Chose promise, chose due.
Nom : Manganèse
Prénom :Lanthane
Age: 18 ans
Ecole : Mercenaire
Particularités : Ecailles colorées en forme de feuille de vigne à la base de la nuque
Lieu de naissance : Le repaire des Ts’liches
Famille : Elle n’a jamais connu ses parents, morts quelques secondes après son premier souffle et fut élevée par ses Maitres, des Ts’liches qui n’eurent pour elle qu’un regard appréciateur et elle ne souffrit nullement de ce manque d’affection : on ne regrette pas ce qu’on ignore ne pas posséder. Malgré ses origines humaines, elle se considère comme Ts’liche et pense avoir été modifiée par le Dessin à la naissance pour pouvoir se camoufler parmi les « esclaves humains ». Elle a peu fréquenté les enfants Ts'liches et n'a donc aucune relation de partage avec quiconque, même si elle considère son "Mentor de lien" (celui avec qui elle peut communiquer par l'Immagination), comme son plus grand soutien même s'il n'a jamais intercédé pour elle d'une quelconque façon.
3 lignes minimumDescription physique : Grande et athlétique, elle a une peau très claire qui cache les quelques fines cicatrices qui la parcourent car elle n’a jamais vu le soleil durant son entrainement exclusivement souterrain dans des grottes aménagées pour lui fournir un entrainement intensif qui se lit clairement dans ses gestes fluides. Ses yeux en amande sont noisettes et ne reflètent qu’une volonté de fer (et une lueur de folie?), ils tronent dans un visage à l'ossature fine encadré par de longs cheveux châtains clair qu’elle a laissé pousser les trois dernières années pour camoufler ses écailles autant que pour se fondre dans la masse et qu'elle porte générallement détachés ou tressés quand elle s'entraine. Il a fallu quelques temps pour qu’elle apprenne à respecter se corps « inférieur » et à cesser de se mordre jusqu’au sang quand elle avait faim.
Elle s'habille d'une tenue de cuir rembourrée de fourrure récupérée sur le cadavre d'un inconscient et l'a améliorée en y rajoutant quelques poches aux poignets.Elle affectionne les capes à capuche qui peuvent dissimuler les traits mais n'en a pas encore trouvé une.
7 lignes minimumDescription de caractère : Hautaine et mesquine, elle ment comme elle respire et ne manifestera jamais une obéissance absolue qu’envers ses Maitres qui l’ont conditionnée dès son plus jeune âge. Elle regarde toutes les autres formes de vie comme des proies potentielles et ignore jusqu’à l’existence d’une quelconque forme de compassion tout en faisant preuve d’une confiance en elle qui frôle l’orgueil. Sa formation lui a apporté une volonté de fer qui bride son effronterie quand c’est nécessaire pour faire place à la discrétion et à la forme la plus évoluée de la diplomatie qu’on puisse trouver chez les Ts’liches… Elle déteste l'échec et ne supporte pas d'avoir tort tout en ayant assez d'instinct de survie pour retourner sa colère contre elle (allez crier sur un Ts'liche). Elevée dans un cadre froid et rationnel, elle a parfois du mal à faire face aux émotions violentes que sa nature humaine lui impose telles que la peur ou l'amour (qu'elle n'a à ce jour jamais connu).
Face à elle, vous avez deux options: soit vous êtes plus faible qu'elle et elle vous méprise (elle partira toujours du principe que c'est le cas); soit vous êtes plus fort qu'elle et elle vous déteste et mettra toute sa rage dans son entrainement jusqu'à vous surpasser... ou trépasser. Elle n'a de respect que pour les Ts'liches et son sens moral se borne à limiter le gaspillage de ses vivres.
7 lignes minimumAccessoires et animaux : Son sabre fait à sa mesure, un sac discret qu’elle porte en bandoulière contenant de la viande séchée, sa fronde, une gourde contenant un mélange d'eau (75%) et de sang (25%) et quelques herbes réduites en poudre ou en onguent qu’elle conserve dans de petites bourses (le verre se briserait ou, en tintant, trahirait la présence de ses substances)
HistoireLe premier cri d’une fillette contraste étrangement avec l’agonie de ses parents au même moment. Ils n’étaient plus utiles. Plus ...vivants…
Les maitres auraient préféré un garçon car les petites humaines sont plus frêles… ils s’en contenteront.
Le Chaos devient vorace.
Il leur faut le maitriser, l’amadouer, découvrir son masque et le détruire.
Une petite sera parfaite pour cette mission.
Lanthane Manganèse. Un nom purement Ts’liches pour une esclave peu commune.
Douze ans. Souplesse et cruauté.
Enfin assez grande et forte pour le sabre, ses premières années à apprendre et se préparer son finie : elle fait son entrée dans le monde des armes.
Les plantes connues n’ont plus de secret pour elle et sa démarche, souple et silencieuse, est enfin reconnue par ses maitres. Ses pairs. Ses parents. Son peuple. Son monde.
Au milieu de l’arène, un poteau se dresse vers le ciel, offrant aux regards affamés des Ts’liches l’agréable spectacle d’une exécution.
Sa première proie humaine.
La vie humaine est éphémère, l’adaptation de l’entrainement Ts’liches à la courte durée terrestre laisserait quelque peu à désirer. Mais les résultats fulgurants leurs conviennent, malgré le déséquilibre psychologique de la jeune fille.
Quelle importance ? Son seul objectif est le Chaos.
Les méthodes humaines n’ont données que des larves.
Elle n’est pas humaine.
Elle est la Choisie.
Elle n’a même pas conscience de son humanité.
La marque de son obéissance nait à la base de sa nuque. Des écailles miroitantes en forme de vigne telles que celles qui ornent les demeures de son village.
Village ? Pah, notion humaine dont elle se défie.
Mais elle est la Choisie, elle doit s’infiltrer sous leur garde et les désarmer pour les forcer à s’incliner devant eux.
Les engraisser pour les manger ensuite.
L’idée lui plait.
Laisser des figurines de papier devant des regards éplorés. Elle sera la maitresse.
Ainsi en est-il.
L’esclave s’écroule.
Ils mangeront peu ce soir. Elle n’a pourtant pas faim.
La peur du petit homme l’a repu.
Dix-sept ans.
Le dingo.
Importé spécialement des terres inférieures, il la contemple d’un œil vif.
Jeune et joueur.
Tant mieux : elle aussi.
Le doux froid qui irradie de ses écailles la fait frissonner… de plaisir.
Il est loin le temps où elle se contentait de simples humains.
Les canidés sont ses nouveaux jouets.
Elle se déploie, ondulant au rythme du vent.
Il la regarde, les yeux brillants.
Il se tapie, aussi souple et mortel qu’elle.
Fascination.
Le sabre qui dort entre ses omoplates se marie à sa main dans une harmonie sanglante.
Telle un serpent, elle s’approche, les sens aux aguets, ignorant les regards de ses confrères reptiliens.
Ainsi, voilà donc ses futures proies.
Il se tapit au sol, sensible à l’aura de tranquille sauvagerie qu’elle dégage.
Autrefois elle avait sans doute été comme lui…
Souple et mortel.
Elle avait dépassé ce stade.
Plus Ts’liche qu’humaine dans sa façon d’être, elle n’avait plus rien de l’imposant frère du loup.
Elle était devenue un serpent.
Sa véritable nature.
Les mamifères sont bons pour les animaux à sang chaud.
Invisible et implacable.
Elle s’élance, louvoyant entre les obstacles invisibles qu’elle met sur sa propre route, sautant au-dessus de troncs qui n’existent pas, se traçant sur le terrain de sable un chemin de sang.
Il la regarde, désappointé.
Où sont les vifs crocs qui devraient transpercer sa nuque ?
Pourquoi se fatigue-t-elle avant même de combattre ?
Il la suit, doucement d’abord puis au galop ensuite, s’amusant à la courser sur la piste.
Elle sourit.
Oui… Décidément, sa mission sera des plus faciles.
Elle s’arrête.
Il freine des quatre fers.
Elle l’attend, le sourire aux lèvres et le sabre pointé sur son poitrail.
Il ne comprend plus.
Elle veut jouer ou non ?
Elle ne veut plus jouer.
Le dingo s’écroule.
Il l’a vu bouger, sauter à sa rencontre et faire décrire un large cercle à son arme de mort.
Il a sauté à son tour.
Dommage.
Poitrail ouvert, tripes au sol.
Les mercenaires ne sont plus.
Dix-huit ans.
Le poison est son ami, la fronde, sa monture et le sabre : son frère.
Le Chaos guide ses pas.
Sa mission, limpide, a remplacé son sang.
Le lien d’Imagination avec ses professeurs, plus fort que jamais, sera un pont entre les traitres et les maitres.
Mais dans l’enceinte des tigres, ses compétences seront des entraves.
La pierre doit se parer de plumes. Le sang doit se faire vin.
Pauvres humains si faciles à berner.
La plus dur sera… de ne pas les gober.