Ethan Sil'Lifen

Sujet: Ethan Sil'Lifen Sam 17 Sep 2011, 12:04

Ethan Sil'Lifen
Ethan Sil'Lifen est né à Al-Jeit. Aujourd'hui, il a dix-sept ans et a rallié les mercenaires. Voici son histoire.

Description Psychologique

« Nous sommes très mécontent de ce que les circonstances nous ont obligés à faire. Nous ne referons pas deux fois la même erreur et surtout, surtout, nous tuerons la source de tous nos tourments. »

¤

Pas vraiment sadique mais très tourmenté, il cherche avant tout le pouvoir et la vengeance. Quand il l'aura devant lui, fou celui qui se mettra en travers de son chemin.

En attendant, il continue à tuer, non pas par sadisme, mais plutôt parce qu'il ne sait pas faire grand chose d'autre, qu'il a faim, et qu'il doit éviter les villes. Il compte en général sur l'effet de surprise et sur son entrainement de futur maître d'arme pour piller ses victimes et tuer celles qui résistent.

Description Physique

« Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas regardés dans un miroir, presque plusieurs mois ! Ça fait tout drôle, de ne plus nous voir dans nos habits impériaux... Notre corps est fin, droit, beau, équilibré ; il est impérial de nature et c'est un présent qu'il offre à ceux qui nous regardent. Présent empoisonné car ceux qui nous regardent ne survivent pas très longtemps.

En tous cas, les cheveux blonds et fins qui arrivent au-dessous de nos oreilles entourent un visage fin et tourmenté, avec... oh, je n'avais pas connaissance de ces cernes sur mon visage ! Qu'elles nous murissent et nous assombrissent à la fois... Somme toute, au dessus de ces cernes bleutées, nos yeux, deux grands lacs d'un bleu roi, s'ouvrent sur ce monde, continuellement tristes, mais brûlants d'une flamme dure : l'union d'une flamme d'ambition et d'une flamme de vengeance. »

Histoire

Ethan Sil'Lifen est né à Al-Jeit, dans le palais impérial.
Il est le second fils de la famille impériale. Son frère aîné, Arutha, a deux ans de plus que lui et son frère cadet, Jackan, trois ans de moins que lui. Les jeunes gens voient rarement leur père, trop occupé, et leur mère est morte peu de temps après avoir donné la vie à Jackan.

Il a passé toute son enfance à étudier, et étudier encore, pour devenir le maître d'arme de son frère aîné. Jusqu'à son adolescence, Ethan était bon et loyal, et les trois frères étaient inséparables.

Ils étaient de parfaits petits princes.
Ils échafaudaient des plans futurs pour le royaume, ils voulaient le rendre plus beau, plus juste, ils voulaient changer le monde, ils voulaient devenir les souverains dont leur pays aurait besoin, ils ne voulaient que le bien et tout le bien possible pour leur royaume.

Arutha, l'aîné, savait qu'il hériterait du siège de l'empereur lorsque son père sera trop vieux pour gouverner, il le savait et utilisait ce pouvoir sans vergogne, c'est ainsi qu'un jour, un jour entre l'été et l'automne, un de ces jours où il fait beau, encore chaud mais pas trop, un de ces jours où il fait bon vivre dans les serres impériales, d'ailleurs quelqu'un s'y promène...

Arutha se sentait bien alors qu'il se promenait dans ses jardins magnifiquement fleuris par la saison. Soudain, il vit le plus jeune de ses frère qui, lui aussi, déambulait parmi les parterres de fleurs et les buissons de roses.

Le jeune homme s'élança vers Jackan :
-Mon frère, nous ne nous sommes pas vu ce matin, vous allez bien ?
-Bien sûr, et vous mon frère ?
-Oh oui, très bien ! Venez avec moi, j'ai trouvé un nouveau jeu très amusant !

¤

Nous inspirâmes un grand coup, ce n'étais pas le moment de flancher. Nous venions demander au maître d'arme actuel de nous confier l'avant dernière de ses bottes secrètes, celle dont nous rêvons depuis toujours et que nous demandons depuis près d'un an et demi. Sans résultat jusqu'à maintenant.

Mais aujourd'hui, c'était différent, aujourd'hui nous pouvions le faire. Nous avions rassemblé tous les arguments, pris en compte chaque configuration de discution, imaginé toutes les réponses possibles et imaginables.
Nous allions y arriver.

Soudain, un bruit nous fait tourner la tête vers l'autre bout du couloir.
Un rire. Et bout de tissu bleu, brodé d'or. Qu'est ce que cela vient faire ici ? Mais déjà nous chassons la pensée parasite qui veut s'introduire dans notre esprit et fissurer le marbre de nos arguments et de nos raisonnements.
Ne pas se laisser déconcentrer.

Nous frappons à la porte du maître d'arme. Attendons. Rien ? Non, pas un bruit.
Nous attendons quelques minutes, puis, persuadé que le maître d'arme n'est pas dans ses appartements, nous descendons l'escalier de l'aile est et arrivons près de l'aire d'entrainement, où notre maître a pis l'habitude de s'entrainer.

Ouf ! Il est là !
Sous un arbre aux feuilles dorées par la saison, il se repose, comme après un entrainement. Comme après un entrainement ? À notre connaissance, le maître d'arme ne s'entraine pas de trop bonne heure et il n'est que sept heure du matin... que fait-il ici ?

Nous nous approchons, étonné et, à vrai dire, assez curieux, quand soudain un cri nous parvint de l'autre côté de l'aire d'entrainement. Un cri étrange, mais nous n'avons pas l'occasion de me pencher sur ce fait car une énorme main s'abat sur notre épaule.
Nous sursautons. Levons la tête.

Le maître d'arme, cheveux défaits (courts ? comment est-ce possible ?) se tient derrière nous, et affiche une mine peu engageante, l'air plutôt furieux. Nous levons tant bien que mal les yeux vers lui, affolé, quand il lève la tête et hèle quelqu'un à l'autre bout de la cour.

La première chose que voient nos yeux est notre père. Puis à côté de lui, Arutha, Jackan, et encore derrière eux sa procession de courtisans et de serviteurs. Jackan a l'air mal à l'aise, tandis qu'Arutha arbore une expression étrange et que notre père a un visage fermé.

Nous levons fébrilement les yeux vers le visage furieux du maitre d'arme. Demander, demander ce qui s'est passé, est-ce une bonne idée ? Tentons notre chance...
-Maître, que se passe-t-il ?

Celui-ci plante son regard haineux dans le notre. Il a l'air tellement furieux que nous ne sommes pas sûr qu'il se décide à répondre, mais finalement il se lance :
-Tu sais... très bien.

Nous déglutissons.
Notre maître a apparemment du mal à parler et des griefs contre nous ! Nous attendons la suite, quelle qu'elle soit, espérant qu'elle arriverais avant que la procession arrive sur nous.

-Tu as... coupé mon catogan.
(nos yeux s'ouvrent en grand)
Tu as... répandu du fumier sur mon équipement.
(notre respiration s'affole)Tu as... (sa voix se brisa) tu as brisé mon sabre, petit infâme !
(notre cœur manque un battement, s'arrête... puis repars, affolé)

Son catogan était la fierté du maître d'arme, c'était le symbole de son village dans l'ouest ! Son équipement, lui, était toute sa carrière, ses habits de cuir, ses poches avec ses diverses armes, ses fourreaux, ses poignards...
Quant à son sabre, c'était son honneur, c'était toute sa vie et c'était bien plus encore.
L'affolement passé, (plus ou moins) la rage pris place en notre cœur : qui avait bien pu faire ça ? C'est au moment où nous posions cette question que nous nous me rendîmes compte que nous étions le coupable parfait.

C'est cet instant que choisit père et tous les autres pour arriver à notre hauteur. Nous parvînmes à rester impassible, mais intérieurement, nous hurlions.

Père s'arrêta, l'attitude noble au possible, à quelques mètres de nous, sans paraître nous avoir aperçu. Le maitre d'arme serra encore plus sa main sur notre épaule et nous nous retînmes de hurler de douleur. Une fois les explications furieuses du maitre passé, Arutha fit un pas en avant et commença à m'accuser publiquement, m'enlisant encore plus (comme si nous avions besoin de ça !).

Son attitude nous laissa dubitatif.
S'il n'avait rien eut à cacher, ou il serait resté muet, ou il aurait pris notre défense, alors pourquoi s'imposait-il ainsi pour nous attaquer, nous faire sombrer encore plus bas (si c'était possible) ?

Nous nous tournons vers mon père, qui n'a encore pas dit un mot, qui ne m'a encore pas jeté un seul coup d’œil.
-Nous vous en supplions père, croyez nous ! Nous n'avons rien à voir la dedans !

L'empereur fronce les sourcils, et, brutalement, sa mains viens frapper notre joue, vive. Brûlure sur notre peau, déchirure dans notre esprit. Nous ne nous y attendions pas et tombons. Personne ne nous a jamais frappé. Personne.
Surtout pas Père.

Puis nous percevons quatre mots, parmi le bourdonnement qui emplis notre tête. Des mots prononcés d'une voix glaciale, celle de notre père.
-Ne supplie pas, fils.

Nous restons abasourdis, sur notre séant, sur les pierres dures de palais d'Al-Jeit. Ne supplies pas. C'est simplement pour cela qu'il nous a frappé ? Qu'il nous a humilié ? Qu'il nous a discrédité devant toute sa cour réunie ?
Pour... ça ?

C'est à cet instant que nous comprîmes qui avait déshonoré notre maître d'arme. Arutha.
Nous vîmes rouge. Dans son costume bleu aux coutures dorées, avec ce rire dans la voix et cette envie de nous faire sombrer (à sa place !) nous comprîmes. Le désespoir puis la colère nous envahirent. Il allait voir !

-Père, nous savons qui est le coupable ! Nous avons vu Arutha sortir par la porte de derrière et il venant d'ici ! Nous venions juste d'arriver et nous cherchions le maître d'arme parce que nous voulions lui demander...
-Ainsi tu rejettes ta faute sur ton aîné. Je m'attendais à mieux.

Coupé dans notre élan, nous nous interrompîmes, abasourdis.
Le silence qui suivit fut effrayant. Silence dont Arutha pris avantage pour continuant à nous enliser. Nos lèvres se serrèrent.

Nous regardâmes notre père dans les yeux, avec une telle colère envers Arutha que nous crûmes devoir nous embraser de toute cette haine dans nos veines.
Puis nous demandâmes, fébrile :
-Père... pourquoi le croyez-vous lui et pas n... moi ?

Si le changement de ton était impressionnant, le fait que nous ayons parlé au singulier l'étais plus encore, d'autant que la demande était empreinte d'une souffrance sourde. N'importe quel père se serait adoucit, aurait réfléchit, se serait peut être excusé...
Pas l'empereur.

-Parce qu'il est l'héritier. Pas toi.
Gardes ! appela-t-il.Cinquante coups de martinet pour ce jeune insolent ! Et deux jours de cachot ! Qu'il ai le temps de méditer sur ses actes.
-Père... ! commença Jackan, qui paraissait vouloir prendre notre défense malgré les regards inquisiteurs d'Arutha.
-Quant à toi, tais-toi si tu ne veut pas l'y rejoindre !

Il soutint un instant le regard de son dernier-né, puis, lorsque celui-ci baissa les yeux, il replanta son regard dans le notre, et nous n'arrivâmes même pas à y déceler l'ombre d'une parcelle de compassion. Pendant un moment, nous avions même cru y déceler un soupçon de sadisme, avant que les gardes ne nous relèvent et ne nous emmènent vers les cachots où nous serions fouetté.

¤

De fait, la jalousie qu'Ethan avait depuis toujours pour son frère aîné venant du fait qu'il était le principal héritier et qu'on lui passait tous ses caprices, se mua en haine au fur et à mesure des ans et des brimades et fini par le ronger. C'est ainsi qu'un jour, ou plutôt une nuit, il mit son plan à exécution...

¤

Arutha ferait un mauvais empereur.
Il n'a pas d'amour pour son peuple, et il n'a aucune des compétences d'un empereur. J'ignore ce que père lui trouve de plus que nous mais nous au moins nous ne sommes pas un enfant gâté qu'on aurait moisi jusqu'à la moelle avant de le faire faisander dans un bain de paresse.

Nous sommes dans les couloirs du palais.
Depuis quelques semaines,nous avons repéré où étaient les gardes et avons trouvé une faille. Une faille étroite, minuscule, mais une faille qui peut nous permettre de nous venger de notre frère, et du même coup de prendre sa place d'héritier.

Mais nous n'en sommes pas là, alors soyons prudents.
Nous nous faufilons dans les jardins personnels d'Arutha et nous cachons dans l'ombre du bâtiment. Notre cœur cogne trop fort dans notre poitrine, mais cela nous ravit. Nous sommes enfin prêt. Il y a quelques semaines, nous avons eut une conversation avec notre maître d'arme et il a enfin compris que ce n'était pas nous qui avions brisé son sabre et coupé son catogan... Et il nous a enseigné ses deux dernières bottes secrètes pour se faire pardonner les coups de fouet.

Enfin.
Enfin, nous n'avions plus rien à apprendre de ce maître d'arme agaçant ! Enfin nous pouvons ne plus compter sur personne ! Enfin !
Enfin nous allions pouvoir tuer Arutha.

Nous grimpons sur le lierre qui couvre la façade et arrivons rapidement jusqu'au balcon d'Arutha. Notre plan était on ne peux plus simple : nous nous introduisons jusqu'à notre frère, le tuons, puis nous revenons à nos appartements sans que personne ne nous voit.
Simple.

Nous enjambons la rambarde et passons la porte fenêtre entrouverte.

En fait, si tout se passait bien, dans quelques années nous serons sur le trône de Gwendalavir. À cette pensée, un petit sourire viens flotter sur nos lèvres. Nous ferons tout pour cela, l'empire a besoin de nous.

Nous avançons sur la pointe des pieds sur le lourd tapis rouge, notre cœur battant comme s'il voulait s'échapper de notre poitrine dispensant de l'adrénaline à tout va dans nos veines.
Nous sommes dans la suite de l'héritier, dans son cabinet de travail. Sa chambre se trouve à l'autre bout du couloir. Nous nous y engageons.

Soudain, un bruit dans notre dos. Notre cœur manque un battement. Nous nous retournons, l'estomac au bord des lèvres.
Notre cœur s'arrêta de battre.

-Jackan ? murmurons-nous.

C'est bien notre petit frère, mais que fait-il là ? C'est la suite de notre aîné, Jackan n'a rien à faire là...

-Oui, c'est moi. Je suis venu t'arrêter.-Comment as-tu sus que nous venions cette nuit ? De toutes façons tu n'es pas en mesure de nous arrêter petit frère, reprenons-nous avec un petit sourire suffisant.
-Renonce à ton projet, ou père découvrira que c'est toi qui l'a tué et il t'exécuteras !
-Non. Il ne saura jamais ! Et...
-Je sais ce qu'il t'as fait, je sais comment il est avec toi, même si j'ignore pourquoi il te méprise ainsi. Je te comprend mon frère...
-Si tu nous comprend alors rejoins-nous ! Ensembles,...
-Non Ethan. Je ne te suivrais pas.
Nous restâmes là, interdis. Comment notre propre petit frère pouvait-il nous trahir lui aussi ? Comment avons-nous fait pour croire qu'il nous suivrait dans un projet aussi fou ? Nous approchâmes d'un pas.

-Jackan...

Notre voix n'était plus qu'un souffle.
Un autre pas nous conduisit dans les bras de notre frère. Notre petit frère... Nous resserrâmes notre étreinte autour de lui. Il a toujours été le plus sage des trois. Il a toujours été là pour nous deux.

-Jackan, tu sais que nous le haïrons jusqu'au bout.
-Tu n'es pas obligé de le tuer.
-Si... tu ne peux pas comprendre cela, mais il nous haïs plus que tout et lorsque ni toi ni père ne serez là pour vous y opposerez, il nous tueras ou nous jettera en prison. C'est lui ou nous.
-Je ne le laisserais jamais te tuer grand frère, mais je ne te laisserais jamais tuer Arutha non plus.
-Ça tu ne le peux plus...
Jackan hoqueta lorsque deux de mes saï traversèrent pour l'un son aine et pour l'autre son foi. Un filet de sang s'échappa de ses lèvres.
Il leva les yeux vers moi.

-Nous sommes désolé, personne ne doit savoir ce que ferons cette nuit, et il n'y a que toi qui nous fait obstacle. Nous sommes désolé.

Son regard nous transperça.
Et il resta gravé dans notre mémoire pour toujours.

Il dit alors une poignée de mots qui me firent regretter tout ce que nous venions de dire et de faire. Mais il était trop tard :
-Ethan, j'ai prévenu les gardes que je t'avais vu sortir de ta chambre. Ils... ils serons là d'un instant à l'autre.

Un moment d'incompréhension mêlée de panique puis :
-Non ! Non !!! Tu ne peux pas nous faire ça !

Faible cri, faible espérance. Notre petit frère perdait trop de sang. Nous essayions de presser ses plaies pour stopper l’hémorragie... la terrible hémorragie. En vain, il était en train de glisser...

-J'ai froid...
-Non ! Je t'en prie, restes avec nous...

Nous nous accrochons à notre petit frère de toutes nos forces, mais il est trop jeune, trop las, il n'a plus la force de vivre, de résister à cette force qui l'entraine... Les sanglots dans notre voix se perdent dans la nuit, et les larmes de nos joues dans la chevelure rousse si douce de notre cadet, que nous peinons à distinguer dans cette obscurité.

Dernier souffle.

-Petit frère ! Nous te promettons tout ce que tu veux, mais reste avec nous ! Nous t'en supplions...

Notre voix se brisa.
Jackan ne pouvait plus nous répondre.
Il était mort.

-Jackan...

Notre voix était redevenue murmure.
Nous ne pouvions pas accepter l'évidence sous nos yeux.
Nous ne pouvions pas accepter d'avoir tué notre petit frère.
Une larme roula sur notre joue.

-Jackan, nous te promettons que nous tuerons Arutha, c'est à cause de lui que tu es mort, c'est lui qui mourras, et alors tu seras en paix...
-Jackan... attend nous.

Nous restâmes dans les bras de notre cadet, à pleurer tout contre le petit cadavre qui commençait à refroidir. Nous n'avions plus conscience de rien, plus conscience du temps qui passait, du sang qui continuait de s'écouler sur le tapis vermeil, des armes que nous avions jeté au loin, comme pour nous persuader d'un mauvais rêve.

Ce sont les pas des soldats, une demi-heure plus tard, une infinité plus tard, qui nous sortirent de notre transe. Une colonne de pas qui s'approchaient, hypnotisante par sa cadence, une symphonie rythmée...
Une symphonie... mais qui rythmais quoi ? notre mort ?

Nous nous réveillons.
Les gardes étaient encore en dehors du boudoir, mais pour combien de temps ? Nous n'avions pas le temps de nous cacher, pas le temps de faire quoi que ce soit, et pas le temps de dire au revoir à Jackan. Juste celui de fuir.

Avec un dernier regard pour le corps qui, se vidant de son sang, teintait de pourpre le tapis déjà vermeil, nous nous précipitâmes dans la nuit.

¤

Ethan n'attendit pas qu'une battue soit lancé contre lui, il traversa le palais, prit son cheval et passa le pont levis peu avant les gardes qui arrivaient avec l'avis de recherche. Il fit un pied de nez au destin et décampa de la ville en vitesse, avant de galoper à bride abattue là où il pensait que personne ne le trouverait.

Il pensait que tant qu'il ne se présentait pas sous le nom de "Ethan Sil'Lifen" personne ne pourrait se douter qu'il était le second fils de l'empereur...
Il avait tort.

¤

Le matin jeune est splendide, l'éclatante lumière qui nous vient du ciel nous éblouis comme dix soleils. Il a plut cette nuit, mais rien ne le laisse penser, à part nos vêtements trempés et nos cheveux humides. Nous avons galopé sans relâche vers le nord-ouest depuis trois jours, et avons terminé les derniers vivres hier au soir. À présent, notre estomac crie famine.

Et nous savons où chercher.
Justement, nous arrivons à un petit village, sur les bords du lac Chen. Nous ne savons pas si notre avis de recherche est parvenu jusqu'ici, mais nous devons manger, alors nous prenons le risque.

Le village est miteux, tout juste entouré d'une palissade de troncs d'arbre et crasseux à souhait. Rien à voir avec Al-Jeit. Nous avons aussitôt envie de rebrousser chemin mais notre estomac se rappelle à notre bon souvenir et nous franchissons le pœcile du village.

Nous passons devant les sentinelles qui nous jettent un regard froid en retour.
Un petit chemin de terre s'aventure vers l'intérieur du village, nous l'empruntons donc et le suivons jusqu'à ce que nous pourrions appeler une auberge si cela ne nous avait semblé si miséreux.

Tant pis, nous entrons tout de même, la faim au ventre.
L'intérieur est pire encore que l'extérieur, avec l'odeur en plus. Des tables salles sont écœurantes avec leur couche de gras sur leur plateau, le sol est crasseux au possible et l'air sent la bière et l'urine.
Charmant.

-Qu'es-ce tu veux le mioche ?
-Nous désirons manger ici et nous y reposer si vous avez des lits sans trop de puces.
-Ouais... ben on a d'la place mais pour les puces faut pas trop y compter.
-Nous... voyons.

¤

Un peu plus tard dans la soirée, après un repas pas trop immonde du fait de notre faim, nous étions étendus sur notre lit, en train de nous assoupir, lorsqu'un pas fit grincer les planches du couloir.

Qui est réveillé à cette heure ?
Nous allions nous rendormir (cela ne nous concernait pas !) lorsque nous entendîmes une porte s'ouvrir et une voix bourrue demander : « vous êtes sûrs de vous ?
-Il parlait au pluriel, il avait des manières sèches mais distinguées et il portait des vêtements hors de prix, alors j'pense que oui, y'en a pas trente-six mille des gars comme ça !
-Bien. Restez là, nous nous en occupons.
-Ben, et ma récompense ?
-Quand nous l'aurons capturé, pas avant. »
Dès les premières paroles du soldat, (ça ne pouvait être qu'un soldat) nous avions rassemblé nos maigres biens et nous étions penchés par la fenêtre... haute de deux étages.

Inenvisageable pour l'instant.
Nous passâmes dans la pièce d'en face, une sorte de cagibi, et nous y enfermâmes, un saï dans chaque main, prêt à bondir. L'espace était étroit mais nous étions galvanisé par la peur et par la perspective d'un combat proche.
Nous entendîmes les soldats monter l'escalier au pas de charge.

Quatre ou cinq se mirent en cercle autour du panneau de bois qui servait de porte à la chambre où nous étions censés dormir cette nuit et défoncèrent la porte. « Savent pas toquer ou quoi ? » pensons-nous en esquissant un sourire amusé.

Nous prîmes le temps d'imaginer la mine déconfite de l'officier avant de sortir du placard tel un démon et de planter nos deux saïs dans les nuques des gardes les plus proches nous tournant le dos, puis de les sortir de leur gangue de chair avec un bruit écœurant. Deux corps tombent. Notre entrainement de futur maître d'arme nous sert à merveille !

Nous lançons notre troisième saï vers la gorge d'un soldat, mais il se plante dans son épaule à la place. Nous nous baissons pour éviter un coup de sabre, mais nos assaillants sont gênés par l'espace réduis du couloir et se frappent presque dessus, nous n'avons donc aucune peine à éviter leurs coups maladroits et en tuons deux autres sans effort.

Puis les gardes se reprennent, parent nos coups, harmonisent leurs mouvements entre eux, et par deux fois nous nous faisons toucher par les lames de ces imbéciles. Quand enfin nous en tuons un puis deux autres, il ne reste plus que l'officier, qui nous regarde comme si il voyait le diable.

Un ricanement s'échappe de notre gorge, et nous bloquons d'un seul saï la lame dont il a osé essayé de nous transpercer, avant de la briser d'un mouvement du poignet. L'officier prend peur et tente un ou deux coups avec le poignard qu'il vient de brandir en voyant son sabre détruit.

Un coup de revers de notre saï, et le poignard s'envole pour se planter derrière nous. Ricanement. L'officier tombe, il tremble de peur. Nous ramassons le poignard d'une main et le posons sur sa gorge, retenant sa tête avec le saï que nous avons gardé dans notre autre main.

-Tu as peur, c'est bien, tu as raison de nous craindre.

Flatter sa victime permet d'en apprendre plus en lui faisant croire qu'elle n'est pas condamnée. A tort, bien évidemment.

-Alors, pour quelle raison me cherchiez-vous officier ?
-Si vous... si vous êtes bien le prince, vous le savez déjà.

Nos yeux se plissent, mauvais présage pour l'homme. Le couteau dérape et lui entaille l'épaule. Notre voix repris, plus glaciale encore :
-Je n'aime pas les devinette, alors répond à ma question ou je t'égorge avant l'homme qui compte me frapper par derrière en ce moment.

Nous nous retournons vivement et plantons le saï que nous réservons au lancer dans la poitrine de l'aubergiste qui avait un piolet dans la main. Il pli les genoux en regardant les trois manches de l'arme qui dépassent de sa poitrine, et s'étale de tout son long, mort ou agonisant.
Aucune importance.

Nous n'avions pas bougé le poignard de contre la gorge de l'homme, et en revenons à nos affaires :
-Où en étions-nous ? Ah oui, mon avis de recherche...-Prince, Ethan(l'homme haletait de peur) vous... vous êtes recherché par l'Empereur, avec une description et un portrait par Imagination, rien d'autre n'est spécifié !

Nous regardâmes l'officier, une flamme tourmentée au fond des yeux.
Ce n'est plus cet homme que nous nous apprêtons à tuer, c'est notre petit frère qui nous supplie de renoncer à notre vengeance contre Arutha, dont nous nous apprêtons à trancher la gorge.
Un petit cadavre.

Nous serrâmes les dents et, dans un éclair de lucidité, égorgeons l'officier d'un geste. Nous nous levâmes alors, passons le poignard à notre côté, reprenons nos affaires, en volons quelques autres, sellons notre cheval bai et partons.
Nous n'avons plus qu'une question.

Est-ce réellement le vent de notre galop qui fait venir ces larmes dans nos yeux ?

¤

En attendant, il continue à tuer, non pas par sadisme, mais plutôt parce qu'il ne sait pas faire grand chose d'autre, qu'il a faim, et qu'il doit éviter les villes. Il compte en général sur l'effet de surprise et sur son entrainement de futur maître d'arme pour piller ses victimes et tuer celles qui résistent.

Il parcourt quelques lieu, se campe sur les routes du lac Chen, mène une vie de briguant, pas vraiment heureux mais pas à plaindre. C'est d'ailleurs en « gagnant sa vie » qu'un jour se rappela de l’existence des mercenaires...

¤

Nous attendions depuis quelques jours, devant cette route qui va d'Al-far à Al-Vor, longeant la forêt de Baraïl, que quelqu'un passe. Nous avions certes des provisions pour plusieurs jours grâce à la charrette d'un marchand volé il y a quelques lieux de là, mais ce n'était pas assez pour passer l'hiver, et la saison du commerce touchait à sa fin.

Soudain, nous entendîmes un bruit de sabot... oui ! Et un voyageur, un !
Nous sautâmes de notre branche sur le chemin quelques mètres avant que le cheval arrive à notre hauteur, l'arc bandé pointé sur lui et nos saïs à la ceinture.
Nous imposons notre regard glacial aux prunelles d'un vert feuille :
-Halte.

Notre future victime, un assez jeune homme, ouvrit des yeux arrondis par la surprise et demanda fébrilement :
-Vous... vous êtes un mercenaire ?
Après l'épisode des soldats, j'avais mis le feu à mes habits luxueux et poussiéreux, essayé de prendre un langage plus ou moins paysan et pris la décision de parler au singulier, c'était plus sûr.

-C'est moi qui pose les questions, et ne dis pas n'importe quoi. Descends plutôt de cheval et tout se passera bien. Il te reste quatre heures de marche pour arriver à Ondiane, bonne chance.

Une fois le jeune homme partit sous la menace de nos flèches et le butin ramené à notre campement provisoire, nous nous interrogeons sur ses paroles. Bien que complètement débiles à première vue, elles ne sont pas si dénuées d'intérêt que cela tout bien réfléchi, car si les mercenaires ont pour but final le pouvoir, ils pourraient nous aider à nous venger d'Arutha !

¤

C'est ainsi qu'Ethan, des idées de coups d'état et de vengeances dans la tête, se mit en route pour le domaine.

Accessoires et animaux :
Il a trois Saïs. Deux à sa ceinture et un pour le lancer, c'est son maître d'arme qui les lui a donné.

Où avez-vous connu le forum?
Ethan est le double compte de Papillon Til'Maavon =)

Présence sur le forum :
8/10[/b]

Sujet: Re: Ethan Sil'Lifen Sam 17 Sep 2011, 13:31

Re-bienvenue !

Et bien... très belle fiche, j'aime énormément. Cela fait bizarre ce 'nous' continuel, mais c'est un style particulier qui me plait bien ! ^^

Je te valide donc. Je te mets dans le groupe Kofu, qui vient de commencer les cours.

Amuse-toi bien, encore une fois ! ^^

Invité

Enfin un texte complet !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! J'en avais marre de ces extraits sur la CB >< ...
J'avoue que l'attente ne fut pas vaine.
Je me répète une fois de plus : j'adore ce "nous" I love you

A très bientôt au cours !

(Tu préfère faire notre Rp en commun après ou avant le cours ?)

Sujet: Re: Ethan Sil'Lifen Sam 17 Sep 2011, 15:44

j'adore !!! <3
j'aime beaucoup le style d'écriture et comme dit Laïar, l'attente ne fus pas vaine ! Wink

[je peux réserver un tit RP ?? =D]

en tout cas... re-bienvenue Wink

Invité

J'adore ta fiche ! Et le nous, je trouve ça marrant.
A bientôt en cours.

Invité

J'adore ta fiche moi aussi (oui, oui, je vais bien^^) . J'ai été un peu déstabilisée par le "nous" au début mais, finalement j'adore!

Sujet: Re: Ethan Sil'Lifen Sam 17 Sep 2011, 19:44

Merci à tous vous êtes géniaux x)
Onde> tu es vraiment sûre que tout va bien ?
Eole et Laïar> je veux bien rp tout de suite si ça vous va ^^
Sobiane> oui Very Happy

Invité

Superbe fiche ! D'ailleurs, un rp me plairait bien aussi... Wink

Sujet: Re: Ethan Sil'Lifen Dim 18 Sep 2011, 12:05

Eh ben, il a du succès Ethan Cool

d'accord ^^ où ?

Invité

Normal, avec la fiche qu’il a !
Pour moi, c'est où tu veux ^^

Invité

On se demande ce qui se cache derrière Rolling Eyes

.
J'ai rien dit ! *va se prendre* ... xD
Ben alors re-bienvenue ^^

Invité

Ouah! Je viens juste de lire ta présentation, et j'adore ton style! C'est vrai que le "nous" est très original, on se demande pourquoi il parle comme ça. En tout cas, j'ai vraiment adoré! Bravo!

Moi aussi je lui réserve un RP! Mais pas maintenant parce que je suis pas trop dispo, en plus j'ai déjà plein de RPs en cours.

Invité

Un seul mot : fantastique ! J'adore le fait que le nous soit si déstabilisant et qu'il nous ordonne presque de poser des questions comme où est-ce que tu as pris l'idée de parler au nous aulieu du habituel et pourquoi l'avoir choisit ??

J'ai adoré la fiche, une vraie petite merveille à déguster trèèèès lentement Very Happy

Sujet: Re: Ethan Sil'Lifen Jeu 29 Sep 2011, 21:46

Ooooh c'est gentil ^-^
Pour répondre à ta question j'ai parlé de mon cour et des différentes façons d'écrire avec Ange et on c'est dit que ce qui manquais dans nos propositions c'était peut être le pluriel... c'est alors qu'elle a eut la merveilleuse idée du jeune noble et que c'était partit Very Happy

Azrune, je veux bien un rp dès que tu voudras ^-^

Invité

Fantastique, bravo encore !

peut-être qu'un jour j'aurai l'honneur de faire un post en votre merveilleuse compagnie Smile

Sujet: Re: Ethan Sil'Lifen Dim 02 Oct 2011, 10:45

C'est adorable^^
j'imagine que votre compagnie en rp ne doit pas être mal non plus demoiselle Wink

Invité

Il est charmeur en plus, rien de moins Very Happy

Sujet: Re: Ethan Sil'Lifen Mar 04 Oct 2011, 10:14

Il est incorrigible, veuillez l'excuser Wink

Oh ! Mais ne serait-ce pas du flood ? Rolling Eyes

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