♫ I just got lost ♫ [ Pv Tyra ][ Terminé ]

Un regard en arrière. Un petit bois s'étendait derrière elle, sombre, mais il faisait nuit. Ou presque. Les lumière étaient allumée au loin et on appercevait nettement Al-poll. Comme toute les villes, elle était peuplé et belle le jour, mais la nuit, elle était mystérieuse, vide et dangereuse pour les jeunes filles. Ol' faisait tout pour se mettre en danger. Et puis elle ne ressemblait en rien à une jeune fille. Elle était surtout vue comme une fillette. Mais après tout, ça l'arrangeait ! Elle caressa doucement l'encolure d'Etoilea. Cette jument avait la même couleur que ses yeux. Entre marron et beige. Mais c'était la jument d'Henek. Elle lui en voulait tellement ! Elle savait ou elle allait. Droit vers le Royaume Raï ! Les gens normaux l'auraient traîté d'inconsciente, de fillette immature. Elle faisait cela dans un but précis. Se mettre en danger. Quoi ?! Me direz vous... Et bien oui, elle faisait cela pour se mettre en danger, parce qu'elle savait qu'Henek ne l'a laisserait jamais mourir. Il avait promit de l'a protéger. Et elle savait que s'il n'était pas tout près, le vent lui soufflerait qu'elle était en danger et il accourerait. Jamais elle n'était allée aussi loin dans Gwendalavir. Ou plutôt si, puisqu'elle était née à l'Oeil d'Otolep. L'oeil. Elle avait toujours pensée que son prénom était la contraction de ces deux mots. Tout comme son drôle de don lui avait été attribué par ce mystérieux lac. Il fallait avouer que ce n'est pas tous les jours qu'un enfant né sur les berges de ce mystérieux lac ! Elle s'était fait à l'idée. En fait, elle avait même imaginé que son père était L'oeil. C'était peut-être vrai, à près tout. Mais il n'avait pas sauvé sa mère. Y avait il une raison particulière ? Ol' ne savait pas, et elle s'en fichait. Sa mère n'avait pas été la pour elle. Point. Qu'elle l'est aimée ou non. Elle n'avait pas de mère, pas de père, juste un ami qui s'était occupé d'elle... Elle avait l'impression de le haïr pour être partit loin d'elle. Mais elle savait qu'il l'avait fait dans un but précis et elle ne pouvait que s'en prendre à elle même. Et puis si elle ne l'aimait pas, pourquoi allait elle au royaume Raï ?

Etoilea lacha un faible hennissement pour tirer la fillette de sa rêverie. Ol' leva les yeux et rit intérieurement. Cette jument était incroyable, même si ce n'était pas la sienne... Il fallait bien l'avouer ! Elle entra dans Al-poll. Des lampadaires éclairaient la rue, mais il y faisait tout de même sombre et il n'y avait personne. Elle se laissa glisser du dos de la jument et l'abandonna près d'un poteau, lui faisant comprendre qu'i ne fallait pas la suivre. La petit silhouette menue se glissa habilement dans une rue. La il n'y avait aucune lumière à part celle de la lune. Elle n'avait pas vraiment peur, mais elle restait sur ses gardes. Il fallait qu'elle évite toute rencontre néfaste avec l'un des ivrognes. Elle devait éviter de réveiller l'âme de mercenaire qui flottait en elle. Pour Henek. Parce que si elle tuait de nouveau, elle ne le reverrait jamais. Et elle l'aimait. C'était la seule personne qu'elle aimait à ce point. Elle se figea. Au bout de la rue, un homme s'était arrêté, lui aussi. Un homme ? Des hommes. Trois. Sa main aggripa le couteau qui gissait dans la poche de sa robe de soie blanche. Puis, elle le brandit devant elle et le lacha. Sans crier gare. Son seul objectif, était de ne pas rendre Henek plus en colère qu'il ne l'était. Puis, elle remarqua que si le premier ivrogne ne lui avait rien fait, ces trois la fonçaient droit vers elle, et, apparemment, vu leur démarche assurée, ils n'avaient pas bu ! Elle se baissa, attrapa sa lame et fit volte fasse. Elle s'élança.

Elle était petite. Endurante, aussi, mais petite, et ses petites jambes ne lui permettait pas d'aller aussi vite que trois hommes fonçant droit sur elle. Alors, elle s'arrêta, se tourna. Le premier homme à arriver sur elle dut reculer. La fillette venait de dessiner une ligne de feu sur sa joue. Son cri de surprise raisonna dans la nuit, mais les deux autres qui arrivaient à une allure terrifiante pour la petite fille, le convainrent de ne pas abandonner.

- Je ne sais pas ce que vous voulez, mais je vent chèrement ma vie.Dit elle de sa voix fluette de petite fille.

Les hommes parurent tout d'abord surprit, ils se consultèrent du regard, puis, s'élancèrent encore. Ol', lame tendu vers l'avant, la respiration coupée par l'envie sordide de les découper en morceau, remarqua alors qu'elle n'avait pas l'intention de leur faire du mal. Les paroles de son père adoptifs raisonnaient en elle, l'empêchant de faire le moindre geste. Alors que les trois hommes arrivaient sur la fillette, elle chercha veinement une issue digne de ce nom, ou la silhouette imposante d'Henek. Mais ce fut celle d'une autre personne qui se présenta alors...

De sa démarche sur et assurée, la jeune femme qui s'était présentée devait avoir la vingtaine. Elle était jolie, aux longs cheveux d'un noir de jais et au sourire tendre malgré ce qu'elle était en train de faire. Rien n'échappa à Ol'. Elle ressemblait surement à une petite fille, mais personne ne pouvait savoir qui elle était. Seul Henek le savait. Les autres ne se souvenaient jamais de l'avoir vu en rêve. Elle ne jouait qu'un rôle secondaire dans les rêves de tous. Mais elle était la à chaque nuit pour embellir leur rêves... Ol' regarda presque avec envie le sag qui coulait de la nuque de l'homme qui venait de s'effondrer. Elle ne prêta plus attention aux hommes. Seul celui qui gissait au sol l'interressait. Ou plutôt le dernier souffle, le dernier battement de coeur qui l'animait. Elle se retint de justesse de ne pas s'approcher pour poser ses petits doigts sur le sang, de le sentir s'écouler doucement et pourtant tellement vite pour celui qui mourrait, de ne pas sentir l'adrénaline monter en elle au point de vouloir faire la même chose que la jeune femme.

Elle leva les yeux vers celle-ci qui venait de se pencher sur elle comme si elle était une petite âme en peine et lui demandait s'ils ne lui avaient pas fait mal. Tout d'abord, elle fut tenté de répondre si, simplement pour voir si la jeune femme était si honnête qu'elle semblait le prétendre. Puis, elle se força à dissiper au plus vite cette envie de toucher ce liquide chaud qui s'écoulait des trois hommes et elle su alors ce qu'elle allait répondre. Non. Parce qu'Henek ne lui pardonnerait jamais d'avoir tué un homme, elle en avait tué trois, un sourire sur les lèvres, et elle en conclut donc qu'il ne vallait mieux ne pas faire confiance à ce genre de personnes. A SON genre de personne... Alors, elle se leva, forçant la jeune femme à se redresser un peu, lui montrant ainsi qu'il ne servait à rien de paraître imposante, qu'elle n'était en rien impressionnée.

- Ils ne m'ont pas fait mal. Si tu étais plus observatrice, tu aurais su que le seul qui m'a atteint a été obligé de reculer. Je ne sais pas qui tu es, ni pourquoi tu es la, mais s'il est une chose dont je suis sur, c'est que je ne te fais pas confiance.

Ol' n'avait jamais eu peur de dire ce qu'elle pensait des gens. Même si elle avait la drôle d'impression de penser avec la tête d'Henek, tout d'un coup... Elle n'avait pas peur de grand chose. A part de perdre Henek. Et de mourir. La vie était tellement belle. Trop belle pour être gaché. Et pourtant, depuis qu'Henek n'était plus la, elle n'avait plus vraiment l'impression de vivre. Elle existait juste. Elle ne vivait pas. Peut-être une fois son apprentissage achevé, un fois Henek retrouvé, vivrait elle heureuse. Comme avant. Avec les visages tracé dans la nourriture, la chanson du soir, les nombreuses questions et les réponses, toujours.

Elle attendit un instant, écoutant le faible vent, écoutant un silence sans nom, ce silence qu'elle aimait tant... Ca lui rappelait la fois ou elle avait rencontré Ellenya. Elle avait simplement posé un doigt sur sa bouche et ensemble, elles avaient écoutés le silence. Sans la solitude. Parce que la solitude avait la désagréable manie de noyer la fillette. Ol' s'asit alors, en tailleur, au milieu de la rue, en face des cadavres des trois hommes qui l'attiraient, inlassablement, et elle ferma les yeux pour ne plus les voirs. Alors, elle écouta. Elle était tellement imprévisible. Elle avait même très souvent surprit Henek. Il le lui avait fait remarqué, mais encore plus surprenant, elle se fichait d'être surprenante. Elle agissait comme bon lui semblait et elle se fichait de ce que pensaient les autres...

Ol' et ses cheveux blancs. Ol' et ses cheveux longs. Ol' et ses yeux beige. Ol' et son sourire enfantin. Ol' et sa voix fluette. Ol' la petite fille. Ol' aux rubans rouge. Ol' aux joues rougis. Ol' l'imprévisible. Ol' la r^veuse. Ol' de rêve. Elle était si jolie, si spéciale, si différentes de tous. Elle était un rêve. Parce que les rêves sont beaux. Mais si la jeune fille vivait dans les rêves, la femme qui lui faisait face semblait faite pour vivre dans les cauchemars. Ses yeux étaient d'un rouge flamboyant. Ses cheveux longs et noirs encadraient un visage ronds à la peau blanche. Si Ol' ne pouvait pas la voir - et oui ! puisqu'elle avait les yeux fermées ! - elle revoyait nettement son visage.

Le silence était complet. Ol' écoutait, attendait une réaction, parce qu'elle sentait le regard brulant de la jeune femme sur son visage, qui l'a brulait. Elle était persuadé qu'elles deux n'étaient pas partie sur de bonnes voies, même si la jeune femme lui avait sauvé la vie. Elle ne pouvait s'empêcher de faire remarquer qu'elle n'avait pas confiance, mais elle ne se méfiait pas. Peut-être parce qu'elle n'avait jamais eu d'ennuis. Elle était une enfant bon sang ! Ou du moins, dans les yeux des autres, pour les autres, elle en était une. Du coup, cela lui évitait beaucoup d'ennuis.

Ol' sentit la jeune femme se relever et ne sachant pas qu'elle taille elle faisait, elle ouvrit les yeux et la regarda. Elle était vraiment grande pour une fille. Mais elle ne fut pas impressionnée pour le moins du monde. Puis, elle soupira avant de lancer à l'intention de la fillette :

-Je ne te fais pas confiance non plus , je ne sais pas non plus pourquoi tu es là , et pour finir je ne suis pas là depuis le début , je ne sais pas ce qui s’est passé avant .

Elle hausa les épaules. Ses yeux beiges se plantèrent dans ceux de la jeune femme etalors, elle demanda :

- Pourquoi tu as les yeux rouges ?

Toute trace de colère avait déserté son visage, elle attendait une réponse, réellement intrigué, sachant pourtant qu'il était fort possible que la jeune femme lui réponde en demandant pourquoi Ol' avait les cheveux blancs. Mais bon... Après tout... Ca aurait été comique... Non ? Elle fit basculé son corps vers l'avant, et atterit les mains et les deux genoux au sol, puis, tout en agilité, elle se leva. Elle sourit tendrement à la jeune femme avant de lever les yeux vers la lune. En ce moment même, peut-être étaient ils en train de rêver d'elle. Mais peu importait. Elle était ici, maintenant, pas ailleurs. Alors, poussé par une curiosité qu'elle ne se connaissait pas, elle demanda :

- Est-ce que tu fais des rêves ?

Elle avait la drôle d'impression que quelqu'un veillait sur elle. Que ce soit Henek ou la jeune femme, ou peut-être même L'Oeil d'Otolep lui même ...? Peu importait, elle avait juste la certitude qu'elle n'était pas seule. Qu'elle n'était plus seule. ET qu'elle ne risquait rien. Peut-être est-ce pour cela, que, sans aucune crainte, elle posait toutes les questions qu'elle souhaitait à cette femme qui ne lui avait rien demandé. C'était souvent les questions qu'elle aurait posé à Henek. Mais il n'était plus la. Alors autant les posées directement...

-Pourquoi tu as les yeux rouges ?
*Mais j’t’en pose des questions moi ?! *

Tyra sourit , reprenant un air angélique totalement hypocrite . Elle n’était pas un ange , elle ne le serait jamais , il y avait plus de chances pour qu’elle soit un jour un démon . Mais elle n’ne était pas un . Elle n’était qu’une jeune femme qui cherchait à avancer sur la Voie . Sa Voie .Chaos .

La question de la fillette était une question plutôt habituelle , que beaucoup d’enfants avaient déjà posé . Et Tyra qui n’aimait déjà pas répondre aux questions , avait toujours du mal à y répondre . Si ses yeux avaient été bruns , est-ce que quelqu’un lui aurait demandé pourquoi ?Non , bien sûr que non . Et c’est pour ça que Tyr avait du mal à répondre , parce que personne d’autre qu’elle à sa connaissance n’avait eut à y répondre .

Cependant , elle pouvait encore arriver à faire croire à cette enfant qu’elle était gentille , et pour ça , il fallait qu’elle réponde . Mais comment , alors qu’elle-même ne connaissait pas la réponse ? Tyra soupira . Etait-ce la faute du hasard ou y avait-il une signification à la couleur de ses yeux ?

Certains prétendaient que c’était le sang qu’elle avait fait couler , d’autre que c’était le Chaos qui l’habitait … Et Tyra n’avait jamais su faire la part des choses ou trouver une explication scientifique . Elle haussa les épaule .

-J’sais pas . Si mes yeux avaient été bruns , tu m’aurais demandé pourquoi ils ont bruns ?

Tyra savait que la réponse allait être négative . Elle savait déjà ce que les gens pensaient d’elle . Dangereuse , avec ses yeux de reptiles , étrange à cause de sa taille inhabituelle …Tout ça elle avait apprit à vivre avec . Etait-ce à cause des moqueries qu’elle était comme ça ? Je ne crois pas , c’était juste son caractère .

La gamine se releva avec grâce et souplesse ; avant de se planter devant la mercenaire .Elle lui offrit un sourire tendre . Tyra fut surprise , elle ne savait pas que faire , que dire . Personne ne lui souriait comme ça d’habitude , à part Altharan . Un peu gênée , Tyra fit elle aussi un sourire à la fillette qu’elle venait de sauver .

Celle-ci semblait curieuse , et cette hypothèse se confirma quand elle posa une autre question à Tyra , qui pour s’assurer des bonnes grâces de l’enfant était obligée de répondre , et la vérité , ce serait mieux .

-Est-ce que tu fais des rêves ?

*Mais qu’est ce que je lui ai fais bon sang ?!*

La jeune femme soupira . Pourquoi les questions de la gamine étaient-elles toutes comme ça ? Personne ne le lui avait jamais demandé avant … Et à vrai dire c’était pas plus mal . Tout en gardant son sourire hypocrite , Tyra commença à répondre .

-Nan , pourquoi j’devrais ?

La jeune femme se demandait comment l’enfant pouvait poser autant de questions aussi indiscrètes , sans même connaître le prénom de Tyra . Après tout , n’est-ce pas la première question à poser dans une conversation ? Pas forcément après tout … Mais bon , c’était comme ça que la plupart des gens faisaient , alors pourquoi cette fille ne faisait pas pareil ? Parce que Tyra était différente par son apparence , peut-être que l’enfant était différente par sa manière de penser ? Logique … Enfin , plus que le reste .

La jeune femme s’approcha de la jeune fille et planta ses yeux rouges dans les yeux beiges de cette dernière . Elle essaya de rendre se regard tendre ( et avouez que c’était pas gagné ….) et elle commença à parler .

- J’peux savoir ton prénom ?

-J’sais pas . Si mes yeux avaient été bruns , tu m’aurais demandé pourquoi ils ont bruns ?

La réponse de la jeune femme ne satisfit pas Ol'. C'était une réponse mesquine, presque provoqué, mais elle était insensible à la colère des autres et à toutes choses pas spécialement bien, qui pouvait se passer dans la tête des autres. Elle se figeait de ce qu'on pouvait penser d'elle et elle ne se méfiait pas. Jamais. Elle ne pensait peut-être pas en avoir besoin. Ol' sétait même parfois demandé pourquoi ses yieux à elle était plus beige que marrons. Et la réponse d'Henek fut si incomplète, qu'elle en fut déçut. Plus tard, elle avait comprit que s'il avait donné une réponse si vague, c'était qu'il n'avait pas la réponse. Seulement, elle, elle ne l'avait pas comprit. Elle était si jeune à l'époque. Mais si Henek n'avait pas la réponse, elle estimait que personne ne l'avait, et surement pas cette jeune femme. Elle se surprit donc à trouver sa question innutile, mais jamais elle ne les regrettaient. Pourquoi regretter ? C'était une perte de temps et c'était innutile. La réponse à sa deuxième question fut tellement décevante qu'elle soupira...

-Nan , pourquoi j’devrais ?

La jeune femme semblait se lasser de ces questions, vu la manière dont elle y répondait, nonchalemment. Ol' ouvrit de grands yeux ahuris. Mais avant qu'elle n'ai pu réagir, la jeune femme fit un pas en avant et planta ses yeux rouge dans ceux, beige, de la fillette. Alors, elle lui demanda si elle pouvait savoir comment la petite fille s'appelait. Son regard, son sourire, tout semblait tendre. Mais ses traits été tirés. Elle n'était pas dupe ! Mais elle se fichait de ce qu'on pensait d'elle et de toutes les entourloupes qu'on pouvait lui faire. Elle était insouciante. Alors, elle répondit :

- Bien sur ! Je m'appelle Ol'. Ol' de Rêve, mais ce n'est qu'un surnom, en réalité, je ne connais pas mon vrai nom. Je ne comprend pas... Je ne sais pas... Comment fais tu ? Sans rêve, qu'est-ce que la vie ? Ca rend les nuits tellement triste. Et puis tout le monde rêve ! Je... Tu... Tu n'as jamais rêvé ? Tu ne sais pas ce que c'est que de rêver. Pas vrai ? C'est triste.

Son regard triste planté dans les yeux de la mercenaire semblait presque embué, mais ce n'était que l'effet de la lune sur ses pupilles beige. Elle était un peu perdue, elle ne comprenait pas, mais s'il était une chose dont elle était absolument sur, c'était que la jeune femme, en fasse d'elle ne l'avait jamais vu ailleurs qu'ici. C'était presque décevant.

Elle n'éprouva pas le besoin de demander le prénom de la jeune femme. Comme s'il était innutil. Mais après tout, un prénom n'est qu'un pseudonyme, tout le monde peu avoir le même, ça ne nous différencie pas, ça ne dit rien de nous, ça ne sert qu'à nous appeler. Nous nommer.

Tyra n'avait pas vraiment l'air réjouit de se trouver la. Comme si elle se lassait vraiment d'une petite fille telle que Ol' qui posait sans cesse des questions. La fillette se fichait éperduement de ce qu'elle pouvait penser. Elle posait des questions parce qu'elle n'avait pas les réponses et même si la jeune femme ne les avaient pas toujours non plus, elle n'aurait cas le dire ! Ol' serait déçut, mais elle s'y ferait ! Elle avait prit l'habitude, depuis son plus jeune age, d'obtenir toutes les réponses à toutes les questions qu'elle posait. Elle devait maintenant se faire à l'absence d'Henek et de toutes les questions qui l'assaillaient de toute part.

Et la, elle ne comprenait pas comment on pouvait s'en sortir sans rêves ! C'était ce qui nous mettait de bonne humeur pour la journée, c'était ce qui faisait passer la nuit plus vite afin que le jour arrive bientôt ! Pour toute personne, ça n'aurait pas signifié grand choses, les rêves. Mais pour Ol', les rêves, c'était sacré ! Réellement intrigué, réellement horrifié, elle attendait la réponse que la jeune femme allait lui donner, même si elle l'a redoutait un peu...

-Sans rêve … La vie c’est juste la vie . Et qu’est ce que c’est la vie avec des rêves ? En tout cas , la vie sans rêver , c’est pas trop mal , on s’y fait . Mais c’est quoi un rêve d’après toi ?

Non. Ol' n'était pas d'accord. Mais alors ! PAS DU TOUT ! Sur tous ces points. Elle aurait voulu donner son avis, expliquer ce qu'elle pensait, mais la dernière question l'attira davantage que les autres. "Mais, c'est quoi un rêve, d'après toi ?"La question tourna en rond dans sa tête, sans qu'elle ne puisse réfléchir, mais de toute façon, elle connaissait la réponse.

C'est Moi.

C'était évident non ? Mais elle ne pouvait pas répondre ça ! C'était. Incohérent, stupide, et la jeune femme ne l'a croirait jamais. Bon sang ! Alors, c'était quoi ? Pour elle ? D'autre qu'elle même...? Elle baissa la tête. Ferma les yeux. Plongea dans ses pensées.

Les rêves, c'est quelque chose qui vous fait sourire. Les rêves, c'est quelque chose dont vous ne vous rappelez pas forcemment, mais dont vous êtes sur, était génial. Les rêves, vous les tenez toute la nuit, et puis au petite matin, au moment même ou vous ouvrez les yeux, ça devient de la brume, et vous ne pouvez plus le tenir. Mais vous ne vous inquiétez pas. Vous êtes sur qu'il reviendra bientôt. C'est du moins ce que pensait Ol'. Alors, elle préféra lacher une petite méthaphore incompréhensible pour ne pas dire "c'est moi".

- Pour moi, les rêves, c'est la brume le jour et la vie la nuit.

Elle éclata d'un rire cristallin et frais, avant de continuer :

- La vie, avec des rêves, c'est... Plus beau. Les rêves embellissent la vie. Alors, bien sur, tu peu vivre sans. Mais c'est tellement moins beau...

Elle sourit.

Tyra lui souriait d'une drôle de façon, mais Ol' était insouciante. Insouciante mais pas Naïve. Elle avait beau faire comme si la vie était belle, elle ne vivait plus. A part dans les rêves des autres, sans jamais s'en rendre vraiment compte. Elle avait cessé d'aimer la vie. Elle essayait. De ton son corps, de tout son cœur, de toute son âme, elle essayait. Parce qu'elle se souvenait de la beauté de la vie, des sourires partagés, des rires esquivés, des regards, des embrassades, les au revoir qui faisait tellement pleurer et qui, pourtant, rapprochait tout le monde. Tout ça, c'était finit. En un sens, elle haïssait les marchombres. Au fond, c'était eux les naïfs. Elle s'en voulait tellement. Mais qui aurait comprit, qui aurait cru qu'une fillette aussi souriante, aussi aimante de la vie, aussi heureuse, aussi fière, aussi curieuse pouvait s'en prendre à un homme qui ne lui avait rien fait ? Sans cesse, ce moment repassait en elle, venant obscurcir ses rêves. Elle se souvenait des moindres paroles.

Tyra recule d'un pas. Ol' lève les yeux vers elle et elle demande, la tête encore pleine de son souvenir. Elle a encore le gout du sang dans la bouche. Elle ne s'en serait pas voulu si Henek ne lui en avait pas voulu. Elle était destiné à devenir mercenaire. Mais elle aimait trop les rêves pour venir hanter les cauchemars.

- Qui es tu, toi, pour avoir tué de sang froid ses types ?

Elle ne demandait pas cela comme quelqu'un de terrifié, de horrifié. Mais comme quelqu'un de compréhensive. Mais personne n'aurait cru que cette fillette avait tué, un jour...

♫ Sorry ? ♫

-Je suis moi .

Une question simple. Efficace. Qui ne voulait dire qu'une chose : "Je ne veut pas répondre à ta question" ou "question indiscrète". Donc, elle était bien quelqu'un. Elle était elle. Mais qui était elle ? Qui se cachait derrière le "moi" ? Ol' savait que la jeune femme ne lui donnerait aucune réponse si elle ne l'a mettait pas en confiance. Alors même si elle était persuadée qu'elle ne l'a croirait pas, elle répondit :

- Moi j'ai tué quelqu'un une fois. Une seule. Et Je voulais recommencer. On m'en a empêché.

On m'en a empêché.

Henek. Encore. Bon sang, mais qu'avait il à vouloir changer ce qui ne pouvait pas être changé ? Elle avait été destinée à devenir mercenaire. C'était pourtant logique. Elle était entre deux voie. Il ne tenait qu'à elle de choisir. Mais elle avait déjà fait son choix. Non, en fait, on l'avait fait pour elle. Henek. Elle savait ou elle irait après tout cela. Elle avait des questions à poser à une personne. Des tonnes de questions à poser à celui qui lui avait surement offert ce drôle de don, ou alors, n'était-ce pas un don...? Qu'était-ce alors ? Est-ce elle qui n'était en fait, pas humaine ? Etait elle juste un rêve ? Elle dut tenté une seconde de demander à la jeune femme si elle l'a voyait bien, si elle était bien en face d'elle, si elle pouvait la toucher..

Puis, alors qu'elle ne s'y attendait pas, la réalité lui sauta aux yeux. Non, après tout, si cette femme était mercenaire, elle n'avait finalement pas vraiment fait son choix. Elle avait juste à partir avec elle. A s'en aller. Mais dans ce cas la, Henek ne reviendrait pas. Jamais. Et ça, elle ne pouvait pas. Il jouait avec ses sentiments, il jouait avec ses émotions, il faisait du chantage, il se jouait de son avenir. Parce qu'il savait qu'elle l'aimait trop pour se pencher du côté du chaos.

Elle regarda la jeune femme et alors, elle dit :

- Je crois que je sais qui tu es. Saches simplement que, si c'est vrai, si je ne me trompe pas, je n'ai pas peur de toi. Je sais que tu ne me feras rien, parce que tu ne peu rien contre toi, puisque apparemment, je suis ton opposée. Je ne sais pas comment tu t'appelles. Je ne te connais que depuis une dizaine de minutes, et, si je sais que tu ne peu rien contre moi, tu peu avoir confiance en moi. Quelqu'un veille sur moi. Quelqu'un qui n'est pas vraiment humain. Pas vraiment animal. Et je sais, que, même sil est loin, il est bien plus fort que nous le pensons tous. Je te dis ça, parce que je ne sais pas comment il réagira si tu tentes de me tuer. Et parce que je ne veux pas qu'il s'en prenne à toi. Je crois que je t'aime bien.

Elle parlait peut-être de l'oeil d'Otolep, ou peut-être d'Henek, ou sa mère, au royaume des morts, elle ne savait pas vraiment, mais elle avait confiance. Parce qu'elle sentait qu'on l'observait, quelque part, qu'on l'a surveillait. Elle ne serait plus jamais seule.

♫ Look at me, I'm so tall ♫