Présentation de Ozvane Vil'Harn

Nom : Vil'Harn
Prénom : Ozvane
Age 23 ans
Camp: Envoleur
Particularités : Corps en grande partie recouvert de tatouages.
Lieu de naissance : Al'Poll
Famille
Saïlen Vil'Harn. Le paternel. Bien meilleur dans son rôle de Maître Dessinateur reconnu que dans celui de père. « Tu honoreras notre nom » lui répétait-il sans cesse. Il n'avait qu'un but, faire de sa fille celle qui lui succéderait, qui porterait avec honneur le nom de la riche famille Vil'Harn, se résignant à ne pas avoir de fils. Aujourd'hui, il la pourchasserait sans doute s'il venait à apprendre ses ambitions ou s'il découvrait qu'une Vil'Harn s'employait à baigner dans le marché noir. Dur, brutal, misogyne et radical. Voilà les quatre mots qui définissent cet homme, lequel Ozvane préfère décrire en un unique mot : Minable.
Nahis Vil'Harn. La génitrice. Assujettie à son époux, s'employant à porter à bout de bras un nom qu'elle a adopté suite à son mariage avec Saïlen. Ozvane n'a jamais eu de réelle relation avec elle, sachant une seule chose : sa mère représentait à ses yeux tout ce que la jeune fille refusait d'être. Pour elle, c'est un autre mot qu'elle utilise : Faible.
Le géniteur. Ozvane ignore tout de son identité, jusqu'à son nom. Elle sait juste qu'il est son père biologique et qu'elle est issue de sa liaison avec Nahis. Mercenaire du Chaos, il est celui qui l'a mise sur la voie du Domaine, qu'elle s'est employée à chercher pendant plusieurs années. Il n'a pas montré signe de vie depuis les seize ans d'Ozvane et elle ignore tout de ce qu'il est devenu depuis.

Caractère
Elle joue. Avec les hommes, avec les femmes, avec le monde. Elle s'amuse de ses provocations et des réactions qu'elle déclenche parfois : tantôt de la stupéfaction, de la colère ou des rires. Elle est spectatrice de sa propre œuvre et n'en est jamais rassasiée. La jeune femme s'empare de la moindre occasion de taquiner son interlocuteur, pour faire mal ou par simple distraction, savourant simplement l'effet de ses paroles. Elle a appris l'importance des mots quand il s'agit d'obtenir ce qu'elle souhaite et n'hésite pas à user du charme pour atteindre ses buts. D'ailleurs, les formes des femmes et les larges épaules des hommes l'attirent tout autant, et puis pourquoi donc se fermerait-elle des portes ?

C'est une manipulatrice, une provocatrice aussi. Un sourire charmeur, un regard appuyé, une moue insolente, un sourcil qui se lève, des paroles franchissant ses lèvres d'un faux soupir d'agacement, une remarque sarcastique et railleuse... Elle n'arrête jamais, toujours accompagnée d'une assurance sans faille. Il est certain qu'elle en agace certain, mais le charme opère également et il arrive qu'elle croise des personnalités aussi étrange que les siennes... et que le courant passe.

Ozvane semble également indifférente. Une véritable je m'en foutiste dans l'âme. C'en est désesperant, destabilisant même. Les insultes glissent sur elle, la pression lui passe au-dessus de la tête, les provocations la traverse sans vraiment atteindre leurs buts. A-t-elle déjà ressentie une véritable joie, une véritable angoisse, un quelconque stress ? Bof, elle n'en sait trop rien, c'est très bien comme-ça à vrai dire. Le peu d'attention qu'elle porte aux émotions et sentiments qu'elle peut avoir lui permettent réellement de réfléchir en conservant un certain sang froid et d'atteindre ses objectifs. Et lorsqu'elle en a, la jeune femme ne les laisse pas s'éloigner. Elle est pugnace, combative jusqu'au bout et en recherche constante de la difficulté. Son audace n'arrangeant rien, elle tentera quoi qu'il arrive, même si une de ses tentatives se soldera par un échec cuisant. Aborder un homme réputé du marché noir pour tenter une affaire ? Oh, elle a tenté et tentera encore.

La jeune femme est également une artiste. Son corps en est la preuve même : couvert d'encre sombre. Les tatouages, mais les poisons également. Oui, tout un art pour elle. Les effets qu'ils provoquent, le subtil dosage des composants... C'est beau, elle en est fan. La manipulation est un art, le mensonge en est un autre. Et elle s'en délecte, les découvrant jour après jour, les utilisant avec un plaisir certain, pour créer son œuvre à elle. Bien sur qu'elle est dérangée. Définitivement. Complètement. "Il lui manque des cases" dit-on. En effet, elle désire bien des choses, elle a bien des ambitions, mais qui ne plaisent pas. Cette manie de mentir et de provoquer, de se délecter des effets possibles de ses poisons ou de manipuler sans scrupules juste pour... jouer. Ça ne plait pas, ça fait désordre, ça fait chaos.


Physique
Le regard noir. Littéralement. Ses yeux sont si sombres que ses pupilles se confondent dans l'iris, formant deux disques ébènes brillant bien souvent d'une lueur d'amusement lorsque ce n'est pas un fond de défi que l'on y trouve. Entourés de cils presque invisibles tant ils sont clairs, ses yeux sont surmontés de sourcils plus foncés et bien fournis, restant bien dessinés et assombrissant encore plus son regard. Ses traits plutôt harmonieux mis à part, son visage est caractérisé par une mâchoire très marquée et des joues légèrement creusées, entourant des lèvres charnues à peine plus pigmentées que le reste de sa peau.  Assez pâle bien que marquée par le grand air de ces dernières années à l’extérieur, elle offre un contraste surprenant avec ses yeux sombres, mais s'accorde sans difficulté à ses cheveux blonds platines qui laissent presque apparaître quelques reflets blancs sous le soleil. Légèrement ondulée et épaisse, sa tignasse retombe librement dans son dos, parcourue de fines tresses. Exceptées ces dernières, elle ne prend pas réellement la peine de se coiffer, ses mèches blondes étant apparemment incapables de rester en place bien longtemps.

C'est quand elle se retrouve au milieu d'autres individus que l'on remarque sa grande taille. Dépassant le mètre quatre-vingt, elle surplombe la plupart des femmes et égale certains des hommes. Fine, ce n'est pas sa corpulence qui atténue cette caractéristique de la jeune femme. Pas de courbes affolantes ni de galbes prononcés, plutôt une musculature fine surtout visible en raison du peu de gras que son corps conserve. Tout comme pour ses cheveux, elle ne fait aucun réel effort quand il s'agit de se vêtir : un pantalon noir près du corps la plupart du temps, une vieille paire de bottines à lacets et le tour est presque joué. Au niveau du haut, elle se contente avec joie de tee-shirts sombres et trop grands dont elle replie les manches, laissant alors apparaître une multitude de motifs sombres sur sa peau. Autant dire que ces tatouages recouvrent une grande partie de son corps dans un mélange de formes variées, parfois florales et arrondies, d'autres fois plus épaisses et agressives. Ces dernières s'étendent sur ses jambes, son dos, ses bras et remontent jusque dans sa nuque, un dessin dépassant de son col et encerclant son cou en passant sur sa gorge.


Accessoires et Animaux
Elle n'aime pas les chevaux. Alors oui, ils sont bien pratiques lorsqu'il s'agit de se déplacer et son éducation qui se voulait parfaite a intégré un apprentissage de l'équitation, mais autant dire qu'elle ne possède pas de monture et ne compte pas s'en procurer une de sitôt. Parfois, c'est en s'extirpant des draps tôt à l'aube et en abandonnant sa conquête de la veille pour emprunter son cheval qu'elle se déplace, alors qu'elle privilégiera la marche pour les autres occasions. Et elle voyage léger, alors ce n'est pas tellement un problème. Une veste faite d'un cuir usé et munie de nombreuses poches ne la quittant que rarement, ainsi qu'une simple ceinture à laquelle sont suspendues de petites sacoches fermées par des boucles de métal. On y trouve son matériel pour les tatouages dans certaines et divers objets dans les autres : petites bourses de cuir contenant tantôt des dents de trolls, du venin de marcheurs, des herbes rares, des poisons... Dans le monde du commerce illégal depuis quelques années, elle y a déjà transporté tout type de marchandises plus ou moins précieuses, les remplissant de pièces d'or après leurs ventes dans des repères bien connus des trafiquants et contrebandiers venant pour beaucoup de l'Archipel Alines.



Vil'Harn. Elle est l'unique descendante, ses parents semblant avoir tout misé sur cette enfant dont ils avaient tant rêvé. Ils avaient tant d'espoirs. L'espoir qu'elle remplisse tous leurs critères, qu'elle suive la voie qu'ils ont toujours tenté de tracer pour elle. Vainement. Rapidement évaporé, annihilé par les chemins déviants qu'elle a préféré emprunter.

Cette éducation qu'on lui a transmise, basée sur la discipline, le sérieux, la rigueur, elle ne se reflète pas dans son comportement. Cela n'a jamais été le cas. Ozvane s'en est vite tenue éloignée, lui préférant une personnalité qu'elle s'est forgée, prônant la liberté. Ce patronyme qu'elle porte, qu'elle se devrait d'honorer si elle en croit les dires de son paternel, tout ce qu'elle y voit, c'est une barrière. Qui l'emprisonnerait dans le rôle de la noble figure de l'Empire, la maintenant enchaînée loin de ses propres désirs.

Ils avaient tout prévu pour l'héritière. Une pédagogie parfaite, une éducation admirable, une haute fonction au sein de Gwendalavir. Un bloc lui assurant un avenir stable et prometteur, probablement un foyer et une famille. Quelle désillusion. D'abord, l'absence du don chez leur fille, chez qui le Dessin ne se manifesta jamais et dont les tests ne furent en rien concluant. Puis l'arrivée d'un homme qui ébranla tout, réduisant à néant toutes les tentatives de ses géniteurs. Se présentant comme son père alors qu'elle a seize ans, elle apprend qu'elle est le résultat d'un adultère commis par sa mère, dont son père ignore tout. Provocatrice, c'est avec un amusement malsain qu'elle nargue sa mère, se faisant un plaisir de garder contact avec son père biologique et de développer un semblant de relation avec ce dernier, si différent de l'homme dur, brutal et radical qui l'avait élevée. C'est sa mère qui lui apprendra la nature de cet étranger, dans un dernier espoir qu'elle s'en éloigne : mercenaire du chaos. La fascination. Tel est le sentiment que cette révélation déclencha chez Ozvane, un simple rictus sur les lèvres face au désespoir et à la peur de sa mère. Cet homme continua de lui rendre visite pendant deux années, répondant à ses questions comme il pouvait sur les interrogations sans fin d'Ozvane sur cette cause qu'il servait, sur le Chaos lui-même. Elle n'obtint pas toutes les réponses qu'elle souhaitait, le mercenaire étant dans l'incapacité de trop lui en révéler. Puis il arrêta de se montrer. Subitement. Sans aucun avertissement. Mort ? Capturé ? Elle n'en sut jamais rien, ce presque inconnu emportant avec lui toutes les réponses qu'elle attendait, lui laissant juste le nom d'un lieu qu'elle pourrait trouver si elle le souhaitait. Le Domaine. Alors elle disparut elle aussi, du haut de ses dix-huit ans ans, quittant Al'Poll, à la recherche des réponses qu'elle n'avait pas eu.

Liberté. La discipline et l'ennui loin derrière elle, elle s'aventura sur les routes de l'Empire. Les alentours d'abord, découvrant le Nord et ses régions hostiles. C'est sur des Thüls qu'elle tomba et chez qui elle s'installa, découvrant leurs contrées à l'Ouest et leurs villages bordant le fleuve Ombre. Elle réussit à se faire accepter au sein du village où elle décida d’élire domicile. Prétendre adhérer à leurs stupides coutumes guerrières, les flatter sur leurs aptitudes au combat, se faire apprécier... Elle se découvrit un nouveau terrain de jeu et ils lui offrirent une place parmi eux sans trop broncher. Elle leur laissa le maniement des lourdes haches et épées, les cris de guerres et les séances d'entraînement, se trouvant un passe temps qui ravit autant son ennui que ce peuple chez lequel elle vivait : les tatouages. Elle en fit son premier gagne pain, offrant ses services, se découvrant un talent et une passion certaine pour cet art, son propre corps se couvrant au fil des mois d'encre noire.

Sa seconde passion vint un peu plus tard, alors qu'elle approchait des vingt ans et qu'elle se rendit à Al-Far. Une auberge isolée, repère de contrebandiers, lieu favori des trafiquants en recherche de bonnes affaires. Elle est tombée dans le trafic illégal, brutalement et sans regret, se jetant sur une première affaire et démarrant son businness. Les objets rares ou interdits d'abord, se faisant une petite place dans les lieux les plus fréquentés, dans des réseaux plus ou moins sombres. Elle sait se faire apprécier, s'adapte à la cientèle. De l'oeillade charmeuse au ton froid et préssé, du sourire confiant au faciès neutre ; elle se complait dans ses négociations alors qu'elle y trouve un terrain de jeu où elle excelle.

Rapidement vinrent s'ajouter des ingrédients rares, des créatures étranges semblant venir d'un autre monde et plus tard, les poisons et certaines drogues. Elle finit par se créer un commerce tout à fait respectable, jouant de ses belles paroles et de ses produits pour accroître ses biens naissants auxquels s'ajoutent ses revenus de tatoueuse. Des ennemis apparaissent, des alliés également, qu'elle utilise pour éliminer ceux qui gênent, n'hésitant pas à utiliser ses poisons. Elle se plait dans son quotidien changeant, se perd dans ses excès, savoure pendant plusieurs années la liberté qui l'habite enfin.

Chaos. Il se rappelle à elle alors qu'elle rencontre un homme. Une double affaire qui devrait lui rapporter gros. Ce n'est pas tous les jours que l'on peut proposer à la vente une sphère graphe. Elle ignore ce qu'ils en font, mais elle connait son prix et à quel point il est difficile de s'en procurer. L'offre doublée du tatouage demandé par l'inconnu lui rapportera gros, c'est tout ce qui lui importe. Cet inconnu à l'air sauvage, peu bavard, qui lorsqu'elle lui demande si ces motifs qu'elle dessine sous sa peau ont un sens lui répond par quelques mots. Elle n'en retint que trois parmi les autres. "L'idée du Chaos". Puis le corps de l'homme qui se fige alors qu'elle l'interroge sans plus de formalités sur le Domaine, le souvenir de son père biologique et de ses dernières paroles s'imposant à elle. Une puissante poigne qui se referme sur ses épaules, une voix rauque la questionnant sur le fait qu'elle connaisse l'existence de cet endroit. Il semble convaincu de ses explications, alors elle propose un marché, laissant parler son audace, consciente qu'il pourrait l'abattre le temps d'un battement de cils. Elle obtient finalement ce qu'elle veut après avoir marchander avec succès : la sphère en échange de la localisation du Domaine, sans aucun frais supplémentaires. "C'est adorable... Vraiment." Un sourire innocent, une moue satisfaite, et elle quitte l'endroit dans lequel elle vient de le guider jusqu'à la sphère, après qu'il lui ait donné la localisation du lieu qu'elle cherche depuis trop longtemps. Maintenant, elle sait où chercher. Et elle ne s'arrêtera pas avant d'avoir trouver, quitte à devoir retourner la forêt d'Ombreuse.

Vil'Harn. Ce nom, elle doit lui faire honneur, le faire connaître. C'est à cela qu'elle pense alors qu'un rictus déforme ses lèvres, en mémoire au souhait si cher de ses parents. Oh, elle l'honorera, c'est certain. À sa manière.

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