repas préféré d'Hièlstan, bien au chaud au coin du feu. Ils chanteront des chansons, raconteront des histoires et veilleront tard – les enfants en seront ravis.

Demain matin, il aura une surprise pour son petit garçon, qui n'est plus si petit que ça. Il ira le lever, pas trop tôt pour qu'il puisse se reposer convenablement, et il lui dira de bien vite se préparer. Il trouvera au pied de son lit des vêtements chauds et imperméables, et il comprendra alors que son père va l'emmener en mer pour la première fois.

Il a tellement hâte d'initier son deuxième fils !
Ils vont faire une petite journée, pas loin de la côte, rien que tous les deux. Et s'il le souhaite, il pourra par la suite venir pêcher pour de bon, et alors il aura ses deux fils chéris sur son bateau. Qu'est-ce qu'il en serait fier !
Oh bien sur, il n'est pas sur qu'Hièlstan aime la pêche autant qu'Alstan.
Son fils aîné a ça dans le sang, et à sept ans, il trépignait d'envie d'aller en mer, alors qu'Hièlstan ne semble pas si impatient. Ce gamin-là, il préfère le regarder, l'océan ; et s'il décide de ne pas être pêcheur, son père n'en sera pas contrarié. A chacun sa vie. Il n'interdira nullement à son fils de mener la sienne comme bon lui semble.

La nuit tombe, il fait plus frais.
Il sort de la petite maison, un sourire au lèvre, très satisfait de sa journée, et déjà enchanté par celle du lendemain. Il va en silence s'asseoir à côté de son fils.


« Alors mon bonhomme, tu as passé une bonne journée ?
- Carrément papa ! C'était super. Même si je suis content d'être un peu tranquille, maintenant.
- Haha ! Je comprends mon fils, je peux te dire que je serais bien content de retrouver le calme du bateau, moi aussi ! »


Hièlstan lui sourit, puis reporte son regard vers l'horizon.
Il aime beaucoup son père. Il respecte ses silences, et il aime regarder la mer, lui aussi. Ca ne le dérange pas qu'il vienne lui tenir compagnie. C'est mieux que les autres enfants, qui eux ont toujours envie de jouer et de courir partout. Il les aime bien, et il aime bien jouer ; mais des fois, il veut qu'on le laisse tranquille pour regarder la mer, et pour réfléchir.


« A quoi tu pensais, bonhomme ?

Hièlstan n'a pas besoin de réfléchir longtemps.

- Aux Rêveurs.
- Encore !
- J'essaye de comprendre. Comment ça se fait qu'ils aient pu réparer Alstan comme ça ? Je veux, dire, il boite toujours, mais c'était waw ! Je t'ai déjà dit, j'ai pas compris. Ils étaient...
- Différents, oui... Dis-moi, Hièlstan, tu aimerais les revoir ?


L'enfant tourne la tête vers son père, les yeux écarquillés.

- Mais maman a dit...
- Ecoute, c'est pas comme si on allait les déranger. On y va, je leur dis, écoutez messieurs, mon fils voudrait vous voir, juste vous voir. Il va se tenir bien sage, il veut juste voir où vous habitez, à quoi vous ressemblez. On est venu il y a trois ans, et depuis il arrête pas de nous faire tourner en bourrique, sa mère et moi, avec des tas et des tas de questions, et ne parlons pas de son frère ! Vous l'aviez guéri, et mon pauvre Alstan ne cesse de répéter à cette petite tête de mule que non, il ne se souvient pas de comment ça fait quand on se fait réparer le corps par des gens comme vous. Alors messieurs, si vous avez tant de bonté qu'on le dit, laissez-donc cet enfant vous regardez cinq minutes pour que nous, on puisse souffler un peu !


Hièlstan éclate de rire et saute au cou de son père.

- T'es trop génial !

Puis il lui jette un regard un peu piteux.

- Je suis désolé de vous embêter tout le temps...
- Mais non mon gamin, je dis ça pour de rire, tu nous embêtes jamais jamais.


Il prend son fils par les épaules et lui ébouriffe les cheveux.

- On y va quand ?

Le papa regarde l'horizon brumeux, la houle légère, les mouettes qui dansent dans le vent. Il pousse un soupir, mais un soupir souriant.

- Demain matin. »




DEUX FRERES


Alstan, adossé au mur en attendant que son père soit prêt, observe son petit frère.

Le soleil est à peine levé, et il est déjà assis, sur sa pierre plate, devant l'océan. Ca lui prend, des fois, en se levant, il attrape un bout de pain, un peu de confiture, un morceau de poisson séché, et il va déjeuner sous le soleil levant, seul. Tout le monde sait bien que, lorsqu'il fait ça, il ne faut pas le déranger. Il aime son petit déjeuner en solitaire, et encore plus quand c'est face à la mer.

C'est un drôle de jeune, ce Hièlstan. Oh, il a des amis, au village. Il est apprécié, et Alstan a même remarqué que son petit frère avait plus ou moins une petite amie.
Leurs conversations, ces dernières années, ont été assez superficielles, et le garçon est assez secret, aussi Alstan n'en sait pas plus, mais il le soupçonne fortement d'adopter un comportement social juste pour se fondre dans la masse. Son frère n'a pas tellement l'air de s'éclater avec les autres, et il ne cherche pas tellement à les voir, pas plus qu'il ne cherche à voir sa petite copine. Sans doute croit-il que si tout le monde fonctionne comme ça, c'est qu'il faut bien le faire.

Mais Alstan est persuadé qu'Hièlstan a l'intelligence d'être très conscient de tout ça. Il sait que le jour où il n'aura plus envie de faire ces efforts en société, il ne se fera pas souffrir inutilement. Parfois, il a l'impression qu'Hièlstan est plus vieux que lui.
Ca ne le met pas mal à l'aise.

Chacun sa vie, non ?

Lui, il est pêcheur, comme son père. Il aime être sur la mer, il chérit les bateaux, les poissons et les embruns salés. Quand ils devront quitter la maison à cause de l'érosion, il s'en construira une pour lui, dans un autre village. Un jour, il trouvera une femme avec qui se marier, ils auront probablement des enfants, et ils agrandiront la maison.
Ca le rassure de voir sa vie devant lui, comme ça. Pour lui, tout est si simple !

Et pour son frère, qu'est-ce qu'il en sera ?
Il ne sera pas pêcheur, c'est sur. Il n'ira pas à la capitale ; il n'aime pas trop la ville. Il ne sera pas marchand, il est un peu trop réservé pour ça. Il ne sera pas Dessinateur, il sait à peine allumer un feu. Ce ne sera pas un combattant, il est trop placide.
Oh, oui, tout ça peu changer, et à force de travail, on peut arriver à tout ; mais il sait que son frère travaille déjà à quelque chose.

Ca fait des années maintenant, depuis que leur père l'y a emmené, qu'Hièlstan retourne régulièrement visiter cette petite confrérie de Rêveurs. Il lui a dit que là-bas, les Rêveurs lui donnent des sujets de réflexions. Qu'ils lui demandent d'observer la nature, les choses. De réfléchir, à lui même et aux autres. C'est flou pour Alstan, mais ça semble vouloir signifier qu'il faut rester de longues heures seul à regarder l'océan. Bah, après tout, si ça lui convient... Peut-être que quand il sera plus vieux, ces Rêveurs accepteront de lui donner une vraie formation.
Rien ne réjouirait plus Alstan que de voir son petit frère comblé.

Il entend leur père l'appeler. Hièlstan tourne la tête et leur adresse un sourire lumineux en les saluant. Alstan lui répond d'un sourire tout aussi étincelant et lui souhaite une bonne journée. Il s'éloigne en claudiquant -les Rêveurs ont beau faire des merveilles, la chute qui aurait du être mortelle a laissé des séquelles- prêt à attaquer une nouvelle journée de pêche.





LE DEPART


La jeune fille, qui s'appelle Téa, regarde le garçon assis au bord de la falaise. Il est triste, elle le sait, elle le connaît bien. Sa famille est partie, la maison est devenue trop dangereuse. Ils se sont installés à même pas une demi-journée de cheval de là. Ses grands-parents ont suivi.
C'est loin d'être la seule famille a être partie ; en l'espace de dix ans, les trois quart du village ont été vidés. Elle-même est venue pour faire ses adieux à Hièlstan. Depuis que son père a disparu en mer -son cœur se serre- sa mère a décidé d'aller plus à l'intérieur des terres et de quitter ce petit village où beaucoup de souvenirs douloureux s'entremêlent.

Elle n'ose pas trop s'approcher, elle sait qu'il n'aime pas être dérangé dans ses longues méditations. Elle sourit en repensant à l'époque où elle était sa petite amie, et où elle n'avait pas compris ça. Qu'est-ce qu'elle avait du l'agacer ! Pas étonnant que ça n'ai pas duré très longtemps. Elle avait été assez en colère à l'époque, mais par la suite ils étaient devenus bon amis. Hièlstan allait lui manquer.

Elle s'approche doucement.
Il se retourne, et lui sourit tristement. Il sait pourquoi elle est là ; elle lui en a déjà parlé. Ainsi, le moment est venu. Elle s'assied en silence.


« Tu... Tu pourras me rendre visite, de temps à autres ? Et moi, je reviendrai te voir, des fois … Ca va me manquer, ici...
- Je n'aurais pas beaucoup de temps. »


Elle ne parvient pas à retenir une expression peinée. Se serait-elle encore trompée sur son compte ? Est-ce que finalement elle compte si peu pour lui ?
Hièlstan, en se retournant vers son amie, comprend tout cela instantanément. Il comprend bien les émotions des gens ; encore plus celles de Téa, qui est ce que d'autres pourraient appeler sa meilleure amie. Il pose une main sur son épaule.


« Eh, Téa, excuse-moi, c'est pas ce que je voulais dire. Pleure pas, ma puce. Bien sur que je viendrais te rendre visite, quand je le pourrais, mais... Tu vois, aujourd'hui, j'ai...

Il hésite. Doit-il le dire ? N'est-ce pas une chose intime ? S'il le dit, il concrétise sa décision. S'il le dit, il ne pourra plus retarder le moment.

- J'ai vingt-deux ans, mes parents et mon frère sont partis, je ne peux plus les aider ni à la pêche ni au marché. J'habite dans une maison qui menace de s'effondrer d'un instant à l'autre, juste parce que c'est là où j'ai grandi, et parce que je suis assez stupide pour avoir envie de tester le destin. Mes amis d'enfance sont presque tous partis, le reste de ma famille n'habite plus ici. Ce village meurt doucement, et maintenant tu t'en vas aussi... Tu sais, je crois qu'il est temps que je saute le pas. Je suis assez vieux, maintenant. Je vais aller voir les Rêveurs, ce soir, et je vais leur dire que je suis prêt. »

Téa est bouche bée.
Ca fait des années et des années qu'il lui parle des Rêveurs, qu'il lui dit se préparer, réfléchir, méditer, penser, apprendre même (mais qu'est-ce qu'il peut bien apprendre comme ça, tout seul sans rien faire?), tellement longtemps, depuis qu'Alstan est tombé, que pour elle il n'y avait plus d'évolution envisageable.
Elle se sentait stupide, maintenant.
Avait-elle vraiment songé qu'Hièlstan resterait toujours là, à réfléchir, aidant ses parents pour gagner sa vie sans rien faire de plus de la sienne ? C'était idiot. Bien sur, qu'il allait faire quelque chose. Et il allait le faire maintenant.
Spontanément, elle le prit dans ses bras.

Hièlstan lui rendit son étreinte. Il avait l'habitude des élans d'affection de son amie, même si lui ne lui en montrait jamais de tels.


« Merci pour tout, Téa. C'est promis, je reviendrai te voir. »

Enlacés, face à la mer, il ferme les yeux, rêvant déjà à ce soir.




PREMIERS PAS


La vieille femme contemple le petit Hièlstan assis tout seul au bord de la falaise.
Personne n'ose plus le déranger, quand il revient ici. On sait tous qu'il est parti chez les Rêveurs, ces bonhommes bizarres et secrets. Pas étonnant, a-t-on dit ; qui de plus étrange et secret que ce gamin, au village ?

Ce gamin n'en est plus vraiment un. Il a un peu de barbe, et ce poil au menton ôte le doute laissé par son visage poupin. Il a toujours fait bien jeune, ce gosse, alors que sa conversation crie le contraire. Il est grand, aussi. Il n'est pas vraiment musclé, mais ça c'est parce qu'il ne fait pas grand chose de physique. Dommage, vraiment ; elle aurait été ravie qu'il ait une vie normale et qu'il se marie à sa fille, la petite Luli. En plus, elle aimait bien ses parents.

Mais voilà, maintenant, ce grand brun ne revenait ici que pour étudier des tas et des tas de papiers, ou pour regarder l'océan. Elle haussa les épaules, et se détourna. Elle avait à faire.

Hièlstan, plongé dans ses notes, ne se formalisait guère des quelques habitants qui l'observaient, curieux. Il sentait leurs regards, et parfois leur désapprobation, mais il n'en avait cure, tant qu'ils le laissaient tranquille.
Des fois, quelqu'un qui l'avait connu mieux que les autres le saluait, et d'autres fois, c'était lui-même qui allait saluer de vieux amis de la famille.
Mais en général, il restait là, à méditer et à apprendre.

Cela faisait un an maintenant qu'il était allé s'installer chez les Rêveurs.
On l'y avait accueilli avec joie, et il s'était très vite fait à la vie de la confrérie. A vrai dire, en y arrivant, il connaissait déjà tellement bien les lieux qu'il s'y sentait comme chez lui.
Ca faisait un an qu'il apprenait avec assiduité tous les mystères du corps humain. Les Rêveurs lui avaient expliqué que seulement une fois qu'il aurait toutes les connaissances nécessaires, il pourrait s'exercer au Don. Le Don, il l'avait un minimum, évidemment ; c'était comme celui du Dessin, il sommeille en tout le monde. Il avait donc assez du Don pour suivre une formation, mais les Rêveurs ne lui avaient pas caché qu'il lui faudrait beaucoup de travail et de persévérance pour arriver au bout de sa formation. Il n'était pas le mieux loti des apprentis, mais peut lui importait, tant son envie d'apprendre était grande.

Etre Rêveur, c'était ce qu'il voulait au plus profond de lui. Cette connexion avec la vie l'avait toujours fasciné ; et enfin, enfin ! Il pouvait commencer à la découvrir.


__________________


Il avait participé à un Rêve, son tout premier, sur une vraie personne blessée. Il avait fait communion avec ses maîtres, et deux de ses camarades. Il avait fait communion avec le blessé, ses chairs meurtries, ses organes palpitants, son sang bouillonnant.
Il avait fait communion avec la vie.
Il éclata d'un grand rire joyeux, face à la mer.





PREMIER CERCLE


La jeune femme ne peut s'empêcher d'observer le dos de cette homme, assis au bord de la falaise.
Elle connaît bien Hièlstan, elle a aussi grandi au village. Des fois, quand elle le voit, elle se prend à rêver. Elle se dit, ce grand jeune homme va se lever, se retourner avec un sourire, la prendre dans ses bras et l'emmener loin de ce village, à Al-Jeit où ils fonderont une famille...
Mais ça n'arrivera pas.
Elle est coincée ici, et il n'y a plus grand monde à rencontrer. Hièlstan a déjà repoussé ses avances les plus osées ; c'était comme si ce garçon n'avait pas de désir pour les femmes.

Comme si son esprit entier était ailleurs.

Et c'était bien le cas, car en cet instant, Hièlstan méditait très profondément. Il avait humé le délicat fumet de sa tisane de méditation, puis l'avait bue, et s'était laissé aller, sans aucune retenue. Il savait qu'il ne risquait rien.

Il errait dans ses pensées, dans les pensées du monde, et laissait vagabonder son esprit au fil du vent. Il explorait les voies du Rêve et les voyait s'offrir à lui. Par moment il partait dans l'Imagination, il l'effleurait, il sentait la frontière invisible, si fine mais si... Et puis, il s'en allait ailleurs.

Son cœur battait lentement. Son corps était immobile. Sa respiration aussi profonde que celle d'un homme endormi, ses muscles aussi détendus que ceux d'un nourrisson bercé contre le sein de sa mère.

Il était paix et harmonie.


__________________


Ce jour-là, il ne fait pas de tisane. La tisane, lui ont expliqué les Rêveurs un an plus tôt, lors de son passage au premier cercle, était strictement réservée à la méditation. Ses effets étaient puissants et il ne fallait pas en abuser. Ses effets étaient plaisants et il ne fallait pas y succomber.
Plusieurs apprentis ne parvenaient pas à se restreindre, et en devenaient dépendants. Or, il était risqué de dessiner un Rêve lorsque l'on était sous ses effets, car les novices perdaient souvent le contrôle d'eux-même.

Hièlstan respectait rigoureusement ces consignes.
Il n'était pas venu ici pour méditer, mais pour rencontrer Téa. Lorsque, plusieurs années auparavant, il lui avait confié qu'il serait peut-être trop occupé pour lui rendre souvent visite, il avait eu raison. Cela faisait des mois qu'il ne l'avait pas vue ; elle ne savait même pas qu'il était désormais initié du premier cercle.
C'était elle qui avait tenu à le voir ici. Elle disait qu'elle aurait une surprise pour lui.

En l'attendant, le jeune homme se demandait ce qu'il pourrait bien lui raconter.
Il n'avait pas envie de lui révéler toutes les subtilités de son apprentissage ; elle n'y comprendrait pas grand chose. Mais il pourrait lui parler de la vie à la confrérie, des cours, de sa nouvelle hygiène de vie, même s'il lui en avait déjà raconté une bonne partie.

Il se devait d'avoir un corps en excellente santé, afin que son esprit s'y sente bien et qu'il puisse exercer au mieux de ses capacités. Aussi, il avait décidé peu après son entrée à la confrérie, de pratiquer tous les matins la marche rapide, et une fois par semaine une course d'endurance. Il ne forçait pas, pour ne pas abîmer ses articulations et ménager ses os. Il mangeait aussi très sainement, et participait à l'entretien du potager et du verger de la confrérie.

Il faudrait qu'il raconte à Téa les Rêves qu'il avait dessinés. Ce lien si puissant qui se forgeait, l'espace d'un instant, entre tous les Rêveurs qui participaient...

Il faudrait aussi qu'il lui raconte le Rêve qu'il a exercé tout seul, une fois. C'était au marché, à la ville, un enfant seul était tombé et s'était écorché le genou. Hièlstan, pris d'affection pour ce petit être qui braillait au milieu de la chaussée en se tenant la jambe, avait, sans trop réfléchir, Rêvé la femeture de sa plaie. Le gamin en avait été si surpris qu'il s'était enfui en courant sans même dire merci !
Quand Hièlstan avait relaté l'anecdote à un des ses maîtres, initié du 6ème cercle, il était un peu penaud, ne sachant s'il avait bien fait d'intervenir pour une blessure si superficielle, sans le consentement de l'enfant, de ses parents, et sans l'approbation de ses pairs. Le maître avait juste souri.

Oh et puis il ne devrait pas oublier de lui annoncer qu'il était un initié du premier cercle, désormais ! On le lui avait annoncé son passage au lendemain de son tout premier Rêve. Il avait été ravi ! C'était comme si, désormais, il était officiellement un Rêveur.
Il frissonna à cette pensée ; il se mettait dans la peau du petit garçon d'une dizaine d'années qui rêvait d'être, un jour, un Rêveur.

Ce souhait semblait si lointain et lumineux, pour cet enfant... Et maintenant, il était à portée de main.
Il le vivait.
Il se dit que seuls les gens qui ont réalisé un rêve d'enfance peuvent ressentir cet indicible vertige, ce heurt complexe entre le passé et le présent, les aspirations et la réalité... Cette sensation particulière d'être dans un moment du futur que l'on a rêvé dans le passé, d'être une projection, un mirage, tout en sachant que tout est réel et tangible...
Il secoue la tête.
Chaque fois qu'il y pense, il s'embrouille les pinceaux ; la seule chose qu'il peut affirmer : ce qu'il vit est merveilleux.


« Eh bien, je n'ai pas souvenir d'un Hièlstan aussi agité, moi ! Je n'aurais pas pensé que les Rêveurs puissent avoir cet effet sur toi !
- Téa ! »


Il se retourne, le sourire aux lèvres et les yeux rieurs... Et très vite, son visage s'arrondit de stupeur, devant la courbe impressionnante que dessine le ventre de son amie.




DEUXIEME CERCLE


L'itinérant s'apprêtait à demander un renseignement, mais le regard assassin de l'homme assis à côté de cette maison, l'en a dissuadé. Il rebrousse chemin ; ce dos arrondi et ce visage fermé ne lui disent rien qui vaille.
Il se retourne une dernière fois : il espère que l'homme n'habite pas la maison à côté de laquelle il est assis, car sinon, au vu de l'inclinaison de la bâtisse, qui semble vouloir piquer une tête dans les flots déchaînés des mers du Sud, il ne donne pas cher de la peau de l'étrange bonhomme.

Hièlstan est, effectivement, d'humeur morose, et il n'avait pas envie d'aider cet homme. Cela n'améliore pas ses pensées. En tant que Rêveur, il est sensé porter assistance à quiconque le demande. Seulement aujourd'hui, il ne veut pas.

Il est passé initié du deuxième cercle, et se remémore avec amertume la joie qu'il avait éprouvé lors de son passage d'initié au premier cercle.

Cette fois, il ne devait pas ce passage à un Rêve dessiné avec succès. Non, cette fois, le Rêve auquel il avait participé n'avait pas permis de sauver l'homme. C'était rare, mais ça arrivait. Les blessures étaient graves, avaient dit les maîtres ; personne n'était fautif de cet échec. Il arrivait que, parfois, la vie rappelle certains êtres, et alors même les Rêveurs les plus doués n'y pouvaient rien.
Savoir laisser partir quelqu'un était très important. Ils étaient surs qu'Hièlstan et ses camarades se remettraient vite de cette première triste expérience. Ils les encourageaient à en parler, et à méditer pour calmer leurs émotions.

C'était pourquoi l'homme (il n'était plus si jeune que ça, il avait passé ses vingt-sept ans) était venu ici. Mais il ne méditait pas, il ruminait.
Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi un échec lui permettait de passer d'un cercle à l'autre ! Il s'en voulait, aussi. Il en voulait à ses maîtres. Des années qu'il était là, à apprendre avec acharnement. Ce n'était pas pour laisser mourir des gens, qu'il faisait ça ! C'était pour les sauver, pas pour se dire que c'était tant pis s'il n'y arrivait pas.

Il arracha une touffe d'herbe sèche et la lança de toute sa force vers l'océan, mais le vent salé lui renvoya tout dans la figure, ce qui l'énerva plus encore.

Alors il décida de suivre les bons conseils de ces Rêveurs apparemment si sages, et de méditer. Il sortit de sa sacoche un peu de bois sec, et ferma les yeux pour Dessiner un petit feu.
C'était la seule chose qu'il savait Dessiner, et il avait du l'apprendre dans le cadre de son apprentissage. Le feu est la vie, lui avait-on dit. Si tu dois soigner quelqu'un dans la nature, tu auras besoin de feu, pour faire bouillir des décoctions apaisantes, réchauffer la personne, te réchauffer toi, éliminer des bactéries. Le feu détruit comme la mort, mais le feu est la vie, et tu dois savoir le créer. Cherche en toi ce pouvoir qui est en chacun des Alaviriens, et apprends-le pour aider le monde.

Une fois le feu lancé -cela lui prenait quelques minutes-, il y fit chauffer un peu d'eau, et quand l'eau se mit à bouillir, il y mit une pincée d'herbes pour la tisane des Rêveurs. Il hésita un instant. Oh et puis après tout, il était si déséquilibré en lui-même, en cet instant, qu'il aurait besoin de beaucoup d'aide pour méditer. Ce qu'en penseraient ses maîtres si vénérables, il s'en moquait. Ils ne seraient pas au courant.
Il ajouta un peu plus d'herbes que de raison, et se prépara à la méditation.


__________________


La femme passait par ici pour récupérer quelques affaires qui étaient restées dans son ancienne maison. Elle en profiterait pour rendre visite aux quelques irréductibles qui n'avaient pas encore quitté le village.
Elle nota la présence d'Hièlstan, le petit dernier des Filsièvres ; personne n'ignorait qui était cet homme qui venait depuis des années méditer ici, plus ou moins régulièrement. Il n'y avait que lui qui traînait dans le coin, avec sa bure grise de Rêveur. Il n'y avait plus que lui qui venait ici alors qu'il n'y habitait pas.
Le petit Hièlstan – bien qu'il ne méritait plus ce qualificatif depuis belle lurette, elle ne connaissait sous ce sobriquet affectueux – n'était pas beaucoup venu, ces derniers mois. Sans doute des histoires de Rêveurs.

Elle eut un petit sourire et se promit qu'une fois qu'elle aurait terminé ses affaires, elle lui apporterait un des petits gâteaux qu'elle avait cuisinés pour ses anciens voisins.

Hièlstan, qui comme à son habitude, ne prêtait pas attention aux rares présences humaines qui subsistaient dans son village d'enfance, huma profondément la brise marine. Comment avait-il pu être aussi stupide, il se le demandait encore. Pourquoi n'avait-il pas mieux écouté ses maîtres ?

Après le premier patient perdu, il était resté longtemps en colère. Très longtemps. Si longtemps qu'il avait remis en question son engagement au sein de la confrérie.

Il s'était acheté un cheval pour voir un peu du pays, pour explorer les possiblités, pour prendre du recul. Il n'était jamais allé bien loin, et il lui était arrivé quelques mésaventures. Les routes de Gwendalavir étaient peu sures.
Il avait un jour poussé son canasson fatigué jusqu'à Al-Jeit, et là-bas, trop ébloui par la beauté sans nom de la capitale, il s'était fait voler tout son argent par une bande de gamins des rues. Il avait visité d'autres confréries célèbres, mais ses sombres pensées n'en avait pas été éclairées pour autant.
Il avait porté secours à des voyageurs, et on lui avait porté secours également. Il n'avait, en fin de compte, rien trouvé de bien satisfaisant sur les routes, et il avait perdu beaucoup.

Quelques mois plus tôt, cependant, un nouvel arrivant avait changé la donne. Il s'appelait Juirël, il venait d'Al-Jeit.
Hièlstan avait craint que le nouveau venu ne soit empli d'un sentiment de supériorité, du fait de ses belles origines. Mais il s'était avéré qu'il était plein d'humilité et de repentir. Il avait mené une vie de voyou, à chaparder et à se battre dans les rues avec une bande d'autres gamins tous aussi sauvages. Il était venu chercher la paix d'esprit ici. Il était installé chez un couple qui l'avaient plus ou moins adopté, sur la côté, à une journée de cheval de la confrérie.
Il dégageait une assurance tranquille, une détermination paisible, et sur ses lèvres flottait le sourire de ceux qui ne portent plus le fardeau de la vie, mais qui l'emmènent précieusement partout où ils vont tel un talisman.

Cet homme, un peu plus jeune qu'Hièlstan, l'avait d'abord énervé. Un de ces voyous qui lui ont tout pris à Al-Jeit et lui ont terni le souvenir de sa visite ; un pauvre rescapé qui croit tout savoir, un abruti trop sûr de sa destinée, encore un fou prêt à tout donner aux Rêveurs sans réfléchir.
Et puis, au fil des semaines, il avait compris. Il avait changé d'avis.
L'évidence l'avait frappé au milieu d'un repas.

Ce jeune homme, c'était lui à son arrivée ici.

Hièlstan en avait été bouleversé. Il avait ouvert les yeux sur ce qu'il était devenu. Un homme aigri, qui rejetait la faute sur les autres. Un homme passionné qui s'était laissé aveugler par le doute.
Un crétin.

Alors, il avait doucement recouvré la sérénité. Il avait à nouveau réussi à progresser dans son apprentissage. On l'avait réintégré à des dessins plus ambitieux. Il avait senti son pouvoir réintégrer ses veines, à nouveau il pouvait soigner une blessure légère avec naturel et confiance. Il s'était senti redevenir lui-même, et avait l'impression de s'éveiller d'un mauvais rêve long de deux années.

Le plus beau avait été le sourire que maître Meljim lui avait offert, après qu'il eut guéri un bras cassé en duo avec Juirël.

C'était serein qu'il se tenait au bord de l'océan. La vie pouvait reprendre. Il alluma un petit feu, sortit un peu d'herbe, et laissa infuser.

La seule chose dont il n'avait pas encore réussi à se défaire, était de la consommation un peu trop élevée d'herbes du Rêveur. Il n'était pas un drogué, les maîtres l'auraient su et ne l'auraient pas toléré ; mais il savait qu'il devait se montrer vigilant.

Maintenant qu'il avait retrouvé sa paix intérieure, il savait que cela ne poserait guère de problèmes.





TROISIEME CERCLE


Trente-trois ans et initié du troisième cercle depuis la veille à la troisième heure après le lever du soleil.
La mouette, bien évidemment, ne savait rien de tout ça ; elle guettait avidement le repas de cet homme qui regardait l'océan. Il y avait longtemps qu'il n'y avait plus d'enfants, ici, pour lui lancer des bouts de pain et autres gâteries ! Des fois, il y avait un humain qui donnait des choses à manger, et il lui semblait bien que c'était celui-ci. Alors elle attendait, patiemment.

Hièlstan savait très bien ce qu'elle attendait, et il lui jetterait un quignon de pain, mais pas tout de suite. Il mangeait tranquillement, sereinement, de ces gestes posés et surs qui accompagnaient chacune de ses actions.

Il y avait longtemps qu'il n'était pas venu ici.
Ces dernières années, il s'était consacré corps et âme à l'art du Rêve, et avait fait des progrès conséquents. Désormais, il participait à l'enseignement des nouveaux apprentis et leur apprenait les bases du Rêve. Il avait contribué à sauver la vie de six personnes, tandis que trois n'avaient pas survécu. Il ne comptait plus le nombre de Rêves auxquels il avait participé et au cours desquels le patient n'était pas en danger de mort, évidemment.

Il avait appris beaucoup de choses, mais il savait que les Rêveurs gardaient encore beaucoup de secrets. Ils étaient dévoilés au fur-et-à-mesure de l'expérience de chacun.

Ainsi, il avait compris que parfois, il y a des gens que l'on doit laisser partir. On avait appris à Hièlstan à affiner sa perception de l'organisme pour détecter ceux qui peuvent recevoir un Rêve, et ceux qui ne doivent pas en recevoir un. Il avait aussi appris à l'annoncer aux proches. A leur faire comprendre. A les accompagner dans la démarche qui leur permettrait de continuer leur propre vie, sans s'arrêter à cause d'une mort qui n'était pas la leur.
On lui avait aussi expliqué qu'il était extrêmement délicat de pratiquer un Rêve sur un bébé, qu'il fallait beaucoup de savoir-faire pour intervenir sur ces organes si fragiles et instables.
Et puis, il y avait des secrets qui dépassaient le simple domaine du Rêve. Des choses sur les Marchombres, par exemple, ces êtres mystérieux dont tous les alaviriens avaient déjà entendu parler, sans savoir vraiment qui ils étaient. Des rumeurs sur les Mercenaires, leurs antagonistes.

Il y avait beaucoup de rumeurs. Les secrets n'étaient dévoilés que lorsqu'un Rêveur y était confronté, et le plus souvent, il le gardait pour lui, afin de permettre à ses prochains de découvrir les mystères du monde dans les rêgles de l'art, mais également afin d'assumer avec honneur son rôle implicite de gardien des Secrets.

Hièlstan avait participé au Rêve déroulé sur un Marchombre, et le regard de celui-ci l'avait tout-à-fait dissuadé d'aller raconter à qui que ce soit ce qu'il avait découvert. De tout manière, il n'avait pas eu l'intention de le faire.
Il était un homme intègre et voulait que l'on puisse avoir confiance en lui.

Il n'avait fait, il le savait, qu'effleurer l'étendue de savoir que possédait la communauté des Rêveurs. Il n'en était qu'à l'aube de son apprentissage, et celui-ci ne se terminerait qu'avec sa mort.
Il n'avait pas hâte de savoir tous les secrets.
Il avait la curiosité de les découvrir, mais savait que les choses devaient se faire en temps et en heure. Son seul souhait était d'aider les gens sans distinction d'origine, de niveau social, de camp, sans savoir les actes passés de la personne.

Il était en quelques sortes un représentant humain de la vie qui gouverne toute chose, y compris la mort.
Il était le gardien des secrets les plus beaux, mais aussi le gardien des secrets les plus sombres. Il était celui qui faisait vivre les truands comme les défenseurs du peuple, celui qui ne se souciait nullement des enjeux politiques et économiques.
Il était de ceux qui se contentent d'aider la vie à suivre son cours, et de laisser la mort prendre ce qui ne peut plus vivre.
Il était de ceux qui suivent leur légende personnelle, qui, calmement, accomplissent ce qu'ils ont toujours souhaité accomplir.

Il était de ceux qui sont heureux.


__________________


« Ce n'est peut-être pas si mal, tous ces doutes.
- Comment ça, maître ?
- Tu vois, Hièlstan, le doute créer un déséquilibre. Mais un déséquilibre qui met en mouvement. C'est peut-être nécessaire... »


L'homme assis au bord de la falaise ressassait ces paroles, prodiguées par maître Amotrel, initié du sixième cercle.
Les doutes l'envahissaient de nouveau, depuis quelques semaines ; mais il les appréhendait d'une manière bien plus saine que quelques années auparavant. Il était juste troublé, déséquilibré en son fort intérieur.
Heureusement, cette fois, son état n'influait pas sur la qualité de ses Rêves. Il ralentissait en revanche son apprentissage, et troublait ses méditations profondes.

Le Rêveur peina à allumer un petit feu sous le vent qui annonce la tempête. Il tenait à rester ici un petit moment, malgré le mauvais temps. C'était en cet endroit que ses méditations étaient les plus efficaces.

Il tenait à réfléchir aux sacrifices auxquels il consentait en s'engageant sur la Voie.
Il tenait à réfléchir au fait qu'il n'aurait probablement jamais d'enfants.
Il savait qu'il n'était pas trop tard, et que pour lui, qui était un homme, l'horloge de la vie ne serait jamais aussi pressante qu'elle l'était pour les femmes. Mais là n'était pas le problème.

Il était Rêveur, et c'était une voie qui demandait que l'on s'y consacre entièrement.
Dans sa confrérie, il n'avait jamais vu un seul des hommes mener une vie de famille, pas même un qui ait une compagne. Il avait vite compris que la voie de l'amour demandait elle aussi un engagement conséquent, et que, probablement, il était complexe de conjuguer les deux. Complexe de mener une vie de couple épanouie, et d'être toujours présent pour aider quiconque se présentait à la porte de la confrérie.

Etait-il possible qu'une femme accepte le nombre d'heures conséquent qu'un mari pourrait passer, reclu dans un silence médidatif, à apprendre, toujours apprendre ?
Hièlstan ne pensait pas cela envisageable ; pas avec son propre rythme de vie. Mais là n'était pas la question. Il ne voulait pas de femme.
Les femmes ne l'intéressaient pas, et ne l'avaient jamais intéressé, pas plus que les hommes. Il avait appris à refréner ses rares pulsions à travers la méditation, et ne ressentait nullement le besoin d'être épaulé, soutenu, de partager un peu de ce qu'il portait avec une personne en particulier.

Il ne souffrait pas de la solitude. Il était, depuis tout petit, d'une nature solitaire, et cela n'avait pas changé. Il avait quelques bons camarades à la confrérie, mais leurs liens n'allaient pas au delà. Il voyait toujours ses parents, son frère, et la famille de son frère, et tout ce monde lui procurait beaucoup d'affection et de plaisir. Il voyait toujours Téa et la famille qu'elle avait fondée, et il avait toujours un lien très fort avec la jeune femme.
Ces quelques relations lui suffisaient amplement. Non, là n'était pas la question.

Ce que Hièlstan désirait, au fond de son cœur, c'était des enfants.
Il sentait ce désir gronder tendrement dans ses entrailles lorsqu'il s'amusait avec la progéniture de Téa, lorsqu'il prenait soin des petits d'Alstan.
Il aurait aimé être père, un jour, voir sa descendance grandir et intégrer le monde, faire partie de cet ensemble merveilleux qu'il s'était engagé à faire marcher de son mieux. Il aurait aimé pouvoir serrer ses propres fils dans ses bras, tresser les cheveux de ses filles, leur apprendre mille chose et apprendre mille choses d'eux.

C'était sans doute la première fois qu'Hièlstan ressentait un désir qu'il ne pourrait pas assouvir.

Comment le pourrait-il ?

Il était déjà le fils du monde, le frère de la vie, et le père de tous les hommes, femmes et enfants qui un jour avaient passé, ou passeraient la porte de sa confrérie. Comment pourrait-il se consacrer à ses enfants avec une exclusivité particulière ? Des enfants, il en avait mille.
Il ne voulait pas devoir en délaisser pour d'autres.
Il ne voulait pas abandonner sa Voie.
Il avait compris qu'il n'aurait pas d'enfants.
C'avait été facile à assimiler, toutes ces dernières années. Mais maintenant qu'il en avait envie...

Il soupira longuement en regardant infuser son breuvage fumant, dont les effluves étaient emportées par le vent qui forcissait.
C'était comme s'il faisait le deuil d'êtres qui n'existaient pas. C'était difficile. Il souffrirait. Il souffrait déjà.
Il avait au moins une certitude : il était Rêveur. De toute son âme, il était Rêveur.


__________________


Juirël stoppa sa monture aux abord du village bringuebalant.
Comment toutes ses maisons faisaient pour encore tenir sur terre, il l'ignorait, mais ce n'était pas là l'objet de sa visite. Le Rêveur Hièlstan, initié du troisième cercle, n'était pas rentré ce soir, et quatre heures après la tombée de la nuit, les maîtres avaient commencé à s'en inquiéter.
Hièlstan respectait toujours très scrupuleusement son heure de coucher, et ne pas se montrer sans prévenir n'était pas dans ses habitudes. Ils avaient dépêché un initié du premier cercle chez ses parents, un autre chez son amie Téa, et lui-même, initié du deuxième cercle, avait été chargé d'aller voir à son village d'enfance, où l'on savait qu'il allait très régulièrement méditer.

Le jeune homme aperçu une grande silhouette couchée au bord de la falaise. Il s'en approcha très vite. C'était bien Hièlstan, profondément endormi, ou peut-être avait-il perdu connaissance ?
La tempête qui commençait à souffler fort avait éteint un petit feu, et renversé une tasse encore humide. Juirël la huma ; c'était la tisane du Rêveur.
Il s'agenouilla auprès de son aîné et se concentra malgré le vent violent pour dérouler un Rêve sur sa personne. Il devait savoir s'il allait bien. Il constata vite que la santé d'Hièlstan n'était pas en danger ; probablement juste une faiblesse passagère. Il tâcha de le réveiller, et Hièlstan cligna des paupières, hébété.

Juirël parvint, à force de gestes doux mais fermes et de mots rassurants, à le remettre sur pieds et à le hisser sur sa monture. Il rassembla les affaires éparpillées du Rêveur et se mit en selle. Hièlstan à moitié affalé sur son dos, il mit son cheval en route en veillant à ménager son confrère.


__________________


« Ils m'ont proposé de partir quelques temps.
- Quoi ? Comment ça partir ? Mais tu ne veux pas partir, si ? C'est ce que tu as toujours voulu être, Rêveur, non ? »


L'homme, assis sur la pierre plate au soleil, laisse échapper un petit rire léger. La femme assise à ses côtés semblait contrariée.

« Ca ne veut pas dire que je quitte la voie, Téa. Bien au contraire. On me propose une mission, et on me propose de m'éloigner avec la confrérie pour faire le point avec moi-même. Avec mes désirs, avec ce que je souhaite pour le futur. On me propose de prendre un peu de distance avec mes camarades. Ca m'aidera à y voir plus clair, tu comprends ?
- Oui... Est-ce que ça a rapport avec...
- L'incident de la dernière fois n'y est pas pour rien. Je n'aurais pas du faire ce que j'ai fait. Je me suis mis en danger, et j'ai mis en danger des gens qui auraient pu avoir besoin de moi. Mais les maîtres croient en moi, et ils pensent qu'un voyage initiatique me sera bénéfique. Je le pense aussi. Je vais voir du pays, rencontrer les Rêveurs d'une nouvelle confrérie, voir comment ils fonctionnent, là-bas...
- Là-bas où, Hièlstan ?
- Ca ne va pas te plaire. Là-bas un peu trop loin pour que je puisse souvent te rendre visite.


[quote="Inwëlle Aïras"]La jeune femme reste silencieuse. Elle a l'habitude des visites espacées de son ami, des longues périodes sans nouvelle, mais au moins, elle savait qu'il n'était pas loin. Qu'elle pouvait, si elle le désirait, aller lui rendre visite elle-même.

- Où ça ?
- Prêt d'Al-Chen. J'aimerais trouver une habitation dans un petit village tranquille au bord du lac. En attendant, je serai hébergé dans la confrérie qui se trouve là-bas.
- Tu ne peux pas.
- Pourquoi ?
- Il n'y a pas la mer. Cette mer là. Tu l'aimes trop. Tu peux pas partir loin d'elle.


Hièlstan eu un sourire triste. La mer était calme, aujourd'hui, d'une belle couleur gris perle. Le son du sac et du ressac des vagues semblait vouloir le rassurer.

- Elle va me manquer. Mais je dois le faire. Je dois m'éloigner d'ici quelques temps. Partir de chez moi pour ne pas me perdre.
- Et comment tu comptes y aller, hein ? Les routes sont dangereuses. Tu ne sais pas voyager. Tu ne sais ni te battre, ni te défendre. Tu vas te faire piller.
- Il y a des caravanes d'itinérants qui font régulièrement le trajet. J'en prendrais une au départ d'Al-Jeit. Ils ne refuseront pas un Rêveur.
- Il faut déjà y aller, jusqu'à Al-Jeit !
- Une amie de Juirël y va. Une femme qui sait se battre. Elle a accepté de m'y accompagner. Il paraît qu'elle a dit oui juste parce que Juirël lui a assuré que je n'étais pas bien bavard. Elle n'aime pas trop la compagnie des gens. Juirël m'a aussi confié qu'il pense qu'elle tenait à lui faire plaisir. Il a confiance en elle, alors j'ai confiance aussi. »


Nouveau silence, ponctué de temps à autres par le cris des mouettes.

« C'est quoi, ta mission ?
- Voir si nous pourrions fonder une nouvelle confrérie sur les bords du lac Chen. Le lac est grand, et il n'y en a qu'une seule. D'après l'amie de Juirël, certaines personnes pourraient avoir besoin de nous, là-bas. Mais nous n'en savons pas plus. Il faut que quelqu'un aille repérer les lieux, rencontrer les gens qui y habitent, voir s'ils auraient besoin de nos services, si nous serions bien accueillis.
- Ca ne se fera pas en quelques semaines...
- Non. Il faudra des mois, des années.
- Des années...
- Je reviendrai. Je reviendrai te voir, toi, mes parents, mon frère. Il y a des caravanes, régulièrement. Et puis je devrai revenir à la confrérie. Pour faire état de mon avancée sur la voie, et leur communiquer l'avancement du projet. Bien sur que je reviendrai, Téa. Il faudra que je voie la mer, aussi. Elle va me manquer. Tu vas me manquer aussi. »


Il se pencha vers elle et entoura ses épaules d'un geste rassurant, confiant. Elle appuya sa tête contre lui et il restèrent ainsi, silencieux, au milieux des embruns qui semblaient danser dans l'air un dernier au revoir.
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Hièlstan Filsèvres
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeMer 13 Avr 2016, 20:34

Hièlstan Filsèvres



A L'AVENTURE


La jeune femme observe de loin, très loin, cet homme qui attend là, perché au bord de la falaise escarpée.
C'est un homme du sud, aucun doute, il a la peau marquée par le soleil et le sel, et la pilosité sombre. Il a l'air très calme. Il est détendu. Au moins, il ne sursautera pas à chaque bruissement, à chaque lièvre qui aura le malheur de passer devant les sabots de son cheval.
Cheval qui paît un peu plus loin. Ce Rêveur, Hièlstan on lui a dit, semble ne pas avoir jugé nécessaire de retenir sa monture. Il aurait l'air bien malin maintenant si un maraudeur sautait sur le dos de la bête et l'emmenait au triple galop.
Parce que ce type était peut-être très calme, mais ça n'était clairement pas un athlète (quoi qu'elle nota au dessin de ses muscles qu'il pratiquait sûrement la course à pieds), et il n'était clairement pas sur ses gardes. Elle aurait été étonnée qu'il porte une arme sous sa bure de Rêveur.

Un peu énervée contre Juirël qui la chargeait d'un tel fardeau jusqu'à Al-Jeit, elle fit avancer sa jument jusqu'à la falaise. Elle se demandait bien comment cette maison contre laquelle s'était adossé le Rêveur faisait encore pour tenir.
Lorsqu'il la vit approcher, il lui adressa un grand sourire et chercha à ficher ses yeux sombres dans les siens. Elle évita habilement ce regard.


« T'es prêt ? »

Elle semblait farouche, et pas vraiment prompte au sourire ou à la conversation. Hièlstan ne s'en formalisait pas ; il préférait ça qu'un compagnon de route trop bavard.

« Oui.
- Je vois pas d'armes sur toi.
- Je n'en ai pas.
- Monte en selle, on va aller t'en trouver, et des vêtements plus appropriés aussi.
- Non.
- Quoi, non ?
- Je garde ma bure, et je ne prends pas d'armes.
- Et moi je me trimballe la proie la plus facile du coin jusqu'à Al-Jeit, c'est ça ?
- Ce n'était pas le marché ?
- Ya pas de marché. Je rends un service.
- Je suis Rêveur. Je ne blesse pas les gens. »


Elle était déjà excédée par cet homme. Mais il y avait quelque chose en lui qui lui faisait penser qu'il ne changerait pas d'avis. Il avait une assurance formidable. Il dégageait quelque chose... Quelque chose de sain. De calme. Et il était vrai qu'elle l'imaginait bien mal ficher une lame dans le ventre d'un homme.

« Un bâton. Je te trouve un bâton, tu l'utilises que si on est attaqués. Tu tues personnes, tu les ralentis juste. Tu serais même pas capable de leur faire vraiment mal.

Hièlstan ne répond rien. Un bâton, c'est moins pire qu'une lame, mais...

- C'est ça ou je t'emmène pas. »

Il se demande si c'est du bluff.
Puis il se dit que de la part d'une femme qui n'a même pas pris la peine de se présenter ni de lui demander son nom, ça n'en était probablement pas. Qu'avait-elle à perdre à la laisser ici ? Elle était en droit de refuser de se mettre en danger pour un Rêveur. Elle avait raison, s'il gardait sa bure, il montrait à tous les brigands du coin qu'il était un homme pacifiste et non rompu au combat.
Il savait bien que cette femme, qui était Marchombre – Juirël le lui avait dit – savait se battre, mais il devait reconnaître qu'il lui faudrait peut-être faire un petit effort.


« D'accord pour le bâton. »

Elle ne répondit rien, hocha juste la tête et commença à partir au pas. Hièlstan alla rattraper sa monture au pas de course.
C'était une vieille jument gris pommelée, pas la plus vaillante de toutes, mais le vendeur lui avait assuré qu'elle pourrait tout à fait le transporter lui et ses maigres possessions à un rythme raisonnable jusqu'à Al-Chen. Elle s'appelait Flèche, lui avait dit le bonhomme, parce que dans sa jeunesse, elle était bonne à la course.

Hièlstan la mit au pas. Il se retourna sur sa selle, contempla une dernière fois la maison penchée sur la mer, les flots gris au loin, les mouettes qui volaient en cercle près de la falaise, les herbes rasent que battait le vent, les pierres salées qui jonchaient le sol, les ruines d'une bicoque écroulée, les restes d'un filet de pêcheur abandonné là des années auparavant.

Il adressa à ce paysage chéri un dernier sourire, un sourire rayonnant, plein de toute la lumière qu'il était capable de lui adresser.
Dernier sourire ?
Il secoua la tête, amusé par sa bêtise. Il ne faisait que partir en voyage.
A l'aventure.

Il reviendrait.


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La mouette fait de longs cercles au dessus de la falaise, tantôt se laissant porter par le vent, tantôt le bravant avec témérité. Elle a faim. L'homme n'est pas là.

Il se tient au dessus d'une autre étendue d'eau. Le Pollimage. Tout au sommet de l'Arche. Il est ébloui, et voilà une dizaine de minutes qu'il ne bouge plus. Cette étendue d'eau est impressionnante. Il l'a déjà vue, la fois où il est venu à Al-Jeit, mais il n'était pas dans le même état d'esprit. Ca ne lui avait pas fait le même effet.

Il se fait bousculer, les badauds lui demandent de dégager le chemin, mais il entend à peine. Il regarde juste les flots impétueux qui défilent sous ses pieds. Il n'a pas le vertige – comment aurait-il pu passer la moitié de sa vie au bord d'une falaise, sinon? - et il n'a plus vraiment la notion du temps.
Il est perdu dans sa contemplation.


__________________


Hièlstan s'ébroua, passa la main sur son crâne ras, et s'excusa rapidement auprès de la femme qui l'apostrophait. Il se sentait tout engourdi, comme au réveil d'un long sommeil.
Et comme au réveil d'un long sommeil, il se sentait plein d'une énergie nouvelle. Il était très heureux d'avoir vu ce spectacle, et se faisait la promesse de le revoir un jour. Mais pas tout de suite. Il souhaitait reposer un peu ses émotions.

Il se mit en route, à pieds, tranquillement.
Il avait laissé Flèche dans les écuries d'une des nombreuses auberges à proximité de l'Arche. C'était une grosse auberge, qui brassait beaucoup de monde, et dans laquelle il se pensait plutôt en sécurité. Il n'y serait que pour une nuit, car cette visite à l'Arche n'était qu'une brève escapade touristique qu'il s'accordait en attendant le départ de la caravane pour Al-Chen. A Al-Jeit, il dormait aussi dans une grosse auberge renommée. Il n'y avait pas trop de monde, et la tenancière avait accepté de lui réserver sa chambre pour son retour, le lendemain.

Il y avait quatre jours qu'il était arrivé à la capitale, sans encombres. C'est la Marchombre, qui lui avait finalement dit s'appeler Inwëlle, qui l'avait amené dans l'établissement.
Elle avait tenu à avoir une dernière conversation avec lui avant de le laisser se débrouiller. Hièlstan en avait été étonné : ce n'était pas le genre à s'épancher autour d'un dernier verre pour d'émouvants adieux.

Mais il ne s'était pas agit d'émouvants adieux.
Elle lui avait glissé un bout de papier cacheté à la cire dans la main. N'ouvre pas, avait-elle dit. Hièlstan, qui l'avait vue mettre en déroute les deux seuls bandits qui s'en étaient pris à eux, ne voulait la contrarier pour rien au monde. Il n'ouvrirait pas.

Elle lui avait alors dit que, là où il allait, il y avait un homme qui s'appelait Erwan, et qu'il pourrait peut-être l'aiguiller dans ses recherches. Un homme qui pourrait lui donner des informations sur la région, lui donner des pistes pour fonder une nouvelle confrérie... Ou lui faire comprendre que la venue de nouveaux Rêveurs n'était pas souhaitée.
Elle avait rajouté, toujours avec ce visage sans expression, auquel Hièlstan s'était habitué, qu'elle souhaitait que le Rêveur remette ce mot à Erwan.

Il lui avait alors demandé comment trouver Erwan.


« C'est Erwan qui te trouvera. »

Alors, avant même qu'il ait pu l'interroger sur le nom de famille d'Erwan, sur son apparence, s'il était bien un Marchombre comme il le supposait, elle s'était levée et éclipsée. Il n'avait pu la suivre ; parmi la foule, il n'avait aucune chance de rattraper cette femme qui se mouvait avec une fugacité confondante.

Maintenant, il descendait bien tranquillement l'Arche, très calme au fond de lui, en comparaison à l'agitation qui régnait tout autour en cette fin d'après-midi où passants, visiteurs et marchands se hâtaient de rentrer chez eux ou de rejoindre un lieu où dormir en sécurité.

Demain, il rentrerait à Al-Jeit. Dans trois jours, une caravane partirait, dans laquelle on l'avait accepté comme passager avec plaisir. Il avait hâte de partir, maintenant. Il n'appréciait toujours guère les grandes villes.

Bientôt, il découvrirait Al-Chen pour la première fois, mais il savait qu'il ne s'y sentirait pas plus à l'aise qu'à Al-Jeit. Il avait surtout hâte de rencontrer ses confrères, de discuter avec d'autres Rêveurs que ceux qu'il avait toujours connu. Le lac Chen n'était pas si loin, pourtant il avait un peu l'impression de se rendre en pays étranger.
Il ressentait une certaine forme d'excitation.
Il allait partir.
Découvrir.
Vivre.
Il allait continuer de suivre sa légende personnelle.

Il allait Rêver.
Derrière l'écran


Je suis Inwëlle, c'est mon grand retour les enfants! Very Happy (ou plutôt long retour... Je me suis un peu emballée sur la longueur xD)
Surtout si la moindre chose vous tracasse dans mon interprétation des rêveurs faites-moi en part Smile
Idem, il manque peut-être des détails pour le physique, dites-moi si je dois en rajouter.

Pour la présence sur le forum je suis absolument incapable de la noter pour le moment, ça va dépendre de pas mal de choses dans les temps à venir... Mais je ne compte pas commencer le rp avant 1 ou 2 semaines. Mais j'ai pas pu attendre pour poster ma fiche désolée Smile Du coup l'avatar est provisoire aussi, en attendant que j'ai le temps d'en élaborer un mieux.
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Erwan Narcos
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeMer 13 Avr 2016, 21:15

Ralala, mais j'adore cette magnifique fiche ! Les RPs promettent d'être intéressants... Enfin, j'ai aussi noté la demande en RP déguisée de la fin Rolling Eyes Mais ça fait plaisir de voir qu'Inwëlle est toujours quelque part Wink


Je te valide, ha ça oui, moi je n'ai aucun problème avec ton interprétation des Rêveurs, au contraire !

Du coup... Bon retour ! Wink Very Happy
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Hièlstan Filsèvres
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeMer 13 Avr 2016, 22:15

Merciii Smile
Bien sur qu'Inwëlle courre toujours! et visiblement elle pense toujours à son maître adoré Very Happy
Validée sans même l'avis d'un deuxième admin?! C'est donc à ça que sert le statut membre vip Cool
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Kaünis Gil'Ozh
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeMer 13 Avr 2016, 22:31

Haha, complètement Wink
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeJeu 14 Avr 2016, 00:05

Je seconde Erwan, présentation intéressante, réussie, et un plaisir à lire. Très belle fiche Wink

Qui m'offre aussi la promesse de certaines lectures que j'attends avec impatience pour ma part Wink

( traduction : Raah putain tu connais déjà mon avis mainenant dépêchez-vous de me faire ce RP avec Erwan je veux savoir ce qu'il y a dans la lettre bordeeeel   Shocked  )
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Darwen Ehsoleim
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeJeu 14 Avr 2016, 09:39

Aaaah Inwëëëlle ! C'est génial que tu reviennes rp ! Very Happy

Je suis contente de retrouver ton écriture, elle est tellement belle ! Et j'adore ce nouveau personnage !

Alors comme ça, c'est possible de présenter des "PNJ" ? Razz
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeJeu 14 Avr 2016, 10:27

Aaaah, je suis super contente également de retrouver ta belle plume ! Ce personnage est super intéressant et j'ai hâte de le croiser au détour d'un rp Very Happy
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Hièlstan Filsèvres
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeJeu 14 Avr 2016, 11:32

Merciii Very Happy Avec plaisir Naïs! Le premier rp sera au départ d'Al-Jeit pour amener Hièlstan jusqu'Al-Chen, je sais pas encore avec qui je le ferais (quelqu'un qui n'ai pas envie de le mettre en danger de mort ce serait pas mal pour commencer x) ) mais il sera plutôt ouvert je pense pour ceux qui voudront passer dire bonjour... :p
Darwen, présenter des pnj c'est possible pour les membres VIP (Cool) qui sont gentils avec Erwan :p
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeJeu 14 Avr 2016, 12:00

Le mettre en danger de mort ? Je ne vois pas du tout qui pourrait avoir une idée pareille mrred
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeJeu 14 Avr 2016, 17:21

Bon sang, je te connais, je connais ton écriture, j'en suis tombée amoureuse il y a un bout de temps maintenant et j'ai l'immense privilège de continuer à faire vivre dans mes Rps un adorable dessinateur qui est né sous ta plume, mais... Non. Décidément, rien n'y fait, tu arrives encore à me surprendre. Ce nouveau personnage est déjà magistral... en partie parce qu'il nous ramène une Wëlle.

Je crois que je vais aller danser sous la pluie pour extérioriser ma joie, les amis cheers
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeVen 15 Avr 2016, 11:14

Merci chère homonyme, ça fait plaisir Very Happy
Et c'est avec tout autant de plaisir que je vois Ciel continuer à en prendre plein la vue dans ses aventures avec Syn :p (très drôle ton rp avec Tsu, au passage x) Ciel en prison, on aura tout vu xD)
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeVen 15 Avr 2016, 11:53

Le pauvre, elle essaie de le dévergonder... mrred

Ah, et j'ai oublié de préciser que le dessin de l'avatar, il est très beau.

Voilà. Ce sera tout parce qu'à danser sous la pluie j'ai choppé un rhume, moi Rolling Eyes
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Aivy Sil'Lucans
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Age: Indéfini
Greffe: Non
Signe particulier: //

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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeJeu 21 Avr 2016, 11:46

Han, mais j'avais pas encore commenté ici !

Superbe fiche, j'ai hâte de voir ce perso intervenir en RP ! pompom
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Inwëlle Aïras
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitimeJeu 21 Avr 2016, 19:50

Merci! Very Happy c'est très bientôt son premier rp ;D
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MessageSujet: Re: Hièlstan Filsèvres (PNJ)   Hièlstan Filsèvres (PNJ) Icon_minitime

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