AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  RèglementRèglement  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Pacte VS L'Ordre
Bienvenue sur Chaos VS Harmonie !

Tu pourras ici incarner un personnage de ton choix, Marchombre ou Mercenaire, et le faire évoluer dans l'univers du forum.
Cours pour améliorer les capacités de ton personnage, aide en RPG, Hors RPG et jeux, tu ne peux que t'amuser avec nous !

Si tu ne connais rien à Gwendalavir, cela ne t'empêchera pas de te joindre à nous, car un récapitulatif de tout ce qu'il y a à savoir est disponible dans le contexte

En espérant te compter très bientôt dans nos rangs,
L'équipe
Le Pacte VS L'Ordre
Bienvenue sur Chaos VS Harmonie !

Tu pourras ici incarner un personnage de ton choix, Marchombre ou Mercenaire, et le faire évoluer dans l'univers du forum.
Cours pour améliorer les capacités de ton personnage, aide en RPG, Hors RPG et jeux, tu ne peux que t'amuser avec nous !

Si tu ne connais rien à Gwendalavir, cela ne t'empêchera pas de te joindre à nous, car un récapitulatif de tout ce qu'il y a à savoir est disponible dans le contexte

En espérant te compter très bientôt dans nos rangs,
L'équipe
Cours Envoleurs
Cours Marchombres
Panneaux
Votez (1)
Votez (2)
Votez (3)
Votez (4)
Tops Sites


Le Pacte des Marchombres VS l'Ordre des Envoleurs
 

Tous les membres prennent un an !

En ce début d'année scolaire, merci de consulter ce sujet !

Si d'ici trois semaines, vous n'avez pas ajouté l'année à votre personnage,
vous serez sorti de votre groupe.
Si d'ici un mois cela n'est toujours pas fait, cela sera un avertissement !


N'oubliez pas de poster pour nous notifier de vos modifications !


Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

 

 Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité




Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeMar 04 Mar 2014, 23:15

Le temps passe, ses secondes s'égrenant aussi lentement que les grains dans un sablier abîmé. Si je ne voyais pas les rayons de soleil évoluer sur le sol, je croirais qu'il s'est arrêté. Dans cette tour en ruine, l'ennui est roi. Accoudée à la fenêtre en pierre, j'aperçois à la fois le lac Chen et les plaines qui s'étalent à côté de la ville. Entre terre et mer, Al-Chen relie deux univers bien différents : celui des fils de l'eau et celui des fils de la terre. Que suis-je au milieu de tout ça ? La question ne devrait pas se poser : je suis une fille du feu. Insaisissable, folle, indomptée, libre et éclatante. Dangereuse aussi, comme l'apprendra cette voleuse si elle ose ramener ses fesses ici un jour. J'espère qu'elle trouvera la tour de la Dame bientôt. J'ai préféré dire à Chire d'aller s'occuper de ses affaires, du coup je me retrouve seule avec l'infini du temps qui passe.

Il n'y a pas trente-six milles moyens d'entrer dans la pièce où je suis – à moins de dessiner ou d'être une brute cassant des murs. Soit on entre par la porte donnant sur le mur d'enceinte, soit on grimpe par le trou où s'est tenu un jour un escalier de bois. Quelques planches vermoulues trainent encore tout en bas, au milieu des pierres qui constituaient le sol du premier étage. J'ignore pourquoi ce sol s'est effondré. C'était il y a longtemps et depuis personne n'a cherché à le reconstruire. La tour de la Dame a perdu son usage officiel pour en trouver un nouveau, plus officieux. C'est désormais un lieu de rendez-vous pour les amants en quête de paix, où personne ne viendra les déranger, les chercher. Aujourd'hui, nul couple n'a eu la mauvaise idée de venir ici, du coup je vais pouvoir mener ma tâche à bien et en finir une fois pour toute avec cette "At".

Le bruissement de la toile. Le crissement d'un gravillon contre une pierre.
ELLE est là.

Je suis tellement sûre de l'identité de l'arrivante que je ne prends pas la peine de me retourner. Ce moucheron doit sentir qu'il ne représente aucun danger pour moi. Je suis sûre que ça l'enragera, et rien de mieux que ça pour me faciliter la tâche.

« Bonjour chaton, prête à passer à la casserole ? »

Sa voix est toujours aussi moqueuse, me titillant avec délice. Le choix du surnom me donne envie de l'étriper, mais je n'en montre rien. Ici c'est moi qui doit dominer, pas elle. Cette voleuse de pacotille a peut-être l'impression de dominer le monde depuis qu'elle est ici, mais elle ne sait pas qu'avant c'était moi la reine. Une vraie reine des voleuses, ayant obtenu son pouvoir avec le temps et le talent, pas avec la force incontrôlée de quelqu'un qui veut une vie courte. On n'obtient rien ici sans un minimum de finesse. Les personnes qui se dévoilent trop vite finissent toujours avec un couteau dans le cœur, avant même d'avoir pu atteindre les sommets des bandes de voleurs. Evidemment les chefs eux aussi ne vivent pas longtemps … la survie c'est un savant mélange de lumière et d'ombre.

Après une longue minute de silence, je me retourne enfin, sans hâte. Mon regard balaye la pièce, passant sur la jeune fille dans un sens puis dans l'autre. Je ne cherche pas à cacher le mépris que j'ai pour elle et son arrogance.

- C'est tout ? Ne me fais pas croire que tu es venue seule … je pensais qu'après ta raclée d'hier tu n'oserais pas venir sans escorte.

J'insiste sur le mot "raclée", cherchant à la titiller à mon tour. J'aimerais tellement qu'elle se jette sur moi, afin de m'éviter toute fatigue inutile. Si elle m'attaque, mon bras n'aura qu'à bouger un peu avant de lui plonger un poignard dans le cœur.
Pas de réaction stupide. Dommage.

- Tu ne m'attaques pas ? Tu ne cherches pas à finir le combat d'hier ? Je me disais bien que tu avais peur.

Tout en parlant, je m'avance vers At à pas mesurés. Tranquillement, comme si rien ne pressait. Sa mort ne presse en effet pas.
Mon sabre pend dans mon dos. Il y restera. Pan m'a apprise à me couler dans les combats à mains nues, sans m'encombrer d'une arme. Si je veux agir proprement, mieux vaut garder ma l'âme au chaud dans son fourreau.

Je suis à deux pas d'elle. On dirait deux chats qui se jaugent une dernière fois avant de passer à l'attaque. Ou plutôt une panthère et un chaton. Contrairement à ce qu'elle semble penser, ce n'est pas moi le chaton.

Attaque.
Eclair.
Mes mouvements ne sont plus ceux d'hier. Plus rapides. Plus précis. Plus nets. Nous ne sommes pas dans un test. Meurt ou vit, il n'y a que ces deux issues.

La voleuse sait : le temps n'est pas à l'indécision. Elle contre mon premier coup sans hésitation, enchaînant avec une riposte bien placée. Je ne suis déjà plus là. Une flamme ne cesse jamais de s'agiter. Elle ne s'éteindra pas à moins de rencontre de l'eau, et cette fille est plutôt du genre feu.
Attaque. Esquive. Frappe. Touche. Esquive. Frappe.
Je la sens qui vacille sous mes coups. Elle résiste avec fougue, je dois l'admettre. Mais moi aussi je me suis battue comme elle, contre des personnes bien trop fortes. Comme elle bientôt, j'ai perdue.

Mon pied se glisse derrière son genou pour le frapper. Déséquilibrée, elle me laisse la porte ouverte pour saisir sa main et exécuter une clé qui la bloque. Je renforce la pression, un sourire ravie sur les lèvres. C'est donc ça de dominer quelqu'un ? Cela fait si longtemps que je n'ai pas ressenti une telle puissance, un tel sentiment de supériorité. Face à des personnes comme Pan ou le monstre rouge d'Ombreuse, je n'étais qu'un moucheron. Cette voleuse me ressemble, maintenant que c'est moi qui suit devenue un monstre. Presqu'une Envoleuse …

- Qui va passer à la casserole ? Je crois bien que c'est toi !!!

De ma main libre, je sors un poignard et le plaque contre sa gorge. Je veux sentir sa peur. La voir céder. Savoir ce que c'est que la puissance.

Un bruit. Léger, presqu'imperceptible.
Mes sens se tendent. Aux aguets, je ne dis plus rien.
A nouveau un bruit. Plus prononcé. Plus proche.

- Oh oh ! Je me disais bien que tu n'oserais pas venir seule. Lâche.

Je lui susurre le dernier mot à l'oreille, avant de ranger mon poignard. Avant de l'assommer d'un coup à la nuque. Aurais-je soudain de la pitié pour elle ? Oui … un peu … si le monstre aux écailles rouges d'Ombreuse ne m'avait pas donné une chance, je ne serais pas une Mercenaire du Chaos bientôt libre.

Le corps s'écroule à mes pieds. Il ne mérite plus mon attention, au moins pour l'instant. Ce qui compte à mon esprit, c'est plutôt la nouvelle menace qui s'approche. J'ai beau ouvrir  grand mes oreilles, je n'entend qu'une personne arriver. Qui donc veut se mêler de mes affaires personnelles ? Pas Chire j'espère …

- Allez montre toi ! Je n'aime pas les rats qui se cachent.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeDim 09 Mar 2014, 22:29

Deux jeunes femmes sont en train de se battre. La fameuse “At” et la blonde de hier soir... Tu aimerais dire à Kerek que son histoire t’intéresse autant que la première pair de chaussette de ton grand-père et que tu comptes t’esquiver en douce parce que tu ne vois vraiment pas ton utilité dans cette histoire ! Sauf que tu n’oses pas parler, de peur de te faire surprendre par les deux jeunes femmes... Tu te contentes donc de serrer les dents, maudissant ce triple abruti de Kerek. Tu en profite quand même pour jeter un œil au combat qui se déroule à quelques pas de vous... At semble se prendre une sacrée raclée...

*Elle a une sacrée technique, la blonde... *

Elle suit un entrainement intensif, ça c’est certain. Tu as beau n’en être qu’à ton deuxième cours, tu commences à connaître certaines techniques de combat et tu sais voir quand quelqu’un est doué... La jeune blonde a une manière de se mouvoir assez étonnante... elle pourrait faire une superbe marchombre, sauf qu’elle n’a pas vraiment l’air d’être le genre de fille qui aurait opté pour l’harmonie... Elle est plutôt du côté des sanguinaires... Elle est fascinante. La jeune At se bat bien aussi, mais ses gestes sont moins précis, moins rapides, moins fluides, ses réflexes ne sont pas aussi développés.

- Qui va passer à la casserole ? Je crois bien que c’est toi !!!

La blonde plaque un poignard sur la gorge de At et tu es persuadée qu’elle va la lui trancher. Tu tournes le regard vers Kerek, guettant sa réaction d’amoureux transi... Il ne semble pas très à l’aise d’ailleurs. Son visage est crispé, sa mâchoire serrée et son regard cherche un moyen de sauver sa très chère demoiselle en détresse. Il s’agite, nerveux...

- Oh oh ! Je me disais bien que tu n’oserais pas venir seule.

Tu tournes vivement la tête en direction des deux combattantes... avant de revenir sur Kerek, qui ne semble avoir rien remarqué, si ce n’est la blonde qui assomme sa bien aimée... Cet abruti a réussi à vous faire repérer !

*Mais j’y crois pas... il est encore plus bête que dans mon souvenir... Ou alors c’est d’être amoureux qui le rend plus idiot qu’il ne l’est déjà…*
*Ça doit être ça... y’a rien qu’à voir sa tête... Ma parole, mais il est vraiment épris d’elle !*
*Il ne sent rend même pas compte à quel point il est ridicule...*
*Regarde le bon côté des choses, au moins, il t’a oublié et il ne te harcèle plus !*
*Génial ! Je te ferais quand même remarquer que c’est à cause de lui qu’on est dans cette galère... *

La voix de la blonde te sort de tes pensées.

- Allez montre toi ! Je n’aime pas les rats qui se cachent.

Tu jettes un coup d’œil au jeune homme à côté de toi qui a enfin détaché son regard du corps inerte de At, paniqué par ce qu’il vient d’entendre.

*Non mais sérieusement, comment il a fait pour entrer dans un gang de voleurs ? *

Un léger soupir s’échappe de tes lèvres. Il te mime un “qu’est-ce qu’on fait ?” qui est tout sauf discret... Il va falloir que tu prennes la situation en main... sauf que tu ne sais pas du tout comment t’y prendre pour ne pas te faire égorger par la blonde ! Parce que autant tu peux avoir une petite chance de t’en sortir face à At, autant face à elle... La seule chance que tu as, c’est de finir dans une marre de sang...
Tu lances un regard accusateur à Kerek, lui signifiant de rester caché, avant de te dévoiler. Tu sors doucement, les mains en avant, mais quand même prète à te saisir des tes poignards, cherchant quoi raconter à la jeune femme.

- Je...

Raconter un bobard ? Jouer le rôle de la complice de At ? Dire que tu t’es perdue ? Aucune solution ne te viens et tu commences à paniquée...

*Reprend-toi Crystal ! Dis lui n’importe quoi, mais ne lui montre pas que tu as peur !*

Tu secoues la tête et esquisses un sourire, racontant le premier truc qui te passe par la tête...

- Je suis désolée, je ne voulais pas être indiscrète... Ce n’est pas ce que tu crois, je ne suis pas avec elle, je…
- Ne touche pas à elle ! Sinon tu auras affaire à moi, tu m’entends ?


Tu baisses les bras, désespérée...

*Il est vraiment encore plus abruti que je ne le croyais... Il est suicidaire ou quoi ? *

Tu es tenté de le laisser là se faire tuer par la blonde, mais cela ne te garantit pas qu’elle ne partira pas à ta poursuite. De son point de vue, tu es complice de At ou espionne... ou juste un témoin dérangeant...

- Que lui as-tu fait ? Qu’est-ce que tu lui veux ?

Tu pousses un soupir dépité. Décidément, même en touchant le fond, cet abruti trouve encore le moyen de s’enfoncer.

- Kerek... tentes-tu de l’avertir, mais il n’écoute rien, bien sûr, et se jette sur la blonde...
- Tu vas voir ce qui arrive à ceux qui s’en prennent à At !

Ce n’est pas ton ami, mais ta conscience ne veut pas le laisser mourir. Tu cours à sa poursuite alors qu’il est déjà en train de se faire ratatiner par la blonde. Il faut bien avouer qu’il sait se battre, il a quand même un minimum de maitrise... Il est certainement à la hauteur des petits voleurs de quartier, mais certainement pas à celui de la blonde. Elle va n’en faire qu’une bouchée, encore plus rapidement qu’avec At. Il n’aurait déjà pas beaucoup de chance contre At...

Tu arrives à leur hauteur et donne un grand coup d’épaule dans le jeune homme pour l’éloigner de la technique meurtrière de la blonde. Surpris et déconcentré, il s’étale dans la poussière et roule au sol.

- Va-t-en ! cries-tu avant de parer in extremis le coup que la jeune femme te porte, bien vite remise de l’effet de surprise...

Comme tu l’avais remarqué plus tôt, elle est douée. Très douée même. Si pour quelqu’un comme Erwan, elle a sûrement encore pleins de défauts et de choses à corriger, pour toi, elle a une technique parfaite. Mortellement parfaite. Tu ne fais qu’éviter les coups, de justesse à chaque fois. Son poignard mord ta chaire plusieurs fois, sans pour autant te blesser grièvement, mais assez pour que la douleur te gène... Tu essaies tant bien que mal de ne pas y penser, pour rester concentrée sur ton adversaire... Elle est beaucoup plus forte que ses deux amis de l’autre soir... Elle pare sans trop de difficulté les rares coups que tu tentes de lui porter... Pour le moment, tu tiens bon, mais tu fatigues... Son poignard est déjà rouge de ton sang tandis que le tien brille, aussi propre qu’au premier jour. Certes, il n’en existe pas de plus tranchant... Mais faudrait-il déjà qu’il atteigne sa cible !

Tu aperçois Kerek au loin, très certainement auprès de sa At chérie... Mais il ferait mieux de s’enfuir tant qu’il est encore temps, parce qu’il doit déjà être bien amoché et tu doutes que la jeune femme l’accueille comme son prince charmant quand elle reprendra conscience...

Des gouttes de sueur commencent à perler sur ton front... Tu ne tiendras plus longtemps... Tu pries silencieusement pour qu’un miracle se produise...

Tu tentes le tout pour le tout...

- Écoute-moi, lances-tu, essoufflée, laisse-nous partir... et fait tes affaires avec l’autre fille... je m’en fiche... c’est Kerek qui est un abruti... on ne te dérangera plus... je l’emmènerai loin... tu n’en entendras plus parler...

Pitoyable. Tu es pitoyable.
Revenir en haut Aller en bas
Lanthane Manganèse
Groupe Zoxx



Nombre de messages : 148
Citation : Le mensonge se cache au milieu de l'abondance des mots
Date d'inscription : 01/08/2013

Feuille de personnage
Age: 25 ans
Greffe: Non
Signe particulier: Ecailles en forme de feuille de vigne greffées à la base de la nuque; peur de l'infini; parle ts'liche

Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Mar 2014, 10:54

Lanthane était détendue, confiante, et s’amusait à provoquer cette petite humaine qui avait déjà une tombe à son nom creusée ici. Bon, elle ne s’était pas embêtée à creuser un trou mais ces ruines devaient bien compter leur population de nuisibles et finir dans les déjections d’une bande de chacals était déjà un sort trop enviable pour cette fille. Peut-être s’offrirait-elle le luxe de l’observer agoniser, elle n’était pas pressée à présent que ce petit humain pédant décorait sa salle de ses tripes.
En face d’elle, l’inconsciente faisait sa condescendante mais la jeune ts’liche préférait ne pas la tuer trop rapidement : elle se sentait d’humeur joueuse et imaginait déjà avec délice les supplications de la blonde caresser ses tympans. La tuer directement alors qu’elle lui tournait le dos était une victoire facile sur un adversaire qui n’avait plus pour fonction que de la divertir. D’excellente humeur à présent que la douce chaleur de l’excitation guerrière avait fait son chemin dans ses veines, Lanthane se sentait d’humeur complaisante – un luxe qu’elle s’était accordée vis-à-vis de ces humains ignares et bouffis d’orgueil sous peine de ne pas laisser assez d’esclaves pour la reproduction. Ca aurait été dommage d’exterminer une espèce qui fournissait de si bons repas.
Le long silence dans lequel elle lisait la peur de la jeune femme excitait ses sens et l’impatience d’en découdre envahissait son sang brûlant de vie. Mais elle n’en montrait rien, ne laissant briller que ses yeux, et retenait son bras en laissant monter cette soif de sang. C’était une des premières choses qu’elle avait appris à faire avec ces sentiments humains : voir jusqu’où elle pouvait tenir sans dégainer sa lame et massacrer tout le monde. Elle avait découvert avec surprise que cette limite était variable et ne s’étonnait plus que ces humains se soient fait écraser par les siens : une race aussi fluctuante ne peut faire de bons guerriers. Tant pis pour eux.
Après ce long moment de silence, elle se retourna enfin, une moue méprisante sur ses traits et ses yeux toujours aussi impénétrables que la veille. Lanthane aimait et détestait ces yeux mystérieux qui lui cachaient la peur de la gamine, sans doute les arracherait-elle pour les afficher à l’entrée des ruines.

- C'est tout ? Ne me fais pas croire que tu es venue seule … je pensais qu'après ta raclée d'hier tu n'oserais pas venir sans escorte.

Oh, le chaton montre ses crocs... Mais ce n’est pas en tétant ta mère que naitront des mâchoires dignes de ce nom et la jeune femme s’amuse de voir ses moyens dérisoires pour tenter de l’énerver. Mais aucune arme ne sied à ces barbares, pas même les mots. Quelle déchéance d’en être réduite à occuper le corps d’une de leurs semblables...

- Tu ne m'attaques pas ? Tu ne cherches pas à finir le combat d'hier ? Je me disais bien que tu avais peur.

Ses petites attaques sans force glissent sur Lanthane comme de l’eau de roche mais elle n’y tient plus : à voir cette petite s’épuiser en mots, elle craint de ne plus pouvoir s’amuser au sabre et elle le fit clairement signaler en faisant chanter l’acier de son arme. Sabre à la main, elle attendait avec défis les attaques de ce chaton dissident qui ne tardèrent pas à arriver.
Alors qu’elle déblatérait ses inepties sans forme, elle s’approchait à pas lent sans même dégainer son arme, ce qui peut être autant une forme de suicide qu’une façon de se rendre. Dommage pour toi, la jeune ts’liche ne connaît pas la pitié.
Deux pas et un flottement. Un dernier regard pour cette humaine et...
L’attaque, five, fluide, précise : mortelle. Cette petite a réellement un semblant de formation à sa disposition, dommage qu’il ne soit pas accompagné d’un morceau de cervelle. Eh oui, loin d’elle l’idée de jouer les troubles fêtes dans un moment si amusant mais à mains nues contre un sabre manié par une ts’liche, elle n’a aucune chance. Mais après tout, c’est son problème.
Après avoir paré cette attaque, elle nargua son adversaire en tentant de lui trancher les poignets. Sous la chair offerte palpitaient des veines qui, si elles étaient sectionnées, promettaient un beau spectacle. C’était après tout le mieux que pouvaient faire ces larves : mourir avec classe. Il n’empêche que cette larve ne voulait pas.
Lanthane était partagée entre deux sentiments : sa part ts’liche, observatrice et calculatrice, admirait la technique de la jeune femme en essayant de retenir au maximum ses mouvements, autant pour analyser sa stratégie que pour gagner en expérience. Et, à l’opposé, ses sentiments d’humains faisait bouillir son sang dans ses veines à la seule idée que cette humaine ne pliait pas devant elle. Sa lame passait toujours à quelques centimètres à peine de la chair offerte, comme si elle la narguait par l’absence de marque, ce qui était d’autant plus rageant qu’un coup puissant et précis venait marquer son thorax un peu au-dessus de son cœur, résultat d’une parade malheureuse. Cette gamine ne plaisantait pas et, plus le temps passait, moins la ts’liche avait envie de rire. Sa technique, sa lame, ses yeux, tout dans cette adversaire lui criait qu’elle était une erreur, une dangereuse erreur. Un peu trop pour elle.
Rapide et précise, cette fille bougeait sans cesse mais ne se trouvait jamais au bon endroit – pour Lanthane du moins -, se contentant de lancer une attaque éclair avant de disparaître pour lui asséner un douloureux coup au niveau des côtes. Et elle n’était même pas armée. La jeune ts’liche se demanda distraitement de quoi était réellement capable cette fille avec une arme à la main.
Erreur : un combattant réfléchi avant un combat ou après, mais ce genre de question n’a pas sa place dans le feu de l’action et son adversaire le lui fit impitoyablement payer en la fauchant au niveau du genou pour enchainer impitoyablement par une clé de bras qu’elle n’avait même pas vu venir. Un sifflement suraigu s’échappa de ses lèvres, teinté de surprise et – à sa grande honte – d’admiration mais il cessa bien vite lorsque la fraicheur d’une lame caressa sa gorge offerte. D’où sort-elle cette lame ?

- Qui va passer à la casserole ? Je crois bien que c'est toi !!!

Immobile, la jeune femme contenait la rage qui lui bouillait les veines pour ne plus devenir qu’analyse : comment se sortir de là ? Elle était toujours tenue en échec par cet épineux problème qu’elle sentit son adversaire se tendre et s’attendit à contempler la mare de sang qui n’allait pas tarder à naitre. Quel gâchis...

- Oh oh ! Je me disais bien que tu n'oserais pas venir seule. Lâche.

Quoi ? La surprise et l’incompréhension se mêlait dans le noisette de son regard mais elle n’eut pas le temps d’en savoir plus que déjà elle rejoignait le pays de Morphée. Encore une attaque qu’elle n’avait pas vu venir. Sa colère n’eut pas le temps d’éclater... heureusement pour qui ?

Douleur, sa tête a heurté le sol avec violence et elle avait l’impression d’un ongle géant fouille son crâne en détruisant tout sur son passage. Aucune importance.
Sabre ? Ses doigts, sans force, l’ont laissé tomber au sol et il git à une petite vingtaine de centimètres de sa main d’épée. Mauvais.
Le froid du dallage s’introduit doucement dans sa chair offerte et la réveille doucement d’un frisson, lui rappelant avec nostalgie la caresse des écailles de ses pairs.
Caresse. Ecailles. Quelqu’un la tient par la nuque, il vient d’arriver, elle l’a à peine senti quand elle flottait en tentant de se remettre de son choc. Une main chaude. Humaine. Mauvais.
Plus rapide que sa pensée, sa propre main jailli pour attraper l’individu à la gorge. Il a découvert ses écailles, il doit mourir. Il est humain, il doit mourir. Il l’a touchée, il doit mourir.
A l’unanimité, elle acheva de réveiller son corps en compressant d’une poigne qui manquait certes de force mais guère de volonté, ouvrant les yeux sur un visage à la fois surpris, horrifié et absolument inconnu. Etait-ce donc cette larve qui lui avait coûté le surnom de larve ?
Une vois retentit. Etrangement familière.
Elle leva légèrement la tête, serrant les lèvres pour ne pas crier sous le coup de la douleur et, à travers sa vision qui se teintait de larmes – de rage autant que de souffrance -, elle aperçu sa proie de la veille qui, par un étrange hasard, se trouvait de nouveau ici. Alors quoi, elle l’avait suivit ? Comme un chiot égaré, atteinte du syndrome de Stockholm, elle allait lui coller aux basques ? Sûrement pas ! Déjà, dix façons de la tuer lui traversaient l’esprit. Un râle.
Ah oui, toi.
Profitant de ce que ces deux jeunes humaines ne prêtent aucune attention à elle, elle acheva ce que sa main n’était pas capable de faire avec les dents. Ses incisives se teintèrent de rouge alors qu’elles tranchaient sans pitié aucune l’artère qui alimentait le cerveau de cet ennemi. Pour ce qu’il l’utilise, elle s’étonne toujours que la tête de ces bipèdes soit leur principal point faible. Mais là n’est pour l’instant pas la principale question
Le liquide chaud coule délicieusement sous sa tunique, envahissant ses narines d’un arôme entêtant qui acheva définitivement de la faire revenir en Gwendalavir. Passant sa langue sur ses lèvres en profitant du faite que les deux inconnues ne puissent la voir, cachée comme elle est derrière le corps sans vie du garçon, elle finit par se redresser doucement en tentant d’être la plus discrète possible pour analyser la situation. Ce faisant, sa main glissa naturellement vers le pommeau de son arme qu’elle agrippa d’une poigne ferme avec un frisson d’excitation mêlée de plaisir. Ravie de te retrouver, mon ami.
Ecartant définitivement cet encombrant cadavre de son thorax, la jeune ts’liche se releva en pointant son arme dans une garde basse qui, sans être provocante, étant plus prudente que de rengainer. Elle balançait sur la conduite à tenir : elle ne pouvait pas fuir – rien que ce mot lui écorchait la gorge – mais l’attaquer, au vu de ce qui s’était passé, serait du suicide. Là aussi, son sang bouillait dans ses veines mais sa froide analyse purement ts’liche prenait le dessus. Qui l’avait formée ? Comment se pouvait-il qu’elle lui tienne tête ? Etait-elle le résultat d’un projet secret de l’Empire, une menace pour son peuple ? Elle enregistra avec soin chacun de ses traits pour les transmettre plus tard à son maitre puis chassa ces questions – qui lui avaient déjà coûté une défaite – pour ne plus se concentrer sur sa situation actuelle. Pour l’instant, autant en apprendre le plus possible sur cette fille.
Alors que la proie d’hier négociait ferme pour sa vie, une autre personne apparut. Un visage connu, lui aussi : celui du copain de la blonde. Elle planque ses amis en embuscade et c’est elle la lâche ? Elle ne put se retenir un petit rire sarcastique : la petite était toute retournée d’être découverte... Pas de chance ma mignonne, il ne fallait pas t’entourer de simples humains. Cependant... Froncement de sourcils : que venait faire ici le moucheron qui lui avait révélé le nom de son ennemie ? Tout cela ne lui disait rien qui vaille...


Shire se retenait de trembler sous le regard meurtrier de Laiar. Son ancienne alliée n’allait pas du tout apprécier ce qu’il allait lui dire et il pensa brièvement à rebrousser chemin. Son regard glissa vers At, visiblement mal en point – pas étonnant vu son adversaire ! – et une ombre d’hésitation passa sur son visage : cette petite en valait-elle vraiment la peine ? Oui selon Emel, qui l’avait beaucoup observée lors de son séjour parmi la bande de Saren... La sienne maintenant, puisqu’il avait réussi à se réapproprier le pouvoir. Quelques menaces et sous-entendus bien placés pour les calmer, puis les promesses rassurantes et calmes qu’il fallait toujours pour fédérer un groupe. Heureusement pour lui, Saren n’avait pas réussi à s’implanter dans le cœur des petits, il était beaucoup trop arrogant et égocentrique pour cela, le remplacer n’avait pas été difficile. Sauf que maintenant il lui fallait At. Ne serait-ce que pour la contrôler un minimum – il avait enfin compris tous les détails de son affaire avec Saren et c’était promis de ne pas répéter la même erreur.

« Attends Laiar, je dois parler à At avant que tu ne la tues. »

Sa voix laissait à peine percer un soupçon d’hésitation mais ses yeux, eux, parlaient clairement : il préférait voir cette fille dans son camps plutôt que morte mais n’allait pas se battre pour elle. Pas contre Laiar : il n’était pas fou.  


[désolée, c'est tout ce que j'ai trouvé pour épargner Lamn (on allait tout de même pas refaire le coup des gardes...) mais si tu n'en veux pas, je peux l'effacer ^^ ou alors tu renvoies simplement Shire ^^]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Juin 2014, 00:09

- Mais que vois-je ?! Une deuxième folle suicidaire ? Toi non plus tu n’as pas bien compris la situation d’hier soir …

J’accueille la brunette de la veille par des sarcasmes. Avoir réduit At’ en miettes sans problèmes m’a donné un soupçon d’assurance en plus et cela se sent dans ma voix. Je ne suis définitivement pas le chaton de l’histoire.
Dans l’éclat du jour, cette fille me semble encore plus fine. Elle évolue avec une grâce non déniable, et si ses muscles sont fins, je ne doute pas qu’ils puissent renfermer agilité et rapidité. Cette gamine a tenu tête à Shire et Morvane hier, c’est donc qu’elle n’est pas une simple fille des rues. J’avoue que son habillement et son sabre lui donnent un air de guerrière aisée.  Celle là n’est pas At’. Elle a l’air plus réfléchie dans sa façon d’agir et de parler. Donc de combattre. De simples provocations ne la pousseront pas à la faute. Si je veux éliminer ce témoin gênant, je vais devoir agir vite et bien.

Je prends la peine d’écouter les excuses minables de la brunette, me demandant pourquoi je suis si gentille. Si elle ajoute une phrase de plus, elle va finir avec mon poignard en travers de la gorge …

- Ne touche pas à elle ! Sinon tu auras affaire à moi, tu m’entends ?

- Oh que c’est mignon ! Je suppose que je dois avoir peur ? Rassure toi : je suis e-ffray-ée !!!

J’offre un sourire candide au jeune homme qui vient de débouler à la suite de la brunette. Il a l’air tellement déterminé à sauver l’autre idiote ! Pitoyable … je suis sûre qu’il ne réalise pas la menace qui luit au fond de mes prunelles. Il insiste, me harangue avec violence, attaque. Oui : attaque. Il a le courage des inconscients. Il aura bientôt leur mort. Il me suffit d’un geste vif pour avancer mon poignard vers le cœur du jeune homme. Il est trop lent comparé à moi. Une limace face à un chat. Jamais il n’esquivera.

Ma lame aurait dû devenir rouge. Elle reste éclatante de propreté. Ma victime vient d’être dégagée trois mètres plus loin par la brunette. D’où est-elle sortie ?! Sale garce vive comme l’éclair ! Elle va regretter de s’être interposée !
Je n’hésite pas longtemps avant de porter un nouveau coup. Puis un autre. La flamme dans mon cœur s’est ravivée sous la nouvelle vague de rage qui l’agite. Cette fille m’a donné envie de la haïr. C’est sa pire erreur.

Je danse la danse de l’eau, du vent et du feu. Fluide, vive et brûlante. Bientôt je pourrais prétendre à la greffe, et nul ne pourra dire que je ne la mérite pas. J’ai acquis plus qu’assez de puissance pour me hisser au rang des Envoleurs. Eau, vent et feu. Je suis tout mais je ne suis rien. Rien d’autre qu’une arme.

Le sang se met très vite à couler. Les blessures infligées à la gamine sont malheureusement superficielles et elle ne faiblit pas. Cette peste est plutôt douée en matière d’esquive, je dois l’admettre. Mais elle finira bien par craquer. A moins d’avoir le niveau d’un apprenti ou d’un guerrier bien formé, elle n’aura jamais l’énergie nécessaire à perdurer dans ce combat. D’ailleurs elle commence à montrer les premiers signes de faiblesse : souffle qui se raccourci et perles de sueurs sur son front. Cette constatation étire mes lèvres en un sourire ravi, arme supplémentaire pour la pousser à l’erreur. Dominer son ennemi mentalement est aussi important que le dominer physiquement.

- Écoute-moi, laisse-nous partir... et fait tes affaires avec l’autre fille... je m’en fiche... c’est Kerek qui est un abruti... on ne te dérangera plus... je l’emmènerai loin... tu n’en entendras plus parler...

- Je me fiche pas mal de ce Kerek. Et non je ne te laisserai pas partir ma chérie. Tu dois apprendre autant que cette idiote le coût de ton assurance.

Un gargouillis m’interrompe alors que je m’apprête à reprendre ma danse mortelle. Je détourne le regard un instant pour contempler une At’ déjà réveillée – je n’ai pas frappé assez fort. Mes yeux s’écarquillent à moitié d’horreur devant le spectacle qu’elle nous offre : sa bouche est brillante de sang encore frais, sa tunique recouverte du liquide rouge. D’où sort ce sang ? Probablement du corps sans vit allongé à ses côtés. Je n’ai pas besoin de voir l’envers de Kerek pour comprendre qu’elle lui a arraché un morceau de veine pour lui ôter la vie. Cette fille est immonde … elle a agit comme un chien sauvage. Pitoyable. Pourtant elle recèle un énorme potentiel pour servir le Chaos. Je devrais l’orienter vers cette Voie, juste pour voir si les Mercenaires réussissent à faire quelque chose de son cas.

Mais d’abord tuer la brunette. Lui offrir le même sort que son ami, en peut-être moins douloureux. Je me retourne vers mon adversaire, apparemment aussi choquée sur le coup que moi. Elle m’a l’air d’une pucelle en matière de vrai combat, avec sang et violence à la clé.

Un bruit de pas saccadés et un souffle court accueillent l’arrivée d’une tête bien connue, et peut-être la seule que je n’ai pas envie de tuer aujourd’hui. Shire.

« Attends Laiar, je dois parler à At avant que tu ne la tues. »

- Comment ça « lui parler » ? J’ai changé d’avis. Je l’emmène avec moi. Ca ne sers à rien que tu lui proposes de rejoindre ta bande, tu n’arriveras jamais à la mater et tu finiras en bouillie comme ce Saren.

J’ai vraiment envie de finir mon combat avec la brunette, mais l’arrivée de Shire a changé la donne.

- Par contre tu peux essayer de convaincre celle-là. Elle est de loin bien meilleur dans l’art du combat. D’ailleurs ma chérie, si tu tiens à ta vie, je te conseille d’accepter cette proposition.

Je me retourne ensuite vers At’, presque surprise de ne pas la voir se mettre à manger les boyaux de sa victime. Elle est plus qu’étrange, et en un sens elle est en train d’attiser ma curiosité. Il faudrait que je lui parle avant de lui proposer quoi que ce soit, mais elle ne semble pas plus disposer à papoter qu’avant. Tant pis …

- Rassures moi At’, tu t’es sentie faible face à moi ? Horriblement faible ? Je peux te montrer une Voie qui t’apportera Force et Puissance, et peut-être un peu d’équilibre, ce dont tu manques cruellement en ce moment. Comme pour ta « sauveuse », soit tu acceptes, soit tu meurs. Alors ?

- Laï …

Le ton de Shire s’est fait menaçant. Il n’a pas du tout apprécié que je prenne l’initiative de choisir les futurs camps des demoiselles. Surtout que c’est At’ qui l’intéresse, pas la brunette. Il devrait déjà être content que j’accepte de lui en laisser une en vie, rien que pour lui.

- Oh arrête Shire ! Tu as ta petite Morvanne, ça devrait te suffire. Tu n’as besoin d’aucune de nous trois !

- Tu es devenue une peste arrogante depuis que tu es partie … je pense qu’il est temps de te ramener sur terre.

D’un geste sans chichis, il sort son poignard de sa ceinture et se met en position de garde, face à moi. Cette même position de défense qu’il m’a apprise quand je suis entrée dans la bande, celle là même dont je connais le point faible. Je suis arrogante, certes, mais n’empêche que je suis bien plus puissante, même à une contre trois.

Même à une contre quatre.
Le carreau qui était destiné à mon crâne se plante dans le mur derrière moi, arrachant un cheveu blond au passage. Dans l’encadrure de la porte, Morvanne apparait, arbalète en main. Elle pose la puissante arme au sol pour porter sa main à son sabre de mauvaise facture. Je vois dans son regard toute la haine qu’elle me porte, sans que je sache vraiment ce qui a provoqué ces sentiments à mon égard. Je suis sure d’une chose : c’est avec joie qu’elle récupérera mon sabre en trophée, en plus de ma tête.



[Et c'est reparti ! Vous pouvez désormais fuir sans soucis, ou achever Laï qui aura du mal à faire face à vous quatre. Et encore désolée pour l'attente ]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeSam 28 Juin 2014, 16:04

- Je me fiche pas mal de ce Kerek. Et non je ne te laisserai pas partir ma chérie. Tu dois apprendre autant que cette idiote le coût de ton assurance.

Raté. La peur commence à t’envahir. Tu sais que tu ne seras jamais capable de tenir très longtemps face à cette guerrière expérimentée. Mais tu n’es pas prête à te faire égorger sans essayer de te défendre, sans combattre. C’est l’unique façon que tu as d’espérer avoir une infime chance de survivre. Te battre. Tu ne lui réponds pas, à ce stade, les mots sont inutiles, seuls comptent les actes. Tu resserres ta prise autour du manche de ton poignard et te mets en garde. Face à toi, la jeune femme est prête elle aussi. Prête à te tuer. Tout son corps se tend. Tu attends le coup... qui ne vient pas. Un râle de souffrance étouffé par un gargouillis vous fait sursauter toutes les deux. Tu tournes la tête vers la source du bruit.

Kerek.

At est accroupis près de son corps inerte, la bouche et les vêtements couverts de sang. Tu restes interdite devant la scène d’horreur que forme ces deux corps écarlates. Sur ton visage se peint une expression d’effroi en saisissant la situation, en réalisant ce qui venait de se passer. Tu refuses de comprendre.

At est vivante.
Kerek est mort.
At vient de lui trancher la gorge... de lui arracher la gorge... avec... ses dents.
At vient de se repaître du sang de Kerek.

Non.
C’est impossible.
Tout ceci n’est qu’un cauchemar, voilà, un effroyable cauchemar. Répugnant, immonde, atroce, les termes ne manquent pas. C’est un cauchemar et tu vas bientôt te réveiller.
Kerek n’est pas mort et At ne mange pas les être humains. Et la blonde ne cherche pas à te tuer.
Tout ceci n’est qu’un cauchemar.

Tu attends. Tu ne te réveilles pas. Tu es déjà réveillée.

*Crystal...*
*Je ne veux plus voir de mort Leïla... Je ne veux plus...*
*Crystal...*
*Je ne veux plus voir le sang couler...*
*Tu devrais...*
*Oh ! Leïla... ce n’est pas réel n’est-ce pas ? Toute ma vie n’est qu’un cauchemar en fait, c’est ça, oui... Je vais me réveiller, tu seras là, papa aussi... et peut-être même maman non ?*
*Crystal !*

Tu sursautes et tourne la tête d’un mouvement sec pour apercevoir la blonde, rapidement remise, comme si elle voyait cela tous les jours, se ramasser pour te bondir dessus.

Non Crystal, ceci n’est pas un cauchemar. Tout est bien réel.
Kerek est mort, At n’est pas humaine et la blonde a une envie irrépressible de te tuer.

- Attends Laiar, je dois parler à At avant que tu ne la tues.

La voix, surgit de nulle part, coupe la blonde (Laïar donc) dans son élan et, par la même occasion, te sauve la vie. Cette voix, tu la reconnais, c’est celle du copain de Laïar, celle du jeune homme que tu as combattu hier soir.

- Comment ça « lui parler » ? J’ai changé d’avis. Je l’emmène avec moi. Ca ne sers à rien que tu lui proposes de rejoindre ta bande, tu n’arriveras jamais à la mater et tu finiras en bouillie comme ce Saren.

Complètement hébétée, tu ne bouges pas d’un poil, comme paralysée par un mélange de frayeur, de panique et d’horreur.

- Par contre tu peux essayer de convaincre celle-là. Elle est de loin bien meilleur dans l’art du combat. D’ailleurs ma chérie, si tu tiens à ta vie, je te conseille d’accepter cette proposition.

Tu ne comprends pas tout de suite qu’elle s’adresse à toi. Quoi ? Entrer dans une bande de voleurs des rues, avec ce type que tu ne connais même pas et qui n’aurait pas hésiter à te tuer ? Elle imagine quoi ? Non, tu préfères encore puiser dans tes dernières forces, te battre et mourir l’arme au point plutôt que d’accepter d’entrer dans un gang enfoncé dans les embrouilles jusqu’au cou !

- Rassures moi At’, tu t’es sentie faible face à moi ? Horriblement faible ? Je peux te montrer une Voie qui t’apportera Force et Puissance, et peut-être un peu d’équilibre, ce dont tu manques cruellement en ce moment. Comme pour ta « sauveuse », soit tu acceptes, soit tu meurs. Alors ?

Voie. Force. Puissance. Équilibre. Pourquoi as-tu l’impression que ces mots ne vont pas ensemble ? Pourquoi les majuscules que tu as entendu dans la voix de Laïar sonnent si faux à tes oreilles ? 

Voie et Équilibre. Marchombre.

Force et Puissance ? Que viennent faire ces deux termes aux côtés de ceux qui jalonnent la Voie ?

Tu observes la jeune femme. Qui est-elle ? Serait-ce possible qu’il existe une Voie, comme celle des marchombres, qui prône la Force et la Puissance, tout en trouvant l’Équilibre ? Les trois termes ensemble t’écorchent les oreilles. Tu cherches dans tes souvenirs, ce que Papa nous a raconté de Gwendalavir.

*Il nous avait parler des différentes guildes. Les Frontaliers, les Dessinateurs,...*
*Les Marchombres... même si il ne savait presque rien d’eux, il savait qu’ils existaient...*
*Les Thûls aussi, et leur éternel conflit avec les Frontaliers.*

Une étincelle se fait soudain dans ton esprit.

*Comme entre Thûls et Frontaliers, un conflit plus important règne entre deux guildes beaucoup plus secrètes, dont peu de gens connaissent l’existence...*
*Tu reprends les mots de Papa...*
*Ce conflit sépare deux visions du monde et de la liberté. D’un côté ceux qui prône l’Harmonie, les marchombres, de l’autre ceux qui sont pour le chaos et la destruction...*
*Les Mercenaires du chaos.*

Tu portes ton attention sur Laïar. Tu ne sais rien des mercenaires du chaos, Papa savait seulement qu’ils étaient en éternelle opposition avec les marchombres. Que c’étaient les deux plus grands ennemis de tous les temps. Serait-ce possible que cette jeune femme ait opté pour la Voie du Chaos ?

Des bruits de lames qui s’entrechoquent te sortent de tes pensées. Laïar est aux prises avec son “ami” et l’autre blonde de la veille. Elle sort d’où d’ailleurs elle ?

Tu vois enfin l’occasion rêvée pour fuir, pour quitter cet endroit morbide. Laïar ne s’occupe plus de toi, ses deux acolytes se sont retournés contre elle, Kerek est... mort... Il ne reste plus que... Tu jettes un coup d’œil plein d’appréhension à At... non c’est bon, elle a le regard porter sur Laïar, songeant certainement à ce qu’elle lui avait proposé.

Tu te détournes discrètement de la scène. Dans quelque pas tu seras libre de partir, tu seras enfin débarrassée de cette bande de fous et tu pourras faire un trait sur tes deux derniers jours. Oublier At, oublier Laïar et ses acolytes, oublier Kerek... Tu vas pouvoir rentrer à l’Académie, revoir Erwan et commencer un nouveau cours à ses côtés. Il suffit de quelques pas...

Une jeune fille blonde te barre la route, le sabre au point. La “copine” de Laïar... Mais qu’est-ce qu’elle veut elle ?

- Je ne resterai pas avec vous si c’est ce que tu veux savoir. Laisse-moi partir.

Ta voix a repris de l’assurance. Cette fille ne te fait pas peur.

- On ne veut pas de toi parmi nous. Celle qu’on voulait c’était l’autre, toi on s’en fiche. Mais tu en sais trop, je ne peux pas te laisser partir.
- Je ne sais rien du tout ! Je n’ai rien compris à vos histoires de fous et j’en m’en moque ! Va plutôt donner un coup de main à ton pote, il ne tiendra pas longtemps contre Laïar.
- Il s’en sort très bien pour le moment, je m’occupe de toi d’abord. J’ai une revanche à prendre.


Elle n’attend pas ta réponse pour se jeter sur toi. Tu as eu le temps de récupérer depuis ton combat avec Laïar, et cette demoiselle là ne lui arrive pas à la cheville. Elle a de la technique, ça c’est certain, mais tu as derrière toi plusieurs mois d’entraînement avec Erwan.
Tu esquives sans problème son attaque et te lances à ton tour dans le combat. Pendant un moment, vous êtes toutes les deux au même niveau, à jongler entre attaques et esquives, sans que l’une où l’autre ne parvienne à porter un coup. Tu commences à fatiguer, mais tu tiens bon. L’autre est dans le même état que toi... voir un peu plus. L’épuisement commence à se lire sur ses traits, elle n’a pas ton endurance. Ton poignard mort sa chair une première fois, traçant une longue estafilade écarlate sur son bras. Son sabre aussi parvient à te marquer de pourpre. Vos deux lames rougissent et les blessures se multiplient sur vos corps. Le combat tourne à ton avantage.

- Désolée, ce n’est pas aujourd’hui que tu auras ta revanche.

Tu envoies un coup de coude dans la tempe de la blondinette, qui s’écroule dans la poussière, inconsciente. Elle risque de rester là un petit moment.
Sans un regard en arrière, tu t’éloignes en courant de ce lieu maudit, priant pour qu’il n’y en ai pas un ou une qui ait la bonne idée de venir te chercher pour en finir avec toi.









[voilà ! ^^ à vous de voir si vous laissez partir Crystal ou si vous voulez encore jouer un peu avec elle Razz et je me suis permise de faire intervenir Morvane, si y'a un soucis, envoyez-moi un Mp Wink ]
Revenir en haut Aller en bas
Lanthane Manganèse
Groupe Zoxx



Nombre de messages : 148
Citation : Le mensonge se cache au milieu de l'abondance des mots
Date d'inscription : 01/08/2013

Feuille de personnage
Age: 25 ans
Greffe: Non
Signe particulier: Ecailles en forme de feuille de vigne greffées à la base de la nuque; peur de l'infini; parle ts'liche

Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeDim 29 Juin 2014, 16:24

Au regard effrayé et dégoûté des filles, Lanthane devine sans peine que le sang de sa victime macule ses vêtements et elle constate les dégâts avec une moue agacée. Du dos de sa main, elle essuie le liquide poisseux avant qu’il ne coule sous sa tunique, sans accorder un seul regard à ces humaines : un mouvement vers la porte avait attiré son attention et elle reconnu les deux amis de Laiar. Ils étaient vraiment planqués là finalement... Cette tour est décidément beaucoup trop fréquentée à son goût...
Elle haussa un sourcil amusé à la requête de l’insecte, le corps frémissant à l’odeur de la peur qui se dégageait de lui – bel écho de celle de la petite proie d’hier. Il voulait lui parler ? Elle n’avait rien à lui dire. Elle ouvrait la bouche pour parler mais Laiar la devança, ce qu’elle aurait pu lui faire regretter si ses mots n’avaient pas été aussi justes.

- Comment ça « lui parler » ? J’ai changé d’avis. Je l’emmène avec moi. Ca ne sert à rien que tu lui proposes de rejoindre ta bande, tu n’arriveras jamais à la mater et tu finiras en bouillie comme ce Saren.
Par contre tu peux essayer de convaincre celle-là. Elle est de loin bien meilleure dans l’art du combat. D’ailleurs ma chérie, si tu tiens à ta vie, je te conseille d’accepter cette proposition.


Grincement de dents : cette Laiar a beau avoir du talent dans l’art des lames, elle n’a pas à raconter des conneries pareilles. Cette brune n’a pas le quart de sa maitrise, même si elle sait se débrouiller avec une lime à ongles : elle n’a fait que fuir et, hier, elle serait morte sans son intervention. Elle serra les lèvres : sans doute avec des inepties du genre pensait-elle dissuader le petit voleur de la coller, et si cela fonctionnait c’était déjà ça. Mais elle aurait pu lui demander son avis avant de déclarer qu’elle la suivait : même si elle aurait aimé découvrir qui elle était et d’où elle tenait cette force – peut-être même était-elle Frontalière et lui permettra-t-elle d’ouvrir la Voie aux rais... -, elle n’était pas un chien. C’est donc avec un regard de défi qu’elle accueilli ses yeux railleurs.

- Rassures moi At’, tu t’es sentie faible face à moi ? Horriblement faible ?

Ce faisant, elle se détourna du duo qui commençait à se tourner autour et son regard se posa sur un autre couple. Celui de la brunette et de l’alliée de Shire : visiblement, ils voulaient vraiment s’encombrer avec elle... Même si elle ne semblait pas d’accord avec cette proposition : les deux combattantes étaient en garde et un petit duel se préparait. Bah, une minute serait nécessaire à cette archère au sabre émoussé pour comprendre combien cette brunette était inutile...
A moins qu’elle ne soit aussi inefficace qu’elle, auquel cas l’affrontement pouvait s’éterniser... Puisque c’était visiblement ce qui allait se passer, elle haussa les épaules et sorti de l’enceinte de pierre par une brèche qui donnait sur le lac. La lumière du soleil le rendait lumineux et l’eau mouvante la faisait ondoyer, si bien qu’un frisson d’anxiété parcourut le dos de la fille-reptile. Elle avait l’impression coriace que toute cette lumière cachait un danger innommable et cette impression de petitesse qui la rapprochait tellement de l’état de proie lui était insupportable. Elle détourna le regard et se dirigea vers la petite bâtisse qui était sans doute un ancien lavoir qui se remplissait régulièrement d’eau de pluie dont elle se servit pour débarrasser ses habits du liquide rouge qui les maculait.
Ce genre de détails attirait toujours le regard des humains, et elle devait se montrer discrète tant qu’elle n’avait pas récupéré. Alors qu’elle allait retrouver la blonde, son regard fut attiré par un reflet métallique en direction de la ville et elle étouffa un sifflement irrité : quelqu’un – la brunette peut-être au vu des faibles compétences de son adversaire - avait du prévenir la garde qui accourait d’un pas lourd. Elle qui n’avait pas l’habitude de fuir qui que ce soit avait rapidement compris que les gardes étaient trop stupides pour représenter un réel danger, mais trop nombreux pour être affrontés de front. D’autant plus que ces petites aventures ce dernier mois n’avaient pas été sans renforcer leur vigilance et leurs effectifs.
Quelques pas plus tard, elle retrouvait la blonde qui savait visiblement déjà pour les gardes et lui désigna la ville.

« On pourrait y retourner, ils vont certainement fouiller les collines. Si on reste à l’autre bout de la ville, ils ne nous trouveront pas. Et puis,ajouta-t-elle d’un sourire carnassier,je ne suis pas sûre que ces petits voleurs refusent de nous accueillir... si jamais on a besoin d’un endroit où passer la nuit. Mais d’abord, j’ai besoin de récupérer mes affaires qui sont dans une petite maison en ruine près du lac. Ca nous permettra de contourner les gardes. »

Avant que la jeune blonde ait donné son assentiment, elle avait déjà commencé à s’éloigner de la bâtisse, après tout les gardes étaient sans doute aussi malpolis que ce jeune Shire et n’allaient sans doute pas les laisser finir leur conversation avec quelques cadavres sur les bras. Stupides bipèdes...
Elle profita de l’abri d’un arbre rachitique pour jeter un regard en arrière, curieuse de voir jusqu’où irait la formation de cette Frontalière...



[Evite de trop lui en dire, sinon il y aura des incohérences dans l’histoire de Lamn...
D’autant plus qu’elle a traversé le lac Chen seule en se fiant à une carte pour trouver Ombreuse, et qu’elle croit toujours que c’est une Frontalière dans le rp de Dolce ... Mais elle avait vraiment envie de connaître ton secret.
Bref, si Laiar a quelque chose d’urgent à faire, c’est maintenant ou jamais Very Happy  ]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeLun 30 Juin 2014, 22:02

Les vieilles pierres nous regardent comme elles ont du en contempler beaucoup d’autres. En silence. Elles laissent la place pour le bruit de deux combats. Nos souffles, nos pas, le son de nos armes. Tout cela forme la mélodie du chaos qui résonne dans les murs de la tour effondrée. Une mélodie me fatigue. Cela fait deux jours sans repos, sans avoir l’impression d’avoir avancé. Je suis venue ici dans un but précis et vais repartir les mains vides. Saleté de Shire ! J’aurais dû me douter qu’il ne m’accueillerait pas en amie. Il m’en veut de l’avoir abandonné du jour au lendemain, après tout ce qu’il a fait pour que nous atteignions la tête du groupe. Ensemble.

Ensemble.
Je sens son souffle quand je porte des coups au corps à corps. L’odeur de ses dents mal propres me ramènent à ces années où nous partagions d’autres corps à corps, bien différents. Des années de rébellions qui me paraissent bien vaines maintenant. J’avais l’impression de posséder un début de vengeance envers mon demi-frère en devenant un rat. Si j’avais su dès mon départ d’Al-Jeit que les Mercenaires du Chaos existaient, je n’aurais pas perdu de temps ici. Et je ne serais pas en train d’en perdre à nouveau aujourd’hui.

Ensemble.
Et maintenant séparés. Nos corps s’attirent pour mieux se repousser, formant un ballet étrange. On dirait deux aimants qui se désirent mais ne pourront jamais se toucher, s’accrocher.

« Pourquoi t’es partie Laï ? »

Le ton de sa voix a tout perdu de son mépris de tout à l’heure. Je suis surprise d’y entendre des notes de tristesse, de regret. Pour un peu j’en pleurerais … mais moi je ne regrette rien. Tout était faux entre nous. Tout était intéressé. Il n’était rien de plus qu’un havre de paix relative, parfait pour me reposer avant de me relancer dans une véritable aventure.

« Parce que j’ai trouvé mieux. »

Tout simplement. Il ne peut pas comprendre et ne comprendra jamais. Autant j’ai envie de voir ce qu’At’ pourrait donner en Mercenaire, autant je sais que Shire n’aura jamais le cœur assez dur pour suivre ma Voie. Certes il a de la poigne et un cœur de pierre - suffisamment pour survivre à Al-Chen – mais il manque l’étincelle du Chaos dans son cœur.

J’utilise sur lui la même prise qu’avec la cannibale. Un pas glissé sur le côté pour faucher ses jambes, le déséquilibrer et le frapper à la nuque. J’accompagne sa chute au sol pour qu’il évite de se blesser en heurtant la pierre dure. Ses yeux se ferment sur mon regard presque désolé.
On se reverra mon cher, comptes-y bien.

Ainsi débarrassée de mon ancien amant, je fais le tour de la pièce du regard. Morvanne est étalée au sol, une auréole de cheveux blonds autour de sa tête. Il n’y a pas de mare de sang sous son corps, juste quelques traces de coupures sur sa chemise. Sa poitrine se baisse et s’élève avec régularité. La brunette ne l’a pas tuée. Elle formait un contraste étrange avec l’autre folledingue. L’une avec un cœur. L’autre avec des dents. Une chose est sure : la deuxième vivra surement plus longtemps que la première.

Je décide de ne pas m’éterniser trop longtemps sur les lieux. J’ai envie de rentrer au Domaine m’entrainer un peu pour mon nouvel examen.
J’ai à peine mis un pied sur les remparts qu’un cliquetis en contrebas attire mon regard sur un groupe de cinq hommes armés. Mince la milice ! Les voisins ont du entendre le grabuge dans la tour ! C’est bien ma veine ! Ils bloquent la voie de sortie principale. Tant pis, je vais opter pour la fenêtre à moitié écroulée côté lac. Je me hâte vers l’intérieur et me glisse au bas du mur, longeant les remparts prestement. Le temps que ces hommes grimpent sur le mur doit être celui que je dois prendre pour disparaitre.

Un vieux bâtiment écroulé s’élève à la gauche de mon chemin. Quel n’est pas ma surprise d’en voir sortir At’ ! Je porte ma main vers mon poignard instinctivement, mais il me suffit de lire son visage et ses yeux pour comprendre que le temps des combats est fini.
La jeune fille se met à me parler, comme si elle m’acceptait momentanément à ses côtés. Ca devrait être l’inverse ! Mais pas le temps de tergiverser, il y a des gardes qui ne vont pas tarder à nous chercher, et ce n’est pas la présence de Shire et Morvanne qui va les ralentir, sachant qu’ils m’ont vue sur les remparts.

« Je te suit gamine. » lui dis-je en lui faisant signe de continuer à avancer.

At’ avance, puis se retourne pour m’observer. Je fais comme si je n’avais rien vu, la doublant même pour guider le chemin et imposer un rythme rapide, à mi-chemin entre la course et la marche. Je n’entends aucun hurlement dans notre dos, ni bruit de pas en armure. Je me suis peut-être trompée … cette milice se sera contentée de Shire et Morvanne. Certes ils ont du trouver un mort, mais celle d’un chef de gang hier doit les intéresser beaucoup plus. Je pense qu’ils ont d’autres chats à fouetter et nous aurons déjà oubliées.

Nous finissons par retrouver la « maison » où la jeune fille a caché ses maigres possessions. C’est en fait un assemblage de trois murs croulants, le quatrième ayant été réduit à l’état de tas de pierres depuis bien longtemps. Il y a juste assez d’espace pour une personne pour dormir sous le bout de toit qui subsiste. A-t-elle dormit ici ? Je ne l’espère pas pour elle … avec l’humidité montant du lac le soir, sa nuit n’a pas du être agréable. Pas étonnant qu’elle ait été de mauvaise humeur et ait tué un homme … ou pas. ..

« C’est bon ? Tu as tout ton bazar ? On peut aller discuter au calme maintenant ? »

At’ acquiesce. C’est parti pour une petite balade. J’ai envie de voir ce qu’elle vaut.

« Tu vas arriver à suivre ? Dis moi dès que tu veux t’arrêter, si tu te sens trop faible … »

Je laisse le dernier mot trainer, provocation pour la pousser à aller au bout d’elle-même. Puis je détale d’un pas léger. Bien vite je retrouve le pavage irrégulier des rues d’Al-Chen. Son contact me ramène à ces années d’errance. J’ai l’impression de les connaitre par cœur ces pavés. Ils me mènent dans une impasse où je m’appuie sur une gouttière pour me hisser sur les toits. Là, je m’arrête un instant pour regarder si la folle me suis encore. On dirait que oui. Parfait.
Les bras à l’horizontal, j’évolue en dansant presque. Pas un seul pas n’est une fausse note. Je me méfie des tuiles glissantes comme des écailles de poisson. J’espère qu’At’ en a dans le ventre, sinon elle n’ira pas bien loin.
J’arrive bientôt au pied d’une tour aux pierres apparentes. Le genre de mur d’escalade que même un apprenti débutant pourrait grimper sans se poser de questions. Cette gamine a-t-elle le niveau d’une apprentie ?

« Après toi gamine. »



[Je n'ai pas trouvé comment te réincruster Crystal. A toi de voir si tu as une idée maintenant ou plus tard, sinon ce fut un plaisir de te croiser ^^]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeMar 01 Juil 2014, 16:31

Tu coures. Seul le bruit de tes pas résonnant sur les pavés se fait entendre. Personne ne t’a poursuivi. Et pourtant, tu coures encore, fuyant cette tour maudite, te jurant de ne jamais y remettre les pieds, essayant tant bien que mal à ne pas penser à tout ce qu’il venait de se passer. Tu coures. Tu ne penses qu’à courir, le vent qui te fouette le visage donnant un grand coup de balai à tes pensées. Tu sens les larmes monter. Tu coures plus vite, jusqu’à parvenir au pied d’un tour, en plein milieu de la ville. Tu t’y adosses et te laisse tomber dans la poussière, libérant tes larmes. Ton cœur bat la chamade, est-ce la course, ou le trop-plein d’émotions contenues ces dernières heures ?

Tu restes là plusieurs longues minutes, à te vider, à tout lâcher. Les larmes roulent sur tes joues, viennent se perdre sur ton coup, dans ton décolleté. Certaines glissent le long de ton nez pour aller s’écraser au sol et se perdre dans la poussière. Elles emportent avec elle tout se qui pèse sur ton cœur, toute l’intensité de ces deux dernier jours disparait dans la terre.

La rue, déserte, résonnent de tes pleurs, prenant à témoin les vieilles pierres des bâtiments. Doucement, tu commences enfin à te calmer. Les larmes cessent de couler, les battements de ton cœur ralentissent et ton souffle se tranquillise. Tu respires profondément, achevant de chasser tout ce que tu avais emmagasiné.

Tu te lèves et jettes un coup d’œil vers le ciel, teinté de rose et d’orangé du coucher de soleil. Ton regard océan glisse sur le sommet de la tour, puis sur sa façade. Les prises sont en évidence, l’escalade est accessible même aux débutants. Un dernier regard vers le ciel, où passent quelques oiseaux en criant, et tu t’élances à l’assaut de la paroi de pierre.

« Comme lorsque vous levez les yeux vers les étoiles en sachant qu’elles vous parlent mais que vous ne les entendez pas, la pierre s’adresse à vous. Essayez de percevoir son rythme et sa puissance, car c’est cela qui vous aidera à choisir vos prises, et le bon chemin. C’est toujours ce qui vous assurera… »

Ton premier cours. Erwan avait dit ces paroles juste après t’avoir rattrapée. Tu avais failli mourir ce jour-là, en tombant du haut du mur de l’Académie.

Un léger soupir franchit tes lèvres tandis que tu arrives sur le toit de la tour. La vue d’ici est à couper le souffle. Tout Al-Chen s’étend sous tes pieds et le Lac brille au loin d’une lueur dorée. Un vent doux caresse ta nuque et soulève tes cheveux. Tu respires à fond, chassant les dernières miettes d’ondes négatives qui envahissaient ton esprit.

*Je ne comprends pas comment des être humains peuvent être aussi cruels. Pourquoi ? Que cherchent-ils ? Qu’ont-ils à y gagner ?*
*Je ne sais pas Crystal. Une chose est sûre, c’est que At n’avait rien d’humain...*
*Et Laïar ? Appartient-elle au Chaos ? *
*Peut-être que oui, peut-être que non. Nous ne connaissons rien de cette guilde. La Voie dont elle parlait n’a peut-être aucun rapport. *
*Mmh... peut-être... Elle avait une manière de se mouvoir qui me rappelle vaguement celle des marchombres... Mais elle ne respirait pas le moindre souffle d’harmonie. Elle n’était que force et destruction. Elle était impitoyable... *
*Une tueuse.*

Tu hoches doucement la tête.

*Tu sais, je n’aimais pas particulièrement Kerek... Mais j’ai du mal à me dire qu’il est... mort...*
*...*
*Comment peut-on tuer de sang froid ? *
*...*
*Et, nom d’un Ts’Liche, pourquoi ai-je été mêlée à tout ça ? Je ne demandais rien à personne, et ces deux filles n’en avait rien à faire de moi au final !*
*Je crains de ne pas avoir de réponse...*

Tu laisses passer les minutes, ton regard allant se perdre sur l’horizon, pensive.

*Je me demande comment ça s’est fini entre eux. *
*Pourquoi ?*
*Je ne sais pas. Maintenant, j’aimerais en savoir plus, j’aimerais comprendre. *
*Crystal... pourquoi cherches-tu à comprendre ? On est tous différents, voilà l’explication. Tes valeurs ne sont pas forcément les leurs. Elles n’ont pas vécu ce que tu as vécu et elles ne suivent pas le même chemin. Point. Pourquoi chercher plus loin ? *
*Je ne sais pas. Tu as raison...*

Tu fermes les yeux quelques seconde, laissant le souffle apaisant du vent t’envelopper, te rassurer.

*J’ai envie de danser. Ça fait longtemps que je n’ai pas danser...*
*Je ne vois pas ce qui t’en empêche. Le toit est plat et assez grand pour que tu puisses danser sans soucis.*
*Tu veux bien chanter s’il-te-plait ?*
*Avec plaisir petite sœur. *

Doucement, je commence à chanter, rien que pour toi, dans ta tête. Ma voix s’élève dans ton imaginaire, douce et apaisante, entrainante, vivante.
Un léger sourire effleure tes lèvres. Tu ouvres les yeux et observe le monde. Tu écoutes le murmure du vent, le chant des oiseaux et la rumeur de la ville en contrebas. Tu te laisses emporter par mon chant, enfonçant tes pas dans la pierre froide du toit. Et tu danses.

Qu’est-ce que c’est bon de danser ! De ne plus penser à rien, de s’abandonner à l’étreinte du vent et de s’envoler... Le monde que tu visites n’est que paix et harmonie, que légèreté et infini. Tu sens la danse remplir tes poumons et faire couler en toi un air neuf. La danse nettoie tout, te libère de tout.

Combien de temps restes-tu là, à danser au rythme d’une musique que toi seule entend ? Aucune de nous deux ne saurait le dire. Tu danses jusqu’à ce que ma voix s’éteigne, lentement. Alors tu t’arrêtes, en sueur, mais heureuse. Enfin. Un immense sourire dévore ton visage. À cet instant, tu te sens tellement puissante... presque invincible.

*Merci Leïla.*

Tu restes encore quelques secondes debout face au monde, le cœur enfin apaiser, enfin libérer de tous les durs évènements qui te sont tombés dessus ces derniers jours.

*Bon, il est temps de rentrer.*

Tu fais volte face, le sourire aux lèvres.

Tu te stoppes net dans ton élan, tes yeux s’arrondissent de surprises et ton sourire s’évanouit instantanément.

*QUOI ?*

Tu restes interdite en détaillant les deux filles qui viennent de grimper sur le toi de la tour. Une vague de désespoir s’abat sur toi.

*Je crois que je suis maudite...*









[non non, je ne m'acharne pas du tout sur Crystal xD ]
Revenir en haut Aller en bas
Lanthane Manganèse
Groupe Zoxx



Nombre de messages : 148
Citation : Le mensonge se cache au milieu de l'abondance des mots
Date d'inscription : 01/08/2013

Feuille de personnage
Age: 25 ans
Greffe: Non
Signe particulier: Ecailles en forme de feuille de vigne greffées à la base de la nuque; peur de l'infini; parle ts'liche

Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeMar 01 Juil 2014, 23:25

Gamine... Elle sent bien que ce surnom va très vite lui être insupportable, d’autant que cette fille profite du fait de passer devant pour imposer une cadence plus soutenue, comme si elle la mettait à l’épreuve. Mauvaise idée : Lanthane ne reculera jamais devant un défi, surtout lancé avec autant de confiance. Cette fille se croit plus forte qu’elle dans tous les domaines, mais la jeune ts’liche compte bien découvrir son point faible... Et ses points forts. Au final, elle veut tout savoir sur les compétences de cette fille. Sur le groupe auquel elle appartient, leur nombre, leur rôle,... Vont-ils représenter un obstacle ou un soutien pour ses plans ? C’est la tête pleine de questions qu’elle emboita le pas à cette jeune femme, mettant un point d’honneur à la suivre comme son ombre, contente de voir les cheveux qui clairsemaient sa nuque bouger sous on souffle. Elle se sentait comme un prédateur sur la trace de sa proie, et cette idée était autrement plus alléchante que celle de la suiveuse...
Elles arrivèrent bientôt en vue de la petite cabane où Lanthane s’engouffra quelques instants pour emporter son sac, hésitant un instant sur ce qu’elle allait emporter avant de s’emparer d’une bourse et de dissimuler le reste sous un tas de gravât. Elle ne voulait pas que son trésor soit pillé par d’autres et se doutait que personne n’oserait entrer de peur que le toit lui tombe dessus. Elle n’aura qu’à passer plus tard... Ou pas. De toute façon, elle se fichait de la somme qui dormait sous la paille et la terre, Al Chen était assez grande pour lui fournir de la nourriture durant une année entière...

« C’est bon ? Tu as tout ton bazar ? On peut aller discuter au calme maintenant ? »

Le ton pressant et un tantinet agacé lui fait serrer les lèvres et elle ne put que donner un vague signe d’acquiescement. Il y avait assez de poisons dans son bazar pour la tuer dix fois, alors elle ferait mieux de le respecter un peu plus !

« Tu vas arriver à suivre ? Dis moi dès que tu veux t’arrêter, si tu te sens trop faible … »

Heureusement pour elle qu’elle détalait avant que la main de Lamn ne put atteindre son arme, car elle était très proche de la décapitation. C’est avec l’image de son cadavre flottant dans une mare de sang qu’elle bondit à sa suite, une lueur meurtrière et décidée dans le regard...
Elles s’engouffrèrent dans la ville en passant entre les charrettes sans que les gardes ne leur accordent aucune attention, ce qui leur permit de rejoindre les ruelles sombres qui bordaient les murailles. Lanthane les connaît peu, ces habitats pour crève-la-faim, car ce n’est pas là qu’on récolte les meilleures prises, aussi talonna-t-elle la Frontalière pour ne pas se perdre. Les quelques miséreux qui les voient passer s’écartent précipitamment : ils savent reconnaître les ennuis quand ils arrivent à eux en courant, et deux femmes armées d’un sabre en sont assurément.
Un ricanement surgit de ses lèvres lorsqu’elle constata qu’elles arrivaient dans une impasse, mais le son mourut dans sa gorge lorsqu’elle vit que l’agile jeune femme grimper sur le toit. En s’approchant un peu plus, elle trouva la gouttière qui se dissimulait dans l’interstice entre un volet pourri et le mur, et un sourire mutin apparut sur ses lèvres : ce n’était que de la vantardise, elle pouvait très bien la suivre... et le lui prouva, répondant d’un regard fier à son coup d’œil qui semblait inexpressif – mais elle avait toujours du mal avec ses yeux...
Dédaignant la démarche étrange de cette énergumène qui semblait vouloir s’envoler – elle pouvait toujours essayer, ça lui permettra de récupérer son sabre et de manger un morceau... -, elle s’avança d’une démarche glissante, les jambes légèrement fléchies pour plus d’équilibre, prenant garde à rester sur la poutre centrale car les tuiles penchées ont l’air glissantes comme de l’eau...
La hauteur ne lui posait aucun problème, mais le fait de rester ainsi à découvert la mettait mal à l’aise et elle ne pouvait s’empêcher de jeter des coups d’œil nerveux aux autres toits, se sentant inexplicablement observée. Pourtant, personne à l’horizon, à part le soleil pâle de ce début de printemps qui les réchauffait doucement en même temps que leur course...
Elles arrivèrent bientôt face à une tour qui s’élevait sur quelques étages au-dessus des autres toits, sans qu’elle soit surprise cette fois-ci : cette Laiar avait l’air de bien connaître la ville, autant sur terre que dans les airs. Ajustant ses affaires pour leur éviter de la gêner, la jeune ts’liche posa la main sur sa première prise et commença l’escalade. Ayant vécu dans des grottes, elle a bien évidemment tâté la pierre, bien que leur faible hauteur ne l’ait pas entrainée à l’endurance. De toute façon, elle n’a que trois étages à grimper...
Les pierres défilent à ses côtés : cette pente est si facile à grimper qu’elle en fut presque déçue : chaque prise est confortable, lui permettant de déployer puissance et rapidité, si bien qu’elle ne vit pas la pierre passer. C’est donc un regard étonné qu’elle posa sur le toit de la tour, une surprise qui décupla lorsqu’elle se rendit compte qu’il y avait une paire de bottes sur les tuiles. Des chaussures qui, visiblement, appartenaient à quelqu’un. Quelqu’un qu’elle connaissait...

« Tu n’arrives plus à te passer de nous ? »

Le sarcasme était pour elle une seconde nature, un réflexe devant une situation qu’elle ne comprenait pas ou qui la surprenait. Et pour le coup, il y avait de quoi être surprise... Cette fille croisait beaucoup trop ça route, ça en devenait étrange. Plus qu’étrange : suspect.
Achevant son ascension d’un seul mouvement, elle prit bien garde à s’éloigner du bord – même si cela devait l’approcher de cette brunette – et resta sur ses gardes, prête à porter la main au sabre. Elle se méfiait de sa réponse comme d’une plante carnivore, scrutant ses yeux à la recherche d’une trace de mensonges. Contrairement à ceux de la Frontalière, ce bleu-là était expressif, très expressif...
Et se concentrer sur ce ciel miniature lui permettait de ne plus penser à celui, bien plus grand, qui tendait ses bras vers elle. Au vent qui se levait et la faisait frissonner... de froid ou d’angoisse ? Elle-même ne voulait pas le savoir.
Se concentrer sur la petitesse de cette fille.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeDim 27 Juil 2014, 17:57

Je reste aux côtés de At’ durant l’escalade. Je n’ai rien d’un Maitre, et ne suis pas sure de pouvoir sauver cette impertinente si elle glisse, mais j’espère que ma présence la sécurisera. Un instant j’imagine sa main perdre prise puis son corps chuter au ralentit. Elle n’est rien pour moi, pourtant j’essaierai de lui porter secours. Il me suffit d’un bond rapide. J’attrape sa main et je crochète une pierre saillante pour stopper notre chute. Simple et efficace. Du moins pour un Maitre. J’ai beau être à quelques jours seulement de mon dernier examen, j’ai du mal à croire que j’ai progressé  autant que Pan le pense. Il me reste tant de route à parcourir…

La gamine ne chute pas.
Elle a l’air d’avoir déjà testé la grimpette dans sa vie de microbe et réussit avec succès l’ascension des trois étages de tour. Son visage était légèrement crispé, témoin de sa concentration mais pas de sa peur. Je doute qu’elle puisse éprouver ce sentiment. Ca parait stupide qu’un humain ne connaisse pas la peur. Pourtant il n’y a rien d’autre dans ses yeux que de la détermination et une rage sans fin. C’est aussi pour ça qu’elle pourra faire une Envoleuse acceptable. Elle a tout d’une casse-cou, et si son absence de peur ne lui cause pas de tort, elle ne fera que l’aider à avancer loin et vite.

Je suis trois prises en dessous de At’, à l’observer sans relâche. Son hésitation en atteignant le sommet ne m’échappe pas. Il y a un truc qui cloche, et ses paroles m’expliquent bien vite pourquoi.

« Tu n’arrives plus à te passer de nous ? »


Il a quelqu’un de connu au sommet de cette fichue tour, et les sous-entendus de At’ ne laissent que trois noms sur la liste des possibles. Non. Juste un. Si Chire était là, il ne serait pas seul. Un chef de bande ne se promène jamais seul, surtout après s’être pris une raclée qui l’aura affaibli. Je doute que Morvanne quitte souvent ses talons. A mon époque je prenais rarement des initiatives, sauf la nuit, où Al-Chen n’appartenait qu’à moi.
Il doit donc s’agir de cette mystérieuse brunette angélique et dangereuse. Un être plein de secrets que je n’ai pas envie de connaitre mieux. Et voilà que nos Voies se croisent à nouveau.

En deux mouvements je me hisse à la suite de la gamine au sommet de la tour. Sans surprise, j’y découvre la fille d’hier soir. Elle nous regarde de ses grands yeux bleu, sans chercher à cacher son désespoir. Je capte même un regard furtif sur les environs pour trouver une issue de secours. Oui en effet, tu pourrais sauter ma chère … si tu es assez douée. Je sais que je n’aurais aucun soucis à me lancer dans le vide et à utiliser le mur pour amortir ma chute puis me propulser au loin. Une roulade sur un toit, une glissade sur les tuiles humides, un saut dans une ruelle et le tour est joué. Ni moi ni At’ n’auront envie de la poursuivre.

« Rebonjour … et je suppose que je devrais te féliciter pour avoir survécu jusqu’à maintenant. Morvanne ne m’avait pas l’air d’être un ange dans son genre. »

Dans un geste confiant, je m’avance de deux pas puis m’assied en tailleur sur le sol plat. Le diamètre de la tour étant important, je suis hors de portée d’une attaque de front venant de cette fille. Si elle se décide à me porter un coup, je n’aurais aucun souci à esquiver puis me relever. M’assoir me donne l’air vulnérable. Voyons voir qu’elle effet cela fait sur elle …

« At’, dernier test avant que nous discutions. Débarrasse nous de cette fille. Moi je n’ai plus envie de me battre avec qui que ce soit aujourd’hui … même si vous avez fait foirer tous mes projets à Al-Chen. »

Le message est clair pour la brunette : elle n’aura à affronter qu’une personne, si celle-ci fait le choix de se battre. Je n’ai aucune envie de m’épuiser plus. Certes tout à l’heure j’aurais fini par la battre, mais avec difficulté. Si elle s’est réveillée depuis, je suis sure qu’elle trouvera de nouvelles ressources et me donnera encore du fil à retordre. D’ailleurs j’ai l’impression qu’At’ n’a pas le niveau pour vaincre son adversaire. Elle est encore trop fofolle dans ses attaques. Si elle veut gagner, il faut qu’elle profite de la faiblesse de son adversaire : elle n’est pas assez résolue dans ses combats. Elle me fait penser à un chaton apeuré à l’idée de tuer.

Mais At’ va-t-elle choisir de se battre ? Je lui ai demandé de nous débarrasser de l’inconnue, et elle peut trouver d’autres moyens de s’exécuter. Ou alors elle peut juste refuser de m’obéir …



[Oh le retard !!! Excusez moi les filles !]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeDim 03 Aoû 2014, 12:38

- Tu n’arrives plus à te passer de nous ?

Tu jettes quelques coups d’œil autour de toi. Le seul moyen que tu aurais de t'enfuir serait de te jeter dans le vide et de tenter une désescalade contrôlée, sauf que de ce côté, le mur est beaucoup plus lisse et le souvenir de ta dernière tentative de désescalade ne te donne pas envie de recommencer. Tu oublies très vite l'idée, tu n'as pas le niveau pour une telle acrobatie.

Tu fixes les deux jeunes femmes - qui semblent s'apprécier de plus en plus - sans dire un mot. Va-t-il falloir que tu les affrontes toutes les deux ou te laisseront-elles simplement partir ?

*Rêves pas...*
*A ton avis Leïla, quelle est la probabilité pour que je ressorte... disons vivante, de cette histoire ?*
*Euh... Contre At, je pense que tu peux avoir une chance, par contre, contre l'autre...*
*Laïar.*
*Oui voilà c'est ça, contre Laïar, je suis désolée, mais je ne parierais pas sur toi...*

Tu laisses échapper un soupir. Tu étais arrivée aux mêmes conclusions.

*Sans compter que ça, ça vaut si tu n'en affrontes qu'une à la fois... contre les deux d'un coup...*
*Oui oui, je sais, je n'ai aucune chance...*

- Rebonjour … et je suppose que je devrais te féliciter pour avoir survécu jusqu’à maintenant. Morvanne ne m’avait pas l’air d’être un ange dans son genre.

Tu ne réponds pas à Laïar, tu la suis seulement du regard tandis qu'elle s'avance de deux pas pour s'asseoir en tailleur... Tu hausses un sourcils, surprises par son attitude.

*Qu'est-ce qu'elle fabrique ?*
*Aucune idée... elle n'est pas plus vulnérable comme ça ?*
*Tu ne dois pas lui faire très peur.*
*Certes... et elle le montre bien...*
*Méfie-toi, on ne sait pas qu'elle genre de surprise elle te réserve !*
*Merci Leïla, si tu n'étais pas là, je serais aller lui proposer un oreiller !*
*Mais je dis ça pour toi ! Je ne...*
*Mais oui je sais, moi aussi je t'aime sœurette !*

- At’, dernier test avant que nous discutions. Débarrasse nous de cette fille. Moi je n’ai plus envie de me battre avec qui que ce soit aujourd’hui … même si vous avez fait foirer tous mes projets à Al-Chen.

Tu serres les dents. Tu t'attendais à tout sauf à ça... et tu ne sais pas si c'est plutôt une bonne ou une mauvaise nouvelle. D'un côté, tu n'auras pas à affronter Laïar, ce qui est une bonne chose, la chance de t'en sortir devient presque réelle ! D'un autre, l'idée de te battre encore ne t'enchante guère, même si c'est contre At. Pourquoi faut-il toujours que ces deux jeunes femmes trouvent un prétexte pour donner des coups et faire couler le sang ?

Tu réfléchis à toute vitesse, évaluant toutes les possibilités qui s'offrent à toi. Elles ne sont pas nombreuses malheureusement. Tu as le choix entre sauter et tenter de t'enfuir par les toits ou affronter At coûte que coûte et prier pour que tout "se passe bien".

Une troisième idée naît soudain dans ton esprit. Une idée folle et pas sans risque, mais qui te plait plus que les deux autres et que tu es prête à tenter... Si ça peut faire gagner un peu de temps...

*Crystal, rassure-moi, tu n'es pas sérieuse ?*

Un furtif sourire passe sur tes lèvres, tu ne me réponds pas. J'ai bien peur que en effet, tu es sérieuse... Tu regardes tour à tour At et Laïar, avant d'imiter cette dernière et de t'asseoir en tailleur sur l'ardoise du toit, sans un mot. Oui c'est risqué, d'autant plus que, si At décide de t'affronter quand même, tu vas devoir réagir vite pour rouler sur le côté et te relever... Eh quoi ? Tu n'imagine quand même pas qu'elles vont t'offrir une tasse de thé ?

*Crystal, tu es tarée !*
Revenir en haut Aller en bas
Lanthane Manganèse
Groupe Zoxx



Nombre de messages : 148
Citation : Le mensonge se cache au milieu de l'abondance des mots
Date d'inscription : 01/08/2013

Feuille de personnage
Age: 25 ans
Greffe: Non
Signe particulier: Ecailles en forme de feuille de vigne greffées à la base de la nuque; peur de l'infini; parle ts'liche

Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeLun 04 Aoû 2014, 01:16

[bon, c'est court  Si Laiar ne veut pas intervenir, Crystal peut peut-être répondre encore une fois afin que tu aies plus de matière pour répondre? ]

Alors qu’elle guettait toujours une réaction de la part de la brunette – qui semblait visiblement vouloir fuir, pas de chance pour elle -, Lanthane ne perçut pas le bruit qu’aurait du faire cette Laiar en montant sur les tuiles, ce qui la perturba un peu et fit que son attention retourna sur elle. Sans se laisser distraire par ses yeux perçants qui la scrutaient d’un air interrogateur et méfiant, celle-ci s’avançait, confiante.

« Rebonjour … et je suppose que je devrais te féliciter pour avoir survécu jusqu’à maintenant. Morvanne ne m’avait pas l’air d’être un ange dans son genre. »

Tss, cette fille était déroutante : son attitude calme de fauve aux aguets contrastait avec ses paroles. Un prédateur en chasse ne perd pas son temps avec d’aussi vaines considérations. Qu’importait la manière dont elle avait pu survivre : elle était là, ce qui était un problème bien plus important. La féliciter ? Pourquoi donc ? On ne félicite pas les gens d’avoir survécu, on les tue.

« At’, dernier test avant que nous discutions. Débarrasse-nous de cette fille. Moi je n’ai plus envie de me battre avec qui que ce soit aujourd’hui … même si vous avez fait foirer tous mes projets à Al-Chen. »
« Tesssst ? »
Le sifflement de sa voix était aussi agressif qu’une attaque acide. La tuer était une nécessité, pas un caprice qu’elle allait gentiment exécuter. D’ailleurs, pourquoi le ferait-elle ? Chaque chasseur s’occupe de ses proies. Que cette petite princesse de tas de fumier s’occupe elle-même de ses problèmes ! D’autant plus qu’aux dernières nouvelles, c’était elle qui avait insisté pour qu’elles se retrouvent ce matin. C’était à cause d’elle qu’elle se retrouvait perchée sur ces toits, sous l’œil goguenard du soleil qui, elle en était sûre, encourageait secrètement le ciel. Il avait beau être discret, elle voyait bien qu’il se rapprochait à pas furtifs. Il était trop grand, beaucoup trop grand, si bien que même à la limite de son champ de vision elle n’en voyait pas le bout. Qu’il s’approche et tâte de son fer, et elle lui en trouvera, un bout !
Là, tout de suite, si elle n’avait pas eu besoin de la suivre, la jeune ts’liche aurait sans aucun doute dégainé et tenter une nouvelle fois de la découper, malgré la certitude qu’elle ne ressortirait pas entière de ce combat. Mais bon, on peut tous avoir un petit coup de chance, non ? C’était apparemment à la chance qu’avait fait appel cette brunette, et à un sacré paquet d’espoir : elle s’était assise, elle aussi. Elle préférait mourir bien installée ? Soit. Haussant les épaules, la jeune femme sortit sa lame et la pointa vers la tête de celle qui lui faisait face.

« Aucune reddition ne sera acceptée, ma petite. »

Si petite par rapport au ciel... Elle pourrait l’égorger et teindre son bout de ciel de son sang...
Tout en espérant que ce qui se cachait derrière n’était pas encore plus grand ! Bah, elle verrait bien, d’abord, s’occuper d’elle. La jeune femme s’était visiblement tendue en entendant ces mots, et n’allait sûrement pas se laisser gentiment égorgée – même si cela en avait l’air au premier abord... – ce qui allait peut-être la distraire un peu... ou pas. Au premier coup, elle s’était évaporée, glissant contre sa lame comme de l’eau, et se maintenait à distance prudente, visiblement peu disposée à combattre. Cette jeunette ne voulait pas tuer, ce qui était le plus grand handicap lors d’un affrontement : on ne tire sa lame que décidée à verser le sang, sinon, on la laisse dans son fourreau.
Ce n’était qu’une perte de temps, un duel gagné d’avance, qui n’avait pas le moindre intérêt. Augmentant la pression, la jeune ts’liche chercha à fendre la garde qui lui était opposée pour trouver le chemin du sang, un but qu’elle voyait clairement mais ne pouvait atteindre. Et la fatigue de la journée n’expliquait pas tout. Transformant sa colère en énergie brute, elle arriva enfin à infliger sa première blessure... Peut-être cela allait-il la décider à s’investir un peu plus !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Aoû 2014, 18:03

- Tesssst ?

Le sifflement de At ne cache pas son agressivité. Tu n’arrives pas à saisir la nature de la relation qu’entretiennent les deux jeunes femmes. Elles ont l’air de se détester mutuellement et pourtant, elles sont là toutes les deux, sur ce toit... pour discuter semble-t-il ! Mais de quoi ?

Tu observes attentivement At, guettant sa réaction. C’est étrange, mais tu as l’impression qu’elle est moins... confiante ? qu’hier. Enfin, elle a n’a pas l’air très à son aise sur ce toit et les coups d’œil qu’elle jette au dessus de sa tête son pour le moins curieux... comme si elle craignait que quelque chose ne l’attaque par le haut...

*Tu veux que je te dise Crystal, elle vraiment bizarre cette nana... Son comportement dépasse les limites de ma compréhension... *
*Elle semble sûre d’elle, elle n’a peur de rien, elle se croit imbattable et pourtant... elle craint...*
*Elle craint quoi ? Il n’y a rien là haut ! Juste le ciel... Tu ne vas pas me dire qu’elle a peur qu’un oiseau lui chie dessus ?*
*Ou que le ciel lui tombe dessus...*
*Non mais sérieusement, tu y crois ?*
*Disons que ça m’étonnerait beaucoup venant d’elle...*
*C’est ce que je te dis depuis le début : cette fille n’a pas toute sa tête !*

Peut-être... En attendant, elle n’en reste pas moins dangereuse... Ton corps se tend quand tu la vois dégainer. Elle va donc obéir à sa nouvelle “amie” et chercher à te mettre en pièce...

- Aucune reddition ne sera acceptée, ma petite.

*Je ne sais pas pourquoi, mais j’en étais sûre... Oh ! Tu m’écoutes ?*

Non, tu ne m’écoutes pas. Toute ton attention est focalisée sur la jeune femme qui vient de prononcer ces mots. Le coup de sabre ne tarde pas à arriver, mais tu l’as suffisamment anticipé pour pouvoir l’éviter sans soucis. Tu roules sur le côté et te redresses d’un bon, dégainant tes deux poignards, prête à te défendre. Tu te tiens à distance de At. Elle n’a certainement pas le niveau de Laïar - c’est d’ailleurs incroyable à quel point tu as l’impression qu’elle est lente à côté d’elle ! - mais elle sait utiliser un sabre et n’a aucun scrupule, aucune pitié, aucune... humanité... Tu la revois penchée sur le corps sans vie de Kerek, la bouche pleine de sang ! Non, décidément, cette fille n’est pas humaine et le sens du mot “morale”, elle ne le connait pas... En revanche, celui du mot “tuer”, elle le connait par cœur !

At attaque sans relâche, avec toujours plus de hargne et d’envie de sang. Tu pares les coups, tu essaies d’en donner, de la mettre hors-jeu, de la blesser comme avec l’autre blonde, mais la jeune femme s’acharne beaucoup plus. La colère et la haine seules guident ses mouvements, la dotant d’une énergie incroyable. Dans son regard, tu peux lire qu’elle ne lâchera pas avant de t’avoir tuée, égorgée, dévorée... Elle veut ton sang. Cette fille te dégoûte... mais tu n’as pas envie de la tuer. Qui es-tu pour pouvoir ôter une vie ? Qui es-tu donc pour décider de qui mérite de vivre ? Qu’est-ce que cela t’apportera de la tuer, comme ces hommes qui ont tué Papa ? Tu vaux mieux que ça, tu vaux mieux qu’eux, tu as des valeurs toi, des principes. Niaise, tu l’es certainement, mais à quoi peux-tu te raccrocher d’autre pour ne pas tomber dans cette spirale de vengeance, contre-vengeance, meurtre et souffrance ? Tuer quelqu’un ? Il faut bien l’admettre, tu n’en es pas capable... et pourtant...

Quand la lame de son sabre mord ta chair pour la première fois, tu prends conscience que tu n’as pas vraiment le choix. Si tu ne la tues pas, c’est elle qui te tueras. Si tu retiens tes coups, cherchant seulement à la mettre hors d’état de nuire le temps de t’enfuir, comme tu l’as fait hier soir, tu ne la toucheras jamais. En revanche, elle, elle te touchera, dans un élan de fureur brut, totalement imprévisible, elle percera ta garde et là...

Tuer, ou être tué. Est-ce vraiment cela la loi universelle ? La loi du plus fort ? Comment des êtes humains peuvent-ils s’arroger ce pouvoir ? Tout le monde a sa chance de vivre... non ?

Ces questions n’auront peut-être jamais de réponse. En tout cas pas aujourd’hui. Dans ce cas présent, il faut que tu oublies tout ça, parce que At ne s’en pose pas, elle, des questions. Elle tue. Et si tu veux survivre, tu dois avoir ça aussi en tête. Tuer.

Une deuxième estafilade rouge vient colorer ton bras. Tuer. C’est tout ce qui compte maintenant. Battre cette fille ? Oui, tu en es capable. Tu as l’enseignement d’Erwan derrière toi, tu n’es peut-être encore qu’une apprentie, mais tu as déjà fait un petit bout de chemin.

Une nouvelle force vibre en toi. Tes coups deviennent plus précis tandis que tu tentes de percer la garde de At. Ton poignard mord enfin sa chair une première fois, allumant un éclat de rage dans le fond de ses prunelles. Mais te ne recules pas, au contraire, tu attaques de plus belle. Les coups pleuvent, des zébrures rouges parsèment désormais votre corps à toutes les deux. La fatigue commence à se faire sentir autant chez l’une que chez l’autre, mais tu tiens bon. Une flamme nouvelle brûle dans tes yeux. Elle me fait peur cette flamme. Je ne te reconnais pas. Pourtant, je ne tente pas de t’arrêter, même si je crains que tu ne fasses une bêtise, parce que je crains encore plus pour ta vie...

Doucement, tu prends l’avantage, contraignant At à reculer. Tu finis par lui envoyé un coup derrière les genoux pour la faire tomber. Tu appuies ton propre genoux sur sa poitrine et lui place ta lame sous la gorge. C’est fini. Pendant un quart de seconde qui semble durer des heures, seules vos respirations saccadées résonnent dans le silence.

Tuer ou être tué... Vraiment ?

Tu secoues la tête et tu te relèves, rengainant tes deux poignards. Tu ne laisses pas le temps aux deux jeunes femmes de comprendre, tu bondis derrière Laïar et t’enfuis par le même chemin que celui par lequel tu es venue, persuadée qu’elles ne te suivront pas, qu’elles ont d’autres choses à régler. C’est fini maintenant.

Tuer ou être tué ? Non. Tu es une marchombre, pas un dieu, ni un assassin. Si le destin de At est de mourir, ce n’est pas toi qui t’en chargeras.

*Tu m’as fait peur sœurette...*
*Il faudra que je parle à Erwan. Je veux savoir comment je peux défendre ma vie, sans pour autant la payer en tuant. Je ne veux pas devenir un monstre. Si la loi c’est vraiment “tuer ou être tué”, alors je préfère rester chez moi.*
*Je suis sûre qu’Erwan aura des réponses... *









[voilààà ! mrred et je suis vraiment désolée pour tout ce retard ! ><' je pense que je vais arrêter là ce RP du coup, sauf si vous avez une brillante idée pour garder Crystal avec vous... (sans la tuer n'est-ce pas... xD ). En tout cas, ça aura été un RP du tonnerre et j'ai adoré ce petit bout de chemin en votre compagnie Razz vous m'avez bien dérangé ma pauvre Crystal, va falloir que je récupère les morceaux maintenant Rolling Eyes discutaillez bien et ne vous entretuez pas trop hein ! ;D
PS : ah et Lamn, si y'a un soucis n'hésite pas à m'envoyer un MP Wink]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeJeu 16 Oct 2014, 22:56

Mes yeux virevoltent entre les deux jeunes femmes, à la recherche de signes. Quelle va être leur réaction face à mes paroles ? Aucun doute qu’At’ va attaquer, même si l’idée de m’obéir ne doit pas beaucoup lui plaire. Cette gamine ne peut pas vivre sans sang, et je me demande même si elle n’est pas un aimant à combats. Depuis que je l’ai rencontrée à Al-Chen, je n’ai cessé de courir et de me défendre. Quelle poisse ! Maudit Shire qui ne peut pas rendre service sans réfléchir !
Et l’autre ? Cette brunette aux airs innocents cache bien son jeu. Depuis le début elle refuse le contact et cherche la fuite. Nul doute qu’elle va à agir à nouveau de la sorte. Après tout elle a largement le temps de s’élancer, d’esquiver At’ et de disparaitre dans les venelles de la cité. Pour l’avoir combattue, je sais qu’elle cache une vivacité digne d’un chat sauvage. La voleuse ne l’attrapera jamais si elle est prise de cours.

La réponse d’At’ ne tarde pas. Un sifflement inhumain s’échappe de sa bouche, à croire qu’elle a été élevée au milieu d’un nid de vipères. Ce son me met plus mal à l’aise que je ne veux me l’avouer. Cette fille me fait peur … Je n’arrive pas à déceler quoi que ce soit de stable chez elle. L’entrainer chez les Mercenaires, est-ce une bonne idée ? Ou va-t-elle y devenir un vrai monstre incontrôlable. Peut-être qu’un jour on me donnera pour mission de la tuer … et ce jour là j’espère que le corps qui ne bougera plus sera effectivement le sien.

En tout cas elle ne se jette pas au combat comme je m’y attendais. Au lieu de ça elle observe la brunette qui se met en mouvement. Pour s’assoir. Un fin sourire étire mes lèvres. Intéressant. Stupide aussi. La fuite aurait été tellement plus intelligent … enfin bref … il ne reste plus qu’une inconnue dans l’équation. A nouveau je tourne mon regard vers At’. Le pose sur la lame qui brille dans sa main. Ecoute ses mots sans pitié. Souri un peu plus. Elle aurait du profiter de l’occasion pour s’incliner. Je pense qu’elle va se prendre une raclée, surtout si l’autre se réveille.

J’adresse un regard désolé à la brunette, qu’elle ne remarque pas tant elle est concentrée sur At’. Elle fait bien : la lame de la voleuse est précise et l’aurait empalée si elle n’avait pas esquivé. Un instant elle était là, le suivant elle ne l’était plus. Comme si elle n’était qu’illusion. Comme si elle n’était qu’un fragment de rêve insaisissable … plus je la regarde s’échapper, plus je la trouve belle … ces mots m’écorcheraient la bouche si je devais les prononcer, mais ils sont bien là, au fond de moi. Je retrouve sa naïveté navrante dans ses actions, toujours à chercher l’esquive et la gentillesse. Ne voit-elle pas qu’elle risque de mourir si elle ne se réveille pas ?! Peu m’importe de la voir transpercée par l’épée de la voleuse, mais ce serait tellement stupide de mourir alors qu’on a du potentiel en réserve. Elle me dégoute autant qu’elle me captive.

Enfin je la sens qui réalise qu’elle ne partira pas indemne d’ici sans avoir vaincu son adversaire. Un peu tard, mais c’est toujours mieux que rien. Cette prise de conscience semble lui donner un regain d’énergie. Je la vois déployer ses ailes et envelopper At’ de sa force tranquille. La voleuse semble refuser de se rendre à l’évidence et persiste. Sa défense faiblit sous les coups plus fins de son antagoniste. Ses yeux crient sa rage en silence. Elle perd pied. Au sens figuré. Puis au sens propre. La brunette a mis toute son énergie dans ce dernier coup et a fauché At’. Sa lame s’avance avec fermeté vers le cou offert.

Le temps s’arrête alors que le silence s’abat sur notre perchoir. Adieu le son des lames et des bottes glissant sur le sol. Bonjour la paix retrouvée des airs. J’ose à peine respirer tant la tension ici est pesante. La brunette a le regard décidé. At’ ne quitte pas son air déterminé et rageur. Toutes les deux ont encore beaucoup à donner.

Le coup final ne s’abat pas. Cette fille là n’est pas une tueuse. Tant pis pour elle. Tant mieux pour At’. Sans hésitation cette fois, elle se glisse dans mon dos et désescalade la tour pour rejoindre le sol. Je ne l’arrête pas ni ne la suit des yeux. Je regarde plutôt At’, toujours au sol. Je n’ai pas de mal à imaginer le flot de pensées qui doivent tourbillonner dans son esprit en ce moment. On ne ressort pas indemne d’un combat aussi intense, surtout quand il s’est soldé par un échec. Je la laisse donc remettre de l’ordre dans sa tête avant de me lever et de me poser à côté d’elle. Debout, je laisse mon regard planer sur les toits gris d’Al-Chen. La nuit tombe lentement sur la ville, et le bruissement de la vie en contrebas se fait plus animé. La vie nocturne a commencé.

- Apprends à mieux maitriser ton énergie gamine et tu ne devrais plus perdre … il y a des gens en Gwendalavir qui pourraient t’y aider. Si tu en as assez de la vermine d’Al-Chen, va faire un tour du côté d’Ombreuse. Cette forêt effraie les faibles, mais tu n’es pas faible, pas vrai ?


J’accompagne cette remarque par un sourire ironique dans sa direction. Ultime provocation pour l’entrainer à retrouver les Mercenaires du Chaos. Je ne lui dis pas ce qu’elle devra chercher là-bas. C’est à elle de se montrer débrouillarde.

- J’ai assez perdu de temps avec toi aujourd’hui. Tu ne m’en voudras pas de t’abandonner là ? Si tu me cherches, je serais à Ombreuse. A la revoyure, gamine.

Deux pas et je m’élance dans le vide. Une simple roulade suffit à me réceptionner sur les tuiles glissantes. Mon pied hésite un instant avant de retrouver sa stabilité. Je m’en sers comme pivot et me retourne vers la tour. Là-haut, At’ n’a pas encore bougé. Peut-être réfléchit-elle à l’idée d’aller à Ombreuse. Ou peut-être pas. Je verrais bien si nos routes se recroisent au Domaine.

Une nouvelle glissade et me voilà dans une ruelle mal éclairée. Je place ma capuche sur ma tête et me glisse dans la nuit. Invisible.



[Et voilà ! C'est finit pour moi aussi ! Merci les filles pour cette belle aventure à vos côtés Smile à la revoyure !]
Revenir en haut Aller en bas
Lanthane Manganèse
Groupe Zoxx



Nombre de messages : 148
Citation : Le mensonge se cache au milieu de l'abondance des mots
Date d'inscription : 01/08/2013

Feuille de personnage
Age: 25 ans
Greffe: Non
Signe particulier: Ecailles en forme de feuille de vigne greffées à la base de la nuque; peur de l'infini; parle ts'liche

Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitimeJeu 30 Oct 2014, 18:03

Cette petite était désespérante, pourtant le fait qu’elle soit en vie montrait bien qu’elle avait de la ressource. Bas-toi ! Criaient les étincelles dans les yeux de la jeune ts’liche, qui sourit en rencontrant enfin une lame plus combative : la meilleure attaque est l’attaque, on ne peut gagner en restant toujours sur la défensive.
Et cette petite s’y connaissait, en attaque, comme le prouva rapidement la fleur de sang qui éclata tout proche de ses lèvres. Cette fille est rapide et forte, deux qualités que l’épéiste admirerait si elles ne lui étaient pas opposées. Car la durée de ce combat, et sa tournure, devenaient problématiques.
Elle ne pouvait pas perdre. Pas encore. Pas contre une stupide humaine.
Autant l’étrangeté qui flottait dans les yeux de Laiar justifiait sa victoire, autant cette allumette n’était qu’un jouet qu’elle devait pouvoir briser. Qu’elle allait briser.
Ignorant le feu dans ses muscles, elle augmenta la pression qu’elle exerçait sur la fille, grimaçant un peu plus lorsqu’elle la sentait résister.

Tombe, craque, meurs, hurlaient ses yeux, face à cette montagne qui se dérobait sous ses coups. Une montagne liquide, une rivière verticale, cette fille étaient elle aussi étrange à sa façon, mais son apparente fragilité empêchait la jeune ts’liche de le voir. Elle avait l’impression d’avancer dans le noir, de tâtonner en direction de la gorge de cette jeune fille qui était déjà tranchée. Avant même que le combat ne commence, cette fille baignait déjà dans son sang. Une victoire de sa part ne signifiait rien d’autre que le basculement de la réalité.
Et pourtant.
Un pas en arrière, c’est une certitude qui s’effondre.
Avant que son propre corps ne rejoigne durement les tuiles de la tour, si bien que la jeune femme crut un instant qu’elle allait traverser le sol. Cette brusque frayeur lui ôta la seconde qu’elle aurait pu saisir pour récupérer sa lame avant qu’une botte n’appuie sur sa poitrine, lui interdisant tout mouvement aussi sûrement que la lame qui se logeait à la naissance de sa gorge. Victoire ! criait une paire d’yeux…

Mais pas la sienne.
Un souffle plus tard, l’ombre qui s’était abattue sur elle disparaissait entre les toits, ne laissant que le silence, écrasant de vérité. Les profondeurs insondables du ciel qui s’assombrissait de minute en minute lui parurent plus effrayantes qu’à l’accoutumé, si bien que sa respiration mit de longues minutes à se calmer.
De trop longues minutes.
Du bout des doigts, elle caressa doucement le métal froid du pommeau de son arme, cherchant en elle la sensation de puissance qui l’envahissait toujours dans ces cas là. La sensation de complétude qui lui ferait oublier celle, nettement plus amère, de la défaite.
Encore une fois, ses muscles ne tremblaient pas de l’adrénaline de la victoire, mais de la fatigue. Encore une fois, la douleur qu’elle ressentait n’était pas effacée par le sang de son adversaire, mais renforcée par le sien propre. Encore une fois, le feu qui grondait dans sa poitrine n’était pas celui de son triomphe, mais de sa colère.
Une colère brûlante qui la fit se dresser dès que le mouvement de Laiar lui parvint.Son attitude, tranquille, la fit se méfier, mais elle demeura elle aussi immobile…
Qu’attendait-elle pour la tuer ?


- Apprends à mieux maitriser ton énergie gamine et tu ne devrais plus perdre …


Energie, énergie, énergie, elle avait en elle de l’énergie. Un mouvement froid et silencieux, acéré comme sa lame. Elle le sentait remuer dans ses entrailles, déchirer ses boyaux.

« - Il y a des gens en Gwendalavir qui pourraient t’y aider. »


« Je ne veux pas de leur aide ! »
Se faire aider par de stupides humains, et puis quoi encore ?
Le mouvement se ramasse, se renforce, prêt à éclater.

- Si tu en as assez de la vermine d’Al-Chen, va faire un tour du côté d’Ombreuse. Cette forêt effraie les faibles, mais tu n’es pas faible, pas vrai ?


Le mouvement devient extériorisation, et sa lame siffle près de la jeune fille. Trop loin. D’un mouvement souple, elle s’était reculée et finissait sa remarque dans un sourire narquois, à quelques pieds à peine du bord.
Là où elle ne pouvait l’atteindre.

- J’ai assez perdu de temps avec toi aujourd’hui. Tu ne m’en voudras pas de t’abandonner là ? Si tu me cherches, je serais à Ombreuse. A la revoyure, gamine.

Elle aussi disparaît dans un souffle, avant que la ts’liche n’ait pu lui renvoyer ses mots à la figure. La prochaine fois qu’elle la verrait, elle lui arracherait les entrailles !
Le sang appelle le sang, et si le sien se réchauffait doucement au contact de ces humains, elle restait assez lucide pour comprendre que sa présence sur ces toits allait devenir problématique… Après dix minutes de prudente désescalade, elle mit enfin pied à terre, entre les hautes silhouettes sombres et protectrices des demeures qui s’endormaient lentement.
Après une soudaine mais éphémère pulsion pyromane, elle s’élança à grands pas rageurs, en direction des portes de la ville.
Il ne manquerait plus qu’avec ces histoires, elle ne puisse plus rejoindre sa cachette…


[Un super rp qui n'attendant qu'une chose: la suite!
Bonne chance pour vos Ahn-Ku les filles Wink ]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -    Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -  - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Fantômes du passé [Laïar & Lanthane] - TERMINÉ -
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Les fantômes du passé... et les spectres du futur ? [PV Lëroya]
» Le reflet du passé [Terminé]
» Une rencontre sirupeuse et acidulée [ Lanthane ]
» Lanthane Manganèse (alias Lamn) [FERME]
» Laïar Til'Ziaind [OUVERT]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Pacte VS L'Ordre :: A l'extérieur :: Le Sud :: Al-Chen-
Sauter vers: