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 Quand Ciel joue les justiciers... [Syndrell]

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MessageSujet: Re: Quand Ciel joue les justiciers... [Syndrell]   Quand Ciel joue les justiciers... [Syndrell] - Page 2 Icon_minitimeSam 08 Jan 2011, 22:38

    Ciel avait le coeur qui battait à cent à l'heure, et s'était arrêté, figé au milieu du chemin, bousculé de temps à autres par les passants de plus en plus nombreux. Son frère... Quoi son frère? Qu'est-ce qu'il avait Azur? Un truc que lui, Ciel, qui vivait sous le même toit quasiment sans interruption depuis la naissance du petit, n'aurait pas remarqué?! Un truc qui aurait échappé à lui, Ciel Kern, grand frère attentionné qui avait vu grandir l'enfant du début jusqu'à aujourd'hui? C'était grave? Syndrell, qui ne semblait pas avoir de tabou particulier et parlait aisément et sans complexe depuis la veille, semblait hésiter. Elle n'osait pas, elle butait, ça ne voulait pas venir, et bon sang, qu'est-ce que ça le faisait stresser! Syndrell avait effectivement dû détecter un truc... Important. Grave ou pas, il n'en savait rien, mais il le craignait. Une maladie? Oh non, Zuzur...

    Et si c'était une blague?! Si ça se trouve, elle lui faisait juste une petite farce! Non, elle ne ferait pas ça. Elle ne mentait pas. Ses yeux ne mentaient pas. Il y avait vraiment un truc avec Azur. Tout jeune, vingt ans à peine, et déjà des ennuis... Enfin pas forcément... Si ça se trouvait, c'était bien? Azur avait un truc de spécial auprès d'Owel, ça c'était sur, et comme le Chat était Marchombre elle aussi, elle parlait de ça à tous les coups? Mais c'était peut-être quand même grave! Peut-être que c'était une sorte d'élu malgré lui que les Marchombres cherchaient par la ruse à exterminer! Alors Owel ne se serait uni à Zéphyr uniquement par intérêt pour Azur? Ciel s'affollait dangereusement.
    Calme-toi. Arrête d'imaginer plein de trucs complètement dingues comme ça.
    Peut-être qu'il a une chose particulière et que les Marchombres veulent l'aider... Un don secret? Quelque chose comme le Dessin, mais moins courant, moins populaire, moins connu des Alaviriens? Et si c'était... Si c'était le "truc" Marchombre? Si les Marchombres avaient une sorte comme ça de pouvoir auquel ils étaient réceptifs, une dimension particulière dans laquelle ils voguaient et qui créait cette aura, cet état d'esprit si particulier? Cela expliquerait l'attirance d'Azur pour Syndrell et Owel, cela expliquerait la proximité du Marchombre et du jeune homme, ainsi que le trouble de Syndrell... Oui, peut-être que finalement, son frère était quelqu'un d'exceptionnel!

    Paroles sybillines, et beaucoup moins hésitantes, pour le coup. Les yeux d'or du Chat brillaient, et ses paroles vibraient de conviction. Elles avaient une importance particulière, Ciel le sentait; elles raisonnèrent longtemps encore dans son esprit, prononcées avec calme et pourtant avec une force incroyable, c'étaient... De belles paroles, celles que les gens vous offrent. De ces phrases desquelles aucun mot n'est là au hasard. De ces phrases qui vous invitent à aller plus loin, à en trouver toutes les significations.
    Ce n'était pas bien dur à comprendre. Ciel avait connu cet âge. Lui avait toujours su qu'il voulait Dessiner; il s'était cependant interrogé à de nombreuses repises, se demandant si telle était sa Voie. Et il savait que son frère, à 20 ans, était encore en face d'un avenir très incertain. C'était donc ça. Il devait avoir un truc, ce truc Marchombre, et les autres Marchombres le sentaient.
    Ciel se prit à imaginer Azur avec des airs mystérieux, un corps d'Apollon, un charisme indescriptible, et cette fameuse aura... Et n'y éprouva aucun mal. C'était comme si son petit frère était fait pour ça. Il sourit au clin d'oeil de son amie, et se remit en route. Elle qui ne le lâcherait pas... Cela signifiait qu'elle voulait... L'aider? Et peut-être même qu'elle était sensible à son charme? Ils avaient quasiment le même âge, et Azur n'était pas moche, et ce serait vraiment génial si Syndrell et Zuzur... Si en plus il devenait Marchombre lui aussi...

    S'il devenait Marchombre... Boum, prise de conscience. Les Marchombres étaient constamment en mouvement. Il en avait deux preuves vivantes. Azur les quitterait, Azur irait il ne savait où, servant des buts mystérieux, et... Peut-être dangereux, très dangereux... Mais Syndrell avait l'air heureuse, tout comme Owel. Ils avaient l'air... Intègres, purs, satisfaits, comblés. Cela vallait bien la peine, non? Et puis Azur viendrait toujours les voir, il les aimait... Aurore, Zéphyr et Nuée n'avaient pas toujours été là non plus, personne n'en était mort!
    Non vraiment, si son petit frère pouvait ressembler à ces Marchombres, Ciel serait heureux pour lui. Et pareil pour la petite Lou. Elle était toute jeune, elle! Partir à 15 ans, ce serait terrible... Mais Syndrell, du haut de ses 18 ans, semblait pourtant avoir déjà une sacrée expérience, elle était donc certainement elle aussi partie toute jeune. Ce serait un peu triste peut-être, mais merveilleux. Ciel se prit à sourire encore une fois.


    "Tu parles comme Owel! C'est un truc de Marchombres, les belles phrases mystérieuses? Alors peut-être qu'Azur nous en adressera aussi, un jour..."

    Clin d'oeil.

    "Même si sur ce point, je crois bien qu'il a déjà commencé!"

    ***

    Ils étaient arrivés devant l'écurie. Ciel connaissait un peu l'endroit, pour y avoir accompagné Nuée de temps à autre -la seule de la fratrie Kern qui montait à cheval- mais pas assez pour être reconnu du personnel. Ca faisait du bruit, ça ne sentait pas très bon, il y avait plein de grosses bêtes qui s'agitaient et des gens qui s'activaient pour les soigner. La jument de Syndrell devait être parmis eux.

    Syndrell, 18 ans. Ca le frappait à nouveau. Toute jeune et déjà lâchée seule sur les routes, voyage en solitaire et débrouille-toi pour t'en sortir, déjà si pleine de force, d'énergie, de Vie, déjà si mature... Et 18 ans seulement. Syndrell n'avait pas de famille, d'après ce que Ciel avait compris; et ça lui faisait mal au coeur. Orpheline, donc pas de parents. Orpheline depuis quand? Avait-elle au moins connu l'amour d'une mère pour son enfant, les bourrades affectives d'un père? Et les chamailleries entre frères et soeurs, la franche camaraderie? Se serrer les coudes pour tenir bon, les liens du sang... Avait-elle connu tout ça? Des cousins au moins, de la famille éloignée... Ciel ne pouvait concevoir une vie sans famille. Ils étaient pour lui les plus important. Il donnerait sa vie pour eux. Et il espérait du fond du coeur que Syndrell avait une famille, ou en avait eu une, ne serait-ce qu'un embryon, une seule personne, ou même une famille affective...

    En tout cas, lui était prêt à lui prêter la sienne, de famille. Elle le savait certainement maintenant: les portes de la maison maternelle, et toutes les portes des frères et soeurs lui étaient grandes ouvertes, et leur coeur aussi, car Syndrell, si elle était la sauveuse de Zéphyr et Zénith à leurs yeux, était avant tout une jeune fille intéressante et pleine de charme qui leur avait beaucoup plut. Et si l'un d'eux la recroisait, il la reconnaîtrait aisément -les cheveux, le souvenir marquant, l'aura particulière, et la très bonne mémoire visuelle typique des Kern- et l'inviterait à boire un verre ou à venir se reposer spontannément.

    Et puis si Syndrell et Azur développaient une certaine intimité, alors là ce serait le top du top de l'acceptation familiale.


[Pars pas tout de suite, Ciel aura encore une bricole à lui demander je crois ;D]
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MessageSujet: Re: Quand Ciel joue les justiciers... [Syndrell]   Quand Ciel joue les justiciers... [Syndrell] - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Jan 2011, 12:01

Syndrell fit quelques pas, pensive.
Elle se rendit compte qu’Azur n’avait jamais vraiment quitté ses pensées depuis que Ciel l’avait emmenée chez lui. Ils ne s’étaient vus que quelques minutes à peine, et après autant de rencontres avec les Kern les traits du jeune homme lui apparaissaient un peu flous mais, dans son esprit, le regard clair et pétillant semblait toujours la sonder avec intensité. Fronçant les sourcils, elle se demanda ce que cela pouvait signifier – elle ne se souvenait pas avoir vécu pareille impression avec Naël, quoi qu’ils se soient connus plus intimement. Etait-ce parce qu’Azur était un Kern et que, comme chacun des membres de sa famille, il avait hérité d’une présence si particulière ?

Elle préférait se dire que Ciel avait éveillé ce trouble en elle, malgré lui, en lui parlant de son frère. Azur n’était d’ailleurs pas le seul qui occupât ses pensées – il y avait cette femme, tout droit surgie d’un pan oublié de son passé ; il y avait Miss, qui avait placé en elle d’importants espoirs ; il y avait Owen, secrète présence dans sa mémoire. Autant d’âmes mêlées en un million de souvenirs, d’images chaleureuses ou douloureuses… Azur semblait y trouver tout naturellement sa place, tout comme Ciel, tout comme Zephyr et Zénith, Nuage et Orage, et comme Lydia. Chacun avait sa place, Syndrell prenait simplement conscience des horizons qui s’élargissaient soudain devant elle. Enfant, elle avait appris la solitude. Aujourd’hui il lui fallait apprendre l’amitié. Mais préférer la confiance à la méfiance n’avait rien de simple, ce n’est pas quelque que l’on peut maîtriser en quelques leçons.

Car, alors qu’ils approchaient de l’écurie où Nuance avant passé la nuit, Syndrell sentait un désir bien familier croître en elle, petite boule d’énergie au creux de son ventre qui se transformait en murmure, et qui du murmure devenait cri. Un appel, unique, immanquable. Une envie irrépressible. Un besoin, celui de bondir sur le dos de Nuance et de s’élancer au grand galop à travers la plaine. C’était ça, l’écho de la liberté ; une urgence soudaine, comme si une vie ne suffirait pas pour tout découvrir, tout accomplir. Syndrell appréciait véritablement la compagnie de Ciel au point de n’avoir pas tout à fait envie de le quitter maintenant. Mais déjà les battements de son cœur s’accéléraient tandis que dans l’or en fusion de ses yeux, une nouvelle étoile s’allumait. Elle allait partir, très bientôt. Tout droit vers un horizon nouveau. Dans son ventre, la boule d’énergie grossissait sensiblement.

Ciel avait accueillit sa réponse sans se formaliser, preuve qu’il commençait à bien la connaître – et qu’elle ne s’était pas trompée au sujet d’Azur. Lui-même n’ignorait pas que son frère était bien parti pour emprunter un chemin différent du sien. Elle avait craint que l’éventualité d’un tel éloignement ne panique son ami, mais Ciel semblait prêt à laisser le plus jeune Kern à voler de ses propres ailes. Et Syndrell avait dans l’idée qu’Azur volerait loin…


- Marchombre et mystère ne font souvent qu’un. C’est un petit peu la même chose qu’il y a entre un Dessinateur et l’Imagination…

Syndrell n’était pas familière de l’univers du Dessin. Ce qu’elle en savait se résumait à un Dessinateur rencontré aux abords du lac Chen et à son amitié avec Ciel. Mais si elle se fiait à son intuition, elle concevait deux voies très différentes, et pourtant semblables en bien des points. Le respect des valeurs, le refus de la facilité, la recherche d’un équilibre… Il y avait bien plus de points communs entre un marchombre et un Dessinateur qu’entre un marchombre et un mercenaire.

Syndrell retrouva le jeune palefrenier dont les compliments ravissaient tant sa jument. Celle-ci avait entendu sa cavalière approcher et agitait les oreilles, consciente d’un départ imminent. Pour une fois cependant, elle ne semblait pas tellement pressée. Un creux de sourire dans la joue, Syndrell se tourna vers le jeune garçon.


- J’espère que tu n’as pas trop flatté son égo sur-démesuré, sinon je ne suis pas près de partir… !

Nuance piaffa à ces paroles, comme pour protester, et donna lieu à un grand éclat de rire. Passant la main dans sa folle crinière, Syndrell leva les yeux sur Ciel.

- Je te présente Nuance, ma fidèle compagne. Ne te fie surtout pas à ses beaux yeux, c’est une canaille de la pire espèce. Nuance, voici Ciel, mais tout à fait entre nous, je préfère encore l’appeler prof.

La jeune marchombre appuya ses paroles d’un clin d’œil entendu, puis entreprit d’harnacher sa jument. Elle constata avec satisfaction que Nuance avait été brossée et étrillée avec soin, que ses crins avaient été parfaitement démêlés, que ses sabots avaient été curés. Une fois Nuance sellée, Syndrell déposa une pièce d’or dans la paume salie du garçon, lequel écarquilla les yeux d’étonnement. Une pièce d’or ! Soit l’équivalent d’un mois de salaire ! Il n’en revenait toujours pas lorsque la femme encapuchonnée et l’homme à l’air fatigué quittèrent l’écurie de la petite auberge avec Nuance. Son regard ne cessait d’aller de la pièce aux deux inconnus. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il venait probablement de croiser la route de personnes remarquables. Il n’imaginait seulement pas à quel point il était près de la vérité…

[ C'est malin, tu attises ma curiosité - qu'est-ce que Ciel peut bien encore demander à Syn' ?? Réponse au prochain post... ^^ ]
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MessageSujet: Re: Quand Ciel joue les justiciers... [Syndrell]   Quand Ciel joue les justiciers... [Syndrell] - Page 2 Icon_minitimeVen 21 Jan 2011, 15:53

[Voilà, enfin! Je m'excuse encore une fois de ce retard... J'aurais aimé faire plus long, mais je dois bien avouer que je peine un peu là, sur la reprise ^^']

    Ciel observa avec tendresse les retrouvailles de la jument et de la cavalière, admirant la complicité évidente qui liait les deux êtres. Il n'avait jamais vu ça, mais c'était vrai qu'il ne voyait pas très souvent des cavaliers à cheval. Ca l'étonnait un peu, et l'amenait à remettre en question ce qu'il pensait jusqu'alors. Le cheval n'était pas forcément qu'une simple monture, ou même un animal pour lequel on pouvait éprouver de l'affection; pour certaines personnes, c'était bien plus que ça: un véritable compagnon, un être à part entière, comme pour la jeune Marchombre. Encore quelque chose de typique de ces gens, peut-être, il n'en savait rien -Owel ne possédait pas de cheval, à sa connaissance.

    Le Marchombre est intimement lié au mystère, lui avait-elle dit. L'analogie qu'elle avait faite avec l'art du Dessin l'avait un peu surpris, puisqu'apparement, elle n'y connaissait pourtant pas grand chose... Mais sans doute après une nuit passée en sa compagnie, et agrémentée par la rencontre avec sa famille lui avait-elle donné une assez bonne idée de ce en quoi tout cela pouvait consister, et puis elle semblait intelligente et très clairvoyante. Il avait un peu du mal à imaginer le mystère à la place de l'Imagination, une attitude à la place d'un dimension. Mais à vrai dire, le mystère Marchombre était certainement bien plus qu'une simple attitude; sans doute une dimension à leurs yeux, différente de l'Imagination certes, mais une dimension tout de même. Quoi qu'il en fut, il percevait en tout cas très bien l'importance de cette notion pour eux, la place qu'elle occupait dans leur esprit, et à vrai dire il était plutôt d'accord, d'après ce qu'il connaissait de Syndrell et Owel. Les phrases sybillines, les réponses à demi-mots, les attitudes ambigus, les doutes, les points d'interrogations si harmonieux, les délicates questions en suspend semblaient être une part d'eux-même. Ca l'effrayait juste un peu que Zuzur puisse devenir aussi énigmatique, mais bon, si c'était sa voie, ça n'avait guère d'importance.

    Ciel suivit Syndrell à l'extérieur de l'écurie, ce lieu si étrange et peuplé d'inconnu pour le citadin qu'il était. Il se sentait légèrement mal à l'aise face à toutes ces grandes têtes qui s'ébrouent, dans la cacaphonie des hennissements, le bruit sourd d'un sabot qui frappe le sol, ces grands yeux sombres et calmes inquisiteurs, ce palefrenier qui évoluait de bête en bête avec aise.
    Assise, elle était encore plus rayonnante. C'était sa voie, sa vie, c'était vraiment... Frappant. Il aurait fallu être aveugle ou dénué de tout sens pour ne pas le sentir. Là, juchée sur la jolie Nuance, elle devait sembler aussi pure et intègre que lorsqu'il se trouvait au coeur des spires, où même plongé dans un dessin sur papier. Elle respirait la liberté, elle respirait la fougue et la sauvagerie, et il n'aurait pu, à ce moment, tenter de l'empêcher de partir tant cela semblait indispensable et couler de source. Il ne voyait pas d'autre possibilité que de la voir s'éloigner, fluide, lancer sa jument au galop, et éclater de rire comme une enfant, si profondément heureuse d'être libre, de pouvoir à nouveau arpenter les routes, en direction s'il ne savait où, à la rencontre d'il ne savait qui. C'était tellement beau que l'homme sensible qu'il était se sentit tout submergé d'émotion. Pour un peu, il en aurait eu les larmes aux yeux, mais Ciel savait se maîtriser.

    Une nouvelle fois, ses doigts le démangèrent. Il se mettait au défi de parvenir à créer un dessin puissant et émotif de Syndrell, un dessin qui transmettrait au mieux cette aura, l'aura des Marchombres, qui flottait si délicieusement autour d'elle. Lorsqu'il avait rencontré Owel quelques années auparavant, il avait tenté de le dessiner lui aussi, mais n'était pas parvenu à retranscrire cette chose si particulière qu'il ne parvenait pas à identifier, et, peut-être de dépit, son esprit semblait avoir éliminé tout seul la simple idée de tenter de la coucher sur papier. Il n'abandonnerait pas, cette fois.
    Il pris aussi la décision de venir ici régulièrement pour faire des croquis équins plus poussés que ceux qu'il avait réalisés jusqu'alors. Ces animaux semblaient particulièrement intéressants à dessiner.

    C'était la fin, maintenant.

    Elle allait partir, et il n'était pas triste, ni rien. C'était le meilleur des chemins à suivre, c'était le plus beau des choix. Il ne pouvait pas regretter son départ, pas en le ressentant de cette manière. Toutefois... Il hésita un court instant, puis pris la parole, d'une voix un peu mal assurée peut-être, tout chamboulé par l'intensité des émotions qui l'avaient étreint.


    "Syndrell, quand tu reviendras, tu accepteras de me faire monter à cheval?"

    C'était bien une chose qu'il avait rarement eu l'occasion de faire, lui qui sortait si peu de la ville et qui ne connaissait à peu près personne qui aurait put le faire monter. Cependant, à chaque expérience, cela lui avait bien plut. Il avait souvenir d'une sensation véritablement unique, qui avait fait palpiter son coeur, et se souvenait bien de l'irrépressible rire qui s'était emparé de lui lorsque sa monture était partie au galop. Il n'avait jamais retrouvé l'ensemble de cette sensation nul part ailleurs, et il espérait qu'elle répondrait positivement à sa demande, histoire de sentir de nouveau ce mouvement puissant sous ses cuisses, ce corps vivant et puissant, et pour voir aussi si le fait d'avoir pris conscience de ce qu'un cheval pouvait représenter aux yeux d'un humain changerait quelque chose à ses perceptions.
    Une demande qui, en réalité, était bien plus que cela.
    Une invitation.
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MessageSujet: Re: Quand Ciel joue les justiciers... [Syndrell]   Quand Ciel joue les justiciers... [Syndrell] - Page 2 Icon_minitimeSam 05 Fév 2011, 14:42

[Oh mon dieu, je suis désolée, j'étais persuadée d'avoir répondu - j'en étais vraiment sûre, j'avais écrit ce passage, ces dialogues... Je n'ai rien retrouvé dans mes dossier. Je crois qu'en fait, j'ai rêvé tout ça - que je répondais, de cette façon, etc... Truc de dingue. Bon, du coup maintenant c'est chose faite, à toit de voir si tu mets un point final à ce super rp ou pas ; j'ai beaucoup aimé, vraiment. Il me tarde de retrouver Ciel... and Co ^^ Et puis Wëlle, aussi, pourquoi pas ? Qui sait, au détour d'une ruelle, au sommet d'une tour, peut-être... ^^ ]

- Syndrell, quand tu reviendras, tu accepteras de ma laisser monter à cheval ?

Elle tourna son regard d’or vers lui, s’arrêta pour le dévisager un instant.
Ciel Kern était véritablement un personnage fascinant. L’on pouvait passer des heures entières avec lui qu’il parvenait toujours à surprendre, bien souvent d’une façon touchante ; il possédait un don exceptionnel, avait la chance d’avoir une famille nombreuse et unie, un travail qui lui plaisait – beaucoup, à se place, s’en serait largement vanté, mais pas lui. Et l’humilité profonde qui émanait du Dessinateur, plus que la différence d’âge qui les séparait, forçait l’admiration et le respect de Syndrell.
Elle s’inclina.


- Quand je reviendrais, prof, on partira en balade ; on ira courir après les arc-en-ciel, on traversera la plaine sans s’arrêter, ou alors juste pour que je t’invite dans une auberge-relais. On laissera quelques bandits de grand chemin tenter de nous détrousser, l’armée des Kern viendra à notre secours et on finira la soirée en famille… !

Elle avait sourit sur ces dernières paroles, mais elle était sincère. Ciel lui manquait déjà, alors même qu’elle ne l’avait pas encore quitté, et elle comprit que c’était cela, avoir un ami : ne pas voir le temps filer en sa compagnie ; arriver trop tard et partir trop tôt ; faire mille et un projets, tous les plus extravagants les uns que les autres – et prendre le défi de les réaliser, un jour prochain…

Instinctivement, ses doigts se portèrent à ses cheveux, là où se trouvait encore la rose qu’il avait dessinée pour elle. Un cadeau éphémère, au contraire du lien qui les unissait désormais et qui lui, était éternel. Syndrell plongea son regard dans celui de Ciel. Elle savait que dans sa poche se trouvait le petit chat de verre, qu’il n’était pas moins fragile que sa rose – Ciel était maladroit, il suffirait qu’il oublie le chat dans sa poche pour que la figurine ne se brise, mais elle savait aussi qu’il accordait bien plus de valeur à son geste qu’à l’objet lui-même.


- Je n’aime pas dire au revoir, alors on se dit simplement à plus tard, d’accord ?

Ce disant, la jeune marchombre posa les mains sur la selle de Nuance et posa le pied sur l’étrier, prête à l’enfourcher, mais au dernier moment elle s’arrêta soudain dans son élan et resta suspendue entre deux gestes, indécise. Son histoire était écrite avec l’encre de son passé – une encre terriblement amère, qui lui avait dessiné une implacable indifférence à l’égard de l’autre ; son affection, lorsqu’elle en éprouvait, passait par son sourire et sa bonne humeur. Mais tout à coup, il semblait qu’une nouvelle page soit en cours d’écriture, que son présent prenait un tout autre tournant.

Coupant court à son hésitation, elle se retourna vers Ciel et le prit dans ses bras pour le serrer contre elle, dans une étreinte tant puissante que brève. Elle ne lui laissa d’ailleurs pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, se hissant souplement sur le dos de sa jument. Pressée de repartir à l’aventure, Nuance fit aussitôt quelques pas mais sa cavalière la retint d’une poigne ferme. Il n’était pas encore tout à fait temps de s’en aller…


- Merci pour tout, Ciel. J’ai passé une nuit inoubliable avec toi – avec vous tous. Dis à Azur que nous aurons probablement à discuter un peu, lui et moi, la prochaine fois. Et veille bien sur Zéphyr… Même si elle se débrouille très bien toute seule pour se protéger, elle et son petit !

Nuance piétinait sur place ; Syndrell la retint encore.
Juste quelques secondes…


- Il y a un réseau d’espions dans cette ville, on les appelle les Ombres. Si quelqu’un vous embête d’un peu trop près, toi et ta famille, trouve-les et dis-leur que tu viens de ma part. Ils vous aideront. Prof…

Elle plaça sa main sur son front, effectua un petit signe militaire à son égard, et enfin, lança Nuance au galop. La jument partit comme une flèche, franchit la porte et s’élança dans la plaine, droit vers l’Est.
Droit vers le Rentaï.

Dans ses cheveux, la rose disparut.

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