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 La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ]

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MessageSujet: La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ]   La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ] Icon_minitimeLun 10 Oct 2011, 15:22

Beauté.
Qu’est-ce que la beauté après tout ? Un avis subjectif de quelque chose, une pensée qui plaît plus qu’une autre, une émotion qui diffère des autres. La beauté change selon l’individu, et malgré les on dit par rapport à certaines grandeurs qui seraient belles pour tous et toutes, il n’y a que ceux qui n’ont pas l’esprit assez ouvert pour y croire. Aimer ou ne pas aimer une vision, c’est tout une personnalité, un caractère, qui se dessine déjà. De la même manière, on peut aimer un son ou non, aimer une sensation. La beauté n’est rien, et pourtant elle est tout. La beauté est un tout. Et même si une personne peut ne pas être belle, ses gestes peuvent l’être, tout à fait indépendamment d’elle. C’est avec cette pensée dans l’esprit qu’Abu se déshabillait tranquillement pour entrer dans la rivière à côté de lui. Un petit affluent du Pollimage qui filait dans la passe de la Goule, à l’eau limpide et calme. Plutôt calme. Une fois chacun de ses habits diligemment enlevés, le jeune Marchombre s’avança d’un pas dans le ruisseau. La morsure glaciale de l’eau attrapa sa cheville, et voulut l’entraîner avec elle… Et Abu se laissa faire. Il s’avança encore d’un pas, s’enfonçant déjà jusqu’à la mi-mollet, et en se dirigeant vers l’autre rive, il immergea complètement ses membres inférieurs dans l’eau glaciale, un léger sourire sur les lèvres. S’il avait pu proférer ne serait-ce qu’un seul son, il aurait lâché un long soupir bruyant, montrant par là la félicité dans laquelle il se plongeait en entrant dans cette onde froide. Cependant, ce n’était pas le cas, et il se contenta d’un soupir silencieux. Cela faisait bien des années qu’il n’avait pas repensé à ce qu’il aurait fait, s’il avait pu parler, ou juste donner un son. Pourquoi est-ce que cela recommencerait ? Parce qu’il allait devoir se remettre en question, désormais. Parce qu’après son voyage aux côtés de son Maître, il avait traversé à nouveau l’Empire en long, en large, et en travers, mais seul cette fois-ci. Et qu’il n’avait pas réellement rencontré de personnes.

Volonté.
Volonté de continuer à évoluer. Explorer l’Empire est enrichissant, évidemment, et on ne peut que toujours découvrir plus de choses auprès de la nature et avec la solitude comme seule amie. Sauf qu’il ne fallait pas seulement se poser sur ces bases-là. Il fallait varier les plaisirs, et pour continuer à avancer sur son propre chemin, Abu avait besoin de faire des trucs fous, certes, mais aussi de se poser les bonnes questions, et de s’engager dans une démarche qui pouvait être inédite. Prendre des apprentis était une de ces démarches, justement. Oh, il avait le temps, encore : après tout, quand il s’était présenté à l’Académie, on lui avait expliqué qu’il y avait pour l’instant assez de Maîtres, mais qu’on le recontacterait d’ici là, si on avait besoin de lui. Il aurait pu s’élancer à travers l’Empire, encore une fois, pour trouver un ou une apprentie digne de ce nom, et le guider sur la Voie, seul. Cela aurait sans doute été plus sage, mais en l’occurrence, Abu n’avait pas envie d’être sage. Alors, il ne cherchait pas, et profitait encore de ces semaines, peut-être de ces mois, durant lesquels il n’avait pas besoin d’être responsable de qui que ce fût. Ah, la bonne heure… S’immergeant totalement dans l’eau glaciale, il se sentit se contracter sur lui-même, et décida d’en sortir pour se frictionner le corps, dans le but de se réchauffer convenablement. Il se sentait plus propre, et cela avait été le but de cette baignade : dans ce cours d’eau, il n’y avait pas assez de courant pour que ce fût intéressant de mesurer son liant avec l’eau filante. Une fois séché, il enfila ses habits trop grands pour lui, et s’allongea à l’abri d’un arbre, sous les ramures caractérielles qui laissaient tantôt passer la lumière du soleil, ou bien qui la cachait.

Vivacité.
Les sens hyper développés d’Abu le réveillèrent en sursaut. Le jeune homme garda cependant les yeux fermés, et sa respiration ne s’accéléra pas, restant tranquille et profonde comme celle d’un dormeur. Il réfléchissait. Il calculait. Il était Ecoute. Parce qu’il y avait des respirations, des mouvements, autour de lui. Pas de ceux de la nature, non. Quoi qu’un jeune renard pouvait faire autant de bruit. Mais ce n’était pas un jeune renard : quatre jambes, certes, mais qui avançaient deux par deux. Et qui ne venaient pas du même endroit. Gardant les yeux fermés, les sens ouverts, Abu sentit qu’un léger sourire tentait d’étirer ses lèvres, et il le gomma de ses traits avant que les présences ne fussent trop près pour le voir. Certes, il était proche d’une route fréquentée, mais que deux personnes se dirigeassent vers lui ainsi, cela avait de quoi être étrange, voire concerté. Alors, il continuait d’écouter, et de sentir. Parfaitement serein. Comme un dormeur, un vrai…
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MessageSujet: Re: La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ]   La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ] Icon_minitimeSam 29 Oct 2011, 17:45

Je me promenais depuis un bon moment déjà, sous le soleil, les cheveux détachés, au vent, la flamme rousse parmi tant de vert, tant de vie. Je me promenais au gré du vent, tournant tantôt à gauche, tantôt à droite, me remémorant mon passé, ma jeunesse ...

Ma mère me manquait. Je la savais là, près de moi, dans mon coeur, parmi mes milliers de souvenirs. Ma mère, cette Faëlle qui m,avait transmis ses jolies oreilles pointues qui attirait les regards intrigués de tout ses gens. J'étais fière de mon histoire, malgré le fait qu'un autre pourrait dire que j'avais eu une enfance difficile, moi je la trouvais parfaite. Mon père, agissant comme une brute auprès de moi, m'avais enseigné des valeurs que je n'aurais peut-être jamais eues sans lui. J'avais développé la joie d'être seule, de savoir être autonome, de ne pas me plaindre, jamais parce que d'autres ont eu la vie beaucoup plus difficile que moi. J'ai eu la chance d'être ouverte d'esprit, d'avoir un sourire qui faisait pétiller mes yeux pour de simples petites choses, j'ai eu la chance de savoir accueillir les gens dans ma vie comme des cadeaux quand ils se présentaient, puisque personne ne passait nous voir, chaque rencontre me rendait chaque jours un peu plus heureuse, un peu plus moi.

Appercevant une prairie, je m'en approchai doucement, puis cueillit une fleur blanche, magnifique et la déposai dans ma chevelure. Je m'assis en son plein centre et vida mon esprit. Je sentais l'appel de l'eau, non loin de là, à ma portée. Soudain assoiffée, je bondis vers le bruit rassurant du liquide. Je me mis en quête d'un coin sombre où je pu me déshabiller en toute tranquilité, que je trouvai à une bonne vingtaine de mètres d'un jeune homme, que je n'avais pas encore remarqué, trop absorbée dans le plaisir à venir que me procurait la douceur d'un cours d'eau. Une fois débarrassée du surplus de peaux, ne laissant que mes sous-vêtements sur moi, je trempai mes pieds dans cette eau glacée. Soupirant d'aise, je me laissai aspirer tout entière. Je ressorti quelques mètres plus loin. Je fis quelques longueurs, puis revenant au bord de l'eau, je m'apperçu que j'avais légèrement dérivé et que là, allongé à l'ombre d'un arbre se trouvait un mâle. J'observai plus loin et trouvai mes vêtements que j'enfilai le plus rapidement possible. Je remis ma fleur dans mes cheveux et avancai vers lui. Arrivée à sa hauteur, je m'assis à côté de lui et observai ses traits.

Il dormait. Sa peau noire m'intriguait, d'autant plus qu'il n'était pas très musclé, une fine silhouette. Ses cheveux dorés étaient légèrement mouillés, la preuve de sa baignade passée. Mapprochant un peu plus, je passai mes doigts dans ses cheveux, puis sur son visage serein, je voulais qu'il se réveille, je voulais connaitre celui qui avait piqué ma curiosité ...


(Désolé pour l'attente Smile
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MessageSujet: Re: La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ]   La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ] Icon_minitimeJeu 17 Nov 2011, 09:07

    Présence.
    Cette présence qu’il avait perçue ne venait pas directement vers lui. Plutôt vers le cours d’eau dont il venait de sortir. Il entendit les pas qui guidaient cette personne dans le ruisseau ; il entendit le bruit d’un froissement de vêtements ; il entendit la chute du tissu lourd sur le sol ; il entendit les pas, puis les éclaboussures. Devenu perception, Abu avait toujours les yeux fermés, mais c’était comme s’il voyait parfaitement sans eux. Il devinait une silhouette déliée, dans les flots aqueux, il devinait une longue chevelure, et l’odeur que le vent transporta jusqu’à ses narines était typiquement féminine. Une jeune femme qui se baignait donc dans la rivière… L’avait-elle remarqué ? Il n’en aurait pas mis sa tête à couper. Il était juste attentif à cette présence qui se mouvait non loin de lui, il assimilait toutes les informations qui pouvaient lui être données. Concentré, pourtant rien ne laissait deviner qu’il ne dormait pas. Sa respiration était toujours aussi profonde, son souffle régulier, ses yeux ne bougeaient pas sous ses paupières, et chacun de ses muscles était parfaitement détendu. Bientôt, la présence s’approcha de lui, sans discrétion ; ainsi, il eut la certitude qu’on ne lui voulait pas de mal : sinon, elle aurait voulu se dérober à tous les sens, et notamment à son ouïe. Un souffle s’approchait de lui, il entendait l’air qui filait entre les lèvres de la présence, il entendit le froissement du tissu sous un geste… Les doigts qui vinrent à la rencontre de ses cheveux créèrent un contact électrique fort et Abu faillit se révéler. Néanmoins, il se contrôlait assez pour ne pas se faire avoir de la sorte. Il attendit une seconde, et le contact descendit sur sa joue. Alors, il ouvrit les yeux, et les planta directement dans le regard de la créature en face de lui.

    Avertissement.
    Dans son regard à lui, on pouvait évidemment voir qu’il n’était pas belliqueux. Au contraire, il avait toujours été doux, ou presque. Il avait ses accès de colère, ses pointes de rancune, certes. Mais là, ce n’était pas le cas. Il voulait simplement qu’elle s’éloignât de lui. Pourquoi le réveiller ? Elle semblait tranquille et sereine, même joyeuse. Mais immédiatement, Abu ne put s’empêcher de penser qu’elle manquait de respect : depuis quand réveillait-on un inconnu en le touchant de la sorte ? Le visage était une zone intime – et même érogène – ce n’était pas comme une épaule, on entrait dans un jardin secret des gens. Tout simplement, cela ne se faisait pas. Les traits vides, Abu tentait ainsi d’éloigner la jeune femme. Puis, voyant qu’elle ne comprenait pas, il se redressa pour se reculer, et rompit lui-même le contact avec ses doigts. Fronçant les sourcils, il adressa un regard plein d’équivalence à la femme. Dans ce même regard, on pouvait voir de la méfiance, et de l’agacement ; il savait instiller ces sentiments dans ses yeux. Après tout, il devait sans cesse composer avec son corps et son expression pour se faire comprendre des gens, la parole lui étant ôtée. Les lèvres légèrement pincées, il s’éloigna encore un peu, avant de se redresser complètement et de s’étirer longuement. Une fois chaque muscle de son corps parfaitement éveillé et prêt à toute éventualité, il reporta son attention sur la femme en face de lui. Lâcha un soupir silencieux.

    Regard.
    La détaillant tranquillement, en prenant son temps, Abu laissa son regard traîner sur sa silhouette. Elle n’était pas très grande, ni petite, juste moyenne, et finement dessinée. Ses muscles légers et dessinés sous sa peau semblaient avoir l’habitude de travailler, sans être pourtant spécialement entraînés ; ses formes étaient plutôt bien faites et jolies. Son visage, légèrement triangulaire mais plus ovale, gardait pour lui d’immenses yeux d’un marron clair et fluide, ainsi que des pommettes hautes qui semblaient naturellement plus rosées que le reste de sa peau. Mais surtout, elle avait une magnifique chevelure d’un roux soutenu, brillant, qui cascadait dans son dos. Abu cligna des paupières, et remonta le bord d’une de ses lèvres vers le haut, comme s’il la jaugeait. C’était sans doute le cas. Il lui aurait donné quelques années de plus que lui, mais pas grand-chose. Et si elle dégageait quelque chose de joyeux et de fort, peut-être même un peu harmonieux, elle n’était indubitablement pas Marchombre. Ou alors, pas encore. Haussant les épaules, le jeune homme ferma les yeux et tourna la tête vers le ruisseau, où était en train de boire un petit groupe de daims. Il les avait entendus venir, mais les laissait tranquille, et ne fit aucun bruit, détailla les robes tachetées des faons aux côtés de leur mère. Le grand mâle les observait, avec ses immenses bois dressés sur la tête, et quand la dernière biche eut terminé de boire, ils s’élancèrent tous dans la forêt avec grâce, à force de bonds. Reportant son attention sur la jeune femme, Abu la regarda un instant, avant de faire un petit signe du menton, lui demandant par là qui elle était et ce qu’elle faisait ici…
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MessageSujet: Re: La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ]   La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ] Icon_minitimeVen 18 Nov 2011, 15:53

Puis il ouvrit les yeux, me fixant, là, de ses magnifiques yeux bleus foncés. Il y avait une étincelle dans ses yeux, mais je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il tentait de me dire. Je voyais de la douceur, mais aussi autre chose, comme de l'énervement. Pourtant, je restais là, à l'observer, sans rien faire, mes jambes ne me permettant pas de me relever. Puis, il s'éloigna et s'étira. C'est là que je compris, il était vexé que je l'aie réveillé et de l'avoir touché.

Je tournai la tête vers l'eau, cherchant du réconfort à son regard froid, énervé. Il m'avait blessé, je ne savais pas, quand j'étais petite, mon père avait toujours agi de la sorte et les seules personnes qui venaient à la maison nous voir de temps en temps, ce qui était rare, ne s'empêchaient pas de nous réveiller et de nous serrer fort dans leurs bras, même si on ne les connaissait point. C'était une forme de respect chez moi, de toucher l'autre, lui faire comprendre que tu es là et que tu veux bien faire connaissance. Je n'aurais jamais cru un instant qu'il aurait été fâché de mon geste. Je laissai couler une larme le long de ma joue, puis inspirai un bon coup.

Je sentais qu'il me détaillait. Je le regardai en face, prête à faire face aux insultes et au jugement que je savais mérité. Je me calmai et sourit, comme je savais si bien le faire, de tout mon être. Mon père disait souvent que je souriais trop, mais que ça me rendait belle. Je reportai mon attention sur l'irrité et vit qu'il regardait des faons. Puis, lui aussi me regarda, puis me fit signe de parler...

-Bonjour, je m'appelle Owea, désolé de t'avoir réveillé, je ne savais pas que ça te vexerait... Je faisait un tour et je suis allée nager quand je t'ai vu allongé et je n'ai pas pu résister à mes vieilles habitudes de jeunesse, encore désolée .
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MessageSujet: Re: La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ]   La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ] Icon_minitimeVen 18 Nov 2011, 19:06

    Soupir.
    Elle avait une jolie voix, cette Owea. Parce que c’était ainsi qu’elle s’appelait, elle venait de le dire. Un léger sourire sur les lèvres, Abu haussa les épaules quand elle s’excusa. Elle n’avait pas compris le sujet exact de son agacement, mais il ne pouvait pas le lui faire comprendre. Pas comme cela. Et il n’avait pas envie d’utiliser sa greffe, cela aurait été mal vu. Il avait à chaque fois cette impression de pénétrer l’intimité des gens, justement, quand il l’utilisait, et c’était pour cela qu’il se limitait lui-même. Il y avait bien des personnes avec lesquelles il ne se gênait pas, mais elles se comptaient sur le doigt d’une main. Maïa, son Maître, ses parents. Quatre personnes, exclusives, auxquelles il faisait totalement confiance. Dans tous les cas, ce n’était plus grave, c’était du passé, et autant ne pas s’y attarder dessus, d’autant qu’elle montrait qu’elle avait compris le message – même si ce n’était pas dans les détails. Un sourire sur les lèvres, Abu porta ses doigts à ces dernières, le majeur et l’index collés, et appliqua la pulpe de ceux-ci contre celle de son sourire, signifiant son impossibilité de répondre par des mots. Le regard doux et tranquille, il l’observa encore quelques secondes, se demandant ce qu’elle allait faire maintenant. Pourquoi elle était là. Ce qu’elle faisait, dans la vie de tous les jours. Chaque rencontre est importante, chaque rencontre apprend et apporte, il en était tout simplement persuadé. Il suffisait d’en tirer les bonnes choses, de poser les bonnes questions, d’en profiter pleinement à chaque fois. Dans son cas, c’était toujours difficile d’instaurer quelque chose ; et dans son incapacité de parler, il y avait toujours un handicap pour ces gens qu’il croisait au détour des chemins. Pourtant, à chaque fois il s’y efforçait, et à chaque fois il n’était pas déçu de ses efforts. Ou alors, c’était vraiment rarement. Généralement, il sentait immédiatement quand la personne en face de lui n’avait pas envie de faire d’efforts, ne voulait pas comprendre, ni se remettre en question pour communiquer d’une autre manière ; et dans ces cas-là, il la laissait tout simplement tranquille.

    Echange.
    Abu porta son regard dans celui de la femme, en face de lui. Un sourire sur les lèvres, il hocha encore une fois la tête, montrant qu’il avait compris ce qu’elle avait dit. Owea. C’était un joli nom. Alors, tentant de faire deviner le sien à cette jolie créature, il articula lentement son propre prénom. Abu. Consciencieux, il essaya de reproduire même les mouvements de langue – même si c’était sans doute un peu raté. Il éclata soudain de rire quand il s’imagina en train de faire ces simagrées. Un rire silencieux, évidemment, mais un rire. Les yeux pétillants, il regarda Owea un instant, avant de se pencher vers le sable pour tracer son nom du bout de l’index.
    Abu. Hochant la tête tout seul, il se secoua un instant avant de poser encore une fois le regard sur le cours d’eau, non loin de là. Se passant une main dans ses cheveux encore humides, il lâcha un soupir silencieux, ramassa son sac et ses affaires qu’il lança sur son épaule, et désigna à son interlocutrice un sentier qui partait dans la forêt. Il avait envie de bouger. Ne pas rester immobile. Pourtant, généralement, moins il en faisait et mieux il se portait, c’était un fait. Fainéant jusqu’au bout des ongles, il ne faisait que le strict minimum, ce qui avait l’avantage de préserver ses forces, et donc de ne pas se faire surprendre quand on n’en peut plus. Au sortir d’un combat, à la suite d’une escalade, quand on économise ses mouvements, il est toujours plus facile de continuer à riposter. De se trouver toujours plus d’énergie.

    Sourire.
    Abu avait un large sourire qui étirait ses lèvres et faisait pétiller ses yeux. Il était juste bien, au milieu de ces arbres, au milieu de ces plantes, qui montaient, descendaient, s’enracinaient. Du vert partout. Du vert, et du marron. Les habits de la jeune femme s’accordaient d’ailleurs parfaitement avec cet environnement sylvestre, même si l’éclat de sa chevelure rousse n’en ressortait que plus. Marchant tranquillement, ses pieds nus s’adaptant aux changements de sol – tantôt de l’herbe, tantôt des feuilles, des épines de pin, de la terre, des cailloux, des racines… - il se sentait en accord avec lui-même, et avec cette nature qui les entourait si bien. Au milieu de la passe de la Goule, peu de lieux pouvaient se targuer d’inspirer autant de sérénité, surtout en sachant que les goules vivaient par ici, et aimaient s’y glisser. Après tout, créatures de la nuit, les sous-bois leur convenaient parfaitement, même si le bois était la seule manière convenable de les atteindre. Espérant qu’ils n’en croiseraient pas, Abu avançait tranquillement, un pied devant l’autre, sautillant parfois sur place. Il aimait bien la présence d’Owea à ses côtés, et ne savait pas si elle se retenait de parler, si elle n’avait rien à dire, ou si elle aimait bien le silence. Dans tous les cas, il se sentait bien, et cela ne le dérangeait pas le moins du monde.

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MessageSujet: Re: La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ]   La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ] Icon_minitimeVen 18 Nov 2011, 22:00

J'observai sa réponse. Un haussement d'épaules, le sourire aux lèvres. Apaisée par sa réponse évasive, je le regardai encore un peu et finis par observer une question muette, quelque part parmi les étincelles que projettaient son regard.

S'il voulait des réponses, il finirait par les avoir, puisque de toute manière, je n'allais pas le quitter tout de suite, il aurait tout le temps qu'il voudrait pour apprendre à me connaitre, seulement je préfèrais y aller tout en douceur, un peu à la fois. Je préfèrais avoir toujours quelque chose à apprendre de l'autre, s'en devenait excitant, passionnant, jour après jour toujours avoir l'impression de jamais-vu, se sentir renaître à chaque jour, sachant que le le lendemain serait meilleur encore.

Puis, il me fit signe qu'il ne pouvait pas parler. Il était muet. Je lui sourit, ne pensant à rien. Ça ne changeait pas grand chose, j'allais juste devoir être plus observatrice, guetter ses humeurs puisque qu'il ne pourrait pas me les dire. Je me demandais comment il vivait ça, de ne pas avoir le don de parole. Je trouvais en fait, contrairement aux autres, que ceux-ci avaient un sens de l'observation à couper le souffle et qu'il étaient expressifs, profitant de la vie, ce que je ne pouvais m'empêcher de rechercher un peu partout, malgré le fait que certaines personnes ne semblaient pas avoir ses qualités.

Puis, il esseya de mimer un mot. He haussai les sourcils, malheureuse de ne pas comprendre. Puis, il éclata de rire, ce qui déclancha le mien, joyeux. Il traca alors un mot dans le sable, je le lu à haute voix.

-Abu ... c'est ton nom ? Il est très joli.

Il ramassa ses affaires et me fit signe de le suivre. Sous les bois. Toute contente, je me demandais si on allais passer à côté de mon arbre, je pourrais peut-être lui proposer à manger. En fait, j'avais des maisons dans les arbres un peu partout où j'allais, j'en choisissais un gros difficile d'accès et je me concoctait un nid différent des autres. Je m'amusais à concocter différentes ambiances, différent style.

Retrouvant mes esprits, je le regardai une dernière fois. Ses yeux pétillaient. Je marchais à ses côtés, boule de feux sous tout ce vert et brun. Je ne ressentais pas le besoin de parler, je me sentais juste bien, sans besoin de parler. Puis, on arriva près d'une de mes maisons suspendues. Je lui pris la main et l'entrainai vers la droite et m'arrêtai dans une clairière où un arbre solitaire se tenait, en son plein milieu. Je lui pointai l'habitation en ses hauteurs et lançai:

-Je te fais visiter?
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MessageSujet: Re: La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ]   La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ] Icon_minitimeDim 20 Nov 2011, 16:47

    Etonnement.
    Ils marchaient tranquillement, parmi la forêt. Dans son cœur, dans sa chair, et tout ce qui faisait qu’elle était belle et puissante. L’âme de la forêt, de la jungle, était tellement lumineuse qu’Abu avait l’impression de la voir dans le tronc de chaque arbre, dans les fibres de chaque feuille, de chaque plante, dans le cœur de chaque pierre et dans l’effritement de la terre sous leurs pieds. Le bruit du vent dans les ramures, le chant des oiseaux, les crissements des insectes… Et, ce rythme, lent, puissant, palpitant, sous ses pieds, ce rythme qui voulait dire que la forêt vivait, qu’elle sentait et qu’elle pardonnait. Et puis, Owea lui prit la main et il fronça les sourcils une seconde. Non, vraiment, il n’était pas habitué au contact des gens, et en avait rencontré trop peu qui touchaient aussi spontanément. Quand on se connaissait, cela se comprenait, mais en l’occurrence, il ne savait rien d’elle, il l’avait juste rencontrée quelques minutes plus tôt. Enfin, elle l’avait plutôt réveillé, mais cela n’avait plus d’importance. La jeune femme l’entraîna un peu plus loin, près d’un immense arbre, particulièrement vieux. Il fronça les sourcils, avant de comprendre, son regard suivant l’axe du doigt de la femme. Une sorte de cabane se dressait sur les hautes branches de l’arbre. Surpris, Abu ne put s’empêcher de plaindre l’arbre qui devait supporter sans doute des cordes et des vis dans sa chair. Avant d’observer. Bon, ce n’était pas non plus du grand art, mais cela avait été fait dans l’optique de ne pas trop blesser l’immense végétal. Un soupir passa ses lèvres.

    Acquiescement.
    Pouvait-il refuser ? Oui, mais il n’en avait pas envie. Pas envie de voir le visage d’Owea se décomposer alors qu’il ne ferait que refuser de monter dans un arbre. Parce qu’il sentait que cela pouvait être important pour elle. Pourquoi ? Il n’en savait rien. Elle avait l’air très – trop – sensible à ce que pouvaient penser d’elle les autres, les gens qu’elle croisait, même s’ils n’avaient pas de réelle importance pour elle, même s’ils ne représentaient rien. Preuve en était : quand il lui avait clairement signifié qu’il n’avait pas envie qu’elle le touchât, tout à l’heure, près de la rivière, et qu’une larme avait glissé de son œil. Cela ne lui avait pas échappé, malgré le fait qu’il l’eût ignorée. Un soupir se coula silencieusement hors de sa bouche, et il se gratta les côtes. Puis, il adressa un léger sourire à Owea, et la suivit dans l’arbre. Il avait toujours aimé grimper dans les arbres, centenaires ou non. Dans ces immensités au rythme lent et fort, qui ne tombaient que sous les assauts de la nature, et qui résistaient toujours. Qui ne faisaient attention qu’à leur propre croissance, pour assurer celle des autres. Un sourire flottant sur ses lèvres, le Marchombre se hissa souplement et efficacement sur la première branche, aussi vif qu’un écureuil. Accroché sur la branche, il tendit la main vers Owea pour la hisser jusqu’à sa hauteur, et la suivit par la suite dans les ramures du centenaire. Elle se mouvait plutôt habilement dans les branches, même si, il en était certain, elle pouvait faire beaucoup mieux.

    Découverte.
    L’arbre était vraiment grand, et ses branches épaisses et résistantes. Ils se hissèrent encore plus haut, jusqu’à atteindre les premières planches, et s’y engouffrèrent. Abu suivait Owea, qui lui montrait les différentes parties de la cabane. Oh, il n’y avait rien de transcendant, mais Abu en apprenait plus sur la jeune femme. Sa manière de parler, et la raison pour laquelle elle se faisait ainsi un havre de paix montrait qu’elle était rêveuse et positive, toujours, dans la vie. Sans doute avait-elle vécu des choses pas très jolies et compensait désormais en ayant son « chez elle » comme elle l’entendait. Elle comblait un vide, en créant ces endroits, le Marchombre en était sûr. Il suffisait d’observer quelques secondes ses yeux, et les différentes lueurs qui les traversaient en quelques instants. Un léger soupir passa ses lèvres, et il finit par s’asseoir sur une branche, se calant tranquillement. Un sourire éclairant son visage, il ferma les yeux quelques secondes, et inspira profondément. La forêt était agréable…

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MessageSujet: Re: La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ]   La sieste est l'or du rêveur... [ Owea & Lilith ] Icon_minitimeLun 21 Nov 2011, 03:37

Il se laissa emmener, se hissa sur la première branche et me tendit la main. Je l'attrapai et me laissai mon ter à sa hauteur, doucement.

Puis, je montai de plus en plus haut, sautant de branche en branche, m'arrêtant de tant en temps pour enlacer une branche, donner de l'amour à l'arbre qui m'offrait refuge quand je passais par là. Je n'allais par contre pas trop vite, lui permettant d'observer, d'être englouti par le sentiment de bonté qui régnait ici. On atteignit enfin les premières planches. En fait, c'était plus une sorte de plate-forme décorée. Celle-ci, je l'avais mis à mon aise, plus sauvage, plus en accord avec l'arbre, il y avait quelques hamacs à des hauteurs différentes, selon les nuits, la chaleur, le vent.

-C'est une de mes maisons dans les arbres, un des chez-moi que j'ai. J'adore les maisons dans les arbres, ça me fait sentir proche de la nature, tout en me raccrochant à mon passé, à la jeunesse, la fougue, la passion. Les limites qui n'existent plus ou presque, parce que tout semble nous rapprocher de la liberté. Je me sens bien, ici.

Il y avait quelques pots remplis de fruits exotiques sur le sol, fraichement cueillis à l'intention d'une nuit douce et vivante, comme je les aimes. Puis, j'arrivai d'un côté de l'arbre qui me plaisait particulièrement. Je sautai et attrapai 2 cordes assez solides dans un noeud de l'arbre, qui étaient accrochés à la plus grosse branche. Je tint la mienne, donnai l'autre à Abu et sautai dans le vide en criant de joie vers le deuxième pallier de l'autre côté. Je l'attendis, puis une fois arrivé de mon côté, je le fit tourner vers le vide, regardant le soleil couchant des hauteurs où nous nous trouvions.

J'adorais les couchers de soleil, mais plus particulièrement les étoiles, elles qui semblaient si proches et loin en même temps. Elles nous faisaient comprendre que nous n'étions pas grand chose, un grain de sable sur une plage, une étoile parmi tant d'autres, une planète dans l'univers... J'adorais philosiphier, ça me remettait les idées en place et j'adorais aussi penser à mon père, lui qui avait littérallement forgé mon caractère si doux et compréhensif. Je ne sais pas si j'aurais préféré être différente de maintenant. Je n'aurais rien voulu changer, mais parfois, me regardant, seule, je me dis que c'est parfois dûr d'être si gentille...
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