Nwëlla VANEK

Nwëlla est une meneuse, purement et simplement. De toute façon, ayant grandi en compagnie de deux frères au tempérament bagarreur, elle fut bien obligée de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Sous un masque de froide tueuse à travers lequel seules peu de personne ont pu voir, se cache une jeune femme incroyablement complexe. La sensiblerie, elle y est totalement allergique, bien qu’au fond elle soit terriblement attachante… Et profondément attachée aux personnes qu’elle aime !

Nwëlla est une belle femme et elle le sait. La taille fine mais aux formes joliment arrondies, elle n’est toutefois pas spécialement grande mais le galbe de ses fesses a souvent tendance à attirer les regards de la gente masculine. Une chevelure blonde comme les blés brillant littéralement à la faveur du soleil, encadre un visage aux traits peut-être un peu trop sévère que surlignent deux grands yeux d’un mauve pur et expressif.

Nwëlla est la cadette d’une famille de trois enfants. Ses deux frères, Gulyan et Ghyan, des jumeaux se ressemblant comme deux gouttes d’eau, aimaient particulièrement faire tourner bourrique gentiment leur jeune sœur. De ses parents, elle garde le souvenir d’un couple très spécial mais s’aimant à la folie. Nahomie était une Dessinatrice de renom, au service de l’Empereur, tandis que son père Khellon était un Mentaï. Etonnement, elle fut la seule de la famille à ne pas hériter du don du Dessin. Mais elle ne s’en est jamais soucié à vrai dire.

La jeune femme vécut une enfance heureuse bercé dans une cellule familiale pleine d’amour et de respect. Ses parents possédaient un vaste appartement dans un quartier aisé de la capitale. Ils auraient pu s’installer ailleurs s’ils l’avaient voulu mais ils avaient préféré pour leurs enfants une éducation digne de ce nom. La meilleure en fait.

Nwëlla quitte brutalement le monde de l’enfance à quinze à peine alors que Khellon est tué par un Dessinateur pour le compte de l’Empereur. L’adolescente ne s’en remettra jamais vraiment et un goût amer règne désormais envers cette société bourgeoise au sein de laquelle elle a grandi. Alors que sa mère se cloître dans une longue dépression dont elle ne sortira que plusieurs années plus tard, Nwëlla, elle, rencontre Giintu – maître Envoleur de son état – qui la prend sous son aile deux ans plus tard offrant à la jeune fille un moyen de se battre pour la même cause de son père puisqu’elle sait désormais corrompu les hautes sphères de la société.

Au cours de sa formation, elle se lie d’une amitié profonde et sans faille avec Naïs. Elles sont littéralement comme les cinq doigts de la main. L’une peut commencer une phrase et l’autre la finir comme partageant les mêmes pensées. Et depuis peu, elle semble éprouver un sentiment fort et étrange envers Atal, le frère de Naïs. Elle a bien peur d’être amoureuse et il lui faudra sûrement du temps pour l’accepter, même si sa meilleure amie semble avoir déjà découvert sa puissante faiblesse.

Après sa dernière et folle aventure auprès d’une bien joyeuse bande, à la rescousse de son amie de toujours, elle retourne au Domaine avec une nouvelle envie – certitude. Enseigner. Apprendre. Apprendre à apprendre à son tour après toutes ces années…