Identité
Nom : Pûrleiternitay
Prénom : Démon
Surnoms : Dem, blondinet, blondichou (celui-là est celui de mon ancien maître, vous le prononcez et je vous assassine)
Âge : 30 ans
Ecole : Domaine
Particularités : Greffe : Fouet de 1m qui sort de sa paume gauche, Tentacule de 1m qui sort de sa paume droite.
Lieu de naissance : Al-Vor
Descriptions
Famille : Morts de mes propres mains. Non pas que je le regrette un seul instant : nos relations n'ont jamais été cordiales, ni même empreintes de respect.
Je leur vouais une admiration inconditionnelle, et pourtant je les détestais tout autant. Ils étaient complètement indifférents à ma présence, à ma vie, je n'étais qu'un paramètre extérieur à la leur. J'étais un faire-valoir, comme une preuve que l'on brandit parce qu'on a besoin d'elle, sans aucune considération pour ce qu'elle est vraiment et les conséquences qu'elle implique de par son existence. J'étais l'enfant qu'il seyait d'avoir pour garder sa place dans la haute société ; une condition nécessaire pour leur permettre de rester dans leur confort social.
Description physique : Je ne suis pas spécialement grand. Au contraire, je tombe en dessous la taille moyenne des Alaviriens masculins, avec mon mètre soixante-et-onze. Ma carrure extrêmement fine n'aide pas non plus à me faire repérer : je suis presque invisible et c'est parfait ainsi. En réalité, je sais qu'avec mes vêtements de cuir noir près du corps, j'ai l'air d'une brindille sans intérêt, qui peut casser au premier coup de vent, maigre et presque famélique. Pourtant, si d'aventure vous parvenez à me surprendre avec un bout de tissus en moins, vous serez surpris de constater que j'ai une définition musculaire parfaite et extrêmement sèche, mais avec des muscles longs, taillés pour l'endurance et non par l'explosivité.
On m'appelle souvent "le blondinet" et pour cause : même si je ne définis pas ma couleur de cheveux comme un blond franc, mais plus comme un bond foncé, avec quelques reflets auburn, il en reste que la majorité des gens considère que je suis blond. Ma coupe est complètement déstructurée : j'ai tendance à juste couper ce qui me gène. Cependant, ça reste suffisamment court pour ne pas m'embêter, même si parfois ça continue de me tomber dans les yeux.
J'ai un visage assez anguleux, écho de ma stature presque squelettique. Mes yeux, d'un bleu moyen, sont assez banaux bien que mes cils et sourcils aient la même couleur que mes cheveux... et ma barbe, qui a souvent entre trois et cinq jours.
Une chose bien particulière à ma personne reste ma souplesse qui défie l'entendement. Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis contorsionniste, mais je ne suis pas loin quand même.
Description de caractère : Je suis logique. Rationnel. Cohérent. Honnête et franc.
S'il y a quelque chose que je ne maîtrise pas, c'est les émotions des autres. Qu'ils se débrouillent avec, ce n'est pas mon problème, ce n'est pas ma responsabilité. Vous avez besoin d'aide ? Demandez. Vous avez une question ? Posez-la. C'est logique et implacable, ça permet d'avoir des réponses claires et cohérentes, de réduire les zones d'ombres et d'être plus efficace.
Si je ne sais pas quelque chose, je le dis. Si je ne maîtrise pas les paramètres, je le dis. Si j'ai quelque chose à dire, je le dis. Je n'ai pas de filtre de bienséance, ni de ton mielleux. On m'a souvent dit que j'étais sec et inflexible, prompt au ton ferme et sans appel. C'est simplement que je n'ai pas besoin de décortiquer mes états d'âme pour faire des observations objectives et prendre des décisions.
Et il faut bien l'avouer : j'aime le risque. Même s'il est disproportionné. Généralement, ça ne m'empêche pas de le prendre, si j'ai une chance raisonnable - de plus de 10% - de m'en sortir. Parce qu'aller au delà de la zone de confort, dans quelque domaine que ce soit, est ce qui permet de gagner en force, en conviction, en expérience. Les limites sont faites pour être repoussées, les règles pour être décortiquées et transgressées.
Accessoires et animaux : Deux katanas courts se croisent entre les omoplates, j'ai également des étoiles de jet, et une petite arbalète.
Histoire
Mon enfance ne vous intéressera pas.
Elle est d'une banalité et d'une tristesse affligeantes. J'ai été conçu dans le seul but de permettre à mes parents de ne pas dénoter dans la cour d'Al-Vor, parce que toute famille nôble qui se respecte a au moins un héritier. Toute mon enfance j'ai déployé tous les moyens en ma possession pour attirer l'attention de mes géniteurs, mais rien ne faisait grâce à leurs yeux : ni les choses considérées comme "bien", ni celles considérées comme "mal". J'ai grandi entouré d'une indifférence totale vis-à-vis de mon existence, pas même une émotion.
J'ai été éduqué par des précepteurs - des bons précepteurs - qui m'ont enseigné la sociabilisation et les intéractions - sans pour autant m'attacher particulièrement à eux. Tout ce que je voulais, c'était l'attention de mes géniteurs...
Tout ce que je n'avais jamais eu.
Je me suis sorti de cette spirale infernale alors que j'avais quinze ans, que j'étais une boule d'émotions négatives prête à exploser. Le monde m'attendait, et mon besoin de reconnaissance m'a poussé à aller chercher cette légitimation hors de ma ville natale. J'ai fui Al-Vor avec un simple sac à dos sur l'épaule, un katana court volé à mon père, et une tenue modeste.
J'ai rejoint aussi rapidement que possible Al-Far. Quelle ville misérable... Et pourtant, c'est dans ce taudis que j'ai pris mes marques. Que je me suis retrouvé dans un gang de rue. Que j'ai appris la vie, la vraie ; celle des amitiés, de l'honneur, mais aussi des coups bas, des coups durs, des couteaux dans le dos, des mensonges. Des menaces.
La vie, cette violente brutalité qui vous prend aux tripes, qui vous fait ressentir des émotions que vous ne pensiez pas être capables d'avoir. D'assumer. De projeter. L'amitié, la haine, le réconfort et la méchanceté pure ; il y a de tout dans les gangs de rue. Et si j'ai appris à y avoir une place, ce n'était la place que je me réservais, dans le monde. Ce n'était pas ce à quoi j'aspirais.
Un jour, je me suis retrouvé dans une bagarre qui a vraiment mal tourné. La seule chose qui m'a sauvé, moi et personne d'autre ? Mon audace. J'ai osé faire cette réflexion qui a tellement surpris le chef de gang qu'il a hésité, peut-être deux secondes. Suffisamment longtemps pour que j'attrape une brique sur le sol et que je l'envoie dans sa face.
C'était la première fois que je tuais quelqu'un. Certainement pas la dernière.
Après cet épisode, j'ai décidé de mettre les voiles. Je voulais découvrir l'empire et ce qu'il pouvait cacher. Au grès de mes pérégrinations, j'ai été abordé par un homme qui dégageait quelque chose de très charismatique, intense, et noir. Il m'a pris sous son aile quelques jours plus tard, et c'est là que j'ai commencé mon apprentissage pour devenir envoleur.
Rex a cependant vite compris ma manière de fonctionner, et le gouffre qui béait en moi. Au bout de quelques mois, il m'a emmené à Al-Poll, face à mes démons. C'est un comble, pour quelqu'un qui porte mon nom. N'empêche que je me suis retrouvé des années en arrière face à mes parents. J'ai tellement eu envie de leur prouver que j'étais en train de devenir quelqu'un de puissant ! Je voulais tellement, encore, avoir leur aval, peut-être même leur bénédiction !
Et pourtant, évidemment, cela n'arriva pas.
~*~
- Tu sais, je t'ai déjà dit que les seules limites que l'on a, c'est celles que l'on se fixe ?
- Tu veux encore avoir ce débat ?
- Non. Par contre, je perçois chez toi une limite dont tu veux te débarrasser.
- Évidemment. Les limites sont faites pour être repoussées. Je ne suis pas certain qu'on puisse s'en débarasser, cependant.
- On peut limiter leur impact.
- Joli assemblage.
- Je veux que tu tues tes parents. Et ne reviens pas me voir en espérant que je sois clément. Soit ils sont morts, soit ils ne le sont pas. Soit tu continues avec moi, soit tu retournes à ta médiocrité. Je reste interdit. Tuer mes parents ? Tout ce qu'ils ont toujours représenté...
Et en même temps, je sais que cette boule, au fond de ma poitrine, c'est de la haine, aussi. Je les veux morts. Je veux leur montrer que leur existence n'a à mes yeux pas plus d'importance que la mienne aux leurs. Sauf que s'ils sont morts, ils ne le verront pas. J'espère un instant qu'à l'instant fatidique, j'aurais un discours... Avant de balayer cette attente d'un revers de pensée. Non, je ne dépends pas d'eux.
Alors, je cligne des yeux, marquant mon assentiment, tandis que Rex hoche du menton une seule fois.
~*~
Après cet épisode, mon apprentissage a suivi une courbe exponentielle d'accumulation d'expérience, de pratique, d'améliorations fulgurantes. Comme si ce simple déclic, ça avait été un nouveau tome de ma vie. J'ai mis un certain temps à apprivoiser ma greffe, parce qu'il y a rien à réfléchir : il faut juste que je sois persuadé que ça marche pour la contrôler. Une belle leçon de lâcher-prise, même si parfois j'en oublie les tenants et les aboutissants. Cela reste difficile pour moi de ne pas passer par penser A + B, et de juste ressentir les mouvements.
Me voilà propulsé dans les jupons des mentaÏs, maintenant. Non pas que je leur accorde un crédit qu'ils ne méritent pas, simplement c'est à leur demande express que je me suis engagé à être à la disposition qu'un quelconque nouveau groupe d'apprentis.
Autre
Bon, et bien je redébarque avec Démon. Il prendra la suite de Gracieuse, que je n'arrive vraiment pas à récupérer.