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 (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)

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Aivy Sil'Lucans
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeMar 19 Juil 2016, 18:26

Un sourire aux lèvres, Aivy laissa son regard d'ébène croiser celui emprunt de bonne humeur du Thül.
Qark Enhgan, alors.

Il était grand. Immense, même pour un membre de son peuple. Il atteignait facilement les sept pieds de haut, et sa stature musclée à l'excès n'arrangeait en rien la menace qu'il pouvait représenter.
Elles ne craignaient rien.




***



- Alors, que font une mouche, un feu-follet et une grenouille dans les environs ?

La question n'était pas inattendue de la part d'un homme qui avait accepté de les aider gratuitement, prenant leur seule reconnaissance comme satisfaction. Connaître le pourquoi d'un tel besoin d'éviter la marche à pieds était bien la moindre des choses, mais il sembla à Aivy qu'il n'était pas nécessaire de s'étaler sur la question.

- Un simple retour de bâton, une coïncidence, un jeu de hasard moqueur... commença-t-elle, les yeux rivés vers l'horizon. Et un immense besoin de penser quelques blessures.

Son regard dévia vers Syndrell, puis alla rencontrer celui de Tsukia, moqueur. Oui, pensa-t-elle avec un brin de mélancolie dans l'esprit, tu n'imagines pas à quel point j'aurais besoin de toi pour fermer tout ça.

Tout ça.
Un trou béant dans son esprit, qu'elle n'osait pas remplir de peur de ne pouvoir y mettre que de la souffrance. Son cœur était encore loin de la guérison totale, mais sa volonté suffirait pour en emprunter le chemin. Elle ne voulait pas que les choses aillent autrement. Elle pensa un instant aux marques qu'elle avait elle-même tracées dans sa peau, et un voile de tristesse traversa fugacement son regard.

Elle l'éloigna aussitôt.

- Bon, lança l'apprentie sur un ton plus joyeux, comment rejoindre Al-Jeit, d'ici ? Ça risque de prendre un moment.
- Une fois n'est pas coutume, Aivy-feu-follet, rétorqua le Thül sur un ton enthousiaste, vous pouvez bien vous attarder un peu, on vient juste de se rencontrer ! Et puis, il existe un raccourci qui nous fera gagner trois jours de voyage, ajouta-t-il comme s'il venait de dire une évidence.
- Un raccourci ? Quel genre ?
- Du genre à vous surprendre !


Cette remarque tira un nouveau sourire en coin à Aivy, qui rallongea le pas de la jument morelle qu'elle montait pour suivre le rythme, désormais plus soutenu, de ses compagnons. Le courant était bien passé, et le guerrier saurait sans doute les défendre au moindre problème. Syndrell ne serait pas en état de se battre si l'occasion se présentait, il fallait donc écarter la possibilité de compter sur une défense à trois, ce qui pouvait s'avérer problématique en cas d'attaque surprise de bandits. Mais avec Qark à leurs côtés...

- On s'arrêtera camper ce soir près d'une petite rivière à une trentaine de kilomètres. Les chevaux que vous avez ici tiennent la distance, mais ils ne sont plus tous jeunes.
- Très bien.


La présence du Thül, quoi que réconfortante et de bonne augure, coupait tout espoir de conversation plus privée entre les trois filles. Si la jeune femme en souffrit les premiers temps, sentant qu'elle aurait eu besoin de s'exprimer à son tour sur la situation, elle s'en accommoda relativement vite, adoptant la pensée qu'une petite pause dans l'ouragan de ses pensées lui ferait le plus grand bien.

Et puis, elles allaient voyager de nouveau, découvrir de nouveaux endroits, et ça, cela valait tous les efforts du monde !
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeMer 20 Juil 2016, 04:42

Les ennuis, ça ne tarde jamais à se pointer le bout de leur sale gueule.

L'imbécile qui vient rencontrer la dance, mortelle, qui ne prend qu'un instant que je leur offres avec Qark prouve cependant que nous sommes plus qu'habile pour leur défoncer la tronche. J'aurais préféré caché mon passé partager avec le Thül, tout comme lui, ça ce voit, mais notre façon de nous battre est claire, ce n'est pas la première fois que nous ''Dansons'' ensemble, même si je me doute que l'oeil aiguiser de Syndrell a capté le chaînon manquant... Cette danse était normalement une danse à trois.

Le Thül manie une gigantesque hache d'une main et une épée aussi grande que moi de l'autre comme si c'était des jouets et moi, de mon côté, j’assomme les bandits qui nous on croiser à mains nues, en envoie certains droit vers le géant... Je réussis à contrôler mes coups et mon compagnon de combat semble tenter de blesser le moins d'assaillant possible, lui aussi. Notre technique est pourtant claire, c'est une technique mortelle, si je frappais un peu à droite, s'il frappait un peu plus tard, etc, les cadavres s'écraseraient sur la terre.

Contre des voleurs si peu organiser, tout ne prend qu'une seconde à partir de quand je me suis lancer sur le premier en passant par dessus la tête de mon cheval. Une fois nos ennemis enfuis ou inconscients, nous échangeons un regard... Pas un seul mort, comme promis il y a de ça si longtemps, hein, vieille branche..? Nous remontons sur nos chevaux sans un seul mot d'explication, sans perdre de temps à parler de notre évident passé partagé pour être ainsi synchroniser... Ce n'est pas la peine, c'était une autre vie, tout ça, ce n'est plus important. Nous ne sommes plus les mêmes, après tout, maintenant, nous sommes tout deux libres comme l'air et nous ne nous battons plus que pour nous même, ce n'est pas du tout pareil, à l'époque, nous étions des...


So much for the golden future I can't even start...
I've had every promise broken,
There's anger in my heart.

You don't know what it's like,
You don't have a clue.

If you did you'd find yourselves doing the same things I do...

Le chemin continue sans grandes altercations, je crois que le Thül fait peur à tout le monde qui pourrait tenté de nous dépouiller, et il nous fais tous au moins sourire avec des histoires farfelues comme pas deux, il en raconte même une complètement en signes silencieux, à la fois pour parler sa version de la langue que nous inventons avec Syndrell et pour augmenter l'hilarité de l'histoire, parce que c'est pas tout les jours qu'on vois un Thül mimiquer un lapin ou une couleur.

De plus c'est très ambiguë alors on a potentiellement une histoire de bataille entre un lapin à courtes oreilles et un Thül plus grand qu'une montagne ou une histoire de castor construisant un pont ou... Bref, des centaines d'histoires en une. Avec de telles hilarités nous atteignons la rivière sans voir le temps passé et le géant pose le pied à terre le premier pour installer un campement de fortune avec un feu de camp alors que moi je m'assure qu'Aivy et Syndrell vont bien puis je m'installe un moment pieds dans l'eau pour pêcher. En sous vêtements, immobile, j'attends que les poissons s'approches de mes jambes et...

Ploop pak pak. Un sur ma lance en bois et deux dans les grosses mains de Qark qui les a attraper comme si c'était naturel en passant pour voir comment ça allait. Il en attrape un autre avant que celui-ci n'ais le temps de ce sauver puis me tire hors de l'eau en riant, je lui sourit et me dirige vers le début de feu pour préparer la nourriture en sifflant doucement et pose la question la plus importante du moment à mes des amies...


Comment vous aimez votre poisson..? J'ai pas grand chose, mais Qark a quelques gousses d'ail si vous voulez et une ou deux fines herbes, ne vous en faites pas pour l'haleine, j'ai des feuilles de menthes!

Forcément, sinon je sentirais le tonneau d'alcool en permanence!
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Syndrell Ellasian
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Juil 2016, 00:20

Ce fut Aivy qui offrit une réponse au Thül, et sa voix s’éleva, claire, par-dessus le martèlement des chevaux :

- Un simple retour de bâton, une coïncidence, un jeu de hasard moqueur… Et un immense besoin de panser quelques blessures.

Syndrell échangea un regard avec la marchombre. Sa simplicité l’étonnait et, tandis qu’elle continuait de discuter avec Qark, la jeune femme étudia plus attentivement son profil. Ses cheveux étaient vraiment magnifiques, ils flamboyaient sous l’éclat du soleil, accentuant par contraste la nacre de sa peau ; mais, au fond des prunelles d’un noir aile de corbeau sourdait une lueur qui ne trompait pas.

Aivy aussi portait en elle des plaies qui n’étaient pas encore refermées. Comment pouvait-elle seulement voyager avec la fille qui faisait chavirer son cœur… et celle qui la lui avait volée ? Où trouvait-elle cette énergie, non, cette intégrité qui la poussait à prendre soin d’une marchombre cabossée ? D’autres auraient pu en profiter pour reprendre une place de choix auprès de Tsukia.

Aivy aurait pu la détester.

Pourtant, la nuit passée offrait à Syndrell un tout autre angle de vue. C’était bien la voix d’Aivy qui avait apaisé son sommeil et fait reculer les cauchemars tant redoutés. Elle avait dormi près d’elle, s’était inquiétée. Pris les traits sûrs et complices d’une amie sur qui elle pouvait compter. Combien avaient la chance de rencontrer une telle personne ?

Miette piaffa et Syndrell se concentra à nouveau sur la route. Une envie soudaine de la laisser filer à son rythme tirailla la marchombre ; elle donna du mou à la petite jument qui, vive et docile, prit le trot sans effort. Elles dépassèrent Tsukia et filèrent sur le sentier. Syndrell veillait à rester en vue du petit groupe, mais elle avait besoin de reprendre l’assurance qui la caractérisait avant qu’un fer n’appose sa marque dans son dos.

Besoin de se sentir libre à nouveau.



*



Des semaines de captivité n’avaient pourtant pas dépourvu Syndrell de ses étonnantes capacités. Elle perçut la menace bien avant tout le monde, et fit faire demi-tour à Miette pour revenir à toute allure vers ses amis. Elle porta deux doigts à ses lèvres et son sifflement aigu fut un signal qui donna lieu à une redoutable efficacité : Tsukia et Qark se déployèrent pour accueillir leurs assaillants.

Syndrell se rangea aux côtés d’Aivy. Elle n’était pas armée, n’avait pas besoin de l’être puisque son corps tout entier était plus dangereux qu’une épée entre les mains de ces bandits. Mais elle n’était pas au mieux de sa forme, et elle comprit très vite qu’en tentant d’accompagner Tsu et Qark, elle ne ferait que les gêner.

Cela ne l’empêcha pas d’observer la bataille avec attention, et de remarquer immédiatement la façon dont l’un et l’autre se déplaçaient, s’assurant une protection, un renfort mutuel et bien huilé ; ce n’était pas la première fois qu’ils combattaient ensemble. Syndrell retrouva avec joie le style si peu commun de Tsukia, et nota les progrès que sa formation de marchombre apportait à sa technique.

Qark, quant à lui, était un combattant féroce : sa hache ne laissait aucune chance à ses adversaires, pour nombreux et enragés qu’ils soient. Il leur suffit de quelques minutes à peine pour régler le « problème », et revenir avec le sourire. Mais aussi une ombre au fond des yeux. Quelle que puisse être leur histoire, ces deux-là partageaient quelque chose d’important. Syndrell le devina. Fine, elle ne questionna pas Tsukia du regard, préférant hocher la tête et saluer ainsi sa performance.  

Le voyage se poursuivit alors sur une note plus joyeuse, comme s’il avait suffit d’une bonne bagarre pour détendre l’atmosphère et resserrer des liens entre les quatre compagnons. Qark était un drôle de personnage, sans cesse en train de parler, d’inventer, de plaisanter. C’était un joyeux drille qui s’employa à les faire rire à plusieurs reprises. Syndrell esquissa quelques sourires, amusée par sa bonne humeur ; cela lui plut, il transforma ses mots en gestes, pour elle, avec une telle spontanéité qu’elle en fut un instant troublée.

Mais Qark ne posait pas de question. Il avait détaillé avec peine sa maigreur, remarqué ses mouvements de recul involontaire lorsqu’il tendait le bras derrière elle pour embêter Tsukia, sa façon de regarder tout autour d’elle, comme si elle goûtait à la beauté de ce paysage pour la première fois… Il voyait tout cela et il n’entendait pas le son de sa voix, pourtant, s’il pouvait jurer qu’elle n’était pas née sans, il n’insista pas une seule fois. La faire sourire faisait briller ses jolis yeux, ça lui suffisait amplement !




*



La pause fut la bienvenue pour tout le monde, mais surtout pour Syndrell. Une journée de chevauchée la laissait complètement vidée. Cela la frustrait, cette faiblesse à laquelle elle n’était pas accoutumée… Et chaque geste effectué lui rappelait à quel point elle revenait de loin. Elle laissa Qark et Tsukia s’ébattre dans la rivière qui s’écoulait joyeusement entre les hautes herbes ; l’envie de se rafraîchir n’était pas aussi grande que son inquiétude d’être mouillée par ces deux-là. Elle n’avait pas envie de leur montrer ses blessures.

Elle s’occupa donc des chevaux avec soin, puis aida Aivy à ramasser de quoi faire un feu. Lorsque celui-ci prit enfin, elle s’approcha de son amie et effleura ses cheveux du bout des doigts, avant de lui faire comprendre qu’ils la fascinaient. Elle lui proposa de les lui tresser.

Une façon simple de la remercier pour sa bienveillance et son amitié… parce qu’elle ne savait pas quoi faire de plus, et parce que coiffer une telle chevelure tenait presque du surnaturel tant elle était souple et lumineuse. Gagnée par un souffle d’inspiration, Syndrell poussa l’audace jusqu’à entremêler plusieurs tresses fines en un chignon qui ornait désormais la tête de la jeune fille. Le résultat était stupéfiant.

Il mettait en valeur ses grands yeux noirs et soulignait la délicatesse de ses traits. A en juger par l’expression de Qark quand il revint, c’était même très réussi. Satisfaite, Syndrell étendit ses jambes un peu raides et regarda Tsukia piquer le fruit de sa pêche sur une broche. Elle répondit à sa question par l’affirmative, mais il fallut quelques minutes à leur ami Thül pour se remettre de sa fascination pour la coiffure d’Aivy, et sortir de quoi assaisonner le poisson.


- Toi, faut que tu manges, affirma-t-il un peu plus tard en tendant un poisson bien cuit à Syndrell. T’es une toute petite grenouille toute bleue.

La grenouille secoua la tête.

- Comment ça, non ?

Qark arrêta son poisson un peu avant ses lèvres et se figea, les sourcils froncés de concentration, pour regarder attentivement les gestes qu’elle faisait à son attention.

- Attends, tu vas trop vite… Un chat ? Non ? Mmh… Un ragondin ? Non plus ? Bon, bon… Je sais, une martre !

D’une patience à toute épreuve, Syndrell finit par désigner ses cheveux, puis la rivière, puis de nouveau ses cheveux. Elle se dessinait des moustaches imaginaires, mimait l’ondoiement d’un petite animal, et croisait de temps à autre le regard amusé de Tsukia.

- Une loutre ? Oui ? C’est ça ? Une petite loutre bleue ? Haha ! D’accord, la loutre. Tu as raison, ça te va très bien. Et ça adore le poisson alors tu m’finis celui-là et tu en reprends un autre ensuite, pigé ?

En réalité, Syndrell se contenta d’un poisson et demi ; son estomac se réhabituait doucement à prendre une quantité normale de nourriture, et la fatigue était trop grande pour rivaliser à armes égales avec la gourmandise. Epuisée de bâiller à s’en décrocher la mâchoire, elle s’enroula dans la couverture que Qark avait gentiment déposé sur ses épaules, ferma les yeux et s’endormit instantanément.



*



Un coup de pied dans les côtes lui coupa le souffle et la réveilla en sursaut. Penché au-dessus d’elle, Juko souriait, impavide.

- Je vais t’éplucher lentement, ma puce. Comme un fruit mûr. Tu vois ? Un esclave ne décide pas, un esclave n’est rien. Tu n’es plus rien.

Son visage disparut alors dans l’ombre, avec l’écho de son rire, et Syndrell ne vit plus que le turban bleu d’Onku dont les traits demeuraient incertains. Le cri déchirant de Jadriane lui parvint aux oreilles tandis qu’on la battait à mort, frappant son ventre tendu, assassinant son enfant. Syndrell tira de toutes ses forces sur les chaînes de ses bras et cria à s’en briser les cordes vocales
.
Longtemps.



*




Encore piégée dans son cauchemar, Syndrell s’assit brusquement. Il faisait nuit, les braises rougeoyaient encore près d’elle, quelqu’un ronflait doucement. Ce n’était qu’un mauvais rêve, tout allait bien, elle n’était plus prisonnière sous le Désert mais sur la route d’Al-Jeit et libre, libre, libre… alors pourquoi avait-elle le cœur enfermé dans un étau glacé ?

Frissonnante de peur, elle se débattit pour émerger de sa couverture et, à quatre pattes, traversa le peu de distance qui la séparait de Tsukia. Elle se glissa sous sa couverture et se colla à elle, en quête de chaleur et de réconfort. S’enfouit dans son odeur, se rassura dans son souffle tranquille. Tout allait bien. Elle n’était plus seule…

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Aivy Sil'Lucans
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Citation : « Trompe-toi, sois imprudent. Tout n'est pas fragile. N'attends rien que de toi, parce que tu es sacré. Parce que tu es en vie. Parce que le plus important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être. »
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Juil 2016, 11:42

Regards échangés.
Éphémères.

Conclusion mi-douce, mi-amère.
Syndrell fait mal, mais elle n'est plus une étrangère.




***



Un œil jeté par la fenêtre, je vois encore
Une journée à ne pas mettre un chien dehors
Je vois les hommes contre les hommes, partout
Et l'homme pour l'homme un loup

Le temps est à la rage



La présence de Tsukia était difficile, mais pas insurmontable. La jeune femme comprenait doucement mais sûrement la situation, et le fait qu'elle n'aurait jamais totalement l’exclusivité ni se son corps, ni de son cœur. Et la lumière que dégageait son amie, forte de ses amours polymorphes, était bien trop grande pour qu'elle puisse espérer s'en défaire.
Elle ne voulait pas s'en défaire.

Ses paroles étaient sorties naturellement, fruit d'une réflexion de quelques secondes seulement. Aivy n'avait pas l'habitude de réfléchir des années durant quand elle devait fournir une explication, fut-ce à un semi-étranger comme Qark. Le Thül s'était contenté d'acquiescer, songeur, et l'apprentie avait apprécié la finesse de son silence comme réponse à la justesse de ses mots.

Elle regarda Syndrell s'éloigner, un sourire prit malgré elle possession de ses lèvres. Cette fille était extraordinaire. Elle donnait le ton, consciente ou non de la chose, de tout leur voyage. Par sa présence inattendue sur cette plage, par son incapacité à parler, par ses rêves et ses cauchemars emprunts d'un douloureux traumatisme qu'Aivy ne parvenait toujours pas à comprendre. Elle était vive, pourtant, lors de leur première rencontre. Fougueuse, sauvage, indomptable.
Et brisée, à présent.
Mais pas assez pour avoir renoncé.

Elle revint au galop quelques minutes à peine après être partie, signalant par un sifflement le danger à venir. Evidemment, ils ne pouvaient pas voyager deux minutes sans être interrompus ! Ce que le monde pouvait être ennuyeux, parfois. Enfin, pensa-t-elle, un peu d'action ne lui ferait sans doute pas de... Ah, non. Elle n'aurait pas à bouger.

Comme un seul homme, Qark et Tsukia s'étaient rangés l'un près de l'autre et étaient partis cueillir leurs assaillants, qui ne firent pas long feu face à la redoutable efficacité de leur technique. Autant surprise qu'admirative, Aivy se tint pourtant prête au cas où et, une fois la bataille terminée, se permit de féliciter les deux combattants sans retenue. Ce n'était visiblement pas la première fois qu'ils se battaient côte-à-côte, et le résultat était impressionnant de rigueur et d'efficacité.

Ils reprirent leur route, embarqués par l'humeur joyeuse du Thül, comme si l'affrontement avait délié la tension jusqu'ici présente entre eux. La jeune femme, elle, décida une fois de plus de faire abstraction des démons qui la tourmentaient.
Il y avait mieux à faire.




Tendre des fils entre des mondes,
Et marcher dessus
Pour se rejoindre, ouvrir des ponts
Et des issues
Se délester de nos armures,
Se pardonner ?
Se regarder sous toutes les sutures
De nos âmes blessées



***


Enfin, il fut temps de s'arrêter, alors que le soleil déclinait doucement à l'horizon. Les quatre compagnons s'accordèrent de souffler près de la fameuse rivière introduite quelques heures plus tôt par Qark. Ils n'avaient pas encore pris la peine de manger, alors les estomacs parlèrent d'eux-même, et eurent comme réponse l'initiative de Tsu et de son ami Thül d'aller explorer la rivière à la recherche de quoi dîner. Comme un réflexe, Aivy prit les chevaux par la bride et entreprit de les attacher à un arbre. Voyant que Syndrell venait prendre le relais, sans doute par besoin d'aider à la mesure de ses capacités, elle glissa un peu plus loin dans le but d'aller chercher de quoi faire un feu.

La Marchombre aux cheveux bleus la rejoignit un peu plus tard et, à elles deux, elles amassèrent de quoi faire un beau feu qui pourrait même servir de veilleuse tard dans la nuit, qui menaçait déjà de s'abattre sur le vallon. Al-Jeit était encore loin, mais à ce rythme-là, elles ne mettraient pas plus de quelques jours pour rallier la capitale. Et puis, il y avait toujours ce fameux "raccourci".

Une fois le feu pris, l'apprentie s'assit près de lui, les bras repliés contre ses genoux, et ferma les yeux l'espace d'un instant. Sa méditation ne fut interrompue que par Syndrell qui, d'un geste profondément doux, vint passer quelques doigts dans ses cheveux. L'action tira un sourire à Aivy. Elle connaissait la beauté de ses cheveux, hérités d'une grand-mère qui les avait désormais trop blancs pour qu'on puisse en apprécier la couleur flamboyante, mais ne s'en ventait jamais. C'était un plaisir purement personnel, et la seule partie de son corps à laquelle elle accordait un réel intérêt, parfois même jusqu'à l'excès.

Alors quand la loutre lui proposa silencieusement de lui coiffer, elle ne put qu'acquiescer. Si cela lui faisait plaisir, elle pouvait essayer tout ce qu'elle voulait, du moment qu'elle ne lui coupait pas. La jeune femme sentit les doigts de la Marchombre faire son oeuvre sur toute la longueur de sa tignasse rousse foncée, sans jamais perdre patience, puis remonter les tresses en ce qui ressemblait à un chignon et qui, par une espèce d'incroyable habileté teintée de magie, tint seul et sans efforts.

Par réflexe mais avec retenue pour ne pas briser le travail de Syndrell, Aivy fit glisser ses doigts le long de la coiffure, en appréciant les tresses et l'attache magnifiquement réussie. Les traits admiratifs de Qark et la lueur qui brillait dans ses yeux suffirent à lui confirmer que le travail était une réalisation digne d'un maître. Elle offrit un sourire sincère à l'artiste coiffeuse du jour.


- Merci, Syn. C'est magnifique. Tu es vraiment douée !

Elle n'avait pas dit "Je pense que", ou quoi que ce fut qui aurait mis en valeur le fait qu'elle ne pouvait pas voir, seulement toucher. Au fond d'elle-même, elle avait perçu l'importance que ce geste, en apparence futile, représentait pour la loutre bleue. Alors elle la remerciait sincèrement, de sa bienveillance et de son talent. Comme si elle n'avait jamais été à l'origine de ses peines de cœur, parce qu'il y avait quelque chose de bien plus important à faire pour elles toutes.

Se reconstruire.




***



La soirée se poursuivit dans la joie et la bonne humeur, entre les actions tsuesques de Tsu et les plaisanteries de Qark, toujours bienvenues. Les deux compères n'avaient pas lésiné sur le poisson, et il y en eut assez pour tout le monde. Même Syndrell, qui avait refusé en bloc d'avaler quoi que ce soit, finit par avaler l'équivalent d'un poisson et demi. Tsukia s'empressa bien sûr de gober l'autre moitié, comme si son estomac n'était jamais assez rassasié.

La veillée dura quelques temps, jusqu'à ce que les voyageurs, d'un commun accord, décident d'aller se reposer. L’ambiance familiale et chaleureuse rappela à Aivy les soirées improvisées autour du feu avec sa famille, dans les collines, et son cœur se serra l'espace d'un instant quand elle songea au cataclysme qu'avait été le départ fulgurent de Méryna, puis le sien. On est jamais prêt à perdre ses enfants, surtout dans ces conditions, avait un jour dit sa mère entre deux crises de larmes. Sa fille aînée, elle, avait déjà décidé d'avancer.

Le feu fut donc éteint, des bonnes nuits envoyés par-dessus le feu qui se calmait doucement, et chacun rejoignit sa couche improvisée entre des tapis d'herbe et des draps prêtés par Qark. Mais, même quand le silence envahit le camp, Aivy ne put trouver le repos immédiatement. Elle se contenta de sangloter sans bruits, de longues minutes durant, jusqu'à ce qu'elle plonge enfin dans un sommeil sans rêves.

Au petit matin, elle fut la première à se réveiller, le dos engourdi et les yeux pratiquement collés. Elle s'étira tel un chat, sortit de son inconfort temporaire et entreprit de rassembler les affaires pour leur départ prochain, tentant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller ses compères. La lumière du soleil, déjà haute dans le ciel, s'en chargerait bien assez tôt. Ses yeux croisèrent la figure de Syndrell tranquillement endormir près de Tsukia qui, une fois de plus, s'était étalée en largeur et ronflait doucement. Son propre besoin d'affection resurgit alors, et elle dut se faire violence pour ne pas venir se coucher aux côtés de son amie à son tour.

Elle avait encore un tas de choses à ranger...




***


- Demain soir, nous aurons fait la moitié du chemin, lança Qark sur un ton toujours aussi enthousiaste. Et c'est là que mon raccourci interviendra. Il faudra laisser les chevaux chez un ami, mais vous verrez, ça en vaudra la peine !
- Comment peut-on gagner du temps si on repart à pieds ? demanda Aivy du tac-au-tac.

Un clin d’œil malicieux fut la seule réponse que daigna offrir le Thül, alors qu'ils descendaient toujours la rivière.
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Juil 2016, 15:36

Compréhension soudaine dans mes yeux qui dévisages le Thül un moment... Un raccourci à pieds qui fait gagner du temps... Il ne pense quand même pas à...

~ Scars have the strange power to remind us that our past is real. ~

Et bah oui, il pensait à ça... Je passe une main un peu désespérée sur mon visage en revoyant cette saleté d'endroit. La cabane à notre droite est toujours là, le vieil homme toujours sur sa chaise sur le devant d'elle et il est toujours aussi muet qu'une taupe... Non pas une tombe, une taupe c'est plus marrant.

Bref, il ne parle pas, se contente de grogner ce que l'on prends pour un ''Salut'' avant de prendre nos chevaux et de les placer dans une petite écurie de fortune qui dois avoir été réparée des centaines de fois...

Qark me jette un coup d'oeil à peine puis s'adresse aux autres


Faites attention où vous mettez les pieds et suivez moi ou Tsukia... Oh et si vous voyez un porte avec l'inscription ''Bar du norvégien coulé'' n'ouvrez pas la porte, continuez à nous suivre.

Je soupire en menant la marche avec le Thül, la main d'une de mes amies dans chacune des miennes... Il n'aurait pas put se taire avec ses idées à la con, non? Bon, d'accord, cette vieille mine va nous permettre de sortir à une heure à peine d'Al-Jeit dès ce soir si nous avons un bon rythme mais...

Mais nos plans déconnent quand nous arrivons à la dite porte... Et que le passage normal est bloqué par un éboulement... Et merde. Le géant me regarde un instant l'air grave dans la lumière de la torche qu'il porte puis soupire pour se diriger vers la porte. Je le savais, moi, que c'était une mauvaise idée.


One more drink, at the Sunk'n Norwegian,
One more drink, before we have to die...

One more drink, at the Sunk'n Norwegian,
Raise up your tankards of ale to the sky!

Scoundrels and brigands and ne'er-do-wells,
And creatures dragged up from the black pits of hell...

You'll find the relief in a tankard of ale,
So the Sunk'n Norwegian is where we will sail...

On a pas le choix, pour utiliser le raccourci faudra passer par là... J'aurais préféré que vous ne voyez pas ça... Je vous conseille de fermez les yeux, feu follet, loutre... Ce n'est pas le genre de chose que des jeunes femmes devraient voir.

Bien sûr, tu pourrais leur dire tout de suite que je suis déjà venue ici et que moi je sais ce qu'il c'est passé derrière cette satané porte, pendant que tu y es... Prenant une grande inspiration, mon ami ouvre la porte d'une de ses grosses mains et y passe en se baissant pour nous laisser entrés... Et évidemment ni Aivy ni Syn n'on fermer les yeux. J'avance dans la salle en m'empêchant de regarder autour, ignorant tout des tables en morceaux, du vieux bar à moitié détruit...

Des os et des crânes qui jonchent le sol et les murs et, surtout, de ce satané mur du fond où il y a plusieurs squelettes gelés dans le temps avec des chaines rouillés encore au cou, aux poignets et aux chevilles... Particulièrement, moi et le Thül évitons de regarder ce coin, au fond du dis mur, où il semble manqué les squelettes de trois victimes, dont une semble particulièrement petite et l'autre particulièrement grande vu la position, au mur, des chaînes... Je sens le regard plein de sens de mes amies glissées sur le géant devant nous, puis doucement venir sur moi et mon visage un peu trop fermé pour mon attitude normale. Oui, je sais ce qu'il y a dans cette pièce, merci bonsoir, non, je veux pas en parler... Et surtout j'aurais bien aimer que vous ne voyez jamais ça, encore moins maintenant... Mais c'est à Qark que je vais chatouiller les oreilles jusqu'à ce qu'il cris pour sa maman.

Quand nous sortons par la porte du fond, sortant droit derrière l'éboulement, il y a la fameuse question du ''Que c'est-il passé la dedans'' dans l'air, que le géant ballait d'un simple ''Plus tard''... Moi, maintenant ou plus tard, je me passerais bien de répondre, tient.


~~~

Et comme je le pensais, quand nous sortons des tunnels sans autres problèmes et sans vrai conversation, bien que je serre les mains de mes amies un peu fort d'affection, la nuit pointe le bout de son nez, le soleil se couchant au loin... Et nous voyons facilement Al-Jeit qui n'est plus loin du tout. Cependant, le détour a pris un peu de notre temps et nous sommes tous d'accords pour faire une pause pour la nuit, de toute façon trois filles et un géant qui se pointes au début de la nuit, ça ferait un peu suspect.

Mon vieil ami sort quelque provisions de voyage, moins goûteuses que le poisson de la veille certes, mais de toute façon personne n'a beaucoup d’appétit, alors le fromage et le pain qu'il nous donne est plus que suffisant. Syndrell croise mon regard un instant et je lis dans ses yeux une interrogation profonde qui me fais baisser les yeux pour aller me coucher un peu à l'écart et m'endormir bien vite, cette fois mon sommeil est secoué par les bruits des rires longtemps crus oubliés, la douleur des coups et des insultes... Des chansons et de l'odeur putride des cadavres en décomposition que personne n'a la décence de retirer de l'endroit.


Qark


Soupirant, le guerrier regarda Tsukia partir avec des ''Bonne nuit'' qui ne sonnais qu'à moitié voulus sur les lèvres avant qu'elle ne s'enroule dans ses couvertures pour dormir. Il se retourna vers ''Aivy-follet'' et ''Syndrelloutre'' pour les observer un instant... Il devait bien à cette jeune femme qui tremblait désormais dans son sommeil de prendre sur lui un peu...

Si vous avez des questions, j'écoute... Et je ne sais pas pour Tsukia, mais dans mon cas c'est une offre limité à cette nuit, si vous demandez plus tard je vous ignorerez comme...

''Comme si vous étiez Sangrelune ou ce sale gamin de Syles en train de tenter de me provoquer'' pensa l'homme, bien qu'une telle comparaison ne serait pas comprise...

Comme si je n'avais rien entendu. Loutre, si tu veux parler, tu sais écrire? Oui? Bien...

Le géant sortit un peu de papier plutôt froissé et un crayon pour la jeune femme... Cette soirée serais soit très, très longue ou bien très, très courte...
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Juil 2016, 16:27

Syndrell somnolait sur sa selle. Sa tête dodelinait, ses mains relâchaient leur pression sur les rênes, elle luttait contre le sommeil mais il était plus lourd que sa volonté. Qark veillait du coin de l’œil. Alors que l’après-midi était bien entamé, il lui proposa de s’installer devant lui. Bien sûr, elle refusa poliment. Bien sûr, il la fit céder habilement.

Elle se retrouva coincée entre ses bras puissants, l’air quelque peu ahuri, mais il lui apparut très vite que Qark avait eu raison d’insister. Elle s’endormit bercée par les mouvements de son cheval, et sans qu’elle ne sache comment, le Thül la protégea des mauvais rêves. Lorsqu’elle se réveilla, elle se sentait en meilleure forme.

Il était temps de laisser les chevaux. Après maintes caresses, Syndrell quitta Miette et suivit le groupe. Elle ne disait toujours rien mais son regard était vif, et c’est ainsi qu’au bout d’un moment, elle sursauta, puis ralentit l’allure et s’arrêta. Elle connaissait cet endroit. Ne s’en était jamais approchée de très près, prévenue par les histoires qui couraient sur ce lieu. Il s’y était passé quelque chose de terrible, des années plus tôt. Quelque chose qui continuait de hanter la région.

Perplexe, elle plissa les yeux et regarda Qark. Elle se demandait ce que leur ami avait en tête. La mine abandonnée ne lui semblait pas être le meilleur passage vers Al-Jeit… mais Tsukia faisait confiance à cet homme, et ça lui suffisait ; elle se remit en route, sur le qui-vive et peu rassurée. Les mises en garde de leur guide n’étaient pas des plus apaisantes. Et lorsqu’il fallut s’enfoncer dans les tunnels sombres, Syndrell sentit son cœur cogner plus fort dans sa poitrine.

Ne pas penser au trou. C’était sa seule et unique volonté en cet instant : ne pas se revoir perdue dans le dédale de couloirs et de galeries, perdue sous l’immense étendue de sable et de vent… Ne pas laisser les images surgirent dans son esprit et se superposer à celles-ci. C’était le seul moyen de suivre les autres. Elle devait y arriver !

Mais ce chemin était un cul-de-sac. Un éboulis bloquait le passage et les contraignit à faire demi-tour. A franchir cette porte qui semblait tant rebuter Qark… Tendue comme un arc, Syndrell leur emboîta le pas. Elle sentit sa détermination s’effriter à la vue des meubles saccagés. Ce lieu était depuis longtemps la proie des bêtes et des ténèbres, le temps rongeait petit à petit le bois, les pages et les objets qu’on avait pu laisser ici.

Les vestiges d’une lutte sans merci s’offrait à eux ; ils traversèrent la pièce sans bruit, comme si le moindre son aurait pu redonner vie aux fantômes d’ici. Fermer les yeux, avait dit Qark. Syndrell ne comprit sa demande qu’à l’instant où son regard se posa sur le mur du fond. Alors, son cœur se logea dans sa gorge et y demeura tandis qu’un long frisson glissait dans son dos.

Elle eut l’impression de sentir le poids des chaînes sur ses poignets, d’éprouver la morsure glacée du fer sur sa peau. De se trouver là-bas, plaquée contre le mur rude et suintant, aveuglée par la lumière des torches et la fureur de ses bourreaux. Son souffle devint plus haché, ses pupilles s’agrandirent. Elle ne pouvait plus faire un pas : la peur, la vraie, s’était déployée sur elle et l’engluait dans son horrible miasme.

Qark glissa alors un bras autour de sa taille et l’emporta loin de cet enfer. Il avançait avec assez d’énergie pour la soutenir sans effort ; sans lui, Syndrell serait restée piégée dans cet endroit terrible. Elle respirait difficilement lorsqu’ils débouchèrent enfin à l’air libre. Secouée, la marchombre se pencha en avant et, les mains sur les genoux, s’appliqua à laisser refluer la nausée qui lui tordait le ventre.

Lorsqu’elle fut certaine qu’elle n’allait pas rendre le contenu de son estomac, elle redressa la tête et croisa le regard de Tsukia. Un regard au moins aussi terrifié que le sien. Surprise, Syndrell voulut s’approcher d’elle, mais Qark les poussa à avancer, à s’éloigner de cet endroit sordide ; les trois jeunes femmes obéirent sans rechigner.

Aivy aussi était choquée, au point que Syndrell glissa son bras autour du sien. Mais le trouble qui se lisait sur les visages fermés de Qark et de Tsukia valaient toutes les explications du monde : ils connaissaient bien cet endroit. Trop bien. Les questions silencieuses envahissaient l’atmosphère et finirent par avoir raison de leur patience ; lorsqu’ils s’arrêtèrent enfin pour se reposer, la nuit était tombée.

Tsukia ne s’attarda pas. Elle était visiblement fatiguée mais Syndrell devina surtout son besoin de solitude, et elle se contenta de lui rendre son regard, inquiète ; que pouvait-il bien exister qui émaille à ce point l’humeur perpétuellement joyeuse de son amie ? La voix de Qark, dans son dos, repoussa à plus tard une « discussion » avec la jeune fille.

Il lui tendit un carnet qu’elle prit dans ses mains, perplexe. Ecrire… C’était une idée, oui, du moins une solution. Mais la proposition du Thül la fit trembler. Elle s’assit, croisa les bras, et demeura immobile. Elle n’était pas prête à poser des questions. Pas prête à obtenir des réponses qu’elle redoutait – et qui, immanquablement, la replongeraient dans l’histoire qu’elle s’efforçait d’oublier.

Aivy, en revanche, allait sûrement interroger Qark.

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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeVen 29 Juil 2016, 16:00

L'ami n'était pas bavard mais l'endroit, lui, regorgeait d'histoires. En pénétrant dans la caverne, une fois les chevaux posés et une rapide caresse posée sur le dos de la vive morelle, Aivy ne s'était pas attendue à un tel chamboulement.

Le décor, qui lui avait tout d'abord semblé bien ordinaire si l'on excluait les coups d’œil effrayés de Tsu à Qark et de Qark à Tsu, s'était peu à peu muée en un long chemin angoissant pavé de frayeur. Alors que la lumière disparaissait peu à peu derrière elle, l'apprentie s'était sentie basculer à la limite de la claustrophobie. Grâce à la Dame, le Thül avait encore une torche qu'il brillait dans sa grosse main comme un phare dans la nuit. La lumière n'était pas intense, mais suffisait amplement à guider leur chemin.

Ils n'avaient fait que quelques dizaines de mètres quand l'occasion d'emprunter le réel raccourci se présenta. Les recommandations de Qark faisaient froid dans le dos, mais avec la main de Tsukia contre la sienne, Aivy se sentait plus forte. Cette mine était une métaphore de sa vie. Un ensemble de blocs plus ou moins justes accumulés les uns contre les autres qui tenaient tant qu'un séisme ne venait pas tout faire basculer. Elle sourit à cette pensée alors que le petit groupe s'arrêtait devant ce qui ressemblait à un éboulement de terrain, et concentra son attention sur la situation à venir.

Les choses se corsaient. Il allait falloir passer par ce qui ressemblait à un cadavre d'auberge en ruines, et cela n'annonçait rien de bon au vu de l'attitude du Thül et de leur hamster national. La jeune femme sentit un frisson lui parcourir l'échine lorsque son regard croisa celui, désarticulé, d'un panneau de bois sur lequel était inscrit en lettres noires : "Bar du Norvégien Coulé".


- Ce n'était pas justement l'endroit que tu voulais éviter ?

Elle croisa alors les yeux vairons de Tsukia, et son regard était un mélange savamment dosé de résignation et d'appréhension.

- J'le sens pas.

Sans doute pour ne pas lui laisser le temps de réfléchir, le Thül la poussa gentiment en avant vers la porte que la seconde apprentie avait déjà ouvert.

Se présenta alors devant eux une reproduction de ce que devait être l'enfer s'il existait.

Les vestiges d'un combat qui durerait pour toujours s’amoncelaient autours d'eux, répartis entre cadavres quasiment flétris et crânes encore pourvus de vêtements déchirés par le temps. Partout gisaient des armes, des pièces de monnaie triangulaires caractéristiques de l'Empire, d'autres semblant venir de pays lointains ; les meubles étaient saccagés, l'air pourri. En croisant le regard vide d'un reste de tête humaine, Aivy sut qu'elle s'était trompée. Ce lieu ne racontait pas d'histoires.
Les morts ne racontent pas d'histoires.

Un violent soubresaut lui secoua l'estomac, et il lui fallut prendre toute sa détermination en main pour arriver à suivre ses amis. Qark portait une Syndrell trop choquée pour continuer à avancer seule vers une Tsukia déterminée. Il ne restait qu'elle et le pire cauchemar qu'elle avait vécu dans toute sa jeune vie.

Quand ils furent enfin sortis, personne n'avait parlé. La loutre semblait revenir de loin, et Aivy prit sa main dans la sienne dans ce qui ressemblait à la fois à une recherche et un don de réconfort. Même l'ancienne frontalière n'avait pas dit un mot, et le géant à leurs côtés n'avait pas l'air de vouloir s'étendre sur le sujet. L'apprentie fut alors frappée d'une évidence claire : cette histoire, si tant était qu'elle existât ailleurs que chez les morts, ne lui appartenait de toute façon pas.

Et pourtant...


- Qark ?, ne put-elle s'empêcher de tenter, brisant par la même le silence gênant qui s'était installé entre eux, qu'est-ce que... Qu'est-ce que c'était ?

Elle n'avait pu être plus claire, encore secouée par l'émotion vive et l'horreur qu'avait provoqué cette visite surprise.

- Enfin, je veux dire... Ne te force pas. Si tu ne peux pas, je comprendrai, corrigea-t-elle d'un ton plus conciliant.

Qark leur avait fait traverser l'enfer des morts, il était donc bien naturel qu'il leur dise ce qui avait eu lieu ici. Cependant, s'il était trop dur pour lui de sortir le passé de son trou morbide, elle respecterait sa décision.




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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeMar 02 Aoû 2016, 18:00

Qark

Pour toute sa bravoure, le géant faillit trembler devant les souvenirs l'assaillant. C'était une autre époque, il n'y avait pas si longtemps mais pourtant il y avait bien longtemps, bien avant qu'il ne rencontre Gil, quand Tsukia, bien que tout aussi énergique, était plus innocente et ne voyait pas l'ombre dans le coeur des gens... Le Thül dénuda son torse, dévoilant une énorme cicatrice déformée et traversée par celles de sabres. Cette cicatrice, brune, laide, rappelait tellement celle qui avait été apposé sur la loutre que tout à coup, la compassion du géant à son égard se voyait beaucoup plus claire.

Cette histoire, je vous demandes de ne jamais la répéter... C'est l'histoire d'un passé trop douloureux pour être répéter trop souvent... Et c'est l'histoire de ma rencontre avec Tsukia.

L'homme tenta de s'asseoir aussi confortablement que possible, il savait qu'il avait tout un bout à parler de choses très pénible...

Le Norvégien Coulé était, à l'époque, un bar peu connu, inconnu en fait, de presque tous dans l'empire. La cachette de pirates, de voleurs, d'assassins... De vendeurs d'esclaves. Ce que l'empire avait de moins bon comme homme, le pire du pire, se retrouvait à cet endroit, caché de tous, pour indulger dans les plaisirs de l'alcool... Et de la chair. À l'époque, je n'avais pas de bande, j'avais été capturer par un groupe de vendeurs d'esclaves et amené ici pour retrouver leurs compères qui avaient, semblait-il, fais de bonnes prises.

La marque dans mon honneur que cela a laissé est encore là, bien présente, mais je m'égare... L'un des trois groupes avait trouver un homme, costaud, qui pouvait servir à toute sortes de choses sur un chantier ou comme combattant. Le troisième avait trouver une jeune fille, encore trop jeune pour être considérer à la vente pour la plupart des gens à un bon prix et trop vieille pour être vendue au plus grands pervers, mais qui pouvait valoir un bon prix, vierge, ils avaient vérifier...

Si vous avez le cerveau atrophier par l'air de la caverne, cette jeune fille, c'était Tsukia. Elle n'a échappée à la marque que parce que ça aurait réduit sa valeur sur le marché. De même pour avoir échappé aux nombreux viols qui eurent lieux sous ses yeux. D'un certain côté, sa virginité l'à sauver... Et nous a permis de nous échapper.

La dedans, tout semble noir, je croyais y mourir et je voulais y mourir, aussi j'étais aussi insultant envers les possibles acheteurs que possible. Tsukia, à mes côtés, était laissé à ''fermenter'' si vous voulez... Elle était attaché juste à côté de moi et, si je tentais de ne m'attacher à personne, dans toute cette noirceur, elle, elle fut ma lumière, me parlant sans cesse, me forçant à rester conscient quand j'étais sur le point de m'évanouir, mon seul lien avec le monde était cette petite souris-hamster.

Quand on me privais de nourriture, elle m'offrait une part de la sienne, nos tortionnaire ne pouvant rien y faire sans ''endommager la marchandise''. Éventuellement, je commençais à la considérer presque comme une petite soeur, en quelque sortes.

Cependant, à un moment, alors que j'étais sur le point de recevoir mes quarante coups de fouet de la semaine pour la forme, elle me protégea de son corps... C'est de là que vient la ligne plus pâle que l'on peu distinguer dans son dos, si l'on regarde bien.

Bref, ça ne plut pas à nos tortionnaires qui décidèrent que, si elle était endommager de toute façon, ils pouvaient faire un peu pire pour lui ''apprendre à servir''. Ils déchirèrent ses vêtements, enlevèrent les leurs, se préparèrent à la faire descendre en enfer... Et pour la première fois depuis que j'étais prisonnier, j'avais quelque chose de précieux, plus encore que ma vie, à protéger.

Je ne me souviens pas trop de la suite, je sais seulement que j'ai réussis à me défaire de mes chaînes, puis que j'ai commencer à taper sur tout ce qui bouge en prenant coups de couteaux et de bouteilles... J'ai réussis à libérer le type qui était arriver avec nous et Tsu de leurs chaînes, ils se sont battus à mes côtés... Au final, nous avons réussis à tuer les pirates et autres emmerdeurs du coin, puis je me suis effondré, je croyais mourir là en me disant que c'était une mort décente... Ces gamins avaient une autre idée. Avec le seul autre esclave qui s'en était sortit, ils m'ont portés jusqu'en dehors de la caverne, Tsukia utilisant un vieux rideau rafistoler en genre de robe comme vêtement, et ils ont trouver le vieux passeur que nous avons vus, de l'autre côté.

Les pirates l'avait menacer toute sa vie pour qu'il les servent et, en apprenant leurs morts, ce vieil homme muet comme une tombe décida de nous aider... Il était apparemment dessinateur de bon niveau et il réussit à aller chercher un rêveur et à revenir d'un pas sur le côté qui le mit dans un état bien piteux. Il offrit des vêtements un peu trop grands à Tsukia, qui était aussi en piteux état, nous permis de rester un moment et ne demanda, en échange, que de ne pas dévoiler sa présence au monde.

Voilà, un condensé de souffrances horribles. Je propose que vous tentiez de l'oublié, parce que si je saute les détails et les tortures ne laissant pas de marques sur la peau, c'est encore frais dans la mémoire de Tsukia et dans la mienne... Allez, dormez, nous avons du chemin demain...


L'homme ne prit pas de répliques, se tournant dans une couverture pour dormir... Il n'avait plus envie de parler de tout ça, il en avait déjà dit beaucoup trop vu sa promesse à la jeune femme de ne jamais parler de cette époque... Enfin, au moins il n'avait pas parler des attouchements, des baisers invoulus... De toute les saloperies auxquelles elle avait été sujette.

Si les deux femmes le devinait, ce n'était pas sa faute, si..?
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Aoû 2016, 15:20

Les mots permettent de voyager.

Petite, Syndrell aimait écouter les histoires des conteurs de rue ; suspendue à leurs lèvres, elle avait appris à voyager au gré de leur imagination, frémissant lorsqu'ils nourrissaient le suspens, bondissant lorsque leur héros se laissait surprendre, s'extasiant lorsqu'il décidait de partir à l'aventure en dépit des dangers.

Plus tard, Miss avait tracé pour elle quelques mots dans le sable. Des mots qui avaient jeté un pont entre son imagination et la réalité. Des mots qu'elle avait appris à façonner et à transmettre pour qu'Eole et Darwen franchissent eux aussi ce pont sur la Voie.

Mais ce soir-là, les mots étaient des coups de couteau qui muselaient davantage les siens derrière un rideau de peur et d'incompréhension. Syndrell ne comprenait pas. Qu'est-ce qui poussait les hommes à traiter ainsi leurs pairs ? Que pensaient-ils accomplir en agissant ainsi ?

Cela, les mots ne l'expliquaient pas ; ceux de Qark n'étaient voués qu'à éclairer une scène du passé. La cicatrice qu'il dévoila secoua Syndrell, autant que les coups de fouet cachés de Tsukia. La marchombre lutta pour refouler les images – non, les sensations qui se bousculaient dans sa mémoire. La porte qui les maintenait en place était fragile, ébranlée par les souvenirs du Thül.

Elle tint bon, mais de peu. Et Syndrell se coucha le cœur au bord des lèvres. Elle ne trouva pas le sommeil cette nuit-là. La crainte d'être réveillée par ses propres peurs lui fit garder les yeux ouverts et elle contempla le ciel étoilé, l'esprit tourmenté par des questions silencieuses. A quel point Tsukia et elle étaient-elles liées ? Leur présent et désormais leur passé se mêlaient parfois si étroitement qu'elle ne savait pas quoi en conclure.

Ni quelle place accorder à cette étonnante relation que Tsukia vivait avec Aivy. Ménage à deux, à trois ? Fallait-il forcément un nombre pair pour rentrer dans le moule ? Pour être heureuse ? Syndrell était soulagée d'avoir retrouvé son amie, mais son récent retour à la lumière et à la vie l'empêchait pour l'instant d'envisager autre chose. Elle ignorait, de toute façon, ce que cet « autre chose » voulait dire.

En réalité, elle se sentait perdue. Privée de tout repère depuis que Dolce avait cessé d'être celui sur lequel elle pouvait s'appuyer en toute occasion. Elle ne lui en voulait pas – comment le pourrait-elle seulement ? - mais elle regrettait sa présence, maintenant plus que jamais. Dans le brouillard diffus des seuls souvenirs qui parvenaient à se faufiler sous la porte mentale, elle se rappelait avoir crié son nom au cœur des plus violentes tortures.

Comme s'il avait pu surgir et l'emporter loin de toute cette folie.




*



L'aube, enfin. Syndrell se leva sans bruit et au passage, remonta la couverture sur l'épaule de Tsukia. Elle rejoignit Miette, la câlina et lui offrit quelques paroles silencieuses, apaisée par l'affection simple et sincère de la petite jument. Ses sens affûtés lui signalèrent une présence dans son dos. Elle tourna la tête et croisa le regard encore ensommeillé de Qark. Il avait les yeux rouges. Elle attendit qu'il prenne la parole.

- Je suis désolé.

Syndrell s'accroupit lentement dans l'herbe humide de rosée.

- Je suis désolé de vous avoir entraînées dans cet endroit sordide. Je connais pas ton histoire mais je sais reconnaître la peur pour avoir vécu la même il y a des années et je...

La voix du Thül se brisa. Voyant qu'il ne trouvait pas la force de poursuivre, Syndrell se redressa et franchit d'un pas la distance qui les séparait. Debout devant cet homme immense, elle contempla dans ses yeux le reflet de sa propre peur et ne détourna pas le regard ; il y avait dans ce face à face comme un défi, celui de deux êtres que la folie humaine avait tenté de briser – deux êtres qui avaient trouvé la force de se relever.

- Il faut que tu parles à nouveau, murmura Qark, ému par ce qu'il pouvait lire dans l'or brûlant de ses yeux. Ne laisse pas à ces chiens l'ignoble honneur d'avoir volé tes mots. Je sais qu'ils sont là, quelque part, tout près...


… mais si loin que Syndrell, dans un soupir, rompit l'échange de leurs regards et retourna s'occuper de Miette. Après quelque secondes, Qark vint la seconder.
Il ne dit plus rien.




*



Al-Jeit redonna quelques couleurs à Syndrell. Après le silence effroyable et inviolable du désert, le brouhaha permanent et l'animation qui vibrait dans chaque endroit de la ville était un cadeau inespéré.  

- Alors ! fit la voix tonitruante de Qark. Quel est le programme, mesdames ?

Syndrell baissa les yeux et contempla son acoutrement. Il fallait qu'elle mette la main sur quelque chose de plus convenable. Mais la simple idée de devoir dévoiler son corps pour les mesures et les essayages lui retournait l'estomac. Alors, elle leva les yeux vers Tsukia. La seule personne, entre eux tous, qui sache exactement de quoi elle avait besoin...
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Aivy Sil'Lucans
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Aoû 2016, 17:14

Avec toute la pugnacité qui avait caractérisé ses mots depuis le début de son voyage, Aivy aurait eu de quoi réagir de mille façons au récit de Qark.

Elle choisit le silence et tourna les talons.




***



Incapable d'affronter une nouvelle nuit entre apaisement et tourments, la jeune femme se leva deux heures après que tout le monde soit couché. Elle était certaine que les filles ne dormaient pas, mais l'envie d'exorciser sa peine était trop grande. Un rapide coup d’œil vers la clairière toute proche lui exposa l'image d'un Thül brillant au clair de lune qui monterait la garde sans céder à la fatigue, pris entre le traumatisme de son récit et son devoir de les protéger.

Elle ne marcha pas longtemps, juste assez pour prendre ses distances avec le groupe. L'absence d'auberge et d'un oreiller sur lequel déverser sa rage ne lui pesait pas autant que la situation en elle-même. L'image de Syndrell à ses côtés devenait de plus en plus insupportable. Elle ne la détestait pas, loin de là ; mais voir un être aussi brisé marcher au milieu de leur groupe comme si de rien n'était avait de quoi l’agacer et l'inquiéter, plus le second que le premier.

Une fois arrivée aux abords d'un petit bosquet, Aivy se posa au pied d'un arbre, et laissa ses pensées vagabonder au gré des rayons de lune traversant les nuages. La tristesse s'en allait peu à peu, laissant place à une colère grandissante. Contre elle-même, contre le monde entier. Ce voyage aux allures de chemin de croix était un appel d'air constant. Un faible sourire éclaira son visage un instant à la pensée qu'ils allaient passer par Al-Jeit, et le souvenir de leur dernière rencontre avec Libertée traça une ligne de feu dans sa tête. Elle lui avait demandé avec tant d'enthousiasme si la capitale était leur destination...

Cette demande, l'apprentie l'avait faite avec la spontanéité et l'excitation d'une enfant. Profondément marquée par de drôles de cicatrices constamment remuées par la présence de Syndrell et Tsukia, il était clair qu'elle n'agirait plus jamais de la sorte. Pourtant, ses cicatrices, à elle, semblaient bien peu de choses comparées à celles de son amie.

En y repensant bien, elle n'avait pas le droit de se plaindre. Parce qu'il existait des personnes dans l'Empire qui avaient bien plus souffert qu'elle, juste à ses côtés. Le récit de Qark faisait encore trembler son cœur, et l'énorme cicatrice sur son torse avait des airs de cauchemar. Comment avaient-ils pu survivre à de telles choses ? Le Thül comme les deux Marchombres avaient en eux des blessures irréparables. Aivy, elle, en était très loin.

Comme par réflexe, elle fit glisser la dague jusque dans sa main droite, et entreprit de trouver son salut dans la seule chose qui pouvait un temps soi peu soulager son cœur. De nouvelles entailles tracèrent leur chemin au milieu des autres, la faisant frissonner à la fois de douleur et d'apaisement. Elle retint ses larmes de justesse.



***


Les souvenirs flottèrent en elle jusqu'au petit matin. L'avant-bras bandé, caché sous la manche d'une veste ajustée pour qu'elle n'ait à rendre de comptes à personne, elle ressassa la moindre ébauche de gaieté qu'elle avait pu connaître dans sa vie. Altaïs. Le début de leur relation avec Tsukia. Sa rencontre avec Libertée. Le cadeau inestimable de sa grand-mère. Uranie.

Et puis, comme des pierres affolées roulant sur le parvis de son âme, d'autres souvenirs plus étranges lui vinrent à l'esprit. Cette fille bizarre - la chieuse - à Al-Chen, lorsqu'elle entretenait encore l'espoir sordide de retrouver Méryna. Les innombrables tableaux qu'elle n'achèverait jamais, par manque de temps ou de passion. Tsukia.

Tsukia.
Et encore Tsukia.

Tous ces souvenirs avaient une chose relativement évidente en commun : ils n'étaient que le début d'un chemin bourré de complications. Restait à savoir si elle avait envie de l'emprunter, où si elle préférait renoncer. Alors qu'elle se levait et remballait ses affaires de nuit, la jeune femme fut saisie par une évidence : pour aller où ? Retourner à Al-Vor ? Jamais ! Mieux valait mourir de la propre main de son amour du moment que de remettre un pied dans ce fichu manoir.

L'or rencontra l'ébène au moment où Syndrell, forte d'une nouvelle entrevue privée avec Qark, revenait vers Tsukia et elle, affairées sur le campement.
Pour une raison qui lui échappait encore, Aivy détourna le regard.



***


- Alors ! Quel est le programme, mesdames ?, engagea le géant sur un ton presque bon enfant.

Pour toute réponse, la jeune femme laissa échapper un soupire inaudible. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pourrait fabriquer à Al-Jeit.

Et pourtant, la ville regorgeait de merveilles. Devant elle s'étendait la plus grande cité de l'Empire, forte d'une architecture reconnaissable entre mille, foisonnante de vie et bercée de lumière. Il devait y avoir une tonne de choses à faire entre ces murs. Libertée leur aurait sans doute imposé quelques exercices d'escalade ou de course entre les ruelles. Mais elles étaient là pour autre chose, aujourd'hui.

Captant le regard de Syndrell à Tsukia, Aivy glissa le sien le long de l’accoutrement de la loutre bleue. Changer de vêtements n'était pas une mauvaise idée, mais la moindre tunique ici ne seraient pas donnés...
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Aoû 2016, 19:14

Je ne suis pas idiote, j'ai compris que Qark avait tout révéler, enfin presque parce que certains détails, s'il les avaient dits, lui aurait valu de devoir me tuer, ce pacte là reste intacte. J'ai deviné aussi qu'il a tenté de guider Syn au travers de tout ça... Truc impossible, mon grand, même nous on est encore marqués par tout ça. Ça ne s'oubli pas, on vis avec comme on peux en y pensant le moins possible.

Et là je me rends compte que tout le monde attend ma réponse sur notre destination.


Vêtements, câlin, repas puis se prélasser dans l'herbe!

Le Thül me sourit grandement, étrangement cet homme peut combattre des raïs et guider des centaines d'hommes... Mais dès qu'il se retrouve en ma compagnie, c'est Tsu le chef! Oui monsieur!

Alors hop hop, on a pas le temps, plus on s'arrête plus on va brouiller du noir! Je sors ma seconde bourse, bien pleine. Normalement, c'est pour les urgences, mais là, c'est des urgences justement! Je prends mes trois compagnons par les mains, celle de Qark dans ma bouche ce qui le fait éclater de rire, mais bon, j'avais pas assez de bras, et je les guides en courant vers une couturière super douée que je connais et comme d'hab je rentre dans la boutique qu'elle a déjà en tête la commande!


Tunique! Grise et violine, simple mais jolie! Aller aller, ne reste pas là, ma grande, on prends ça ici comme ça et hop!

Comme d'habitude, Lyn me surprend, pas de mesures, rien, un coup d'oeil et poof! Voilà votre taille madame! Elle donne à peine la tunique à Syn qu'elle la pousse dans une salle d’essayage et reviens vers nous en regardant Aivy.

Alors et toi? Y'a un truc que tu veux? N'importe quoi je suis là pour ça! Un foulard peut-être? J'ai reçu une merveilleuse soie ambrée ce matin, aller, tient, essaie moi ça! HOPHOP! on a pas toute la journée! Et tournibourrique!

Tourne en bourrique c'est le cas de le dire, elle a placer le foulard autour du cou d'Aivy et la fait tourner au complet pour le lui placer autour de la nuque. Lyn est probablement la seule fille que je connaisse aussi énergique que moi!

J'en profite pour m'acheter des gants plutôt jolis et un petit rechange de vêtements alors que Syn sort de la cabine avec son nouvel accoutrement. Dès que je sors de l'argent, Lyn me fais une grimace en me disant de repasser avec une bouteille et qu'on seras quittes et ne veut rien savoir pour que je paie ''Pour si peu''. Je ris de bon coeur avec ma vieille amie puis nous sortons de la boutique pour nous dirigez vers un repas chaud organiser, cette fois, par un ami de Qark qui nous donne des portions de dingue, surtout pour le prix qu'il demande, et nous demandes si nous restons pour la nuit, j'en ais aucune idée en fait, alors je me retourne vers mes copines, Mesdames, on prends une chambre? Moi oui ou non ça me va, j'ai l'argent et les lèvres pour vous déposer les bisous sur le nez!

Et puis on a toujours pas fais les câlins, ni se prélasser dans l'herbe...
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeMar 23 Aoû 2016, 21:29

[Désolée c'est couuuurt ><"]



Il fallut du temps à Syndrell pour s'habiller. Lyn, la couturière la plus joviale de tout l'empire, avait le coup d'oeil et la tunique à la fois simple et jolie s'accordait bien avec le bleu de ses cheveux et la pâleur de sa peau ; mais ce n'était pas son style et, en observant son reflet dans le miroir, la marchombre eut de la peine à se reconnaître.

Cette fille maigre comme un coucou et un peu trop féminine à son goût paraissait si fragile. La qualité du tissu, en outre, la troubla quelques instants. Elle avait oublié ce qu'être décemment vêtu signifiait. Un esclave ne possède rien...

Elle secoua la tête avec énergie : Lyn et les autres l'attendaient dans la boutique. Pas question de les décevoir ! Ils ne le furent pas. Qark, du moins, resta coi un bon moment, jusqu'à ce que Lyn finisse par se planter devant le géant pour lui demander s'il attendait qu'elle l'habille aussi. Sa solution de repli consista à entraîner tout le monde là où il pouvait s'emplir l'estomac à volonté.

Au moment de réserver la table, on leur proposa de prendre également une chambre. La question muette de Tsukia prit Syndrell de court. Elle haussa les épaules et tourna la tête vers Aivy, mais celle-ci semblait... ailleurs. Avant que quiconque ait pu s'en inquiéter, Qarq régla la question en demandant une chambre avec deux lits doubles. Un pour lui... un pour elles.

Tout le monde alla ensuite s'installer mais le regard doré de Syndrell s'attarda un bref instant sur Aivy. Etait-elle la seule à avoir cette impression saisissante que quelque chose clochait ? Et puis, elle se retrouva emportée par le tourbillon de folie de Tsukia et de Qark. Les deux amis faisaient vraiment la paire.

Ils mirent une ambiance telle que la jeune femme finit par esquisser un sourire – du bout des lèvres, et pourtant sincère : comment résister à autant de bonnes ondes ? Elle goûta une bouchée de tout ce que le Thül lui apporta du buffet. A la fin du repas toutefois, ses yeux commencèrent à papillonner. La fatigue avait tendance à la surprendre, en partie parce qu'elle passait le plus clair de son temps à la repousser.

Les quatre amis se retrouvèrentà nouveau dehors. Ils marchèrent jusqu'à un parc ombragé, où quelques promeneurs venaient profiter de la fraîcheur offerte par les hautes ramures des arbres. Des enfants jouaient avec un cerf-volant au bord d'un étang, dans lequel un vieil homme pêchait tranquillement.


- Sieste générale ! tonitrua Qark en s'allongeant sur l'herbe, au pied d'un tronc imposant.

Il tapota sa large poitrine, prêt à devenir l'oreiller de ces dames, mais Syndrell secoua doucement la tête. Plus tard, peut-être. Elle s'approcha d'Aivy et, délicatement, ramena une mèche d'un roux flamboyant derrière son oreille. Difficile de poser une question lorsqu'on ne peut pas s'exprimer avec des mots.


« Pourtant je suis là si tu as besoin de moi », disaient les yeux dorés et silencieux.

Tout comme Aivy avait été là pour apaiser son sommeil avec une berecuse qu'elle n'oublierait jamais.

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Aivy Sil'Lucans
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeMer 24 Aoû 2016, 19:04

Vêtements, câlins, repas, repos.
Tsukia en quatre mots.

Aivy n'était pas rentrée dans la boutique qu'elle grouillait déjà d'agitation, portée par une couturière haute en couleurs. Elle capta leur attention en moins de temps qu'il fallait pour dire "Raï", et dansa un instant autour des trois filles en proposant étoffes fabuleuses et accessoires sans doute hors de prix. Résolue à ne pas faire craquer la bourse de son amie, la jeune femme déclina gentiment l'offre proposée par la dénommée Lyn, qui était repartie à l'assaut en direction de la loutre pour lui chercher de quoi se vêtir.

La tunique qu'elle sortit de derrière le comptoir était, en effet, simple mais magnifique. Majoritairement blanche aux reflets violets et bordée de lignes violines finement brodées, elle aurait été parfaite sur une demoiselle de haut rang. Ou sur Méryna, ne put s'empêcher de penser Aivy. Sa sœur avait depuis toujours un charme et une prestance évidente qui en faisaient une parfaite demoiselle de la bonne société dont le corps était comme taillé pour des vêtements de luxe.

*Ça, et deux ou trois pulsions meurtrières.*


Syndrell pénétra dans la cabine de force suite à une gentille poussée de Lyn, qui continuait son joyeux remue-ménage à travers l'ensemble de la boutique. Comme la Marchombre aux cheveux bleus ne ressortait toujours pas au bout de cinq minutes, elle avait eu le temps d'aller piocher en réserve un certain nombre d'étoffes toutes plus colorées les unes que les autres, et s'était approchée de la demoiselle aux cheveux flamboyants d'un pas chantant.

Aivy allait refuser une nouvelle fois par politesse envers la bourse de Tsukia, mais la couturière n'eut que faire de ses propos et plaça bien malgré elle un foulard aux tons ambrés tout autour de son cou, ne ménageant pas sa peine pour qu'il lui aille le mieux possible - même si cette séance d'essayage ressembla presque à une séance d'étranglement tant elle voulait que la pose soit parfaite. Gênée, la jeune femme la remercia d'un petit sourire, laissant au passage ses doigts glisser sur la soie neuve. Le toucher était plus qu'agréable, et elle aurait été ravie de garder un tel trésor, mais elle n'avait plus les moyens de se l'offrir et autant épargner à leur amie commune une telle dépense.

Syndrell, enfin, sortit de la cabine, la tunique sur les épaules. Peu sûre d'elle mais enfin habillée correctement, la petite loutre avait fière allure. Il lui manquait seulement quelques kilos pour remplir la taille pourtant relativement fine de son habit. Satisfaite de ce qu'elle voyait, l'apprentie offrit un vrai, beau sourire à la Marchombre aux cheveux bleus avant de suivre Qark et Tsukia vers une auberge un peu plus loin, la propriétaire des lieux ayant spécifié qu'il n'était en rien nécessaire de payer. Avec un torrent de bonne humeur pareil, il était impossible qu'elle ne reprenne pas son poids très vite !

Au moment de réserver pour le repas dans une petite auberge du coin, Qark jugea opportun de prendre un forfait comprenant une chambre. Les yeux plongés dans le vide et les pensées désespérément ailleurs, Aivy ne comprit qu'après une bonne dizaine de minutes qu'il était temps de s'en aller. La bonne humeur était toujours présente au sein du petit groupe mais elle, le cœur serré, était à nouveau envahie de pensées noires et devait lutter à chaque instant pour ne pas constamment vérifier que son bandage était bien placé, au risque d'attirer l'attention. Elle connaissait assez bien Tsu pour savoir que ce silence était de courte durée, et qu'il faudrait peu de temps avant qu'elle ne découvre - fait exprès ou par hasard - les marques sur son avant-bras.

Le repas fut autant animé qu'il était possible avec un Thül et une Tsukia dans la pièce. L'appétit ouvert par leur balade du jour, la jeune femme mangea avec un plaisir évident. Elle n'en était pas encore à avaler les grosses quantités d'il y avait quelques semaines, mais reprenait peu à peu goût à la bonne nourriture, et espérait que Syndrell en face autant rapidement. Et puis, ce ragoût sentait tellement bon ! Elle oublia un instant sa déprime, intervint dans les conversations, partagea même quelques éclats de rire avec ses amis.

Ils sortirent une fois la panse repue, et marchèrent jusqu'à un petit parc non loin, dont les arbres poussaient majestueusement entre les immenses tours de lumière. Quand Qark proclama le temps de la sieste, Tsukia ne se fit pas prier et vint directement appuyer sa tête contre le torse du géant, lui chatouillant les narines au passage. La loutre, elle, déclina gentiment l'offre et s'arrêta un instant au niveau d'Aivy. Avec un geste d'une infinie douceur et un regard perçant, elle lui fit comprendre que malgré son handicap du moment, elle était et resterait une personne sur qui elle pouvait compter.

Alors l'apprentie décida de simplement se laisser aller, et prit sa main d'une extrême pâleur entre les siennes.


- Ne t'en fais pas pour moi. Je ne sais pas pourquoi, mais le fait que tu ailles bien m'importe beaucoup...

Elle jeta un rapide coup d'oeil vers Tsukia, avant de revenir du côté de Syndrell.

- Alors s'il te plaît, remets-toi vite. C'est tout ce que tu as à faire. Profite de notre soutien, et bats-toi. Pour toi, mais aussi pour elle. Pour vous.

Puis, sans réellement l'avoir appréhendé, la jeune femme vint la prendre dans ses bras. Elle la serra doucement, prenant et donnant à la fois une affection nécessaire au bien d'elles toutes.
Elle ne s'arrêta qu'une fois que la fatigue eut prit possession de son corps, la guidant vers l'herbe proche pour un repos bien mérité.

Après tout, c'était ça, le deal de départ : vêtements, câlins, repas, repos...
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeDim 04 Sep 2016, 20:04

They took my name, they took my peace, my family...

in a palid robe and cryptic code my destiny...

Secret signs, shadows in the moonlight,
Clandestine, flashes of a pale white,
Climb the highest peak of history...


Mes yeux s'ouvrent d'un coup et je me lève, regarde autour... Tout le monde fait la sieste, l'après-midi commence à avancer, le ciel est tellement clair qu'on y vois la lune, déjà.

Je soupire en me levant, j'ai trop de souvenirs douloureux en tête, besoin de faire quelque chose pour me libérer les idées besoin d'air... La tête de clair-de-lune l'enfoiré me reviens en mémoire et je souris. Ouais, c'est parfait comme plan.


Qark

BON SANG DE TS'LICHE ELLE EST FOLLE CETTE FOIS C'EST CERTAIN!

Le Thül, au bord de la crise cardiaque, regardait Tsu avec une petite bande de curieux, il s'était réveiller, avait vu qu'elle n'était plus là, avait demander à Aivy et Syndrell, qui s'étaient réveiller, si elles l'avait vue... Et l'avait bientôt trouver au plus haut d'une tour qui semblait impossible à grimper, debout sur le toit, les yeux fermés... Et voilà que maintenant elle levait les bras comme si elle allait sauter!

Qark jura dans sa barbe en se disant qu'il devrait courir pour tenter de trouver un dessinateur qui pourrait sauver la pauvre inconsciente qui croyais pouvoir voler--

Trop tard, elle se jeta dans le vide et il faillit bien mourir sous le choc en la regardant tomber...


Bring out the sister in me,
I'm searching for unity,
Everything is changing inside of me...

The city's under my feet,
The ruin of the elite,
Everything is changing inside of me...

Tsukia

Je respire un bon coup, j'entends Qark crier en bas, mais je ferme mon esprit à sa voix, ne pensant qu'à cet air chanter par le vieil homme qui nous avaient aidé, ce jour là, dans cette satanée caverne, il était si différent, si fort aussi...

Et il chantait doucement en se promenant parmi nos tortionnaires, il les avaient presque tous tués comme si de rien était, nous avaient fais promettre de ne jamais parler de lui à qui que ce soit. Ce chant qui était devenu notre façon de nous calmer quand les souvenirs nous attaquaient. L'accent un peu piquant de l'homme du nord me reviens en chassant mes doutes quand je lève le pieds, puis me laisse tomber dans le vide les bras en ''V'' au dessus de la tête, les pieds droits. Le vent m'aide à penser, chasse tout les sons sauf cette petite rime.


Révolution dans les rues,
Je vois le chaos en dessous...

La justice est une rivière rouge.

Je te cherche, où es-tu..?

J'ouvre les yeux, ça y est, j'ai les idées claires. Il était temps, un peu plus je n'aurais plus le temps!

En moins de deux, je sort la solide corde tressée de ma manche et la lance, la pointe de métal, au bout, se fiche dans un support de bois de la tour, je sais pas ce qu'il retient et je m'en fou, et je laisse glisser un moment avant de m'y pendre, le coup sur mes muscles est raide, me rappelle que je ne suis plus aussi habitué à tout ça, mais je tient bon et me balance ainsi, courant à l'horizontale sur le mur de mon précédent perchoir puis, quand j'arrive au bon endroit, je tire sur la corde pour déloger l'arme et m'élance en pirouette, terminant par une roulade sur le toit de l'édifice, au final pas très haut, et me relève en prenant une grande inspiration.

Ça fait du bien, parfois...

Je descend de mon perchoir puis vais rejoindre mes amis avec un grand sourire pour me prendre un coup sur la tête! AÏEUH! MÉCHANT THÜL!

Je suis à lui monter sur le dos et lui mordre l'oreille méchamment pendant qu'il se débat quand mes deux amies attirent mon attention...

Ah, ouais... J'aurais peut-être dût penser qu'ils se réveilleraient tous et les prévenir, hein..?

Pourtant Syndrell, du moins, semble soit avoir la tête ailleurs...

Soit elle savait depuis le début que ce n'étais pas un saut, mais du planage façon Tsu.
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Sep 2016, 15:47

Les paroles d'Aivy surprirent Syndrell, mais moins que son étreinte – et elle resta plusieurs secondes immobile avant de serrer à son tour la jeune femme dans ses bras. Se remettre, se battre... vivre. Pour elle et pour elles. Dans l'oeil d'Aivy brillait une lumière qui naquit aussi dans celui de Syndrell. Il était possible, parfois, de faire abstraction des obstacles les plus grands pour trouver les solutions les plus simples.

Amies.

C'était un bon début, ça. Syndrell n'était pas encore capable de davantage. Elle n'était pas sûre, même, d'en avoir envie. Tsukia avait beau l'émouvoir bien plus que n'importe qui, c'était une fille difficile à suivre. Peu de gens en seraient capables. Aivy était de ceux là. Alors, Syndrell la laissa crocheter ses doigts et l'entraîner vers les deux ronfleurs. Elle ne dormirait pas, elle, par peur de ce qu'elle pouvait encore vivre dans son sommeil.

Mais elle profiterait de leur soutien.
Et c'était très bien.




*



- BON SANG DE TS'LICHE ELLE EST FOLLE CETTE FOIS C'EST CERTAIN !

Le braillement de Qark ne fit pas réagir Syndrell. Les yeux fixés sur la silhouette vacillante au bord du vide, elle attendait. Tsukia ne serait jamais montée là-haut pour disparaître. Ce n'était pas ce qu'elle avait lu dans son regard ni ce que son cœur lui soufflait. Une chance sur des millions de se tromper. Un grain de sable au milieu du désert.
Mais...

Mais quand la silhouette vacilla une dernière fois avant de tomber, elle retint le Thül du bout des doigts. Il se retourna, près à lui brailler dessus à son tour. S'immobilisa tout à fait, soufflé par le calme impérieux dont Syndrell faisait preuve. La gorge nouée, il suivit des yeux la chute de leur amie. Syndrell, elle, suivit des yeux son envol.

C'était quelque chose, tout de même, que cette fille-là. Relever un défi qu'un maître marchombre lui-même hésiterait à tenter... C'était culotté. C'était Tsukia ! Et sa façon de se tirer de là tira un pâle sourire à Syndrell ; elle songea que Libertée avait une chance incroyable de guider pareille apprentie et que le Rentaï, si jamais elle arrivait jusque là, allait devoir puiser dans les recoins les plus fous de son imagination pour lui offrir une greffe digne de ce nom.

Elle ôta sa main du bras de Qark. Ses doigts avaient agi comme un bâillon – une chaîne extraordinairement solide, assez pour l'empêcher de faire le moindre geste – mais elle ne le retint pas de serrer le poing pour frapper Tsukia sur le sommet du crâne. Cétait un exploit de fou et surtout, une incommensurable bêtise qui aurait très bien pu lui coûter la vie.

Bien sûr, le but de toute cette folie était, pour Tsukia, de remettre de l'ordre dans la sienne. Chacun sa façon de faire, n'est-ce pas ? Syndrell secoua la tête. Elle s'approcha de la jeune fille et serra le poing à son tour, mais Qark ayant déjà cogné, elle se contenta de plaquer ses phalanges sur la poitrine de Tsukia. A l'endroit de son cœur.

Boom.


« Je reviendrai, cette fois. »

C'était une promesse silencieuse.
Un engagement cœur à cœur.


« Ne fais pas de bêtises en attendant, et... »

Syndrell désigna Aivy d'un mouvement du menton.

« ...prends soin d'elle, compris ? »

Oui, c'était bel et bien un au revoir. Syndrell tombait de faigue. Il fallait qu'elle dorme à tout prix, mais affronter ses rêves lui paraissait désormais tellement dur qu'il était temps pour elle de prendr le large. Elle allait trouver la seule et unique personne, au sein de cet empire, qui soit capable de l'aider à aller mieux.

Attrapant Tsukia par le col, elle l'attira à elle et déposa un baiser léger sur le bout de son museau. Puis elle fit signe à Qark et à Aivy, ignorant leur regard étonné, et tourna les talons. Il ne fallait pas qu'ils la retiennent : elle allait bien. Aussi bien que possible dans l'état actuel des choses. Tous les trois lui avaient donné de quoi accomplir ce qui lui restait de voyage, c'était important et elle ne l'oublierait jamais.

Elle quitta la ville à pieds, le cœur battant, déjà épuisée mais déterminée.
Et mit le cap sur Al-Chen.





[Gnaaah, je m'arrête là ! Merci beaucoup pour ce joli Rp, quelque chose me dit que ce n'est pas le dernier, hein ! Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven ]
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Aivy Sil'Lucans
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MessageSujet: Re: (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy)   (-16) Sometimes, love's a loaded gun... (Syndrell & Aivy) - Page 2 Icon_minitimeLun 19 Sep 2016, 12:21

Tsukia.

Elle n’était pas simple à suivre, et tellement contradictoire. Une petite boule d’énergie bourrée de folies, de bonne humeur d’étrangetés prêtes à sortir du cadre...


***

Elle vacille, là-bas, au bord du précipice. Qark retient sa respiration. Syndrell toise la scène, impassible. Elle sait que leur petite fille ne risque rien. Alors Aivy, dans une approbation muette, se range à ses côtés.

Ferme les yeux.


***

Je suis l’ingénue qui se marie au ciel,
Je n’existe plus et c’est bien l’essentiel.
Réponse incongrue à l’inéluctable.


Au moment de la chute, plus personne n’y croit. Reste un mélange d’eau et de feu qui, pour tout contradictoire qu’il soit, résonne à l’unisson dans la confiance qu’il accorde à cette fille en apparence dérangée. Tous les sépare, et pourtant…

Les yeux de la jeune femme glissent d’un regard plein de tendresse vers Tsu, qui s’en est une fois de plus sortie sans égratignure. Son cœur fait un bond dans sa poitrine au moment où elle rejoint le petit groupe, et le doute se fait évidence : elle l’a dans la peau, et ce n’est pas près de changer.

***

Le poing du Thül s’abattit comme une masse sur la petite tête de hamster de la fille au Zui Quan. Plus un rappel de la peur qu’elle venait d’infliger à tout le monde qu’une véritable sentence, il ressemblait à une remontrance faite à un enfant désobéissant. L’enfant en question grogna, mais ne s’ébroua pas plus. Elle avait remis de l’ordre dans sa tête, et c’était l’essentiel.

Aivy, elle, suivait Syndrell du regard, surprise de la facilité étrange avec laquelle elles s’étaient rapprochées. La loutre avait encore beaucoup de choses à voir pour se remettre en selle. Le souvenir d’une marque comme la sienne était impérissable, et la cicatrice ne serait pas seulement physique. Il fallait qu’elle se reconstruise.

Il fallait qu’elles se reconstruisent.

Toute marquée qu’elle soit, la Marchombre avait, elle aussi, laissé une marque importante dans le cœur de la jeune rousse. Rien ne lui disait que l’avenir serait meilleur, mais elle se plaisait à espérer, maintenant qu’elle en avait le droit. Maintenant qu’elle avait retrouvé Tsukia.

Alors, quand la fille aux cheveux bleus se tourna vers l’horizon une dernière fois, elle se promit de la retrouver dès que possible. Il fallait faire quelque chose à leur propos, dénouer un nœud qui ne cessait de jouer entre elles. Il fallait, mais pas maintenant. Le sourire qui éclaira son visage à l’attention de Syndrell fut sincère, vrai. Bourré de promesses et d’envies à propos de l’avenir. Le monde était encore loin d’être rose, mais Aivy avait un but.

Deux, en réalité. Une fois que la loutre eut pris son chemin, l’apprentie se tourna vers le géant, puis vers la personne à ses côtés.

Tsukia.

Elle n’était pas simple à suivre, et tellement contradictoire. Une petite boule d’énergie bourrée de folies, de bonne humeur d’étrangetés prêtes à sortir du cadre.

Elle était son amour et la repoussait à la fois, dans toute sa splendeur et sa complexité. Savoir qu’elle n’avait pas l’exclusivité de son cœur l’aurait sans doute achevé s’il ne s’était agi de Syndrell. Amie, concurrente, Marchombre ? La multitude des termes traversa la jeune femme de part en part, véritable tornade de sentiments. Oui, il fallait aller plus loin. Mais en attendant…

- On rentre ?

Deux mots, et tout un horizon d’attente.

[Réponse incongrue à l'inéluctable.]

Libertée les attendait...





[Eeeeeet à mon tour de m'arrêter. (J'assume totalement le fait que ce rp ait été écrit durant un cours de théories d'analyse foutrement ennuyeux, mais pas le fait qu'il soit aussi court. J'avoue, j'ai un peu de mal à clore tout ceci, mais... Ce n'est que le début, mwahahaha !) Un rp magnifique avec vous deux en tous cas, merci mille fois ! <3]
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