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 For the heart I'll never have [Libre]

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Bastian Derue
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Bastian Derue


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MessageSujet: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeDim 21 Oct 2018, 09:57

Once my heart beats to the rhythm of the falling snow
blackened below
The river now flows - a stream on molten virgin snow

For the heart I'll never have
For the child forever gone
The music flows because it longs
For the heart I once had


Nightwish



Le domaine d’Hil’Berenia s’étendait à seulement une petite heure de route d’Al-Jeit. La demeure, un héritage ancestral qui avait vu le jour bien des siècles plus tôt, était un gigantesque manoir que les années, ainsi que les générations qui s’étaient succédées, avait vu prendre des formes différentes. Protégé par un mur d’enceinte recouvert de plantes grimpantes, le domaine renfermait un jardin somptueux et une cour pavée, décorée par un assortiment de statues qui représentaient les membres les plus illustres de la famille.

L’homme qui frappa à la grande porte, ou plutôt qui sonna l’énorme cloche mise à disposition de ceux qui souhaitaient entrer, était vêtu de noir et portait les cheveux longs sous un chapeau à larges bords. Il n’attendit pas longtemps. Quelques secondes à peine, et le battant s’ouvrit sur le visage ravi d’une jeune fille : c’était Cléa Hil’Berenia, la fille cadette, qui avait douze ans seulement mais s’efforçait vainement de rattraper ses sœurs en se pomponnant comme une dame.

C’était toujours elle qui venait accueillir leur maître de musique.

Dans le salon principal, richement décoré de tentures, de coussins et de tapisseries qui venaient pour la plupart de contrées exotiques, comme le Désert des Murmures, attendaient Lounéa et Sara Hil’Berenia, quinze et dix-huit ans. Trois frères venaient compléter la fratrie, les deux plus âgés ayant quitté le nid depuis quelques années déjà quand le dernier apprenait à diriger le domaine pour succéder à ses parents. Sa jeune épouse, Alize Hil’Berenia, salua le maître de musique tout en posant une main tendre sur le renflement de son ventre, où son premier enfant s’épanouissait depuis quelques mois déjà.

La journée avait été des plus agréable, et la soirée, placée sous le signe de la musique, étirait déjà les sourires et faisait battre les cœurs. Bien sûr, si l’on avait dit à ces gens qu’il s’agissait de la dernière qu’ils passeraient vivants, peut-être en auraient-ils profité autrement… Alize aurait pris plus au sérieux les quelques contractions ressenties dans l’après-midi, on l’aurait emmenée en ville et ça lui aurait peut-être sauvé la vie, ainsi qu’à son bébé. Cléa aurait avoué son coup de foudre pour son maître de musique, et lui aurait reconnu qu’elle avait du charme – pour une fillette – et surtout beaucoup de talent pour son art. Lounéa aurait eu le courage d’avouer à sa famille son affection pour Noline, la jeune et jolie lavandière du domaine.

Et Sara leur aurait peut-être offert le secret de sa formation tout juste débutée, à l’Académie.

Un seul « si » aurait suffi…

… il n’y en eut aucun.



*


Bastian essuya lentement ses lames, méticuleux dans les moindres de ses faits et gestes. Il enjamba le corps de Cléa, égorgée, et contourna ceux d’Alize et de son mari, emmêlés pour l’éternité dans un ultime espoir de se protéger. Le mentaï rangea ses armes dans leurs fourreaux et gagna tranquillement le jardin. Du sang avait éclaboussé une statue, là où les gardes s’étaient battus et avaient succombé. Bastian les délesta de ce qu’il comptait garder puis s’éloigna sur le large sentier qui menait à la grande porte. Il n’avait pas atteint celle-ci qu’il se concentra, plongeant dans les Spires avec la délectation qui l’animait généralement. Dans son dos, le manoir pris feu d’un seul coup. Il se tint là, les pans de son large manteau claquant dans le vent tandis que derrière lui, un immense brasier venait emporter tous les corps qu’il avait laissés derrière lui. Une dernière touche d’Imagination et les longs cheveux, le chapeau, le violon disparurent. Il n’avait jamais été maître de musique.

Il était un maître assassin.

C’est en franchissant la porte qu’il la sentit. Une présence à la fois ténue et imposante, comme constituée de forces opposées mais indubitablement puissantes.

Intrigué, il longea le mur d’enceinte, tous ses sens en alerte, et remonta sa coule sur son visage, laissant seulement apparaître ses yeux dans l’obscurité de son capuchon. Il se fiait uniquement à ses sens, capable de discerner dans la nuit les frémissements timides d’un mulot qui, tiré de sa tanière par la fumée, se demandait s’il devait prendre le risque de s’aventurer à l’air libre ou non.

Visiblement, la fumée avait fait sortir quelqu’un d’autre. Bastian s’obligea à repenser à tout. Il était certain d’avoir éliminé ses cibles, et d’avoir fait place nette, ainsi que le stipulait le contrat. Il était dessus depuis plusieurs semaines déjà, avait œuvré de main de maître en associant patience et traîtrise pour arriver à ses fins. Il était pressé de rentrer dans son cachot pour déguster sa réussite avec un verre de vin épicé.

Qui que puisse être la personne qui se trouvait dans les parages, elle ne respirerait plus très longtemps.
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeDim 21 Oct 2018, 21:21

So I step into spotlight,
I ain't gonna shine for one night,
Don't wanna see a red light,
As I go along...

I used to get a fever,
But now I'm so much stronger,
Still all my mixed emotions,
Get blown out of proportions,
I do not even hurry...

...Althought I sometimes worry...

Je sifflote doucement, les mains derrière la tête, en longeant doucement le mur, ça fait quelques jours que j'ai promis à Sara que je ferais un tour, question de dire bonjours et de parler un peu.

Elle se demande si elle devrait parler de sa formation à sa famille et apparemment, elle as décidé que la nana la plus délurée de l'endroit était une bonne source d'avis.

Complètement taré, comme principe, mais bon.

Un de mes sourcils se lèvent.

Ça sent le brûlé, tout à coup.

Les flammes commencent à engouffrer le manoir sous mes yeux...

...Et je soupire.

Surtout qu'il est pas subtil, le mec.


SORT DE TON COIN ESPÈCE DE MALANDRIN..!

J'vous jurent, ça se méfient de tout, de nos jours...


Alors comment va-t-il--

Ah voilà, il as des réflexes au moins, le mec, mais désolé, Gil m'as appris à décelé ce qui ne peut l'être, à évité l'inévitable, à prévoir l'imprévisible...

...Il m'as dis de prévoir que mon adversaire fasse ce que moi je ferais... Et j'aurais fait bien pire.

Il as l'air au moins un peu surpris que j'ai les réflexes et l'habilitée pour le détecter et pour éviter une attaque surprise, sortie de nulle part...

... Salut, monsieur le stratège mathématicien, moi je suis le seul inconnu que t'avais pas prévu, dans ton équation...


My bad miscalculation,
Could spoil this operation,
Why don't you let me combine,
Your icy stare with sunshine,
Eventually you'll be mine...

...So don't be shy..!

Am I miss Calculation,
Or Miss Miscalculation,
That you will never know,
Keep moving with the flow.

My only destination,
Is each and every station,
So let me pave the way...

...It's gonna be ok.

Au moins il sort de derrière le mur... Et m'observe.

Un peu comme un aigle observe... Un hamster.

Mais aussi comme quelqu'un qui ne comprends pas une langue qui tente de la lire.

Je suis habitué, j'entraîne souvent cet éclat, au fond du regard...

...La curiosité.


Bon, alors salut, franchement, faut que t'apprenne à saluer les gens comme il faut...

Maintenant monsieur Mentaï, t'as tué une de mes potes... Donc tu va m'aider à au moins faire un petit mémorial hein, on va juste graver dans la pierre et c'est tout, hop hop..!


Il reste figé... Puis semble sur le point d'attaquer à nouveau...

Quoi, no habla frances, amigo?

Bien, moi non plus je parle pas espatruc!

Et puis C'est quoi de l'espatruc!?

Alors bon, comme il parle pas...

...Mes doigts bougent avec de vieux réflexes, la langue inventée de toute pièces avec syndrell quand elle ne pouvait plus parler, un langage des signes simple, mais très efficace, ça va nous mettre sur la même page, au moins, me dis-je.


* T'as perdu ta langue..? *

Encore cet éclat de surprise au fond du regard qui éclate un instant.

Bah quoi, si la voix marche pas, reste plus que les signes.

Je soupire en sortant une bouteille, doucement pour pas qu'il panique, l'espèce de peluche géante - Il me rappelle Gil, toujours à l’affût de tout et à se méfier - et lui montre qu'elle est encore scellée.. Puis d'une main fait un signe simple, que même une peluche géante devrait comprendre.


* Paix le temps d'un verre..? *

Certains me diraient de venger Sara, ou alors de me sauver à toutes jambes.

Alors un, je la connaissais pas très bien.
Deux, elle est déjà morte.
Trois, ce type as l'air d'un mentaï. J'ai encore jamais fais joujou avec un mentaï, c'est intéressant.
Quatre, se sauver est stupide. C'est admettre qu'on est une proie ET tourner son dos à un adversaire.

Alors qu'en ce moment, pour l'instant, rien n'est décidé sur nos rôles...

...Proie et chasseur...

...Aigle et Hamster...

...Ou bien quelque chose de plus compliqué..?


Threaten me and I'll respond,
With an effective phrase,
In laconic.

Then just like an ancient tongue,
When I'm done with you...

...You'll be long forgotten...

Now you're in deep,
And you cannot swim.

Blood in the water,
Shark fin.

Sight like medusa,
Locked in.

Ask my last victim...

...I rocked him..!

La tension dans l'air se palpe presque.

On vis un de ces moments si étrange, quand une force impossible à arrêter rencontre un objet immuable.

Ce genre de moment, c'est souvent le début d'une odyssée, le moment où un geste, un seul, anodin à n'importe quel autre moment, veux tout dire.

La paix ou la guerre.

Je lance la bouteille, elle virevolte dans les airs, parfaitement ajustée pour être à porté de sa main.

Attrapée ou cassée.

Un souffle, un seul, pendant lequel le temps s'arrête.
Un souffle pendant lequel deux forces se battent pour décider laquelle va l'emporter.

Prudence ou curiosité.
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Bastian Derue
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeLun 22 Oct 2018, 14:52

Une ombre au milieu des ombres. Quand Bastian la repéra, son corps se mit en mouvement de lui-même, forgé par des milliers d’heures passées à s’entraîner, à réagir ; il s’élança aussi souplement qu’un chat, une dague dansa entre ses doigts, capta l’étrange éclat de la lune au-dessus de sa tête et manqua sa cible. Enfin, pas complètement. Le mentaï perçut nettement les effluves du sang, reconnaissables entre tous pour son odorat délicat. La blessure était sans doute peu profonde, il estima que sa lame avait seulement entaillé l’épaule de la fille dont la silhouette se découpait sur les pierres du mur, un peu plus claires là où la broussaille tardait à gagner du terrain.

Parce que oui, c’était une fille, il le devinait à ses courbes et à sa façon de se mouvoir. Dans son esprit, il ne la voyait pas différemment d’une ennemie, sinon d’une gêne dans sa mission, même si celle-ci était pratiquement terminée ; il se devait d’effacer toutes les traces de son passage, un témoin ne pouvait pas subsister. Pas alors qu’un incendie ravageait le domaine d’un noble de la capitale. Le brasier s’étendait et n’allait pas tarder à ameuter du monde dans les parages. Il fallait s’éclipser.

Bastian comprit que le temps lui était compté : il n’avait qu’une poignée de secondes pour régler cette situation, puis disparaître.

Ses doigts se serraient déjà autour du manche de ses wakisashi quand la fille bougea les lèvres. Elle paraissait en pleine conversation avec lui, sauf que bien sûr il n’entendait pas un traître mot de ce qu’elle babillait. Il faisait trop sombre pour qu’il puisse lire correctement sur ses traits, et puis de toute façon, elle parlait trop vite. Pressée aussi ? Il n’avait pas l’impression qu’elle était en train de le menacer, en fait. C’était curieux.

Plus curieux encore, elle bougea soudain les doigts et si c’était plutôt rudimentaire, il comprit quand même l’essentiel. Oh non, il n’avait pas perdu sa langue…

… il en avait une bien pendue, d’ailleurs, quand il le fallait.

« Paix le temps d’un verre ? »

Quoi ?

Immobile, Bastian la regarder tirer une bouteille de son barda. Une bouteille, oui, vraiment. Il se fichait pas mal de ce qu’elle contenait, il essayait juste de comprendre quelque chose dans cette logique qui manquait clairement de bon sens. On n’offre pas un verre à un type qui vient de foutre le feu à une baraque, après avoir tué tout le monde à l’intérieur. Il était certain que cette fille ne faisait pas partie de la famille Hil’Berenia. Ce n’était pas non plus un soldat en faction, pas dans cet accoutrement… Il se demanda un instant s’il n’avait pas doublé un assassin. Ce genre de chose arrivait parfois, surtout quand il s’agissait de cibler des gens de la haute.

Non. La personne qui lui faisait face dégageait quelque chose qui lui échappait, mais qui l’intriguait fortement. C’était à la fois diffus et prégnant, comme une sensation de déjà vu qui échappait à tout contrôle, à la moindre tentative d’attraper entre ses doigts le cœur du souvenir en question. Alors, quand elle lança la bouteille dans sa direction, il comprit que le choix lui revenait.

Il leva un bras.

Quand la bouteille toucha sa paume, il réduisit d’un bond la distance qui les séparaient, saisit la fille à la gorge, et dessina un pas sur le côté.

Il la lâcha arrivé à destination et recula d’un pas. Elle ne pouvait pas s’enfuir, de toute façon. Après tout, ils se trouvaient au sommet de l’un des plus hauts monts des Dentelles Vives, sur un à-pic rocheux balayé par les vents. De la neige voletait autour d’eux. Protégé du froid mordant par son épais manteau, Bastian ouvrit la bouteille et dessina deux verres qu’il remplit avant d’en tendre un à la fille.

Il pouvait bien trinquer avec elle avant de s’en aller.

L’abandonner à son sort ne lui posait pas le moindre problème. Si elle avait de la chance, elle s’en sortirait, mais rien ne pourrait lui échapper quant à la destruction du manoir et l’assassinat de la famille. Elle risquait davantage de mourir de froid ou bien de se rompre le cou en cherchant à descendre de là, que lui de finir entre les mains de la justice impériale !

Les verres s’entrechoquèrent. Le vin lui brûla les lèvres. Epicé comme il l’aimait… Décidément, il suffisait que Galaad soit absent pour qu’il vive toutes sortes d’aventures rocambolesques ! Ses yeux scrutèrent la fille avec attention. Elle avait des yeux vairons, comme ce crétin de SangreLune, et un petit air candide qui ne le trompait pas : à en juger par son sang-froid, ce n’était pas juste une gosse qui était passée près du domaine par hasard.

« T’es qui ? » demanda-t-il en bougeant sa main gauche, la droite occupée à tenir son verre.

Il était toujours sur ses gardes, c’était un état second chez lui, mais la curiosité était décidément trop forte pour qu’il parvienne à l’occulter.
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeLun 22 Oct 2018, 22:58

Ouaaah, joli le paysage...

Bon, le voyage par la gorge, pas fan, mais c'est mieux qu'un voyage par les cheveux, quand on y pensent.

J'attrape le verre et sirote une seconde en observant sa question.

Qui suis-je.

Il n'y as pas si longtemps, j'aurais hésité, ou alors pas assez hésité, et j'aurais répondu par mon nom de naissance, tout simple.

À la place, je m'agenouille, tire l'une des dagues du père de Gil - C'est sérieusement devenu mes armes de prédilection - et écrit doucement dans la neige avant de rengainé, me lever et faire deux pas pour reculer, laisser ce type toujours sur ses garde se rapprocher sans être trop prêt à son goût.

Il as demande qui je suis, il veux aussi savoir ce que je suis, et depuis très peu de temps, je sais enfin qui je suis...

...Je sais enfin ce que je suis.


Tsukia Sangrelune
Apprentie marchombre un peu envoleuse sur les bords

Je m'envoi une autre gorgée... L'est bon ce vin, vais devoir en racheter quand je serais dans le coin.

Son regard est fixé sur moi depuis un instant, alors je reprends une main pour faire quelques signes vifs, clairs, simple...


* Toi, tueur de marchombre... Salut! *

Son regard as l'air tout à fait surpris de ce salut beaucoup trop heureux pour une apprentie qui se retrouve devant un homme qui tue ses aînés d'un clin d'oeil.

Mais moi je m'amuse, le paysage est magnifique, le vin est bon, j'avais mis des vêtements assez chauds vu la fraîcheur de la soirée de toute et puis... Combien de fois, dans une vie, peut-on partager un verre de vin, hors du temps, avec un Mentaï..?

Syndrell ferait sûrement une crise, si elle savait ce que je fais en ce moment et parcourrait tout l'empire pour me rejoindre.

Seulement, en ce moment, je sens que je suis plus en sécurité seule... C'est étrange, je sais, mais je suis sereine, ce type as tout pour faire peur, avec son regard perçant, de chasseur, mais j'en ais vu d'autres, papa avait le même regard, pendant une époque, le frère de Gil aussi, je l'ai sûrement porté moi même, à un moment.

Au fond ce type...

...Me rappelle ce que j'ai passé très près de devenir.

J'ai vraiment l'impression que la seule différence c'est que, là où il as choisi la logique et le devoir pour échapper au passé et à la douleur, moi j'ai choisi la folie.

Une joyeuse folie qui m'as fais devenir un caméléon.


* Et Toi? *

Tant qu'à causer, autant causer..!

Et puis plus facile d'identifier par des noms, suffit de voir Keilan quand je l'ais traité d'écharpe, à l'époque, pour comprendre que c'est mieux avoir des noms.

Qu'il m'offre son nom de naissance, son nom d’emprunts, son véritable nom ou bien une chaussette, au moins ce seras un nom..!

J'espère juste qu'il évite le monologue de vilain chat, parce que sérieux, je devine mec, t'es un affreux monstre qui tue les enfants, viole les femmes et traverse la rue sans regarder des deux côtés, ça va, m'en fiche.

Par contre si tu pouvais redonner du vin, me dis-je en tendant mon verre, ce serais apprécier, parce que c'est bon, voilà!
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Lëroya Palabré
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeMar 23 Oct 2018, 00:55

Le Mont Sonata.
Le plus haut pic des Dentelles Vives. Exposé aux quatre vents, balayé de flocons et de  grêlons, dominant tout le Sud de Gwendalavir par-dessus les nuages.
Ce n’est pas la première fois que je me lance dans son ascension. A vrai dire, pour le coup, je peux compter ces ascensions-là sur les doigts d’une main ; mon Maître m’en avait fait baver. Une fois alors que ça faisait moins de deux mois que j’étais sortie de la maison close, j’ai failli tomber et mourir au moins cent cinquante fois. Une fois un an plus tard, où il avait lancé trois apprentis plus expérimentés que moi à ma poursuite sur la paroi, me privant de toute couche de protection contre les attaques – du froid et des hommes. La dernière fois, c’était son aurevoir ; avec trente kilos sur le dos pour moi.

Cette fois-ci, je suis seule.
Avec moi-même ; avec la montagne. Ma peau d’ours voletant dans le vent, dans mon dos, mon épaisse chevelure dansant par-dessus.
J’y suis presque ! Encore quelques mètres ; mais j’apprécie cette ascension tranquille, je me connecte à la roche, à la terre, au vent glacé qui me tire des frissons – et des souvenirs vivaces. Je cligne des yeux, chassant les images, les émotions qui remontent ; je veux juste être dans le moment présent ; il n’est pas encore temps de revenir sur le passé.

Quand enfin je sens le dernier angle sous mes doigts, un large sourire barre mon visage, avant que je ne distingue deux ombres sur le sol. Deux personnes sont là, un homme et une femme, et ils trinquent. Comment ont-ils amené des verres et à boire jusqu’ici ?
Je fronce les sourcils, indécise, avant de me ramasser sur moi-même, contre la paroi, pour disparaitre un instant dans les irrégularités du haut des Dentelles. Avant de secouer la tête : après tout, très peu d’individus peuvent atteindre un tel sommet ; il est amusant de voir que trois d’entre eux peuvent s’y retrouver en même temps par hasard.

Du coup, je décide de me hisser sur la plateforme finale, et je me redresse rapidement pour dévisager les deux individus de plus prêt. L’homme est immense, la femme – beaucoup plus jeune – aussi, mais un peu moins. Un Maître et son apprentie ? Ils trinquent à quoi, au juste : la fin de quelque chose ? Le début de quelque chose ?

Je m’avance, intriguée, exactement perpendiculairement à eux. Replaçant ma peau d’ours sur mes épaules, je pousse un soupir et m’arrête à un mètre, amusée de voir leur regard surpris. Là, tout de suite, j’ai cette sensation puissante de vouloir protéger ce bout de femme ; sans doute à cause de mes propres expériences passées avec mon propre Maître, même si je sais qu’ils ne sont pas tous pareils.

Mon regard se plante dans celui de la jeune fille, je cligne des yeux en croisant les siens, vairons. Je lui souris en hochant imperceptiblement le menton.
- Besoin d’aide ici ? Tout va bien ?
Je me tourne légèrement vers l’homme, le détaillant de la tête aux pieds, notant dans un coin de ma tête sa stature large, son regard froid et déterminé – intrigué aussi – et son attitude.

Plongeant mon regard dans le sien, je vais pour parler mais quelque chose me retient soudain.
Je fronce les sourcils.
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Bastian Derue
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeMar 23 Oct 2018, 10:16

Bastian ne bougea pas d’un poil, en dépit de la surprise. Il avait appris depuis très longtemps à devenir maître de la moindre de ses émotions. Du reste, Galaad était le seul idiot de l’empire qui persistait encore à jouer aux cartes avec lui. Au moins ne se plaignait-il pas (trop) de perdre la moitié de son salaire à chaque fois… Bastian ne montra rien, donc, mais ses méninges se mirent en branle dès lors qu’il lut le nom sur la neige.

SangreLune.

Quel lien existait-il entre ces deux-là ? Les yeux vairons étaient peut-être bien un signe, encore que cette particularité physique n’avait rien à voir avec la génétique. Frère et sœur ? Cousins ? Amants ? Les dossiers du Domaine passaient tous entre ses mains. Il les mémorisait afin de pouvoir les détruire si nécessaire.

Giliwyn SangreLune, 40 ans le mois prochain.
Apprentissage débuté à 16 ans.
Maître : Seren Til’Sylverin.
Greffe : aiguilles de métal jaillissant des poignets.
Famille : aucune, depuis la mort de ses parents.
Parents : Sinead SangreLune, envoleuse (mère), et Giliwyn Sil’Sierra, marchombre (père) – assassinés sous contrat.

Pas de famille connue, mais sans doute des tas de rejetons à travers l’empire, étant donné le manque de sérieux de ce type. Bastian et lui se débrouillaient généralement pour se voir le moins possible. En fait, tout ce qui concernait la vie privée de cet abruti ne l’intéressait pas, alors que cette femme porte le même nom que lui, c’était la petite surprise du soir, mais il la relégua dans le dossier « affaire sans intérêt ». Il n’allait pas refaire sa généalogie non plus !

Par contre…

Par contre. La suite. C’était déjà plus intéressant, ça. Apprentie marchombre un peu envoleuse sur les bords. Là, il y avait du lourd… Il l’observa, à peine dérangé par les tourbillons de neige et de glace. Soit elle était complètement nouille, soit elle avait une idée en tête. Balancer sa nature de cette façon avait forcément un but. Ou bien elle était suicidaire ? Il plissa les yeux tandis qu’elle tendait son verre vide. Oui. Elle aimait jouer avec le feu, ça se lisait en elle. Ça se devinait. En cela, au moins, elle tenait de cet idiot d’envoleur…

Mais elle ne devait pas songer qu’il allait vraiment la tuer. C’était son travail, après tout, ce pourquoi il était fait ; qu’elle soit liée ou non à cet homme, elle en savait trop sur le destin funeste des Hil’Berenia, et vraisemblablement sur le Chaos. Elle devait croire que son nom la protégeait. Comme si une telle chose était possible ! C’était justement lui qui allait causer sa perte…

SangreLune allait sans doute lui tomber dessus, mais ce serait gérable. Bastian avait l’avantage de l’Imagination et de sa place dans la hiérarchie. En clair : il causait la perte de cette fille, qui causait la sienne en retour. Bien joué, le Cabochard. Tu ne l’avais pas vu venir, pas vrai ?

Bastian pencha la bouteille pour servir la fille. Un dernier verre avant la mort. Plutôt classe, comme tableau.

C’est à ce moment précis qu’il sentit sa présence.

Il tourna la tête, tous ses sens en alerte, et crut d’abord avoir à faire à un ours. Ici, sur le mont Sonata ? Non. Ce n’était pas un plantigrade mais un être humain, emmitouflé sous cette peau qui lui donnait une silhouette étonnante. Le mentaï se tendit légèrement. Voilà qui compliquait un peu les choses, en fait. Tuer la fille le retardait déjà pas mal dans son emploi du temps, pourquoi fallait-il qu’un autre témoin gênant vienne rajouter son grain de sel ?

Agacé, il n’attendit pas que le nouveau-venu s’approche davantage : il s’immergea dans les Spires, trouva aussitôt ce qu’il cherchait et regagna la réalité. La pirouette n’avait pas duré trois secondes. Il en faudrait bien davantage à l’intrus pour se débarrasser de ses liens. La chaîne s’enroulait autour de son corps comme un serpent de métal, et se resserrait au moindre de ses mouvements. Au mieux, le bougre allait patienter tranquillement le temps qu’il règle son compte à la fille.

Au pire il allait s’étouffer bêtement en s’acharnant.

Bastian trinqua avec Tsukia SangreLune.

Et, dans le même temps, il dégaina son wakisashi.
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeMar 23 Oct 2018, 18:11

Je m'envois le verre.
Ça fait du bien par où ça passe.

Mon katana rencontre l'arme de cette peluche imaginative alors que je jette mon verre par terre.

Sérieux mec..? T'aurais au moins pu donné ton nom, c'est la moindre des règles, de fournir le nom de son tueur à ta victime...

Ah non c'est vrai, ça c'est seulement si tu la respecte, et là tu respecte pas, c'est ça..?

Mauvais choix d'appuis, déjà, on est en pleine neige, ici, pas une bonne idée de se battre contre une frontalière dans ses conditions favorites... Et puis ton arme... TON ARME QUOI..!

Le wakizashi, c'est comme un petit katana, nos armes son faites pour s'entrechoquer mon grand.

Bon, il est fort et très rapide, c'est sûr, il y as de cela quelque petits mois, il m'aurait égorgé sans plus d'effort.

Mais là, va falloir qui t'y mette plus de conviction, ce coup était destiné à une apprentie alors tu donne faible et sans trop mettre de vitesse..?

TU T'FICHE DE MOI!?

Son arme repart à l'attaque, un peu plus vite, mais il s'est toujours pas décidé... Soit ça, soit il est moins vite que Gil et, si c'est le cas, alors les Mentaïs font bien moins peur qu'on m'avaient laisser croire.

Et ça, je refuse de croire cette option, parce que ce serait sans doute le sous-estimé. Il doit au moins atteindre un niveau plus proche de Gilou le loup.

Mon corps descends, mon pied se jette dans ses pattes... Il évite, mais pour le coup, il doit reculer.

Et moi, j'en profite pour lancer un couteau qu'il évite à la dernière seconde, avant de me redresser et, cette fois, pas de signes, je parle.


T'aurais au moins pu répondre à la question, que j'ai un nom, maintenant, j'vais être obliger de t'appeler par un adjectif, ou un surnom.

Curieux à première vue, pas très gentil quand on connais mieux et pourtant tu dois charmer ton monde quand tu essais...

...Ouais, tu me rappelle vraiment un gros vilain chat...


Moi? Être dans de beaux draps?

Oui.

Je dirais même dans la merde.

Mais faut se l'avouer, j'y passe les trois quarts de mon temps, et puis l'autre nana as l'air d'avoir trouver un plan pour se sortir de son saucisson.

Tient, Kaünis aimerait, suis sûr, j'veux dire, de ce que je sais, elle aime les saucissons, faudrait que je la revois, un de ces 4, elle as toujours été marrante.

Sanglante, mais marrante.

Mais basta, l'autre est soit en train de compter les cheveux sur ma tête, ou il s'est lancer dans l'imagination.

Ça ne durera qu'une seconde, au plus.

Il va viser de façon à couvrir tout les angles d'un combat, que je recule, avance, tourne à droite, valse à gauche...

...Je souris.

C'est pas un combat, me dis-je en secouant un peu les hanches.

C'est une danse.

Il commence simple, me dis-je en voyant un genre de lance passer à un cheveux de mon visage. Danser en se battant, c'est risqué, voir suicidaire, mais justement, je suis folle, le suicide je connais pas, le risque, c'est ma meilleure amie.

Et puis, le temps qu'il comprenne que je ne fais plus les pas calculés d'une guerrière, mais ceux d'une danseuse, saucisson s'est dé-saucissonné.. Alors je lui pique un clin d'oeil.


Tu veux danser..? Parce que ce mec, là, comme cavalier, il est nuuuuleuh!

Je pourrais mourir d'un moment à l'autre.

Mais si je pars, comme ça, bêtement, alors...

...Alors, je veux partir en faisant mon spectacle, en dansant, en chantant...

...Et puis, si jamais je réussis à le distancer, le mec, alors, là, je me sauverais peut-être.

Parait que tonton Duran fait ses courses dans le coin d'Al-Chen, vers ce temps de l'année, pour ce qu'il trouve pas dans la jungle, avec un peu de chance il y est, sinon ça pourrait faire grogner ce malandrin, d'avoir tant de témoins... Et puis au pire, je rejoins Al-Chen, puis attrape quelques mercenaires que je charge de me mené à la jungle, avec un peu de chance et assez d'or, il y en aura assez pour retenir monsieur méchant chat le temps que je rejoigne la maison Duran, parce que je connais pas d'endroit plus sécuritaire... Et franchement, si je dois mourir, je préférerais le faire APRÈS m'être excuser d'une certaine erreur, à ce vieux bougre de forgeron.

Mais pour l'instant, on danses!

Parce que la joie hein!
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeJeu 25 Oct 2018, 19:55

A peine le temps d’échanger un regard avec la jeune femme qu’une longue chaine s’enroule autour de mon corps, me tirant un léger frisson surpris.
Mentaï.
Je hausse un sourcil, roule sur le côté sans tenter de me débattre contre le serpent de métal, juste pour y voir plus clair. La femme s’est englouti le verre et se défend plutôt bien. Dans une tentative pour m’échapper, je regarde autour de moi sur le sol ; je me fige en lisant le nom écrit dans la neige – qui se fait emporter par les quelques bourrasques de poudreuse.

Sangrelune.
Sa fille ? Sa sœur ? Autre chose ?
Je cligne des yeux, indécise. Est-ce qu’elle fera le poids contre un Mentaï ? Elle peut peut-être tenir quelques minutes, voire plus. Mais hors de question que je la laisse livrée à elle-même !
Sans essayer de me débattre, je me laisse rouler sur le côté pour attendre un rocher qui fait cliqueter ma chaine. J’arrive à bouger le menton, et soupire en me disant qu’heureusement, cette fois, je suis dans la neige ; ça va aider. J’ai pas envie de cramer ma peau d’ours, et normalement le cuir ne devrait pas prendre et protéger ma peau ; au pire un trou sera disgracieux mais n’enlèvera pas l’efficacité de la cape.  

Bon.
Je prends une inspiration, me tournant dos au combat l’espace de quelques secondes. Je laisse ma boule de feu grossir dans ma bouche, avant de la laisser tomber doucement sur le chainon près de mon épaule, sur la peau d’ours. Le maillon tourne immédiatement d’une couleur blanche violente, qui me fait cligner des yeux mais pas perdre le Nord : je plonge mon épaule dans la neige et brutalement tords le haut de mon corps pour frapper l’épaule en question contre le rocher.

Le maillon éclate en morceaux, et la chaine, subitement, se relâche autour de moi, me tirant un soupir de soulagement.
Je me redresse vivement, prête à toute éventualité cette fois, et m’approche en quelques enjambées rapides des deux combattants.

- Tu veux danser..? Parce que ce mec, là, comme cavalier, il est nuuuuleuh!

Un sourire étire mes lèvres l’espace de quelques secondes, et j’adresse un clin d’œil à … Tsukia donc.
Sans prendre le temps de faire une boule de feu très développée, j’en lance une aux pieds du Mentaï pour le faire reculer, avant d’aller me placer devant la jeune femme en redressant le menton.

- Tu peux me dire pourquoi tu t’en prends à elle ? Je demande, les mains sur les hanches, les pieds écartés, parée à toute éventualité.
Avant qu’il ne réponde, ou fasse autre chose, je commence à produire une nouvelle boule de feu dans ma bouche, mais cette fois je ne ferme pas les lèvres et laisse une certaine visibilité sur ma Greffe. Il sait ce que c’est.

Est-ce que ça va le faire réfléchir ? Ou pas ?
En même temps, il s’en est déjà pris une dans les pieds. Est-il capable de les arrêter ?

Je cligne des yeux, un instant, avant de laisser un long grognement sortir de ma gorge. Je ne sais même pas si c’est suffisant, alors je plonge mon regard dans le sien.

Anticipation.
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Bastian Derue
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeJeu 25 Oct 2018, 21:37

Au moment précis où leurs lames se croisèrent, Bastian comprit qu’il faisait face à bien davantage qu’un simple témoin de son crime. Il serra les dents et parvint à rompre l’échange à son avantage, mais un poignard l’obligea à perdre du terrain. Il recula puis se baissa pour éviter un coup de pied. Cette fille avait de la hargne ! Il ne devait pas en exister beaucoup de ce genre-là. Dommage, c’était prometteur. Elle aurait pu faire une envoleuse de qualité si seulement elle n’était pas devenue apprentie du mauvais côté.

Il comprit à demi-mots ce qu’elle babilla à son encontre. La lune jouait en sa faveur et lui dévoilait le visage plutôt angélique de la jeune fille, ce qui lui permettait de lire sur ses lèvres sa frustration d’avoir été ignorée dans sa présentation. Il haussa un sourcil perplexe, en dépit de la situation ; c’était si important que ça, un nom ? Le sien n’était pas mémorable, excepté dans le cercle du Chaos où sa réputation suscitait autant l’effroi que l’admiration. Pas de quoi fouetter un chat selon lui, mais à en juger par l’attitude de cette fille, avoir gardé le silence était un affront.

Avait-elle seulement compris qu’il ne parlait pas ?

Evitant adroitement une nouvelle attaque, il décida de ne pas s’attarder davantage. Des affaires urgentes l’attendaient au Domaine et puis, perdre la face au mérite d’une apprentie ? Hors de question ! Sa fierté ne le lui permettait pas. Il fit tournoyer son wakisashi avant de le rengainer d’un geste vif, avant de remonter le col de son large manteau. Le froid ici était intense. Comme attisé par le combat, le vent avait redoublé de violence et transperçait ses vêtements tandis que la neige lui cinglait le visage. Il replaça sa coule sur son visage pour s’en protéger et gagna l’Imagination.

Il choisit une pique qui fondit dans la réalité en direction de la tête de la fille. Elle évita de justesse le projectile… en dansant. Ce fut surprenant au point d’immobiliser le mentaï une poignée de secondes. Elle dansait ? Vraiment ? Intéressant ! Pourquoi avait-il fallu qu’elle assiste à une scène compromettante ? Non, la vraie question était : pourquoi fallait-il qu’il soit aussi procédurier ? Il lui suffisait de l’assommer au point de troubler sa mémoire, quitte à la laisser à l’état de légume. Ou bien de l’enlever et de la séquestrer dans son cachot.

Bastian avait le devoir chevillé au corps, et des principes qui dépassaient même les règles les plus tordues de l’Ordre. Il n’était pas un pantin comme la plupart des membres du Chaos, c’était bel et bien de son propre chef qu’il agissait, mais avec plus de tact et d’élégance que ce crétin de SangreLune et puis, il avait son propre code de conduite. Laisser une marchombre en vie ? C’était contre son mantra. Il en avait déjà laissé filer un par erreur, ce n’était pas pour reproduire la même alors qu’il avait toutes les clés en mains !

Soudain, il bondit en arrière. La boule de feu qui lui était destinée explosa dans la neige. Il l’avait vue arriver au dernier moment, et ses réflexes aiguisés comme des rasoirs l’avaient fait réagir juste à temps. Il leva les yeux, découvrit Peau d’Ours qui s’était débarrassé de sa chaîne, fronça les sourcils. Décidément, cette mission était pleine de surprises. Ses dessins étaient toujours d’excellente qualité. C’était son véritable domaine, même s’il se débrouillait franchement pas mal en combat à mains nues ou bien armé ; l’Imagination était comme une seconde peau pour lui, un lieu où il n’était jamais surpris et où il avait toujours l’avantage.

Qu’on lui tienne tête de la sorte était unique. Il investissait déjà les Spires quand un éclat lumineux attira son attention, l’obligeant à revenir dans la réalité en un clin d’œil. Une petite minute, c’était une greffe, ça ! Pas sa signature, ce qui n’était pas étonnant vu qu’il n’en avait pas attribué depuis celle de Galaad. Ce pouvait être un marchombre, ces derniers ayant également la possibilité d’acquérir la greffe, ce qui équilibrait considérablement la balance entre les deux camps ennemis.

Mais Bastian poussa la curiosité à son maximum, et au risque de finir carbonisé, il ne réinvestit pas les Spires immédiatement. Son regard croisa celui de Peau d’Ours. Il connaissait cette personne. Pas personnellement, mais il l’avait déjà vue arpenter les couloirs du Domaine, et même passer par l’aile des maîtres très récemment. Sa mémoire s’activa aussitôt.

Greffe : expectoration de boules de feu explosives.
Maître à l’essai depuis quelques mois déjà.
Métisse, longs cheveux, caractère impétueux.
Lëroya Palabré !

Voilà qui changeait complètement la donne ! Bastian n’avait jamais parlé à cette femme mais au moins, désormais, il n’avait plus aucune raison de lui tenir tête. Il se doutait bien qu’elle ne l’avait pas reconnu, elle non plus : il sortait si peu souvent des cachots que beaucoup de gens, au Domaine, ignoraient son existence. Mais elle devait avoir compris quel était son rang. Il soutint son regard et projeta son esprit à l’encontre du sien.

L’intrusion n’était jamais très agréable la première fois, et elle ne pourrait sans doute pas lui répondre, mais au moins il allait pouvoir faire connaître ses intentions.

Du calme, Palabré. Je suis en mission pour le Domaine. Cette fille m’a surpris en train de quitter les lieux de mon… méfait. C’est une graine de marchombre. Nous devons l’éliminer.

Il jeta un coup d’œil en direction de la fille, Tsukia SangreLune, qui sautillait toujours dans la neige. Elle était faite comme un rat, cette fois ! Sa motivation redoublée par la présence de l’envoleuse, Bastian bougea – bien plus vite qu’il ne l’avait fait jusqu’à présent. Il se retrouva dans le dos de l’apprentie, posa une main sur sa nuque, prêt à la briser comme du bois mort…

… et bascula dans le vide sans comprendre ce qui lui arrivait. Hein ? Eberlué, il prit le temps de vivre sa surprise tranquillement avant d’effectuer un pas sur le côté qui le ramena directement au sommet du mont Sonata. Cette fois en revanche, il jeta aux deux femmes un regard franchement courroucé.

Ça vous dérangerait de laisser les gens travailler ? tonna-t-il directement dans leur tête.

Non mais, sans blague !!
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeVen 26 Oct 2018, 02:54

Ouais, parce que je suis pas fan de me tuer au travail..!

Non mais, sans blagues...

Je m'étire doucement, sa main était étrangement chaude, sur ma nuque. J'crois que ce type obtient de l'adrénaline quand il s’apprête à tuer.

Je connais, j'ai eu la même chose, par le passé.

Il semble un peu surpris.

Peu de gens sont habitués à se faire causer dans la tête sans prévenir, dans mon cas, j'ai Danir à remercier.

Le sacripant adore s'introduire dans ma tête pour ''apprendre à répondre et à se défendre contre des tentatives de lectures des pensées''

Je suis particulièrement douée pour ce dernier point, parait-il, Danir disait que je ''pensais trop vite'', c'est vrai que j'ai tendance à changer d'un sujet à l'autre par des liens sans queues ni têtes de nouilles comme ce mentaï qui n'est qu'un vilain ogre chat encore moins marrant qu'Erwan et du coup c'est dur de suivre mes pensées, parait-il.


Tu sais, moi j'en ais rien à fiche, de tes meurtres, de l'incendie, de tout ça hein... Mais donner son nom, avant un combat, c'est le minimum que demande l'honneur frontalier.

C'est vrai quoi, imaginez un peu mourir, se retrouver bête à ne même pas savoir qui nous as envoyer dans l'au delà... J'aurais pas l'air stupide, un peu, devant le dragon..?

Parce que oui je crois qu'après la mort on rencontre le dragon et la dame, me faites pas chier, c'est une vieille croyance de famille bon, même si j'adore pas cette genre de demi religion, je trouve que juste dire qu'il y as rien, ''après'', c'est... Triste...

Et puis si jamais je crève, je veux pouvoir revoir Syn, Gil, Lib...

...Mërl.

Mais baste, on ne mourras pas aujourd'hui, ça c'est sûr.

Pas question de manquer une chance d'être une tâche sur le score parfait de ce chat ogre.


Sold my soul and singed my name in blood,
Stole it back now praying in the dark.

Fooled the devil begging for a fight,
Count the dollars make your bet tonight.

Feel strong like an oiled machine,
All the anger boils within,
Move it,
Give it,
The high rollers are in...

I get groovy,
Now turn it on and fight,
Seal the deal and let's boogie for a while.

Let's get groovy,
Burning out with rage,
Seal the deal and let's do it all again..!

J'observe. J'intègre.

De toute évidence, ces deux là ne sont pas d'accord sur comment la suite des choses devrait se passer.

Moi non plus, sérieux j'aimerais qu'on ais juste l'occasion de boire un verre, mais l'ogre as déjà foutu la bouteille par dessus bord alors bon.

Ça m’énerve pour le coup, sérieux, c'est à croire qu'être marchombre veux dire qu'on va se faire presque tuer à tout les deux jours.

Et les envoleurs c'est pas mieux hein, demandez à Gil tient! Il va se faire un PLAISIR de vous rabattre les oreilles avec l'histoire de ses cicatrices!

Comme celle sur son omoplate gauche, c'est pourtant pas dur à comprendre...

...PAS D'CAPE..!


Dernière édition par Tsukia Til'Werin le Sam 27 Oct 2018, 00:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeVen 26 Oct 2018, 17:13

- Du calme, Palabré. Je suis en mission pour le Domaine. Cette fille m’a surpris en train de quitter les lieux de mon… méfait. C’est une graine de marchombre. Nous devons l’éliminer.

Je hausse un sourcil, pas surprise qu’il puisse me donner un nom – après tout il n’y a que quelques Mentaï et ils doivent se tenir au courant de ce qu’il se passe au Domaine et dans l’Ordre, je suppose.
Par contre, la seconde partie… Hum. Permets-moi d’émettre un doute, très cher. Alors bon, déjà je déteste qu’on vienne me parler comme ça mais soit – c’est sans doute qu’il ne peut pas faire autrement, sinon il aurait déjà prononcé quelque chose, non ? – et ensuite une graine de Marchombre ?

Indécise, je me retourne doucement vers la jeune femme. J’apprécie beaucoup son attitude entière ; elle a l’air de savoir un minimum se défendre et surtout elle n’a pas peur. Un tas de bons points pour elle… Allez, j’en accorde dix. Et pour l’instant, le Mentaï est toujours à zéro.

Bon, okay.
On peut bien lui refiler deux points pour cette magnifique glissade sur la neige verglacée.
Le temps qu’il tombe, j’ai de quoi me rapprocher de la fille et de lui attraper le bras du bout des doigts – juste une pression ; je ne veux pas qu’elle finisse dans l’état où le Mentaï veut la mettre. Comprendra-t-elle ?
A vrai dire, peu importe.

Il est de nouveau là, et sa voix Imaginaire retentit sous mon crâne, me faisant froncer les sourcils.
Ça vous dérangerait de laisser les gens travailler ?
Je grogne entre mes dents.
- Ouais, parce que je suis pas fan de me tuer au travail..!
Je retiens de justesse un esclaffement, me contentant de laisser un sourire étirer mes lèvres.

Le contact entre mes doigts et le bras de Tsukia est rompu ; je plonge mon regard dans celui du Mentaï. Je réfléchis à toute vitesse : évidemment qu’il veut la tuer, et il le fera à moins d’avoir une très bonne raison de ne pas le faire.

- Tu as déjà fait de la stratégie ? Je tends mon esprit vers lui, un instant. Je ne pense pas que Tsukia puisse m’entendre, lui il sait, il bloquera sans doute le canal si nécessaire. Mon regard lâche celui du Mentaï pour se plonger dans celui de la jeune fille ; je lui fais passer le message comme je peux. Comprendra-t-elle que j’essaye de lui sauver les fesses ? Malgré le fait qu’elle soit apprentie Marchombre ?

Juste, ce nom.
Sangrelune, bon sang !

Je la fixe elle, mais c’est au Mentaï que je m’adresse, s’il veut bien attraper mon message.
- Déjà, elle pourrait avoir des informations. Ensuite, même si elle ne les donne pas… Elle retournera d’où elle vient. Elle est apprentie ; ce n’est pas elle qu’il faut viser – pas pour l’instant. Remonter jusqu’à son Maître me semble plus judicieux.

Je cligne des paupières, un instant, avant de me mordre la lèvre inférieure à cause de mon léger tic.
Peut-être qu’au moins ça le fera réfléchir ? Gagner du temps, pour réfléchir moi aussi. Trouver une solution plus durable.
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Bastian Derue
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeVen 26 Oct 2018, 18:18

La réplique narquoise de la fille – Tsukia – le fit presque sourire malgré lui. La situation était en train de déraper méchamment, sans doute parce qu’il manquait un peu de conviction. Ce qui l’agaçait prodigieusement. Depuis quand renâclait-il devant le travail ?Assassiner, c’était son métier, il savait très bien le faire et il l’avait toujours très bien fait…

… jusqu’à présent.

Palabré s’était rapprochée de sa cible, mais il était clair qu’elle ne la voyait pas ainsi. Se connaissaient-elles ? Non, il en avait la certitude. Impatient, il transféra le poids de son corps sur son autre jambe, alors que le vent faisait claquer les pans de son manteau. Il frissonnait sous ses vêtements. La chaleur du vin dans sa gorge n’était plus qu’un lointain souvenir. Sous ses gants, ses doigts commençaient à s’engourdir. Il devait en finir, maintenant. Mais…

Tu as déjà fait de la stratégie ?

La voix de l’envoleuse le tira de ses réflexions et attira son attention. Il se ferma aussitôt à l’esprit de Tsukia pour mener cette conversation à deux. Un grognement sourd monta dans sa poitrine.

Bien sûr que oui.

Hé, la stratégie c’est ce qu’il faisait tous les jours, ou presque ! Mais peut-être se leurrait-elle quant au réel travail des Mentaïs. Après tout, ces derniers entretenaient une réputation mystérieuse, surtout auprès des recrues du Domaine. On ne les voyait pas très souvent – Bastian encore moins – et généralement, ils faisaient surtout étalage de leur don.

Déjà, elle pourrait avoir des informations. Ensuite, même si elle ne les donne pas… Elle retournera d’où elle vient. Elle est apprentie ; ce n’est pas elle qu’il faut viser – pas pour l’instant. Remonter jusqu’à son Maître me semble plus judicieux.

Une apprentie qui se débrouille pas si mal,
nuança-t-il en grimaçant, et qui a interrompu une mission importante. Tu suggères vraiment de la laisser partir vivante ?

Pas besoin de réponse, le regard de Lëroya parlait pour elle. Bastian en fut contrarié. Il n’aimait pas qu’on le contredise et il n’aimait pas que les choses ne se déroulent pas selon le plan initial. Ça le déroutait. L’ennui, c’est que cette femme n’avait pas tort : Tsukia n’était pas sa cible du jour, en dépit des apparences. En revanche, elle se trouvait au cœur d’un petit mystère qu’il avait envie de résoudre, alors il se tourna vers elle et rouvrit l’accès à ses pensées.

Je m’appelle Bastian, et j’ai quelques questions à te poser.

Voilà. Au moins maintenant, elles savaient toutes les deux comment il s’appelait.


*


Il avait d’abord envisagé de dessiner un pas sur le côté, mais le choix de la destination s’avérant épineux, il avait décidé de rester là. En revanche, il avait investi l’Imagination pour les envelopper tous les trois dans une bulle aux nuances irisées. Elle ne lui coûtait pas trop d’efforts et se maintiendrait assez longtemps pour leur permettre de discuter sans être assaillis par le vent et la neige.

Qui es-tu exactement, demanda-t-il à Tsukia, et quel est ton lien avec Giliwyn SangreLune ?

Du coin de l’œil, il perçut une légère tension chez Lëroya. Tiens, tiens. Elle le connaissait également. C’était moins surprenant dans son cas, mais tout de même, il y avait bien du monde qui gravitait au Domaine, et l’on ne pouvait pas dire que ce soit le cas de cet imbécile d’envoleur. Il rangea donc cette information dans un petit coin de sa tête et se concentra sur la jeune fille.

Graine de marchombre, avait-il dit ? C’était une erreur. Il doutait même qu’il s’agisse réellement d’une apprentie. Elle n’avait pas froid aux yeux, en tout cas.
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeSam 27 Oct 2018, 03:27

Je soulève un sourcil.

Mon lien avec Gil...

...C'est une question à double tranchants.

Une partie de moi me dis de répondre que je suis sa soeur, après tout c'est ce que je poursuis et ce que je prétends.

Mais une partie de moi me dis que, en tant que membre de sa meute, c'est aussi mon devoir de ne pas trop en révéler.

En plus, ce type je l'aime pas, il dévoile son nom que quand LUI trouve que ça pourrait être utile pour SA mission.


Pour les intimes, sa soeur, mais pour toi..?

...Un mur.

Contre les imbéciles et les brutes qui voudraient tenter un truc à son encontre.

Alors je ne sais pas si ''Bastian'', c'est un nom d'imbécile, mais pour l'instant, je n'ais aucune raison de te voir comme plus qu'une brute.

Flanqué une bouteille par dessus bord à moitié pleine manque franchement de civisme, ne pas donner son nom avant d'attaquer quelqu'un est une insulte et également un manque sérieux à l'honneur.


Bien ridicule, le mur, me dis-je, Gil offrirait bien plus de résistance... Sauf que voilà, si je dois me battre, potentiellement mourir, mais que je réussis à gagner un peu de temps pour qu'il se prépare...

...Alors ma mort ne serait pas si inutile, me dis-je.

Et puis ce type, je le sens pas. Si je sors d'ici en vie, me dis-je, je fais faire une demi douzaine de pas sur le côté à Danir et à un autre dessinateur quelconque avant de rejoindre l'Acad, juste pour être intraçable.

Parce que je ramènerais pas ce malandrin à l'académie hein!

Bon, sinon je lui payerais bien le petit déjeuner, et à cette nana aussi, juste parce que le paysage est très beau, ça valait le détour, et puis j'ai rien avaler depuis un moment.

Je prendrais bien des oeufs.
Et des crêpes.
Et des saucisses.
Et une ou deux tranches de siffleur.
Et des rôties...

...Ah et des fèves en accompagnement ce serait délicieux..!


Bon les potes, sérieux, tant qu'à parler, ici, comme ça, on pourraient aller en ville non..? J'vous paye le repas, si vous voulez...

De toute façon, le ''moment de l'Assassin mystérieux qui massacre la pauvre petite marchombre'' il est un peu passé, là, et puis au pire on reviens après finir le travail, pas comme si on pouvaient être espionner en parlant comme ça, en ville...

...Ah, à moins que tu sois rechercher? D'autre témoins gênant? Ça doit être chiant pour trouver un repas chaud...


OUI JE PARLE/PENSE TROP!

J'AI FAIM DONC JE PARLE!

Si ça leur plait pas, qu'ils se décident et qu'on bouffent, bon...
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeDim 27 Jan 2019, 18:48

[Super méga court et nul, désolée ! ]

Un sourire en coin étire une seconde mes lèvres quand la fille répondit. Je cligne des paupières malgré moi, me mordant la lèvre inférieure dans mon éternel tic.
- Flanquer une bouteille par dessus bord à moitié pleine manque franchement de civisme, ne pas donner son nom avant d'attaquer quelqu'un est une insulte et également un manque sérieux à l'honneur.
Je ne peux m’empêcher de lever un sourcil surpris : l’honneur ? Pourquoi parle-t-elle de ça ? Dans un combat, dans la vraie vie, il n’y a pas d’honneur qui compte, et spécialement pour les Envoleurs. Je sais pertinemment que c’est aussi le cas de Gil. Ceci dit, c’est sans doute des réminiscences de son passé, je ne sais pas pourquoi, mais son attitude me fait penser à certains Frontaliers et Frontalières. Ou peut-être est-ce un truc de Marchombres ? La plupart de ceux que j’ai tués, j’ai fait connaissance avec eux d’abord, je ne les ai pas attaqués de front, donc je ne suis pas sûre de leur code de conduite en situation de combat.

Dans tous les cas, c’est franchement amusant de voir que des gens mettent toujours l’honneur en avant, même face à des mercenaires - et encore plus face à un Mentaï. Elle ne doit clairement pas ignorer à qui elle a affaire, non ? Surtout si elle connait Gil si bien que ça, en se considérant ou en étant sa soeur.

Je pousse un petit soupir caché.

- Bon les potes, sérieux, tant qu'à parler, ici, comme ça, on pourraient aller en ville non..? J'vous paye le repas, si vous voulez…

Cette fois-ci, mon sourire est franc, et je lève les yeux vers le Mentaï un instant. J’ai l’impression qu’il ne va pas l’emmener manger un bout, ou en tout cas que s’il la ramène en ville, il ne restera pas. Je me mords la lèvre, essayant de réfléchir un peu mieux, et plus clairement.
Au final, qui suis-je pour dire ce qu’il doit faire à un Mentaï ? Je secoue la tête : Même si j’attrapais Tsukia et que je me jetais dans le vide avec elle, il pourrait nous rattraper facilement.

Levant la main droite, je secoue la tête un instant.
Cependant, je ne dis rien, me contentant de plonger mes yeux dans le regard de Bastian.

Alors ?
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeVen 01 Fév 2019, 13:03

L’agacement scintilla dans les yeux gris de Bastian. Sans prendre la peine de répondre ni à l’une, ni à l’autre, il attrapa chacune des deux femmes par le bras et dessina. Un pas sur le côté était à la fois anodin et terrible à exécuter ; chaque incursion dans les Spires, même minime, avait un prix. Habitué à utiliser l’Imagination depuis des années, Bastian ne ressentit qu’un léger vertige lorsqu’ils se matérialisèrent à l’endroit précis auquel il avait pensé. Un clignement de paupières, et la sensation désagréable disparut.

La pièce était plongée dans la pénombre, et glaciale. Le mentaï dessina rapidement quelques sphères lumineuses qui flottèrent au-dessus de leurs têtes. Elles éclairèrent les parois rondes et rocheuses, entre lesquelles se trouvaient une table, des chaises, quelques meubles, un lit et des caisses. Laissant les filles découvrir les lieux, Bastian alluma une flambée dans l’espace prévu à cet effet. La fumée s’engouffra dans l’embouchure creusée dans le plafond.

On est toujours dans les Dentelles.

Accroupi devant les flammes, Bastian leva les yeux vers Tsukia et ajouta :

Il y a quelques bouteilles dans le coffre, là-bas.

Son regard glissa vers Lëroya. Maintenant, il la voyait de plus près et dans la lumière. Elle était belle. Les flammes faisaient briller une lueur sauvage dans ses yeux. Lentement, Bastian se redressa, déployant sa haute stature. Il posa les doigts sur sa coule et la fit disparaître, dégageant son visage – la courte barbe qui fonçait ses joues, ses lèvres minces, son nez dont la cloison était légèrement déviée depuis que Galaad l’avait frappé du coude lors d’un entraînement, des années plus tôt. Puis il rabattit sa capuche en arrière et, enfin, jeta un coup d’œil à la ronde.

Voilà bien des lustres qu’il n’était pas venu ici. Cette planque était autant celle de Galaad que la sienne, et à en juger par le désordre ambiant (une chemise roulé en boule, de la vaisselle en attente, un livre ouvert, les pages contre le sol…), l’envoleur était passé par ici récemment. Bastian tiqua. Il était trop méticuleux pour apprécier cette pagaille, mais il résista à l’envie de dessiner pour aller ramasser directement le livre et la chemise.

Tout en rangeant, il réfléchissait. Pour l’instant, tuer Tsukia SangreLune n’était plus la priorité numéro une, mais ses lames étaient toujours à portée de mains au cas où les choses évolueraient dans ce sens. Quant à Lëroya… Non, il ne parvenait toujours pas à comprendre ce qu’elle fichait là, mais à moins qu’elle s’oppose franchement à lui, il ne voyait pas pourquoi il la mettrait dehors. Il fouilla dans quelques placards, jeta des biscuits salés dans un bol, attrapa deux verres (la graine de marchombre semblait se contenter du goulot de la bouteille) et tira une chaise pour s’installer à table.

Je n’ai pas l’intention de nuire à Giliwyn, commença-t-il.

Il surprit à nouveau un drôle d’éclat dans le regard de Lëroya. Elle aussi semblait connaître l’envoleur.

J’ai simplement besoin de savoir jusqu’à quel point tu connais nos secrets, ajouta Bastian en regardant Tsukia.

Si elle en savait trop, il serait contraint de la faire disparaître, c’était un fait. D’un autre côté, Lëroya avait raison quand elle parlait de stratégie ; peut-être y avait-il un moyen d’envisager une autre alternative que l’assassinat, pour une fois. Après tout, si cette fille était une marchombre qui fricotait avec SangreLune… pourquoi ne pas imaginer qu’elle puisse devenir un atout majeur ? Une source d’informations, un lien subtil entre deux forces opposées ?
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeDim 10 Fév 2019, 18:59

Sie sind das essen, und wir sind die jäger...

...Am we the prey..?

...No...

...I am a hunter.

J'observe l'endroit un instant, agrippe une des bouteilles que monsieur mentaï m'as pointé gentiment et en prends une gorgée... De toute, s'il voulait me tuer, y'as plus utile et rapide que le poison.

Il ramasse un livre et deux trois trucs, du coup je l'observe un instant.

Il est quand même beau gosse. Manque un peu de personnalités, à première vue, mais en ce moment, elle pointe le bout de son nez par dessus ses airs de pantin.

Je sens d'ici que la personne qui as laisser traîné tout ça va se retrouver à se faire gronnnnnddeeerrrr..!

Je l'imagine d'ici passer un savon à un mec et ça me fais sourire une seconde alors que je prends place à la table, croisant les jambes... À l'aise? Oui, très. Mais de toute, en ce moment, j'ai pas vraiment d’échappatoire, alors autant être confortable.

Et pendant que j'm'enfile quelques biscuits, l'autre pose des questions.

''Nuire à Sangrelune'' c'est marrant. S'il savait que Gil m'avait offert, un jour, de le suivre, de devenir envoleuse...

...S'il savait que, au fond de moi, j'ai dis oui pour plusieurs raisons...

...Qu'en penserait-il..?

Bah, sert à rien de s'emmerder avec ça.

Ce que je sais donc!

C'est... Compliqué, comme question.


J'en sais... Trop? Pas assez?

Quelque chose entre les deux.

Trop pour être aveugle au point de dire que l'opinion ''Normale'' comme quoi les mercenaires du chaos, les envoleurs et mentaïs compris, ne sont que des brutes ayant pour but de renverser l'empire - Surtout que, entre nous, renverser un empire, c'est pas si difficile, si on as rien à perdre - Mais également pas assez...

...Pas assez pour savoir, au final, ce qu'est vraiment un mentaï, un envoleur ou un mercenaire. Pas en subtance, mais plutôt en mental.

On va te - J'peux t'tutoyer toujours? - Je disais donc, on va te prendre en exemple...

...Mentaï, donc dessinateur d'exception, entraîné à l'assassinat, l'infiltration, le combat armé, désarmé, qu'importe et probablement d'un certain statut avec le chaos...


Je me demande une seconde s'il sait qu'il est la première personne à vie à qui je demande la permission de le tutoyer, mais on s'en fiche, je suppose.

Je pointe ensuite la bibliothèque, où plein de livres pas en ordre sont rangé juste à côté d'une foule d'autre livres classés en ordre alphabétique et par sujet selon les étages de la dite bibliothèque.


Méticuleux, donc qui aime un certain ordre dans sa vie, je vois des livres de grands stratèges, je vais donc m'avancer et dire que tu les lis pour le même genre de raison que moi quand j'étais à la citadelle ; Pour tenter d'imaginer comment toi, tu aurais réagit à ces stratégies et comment les contrer.

À droite, là, enfouis entre ces deux bouquins bordés d'argent là, je crois aussi reconnaître l'oeuvre complète de Malik Sil'Ehrn, et vu le niveau de ce genre de livre comparé aux autres, je suppose qu'il est pour toi et pas pour... Je sais pas qui qui croit que ''Grande littérature'' veux dire ''Le chambellan et la femme de chambre'' - Et non, je veux pas savoir, je peux imaginer le sujet, merci - Donc, je suppose, pour toi...

...Poète..?


Je l'observe, curieuse. Je pourrais me planter solide, pour ce que j'en sais, monsieur chambellan aime la poésie, après s'être astiquer l'marshmallow devant de la littérature qui stimule une toute autre partie de son être.

Mais s'il aime la poésie, alors il peut pas être si méchant, si..?


Our names won't be remembered,
If we die like trampled flowers,
I refuse to be forgotten,
Written off as less than worthless...

...Scream and cry,
But none will hear you.

Plead and beg,
But none will help you.

You no longer live as cattle,
Will you rise and join the battle..?

Je prends le temps de grignoter quelques autres biscuits - Sérieux, il as pas autre chose, ce mec..? J'comprends pourquoi il est si tristement sérieux, une diète de ce type, ça donne pas d'énergie..! - Puis je soupire une seconde en pensant...

...Je comprends où il tente d'en venir, il décide en ce moment si je
pourrais être utile. Si j'en sais pas trop et que j'suis marchombre, j'peux devenir indique.

Sauf que ce serait pas marrant.


Mon tour de poser une question...

...J'vois d'ici les engrenages tournés, j'suppose que tu te demande si je pourrais être une source d'informations utile.

La question maintenant, que tu DEVRAIS te poser, c'est...

...Pourquoi j'accepterais ça? Qu'est ce que j'y gagne, moi?

Et pitié ne dit pas ma vie, ce serait VRAIMENT cliché.
Et con.
Parce qu'une fois que mes informations ne seraient plus nécessaires, on seraient de retour à la case toi, moi, pic d'une montagne, une lame avec mon nom dessus.

Trop risqué de laisser en vie une indique inutile, suffit qu'elle ais aperçue un détail tout simple, quelque part, sur un papier, et ça pourrait causer beaucoup de dommage.

Donc au mieux, ce serait juste une remise de peine.

Et tant qu'à devenir un outil enchaîné, j'préfère encore mourir en femme libre.

PAR CONTRE...

...Si t'as une offre qui fais du sens sur ce que ça m'apporte, j't'écoute. On verras ensuite.

De toute façon j'te l'ais déjà dis, je ne me considère pas pleinement marchombre.


Et aussi si je sors d'ici vivante j'peux décider de te fiche des emmerdes, mais ça c'est un détail.

Il faut bien dire que, par la salopette de nibi le biscuit salé au goût décevant, je commence à trouver que tout ces trucs de marchombre et d'envoleur, c'est beaucoup de problèmes pour pas grand chose... Ils en parlent pas quand ils recrutent hein ''Ah oui et une guilde d'assassins sanguinaires vont t'chercher des noises si tu me suis, j'voulais juste prévenir'' ça tarirait le beau petit message hein...

Je saute sur mes pieds et m'étire un peu, de toute puisqu'on se parlent dans la tête, pas b'soin de rester là, à table, non?

Donc autant en profiter, me dis-je en sortant mon attirail pour prendre soin de mes armes et observant mon katana un instant, pour voir où le tranchant est abîmé.

Et puis autant l'avoir déjà en main si ça tourne au vinaigre, cette histoire...

En plus, ce mec, il doit prendre son pied devant la peur, donc j'lui ficherais pas ce plaisir, ce serait me piquer ma liberté et, ces jours ci, c'est bien tout ce qu'il me reste...


There are beings that live off of fears,
And their words are like knives,
As they play with our lives.

They'll try to control you,
As if they own you,
Will you let them steal your freedom..?

...Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.

Deep in your soul there's no hesitation,
So make yourself the one they all fear...
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeJeu 21 Fév 2019, 23:45

Mon regard glisse sur la grotte aménagée dans laquelle Bastian nous a emmenées, avec Tsukia. Des bouquins, une table, vraiment que l’indispensable, le strict nécessaire. Et encore.
La manière dont la roche des murs est striée m’est étrangement familière. Sa couleur également. Je suis presque certaine qu’on est toujours dans les Dentelles Vives, quelque part.

J’écoute Tsukia parler dans ma tête - et celle de Bastian. Qu’est-ce qu’elle est bavarde ! Est-ce que c’est elle, qui est comme ça, ou bien juste la peur, ou alors c’est sa stratégie pour pousser le Mentaï dans des retranchements pour qu’il se débarrasse d’elle - dans le sens irrémédiable ou pas.

Je me contente d’observer les deux, qui se tournent autour comme des lions en cage. Même si ce que je vois, c’est plutôt un hamster qui se faufile et un loup qui trouve que sa proie n’est pas assez grosse. Je pousse un soupir, plaçant deux doigts de part et d’autre de mon nez en fermant les yeux et fronçant les sourcils.

Pourquoi je me suis retrouvée ici, déjà ? J’aurais peut-être mieux fait de laisser couler et de ne pas intervenir. Sauf que parce que Tsukia a parlé de Gil, je me suis sentie obligée de mettre mon grain de sel, et de vouloir l’aider. Un jour, ça me perdra sans doute.
Est-ce que la jeune fille a peur ? Sans doute, oui, mais elle le cache très bien - ou alors, elle n’en a rien à faire. J’aime cet état d’esprit ; avoir peur ne devrait pas nous empêcher de réfléchir et d’agir, même si des fois un bon instinct de fuite peut être extrêmement utile.

Mon regard fait à nouveau l’aller-retour entre l’apprentie Marchombre tête de pioche et le Mentaï buté.
- Stop. Je pose les questions : Et donc, le Chaos... qu'en sais-tu ?
Elle peut répondre à côté de la plaque, ou pas. Elle peut donner une vraie réponse, ou pas. C’est vrai. Mais il faut bien prendre le problème par un bout !
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Bastian Derue
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeVen 22 Fév 2019, 17:47

Bastian réprimait à grand peine son envie de les planter là pour se carapater ailleurs. N’importe où, mais au calme. Bon sang ! Cette fille était un véritable moulin à paroles ! Pour quelqu’un comme lui – sourd – c’était juste… ahurissant. Et agaçant. Il avait pourtant l’habitude de supporter Galaad, qui s’entendait en matière de bavardages, mais c’était différent. Pour commencer, Galaad était un homme. Bavard, donc, mais pas tant que ça quand même. Ensuite, c’était son meilleur ami. Alors même s’il décrochait parfois, ou bien n’écoutait que d’une pensée distraite, Bastian était toujours en mesure de raccorder les discussions et de comprendre l’histoire.

Et puis quand il en avait marre, il communiquait avec les mains. Galaad n’avait aucun mal à utiliser la langue des signes, et c’était bien.

Soupir.

Palabré semblait aussi dépitée que lui, nota-t-il en lui jetant un coup d’œil. Mais si elle ne s’était pas mêlée de ce qui ne la regardait pas franchement, elle ne serait pas coincée ici, avec une gamine capable de déballer sa vie et celle des autres en un tour de main et avec force de détails insoupçonnés. Il but une gorgée de vin. Un excellent millésime rond et fruité qui roula sur sa langue avec délice. La fille causait toujours.

Et elle était en train de chercher à le cerner. Il ne put s’empêcher d’esquisser un léger sourire. Elle pouvait essayer ! Il devait admettre qu’elle se débrouillait pas mal. Observatrice, elle avait repéré les livres soigneusement rangés. Tout le reste n’était que spéculations qui pour la plupart n’avaient aucun lien avec lui. Certes, cette planque était la sienne. Mais comme tout ce qui lui appartenait, ou presque, il ne s’agissait-là que d’un reflet. Une image accordée au traqueur qui avait besoin d’un point de chute.

Et rien d’autre.

Il attendit donc patiemment qu’elle ait terminé son laïus, mais l’envoleuse décida d’abréger à sa place. Il ne vit pas l’intérêt d’ajouter quoi que ce soit. Elle connaissait le Chaos, semblait au fait à propos des Mentaïs, mais tant qu’on en restait là, il n’y avait pas trop à s’inquiéter. Même si elle l’avait vu sortir d’une maison après avoir tranquillement assassiné tout le monde. C’était finalement ça qui retenait son attention : ça, et l’appât du gain. D’une manière ou d’une autre, Tsukia SangreLune exigeait une contribution en retour des indices qu’elle possédait probablement. Et dans l’hypothèse où elle ne savait rien d’important, il lui faudrait quand même acheter son silence, à propos de sa dernière mission.

La tuer serait tellement moins chiant.


[Ultra court, désolée ! Neutral]
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeLun 25 Fév 2019, 02:17

Elle m'écoute, cette nana, ou bien est-ce que je baragouine pour rien, depuis tout à l'heure..?

C'est sérieusement à se demander, me dis-je en soupirant et en observant le fil de mon arme.


Trop, mais pas assez, ça va, ou bien si faut que je répète encore..?

Qu'elle me trouve irritante si elle veux, j'veux dire, elle pense quoi, que soudain j'vais lui raconter ma vie en détail pour lui expliquer tout ce que je peux savoir sur le chaos..?

M'étonnerais qu'elle soit intéressée par la couleur des chaussettes favorites de Gil, tient...

Continuer d'aiguiser cette lame ne servirait à rien, me dis-je, elle est déjà plus tranchante qu'un rasoir, tant et si bien que je suis à peu près sûre qu'une coupure ne ferait même pas mal.


Bon on va faire cours, si vous voulez juste la paix d'esprit, je l'offre gratuite, j'veux pas causer de problèmes à Gil, pour commencer, ensuite, j'ai rien à fiche de pourquoi un mentaï voudrait tuer des gens.

En fait non, c'est plutôt clair, y'avait une apprentie marchombre dans le lot, je suppose que c'est une raison suffisante.

Bref, rien à fiche, faire chier qui que ce soit ne les ferais pas revenir à la vie et même si j'avais pour une raison inconnue une envie d'en parler à des marchombres...

...Ça changerais quoi?

La maison doit être en cendres, en ce moment, il restera pas grand chose.


Je sors mes dagues, tant qu'à aiguiser et soigner une arme, autant faire tout l'arsenal...

Alors c'est pas que se demander si je vais sortir d'ici en vie ou non me cause problème hein, j'veux dire j'ai rien d'autre à faire de mon foutu dimanche, mais j'aimerais savoir où on en est ; J'me casse ou bien j'me prépare à vendre très cher ma vie..?


That's it,
Kids, put your toys away,
We're going home..!

And to be clear,
I mean kill them all,
So I can blow up this shit hole,
And find something better to do..!

Waste of my Fuckin' sunday..!

- Dragon Ball Abridged episode 60, Perfect Cell


J'aiguise la première dague, puis l'observe en pensant un peu...

...Au fond, j'ai bien une toute dernière carte potentielle. Avec un peu de chance, ce serait JUSTE assez pour que ce type doute soudain de s'il devrait me tuer ou me laisser partir.


Au fait...

...Je suppose que ce serait trop demander que tu connaisse Rybris Torasil..?


Si ce n'était pas le cas, ça servirait à rien.

Si c'était le cas, cela dit, et que j'ai raison sur sa vraie identité, j'aurais peut-être la chance que ça le fasse hésiter...

...Et, avec un peu de chance, l'homme nous considéraient encore comme un projet en cours, même si notre bande n'est plus vraiment ensemble, ce vieux fou devait bien avoir des plans, non..?

J'ai une main perdante, mais avec un peu de chance, ce seras assez pour battre la main de ce ''Bastian''.

Jouer avec des cartes que je n'ais pas vraiment, c'est Gil qui m'as appris...


You've got to,
Know when to hold 'em,
Know when to fold 'em,
Know when to walk away,
Know when to run.

You never count your money,
When you're sittin' at the table,
There'll be time enough for countin',
When the dealin's done...
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitimeMar 26 Fév 2019, 18:02

- Trop, mais pas assez, ça va, ou bien si faut que je répète encore..?
Je hausse un sourcil, loin de me sentir offusquée par son air un peu brusque. Certes, elle a déjà dit ça, mais ce n’est pas trop développé, alors elle s’attend à quoi ? Que le Mentaï la laisse partir sans plus de précision ? Est-elle crédule à ce point ?
- Bref, rien à fiche, faire chier qui que ce soit ne les ferait pas revenir à la vie et même si j'avais pour une raison inconnue une envie d'en parler à des marchombres...Ça changerait quoi?
Pas grand chose, c’est un fait, pour ça je suis de son avis. Après, c’est Bastian qui veut se débarrasser d’elle, donc ce n’est pas vraiment moi qu’il faut convaincre ou persuader.  

Le temps passe, je me contente de m’asseoir sur la pierre froide et continuer de regarder autour de moi. Ce que je vois m’intrigue ; comme l’a souligné Tsukia il y a beaucoup de choses en contradiction criantes les unes avec les autres. Ceci dit, ce n’est peut-être pas l’exclusive planque de Bastian, sans doute d’autres personnes - Mentaïs ou non - peuvent trouver ici un certain pied-à-terre - ou pied-sous-terre si vous voulez mon avis.

Je cherche le regard de mon “collègue” un instant, essayant de tendre ma conscience vers lui uniquement.

- En même temps, elle n’a pas tort ; en quoi est-ce que ça changerait quoi que ce soit ? C’est ton visage le problème ? … Beaucoup de Marchombres connaissent notre existence, ça ne veut pas dire qu’on est compromis : ils sont si individualistes et autonomes que jamais ils ne pourront créer une organisation capable de rivaliser avec l’Ordre tout entier.

Je hausse les épaules face à la réponse de Bastian, mais avant que j’ai pu répliquer, Tsukia lève la tête pour s’adresser à lui elle aussi.

- Au fait...Je suppose que ce serait trop demander que tu connaisses Rybris Torasil..?
Une tension presque imperceptible s’est nichée dans la nuque de Bastian à la mention de ce nom. A moi, il ne dit cependant absolument rien. Je cligne des yeux, indécise sur l’attitude à adopter, avant de hausser les épaules et les sourcils.
Me laissant aller un peu en arrière, j’étire mes jambes un instant, puis mes côtes, en attendant de voir.
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MessageSujet: Re: For the heart I'll never have [Libre]   For the heart I'll never have [Libre] Icon_minitime

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