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 Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan]

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MessageSujet: Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan]   Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan] Icon_minitimeMar 11 Fév 2014, 20:03


Parce que tu étais marchombre…


Le doute. Le choix. La décision. Tu voulais enseigner, offrir une chance à ceux que tu pourrais aider. Ce n’était pas une question de mérite, ni une question de préférence. On t’avait aidé. Aidé à te découvrir toi-même, aidé à comprendre le monde. On t’avait enseigné le chaos pour mieux te diriger vers l’harmonie. Shiki te le disait souvent d’ailleurs, sans ombre pas de lumière. Combien de fois t’avait-il encouragée à t’engager sur le mauvais chemin pour que tu puisses apprendre de tes expériences. On ne retient pas la théorie, on retient les leçons du corps. Mais peu importait, aujourd’hui ce n’était pas la question. Tu avais fait un long voyage pour rejoindre cette académie. Ton objectif ? Leur montrer la voie, les guider, et apprendre. Apprendre ces leçons qui restaient bloquées en toi. La théorie ? Tu la comprenais, le principe était clair, tout semblait logique et pourtant, face à une telle situation tu ne pouvais plus avancer. On ne finit jamais vraiment d’apprendre, et tu serais la première à attester de la véracité de cette phrase.

Le doute. Le choix. La décision. Tu te souviens encore de cette fois si particulière ou Shiki t’avait présenté au conseil. Tu avais été impressionnée. Ces gens avaient tout ce que tu rêvais d’avoir, et tu espérais, tu priais pour que Shiki te donne les clefs pour faire de ce rêve une réalité. Ta réalité. Le conseil n’avait pas accepté tout de suite ton apprentissage, ils avaient délibéré quelques temps, un peu moins d’une heure. Mais chaque seconde avait été une torture, pesant sur ton âme, craignant non pas d’être rejetée, mais d’être interdite de parcourir cette voie qui te faisant tant envie. Savoir ton sort entre les mains de ces personnes te faisait bouillir. Tu voulais suivre la voie pour trouver ta liberté, trop de fois on avait choisi à ta place. Cela ne devait plus arriver. Tu devais être maître de ton destin. A ton grand soulagement tu fus acceptée. Tu étais prête à passer l’Ahn-Ju. Tu avais confiance en tes capacités. Sans te croire invincible, tu n’étais pas prétentieuse, tu savais que tu donnerais tout, tout ce que tu avais, que tu donnerais le meilleur. L’issue finale n’aurait pas grande importance à tes yeux. Maintenant que le conseil t’avait accepté, que tu puisses ou non prétendre à la greffe n’était pas le plus important. Tu pourrais être libre et suivre ta voie.

Le doute. Le choix. La décision. Tu avais réussis ton Anh-Ju et tu t’étais rendue au Rentaï pour prétendre à la greffe. Tu ignorais si elle te serait accordée. La colère régnait encore sur ton cœur, même si les raisons avaient changé. Tu n’étais plus fâchée contre ce monde qui ne t’avait pas tendue la main alors que l’intérieur de ton être hurlait au secours, l’intervention de Shiki avait changé tout ça. Tu t’en voulais à toi-même. Parce que tu n’arrivais pas à pardonner au monde. Tu n’étais plus en colère, tu supportais la présence des autres, mais tu préférais t’isoler, ne pas trop entrer en contact. Pourquoi irais-tu vers ceux qui t’avaient ignorée ? Oui… les tolérer est une chose, les pardonner une autre. Bien plus compliquée. Et tu t’en voulais de ne pas être capable de ça. Tu t’en voulais de cette part de chaos qui résidait en toi. Mais ton passé resterait ancré en ton être comme la cicatrice l’était sur ta peau. Jamais tu ne pourrais oublier.


…mais qu’il te restait beaucoup à apprendre…


Tu voulais enseigner pour eux, et pour toi. Pour te réconcilier avec les autres, pour te sentir un peu moins seule. Tu avais toujours été seule. Petite dans cette grange, c’était la loi du chacun pour soi. Avant que vous ne compreniez que vous étiez tous dans la même galère. A cet instant, tu aurais pu comprendre que certaines personnes seraient en mesures de t’apprécier peut-être, mais tu ne voyais que ta fuite. Tu avais fui pour toi, fuis sans eux. Puis tu t’étais dit que tu reviendrais pour les aider. Mais tu étais restée terrée ailleurs. De peur qu’ils ne te reprennent. Chacun pour soi. Même Shiki n’avait pas changé la donne. La seule chose qu’il t’avait dit c’était qu’un jour tu comprendrais. Le Rentaï t’avait accordé la greffe, peut-être avait-il lu en toi ce qui était encore aujourd’hui invisible à tes yeux. Tu étais maitre ? Quelle différence, tu avais encore tant à apprendre des autres, du monde, et de toi. Mais quand Shiki parlait d’amour. Tu avais envie de lui rire au nez. Même aujourd’hui tu n’y croyais pas. Tu avais trouvé ton équilibre, instaurée une harmonie dans chacun de tes geste, dans ta vie en générale, mais cet équilibre se basait avant tout sur ta solitude, et ta liberté.

Tu voulais enseigner pour eux, et pour toi. Tout homme connaît dans sa vie les instants de doute. Tu savais pourtant que toujours il devait te faire avancer, et généralement, en prenant du recul et en regardant sa finalité, tu voyais que ces incertitudes t’avaient fait grandir. Mais pourtant, au présent, quand tu pensais à ce qui te faisait douter, à ce qui menaçait ton précieux équilibre que tu avais eu tant de mal à trouver, parfois tu avais l’impression de faire du sur place, voire de reculer. Mais analyser les choses est une phase importante pour ensuite être capable de faire des choix. Des choix où le doutes ne seras plus permis. Et tu avais choisis d’enseigner. Tu te tiendrais à cette décision. Pourtant tu te sentais sur la corde raide, comme si tout pouvais s’effondrer autour de toi. Tu étais angoissée par cette situation. Mais tu te faisais assez confiance pour continuer d’avancer, ne pas reculer. Tu affronterais les situations, tu te tromperais, tu chuterais, mais tu te relèverais. Tu apprendrais de tes échecs. Mais pour le moment tu devais arrêter de penser à cette formation que tu dispenserais, à ces élèves inconnus que tu devrais accepter et guider.


…parce que tu restais blessée…



Un cœur abimé ne se répare pas avec du sparadrap. Tu étais venue ici, dans la passe de la goule. Tu espérais pouvoir t’y vider la tête. Changer d’air avant de rentrer dans cette académie pour dispenser tes cours. Alors il serait peut-être temps de t’y mettre. L’exercice fait toujours du bien au moral, il évacue les mauvaises pensées et te détend. Et puisque tu étais la mieux valait profiter de l’occasion non ? Tu t’approchas d’une des parois, te mettant à grimper. Plus d’hésitation en toi, tu savais ce que tu devais faire. Même si cet amas rocheux t’était inconnu, tu connaissais l’exercice.  Tu souris face à ce détail. C’est aussi pour continuer d’avancer que tu voulais apprendre aux autres, parce qu’en restant dans ton champ de connaissance tu n’avancerais pas. Et ce n’était pas ça être marchombre. Tu n’étais pas ça. Tu montais avec vitesse et agilité, arrivant rapidement au sommet sans difficulté.

Un cœur abimé ne se répare pas avec du sparadrap. Face au vide, tu ouvris les bras, t’ouvrant au monde, sentant l’énergie autour de toi. Le vent vint agiter tes cheveux, te murmurant à l’oreille que tu étais bien différente de celle d’avant. Après quelques minutes dans cette pause, tu laissas tes bras retomber, puis tu t’assis à terre, les jambes pendant dans le vide. Ta main droite alla doucement toucher ton épaule gauche se posant dessus. Tu savais qu’en dessous des vêtements de cuir se tenait un bandage, un bandage dissimulant cette marque au fer rouge. Shiki l’avait vu et tu en avais été révulsée. Il te l’avait alors bandé pour la cacher aux yeux des autres. Plusieurs fois il avait voulu t’en parler, mais cela n’avait jamais apporté ces fruits. Il avait finis par te dire qu’un jour tu accepterais. Qu’un jour tu trouverais la personne qui changerait tout. Mais tu n’allais pas te contenter d’attendre cette personne qui ne viendrait peut être jamais. Et en attendant. Tu allais enseigner. Oui. C’était la bonne décision. Tu souris à nouveau, posant ton regard sur le monde qui s’étendait à tes pieds.


… tu devais chercher comment avancer.
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Erwan Narcos
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MessageSujet: Re: Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan]   Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan] Icon_minitimeDim 16 Fév 2014, 21:21

En remontant vers le Nord et l’Académie, Erwan observait les immenses falaises des Dentelles Vives, qui s’étiraient à l’horizon sur sa gauche.
Joya marchait tranquillement, accompagnée de Nyyu, et Ylléna s’était endormie devant lui.

Il repensait à cet homme, à cette lettre, et ferma les yeux.
Il savait que la vengeance ne lui apporterait rien. Il savait que la colère ne le mènerait nulle part. Il savait qu’en mettant ses émotions de côté, il y avait dix fois plus de chances qu’elles le submergent. Mais il ne pouvait pas faire autrement. Ylléna était là, avec lui, et il ne pouvait pas réellement se laisser aller, car il risquait de la traumatiser, dans quelque sens que ce soit. Il se félicitait d’ailleurs d’être parvenu à la laisser hors de tout cela, lors de cette attaque dans leur propre maison, même si la petite fille n’était ni aveugle, ni sourde.
Au contraire, son immense regard tant tenu de sa mère brillait d’une intelligence rare, et elle avait cette capacité à ressentir les émotions des autres qui n’est donnée qu’aux enfants encore assez innocents.

Déposant un baiser sur le sommet du crâne de sa fille, Erwan poussa un soupir.
Il était perdu, perdu en lui-même. Il savait que la meilleure chose à faire était de laisser Ylléna quelques jours, peut-être quelques semaines à des amis, de la famille… aux parents de Miss. Pour se retrouver lui-même, extérioriser pour mieux contrôler ses émotions, pour les comprendre et les utiliser plutôt que l’inverse.
Sauf qu’il ne pouvait pas se le permettre.
Sa fille avait besoin de lui, lui son père, pas de ses grands-parents
Serait-elle capable de prendre du recul ? En avait-elle envie ? Il en doutait. Mais il n’en savait rien : Ylléna était aussi imprévisible que Miss, et elle n’était qu’une fillette. Il n’imaginait même pas ce que cela serait adulte, et rien que cette pensée réussit à lui tirer un sourire.

Il avait envie de grimper.
Grimper sur ces pics qui se dressaient à son côté gauche, escalader la roche, la sentir pulser sous ses doigts et le vent souffler sur sa peau, verticalement.
La sensation déferla en lui, et il la laissa faire.
Ce n’était pas de la colère, pas de la tristesse, seulement de l’envie.
Le désir d’escalader, de retrouver ces sensations exquises de l’ascension, de sentir le vide sous ses pieds et dans son dos…

Son regard tomba sur une silhouette, en haut d’un pic et il arrêta Joya d’un léger mouvement des rênes.
Levant la tête vers la silhouette – Marchombre ? – il sourit.
Il avait tellement envie de s’élancer lui aussi !
Mais la présence d’Ylléna contre son ventre était plus importante que le désir qui le tiraillait de se mesurait à la montagne. Il n’avait pas pris de baudrier pour sécuriser la fillette sur son dos, alors il ne prendrait pas le risque de grimper…
Mais il en mourrait d’envie.






[ Désolée, pas très inspirée sur ce coup-là ! ]
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MessageSujet: Re: Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan]   Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan] Icon_minitimeDim 16 Fév 2014, 23:11

[Tu m'avais prévenue à l'avance de toute façon, et je ne t'en veux pas ^^ Déjà tu réponds, je suis contente Smile]


Les minutes passaient…


Tu fermas les yeux. Tu pris une grande inspiration. Tu sentais la nature, tu la respirais, cette air pur entrait en toi, pénétrait tes poumons, nourrissant chaque petite parcelle de ton être. Revivre. Ou peut être juste vivre. Pour beaucoup de gens, chaque jour qui passait les rapprochait un peu plus de la mort. Que ce soit un accident, une maladie, ou juste la fin de leur temps sur cette terre où ils avaient eu une vie bien remplie, personne ne pouvait nier que la mort les cueillerait. Tous avaient conscience qu’un jour, ils devraient rendre leur corps à la terre, cette terre qui les avait accueillis, qui les avait nourris et regardés grandir. Il y avait un temps pour chaque chose, et tout dans l’univers avait une place. Une place pour vivre, puis une place pour mourir. Mais pour cette dernière, n’ayant pas toi-même expérimenté la chose, tu ne t’en portais pas garante. Cependant tu trouvais ce sujet passionnant. La mort. Ne fallait-il pas s’en rapprocher pour connaitre son contraire ? Pour toi, tu avais l’impression que c’était tout à fait ça. Plus les secondes défilaient, plus tu vieillissais. Et plus tu vieillissais, plus tu vivais. Tu connaissais la mort, enfin sa surface. Tu l’avais frôlé un bon nombre de fois dans la vie, et de beaucoup de façons différentes.

Tu fermas les yeux. Ton visage était parfaitement immobile, comme une statue. Tu n bougeais plus un muscle. Tu étais sereine, tu étais en paix, tes pensées vers des idées emplissant ton âme, nourrissant ton esprit. Tu aimais réfléchir au sens de la vie. Et généralement, le meilleur moyen de le faire était de parler de la mort. Sans nuit, qui saurait ce qu’est le jour, sans ténèbres, comment atteindre la lumière. S’il n’y avait pas de choix à faire entre le bien et le mal, tu ne serais pas libre, tu n’aurais pas eu à choisir ton camp, et essayer de continuer sur ta oie sans embuche. Une dictature, voilà ce que cela aurait été à tes yeux. Mais ce n’était pas le cas. Tu avais vu le mal, droit dans les yeux. Tu avais fait le mal. Tu avais pensé le mal. Souhaité le mal, du plus profond de ton être. Tu lui avais crié que tu serais sa main à plein poumons, expirant pour cela tout l’air de la bienfaisante nature. Puis le bien s’était insinué dans ta vie, on y avait planté la graine, et tu avais fait le choix de la faire pousser, de faire attention à ce qu’elle ne fasse pas.

Tu fermas les yeux. Et dans les ténèbres de tes paupières closes, tu fis danser la lumière de ta vie. Que le monde disparaisse de ta vue ne faisait pas de toi une morte. Tu voyais avec ton âme. Tu voyais avec tes sens. Le monde se déroulait à tes pieds. Il n’était pas soumis à toi, il était une force vive, brut indomptable. Tout comme toi. Tu étais capable de monter à son sommet, de l’englober du regard par cette hauteur, mais c’est cette montagne faisant partie de lui qui te permettais d’atteindre cette puissance, cette grandeur intérieure. La nature, la terre, libre. Comme toi. Deux forces égales. Tu dansais avec, tu jouais avec. Tu étais marchombre. Tu faisais partie de cette terre, comme cette terre faisait une partie intégrante de toi. Ne mangeais tu pas ses fruits ? Ne buvais tu pas son eau ? Ne respirais tu pas son air ? La terre, la nature, le monde… Toi. Tu savais qui tu étais, ce que tu étais, où était ta place. Partout. Nulle part. Où tu désirais qu’elle soit. Tu souris encore plus. On avait tenté de te noyer, tu avais failli mourir d’une infection, la famine avait aussi réclamé ta peau, puis les marchands que tu volais s’y étaient mis. Et à chaque fois que tu frôlais la mort, c’était un pas que tu faisais de plus faire la vie. Tu tirais toujours une leçon, qui te faisais avancer, qui te faisait grandir, apprendre de nouvelle chose. La était le plus important.


… il était temps…


Et pour vivre, tu devais poursuivre ta route. Tes yeux se rouvrir, englobant le monde une nouvelle fois, comme un aigle à la vue perçante. Tu captais le chant d’un oiseau un peu plus loin, il était frêle, surement un oisillon, bientôt, son heure viendrais de quitter le nid pour voler vers les horizons lointain, mais pour le moment, c’était surtout temps pour toi de te mettre en route vers l’académie. Tu voulais faire un détour pour y aller, passer par les plateaux de l’Est contournant ainsi le lac chaine avant de pénétrer dans Ombreuse par le Nord. Et si tu ne partais pas maintenant tu ne serais pas à l’heure. Tu soupiras à regret. A peine avais tu pu oublier ce qui t’attendais qu’il fallait que tu repartes, et de nouveau, les doutes concernant l’apprentissage t’envahissait. Comment être sûre que tu avais fait le bon choix ? En t’y rendant et en voyant le résultat. Mais l’angoisse te nouait la gorge sans que tu ne puisses rien faire d’autre que de l’ignorer. Ce n’était pas le plus important. Tu avais appris à avancer. Et il fallait bien avouer que ce doute te rendait aussi curieuse. Curieuse sur tes capacité à transmettre ton savoir, curieuse sur la façon dont tu prendrais les choses, les réussites comme les échecs, et surtout comment tu avancerais face à cela. Bientôt, tu aurais ta réponse.

Et pour vivre, tu devais poursuivre ta route. Tu te levas, il était temps de redescendre. Shobalt devait trainer quelque part en bas, t’attendant sagement. Il te suffirait de siffler pour le voir arriver vers toi quand tu aurais atteint le sol. Mais pour le moment, tu voulais le voir, l’admirer depuis la hauteur, avec un regard neuf que t’apportait le sentiment de bien-être d’avoir escaladée cette montagne pour te vider l’esprit. Tu l’aperçus au loin, il broutait en t’attendant. Tu souris. Ton seul compagnon. Ton seul ami. L’académie changerait peut être tout cela, mais il restait celui qui toujours t’avait été fidèle. Ton regard se posa sur un cavalier non loin de toi. Il voyageait, une enfant devant lui sur sa selle. Tu ne le connaissais pas, il ne faisait rien de plus que de continuer sa route comme tu allais suivre la tienne, il bougeait à peine se contentant d’aller au pas et pourtant… Pourtant tu savais. Tu savais qu’il était marchombre. Qu’il était comme toi. Il respirait la liberté. Et pourtant il tenait une gosse dans les bras. Peut-être son élève. Mais elle semblait si jeune… Le voilà presque en dessous de toi, si tu descendais la montagne maintenant, vous seriez face à face. Toi qui évitais le contact par-dessus tout tu fus tentée de le laisser passer, attendre un peu puis reprendre le chemin. Mais à l’académie tu côtoierais des gens. Et il était temps d’apprendre. Avec rapidité et agilité tu descendis du pic rocheux arrivant au sol. C’était lus une chute contrôlée que de la désescalade mais peu importe. Tu regardas l’homme qui te faisait face. Tu ouvris à bouche voulant avancer. Apprendre. Faire le premier pas. Mais tu n’avais jamais parlé pour ne rien dire, tu n’avais rien à lui demander, alors habituellement tu aurais considéré ses mots comme inutiles. Tu ignorais totalement quoi lui dire. Tu avais tellement l’habitude d’être seule. Habitude. Tu devrais bannir ce mot ce ton vocabulaire, de ta vie en générale. Ta bouche se referma. Au moins tu avais essayé. Tu retenterais ta chance à l’académie, pour le moment, il ne restait plus qu’à passer ton chemin.



… d’avancer.
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Erwan Narcos
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MessageSujet: Re: Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan]   Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan] Icon_minitimeLun 24 Fév 2014, 16:11

Le mouvement de la silhouette attira le regard d’Erwan.
Elle descendit du pic sur lequel elle se dressait avec souplesse et agilité, rapide et précise à la fois. Marchombre, sans aucun doute, par cette manière de traiter la roche sous ses doigts, de descendre ainsi en se souciant des éléments extérieurs. L’homme en était certain.

Pourtant, récemment, il avait été confronté à des Envoleurs.
Des mercenaires du Chaos, qui avaient les mêmes capacités physiques que les Marchombres, mais qui respiraient le Chaos et la Destruction. Enfin, c’était en tout cas l’image qu’il en avait, ancrée en lui, avant de rencontrer Dolce.

Dolce était un Envoleur.
Mais Dolce était le compagnon de Syndrell, et Syndrell était Marchombre.
Mais Dolce avait attaqué son propre camp pour sauver sa bien-aimée.
Mais Dolce avait voulu tuer son propre Maître pour garder Syndrell près de lui. Et il l’avait aidé.
Il avait pris son parti, celui de sa fille, il avait sauvé Ylléna aussi, il l’avait protégée.

Alors, qu’était réellement un Envoleur ?
Pouvait-il émaner de Chaos comme les Marchombres suintaient l’Harmonie ?
Oui et non. Sans doute pour la plupart, mais pour d’autres ce n’était pas le cas. En tout cas, pour Dolce, ce n’était pas le cas. Combien d’Envoleurs avait-il rencontré dans sa vie sans s’en rendre compte ? Et cette femme qu’il avait tuée, elle, respirait le Chaos. Pas Dolce. Même en plein combat.

Poussant un soupir comme pour souffler ses pensées hors de sa tête, Erwan laissa son regard tomber sur la silhouette de la jeune femme qui semblait vouloir l’approcher. Joya avait baissé une oreille à gauche, et s’arrêta pour hennir. Il y avait un autre cheval, par-là, et la jument l’avait senti. Le retour des beaux jours avait activé ses ovaires, et ses chaleurs la travaillaient depuis qu’ils étaient repartis de l’Océan, de leur maison…
Cette maison qui n’était plus vraiment la leur. Trop dangereuse.
Le Marchombre porta son attention sur la jeune femme qui lui faisait désormais face, et sourit tranquillement. Elle sembla vouloir l’aborder, mais ce fut comme si un mur était dressé entre elle et lui.

Arrêtant sa monture, Erwan réveilla doucement sa fille et se laissa glisser le long de sa selle, laissant l’enfant de six ans sur la selle. Elle tourna légèrement la tête vers lui, se réveillant à peine, et il fit glisser l’une de ses mèches rebelles derrière son oreille puis déposa un léger baiser sur son front.

Enfin, il se tourna vers la Marchombre qui n’avait pas bougé. Elle semblait hésitante, mais il n’était pas pressé. Crystal n’était pas à un ou deux jours près, il le savait, d’autant que la prochaine fois qu’il la verrait, cela serait pour son Ahn-Ju. Qui avait déjà été programmé.
Il ne savait d’ailleurs pas qui seraient les Maîtres qui l’évalueraient.

Posant son regard cobalt dans celui de la jeune femme, à la couleur proche d’un pourpre foncé. Il lui sourit.


- Bonjour.

Elle ne devait pas être bien plus jeune que lui, en tout cas il ne le pensait pas. Depuis qu’il avait dépassé les vingt-cinq ans, il avait du mal à donner des âges.


- Marchombre, non ?

Il était calme, et souriant.
Il avait retrouvé un peu de sérénité, entre la fin de son cours et les révélations récentes du meurtre de Miss. Et le bout de papier qu’il avait trouvé dans leur maison.

Cela pouvait ne pas durer, mais il se sentait pour l’instant tranquille.
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MessageSujet: Re: Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan]   Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan] Icon_minitimeDim 02 Mar 2014, 13:29


Un pas en avant


Surprise. Tu pensais qu’il te contournerait sans même un regard, qu’il t’ignorerait simplement, comme on ignore une fourmi sur son chemin. Pour lui tu ne devais être rien de plus qu’une pauvre fille complètement pommée et à l’air idiote avec ta tentative lamentable de lui adresser la parole sans même réussir, quelque chose de si simple cependant. Mais il n’en fit rien du tout. Tu ne compris as tout de suite pourquoi il arrêtait sa monture. Ton visage restait impassible, mais tu étais encore plus perdu qu’avant. Il te regardait, te portait un minimum d’attention, toi qui habituellement était invisible au milieu des autres, tu te mordis l’intérieur de la joue. Et ‘il te parlait, qu’allait tu faire ? Arriverais-tu à lui répondre sans avoir l’air d’une idiote ? Ca tu en doutais fortement. Ton cœur battait à cent à l’heure sous le stress de cette première rencontre. Les marchombres étaient des solitaires, mais toi tu vivais en ermite depuis tellement longtemps. Trop longtemps peut être, et maintenant tes relations avec les autres s’avéraient complexes à gérer. Mais tu devais prendre sur toi et avancer. Tu essayais de te calmer, de retrouvé ta sérénité intérieur. Il n’y avait pas de signe extérieur de te nervosité, sauf peut-être ta main que tu tapotais doucement sur ta cuisse ne sachant pas ou te mettre, mais avec un peu de chance peut être ne le remarquerait-il pas ? Oui c’était beau de rêver.

Surprise. Il te sourit. Pas un sourire moqueur, pas un sourire faux comme tu avais l’habitude d’en voir. Cela faisait longtemps que plus personne ne l’avait fait. Depuis que Shiki avait repris sa route et toi la tienne, le genre humain ne t’avait guère prêté attention. Cela te réchauffa un peu le cœur, et tu réussis à lui rendre. Certes ce n’était pas un grand sourire chaleureux, juste un petit sourire en coin, mais c’était déjà pas mal pour toi. Ta tension commença à s’évanouir doucement, petit à petit. Tu reprenais un peu le control de ton corps figé. Il avait fait preuve d’une grande douceur envers l’enfant, la réveillant avant de l’embrasser sur le front. Il était surement protecteur envers elle, et tu culpabilisas de l’avoir forcé à la réveiller pour qu’il descende de cheval. Si la petite avait continué à dormir, cela aurait surement été dangereux pour lui de descendre car elle aurait pu tomber, mais si tu n’avais pas été là, il n’aurait pas perturbé son sommeil.

Surprise. Cet homme te faisait penser à ton père. Avant. Il y a très longtemps, quand il avait encore un travail et qu’il rentrait le soir, épuisé, mais prenait tout de même le temps de passer embrasser ses enfants sur le front pour leur souhaiter une bonne nuit. Mais après il avait bu et t’avait vendu. Alors comparer cet homme à ton père n’était pas vraiment sympathique pour lui. Tu le regardas de haut en bas, comme tu avais l’habitude de le faire avec quiconque. Son corps musclé, ses courbes. Son être criait son identité de marchombre. Ce qui signifiait qu’il ne t’attaquerait surement pas, deux marchombres ne s’affrontaient pas pour rien, généralement s’était pour s’entrainer, pour s’amuser ou pour prouver quelque chose à l’autre. Mais jamais un combat singulier engageant sa vie. Mais tu restais méfiante, on est jamais trop prudent. Face à lui en combat tu aurais bien du mal, tu le savais. Il semblait un peu plus âgé que toi, mais pas de beaucoup. Cependant tu remarquas autre chose, une chose à laquelle tu ne prêtais pas souvent attention. Il était plutôt beau.

Surprise. C’est son regard qui te captiva le plus. Tu plongeais tes yeux dans les siens sans pour autant le défier, cherchant juste ses pensées. Les yeux sont le miroir de l’âme dit-on. Peut-être étais ce vrai, alors tu essayais d’y lire, de déchiffrer cet homme. Tu étais méfiante, mais curieuse. Et tu ne réprimais pas, cette fois ci, cette pulsion de curiosité qui allait surement t’être utile pour créer un contact. Il te salua puis te demanda si tu étais marchombre. Cela lui en révélerait plus sur ton identité que ton nom en lui-même. Mais cela te facilitait les choses. S’il avait demandé ton nom, tu serais surement resté sur la défensive à savoir pourquoi il te demandait cela, qu’est-ce que ça lui apporterait de le savoir etc. Là il s’agissait plus de reconnaissance au sein de la guilde. Toujours avec ton sourire en coin, tu lui répondis le plus naturellement possible, faisant attention de poser ta voix pour qu’il ne sache pas que tu n’étais pas en pleine possession de tes moyens.

-Bonjour. Oui je le suis, tout comme vous je présume. Mon nom est Hope Treize. C’est votre fille je suppose ?

Surprise. Envers toi-même. Ta voix avait été presque totalement assurée, et tu avais parlé avec aisance. Après avoir répondu à sa question, tu avais enchainé naturellement comme si tu avais l’habitude de converser. Malheureusement, cette surprise avait dû se lire vaguement quelques secondes sur ton visage. Cela gâchait tout. Mais ce n’était pas encore perdu, tu pourrais te rattraper. Il restait calme, et cela t’aidait à contrôler ton stress et tu lui en fus reconnaissante. Le sujet de sa fille devait être assez agréable, aussi peut être poursuivrait il cette discussion. En même temps, tu entendis des bruits de sabot, Shobalt arrivait, dans un pas paisible, il s’approcha de toi et frotta sa tête à ton bras ce qui te tira un vrai sourire. Une merveille de cheval. Cependant, il se désintéressa vite de toi pour regarder la jument lui faisant face, étirant le cou pour la sentir.

Surprise. Tu te tendis. Shobalt ne ferait rien à la jument, il ne la mordrait pas, tu en étais certaine. Mais l’autre cheval pouvait mal réagir, et la petite était sur son dos. Sans compter que si l’homme la sentait en danger, il pourrait attaquer en voulant la protéger, et que vous soyez tous les deux marchombres n’y changerai rien. Aussi tu tendis vivement le bras faisant reculer Shobalt, avant de le rebaisser posant la main sur la garde de ton arme. Après tout on ne sait jamais.


…qui allait peut être tout faire déraper.
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Erwan Narcos
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MessageSujet: Re: Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan]   Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan] Icon_minitimeMer 05 Mar 2014, 11:27

La jeune femme avait l’air surprise. Surprise, comme si le fait qu’un inconnu lui parle alors qu’elle ne l’avait pas abordé n’était pas dans le bon sens des choses. Cela ne l’était peut-être pas mais Erwan, après l’avoir vue en haut de ce pic, et désescalader également, ne s’était pas réellement posé la question si elle voulait vraiment l’aborder.
Il rencontrait assez rarement d’autres Marchombres, même s’il croisait régulièrement Syndrell. Les Maîtres de l’Académie étaient des connaissances, mais rien de plus.

Miss était une Marchombre, mais elle n’était plus là… Il avait discuté avec Libertée. Les autres, il les connaissait de nom, et de loin. Pour avoir réalisé des Ahn-Ju pour leurs apprentis, ou les avoir croisés lors de l’Ahn-Ju de Inwëlle. Certains étaient partis, d’autres étaient arrivés.


- Bonjour. Oui je le suis, tout comme vous je présume. Mon nom est Hope Treize. C’est votre fille je suppose ?

Elle avait fini par répondre, avec une hésitation.
Pourquoi lui semblait-il qu’elle était perturbée ? Il haussa les épaules mentalement et détailla le visage de la Marchombre, pour le mémoriser, ainsi que son nom. Hope Treize.

Finissant par adresser un nouveau sourire à Hope, Erwan hocha légèrement la tête.


- Oui, c’est ma fille, Ylléna. Et je m’appelle Erwan.

Il n’avait pas le besoin de donner son nom complet. Cela ne donnerait aucun pouvoir aux autres, comme cela ne leur apporterait rien de plus. Et il s’en fichait, en réalité. C’était simplement plus simple comme cela.

Mais alors qu’il allait ouvrir la bouche, un cheval les rejoignit, saluant la jeune femme d’un coup de tête sur son bras.
Il était joliment fait, avec une morphologie intéressante. Mais apparemment, les deux juments l’intriguèrent plus que sa cavalière, et en particulier Joya qui était la plus proche. Il faut dire que la grande jument de Miss se tenait légèrement à l’écart, et broutait déjà.

Alors que le mâle tendait les naseaux vers Joya, Erwan eut un petit mouvement de recul. Non pas qu’il ai peur que quoi que ce soit se passât mal, mais surtout Joya était une jument, et les juments sont toujours caractérielles. Enfin, surtout elle. Et imprévisible, même si elle se faisait doucement au Jaguar.

Et en effet, la jument réagit vivement au souffle du cheval inconnu, lâchant ce son aigu si caractéristique des juments dominantes. Elle lança l’antérieur en avant également, et le Marchombre vit Ylléna qui se réveilla brusquement alors que son fauteuil bougeait brusquement. Elle eut le bon réflexe de s’accrocher à la selle et à son pommeau, et Erwan sourit tranquillement, laissant la jument se calmer toute seule : plus il la tiendrait, et moins elle se gèrerait.
Heureusement, son petit numéro avait intrigué Nyuu, qui s’avança à son tour pour saluer l’inconnu. La grande jument tendit l’encolure vers le mâle, qui voulut la saluer aussi. Mais Nyuu était beaucoup plus tolérante que Joya, et elle ne dit rien, se contentant de renâcler et secouer la tête de gauche à droite pour marquer son approbation quand à cette rencontre.

Les deux juments collèrent leurs naseaux et Joya se calma presque instantanément.


- Papa, je peux descendre ? J’aime pas quand elle fait ça.

S’approchant de Joya, Erwan lui tendit sa main pour qu’elle le sentît, et alors qu’elle soufflait sur sa peau, il lui caressa la ganache pour ensuite s’avancer vers sa selle. Détachant les deux sangles qui maintenaient la fillette attachée et sécurisée, il l’attrapa sous les aisselles pour la faire glisser du dos de la jument.
Comme Ylléna s’accrochait à son cou, et n’était pas encore tout à fait réveillée, il la garda dans ses bras, la calant dans le creux de ses reins alors qu’elle posait sa tête contre son épaule.

Se tournant vers Hope, Erwan eut un petit sourire contrit.
Son regard tomba sur la main que la Marchombre avait portée à son arme, et il fronça les sourcils, ne comprenant pas cette réaction. D'abord, il observa les alentours, mais ne trouva rien. C’est donc avec un regard interrogateur qu’il observa la femme et demanda :


- Que se passe-t-il ? Ce sont des chevaux…
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MessageSujet: Re: Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan]   Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan] Icon_minitimeDim 23 Mar 2014, 12:04


Tic tac, tic tac.


Une seconde, une heure. Le temps était déformé à tes yeux, avais tu mis autant de temps a répondre qu’il mettait de temps à réagir à ta phrase ? Peut-être pas, ou peut-être avait tu été plus longue que lui encore, tu ne savais pas vraiment. C’est le stresse qui te donnait cette impression. Tu te trouvais dans une situation un peu nouvelle, et ta capacité d’adaptation n’était pas ton point fort tu le savais déjà. Mais tu pouvais le faire, converser avec lui. Lui. Un inconnu. Un étranger. Un marchombre. Tu pouvais être normale. Alors tu te fis patiente ne montrant aucun signe de nervosité pour le moment, te demandant s’il confirmerait bien qu’il appartenait à la guilde. La guilde… tu savais qu’elle existait mais tu ne ressentais rien ressemblant à un sentiment d’appartenance quelconque. Marchombre. Ce n’était pas pour toi un mot désignant un groupe de personnes, c’était un mot pour définir la liberté. Mais passons. Tu étais libre, lui aussi… peut être, qu’il le confirme ou non n’avait en réalité aucune importance capitale, ne servant à rien à part à meubler une conversation banale. Alors tu attendais, comptant les secondes dans ta tête. Pourtant il ne mis pas tant de temps que ça a te répondre finalement.

Une seconde, une heure. Il avait répondu. Et cela devait être à toi dans le cours normal des choses. A deux c’est l’un après l’autre. Il parle, tu parles. La question qui se posait maintenant à ton esprit était « que dire ? ». Tu avais appris qu’il s’agissait effectivement de sa fille, et qu’elle se nommait Ylléna. Tu connaissais aussi à présent le nom de cet homme, mais au final tu ne le reverrais surement jamais. Alors tout cela te semblait futile. Mais tourner les talons maintenant ne te ferait pas avancé, et cela serait malpoli, et tu en avais conscience malgré ton manque de considération pour les codes de la société regroupant la politesse. L’arrivée de Shobalt t’avait laissé un répit, en effet, l’homme l’observait, et cela te laissait quelques secondes supplémentaire pour trouver tes mots. Tu avais tenté d’arrêté shobalt, et l’homme avait eu un mouvement de recul. Visiblement vous pensiez la même chose. L’un des chevaux pouvait mal réagir. Cependant, toi tu craignais aussi que ce ne soit dangereux pour l’enfant, et que l’homme le prenne presque comme une attaque.

Une seconde, une heure. Non ce n’était plus le cas ici, la jument réagit vivement à l’approche de shobalt lançant son antérieur vers lui. Heureusement, il était assez loin pour qu’elle ne puisse le toucher. Mais la petite avait dû être secouée sous le geste ; Heureusement encore elle s’était accrochée pour ne pas tomber. Mais tu craignais que l’homme ne t’accuse d’avoir mal tenu ta monture, et donc d’avoir mis la petite en danger… Mais il souriait. Il n’essayait même pas de calmer la jument, attendant qu’elle le fasse seule. Après tout c’était la sienne, il connaissait bien ses réactions, il devait savoir comment la gérer, donc tu ne fis aucune remarque. Ton regard se porta alors sur l’autre jument qui vint sentir l’étalon, mais celle-là n’eut pas de grosse réaction. La deuxième jument parvint même a calmer la première en posant ses naseaux sur les siens, ce qui était une bonne nouvelle. Mais Ylléna avait du être pas mal secouée et demanda à son père de descendre. Tu t’en voulu un peu d’avoir troublé son calme alors qu’elle était à moitié encore endormie sur sa selle. Mais c’était passé maintenant, tu ne pouvais rien faire de plus.

Une seconde, une heure. L’homme alla doucement vers la jument, se laissant sentir puis la caressant avant d’aller récupérer sa fille. Il savait y faire avec les bêtes. Il semblait être un homme plutôt doux et patient, mais les apparences pouvaient être trompeuses et tu le savais très bien. Tu remarquas que la petite était attachée à la selle, elle ne risquait donc rien quand la jument avait fait son petit numéro, ce qui expliquait l’attitude d’Erwan qui ne s’était pas inquiété. Tout devenait plus logique à présent. Il prit l’enfant dans ses bras, et la calla contre lui. Tu eu un sourire en coin face à son attitude. Un père et sa fille. Ils étaient mignons tous les deux. Tu te demandais ou pouvait bien être la mère, mais cela te semblait indiscret, il ne te connaissait pas, et cela ne te regardait pas, cela pourrait être mal prit. Donc tu ne te risquerais pas à lui poser la question. Une enfant à moitié endormie, sereine, protégée. Tu l’enviais presque d’avoir ce que toi tu n’avais pas eu. Mais envier une enfant était vraiment puéril, alors tu secouas doucement la tête pour faire sortir ce sentiment stupide de ton esprit et de ton cœur.

Une seconde, une heure. Le regard d’Erwan se posa sur la main que tu avais posée sur ton arme avant de regarder les alentours cherchant surement le danger qui t’avait alertée. Tu devais paraitre cruche vu qu’il n’y avait rien autour de vous. Tu rougis légèrement et lâchas ton arme passant ta main dans tes cheveux ne sachant plus vraiment ou te mettre. L’embarras prenant le dessus sur ta peur et ta prudence. Tu essayas de reprendre contenance du mieux que tu pus.

-Oui je… excusez-moi, juste un réflexe, une habitude sans nul doute mal venue… Je suis désolée que Shobalt ait contrarié votre jument…

Ok, tu t’étais expliqué, maintenant il te fallait passer à autre chose, changer de sujet, pour qu’il oublie vite ta réaction déplacée

-Quel âge à Ylléna ? … Et où alliez-vous ? On vous attend peut être je ne voudrais pas vous retarder.

[HS : excuse moi pour la réponse tardive et la qualité médiocre T-T]
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MessageSujet: Re: Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan]   Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan] Icon_minitimeVen 04 Avr 2014, 13:52

[ Court aussi, et aussi une réponse tardive... On est quitte ^^' ]





-Oui je… excusez-moi, juste un réflexe, une habitude sans nul doute mal venue… Je suis désolée que Shobalt ait contrarié votre jument…

En même temps, c'étaient des chevaux, et même bien dressés, cela restaient des animaux imprévisibles et aux réactions qui pouvaient vite verser dans le disproportionné à cause de leur nature de proie.

Mais Erwan n'en tint pas rigueur à Hope : il lui semblait qu'elle n'avait pas l'habitude, ou alors qu'elle n'avait plus l'habitude, de réagir en société. Oh, lui-même, il s'en fichait réellement, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'observer ses réactions et mimiques faciales pour la cerner un peu plus. La comprendre pour mieux appréhender les choses.
Après tout, n'importe quel être vivant, qu'il soit humain ou animal, avait toujours tant de choses à apporter. On pouvait apprendre de tout, de tout le monde, et rester ouvert à cette éventualité était important, selon le Marchombre.

Après tout, un Envoleur, un tueur de Marchombres, l'avait aidé, lui. Un Envoleur avait tué pour sa bien-aimée, une Marchombre. C'était tellement... contre-nature, et pourtant vrai ! L'humain est riche d'enseignements, il faut simplement chercher et s'intéresser aux autres pour s'en apercevoir.


- Quel âge à Ylléna ? … Et où alliez-vous ? On vous attend peut être je ne voudrais pas vous retarder.

Il avait l'impression que la Marchombre n'avait pas confiance en elle. Non pas une histoire d'estime de soi, mais plutôt de réactions inconscientes ou impulsives qu'elle ne contrôlait pas.
Mais qui pouvait se contrôler totalement ?
C'est toujours quand on croit avoir trouvé la paix et la sérénité que la vie joue des tours. Il ne faut pas croire, mais savourer, et s'attendre à la suite.

Souriant tranquillement, Erwan entra dans le jeu de la femme, et changea donc de sujet. Il n'avait aucun intérêt actuel à la mettre mal à l'aise.

- Elle a...
- J'ai six ans et demi!


Le Marchombre sourit et ébouriffa les cheveux de sa fille.

- Voilà, dit-il en reportant son attention sur Hope, à laquelle il adressa également un sourire. Nous remontons vers le Lac Chen pour retourner à l'Académie. Tu connais l'Académie?

En réalité, la plupart des Marchombres connaissaient son existence, mais très peu s'y étaient rendus. Le concept ne plaisait pas forcément, et on ne pouvait pas contraindre un Marchombre.

Il se souvenait n'avoir pas approuvé non plus ces histoires de groupes d'élèves, avant d'arriver, mais avait voulu essayer. Tenter une nouvelle approche, une nouvelle expérience, après avoir amené Alaya à s'envoler. Au final, des groupes qu'il avait eus, à chaque fois au bout de quelques cours, il n'était resté qu'une apprentie. D'abord, Inwëlle. Puis, Rilend, ensuite Lasmïn, et maintenant Crystal.
D'autres Maîtres avaient sans doute mené plusieurs apprentis au bout de leur formation. Il se demandait ce que cela donnait, réellement.

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MessageSujet: Re: Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan]   Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan] Icon_minitimeSam 19 Avr 2014, 19:23


Un bout de route. Il n’eut pas le temps de répondre à ta question que la petite soudainement bien réveillée te donna elle-même son âge. Tu lui souris doucement pendant que son père ébouriffait ses cheveux. Tu n’avais pas l’habitude des enfants, mais elle avait bien dû se rendre compte que tu parlais d’elle. C’est vrai que là encore la politesse n’avait pas vraiment été de mise, tu te servais de la petite pour changer de sujet, et en même temps tu parlais d’elle comme si elle n’était pas là, ou pas assez grande, pas assez intéressante pour être intégrée dans la conversation. Jeune ne veut pas dire stupide, elle comprenait très bien votre conversation et tu avais oublié ce détail. Mais vu son âge, ton manque de tact avait du passé inaperçu cependant, et elle devait aimer être le centre d’attention, car il fallait bien le dire, elle n’avait vraiment pas l’air d’une gosse timide. Peut-être était-elle une de ses enfants moulin à parole ; Si elle monopolisait la conversation, tu espérais que son père la laisserait faire, car si elle voulait parler à ta place elle était la bienvenue, elle cacherait très bien tes lacune en terme de relations humaines.

Un bout de route. Ils voyageaient vers le Lac Chen et l’Académie. Comment leur dire que tu venais de là-bas mais que tu avais craint de rester car tu n’avais justement pas l’habitude du monde et que cela semblait à une vraie fourmilière ce qui te poussais à t’éloigner, même si tu savais qu’il s’agissait d’une solution de facilité. Tu voyais trois options pour lui répondre. Tu pouvais opter pour la sincérité, en espérant qu’il n’insisterait pas sur la raison de tes craintes, cette solution pouvait te permettre de discuter avec lui pour en apprendre plus. S’il se rendait la bas peut être voulait il y enseigner, tu trouverais peut être de nouvelles raisons d’y aller, peut-être y enseignait il déjà, et dans ce cas il pourrait te raconter un peu mieux comment cela se déroulait pour savoir si l’expérience valait le coup ou non. Bien évidemment rien de mieux que de vivre soit même ces propres expériences, mais il s’agissait de trois ans de ta vie, peut-être un peu plus, que tu offrais à ces jeunes. Certes leur offrir la chance que l’on t’avait offerte et qui t’avait sortie de la misère, qui t’avait libérée de la haine qui empoissonnait ton cœur te poussait à y aller, mais trois ans ce n’était pas rien, et si tu t’engageais, il n’y aurait pas de marche arrière possible.

Un bout de route. La deuxième réponse possible était un semi mensonge. Tu pouvais juste lui dire que tu en avais entendue parler sans savoir quoi en penser réellement. Cela était surement la meilleure solution car elle te permettrait d’avoir son avis, et même de donner le tien sans t’engager personnellement dans la discussion car il ne pensait pas qu’enseigner là-bas t’intéressait vraiment ; Mettre de la distance pouvait être une bonne idée qui te permettrait d’être impartiale et d’écouter à tête reposée ses arguments sans aucune pression. Et votre discussion pourrait donc faire balancer ton choix vers l’enseignement, ou justement te faire reculer et t’éviter de gâcher trois ans à essayer de mener un groupe sur la Voie alors même que tu avais juste envie de les planter là. Dans ces conditions, l’expérience de la Voie serait un carnage pour eux, et beaucoup de choses seraient remises en question dans ta vie. Peut-être trop de choses même, et tu ne savais pas si tu étais prête à tout voir bouleversé par ça. Donc en parler à cet Erwan était finalement une bonne solution.

Un bout de route. Lui en parler lui, mais avec quelle option ? Quelle vérité, La première ? Ou la deuxième ? Tu avais éliminé le troisième choix qui consistait à nier ta connaissance de l’Académie. Cela peut paraitre un mensonge stupide puisque maintenant tu savais que discuter de cela pourrait t’être favorable, mais tu l’avais envisagée. Tu n’aimais pas confier tes doutes, tes appréhensions sur un sujet, peu importe lequel. Cependant, ici, nier ne servait à rien, et la deuxième solution te permettait de dissimuler tes doutes tout en ayant un avis extérieur. C’est donc celle que tu choisis pour lui répondre avant de changer d’avis à la dernière seconde. Mieux valait jouer la carte de la franchise, car si tu ne disais pas ton envie de tester cette expérience, il n’aurait pas le contexte, et ses conseils pourraient être mal interprétés. Mieux valait éviter un malentendu, et puis la décision finale te reviendrais toujours, et si tu ne voulais pas le revoir car il en saurait trop tu n’avais qu’à l’éviter ; C’est dons à la fin de ce long moment de réflexion, qui avait surement duré une dizaine de seconde que tu lui répondis.

-Oui je connais l’Académie, j’étais en route pour y aller, j’avais pour but d’y enseigner. Mais chaque jour qui me rapproche de ces murs éveillent des doutes. J’ai fait cette halte pour pouvoir réfléchir à cette décision. Je ne tiens pas à m’engager à la légère.


Un bout de route. Tu avais résumé la situation, assez précisément même, et tu espérais qu’il puisse te dire quelque chose pour te décider, que ce soit à y aller ou au contraire à éviter l’endroit. Mis cette aide tu en avais besoin pour te décider. Peut-être n’étais tu pas prête ? Peut-être devrais tu commencer avec un élève que tu choisirais toi-même avant de t’engager directement auprès d’un groupe. Tu ne savais pas, et les questions se bousculaient encore dans ta tête. Mais ce pauvre homme devait avoir mieux à faire que rester là à parler de la nuit et du beau temps. Et puis vous aviez la même destination, et rien ne vous empêchait de discuter en marchant. Et si au final tu changeais d’avis tu ferais une halte à Al Chen avant de reprendre la route, rien de plus simple.

-Nous pourrions faire un bout de route ensemble si tu veux. La nuit ne devrait pas tarder à tomber. On peut voyager de nuit, ou installer un campement à l’abri du vent pour que ta fille dorme. Enfin, si tu préfères voyager seul je ne t’oblige à rien.


Un bout de route. Tu ne voulais pas non plus être envahissante. Tu te moquais bien de voyager de nuit ou de camper sur place. Et s’il t’envoyait balader, cela ne faisait aucune différence pour toi, tu avais l’habitude d’être seule, alors un peu plus ou un peu moins peu importait, tu ne t’imposerais pas. Tu l’avais tutoyé puisqu’il faisait de même, et maintenant qu’il avait le choix, tu ne pouvais plus rien faire qu’attendre sa réponse.
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MessageSujet: Re: Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan]   Même les certitudes peuvent s'effriter [Erwan] Icon_minitimeJeu 24 Avr 2014, 15:02

-Oui je connais l’Académie, j’étais en route pour y aller, j’avais pour but d’y enseigner. Mais chaque jour qui me rapproche de ces murs éveillent des doutes. J’ai fait cette halte pour pouvoir réfléchir à cette décision. Je ne tiens pas à m’engager à la légère.

Erwan hoche la tête, alors qu’Ylléna se faufilait derrière lui, observant Hope en se cachant derrière ses jambes.

Il comprenait la méfiance de la Marchombre, et avait lui-même éprouvé un sentiment similaire lorsqu’il était arrivé à l’Académie… 8 ans plus tôt.
Déjà huit ans !
Cela passait vite, les années, au fond. Il avait vingt-et-un ans lorsqu’il avait franchi les portes de l’Académie la première fois, et déjà réussi à mener une apprentie sur la Voie. Il fallait dire qu’Alaya était faite pour la Voie, ou que la Voie était faite pour elle. Elles étaient faites l’une pour l’autre, et l’apprentissage n’avait pas été très compliqué.

Beaucoup moins que celui d’Inwëlle, sa première apprentie de l’Académie.
Sans doute énormément moins que l’apprentissage d’Erwan lui-même, alors qu’il n’était qu’un adolescent en colère contre lui-même et contre le monde, ne parvenant pas à faire le deuil de son père et de sa propre humanité. Déchiré entre son attirance pour l’Harmonie et le profond Chaos qui l’habitait et qui l’obligeait à se détester lui-même.
Et même alors que son apprentissage s’était terminé, il n’avait pas trouvé la paix intérieure telle qu’il l’envisageait. Même des années plus tard, même après avoir guidé une apprentie sur la Voie pendant 3 ans, même après des remises en question, même après avoir rencontré celle qu’il pensait aimer jusqu’à la fin de ses jours.

Nérylis n’avait été que l’élément de plus, qui l’avait fait se battre avec lui-même encore plus violemment que jamais. Le jaguar s’était opposé à l’homme, à la femme, aux sentiments et aux émotions. Et le jaguar avait gagné.
Les ressentiments n’avait cessé de grimper, de se faire la course, de s’opposer pour s’épanouir.
Animal et homme n’avaient cessé de s’opposer, de se battre, à travers des combats intérieurs, et d’enveloppe charnelle.
C’était finalement Miss, la mère de sa fille, qui les avait mis d’accord. Alors que le Jaguar l’avait toujours empêché de nourrir des sentiments forts vis-à-vis des femmes, l’avait toujours empêché de s’exprimer par des gestes, des contacts. Cela avait radicalement changé.

Et dans son monde intérieur, l’Harmonie avait commencé à couler à flots, emportant le Chaos.
Un fantastique monde sauvage et un vent de liberté avaient vibrés en lui.

Jusqu’à la mort de Miss.

Sans doute était-il resté silencieux un peu trop longtemps, parce que Hope avait continué à parler, et les mots arrivèrent jusqu’à son cerveau avec du retard.


-Nous pourrions faire un bout de route ensemble si tu veux. La nuit ne devrait pas tarder à tomber. On peut voyager de nuit, ou installer un campement à l’abri du vent pour que ta fille dorme. Enfin, si tu préfères voyager seul je ne t’oblige à rien.

Reprenant pied avec la réalité, Erwan cligna des paupières.

- J’ai perdu l’habitude de voyager seul depuis que… Ylléna est avec moi. Faire un camp me semble une bonne idée.

Souriant, il marcha un peu, Ylléna collée à ses jambes.

- J’ai nourri le même type de doutes avant de rejoindre l’Académie.

Faisant une petite pause, le Marchombre prit une grande inspiration.

- J’avais cependant déjà mené une apprentie sur la Voie. L’expérience est… différente. Néanmoins, si on commence par avoir des groupes, généralement ils se délitent vite, et seuls les plus déterminés, ceux en qui la Voie pulse, restent jusqu’au bout. C’est vraiment… différent, mais extrêmement enrichissant.

Souriant encore, Erwan quitta la piste pour trouver de quoi faire un camp, et attrapa quelques branches au passage avant de faire un feu entre quelques arbres disposés au hasard de la Passe de la Goule.

Ylléna criait et riait, s’amusant toute seule à courir derrière quelques papillons qui s’étaient déjà réveillés, de manière sans doute un peu prématurée. Mais la petite semblait enfin avoir son âge, et Erwan s’assit à côté du feu pour la contempler…

Dans ses yeux, dansaient des papillons.
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