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 Trahir ou être trahi | Notok Muramaki

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MessageSujet: Trahir ou être trahi | Notok Muramaki   Trahir ou être trahi | Notok Muramaki Icon_minitimeSam 28 Jan 2012, 05:43

    Une pluie torrentielle s'abat sur le paysage depuis plusieurs heures. Ou plusieurs jours ? Je me souviens plus très bien. Au loin, le tonnerre hurle et la foudre déchire le ciel de son éblouissante lumière. Décidément, c'est une bien mauvaise journée pour voyager, mais je n'ai pas le choix. Je dois continuer mon ascension vers Al-Chen. Il le faut. Même si je dois encore passer près de me tuer d'épuisement.

    Je dois arriver là-bas avant qu'il ne soit tard.


    *

    Ce sont de fins rayons de soleil reflétant sur la neige qui m'ont réveillée. Où étais-je, déjà ? Je ne suis pas arrivée à le déterminer. Je me suis donc levée, doucement, tentant de comprendre ma situation.

    En l'espace d'un soupir, tout m'est revenu. Ça m'a fait l'effet d'un de ces coups de poing bien placés qui vous mettent K.O en moins d'une.

    ~

    Je n'ai pas tout de suite compris ce qui se passait. En fait, je l'ai seulement compris quand elle est réellement disparue. Elle est partie comme ça, subitement. Un instant, elle déposait un léger baiser sur mes cheveux et me disait qu'elle serait toujours avec moi, et l'instant d'après, elle s'était évanouie dans l'obscurité. En partant ainsi, elle m'a laissé dans une noirceur aussi profonde, si ce n'est plus, qu'avant qu'elle ne surgisse dans ma vie.

    C'est donc à ce moment-là, au moment où j'ai arrêté de sentir sa présence à mes côtés, que j'ai compris qu'elle ne pouvait plus être mon Maître. Qu'elle ne pouvait plus m'offrir la beauté de la Voie. Parce qu'elle n'était plus là ...

    « Ne baisses pas les bras, Xenoza. Tu as encore la force. Nous y arriverons. »

    Mensonges !

    Un long sanglot s'est échappé de ma gorge, sanglot qui reflétait tout mon désespoir, toute ma peur. Ma peur de me retrouver à nouveau seule. Seule, pour affronter tous les obstacles qui vont se dresser devant moi. Seule, pour tenter de vaincre les fantômes du passé qui menacent de m'assaillir de nouveau.

    Abandonnée, une fois encore.

    Mais très rapidement, les sanglots et les larmes ont été remplacés par un sentiment encore plus horrible : la panique. L'obscurité a voilé mon regard, m'enfermant dans une prison d'ombre. Si les ténèbres décidaient à cet instant-là de m'engloutir, je serais incapable de faire quelque chose ...

    Que quelqu'un me réveille, je suis en plein cauchemar !

    ~

    « Swif ... »

    C'est ça ... voilà ce qui s'est passé. Voilà pourquoi je suis étendue dans la neige glacée des montagnes de l'Est, essayant de me souvenir de la raison pour laquelle je m'y trouve. Ma camarade et moi étions revenues de notre voyage depuis peu, accompagnées de notre nouveau mentor, Éloïse. Malgré le temps que j'ai passé avec cette dernière, je ne parviens toujours pas à oublier Swif.

    Au fond, je crois que je réussirais jamais à l'oublier, comme j'ai fait avec mes deux précédents Maîtres. Parce qu'elle, elle m'a tendu la main quand j'en ai eu besoin. Parce qu'elle, elle m'a permis de me sortir de cage dans laquelle je m'étais cloîtrée depuis si longtemps. Parce qu'elle m'a montré que la vie encore toute sa saveur, parce qu'elle m'a prouvé que vivre en valait encore la peine, parce qu'elle m'a fait comprendre que j'avais encore la force de me relever. Ce serait une tâche ardue, mais elle croyait en ma réussite.

    C'est ce qui m'avait donné la force de défier mes cauchemars et de les vaincre. Mais maintenant, que suis-je censée faire si les démons de ce passé tant repoussé reviennent me hanter ? Qui m'aidera à ne pas me noyer à nouveau dans les eaux empoisonnées du désespoir ? Qui ?

    Voilà pourquoi, lorsque nous sommes revenues de notre périple, je suis partie me réfugier dans les montagnes de l'Est. Pour trouver la force de continuer. Pour trouver la force d'accepter Éloïse, qui s'imposait à moi sans le vouloir. Mais étant incapable de sentir cette force couler en moi, je me suis mise à paniquer. Alors, j'ai encore fait une idiote de moi : j'ai volontairement tout oublié ce que Swif m'a enseigné. J'ai tout oublié, et je me suis surmenée. Je sais que je ne me suis pas arrêtée, même quand je n'arrivais presque plus à tenir debout.

    J'imagine que je me suis écroulée peu de temps après. Heureusement, je n'ai rien ... du moins, je crois. Mais cela ne pardonne rien. Je dois cesser de perdre la tête quand je me sens mal. Ça ne m'a pas tuée, cette fois, mais un jour, ça le fera. Et en plus, je ne suis toujours pas remise du choc au niveau de ma vision nocturne, alors ce n'est pas le temps de la faire planter pour de bon.

    Il faut que je me reprenne !

    *

    Je suis désolée, Swif.

    Je sais que j'ai promis d'arrêter d'essayer de franchir mes limites, de cesser de rester sourde aux signaux de détresse de mon corps quand je me surmène, d'arrêter de jouer à l'idiote. De cesser d'agir en imbécile, finalement. Je sais Swif, je sais que l'ai promis.

    Sauf que là, il y a urgence.

    Oui, je sais que si je suivais ta méthode, j'arriverais bien vivante à destination, mais je ne peux pas. Parce que lorsque j'y arriverais, il serait trop tard.

    Je ne me pardonnerai jamais d'arriver là-bas une seconde en retard.



    *

    J'ai tenté de me lever, mais je n'y suis pas parvenue. Eh mince ... Voilà ce qui arrive quand on s'amuse à jouer aux imbéciles ! Par chance que j'ai pas une rencontre planifiée avec le groupe, car je doute qu'Éloïse aurait été heureuse que j'arrive en retard, en plus de me voir dans ce piteux état.

    J'ai tout de même réessayé, je n'ai rien à perdre. Même si je sais que je ne réussirais pas ... Pourtant, quelques instants plus tard, je me tenais debout. Quel soulagement ! Je ne suis peut-être pas si amochée que ça, finalement ...

    Ou peut-être que oui, en fait.

    Je n'ai même pas encore fait un pas que je suis prise d'un terrifiant vertige. Je m'écroule donc lourdement sur le sol, incapable de réagir. La nausée, l'étourdissement ... Voyons, il est impossible que tout cela soit causé par mon effort d'hier. Impossible !

    Mais alors, qu'est-ce que ?

    Le monde s'efface autour de moi. Les formes, les couleurs, tout devient trouble. Que diable m'arrive-t-il ? On dirait que ma tête est sur le point d'exploser ! Et que dire de mon corps ? Il ne réagit même plus !

    Par le sang des Figés, comment ai-je fait pour me retrouver dans cet état ?


    *

    Je sais que je suis stupide, Swif, je le sais. Mais comme tu n'es plus là pour me raisonner, je n'en fais plus qu'à ma tête ...

    Je le sais Swif, je sais que je n'aurais pas dû partir sur un coup de tête comme je l'ai fait, je le sais. Pas alors que je ne me suis même pas apte à déterminer si j'étais juste tombée endormie, mais je devais absolument tenter ma chance. Même si c'est pour me tuer. Il est mon dernier espoir, Swif, le comprends-tu ?

    Me pardonneras-tu de jeter en l'air tout ce que tu m'as appris ?



    *

    Je ne suis plus là. J'étais dans la délicate neige des montagnes de l'Est, et l'instant d'après, je suis plongée dans l'obscurité. Obscurité, chère obscurité, si attirante ... Ne pourrais-je pas simplement rester en ton sein, ainsi pour toujours ? Me glisser dans tes plus profonds abysses, m'abandonner en toi ? Me laisser aller, oublier toute ma douleur ?

    Cette idée m'était venue en tête maintes fois auparavant, mais jamais elle ne m'a semblée si délicieuse. J'ai une envie irrésistible de laisser tomber ici. Finis, les remords, terminée, la douleur. Juste le silence, si apaisant ...

    Ça y est. J'ai pris ma décision. C'en est fini de moi. Xenoza n'existera plus que dans les cœurs de ceux qui l'ont aimée, d'ici quelques minutes. Parce que là, maintenant, je ferme les yeux et je cesse de me débattre. Je m'ouvre à l'obscurité afin qu'elle ronge toute cette douleur, une bonne fois pour toute.

    Et après ... et après ...

    *

    Pas besoin de me le dire, Swif, je sais que tu n'es pas fière de moi. Je n'ai pas d'excuses, sinon que l'offre était si alléchante, et après tout le temps où j'avais voulu disparaître pour toujours, on m'en offrait la possibilité ... j'étais incapable de résister.

    Je sais Swif, je le sais que je suis stupide ! Je sais que c'est lâche de vouloir partir quand on a toute la vie devant soi, je le sais parfaitement. Mais à cet instant-là, j'ai encore tout oublié. Il ne restait dans ma tête que le désir d'éradiquer ces maux qui me dévoraient de l'intérieur depuis si longtemps et d'aller Les rejoindre, enfin.

    Je le sais Swif, je sais que ce n'est pas une raison. Je le sais que peu importe où Ils sont, Ils sont heureux, je m'en souviens, Swif, mais je ne peux pas m'empêcher de tout ignorer et de m'emprisonner moi-même, bien que tu m'aies mise en garde contre le danger de cette action. Je ne peux pas m'en empêcher, Swif, c'est ça, le pire ! Dis-moi, que dois-je faire pour que tout cela cesse ? Comment faire pour continuer à vivre dans le présent, pour continuer à dessiner son avenir, alors qu'il y a un passé qui prend toute la place ? La solution me semblait si claire quand tu étais encore auprès de moi, mais maintenant ...

    Je ne sais pas, je ne sais plus.



    *

    Les ténèbres commencent à me submerger. Je commence déjà à me sentir plus légère ... Éloïse, mon nouveau mentor, Léna, ma camarade, Swif, mon ancien guide, ces trois personnes ne trottent plus dans ma tête. Elles sont oubliées ... pour le meilleur, et pour le pire. Passent ensuite Yndrel, ce garçon que j'ai tant aimé, Lahïs, cette fille qui m'a tant étonnée, Wanya, cette Marchombre qui m'a sauvée de la mort, Lenwë, cet apprenti Marchombre avec qui j'ai mis un peu de couleur dans mon monde ... Oubliés, eux aussi, pour le meilleur, et pour le pire. Ça continue ainsi, encore et encore. Je me sens beaucoup mieux. Plus rien, je n'ai presque plus rien qui me rattache à l'humanité et tous les maux que ça apporte. Et en plus, je suis plus près d'Eux que jamais ...

    Eux ?

    La panique et la peur s'emparent de moi, à nouveau. Eux ? Je sais qu'ils me sont chers. Je sais que je les adore, je sais que suis prête à tout faire pour eux, même à décrocher la lune. Mais ... qui sont-ils, déjà ?

    Je ne me souviens pas, je ne me souviens plus.
    Sokea, ma chère amie, Ceriba, mon seul espoir, Adrian, Mercenaire pour laquelle je ressens des sentiments complexes, Papa, mon ange au ciel, Maman, mon amour terrestre, Soraya, ma soeur adorée ... ces noms, ces descriptions sont sur le bout de mes lèvres, mais je n'arrive pas à mettre la main dessus. Je n'arrive plus à leur donner des sourires, à leur associer des souvenirs heureux.

    Un hoquet de terreur s'échappe de ma gorge, mais reste inaudible. J'essaye de bouger, de me réveiller de ce cauchemar - c'est un cauchemar, c'est sûr ! - en vain. Mon corps refuse de réagir. Je tente de hurler, d'appeler à l'aide, mais je n'entends rien en retour. Pas même l'écho de ma propre voix. Pourquoi ?

    Mais bien sûr ... J'ai souhaité oublier, et mon vœu s'est réalisé. J'oublie mes amis, mes amours, mes ennemis. J'oublie mes rêves, j'oublie mes cauchemars, j'oublie tout. J'oublie d'entendre, j'oublie de voir. Cela veut donc dire que très bientôt ... j'oublierai de respirer ?

    Je refuse !

    Je tente d'avaler une bonne bouffée d'air, sans réussir. Rien ne pénètre mes poumons. Je vais mourir, mais ce n'est pas ce que je désire ! Tout ce que je veux, c'est oublier ! Oublier toute la souffrance que m'a offerte l'humanité, pas oublier les souvenirs heureux ! Allez, souviens-toi, Xenoza. Ressaisis-toi, Xen, Xe ... qui, déjà ?

    Je ne me rappelle pas, je ne me rappelle plus.
    Je ne suis plus qu'un tas de chair. Je n'ai plus de souvenirs, je n'ai plus de nom. Je n'ai plus de fonctions, je n'arrive plus à voir, je ne parviens plus à entendre, je n'arrive plus à respirer. D'ici quelques minutes, même le tas de chair que je suis mourra. Mais ce n'est pas ce qui me donne le plus envie de vomir. Ce qui me dégoûte le plus, actuellement, c'est que c'est ma faute si je suis présentement dans cette situation. Je l'ai choisi. Je ne sais plus pourquoi, mais je sais que le blâme revient entièrement sur moi.

    Finalement, mes poumons explosent par manque d'oxygène, ma gorge brûle par insuffisance d'eau, mon estomac se tord sous le poids de la faim, ma tête me fait terriblement mal. Je n'arrive plus à penser à d'autre chose qu'à la douleur, insoutenable, qui fuse de toute part. Et, subitement, la souffrance s'estompe. Mais à cet instant-là ...

    Je n'existe pas, je n'existe plus.


    *

    Pathétique, je le sais, Swif. Je souhaite quelque chose, mais je refuse d'accepter les conséquences qui vont avec. Je suis idiote, je sais, Swif, je le sais ! Et je m'en excuse. J'ai honte pour toi, honte de savoir que tu as eu une apprentie aussi stupide. Je suis sincèrement désolée, Swif. J'espère qu'un jour, tu pourras me pardonner. Je le souhaite de tout mon cœur.

    Mais pour l'instant, je dois toute de même avancer. Je dois me rendre là-bas. Si je n'y parviens pas, je crains d'être contrainte à retourner dans ce monde infernal, et je ne veux pas. Je refuse ! Mais si, par malheur, je me vois obligée d'y retourner, m'aideras-tu, Swif ?

    M'aideras-tu à m'en sortir ?


    *

    Nezumi fulmine intérieurement, en se demandant comment il est passé d'un des Dessinateurs les plus réputés du projet Al-Poll à un simple et malheureux esclave. C'est inconcevable ! Il tente de comprendre depuis plusieurs jours, mais il n'arrive toujours pas à trouver une réponse raisonnable.

    Alors, encore une fois, il reprend l'histoire depuis le début.

    ~

    Journal de Nezumi Onodera - Soixantième jour du projet Al-Poll
    DG02, un ami du directeur général, m'a aujourd'hui présenté sa fille, apellée en renfort pour un quelconque problème rencontré dans le secteur B, département 16. J'ai eu l'occasion de discuter avec elle, afin de pouvoir la classer parmi notre personnel, mais elle a refusé assez abruptement et est partie dans le secteur B avec les évaluateurs ES02 et ES05. Peu de temps après, son père est venu m'expliquer sa réaction. Je n'ai pas tout compris, à vrai dire. Il m'a parlé de liberté, de Marche-quelque-chose, d'apprentis confiés à un autre ... ça me semblait compliqué et je n'avais pas beaucoup de temps, alors je lui ai dit que cela m'importait peu. Il a soupiré, puis est reparti.

    Plus tard, dans la nuit, alors que j'arpentais les couloirs de construction, je l'ai revue. Elle était dans le secteur F, un secteur interdit à presque tout le personnel. J'ai failli aller l'avertir, mais au dernier moment, je me suis arrêté. Pétrifié. Elle chantait, un air si magnifique, si profond ... je n'arrivais plus à bouger. Elle m'hypnotisait ...

    Puis, le rêve s'est arrêté. Je l'ai entendue murmurer deux noms - Léna et Xenoza -, puis elle s'est retournée. J'ai essayé de me concentrer pour faire un pas sur le côté dans un autre secteur, mais je n'ai pas réussi. Quelque chose, quelqu'un, interférait avec ma volonté.

    C'est ainsi que je me suis retrouvé au beau milieu d'une forêt, tout près d'Al-Chen.


    *

    Nezumi soupire, encore et encore. Il n'est plus lui-même, depuis qu'il se trouve avec ces hommes. Quelqu'un, dans la bande de crétins qui l'ont transformé en esclave, contrôle sa volonté. Mais ça ne durera pas éternellement. Parce que Nezumi n'est pas du genre à se laisser faire. Il va lutter, autant qu'il le pourra. En plus de ça, il a un plan.

    Il sait que ces saletés d'hommes veulent une certaine Xenoza Anarkanès, et qu'ils croient la trouver chez sa mère. Mais lui, il sait qu'elle ne s'y trouve pas. Elle est partie depuis déjà trois ans de la ville, après avoir causé la mort de sa sœur cadette, sauf qu'il faut croire que ces idiots l'ignorent.

    Tant mieux.

    Comme ça, il a tout le temps qu'il veut pour se préparer. D'abord, il doit avertir cette Xenoza du danger que sa mère courre. Ensuite ... ensuite, il ne sait pas ce qu'il va faire. Mais qu'importe, une chose à la fois.

    ~

    Rapport de disparition du membre DP01

    Le membre DP01, autrement connu sous le nom de Nezumi Onodera, est disparu au cours de la nuit dernière alors qu'il effectuait une ronde de vérification. Un témoin affirme avoir vu un autre homme avant que DP01 disparaisse. Selon la description, il s'agirait du criminel C07, qui a aussi commis l'enlèvement du rêveur RS03 il y a exactement vingt jours et qui a pillé la banque d'armes au secteur A, département 1 il y a une dizaine de jours.

    Dossier à compléter.



    ~

    Cela fait plusieurs heures que Nezumi tente d'entrer en communication avec Xenoza, en vain. L'esprit de la jeune femme reste complètement fermé à tout contact externe. Pourquoi ? Ça, il n'en sait rien. Alors, il patiente, jusqu'à ce qu'il trouve une brèche dans l'esprit de son destinataire.

    Une dizaine de minutes plus tard, alors que la bande et lui-même arrivent dangereusement près de la fin de forêt, Nezumi réussit à trouver une faille dans l'esprit de la jeune femme. Il en a donc profité pour lui donner un bref aperçu de ce qui se trame.

    Quelques instants plus tard, il s'écroule d'épuisement. Lutter contre la volonté d'un homme si puissant en même temps de contacter une personne dont il ignore la position, qui en a plus a un esprit fermé aux contacts de l'extérieur ... c'est trop pour lui.

    Il n'en mourra sûrement pas, mais ça lui prendra quelques jours à s'en remettre. D'ici là, Nezumi espère que Xenoza aura le temps de venir à la rescousse de sa mère, et, avec une peu de chance, à sa rescousse à lui aussi.


    *

    Je me suis réveillée en sueur de mon cauchemar. Je ne me rappelle plus précisément ce qui m'a tant terrifié dans mon sommeil. Je me souviens seulement de l'abandon, du vide, puis d'une forêt près d'Al-Chen et d'un groupe d'hommes qui compte Ceriba dans ses rangs et qui est à la recherche d'une chose dont j'ignore le nom. Non, non, ce n'est pas ça qui a été le plus horrible. Quoi donc, alors ? Ah oui ... j'ai vu maman qui gisait par terre, ensanglantée et Ceriba qui fouillait la maison de ces mains souillées. Il y avait une voix, aussi ... Une voix, qui me répétait en boucle ces paroles : Aidez-la, avant qu'il ne soit trop tard. Je les retiens durant quelques jours, mais après, c'en est fini de nous tous, vous, moi, votre mère. Dépêchez-vous ...

    C'était un cauchemar, pas vrai ? Si Swif avait été là, elle m'aurait dit que oui. Mais pour une fois, je ne l'aurais pas crue. Ou, du moins, je n'aurais pas voulu l'entendre essayer de me raisonner. Parce que, pour la première fois depuis des années, j'ai une chance de retrouver Sokea. Et pour cela, il faut que j'aille à la rencontre de Ceriba avant qu'il ne pose des gestes atroces. Je l'en sais capable, après tout, je ne dois oublier qu'il est toujours un Mercenaire, un Maître dans l'art de semer le Chaos.

    Mais bref, je dois cesser tous ces raisonnements. À partir de maintenant, je ne vis plus que pour une chose : aller à la rencontre de Ceriba. Et pour cela, il faut que je me lève et que je parcoure les montagnes de l'Est jusqu'à la forêt d'Al-Chen malgré mon piteux état. Je ne suis pas sûre d'y parvenir, mais je dois tenter le tout pour le tout, quitte à en payer ma vie.

    Je dois sauver maman.
    Je dois retrouver Sokea.
    Et pour cela, je dois me rendre à Ceriba.


    *

    Un pas, encore un autre. Allez, j'en suis capable, j'y suis presque ! Je suis déjà à l'orée de la forêt d'Al-Chen, c'est déjà un grand exploit pour une fille qui n'a qu'à peine dormi depuis une semaine. Mais je dois encore continuer, pour arriver à leur campement ...

    Malheureusement, malgré tout la volonté que je mets dans mon ascension, je finis par m'écrouler. J'ai atteint mes limites ... Je ne pourrais jamais y parvenir. Par ma faute, maman va mourir.

    Non, je le refuse !

    Si je ne peux pas terminer mon périple vers Al-Chen en courant, je le terminerais en rampant, s'il le faut ! Au point où j'en suis, je n'ai plus rien à perdre. Je commence donc à trainer mon corps le long de la neige glacée.

    Après une quinzaine de mètres, je suis à bout. Le froid pétrifie mes bras, paralyse mes jambes. Je n'arrive plus à bouger, je n'arrive plus à penser à autre chose qu'au sommeil. Le sommeil qui m'attire, irrésistiblement ... Je tente de lutter contre lui, en vain. Je sais que si je sombre, je ne risque pas d'en émerger. Mais je n'ai plus la force de me débattre ...

    Fatiguée, terriblement fatiguée, je me suis endormie.

    *

    Contre toute attente, je me suis réveillée. Pas trop en forme, mais bien vivante. Un exploit, pour une fille dont l'estomac est tenaillé par la faim et dont le corps est rongé par le froid et l'épuisement. Heureusement, je me sens un peu mieux aujourd'hui. Le sommeil m'a un peu aidée à me remettre sur pied. J'ai encore un peu d'énergie pour avancer. Avec un peu de chance, je réussirais à me rendre à Ceriba. Courage !

    J'entreprends donc de me lever. Lorsque j'y parviens, je me prépare à reprendre ma course, lorsque j'entends un bruit. Un infime bruit, qui, dans un endroit normal, n'aurait pas été entendu. Mais au beau milieu de la forêt d'Al-Chen, en hiver, il est impossible qu'il passe inaperçu. Il y a quelqu'un tout près de moi. Et je suis prête à parier que c'est quelqu'un de la bande à Ceriba.


    « Ceriba, je sais que c'est toi ! Montre-toi, qu'on en finisse pour de bon ! »
    Je ne lui ai pas laissé le temps de répondre. Dans le feuillage des arbres, j'ai vu une silhouette similaire à celle de Ceriba. Alors, sans hésiter, je me dégaine mon sabre et je m'élance vers l'homme.

    La bataille n'est même pas commencée que la douleur fuse de partout. Mes muscles souffrent à cause de l'épuisement des derniers jours.

    En cette triste journée d'hiver, alors que la pluie cesse et que le soleil illumine la forêt, je comprends que je vais mourir. Et pas sous les mains de n'importe qui. Je vais mourir sous les coups de Ceriba, mon ennemi. Est-ce une fin digne ? J'imagine que oui. Mais qu'importe.

    Je vendrai chèrement ma peau.




[ Alors voilà ! Le RP est un peu long, t'es pas obligé de tout lire ^^ Je faisais seulement une grande mise au point dans la vie de Xenoza. Les seuls bouts vraiment importants pour le RP sont ceux en italique. Sinon, la personne que Xenoza voit dans les arbres, à la fin du RP, c'est ton personnage qu'elle prend pour une de ses connaissances, ça te dérange pas ? Parce que si oui, tu le dis et je change ^^ ]
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MessageSujet: Re: Trahir ou être trahi | Notok Muramaki   Trahir ou être trahi | Notok Muramaki Icon_minitimeSam 28 Jan 2012, 23:09

- Une danse, mademoiselle ?

La jeune fille tourna vivement la tête vers celui qui lui proposait de s’élancer sur la piste, visiblement surprise. Elle ne put s’empêcher de le détailler avidement ; cheveux foncés, tirant vers le bleu – dans cette lueur tamisée, on ne voyait pas grand-chose, et il aurait pu paraître brun – yeux clairs d’un marron particulier, un léger sourire sur ses lèvres fines, de stature assez haute sans être trop large… Plutôt mignon. Alors, un sourire étira aussi sa bouche en cœur, et elle posa sa main dans celle qu’il lui tendait gracieusement.

- Avec plaisir.

A cet instant précis, la musique changea de timbre, et devint plus soutenue, plus entreprenante, plus rythmée – au plus grand plaisir de Notok, alors qu’un éclat passait dans ses yeux. Attirant la jeune fille à lui, il la saisit par la taille pour l’entraîner sur la piste de danse, où déjà de nouveaux couples se formaient. Sous ses doigts, le satin de couleur colombin avait une agréable texture légère et fluide, et il commença à danser sur ce rythme. Ils étaient proches l’un de l’autre, jusqu’à ce que le rythme changeât encore une fois, et qu’ils se retrouvassent à se mouvoir en rythme, s’approchant et s’éloignant l’un de l’autre, à une distance de deux bras. Il pouvait ainsi observer sa démarche et la détailler à loisir ; d’autant qu’il n’obligeait pas son regard à se fixer sur son visage.

Elle était plutôt jolie, c’était un fait. Une jolie taille échancrée, bien dessinée, avec une descente de rein à faire tomber par terre. Sa robe de satin, foncée, mettait admirablement en valeur sa silhouette fine et bien proportionnée, ainsi que ses yeux d’une immensité miraculeuse, et à la couleur d’un ciel d’été, dépourvu de nuage. Certes, sa poitrine était très menue, mais cela n’avait pas réellement d’importance, et puis… c’était pour une danse ! Puisqu’elle semblait avoir dix-huit – peut-être dix-neuf ans.

Ils terminèrent la soirée attablés, à se raconter des anecdotes croustillantes, devant un verre d’alcool de prune délicieux. La soirée battait son plein quand la jeune fille – Tara de son prénom – se pencha légèrement vers Notok, les cils battants, la bouche en cœur :

- Dis-moi, Notok…

- Mm ?

- Ca te dirait de sortir d’ici ?


Il la regarda droit dans les yeux, une leur amusée dans le regard.

- Tu as chaud ?

Ce fut à elle de lui lancer un coup d’oeil approbateur.

- Pas encore…

Le Marchombre ne put s’empêcher d’éclater de rire, avant de se pencher légèrement en avant, s’approchant dangereusement des lèvres de la jeune fille. Une lueur de malice –peut-être de moquerie – au fond des yeux, il ajouta donc d’un ton… presque sensuel.

- Moi non.

Un regard mystérieux, un dernier sourire. Tara fronça les sourcils, voulut lancer une boutade. Mais… il n’était déjà plus là. Qui était cet homme qui dansait comme un soupirant, aux mains aussi douces que le vent, aux yeux d’un or pur ? Elle aurait bien voulu le savoir…


* * *



Dix-huit ans. Peut-être dix-neuf.
Notok secoua doucement la tête de gauche à droite. Il faut vraiment faire quelque chose ; personne ne lui aurait donné son réel âge. Il avait dépassé la trentaine, maintenant, et pourtant se faisait toujours autant approcher par les jeunes filles ambitieuses. Un soupir franchit ses lèvres, alors qu’il inspirait profondément l’air glacé qui flottait dans le petit village. La pâle lueur de la lune, presque blafarde, éclairait sensuellement la fine couche de neige qui venait de s’étaler sur le monde.

Le Marchombre observa le paysage, un instant.
Poussant un soupir de profonde satisfaction, Notok se mit à courir dans la nuit. La beauté de cet instant se gravait lentement mais profondément dans sa mémoire. Ses mémoires. Olfactive, parce que l’odeur de la neige pure, tombée en poudreuse sur le sol de terre, sur l’herbe gelée, était unique ; Sensorielle, parce que le vent était léger, frais, et l’air glacé ; Tout était plaisant. Alors, il courait, déroulant ses pas, tranquille et serein, la respiration régulière et le regard posé sur l’horizon noir de la nuit.

Il courait, juste heureux de se dépenser, de sentir ses muscles réagir au quart de tour à la moindre sollicitation. Appréciant l’enchaînement de ses mouvements ; non, ce n’était plus qu’un seul mouvement. Il n’y avait pas de début, pas de fin, juste un déroulement. Il était mouvement, tout entier, dans son corps et dans son esprit ; et il s’élançait sur ses propres traces, suivant une voie que lui seul était en mesure de voir ; Sa voie à lui ; la Voie qui lui permettait de se lever tous les matins, et qui berçait chacune de ses nuits. Et même si cette nuit n’aurait pas de rêve de sommeil, elle aurait un rêve ; elle était un rêve. Puissant et doux ; ferme et délicat.
Ephémère.

Le jour s’était levé. Se levait tout juste, en fait. Il n’avait cessé de courir ; et il courait toujours, avec le même bonheur. Il passait entre les arbres, slalomait entre les troncs ; La neige étouffait le bruit de ses pas. Il transpirait, baignant dans un bien-être étonnant, revigorant.
Jusqu’à ce qu’une voix perce le silence cotonneux.

- Ceriba, je sais que c'est toi ! Montre-toi, qu'on en finisse pour de bon !

Notok s’arrêta brusquement, et fixa la jeune fille qui se jetait sur lui, un sabre à la main. Trois secondes. C’est le temps qu’il a avant que la lame s’abattît. Il fronça les sourcils, détailla la jeune fille rousse qui l’attaquait sans raison, perçut la raideur de ses muscles et la fatigue – et la douleur – dans ses yeux.

Il lâcha un soupir, esquiva la lame au dernier, se tourna en un dixième de seconde, saisit le poignet de son assaillante, fit sauter son arme – qui alla se planter trois mètres plus loin. Cela avait été tout calculé plus précisément que la seconde, et il fit un bond en arrière, en levant ses mains désarmées – enfin presque. Après tout, il n’était jamais tout à fait désarmé…

- Je ne suis pas Ceriba, alors calme-toi jeune fille. Je ne te veux aucun mal…

Il prit une léger inspiration. Son souffle se perdit dans la légère buée qu’il formait.

- Notok.

Un léger sourire sur les lèvres, Notok attendit. Prêt néanmoins à toute éventualité de la part de la jeune fille…




( Voilà voilà !
Et j'ai tout lu d'abord ! Razz )
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MessageSujet: Re: Trahir ou être trahi | Notok Muramaki   Trahir ou être trahi | Notok Muramaki Icon_minitimeDim 29 Jan 2012, 23:20



    Une seconde.
    C'est le temps qu'il me reste à vivre.



    ~

    Pardon, maman. Dans quelques instants, le dernier enfant qu'il te reste te sera arraché. J'aurais bien aimé te donner une lettre, encore, pour que tu puisses comprendre les raisons pour lesquelles la mort a frappé de nouveau, mais je crois qu'il est trop tard pour la rédiger. Mais, après tout, que t'aurais-je dit ? Il n'y a rien à raconter. Je me suis lancée à la poursuite d'un homme dangereux, terriblement dangereux, puis je l'ai défié. Et j'ai perdu. Te connaissant, je suis persuadée que tu aurais pensé que j'étais heureuse de mourir ainsi. Mourir sous les mains d'un ennemi, à la suite d'un combat acharné. Je sais que tu t'imaginerais ta fille se battant comme une diablesse pour rester vivante, pour faire honneur à son nom, mais ce n'est pas le cas.

    Je ne suis pas heureuse de mourir ainsi. Parce que je n'ai même pas réussi à me défendre une seule seconde. Je me suis élancée vers lui, vers cet homme qui incarne le mal, et, en l'espace d'une seconde, il s'est glissé telle une ombre au dehors du champ d'action de mal lame et il m'a saisi le poignet afin d'envoyer valser mon sabre trois mètres plus loin. Il a fait tout ça en une seconde, si ce n'est moins.

    Je suis triste, maman.
    Ça me fait mal, là, au cœur.
    Mais ce n'est pas parce que je vais mourir.

    C'est seulement parce que je vais crever sous les mains de mon ennemi sans avoir pu faire un seul geste. C'est ça qui me donne mal au cœur, maman.

    Pardonne-moi de ne pas avoir été à la hauteur.



    ~

    Désarmée.

    Je ferme les yeux, attendant le coup fatal que Ceriba portera d'ici quelques instants. Ou pas. Je crois plutôt qu'il va y aller lentement, qu'il va me tuer à petits feux. Pour que ma souffrance soit longue et insupportable. Après tout, il est du côté du Chaos et il voulait tuer ma mère juste pour me trouver, alors ça ne m'étonnerait pas qu'il veule que je comprenne le vrai sens du mot douleur physique.

    Mais je ne vais pas lui donner ce plaisir. Je ne hurlerai pas sous la douleur. Parce que ça signifiera que j'ai réellement abandonné la partie, et il ne faut pas. J'ai fait assez honte aux Anarkanès jusqu'à présent, alors je n'ai pas besoin d'empirer la situation. Parce qu'au Paradis, ou en Enfer, ou peu importe où j'irai après ma mort, je sais que Papa aura honte de moi si je cède devant mon ennemi. Et je ne veux pas qu'il ait honte de moi.

    Jamais.

    J'attends donc encore, mais rien ne vient. Je tente un petit coup d'œil, un minuscule, m'attendant à voir Ceriba lever la main pour me frapper ... mais non. Je ne vois qu'un homme, à quelques pas de moi, les paumes levées pour montrer qu'il est désarmé. C'est tout. Pas de Ceriba à l'horizon ...


    « Je ne suis pas Ceriba, alors calme-toi jeune fille. Je ne te veux aucun mal … »
    Chute.

    Je glisse lentement sur la neige glacée. Tremblante, souffrante, mais bien vivante.


    « Notok. »
    Je suis soulagée, rassurée, aussi. L'homme à deux pas de moi n'est pas Ceriba. Non, non, loin de là. En fait, si j'avais pris le temps de le regarder un peu plus longtemps, j'aurais vu la différence. Les yeux de Ceriba sont sombres et il y brûle une flamme effrayante. L'homme devant moi, apparamment nommé Notok, a les yeux dorés et il y brille un éclat de sérénité, de confiance. Un détail que j'aurais dû remarquer dès le début.

    Quelques larmes de soulagement se dessinent sur mes joues, que j'essuie rapidement du revers de la main. Ce n'est pas le temps de pleurer, bon sang !


    « Désolée ... comme tu as dû le remarquer, je t'ai pris pour quelqu'un d'autre. Heureusement, tu n'as rien ! Si ça avait été le cas, je me serais sentie terriblement mal ... Non pas que je me ne sente pas déjà mal en ce moment ! » dis-je d'une voix tremblante et peu assurée. « Au fait, je suis Xenoza ... »
    Bon, ce n'est pas que je trouve inconfortable le tapis de neige sur lequel je suis assise, mais c'est que j'aimerais bien me tenir à la hauteur de monsieur. Je tente donc de me lever ... sans réussir. J'ai vraiment épuisé les dernières parcelles de force physique qu'il me restait. Je vais donc devoir rester assise là pendant quelques temps ... Super. En plus de ça, je parle à des jambes, étant incapable de lever la tête pour regarder Notok dans les yeux. Décidément, ce n'est vraiment pas mon jour !

    Je soupire, puis je reprends la conversation.


    « Sinon, que ... qu'est-ce que tu fais au beau milieu de la forêt si tôt le matin ? »

    Je tente un sourire, question de ne pas avoir l'air trop indiscrète, mais je réussis qu'à offrir une espèce de grimace. Fantastique, vraiment ...


    ~

    Depuis plusieurs jours, Nezumi passe d'un état de lucidité à un état d'inconscience. Le rêveur de la bande d'hommes n'arrive même pas à le soigner : il est impuissant lorsqu'il s'agit de blessures mentales. Ce qui, en soit, représente un avantage pour l'avenir de Nezumi. Parce que le temps qu'il se remette de son effort, Xenoza aura sûrement le temps d'aller à la rescousse de sa mère et, avec un peu de chance, à sa rescousse.

    Soudainement, ses pensées sont interrompues par un homme qui rejoint le chef de la bande.

    « Monsieur, j'ai une excellente nouvelle pour vous ! Votre fameuse Xenoza se trouve dans la forêt, tout près de nous, et elle ne semble pas en état de combattre. Par contre, j'ai pu voir qu'un homme l'accompagne. Je crois qu'il se nomme Notok. »

    « Bien. Envoie Caleb les surveiller, afin qu'on ne les perde pas de vue et va dire à Jun et Terra de se préparer au combat. »

    « Entendu. Oh, et une dernière chose, monsieur ... »

    « Quoi encore, Meresys ? »

    « L'homme qui accompagne notre recherchée sera plus dur à battre que vous le croyez. Il pue la sérénité, la stabilité. Je suis certain que c'est un Marchombre, et un Marchombre beaucoup plus avancé sur la Voie que Xenoza. »

    « Es-tu sûr de ce que tu avances ? »

    « Oui, monsieur, j'en suis sûr ! »

    « Bien, bien ... je crois que la tâche sera plus facile que prévue. »

    « Plus facile ? Monsieur, je ne ... »
    Même s'il lutte pour rester éveiller, pour entendre la suite, Nezumi sombre de nouveau ...
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MessageSujet: Re: Trahir ou être trahi | Notok Muramaki   Trahir ou être trahi | Notok Muramaki Icon_minitimeMar 31 Jan 2012, 21:57

« Désolée ... comme tu as dû le remarquer, je t'ai pris pour quelqu'un d'autre. Heureusement, tu n'as rien ! Si ça avait été le cas, je me serais sentie terriblement mal ... Non pas que je me ne sente pas déjà mal en ce moment ! »

Notok lui sourit en hochant la tête, un léger sourire, peut-être de compassion. A vrai dire, il était plutôt soulagé qu’elle se fût rendue compte de sa bévue, car il n’aurait pas aimé en venir vraiment aux mains avec une jeune fille qui semblait pas un aussi piteux état physique. Moralement aussi, cela n’avait pas l’air d’aller, à la vue de la tristesse – mais aussi de la détermination – dans son regard.

« Au fait, je suis Xenoza ... »

Soudain, le marchombre tendit l’oreille.
Il avait perçu quelque chose. Quelque chose qui n’était pas naturel, et qui rôdait dans les bois. Un souffle, peut-être une respiration, peut-être un bruit de pas. Il fronça les sourcils, intimant le silence à la jeune fille. Puis, plus rien. Se relâchant, il expira longuement, avant de trouver le regard de la jeune fille dénommée Xenoza.

- Enchanté.

Une petite pause, il fit encore une fois le tour de l’horizon du regard. Il se sentait observé. Une onde étrange, un frisson le parcourut de part en part, remontant le long de sa nuque, glissant jusqu’à la racine de ses cheveux. Il ne put s’empêcher de froncer les sourcils et de bouger légèrement pour avoir une vision plus globale de ce qu’il se passait tout autour de lui.

Pourtant, tout était blanc, et ce tapis pur tamisait les bruits et les sensations. Tout semblait calme autour d’eux, jusqu’au vent qui s’était tout à fait arrêté. Retenant un soupir, Notok releva le menton vers le ciel, et vers les nuages d’un gris perle, qui bougeaient lentement, de manière mesurée, dans l’immensité céleste.

Puis, il reporta son attention sur la jeune femme.

La détaillant rapidement, il nota ses cheveux d’un roux tirant vers le rouge, tout étonnant mais qui semblait plus que naturel – en tout cas bien plus « normal » que ses propres cheveux bleus – et la profondeur de son regard émeraude. Elle n’était pas très grande, et plus jeune que lui. A la louche, il lui aurait donné une vingtaine d’années. Mais il pouvait tout autant se tromper – à chaque fois il se faisait avoir, avec les jeunes filles ; et il avait toujours l’impression qu’elles étaient plus jeunes qu’elles ne le paraissaient. Mais il chassa ces pensées de son esprit, pour se concentrer encore une fois sur les alentours.
Décidément, cette sensation d’être épié ne le quittait pas.

- Penses-tu que tu pourrais être suivie ? J’ai comme l’impression…

Il ne termina pas sa phrase. Tout simplement parce qu’il ne savait pas comment décrire ce qu’il ressentait. Un creux dans le ventre, une boule dans la gorge, un frisson le long de l’échine… C’était indescriptible, à la limite du rationnel. Pourtant, il savait que ces sensations ne trompaient pas ; qu’il y avait forcément quelque chose – ou quelqu’un pas très loin. Oui, cette sensation ne le quittait pas…

Et puis, son regard d’or passa sur la frêle silhouette de la jeune fille, et il se demanda malgré lui pourquoi on aurait voulu lui faire quelque chose. Elle semblait dans un état de fatigue physique et morale sidérant, et l’éclat de son regard pouvait en témoigner. Qui était cette personne sur laquelle elle avait voulu s’élancer, dans le but de le défier – peut-être de le tuer ?
« Ceriba »

Peut-être était-ce lui ou elle ?
Parce que c’était un nom assez mixte, au final. Et que lui-même avait un peu les cheveux longs. Quoique, en réalité, elle lui avait sauté dessus sans regarder ce qu’il en était vraiment, à l’aveugle. Espérant tomber sur le bon – ou pas. Il n’était pas sûr qu’elle fût arrivée à quoi que ce soit dans un état pareil…
Il repensa à la question, restée en suspens dans l’air.

- Je courrais juste, avant que tu ne me sautes dessus !

Il lui adressa un clin d’œil, en tout cas s’efforça de le faire.
Il ne se sentait pas à l’aise, vraiment. Il y avait quelqu’un, mais il ne le voyait pas, ne le percevait pas physiquement – aucun indice, qu’il fût olfactif, auditif ou autre, ne permettait de l’affirmer…

- Je suis sûr qu’il y a quelqu’un.

Un murmure, à peine perceptible par la jeune fille déjà. Pour que personne ne puisse le comprendre, sauf elle en particulier…
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MessageSujet: Re: Trahir ou être trahi | Notok Muramaki   Trahir ou être trahi | Notok Muramaki Icon_minitimeMar 17 Avr 2012, 02:03

    Qu'y a-t-il ?

    Durant quelques instants, il ne m'écoute pas. Il m'intime le silence d'un froncement de sourcils, et il cherche quelque chose. Quoi ? Il n'y a rien autour de nous. Il ne peut pas y avoir quelque chose autour. C'est impossible. Ceriba n'est pas là. Il ne peut pas être là. Ce n'était qu'un mauvais rêve. Sinon, je serais tombée sur lui. Pas vrai ? Ça ne peut pas être vrai. Il faut que j'arrête de prendre mes cauchemars pour la réalité.

    Bon, voilà. Notok soupire, puis reporte son regard d'or sur moi. Il n'y a rien dans la forêt, il l'a bien vu. Ce qu'il m'a fichu la trouille, par contre ! S'il fallait que Ceriba se trouve réellement dans la forêt ... je n'ose même pas imaginer ce qui se passerait. À quoi bon, de toute façon ? Il ne peut pas être là. Il est loin, loin. Sûrement en train de former impitoyablement ses apprentis.

    Mon Dieu, je dois cesser de penser à lui.
    Ça va finir par me rendre malade.


    « Enchanté. »


    Je n'ai pas le temps de soupirer que son regard s'égare encore. Il fronce de nouveau les sourcils et se déplace légèrement, probablement pour avoir une vision plus élargie des éléments qu'il l'entoure. Mais Diable, pourquoi ? Il n'y a rien, autour de nous. Seulement des arbres dénudés de leurs feuilles et de la neige. Rien d'autre. Pas âme qui vive. Cette impression d'être observée n'est que le fruit de mon imagination, c'est clair. Pourquoi ne le comprend-il pas, lui aussi ? Qu'il se méfie simplement trop ? Il n'y a rien d'autre, dans la forêt. Rien ni personne !

    Il reporte de nouveau son regard doré sur moi. Je plonge mes yeux dans les siens. Tentée de lui dire d'arrêter de regarder autour de nous, de lui dire que nous sommes seuls. Qu'il ne peut pas y avoir personne. J'ai envie de lui dire d'arrêter de me faire peur ainsi, mais les mots ne sortent pas de ma bouche. Qu'espère-je, de toute façon ? Me faire rassurer par un inconnu ? Quelle idiote fais-je ! Pourquoi place-je toujours ma confiance en n'importe qui ? Je ne connais même pas cet homme qui se tient devant moi. S'il était Mercenaire, et que j'étais simplement trop sotte pour m'en rendre compte ? Comment sais-je qu'il n'a pas de mauvaises intentions ? Rien ne me le prouve.

    Alors que fais-je encore recroquevillée sur le sol ? Pourquoi ne me lève-je pas ? Ce n'est pas que je n'en ai pas la force. Je serais capable de me lever, de prendre mon sabre et de m'enfuir. S'il parvenait à me rattraper, je pourrais toujours être en mesure de me battre. J'avais peu de chance de m'en sortir vivante, mais c'était une chance qu'il fallait que je prenne. Pourquoi Diable, alors, suis-je encore là ?

    Tout d'un coup, la réponse me paraît évidente. Quelque chose en lui clame qu'il ne me veut pas de mal. Il dégage quelque chose qui me pousse à lui faire confiance, bien que je ne le connaisse que depuis une poignée de minutes. Mais qu'est-ce, au juste ? Bon sang ... ça ne peut pas être ça. Je ne peux pas être aussi aveugle. Pourtant, ça doit être vrai. Ce ne peut qu'être Ceriba qui se trouve devant moi. Cette capacité de persuasion qu'il ne me veut aucun mal. Cette ressemblance si frappante. C'est Ceriba qui se tient auprès de moi, et pas un certain Notok.

    Mon Dieu, je dois trouver une solution pour me sortir de cet enfer.
    Ça va finir par me faire mourir de peur.


    « Penses-tu que tu pourrais être suivie ? J’ai comme l’impression …

    Non, je ne peux ... peux pas être suivie. Je m'en serais ... forcément rendue compte, sinon. »
    , dis-je d'une voix que j'essayais de rendre calme et posée, mais qui, au final, sortit tremblante et hésitante.

    Je n'aime pas particulièrement mentir. Et je dois avouer que je ne suis très bonne dans ce domaine. Heureusement alors que je n'ai pas eu à la faire, parce qu'il aurait tout de suite compris que je me doute de quelque chose ... Parce qu'au final, je n'étais pas suivie. C'est moi qui le suivait, et maintenant, je partage sa compagnie.

    Mais ... Alors, pourquoi ne m'a-t-il pas attaquée, pendant qu'il en avait l'occasion ? Au lieu d'envoyer valser mon sabre à quelques mètres et de me laisser sauve, pourquoi ne m'a-t-il blessée ? Il aurait eu toutes les raisons. Ce pourrait-il que je sois dans le tort ? Qu'il ne soit pas Ceriba ? Non, voyons, c'est impossible. C'est Ceriba, ce ne peut être que lui ... Pourtant, je me surprend à espérer qu'il soit vraiment ce « Notok ». Qu'il ne soit pas mon ennemi juré. Je sais que je suis pitoyable ... mais je ne m'empêcher d'espérer.

    Mon Dieu, je passe mon temps à me bercer de fausses illusions.
    Ça va finir par me coûter la vie.


    « Je courrais juste, avant que tu ne me sautes dessus ! »


    Je ne prête qu'à peine attention à sa réponse et au semblant de clin d'oeil qu'il tente de faire. Je ne lui accorde qu'un seul regard, puis je décide de me lever. Il faut que j'aille chercher mon sabre. Comme je serai de dos, il aura l'occasion de m'attaquer. S'il ne le fait pas, c'est que ce n'est pas Ceriba. Je suis consciente que je joue avec ma vie, en faisant ça. Mais c'est ma seule chance. Je ne pourrais pas continuer à respirer si je n'ai pas la certitude que je ne me tiens pas avec Ceriba.

    J'entreprend donc de me lever. C'est pénible, vraiment douloureux. On dirait que mes muscles sont prêts à lâcher. Pourtant, je finis par me tenir « correctement » sur mes deux jambes. Je marche – titube, plutôt – vers mon sabre, planté un peu plus loin, dans ce majestueux tapis de neige. Sans que je m'en rende compte, des larmes se sont échappées de mes paupières.

    La peur. Ce fichu sentiment qui enserre mon estomac, qui me coupe le souffle. Je crains que l'homme qui se tient présentemment derrière moi ne m'attaque. J'ai peur de ce qui se passera, après. Souffrirai-je ? Mourrai-je dignement ? Où irai-je, après avoir rendu mon dernier souffle ? Sans que je m'en rende compte, la peur s'est installée en moi et s'est répandue, comme un poison. J'en suis infectée, et maintenant, je n'arrive pas à avancer. Je ne suis pas capable de décider s'il faut que je continue tout droit ou bien s'il faut que je face volte-face. Je fais finalement quelques pas. J'empoigne mon sabre, et je me retourne lentement. L'homme – Notok, j'en suis sûre désormais – n'a pas bougé. Il observe encore les alentours. Ce n'est pas Ceriba.

    Mon Dieu, j'ai la vie sauve, une fois de plus.
    Merci.


    « Je suis sûr qu’il y a quelqu’un. »


    Je n'arrive plus à tenir sur mes jambes. Ça fait trop mal. Beaucoup, beaucoup trop mal. Je suis fatiguée, si fatiguée ... Je m'assois – tombe – sur mes genoux. Les larmes que j'avais tant repousser reviennent. Je ne peux m'empêcher de les retenir. D'une voix sanglotante, je tente d'adresser quelques mots à Notok, sans succès. Ma voix se brise. Je tente de nouveau. Ce n'est certainement pas mélodieux à entendre, ni très cohérent, mais c'est tout ce que j'ai réussi à émettre :

    « Tu ... ferais mieux de partir. Il y a quelqu'un. Plusieurs personnes. Pas très ... très commodes. Et très ... très puissantes. Et ça dégénérer. Je ne veux pas t'embarquer dans ce conflit. Je ne voudrais pas que ... que ce salaud te blesse. Ne t'inquiète pas pour moi, je suis déjà presque morte. Tu ... tu devrais vraiment partir. »

    ~

    Une giffle. C'est une giffle que Nezumi vient de recevoir en plein sur la joue droite. Cette giffle en question vient probablement du jeune homme qu'il entend vociférer à quelques pas de lui. Le Dessinateur sait qu'il est guéri, mais il ne veut pas ouvrir les yeux. Il ne peut pas ouvrir les yeux. C'est encore trop tôt. Xenoza n'a probablement pas eu le temps de se rendre jusqu'à Al-Chen.

    Malheureusement, le supérieur le force à ouvrir les yeux par un coup de pied dans les reins. Dès que Nezumi retrouve la lumière, il voit un sourire pervers naître sur les lèvres de son agresseur. Alors que l'homme s'apprête à prononcer quelques mots, il est interrompu par une de ses subordonnées.

    « Monsieur, ce fichu Marchombre m'a senti ! Il sait qu'il y a quelqu'un ! »


    L'homme s'approche lentement de son subordonnée. Il l'empoigne par le cou et le secoue violemment.

    « Tu ne sauras donc jamais ce qu'est la discrétion, Merseys ? Ne te demande pas pourquoi tu as échoué ton Env-Kil. Tu es tellement stupide ! J'ai honte d'avoir un Envoleur comme toi dans mes rangs. »

    « Mais, mais, mais ... »

    « Tu as de la chance d'être bien informé à propos du Projet Al-Poll. Sinon, il y a longtemps que je me serais débarassé de toi, tu peux le croire ! »


    L'agresseur de Nezumi projette brutalement Meresys contre le tron d'un arbre qui se trouve près d'eux. Malgré l'impact, l'agressé ne pousse pas un cri. Il ne bouge pas. Probablement sonné, mais pas mort.

    « Allez, monsieur le Dessinateur. J'ai besoin de toi, et cette fois-ci, tu ne me feras pas le coup de tomber dans les pommes. Crois-moi. »


    Le regard enflammé que lui lance l'homme dissuade Nezumi de protester. Il n'a pas le choix. Il doit suivre les ordres de cet être immonde. Il n'a pas le choix ... Pas d'autres opportunités, cette fois. Il sait que s'il désobéit, c'est la mort. Son agresseur n'a pas eu à lui dire, il a compris la menace dans son regard.

    *


    Nezumi connaît leurs noms et leurs rangs, désormais. Ceriba, un maître Envoleur qui lui a donné un coup de pied dans les reins. Caleb, un ancien apprenti devenu Envoleur. Meresys, l'Envoleur raté qui gît inconscient à quelques mètres d'eux. Callum, le Rêveur. Les deux jumeaux de rang Alow-Til : Terra, la fille qui ressemble tant à un garçon et Jun, le garçon qui l'a gifflé.

    Une « belle » bande. Qui sera plutôt difficile à vaincre. Nezumi ne sait pas quoi faire. Il sait que s'il ne se décide pas, tôt ou tard, il devra attaquer Xenoza et son ami Notok. Et il ne veut pas. Alors, vite ! il doit trouver une solution. Malheureusement, il ne parvient à mettre la main sur aucune solution.

    Maintenant, il est trop tard. Ceriba a repris son contrôle sur la volonté de Nezumi. Le groupe est prêt à attaquer. Nezumi ferme fort les paupières. Il entend une flèche partir.

    Le carnage commence.

    ~


    Stupides larmes intarrisables.


[ Désolée de tout le temps que j'ai pris ... J'ai bien envie de continuer le RP, mais je n'ai aucune idée de si toi, ça t'intéresse encore, alors je t'ai laissé le choix ^^ Si tu veux continuer le RP, je tiens à t'avertir que tu peux jouer tous les personnages nommés dans mon RP, mis-à-part Meresys, parce qu'il est inconscient =P ! ]


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