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 [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]

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MessageSujet: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeVen 31 Mai 2013, 16:47

≈≈≈ Naïs ≈≈≈

Seule sur le ponton, les pieds dans l’eau agréablement tiède, je songe. À ces derniers jours passés avec Gil. Nos discussions. C’est certain, je lui en avais voulu énormément d’être parti sans se retourner, ni même donner l’ombre d’une nouvelle durant de longues semaines – même si je ne lui avais pas facilité la tâche non plus pour me retrouver, puisque je vagabondais alors sur les routes sans but réel. Tandis que le ressac incessant des petites vagues lèche mes pieds, mes pensées s’entrechoquent. Je dois sembler sûrement un peu hagarde, et pour cause, ma sœur se trouve encore entre la vie et la mort à quelques rues de là. Ma décision fut rapide. Claire et évidente. Ma famille ne peut plus rester sur le continent tant que Samoan vit encore. C’est bien trop dangereux. Et si cela me fend le cœur de devoir les abandonner au loin, sur une île qu’ils ne connaissent même pas, même si elle s’ancre profondément dans leurs racines. Mais ce ne serait que provisoire, notamment grâce à une poignée de Mentaï fermement décidés à mettre un terme définitif à la folie furieuse de Samoan – et par la même occasion de sauver mes fesses et celles de Gil.

Soupirant doucement, je ramène un genou contre ma poitrine alors qu’un bruit de pas léger et aérien se rapproche dans mon dos, vif et alerte. Même pas besoin d’entendre le son de sa voix saluant un marin, au loin, pour reconnaître Akemi, la fille d’Irorys. Ce vieux loup de mer était un ami de mon père. Autrefois, il faisait trembler les mers de son nom. C’est avec lui que nous sommes arrivés sur le continent. Et Akemi, de quelques années plus jeune que moi, semble suivre fièrement les traces de son paternel.

- « A quoi tu songes ? » demande-t-elle en s’asseyant à son tour sur le rebord du ponton en bois.
- « A beaucoup de choses »

Respectant une certaine intimité, Akemi conserve quelques longues secondes de silence. Mais, comme à son habitude, elle ne parvient pas à tenir en place et glisse une main dans ses cheveux en soupirant imperceptiblement. Se tortillant un instant sur elle-même, elle finit par reprendre la parole.

- « Nous sommes prêt à appareiller » souffle-t-elle « Si nous voulons profiter de la bonne météo, il faudrait idéalement partir demain, à l’aube »
- « Plus tôt nous partirons, mieux cela vaudra… »

Akemi hoche la tête en silence. Puis elle se lève et pose une main amicale sur mon épaule avant de me laisser de nouveau à moi-même. Seule, face à la mer. Où je me surprends à imaginer des jours meilleurs. A rêver. Comme une gamine.

* *
*


- « Tu es sûre qu’elle supportera le voyage ? »
- « Je ne suis certaine de rien, mais il le faut… »

Dubitatif, Atal préfèrerait cent fois rester sur le continent et affronter une bonne fois pour toute le responsable de nos malheurs. Il reste impuissant alors que sa propre sœur jumelle risque de mourir. Cela le rend malade. Cela me rend malade aussi. Mais la seule chose raisonnable à faire jusqu’à ce que cette guerre soit définitivement achevée, c’est de mettre ma famille en sécurité, tous autant qu’ils sont. Se frottant nerveusement le front, mon frère brise le silence qui s’était installé.

- « Si elle ne survivait pas ? Elle n’a pas ta force, tu sais… »

Quelque chose dans mon ventre se tord rien qu’à cette idée. Me mordant la lèvre inférieure, je me jette contre Atal et entoure son torse musclé de mes bras. C’est tout naturellement qu’il m’enserre à son tour, la respiration presque saccadée. Instinctivement, je glisse mes doigts dans ses cheveux soyeux, retombant librement sur sa nuque.

- « Alors il faut que nous restions fort. Pour elle ! » murmurais-je « Tu m’entends ! Si tu craques, je n’arriverais pas non plus à tenir le coup… »

Fronçant un instant les sourcils, je sens un léger regain d’énergie, de force, d’espoir et de détermination me revenir. Serrant un peu plus mon frère dans mes bras, je prodigue une caresse apaisante dans ses cheveux sombres. Son parfum rassurant me donne une nouvelle once de courage.

- « Tout sera bientôt fini ! Je te le promets… »

* *
*


Le soleil enflamme déjà l’horizon et les premiers rayons de la journée réchauffent délicatement ma peau. J’ai l’impression que la nuit a filé si vite. Peut-être est-ce aussi dû au fait que je n’ai pas beaucoup dormi ces derniers jours et que, enfin assaillie par le sommeil, j’ai rendu les armes. Ces quelques heures auront au moins le bénéfice de m’accorder un peu de répit. Comme d’habitude c’est le rire trille de Seth mêlé à celui d’Opale qui me tire des limbes protecteurs du monde des rêves. Grommelant quelques secondes, je finis néanmoins par m’extirper des draps chauds et douillets pour enfiler mes vêtements. Un short, une chemise courte et légère surmontée d’un corsage de cuir, mes bottes et quelques bibelots – notamment mes étoiles de jet et mon poignard qui ne me quittent jamais. En sortant de l’auberge, je retrouve rapidement Akemi et Atal, prêts à partir.

- « Mon père a installé Ainhoa à bord, dans sa cabine personnelle » m’informe aussitôt la jeune femme.
- « Comment va-t-elle ? » questionnais-je en hochant la tête.
- « Son état n’a pas empiré » me rassure Atal.

Les laissant partir devant, je leur emboîte le pas tout en laissant mes pensées vagabonder ailleurs. Loin. Très loin. Infiniment loin. J’ai revu Gil quelques jours plus tôt, ce qui nous a permis de discuter, comme de vrais adultes, de se retrouver. De renouer une certaine complicité. Mais quelques mois auparavant, à Fériane, j’étais partie bien trop vite, et sans même dire au revoir à Pan. Soupirant doucement, je me surprends à le vouloir à mes côtés pour ce voyage. Je sens clairement que plus j’y pense, plus j’ai besoin de sa présence. Un pied posé sur le bateau bercé par un tangage incessant, j’hésite un instant. Il me semble presque sentir l’odeur si particulière de l’Envoleur, comme une douce drogue. Il me semble presque entendre sa démarche souple et silencieuse malgré son imposante carrure. Et voilà que je me mets à sourire niaisement en imaginant ses mains glissant sur ma peau. Secouant brusquement la tête, je me retourne avant de me rendre compte que le bruit de pas était bien réel. Et ce parfum, tellement vrai. Je reste figée quelques secondes avant que mes lèvres ne s’étirent en un sourire lumineux qui reflète tout à la fois.

Surprise. Joie. Et bien plus encore…


Dernière édition par Naïs Jol le Sam 17 Aoû 2013, 17:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeLun 03 Juin 2013, 11:16

Pan froissa le bout de papier entre ses grandes mains, rapidement, et le roula en boule. Une boule qu’il ajusta soigneusement à la paume de ses mains, et serra fort de ses doigts.
C’était une lettre.
L’écriture, penchée sur le côté, avait été difficile à déchiffrer. Il ne se serait pas douté que cela venait d’un homme, en réalité. La dernière fois qu’il avait reçu une missive, c’était de Nwëlla, avait ces histoires de bébé.

Il repensait à ces mots.
Naïs et sa famille partaient pour les îles. Et l’enfant ? Qu’en avaient-ils fait ? Etait-il resté à Fériane ? Si oui, n’était-ce pas encore plus dangereux ?
Cependant, l’Envoleur savait que ces réponses, il les aurait seulement s’il allait rejoindre Naïs.
Mais voudrait-elle bien de lui ? Alors qu’elle était partie sans se retourner, et… elle qui avait si peur d’être abandonnée, faisait subir cela à ceux qu’elle aimait. Cela aussi, il ne le comprenait pas. Mais pouvait-il se targuer de comprendre quelque chose à la psychologie féminine ? La réponse était simple : non.

L’océan s’étendait sous ses yeux, et il les leva vers le ciel. L’azur de ce dernier allait à la rencontre du bleu plus profond et tourmenté de l’eau salée dans des myriades magnifiques.
Il voyait le bateau d’où il se tenait.
Les éclats de voix lui parvenaient aussi, d’ailleurs : ils se préparaient à l’amarrage.
Un petit soupir franchit rapidement les lèvres de l’Envoleur cornu : partir avec Naïs ? Prendre le risque de laisser ses apprenties encore quelques semaines seules ? Il pouvait toujours communiquer avec elles, il en avait bien conscience, mais il avait tout de même cette culpabilité dans le ventre.
Mais bon…
Tant pis pour la culpabilité !

Démarrant aussitôt sa décision prise, il sauta de roches en roches pour descendre de son perchoir et atteindre rapidement le bateau. Un marin lui adressa un d’ahuri apeuré, et il lâcha un soupir d’agacement, mais ne s’arrêta pas à ce premier matelot : il avait mieux à faire.

Cherchant la silhouette fine et gracile de Naïs sur le pont, il la trouva très rapidement accompagnée de celle de son frère, ainsi que d’autres personnes qui leur ressemblait : sans doute une autre partie de sa famille.
Soudain, une sorte de gêne le traversa : il semblait en effet y avoir une grande partie des gens les plus proches de Naïs à bord de ce bateau. Comment prendraient-ils le fait qu’un inconnu s’incruste dans leur groupe ? Un inconnu cornu, pas vraiment humain, et sans doute très dangereux à leurs yeux. Même si Naïs l’était tout autant, au moins.
Respirant profondément pour calmer cette angoisse étonnante qui montait en lui, Pan croisa le regard d’or d’Atal, qui hocha la tête en le regardant. Un léger sourire flottait sur son visage, tandis qu’il tentait de ne pas bouger – sans doute pour ne pas éveiller les soupçons de sa sœur hyper-sensible malgré sa vue inexistante.

Ce sourire était contagieux.
En effet, les lèvres de Pan s’étirèrent dans une moue enfantine, et il s’approcha sans un bruit – pour ses oreilles à lui - de l’Envoleuse. A un mètre, il s’arrêta un instant pour savourer son odeur si particulière, fragrance enivrante. Puis, d’un petit bond, il se trouva derrière elle et passa ses mains sur ses hanches, son ventre, pour la plaquer doucement contre lui. La sentant si proche de son torse, il se pencha légèrement pour effleurer son oreille de ses lèvres, de son souffle.

- Salut, Beauté. On prend des vacances sans prévenir ?

Sa voix était joyeuse et joueuse.
Le vent venait faire danser les cheveux les plus courts de Naïs sur ses tempes, et ils chatouillaient les joues de Pan, qui se délecta de cette sensation. Se détachant de Naïs, il se tourna vers Atal et lui serra la main fortement.

- Atal. Merci…

Un nouveau sourire naquit sur ses lèvres, et il reporta son regard clair sur Naïs, qui semblait encore interdite de sa présence.
Et puis, sans savoir pourquoi, il éclata de rire.
Cela devait être l’air de la mer….
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeMer 05 Juin 2013, 13:24

≈≈≈ Naïs ≈≈≈

J’ai peine à le croire, pourtant, il est là. Pan est là. Et ses mains glissant sur mes hanches sont incroyablement réelles. Mon cœur cogne dans ma poitrine, ma respiration s’accélère et s’affole presque. Entremêlant mes doigts aux siens, je m’abandonne dans les bras de l’Envoleur, appréciant avec délice ses caresses sur mon corps. Oh ! Par la sainte culotte de l’Empereur, j’ai chaud. Si chaud. Un agréable et léger frisson remonte doucement le long de mon échine. Pivotant sur moi-même pour enfouir mon visage contre le torse délicieusement musclé de Pan, je l’enserre fort de mes bras – au moins aussi fort qu’il m’a manqué. Et son rire, contagieux, me fait sourire puis rigoler également, oubliant ainsi l’accumulation de tristesse, de fatigue, de tension et d’inquiétude des derniers jours. Des centaines de questions se bousculent dans ma tête, mais tandis que l’Envoleur remercie mon frère d’une poignée de main amicale, cela répond immédiatement à mes interrogations. Ah, alors c’était grâce à Atal que Pan est là maintenant. Me détachant de l’Envoleur sans toutefois lâcher sa main, je lui adresse un sourire malicieux.

- « Sûrement pas sans toi, Chéri ! »

Rieuse, je me hisse sur la pointe des pieds je glisse mes doigts derrière sa nuque. Jouant distraitement avec ses cheveux, je dépose finalement un baiser léger juste à la commissure de ses lèvres. Alors que nos deux souffles, lents et réguliers, s’entremêlent un instant, je préfère ne pas rompre cette proximité immédiatement et laisse filer de longues secondes. La brise marine s’engouffre dans mes cheveux, faisant voler mes mèches folles dans mon dos. L’air sent le sel à plein nez. Le voyage promet malgré tout d’être agréable.

- « Je suis heureuse que tu sois là… »

Suivie de Pan, c’est le cœur déjà bien plus léger que je rejoins mon frère et le reste de l’équipage sur le bateau.

* *
*

Cela fait déjà plusieurs longues heures que le bateau a quitté le port, plus tôt dans la matinée. Akemi affirme que, ainsi poussés par vent arrière, nous pourrons peut-être atteindre l’île de Kilauea en moins de temps que prévu. Voilà des années que ma famille était partie de l’île pour trouver fortune ailleurs, sans jamais se retourner. Et si parfois je me surprenais à songer ce qu’aurais pu être ma vie si nous étions resté, jamais toutefois je n’avais pris l’initiative d’y retourner. Tandis que l’écume des vagues m’éclabousse le visage, de vieux souvenirs font peu à peu surface – dont quelques images d’une petite fille, de cinq ou six ans tout au plus, riant aux éclats tandis qu’elle se penchait dangereusement par-dessus le bastingage pour mieux admirer le banc de dauphins qui jouaient par dizaines autour du bateau. Et aujourd’hui, c’est au tour de Seth de s’émerveiller de la beauté de l’océan tout en s’occupant de sa cousine comme un véritable grand frère.

Tandis que je me trouve lovée contre le torse de Pan, profitant de la chaleur des rayons du soleil sur ma peau, Nwëlla s’approche de sa démarche légère. Elle n’avait pas tenu à laisser Atal faire ce voyage seul et il est vrai que sa présence procure au moins un peu de courage et de réconfort à mon frère. Les babillements du petit me tire un sourire distrait. Ce petit bout d’homme aussi fait partie du voyage. Malgré sa naissance brutale et complètement imprévue, il reste mon gamin après tout. Et si mon premier réflexe avait été de le nier, mon instinct de mère avait rapidement repris le dessus. Et bien qu’inattendue, ce petit être avait finalement été adopté par tout le monde. Nwëlla, Atal, Seth et même Gil en fait, tous sont complètement gaga de lui. C’en est même plutôt comique de savoir des guerriers comme eux capable de s’attendrir pour la jolie bouille d’un bébé. Mon amie de toujours s’assoie à côté de nous, apparemment toute excitée.

- « Il a reconnu tata Nwëlla ! »

Qu’est-ce que je disais ! Il ne me faut pas quelques secondes pour être prise d’un fou rire phénoménal, et je suis rapidement imitée par Atal. Ah Nwëlla ! Ma Nwëlla ! Elle qui est capable de couper quelques têtes au sortir du lit, s’extasie complètement et irrémédiablement devant les beaux yeux de mon fils. C’est vraiment trop drôle !

* *
*

Descendant tout juste des haubans, je laisse l’équipage finir de s’amarrer tranquillement au mouillage – à ce rythme là, il nous faudrait à peine une petite semaine pour arriver à Kilauea, six jours tout au plus. Selon Iorys, il s’agit d’un endroit sûr, à l’abri des vents et des courants. Alors que le soleil décline à l’horizon, la température se rafraîchît quelque peu, mais pas assez non plus pour avoir froid. D’humeur plutôt joueuse, je m’approche silencieusement de Pan, tel un chat avec sa pelote de laine. Aussi vive qu’un feu follet, je le pousse à l’eau. Mais que je ne puisse faire un bond en arrière, ses grandes mains se referment sur les miennes dans un réflexe fabuleux et je tombe avec lui. Surprise mais hilare, je prends une profonde inspiration avant de plonger pour le rejoindre en trois brasses fluides. Attrapant l’Envoleur par la taille, je remonte le long de son torse en appréciant le contour de ses muscles sous ses vêtements mouillés avant de percer la surface presque sans aucun remous. Depuis le début de la journée, une question me trotte dans la tête, et je ne résiste finalement pas à l’envie de la poser…

- « Dis, tu ne m’en veux pas trop d’être partie aussi vite, la dernière fois ? »
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeJeu 06 Juin 2013, 10:36

Le bébé est là.
Le bébé est là, et un intense soulagement s’empare de Pan, dont les épaules contractées se relâchent soudain, le surprenant : il n’avait pas eu l’impression d’être aussi tendu à cause de ce petit être. Mais c’était un petit être qui incarnait l’avenir, qui ouvrait les portes du futur, qui n’avait pas demandé à exister et dont il fallait honorer la vie.

Il se rendit compte à quel point il aimait les enfants, en fait.
Un sourire timide étira les lèvres de l’Envoleur, et il déposa un léger baiser sur les cheveux de Naïs. Inhalant son odeur, il se dit que finalement, cette croisière de rêve arrivait au bon moment.


§§


Battant puissamment des jambes, Pan n’ouvrit pas les doigts pour lâcher Naïs, se contentant de la suivre vers la surface. Il n’était pas spécialement à l’aise dans l’eau, mais avait appris à nager par nécessité – et aussi par obligation : son Maître l’avait jeté dans le Lac Chen un beau jour pour lui apprendre à se déplacer dans l’eau. Et avec son poids non négligeable, il avait eu beaucoup de mal à se tenir à la surface. A partir de ce moment-là, ils avaient mis énormément d’énergie à lui muscler les jambes et les cuisses pour qu’il puisse se maintenir à la surface sans trop de difficultés.

Mais l’eau n’était vraiment pas son élément.
Pourtant, quand il perça la surface de ses cornes en une énorme gerbe – ça, il ne parvenait pas à ne pas créer de remous… il était complètement hilare à cause de cette joute enfantine qui avait poussé Naïs à l’envoyer à l’eau. Mais il l’avait entraînée, et il était fier de lui !

- Dis, tu ne m’en veux pas trop d’être partie aussi vite, la dernière fois ?

Tournant son regard clair vers Naïs, qui est tout contre lui, Pan lâche un soupir.
En réalité, il était bien incapable de lui en vouloir pour quoi que ce soit, c’était un fait, et cela le rebutait quelques peu. C’était tellement peu lui-même, qui avait tendance à attendre beaucoup trop des gens et à être déçu, et donc rancunier.
Sauf que… Sauf qu’avec Naïs, cela ne fonctionnait pas. Comme si un dispositif protecteur entourait la jeune femme : il était incapable de penser en mal d’elle, et n’était pas sûr d’attendre quoi que ce soit ; elle était bien trop indépendante, sauvage et libre pour cela. Il ne voulait pas l’enfermer et la barricader dans ce qu’il aurait pu vouloir de sa part.

- Je suis incapable de t’en vouloir, Naïs.

Déposant ses lèvres sur le front de l’Envoleuse, il ferma les yeux un instant.

- Et je ne suis pas capable de te retenir si tu veux t’en aller. Cependant, j’étais triste de voir que tu n’étais plus là.

La sincérité de sa réponse le troubla un instant, avant qu’il ne hausse les épaules, presque désabusé. Mais il n’osa pas aborder le sujet qui le faisait tant réfléchir : pas au milieu de l’océan, mais il attendrait qu’ils soient tous les deux, et installés confortablement quelque part…


§§


Debouts sur la proue du bateau, secs et changés, les deux Envoleurs défiaient l’horizon du regard. Le bateau tanguait légèrement autour de son point de mouillage, mais cela n’enlevait en rien cette sensation grisante d’être sur l’eau, à des dizaines d’heures de la terre la plus proche.
Ils filaient vers les Archipels Alines, et Pan se demandait bien comment ils avaient découverts Gwendalavir la première fois, et si ce bateau était en réalité un bateau pirate.

Prenant la main de Naïs dans la sienne, il déposa un chaste baisemain sur le bout de ses doigts.

- Que vas-tu faire de ton bébé maintenant ? Au fait, tu lui a trouvé un nom ?
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≈≈≈ Naïs ≈≈≈ 

Tandis que j’égoutte distraitement mes cheveux, Pan me rejoint rapidement à l’avant du bateau. Cette petite baignade improvisée avait non seulement déclanché quelques rires mais aussi contribué à laisser s’installer la bonne humeur. Même Atal s’était littéralement laissé emporter par un élan d’hilarité, malgré l’état d’Ainhoa qui ne semble pas s’améliorer. Poussé par Nwëlla, Seth nous avait également rejoint dans l’eau quelques minutes avant de remonter sur l’embarcation. Les rayons du soleil couchant chauffent doucement ma peau, séchant peu à peu mes cheveux au passage. Je sens un long et agréable frisson remonter le long de ma colonne vertébrale lorsque l’Envoleur dépose un baiser léger sur mes doigts qui me paraissent d’ailleurs tous fins dans ses grandes mains. Soupirant imperceptiblement, je me demande un instant comment diable peut-il être possible qu’un seul homme me fasse autant d’effet ? Mais la réponse est tellement évidente : Pan n’est pas un homme ordinaire…
Sa question reste en suspens durant de longues secondes alors que les souvenirs affluent par dizaines. Il s’inquiète de l’avenir de mon fils, ce bébé qui dort tranquillement, partageant la même cabine qu’Ainhoa, alors que d’autres à sa place, auraient probablement eu des envies de meurtres. Même moi, j’avais eu énormément de mal à accepter l’existence de ce petit être sans défense. Un bout de moi. Un bout de Gil. Comme un souvenir de cette proximité qui nous avait profondément lié et qui nous attache encore – malgré mes doutes passagers – façonnée d’une complicité et d’une amitié inébranlables. Tout compte fait, ce petit gars n’est pas si mal loti ! Cette idée me fait sourire un instant avant que je ne reprenne mon sérieux. Laissant les mots couler d’eux-mêmes, j’entortille distraitement une mèche autour de mon doigt.
-   « C’est certain, il n’était pas du tout attendu… » commençais-je doucement « Mais maintenant qu’il est là, il faut bien s’en occuper. Et puis, il mérite autant d’amour que Seth »
Je laisse filer quelques secondes, le temps d’un soupir.
-   « Enfin, cela dit, heureusement que mon frère est quand même de nature bien plus posée que moi. Je n’aurais jamais pu y arriver seule… »
Défiant un peu plus l’horizon de toute ma hauteur, je me retourne pour faire face à Pan. Un sourire accroché aux lèvres.
-   « Makeno… Il s’appelle Makeno… »
* *
*
La vie à bord me paraît tellement douce et agréable. Dépaysante. Chacun trouve sa place ici. Tous sont de vieux loups de mer et leur loyauté envers leur capitaine est étonnante. Déjà plus vingt-cinq ans auparavant, ces hommes naviguaient tous sous le même étendard. Et s’ils avaient cessé depuis les pillages, Iorys et son équipage connaissent cet océan et ses secrets mieux que personne. Les grands océans du sud sont pour eux un vaste terrain de jeux et c’est fou de constater qu’au moindre de nos passages dans un port relativement fréquenté, ils sont immensément respectés.
Les soirées sont longues et amusantes. Tout en musique et en plaisanterie. Sans jamais aucun préjugé. Une certaine complicité me lie chaque jour un peu plus à Pan. Et malgré la raison qui me pousse à fuir momentanément le continent, je n’ai jamais été aussi bien. Profondément bien. Sans me soucier d’un autre moment que l’instant présent. Et en l’occurrence celui où je me trouve maintenant, agréablement appuyée contre le torse de l’Envoleur, totalement imprégnée de son odeur, de sa force, de ses mains sur ma peau, de sa voix, tandis que les babillements joyeux de Makeno se mêlant aux rires de Seth m’ancre dans la réalité.
* *
*
-   « Je passe te chercher ici même dans dix jours, pour le voyage de retour »
-   « Merci Iorys »
Tandis que Seth a déjà bondi à l’eau, émerveillé par cette explosion de couleurs et de chaleur, rejoignant la plage de sable blanc, je serre la main du capitaine d’un commun accord. Le petit calé contre mon épaule, je suis Atal qui transporte Ainhoa. Si ma sœur n’est pas encore prête à courir un marathon, elle commence toutefois à retrouver quelques couleurs, selon les dires de Nwëlla. Alors que je me laisse glisser de l’embarcation, j’ai de l’eau jusqu’aux genoux. Derrière moi, je sens la présence rassurante de Pan. Dans un geste devenu presque naturel, je glisse ma main dans la sienne.
-   « Bienvenu chez moi…  »
Mon murmure se perd un instant dans l’atmosphère aux senteurs profondément exotiques tandis que je retrouve sans trop le réaliser, ma terre natale, celle qui ne m’avait jamais complètement quitté dans tous mes gestes et habitudes. Un léger sourire étire mes lèvres pour accentuer ma question muette.
Et toi, tu m’emmèneras chez toi, un jour ?
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeMar 25 Juin 2013, 10:39

Makeno.
Le petit bout de chou collé contre l’épaule de Naïs semble regarder partout autour de lui, de ses yeux bicolores. Pan le trouve tellement touchant, attachant et mignon qu’il a terriblement envie de le prendre dans ses bras ; et pourtant, il s’efforce de ne pas laisser cette pulsion l’envahir. Après tout, c’est le fils de Naïs, et celui de Gil. Pas le sien.
Il se demanda un instant ce que penserait un enfant qui aurait deux papas.
 
Mais il balaya cette pensée. Gil devrait suffire, non ? A vrai dire, il avait tellement envie de s’y impliquer qu’il maudissait un peu Gil, et s’il n’avait pas été le géniteur de cette merveille, il l’aurait simplement laissé sur la touche pour s’en occuper exclusivement. D’ailleurs, l’Envoleur allait-il réellement assumer son rôle de père ? Telle était la question. Si jamais il se relâchait, Pan était prêt à le relayer sans broncher, et au contraire avec un enthousiasme évident.
 
- Bienvenue chez moi…  
 
La voix de Naïs le tira de ses réflexions, et il tourna la tête vers l’Envoleuse pour la dévorer des yeux un instant. Ils étaient trempés jusqu’aux genoux, dans l’eau de mer qui allait et venait au fil et au rythme des vagues, et pourtant Pan ne s’était jamais senti aussi… léger.
La question muette s’étire dans l’air. Il l’entendrait presque, tant elle est évidente…
 
Sauf qu’il ne peut rien garantir.
La seule porte qu’il connaisse vers son Monde se trouve à l’œil d’Otolep. Dans un endroit qui lui est inaccessible, à cause du lac lié à l’Imagination, justement. Il s’évanouit quelques mètres après avoir franchi la limite invisible, ce rempart de pouvoir qu’il ne comprend pas. Peut-être que Naïs peut y accéder, elle, mais lui non. Et il n’ose même pas imaginer ce qui pourrait lui arriver dans un monde dont elle ne connait absolument rien, où toutes les odeurs et les bruits sont différents… sans personne pour la guider.
 
Un petit soupir désolé franchit ses lèvres.
Réponse muette à question muette.
Un sourire éclaire son visage, et il saisit d’une impulsion Makeno dans ses bras, pour le plaquer contre lui. Retrouvant rapidement la main de Naïs, il la dirige vers la plage, où Seth sautille partout comme le gamin insouciant qu’il devrait être.
 
Dix jours.
Ils ont dix jours de vacances.
Mais il ne sait pas trop pourquoi, Pan a bien l’impression que ce ne seront pas des vacances très calmes…







[ Suis en terrain inconnu, en terre hostile, alors j'ai pas trop osé faire quoi que ce soit ! ]
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeJeu 15 Aoû 2013, 20:56

≈≈≈ Frahor ≈≈≈

La vieille Mamé disait toujours que la petite reviendrait au village un jour. Elle gardait toujours espoir de voir revenir sa dernière descendante. Si seulement elle pouvait être encore parmi nous, ne serait-ce que pour savoir son vœu enfin exaucé – même si je ne doute pas une seule seconde que, en la demeure d’Athamée, elle nous surveille de son regard malicieux et incroyablement vif. Même si, durant les mois qui avaient précédés sa mort elle perdait un peu la raison, elle n’avait jamais cessé d’y croire. Ce matin-là, ce fût Hendal qui l’avait aperçu, au loin. Des voiles d’un blanc écru étaient apparues à l’horizon. Évidemment, comme rares sont les navires à mouiller dans nos lagons éloignés de plusieurs jours de navigation des terres les plus proches, tout le village était en effervescence. Après tout, les étrangers se faisaient rares par ici. Les femmes préparaient un grand festin tandis que je me mets en route en compagnie d’Hendal que sa fille, un petit bout adorable de cinq ans suivait toujours comme son ombre, afin d’accueillir les étrangers.

Il ne nous faut pas bien longtemps pour atteindre la plage de sable blanc, rythmé par le doux chant d’Hendal. Le bateau avait déjà accosté lorsque nous arrivons. Et je me fige sitôt que j’aperçois l’enfant qui joue dans le sable, insouciant et plein d’une joie enfantine. Ce n’est pas sa peau sombre, ni ses cheveux noirs qui retombent en mèches folles devant son visage qui me frappe. Ce sont bien ses yeux aux nuances dorés typiques des natifs de mon île. Aussitôt, je me retourne vers Hendal pour lui faire signe de s’approcher. Une lumière s’allume alors dans ses yeux lorsqu’il aperçoit le gamin. Puis, je suis son regard qui vogue à l’horizon. Accostant sur l’île, cinq autres personnes. La première est dotée de cheveux aussi dorés que les yeux du gamin et d’un regard mauve profond étonnant. Elle est suivie par un homme à la peau hâlé, plutôt grand et bien bâti. Ses cheveux sombres dissimulent à peine son regard aux nuances dorées. Il porte une femme qui semble se trouver dans un état critique : elle lui ressemble étrangement, mais a-t-elle les mêmes yeux ? La femme qui le suit est incroyablement belle et son regard d’ambre, bien que vide comme celui de Mamé, a indéniablement dû faire chavirer nombre de cœurs – tout comme les courbes de son corps d’ailleurs. Difficile de croire qu’elle pourrait fort bien être la mère de ce bébé que porte le géant aux cornes qui ferme la marche. Drôle de personnage que voilà.

Haussant les épaules, je m’avance avec un large sourire. Mamé avait donc raison ! Lorsque le gamin m’aperçoit, il retourne en courant vers sa mère dont les doigts se mêlent à ceux de l’homme aux cornes, ce qui me fait froncer un instant les sourcils. Quel couple étonnant ! Me campant devant les étrangers, Hendal derrière moi, je leur adresse un geste de bienvenue.

- « Soyez les bienvenus ici » dis-je d’une voix calme et posée, chaleureuse, avant de continuer « Sian, bon retour chez toi… »

* *
*


≈≈≈ Naïs ≈≈≈

- « J’espère que tu te plaira ici Naïs. Une grande fête est d’ores et déjà prévue pour ton retour ! »

- « Merci Hendal » répondis-je dans un murmure tout en inclinant la tête respectueusement.

Zohra, la femme d’Hendal, a entrepris de s’occuper de Seth, de Makeno et de la petite Opale. Plusieurs minutes auparavant, elle est venue m’annoncer qu’ils dorment profondément tous les trois – la fatigue du voyage indéniablement. Au loin, les rires étouffés de mon frère entremêlés à ceux de Nwëlla me font sourire pensivement, tandis que je cherche la présence de Pan, presque instinctivement. Quelque chose vient de s’éveiller en moi, quelque chose qui fait naître ce besoin étrange de sentir le contact de sa peau contre la mienne. De laisser son odeur m’envelopper toute entière. Secouant la tête, je quitte la place du village pour errer au hasard entre les arbres. Le sable ne tarde pas à crisser sous mes pieds de façon presque inaudible. Un léger soupir me fait lever le menton.

Pan !

Repoussant une mèche rebelle derrière mon oreille, je m’avance sans bruit d’une démarche pareille à un félin. Me glissant à côté de l’Envoleur, je croise mes doigts entre les siens, aussi légèrement qu’un rêve.

- « Je te cherchais… »

J’ai presque le souffle coupé lorsque une puissante vague de chaleur m’envahit toute entière. Un long frisson remonte sur ma nuque. Les pieds dans l’eau, face à Pan, je dessine pensivement des arabesques invisibles de mes doigts sur son torse délicieusement musclé. Me hissant sur la pointe des pieds, nos deux visages se rapprochent de plus en plus. Nos lèvres se frôlent. Nos souffles s’entremêlent. Et je sens les battements de mon cœur s’accélérer tandis que, lentement je glisse mes mains dans les cheveux de l’Envoleur. Je dépose un baiser papillon sur son menton où une courte barbe commence à naître. Du bout des doigts, je caresse doucement la base de ses cornes imposantes. Je le sens tressaillir, se tendre et la tension dans l’atmosphère monter d’un cran. Du bout des doigts, je titille ses tétons tout en ondulant tout contre lui. Ah ! Par la sainte culotte de l’Empereur ! Et ce brasier qui s’intensifie et se propage. Ca me dévore de l’intérieur. Et plus je descends, plus l’envie devient pressante. Impérieuse. Bientôt, je saisis le précieux, objet de mon désir, tendu à travers le pantalon de toile.

- « Pan… »

Prends-moi, maintenant, sur cette plage, sur le sable, dans l’eau, mais prends moi !




[Me suis un peu emportée Very Happy]
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeMer 21 Aoû 2013, 05:54

Une île.
Le monde de Naïs était une île. Et aussi grande soit-elle, cela restait une île, bordée par l'Océan qui s'élançait dans des vagues scintillantes sous un soleil de plomb, ou presque. C'était sans doute cette astre diurne qui donnait ses reflets entre le cyan et l'émeraude à l'eau salée, et aux vagues puissantes qui venaient s'échouer avec noblesse sur la plage.

Sauf que désormais, le soleil était couché, et c'était la lune et sa beauté argentée qui se reflétaient sur les eaux devenues un peu plus calmes.
Pan s'était éloigné des festivités. Il appréciait cet endroit, et les gens chaleureux. Le festin qu'ils avaient préparé était splendide et délicieux, mais quelque chose en lui pulsait dans sa tête, lui disant qu'il n'était pas chez lui, pas à sa place à cet endroit. C'était peut-être un lieu de vacances, où prendre un peu de bon temps, mais ce n'était pas son monde, cela ne lui correspondait pas.
Il y avait trop d'eau. Trop de sel dans l'air. Trop d'humidité, aussi, et il n'en avait pas l'habitude. L'eau lui avait toujours fait peur, et s'il l'avait à peu près apprivoisée désormais, il n'était jamais en état de nager convenablement : ses cornes étaient bien trop lourdes pour cela, et elles l'emportaient systématiquement dans les profondeurs abyssales.

Il songeait à cela, et pourtant il avait les pieds dans l'eau.
Assis sur la plage, les bras soutenant son corps tendu, la nuque contractée pour garder la tête droite, il avait le regard perdu à l'horizon et se demandant combien de temps Naïs avait grandi dans cet endroit. Et Atal, il y avait grandi aussi ? Et leur sœur ? Comment avaient-ils fini par se retrouver en Gwendalavir exactement ?
Est-ce qu'il n'aurait pas été mieux pour Makeno de rester ici et de grandir sur cette île aphrodisiaque de laquelle il était originaire à plus de la moitié de ses gênes ?

Un léger soupir franchit l'air, et soudain Pan fut assailli par une odeur boisée.
Naïs était là, tout près, et un sourire étira ses lèvres fines, tandis qu'il se relevait pour l'accueillir dans ses bras. Et quand ses doigts se mêlèrent aux siens, le soupir de Pan était un soupir d'aise.

- Je te cherchais…

Ah, elle le cherchait ?
C'était vrai qu'il n'avait pas dit où il allait, car lui-même l'ignorait. Il aurait aimé savoir si elle avait revu Gil, il aurait aimé lui demander s'il pouvait être le Papa de ce bébé – et non pas le père, puisqu'il ne l'était absolument pas.
Mais apparemment, ce n'était pas le moment. Il le sentit presque immédiatement.

La tension dans l'air était pareille à un fil traversé par un courant.
Les doigts de Naïs, doigts de fée, venaient se couler sur son torse, et il referma ses bras sur les épaules de la jeune femme, laissant glisser ses propres paumes de mains, chaudes, le long de son dos et de ses reins, puis de la courbe de ses fesses.

Il lui sembla que le temps semblait ralentir et accélérer à la fois.
Pan pouvait sentir le pouls de Naïs sous ses doigts, le long de ses paumes, et son propre cœur battait à un rythme fou dans sa poitrine, puissamment. Il la désirait à chaque instant, mais quand elle venait s'offrir à lui ainsi, il était bien incapable de résister – et après tout, il n'en avait pas envie.
Alors, quand l'Envoleuse se saisi de lui, un long frisson remonta le long de son échine et jusqu'à la racine de ses cheveux. Il cessa de respirer un instant, tandis d'une onde de plaisir venait remonter dans son ventre sous la forme d'une flèche de feu.

Ses doigts glissèrent sur les épaules de Naïs, glissèrent sous ses oreilles en une caresse lente et douce. Il suivit la courbe de sa mâchoire, puis de son cou, et se laissa guider de ses clavicules à ses seins, les saisissant à pleine main, effleurant leur pointe tendue de ses paumes brûlantes. Son souffle, agité, faisait voleter quelques cheveux de son amante, et il posa délicatement ses lèvres sur les siennes alors qu'il la sentait frémir d'impatience.

* Je sais ce que tu veux, ma belle... *

Il l'attrapa sous les fesses avec passion, et laissa couler ses lèvres dans son cou, la parsemant de baisers. L'allongeant dans le sable, il eut comme dernière pensée cohérente que c'était comme lors de leur première rencontre : encore sur une plage, devant l'océan, dans la nuit.

En espérant que cette fois-ci, il n'y aurait pas de créature maléfique qui leur tomberait dessus...


§§


Lorsqu'il se réveilla, le soleil avait déjà bien passé l'horizon, et le corps de Naïs était tout contre le sien. Son bras, sous son amante, était légèrement endoloris, mais il s'en remettrait. Il n'osait même pas bouger, de peur de la réveiller...
Et pourtant, la respiration de la jeune femme changea très légèrement, annonçant son réveil, et Pan ne put s'empêcher de se pencher à nouveau sur elle pour l'embrasser... La couvrir de baiser. Couvrir chaque parcelle de sa peau nue de ses lèvres, et tracer une danse languissante de sa langue.

Ses doigts se refermèrent sur ses seins, titillèrent ses tétons quelques secondes, remontèrent vers son menton, tiraillant ses cheveux. Ce furent ses dents qui revinrent à la rencontre de ses pointes déjà durcies par le désir, et ses doigts massaient langoureusement ses cuisses, jusqu'à ses chevilles, pour remonter sensuellement à l'intérieur de ses jambes, effleurer sa fleur intime. Sa langue se glissa dans son nombril, et si cinq de ses doigts étaient sur son seins, les autres venaient stimuler une autre partie de son corps.

Et si elle en devenait folle ?






[ Non non, ça me va très bien, et à Pan encore plus on dirait ! Razz ]
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeMar 27 Aoû 2013, 21:36

≈≈≈ Naïs ≈≈≈

Ce n’est plus qu’un monde de sensations toutes plus magiques les unes que les autres qui m’entoure. Sa peau sur la mienne, ses lèvres sur mon cou, ses mains sur mon corps, je crois défaillir un instant. Et alors que le sable épouse parfaitement nos mouvements en fusion et que le ressac incessant de l’océan nous lèche les pieds, je me fais la réflexion qu’encore une fois, nous nous retrouvons comme seuls au monde, sur une plage face à l’océan, enveloppés par la fraicheur agréable de la nuit. Comme la première fois…

* *
*


Les rayons du soleil chauffent doucement ma peau. Soupirant d’aise, je me love un peu plus contre Pan, cherchant indéniablement son contact rassurant et infiniment protecteur. Depuis combien de temps suis-je là, à couler mes heures dans l’insouciance et le bonheur ? La seule chose dont je suis certaine c’est que je suis un peu déphasée – complètement hors du temps même, comme si cet endroit magique détenait le pouvoir d’arrêter le temps ! Un long frisson remonte lentement le long de mon dos tandis que les lèvres de Pan parcourant mon corps langoureusement, impérieuses et pressantes, achèvent de me tirer des derniers limbes du sommeil. M’abandonnant à cette danse languissante, je sens ma respiration s’accélérer, les battements de mon cœur tambouriner dans ma poitrine et une chaleur puissante s’emparer de mon ventre et m’envahir toute entière. Par la sainte culotte de l’Empereur, ce que j’aime être ainsi tirée du sommeil ! Me cambrant, je ne peux retenir un léger gémissement de plaisir.

Ses doigts. Si près. Si loin à la fois. Jouant avec mon désir et la faim insatiable, devenue nécessité absolue, qui me brûle les entrailles. Oh bon sang ! Quel magicien avec ses mains ! Tremblante de plaisir, d’envie, je ne parviens qu’à planter mes propres doigts dans le sable tandis que mes pensées perdent peu à peu toute cohérence.

Sensations. Un monde à part entière s’ouvre littéralement à moi. Ah ! Il va me rendre folle, c’est sûr – si ce n’est pas déjà fait, ma vieille ! Chaque partie de mon corps en demande toujours un peu plus à mesure que l’Envoleur se rapproche de mon intimité. Chaque minute, chaque seconde, je le veux lui. Un peu plus fort. L’envie de sentir son membre durci par le désir se fondre en moi, que nos deux corps ne fassent plus qu’un dans une fusion parfaite, danse passionnelle et harmonie des sentiments, me consume lentement.

- « Pa… aaammmhh »

La gorge offerte, tel une louve soumise à son alpha, un gémissement de plaisir pur franchit mes lèvres. Incontrôlable. Nouant mes mains autour de la nuque de Pan, je l’attire un peu plus contre moi. Ondulant des hanches, je pivote sans trop savoir où je trouve la force de renverser mon amant. Ainsi cloué au sol par mon poids plume, nos souffles s’entremêlent un instant. Un sourire énigmatique effleure mes lèvres alors que je lui laisse plusieurs – longues – secondes, pour imaginer un peu la torture que je lui réserve. Mordillant doucement sa peau, je me coule sensuellement tout contre lui. La pointe durcie de mes seins effleure sa peau, ses muscles saillants alors que, presque naturellement, je laisse mes mains jouer dans ses cheveux, doucement, juste assez pour le faire mourir de désir et d’impatience. Jusqu’à atteindre la base de ses cornes qui dès le premier jour m’ont fasciné et continuent aujourd’hui encore de m’évoquer un autre monde, une autre vie, un nouveau départ. Un rêve impossible aussi. Du bout des doigts, je suis leurs courbes parfaites – presque sculpturales – avec un va et viens soigneusement calculé.

Sentant Pan presque suffoquer de plaisir, j’affiche un petit sourire triomphant avant de commencer à redescendre lentement, vers son torse, ses abdominaux délicieusement musclés avant de m’arrêter presque brutalement quand l’objet de mon désir, dressé au garde à vous, chatouille mon bas-ventre. Et ce besoin pressant qui m’enflamme littéralement…



[Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai été inspirée moi xD]
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeLun 04 Nov 2013, 17:59

Oh, oui !
Il la sent, sous lui, perdre la tête. Littéralement. Se perdre dans les affres du plaisir… Et c’était lui qui était parvenu à la faire monter si haut, tandis que son cri, son nom, s’élevait dans l’air, dans une expiration bruyante, dans une danse folle et athlétique.
Mais alors qu’il allait s’élancer à sa suite, il se sent basculer sur le côté, les deux jambes prises en tenaille par celles de son amante. Un petit soupir de surprise passe ses lèvres, et il ferme les paupières un instant, se demandant comment elle fait pour encore pouvoir tenir sur ses jambes et réussir à les utiliser ainsi ! Elle aurait dû s’effondrer contre lui, non ?

Mais non, et au contraire, elle semble déjà en pleine possession de ses moyens.
Ses mains, délicates et sensuelles, et ses doigts, longs et fins, viennent couvrir de caresses son torse et son cou, avant de remonter lentement sur ses cornes.
La sensation est exquise, presque plus prenante que celle de son sexe dressé dans le petit matin. Il veut à nouveau la pénétrer, se retrouver en elle, la prendre encore sur cette plage, face à l’infini de l’océan, sous ce ciel parfaitement turquoise.
C’est à son tour de hoqueter de plaisir, de désir, parce qu’il a encore envie d’elle, toujours plus.

Pourra-t-il seulement un jour s’en lasser ?

Elle descend, remonte légèrement, redescend. Joue avec lui comme il a joué avec elle… Mais il peut se laisser aller, et finit par la saisir par les hanches pour l’empaler sur lui, et continuer leur danse folle.
C’est peut-être un rock à l’horizontale !


§§


Quand ils reviennent vers le village et les festivités, Pan ne peut qu’intercepter quelques regards équivoques, mais il n’y prend pas garde. Après tout, ce sont des adultes, ils font bien ce qu’ils veulent, non ?
Peut-être est-ce ses cornes qui les gênent ? Il peut ne pas paraître humain, il le sait, mais avec Naïs il l’oublie facilement aussi.

Il n’est que lui, et cela lui suffit largement.

Des éclats de voix attirèrent son attention, et un léger sourire étira ses lèvres lorsqu’il reconnut Seth qui se précipitait vers eux en criant et en riant.

En fait, Pan ne savait pas comment interpréter l’attitude des personnes de cette île envers lui. Et il était plutôt d’une nature réservée, il fallait bien l’avouer, justement à cause de sa particularité physique, au milieu de ces humains en surnombre. Alors, comment devait-il se comporter ? Peut-être se posait-il trop de questions.

Attrapant délicatement les doigts de Naïs, il déposa un léger baiser sur le dos de sa main, un petit sourire aux lèvres.

- Alors, qu’as-tu prévu pendant tes vacances ?








[ Court, nul, et en plus avec plus de 2 mois de retard ! Shocked 
Vas-y, frappe-moi ! ]
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeDim 23 Fév 2014, 08:05

≈≈≈ Naïs ≈≈≈

Pour la première fois depuis longtemps – trop longtemps – je découvre l’insouciance. Une vraie et belle insouciance où rien ne compte plus que le moment présent. Juste lui et moi, seuls sur une plage aux senteurs du paradis à partager les plaisirs charnels toute la journée. Inspirant longuement, je serre un peu plus la main de Pan dans la mienne de peur que ces instants magiques ne s’évanouissent soudainement tels les rêves du petit matin. Alors que les derniers rayons du soleil dansent joyeusement sur ma peau sombre, encore moite de sueur, nous quittons notre crique secrète pour revenir tranquillement vers le village. Nul besoin de mots en cet instant pour combler ce silence serein qui s’était installé depuis de longues minutes. Nos ébats passionnés me laissent complètement épuisée physiquement mais tellement entière et heureuse. C’est là une étrange sensation que j’avais oubliée depuis de longues années. Mais tandis que plusieurs rires joyeux – dont celui de Seth que je saurai aisément reconnaître entre mille – retentissent au loin, Pan finit par briser le silence avec une question impressionnante de simplicité mais à laquelle je n’avais absolument pas réfléchi auparavant.

- « A vrai dire, rien du tout » commençais-je, surprise par ma propre réponse « J’ai juste envie de profiter de l’instant présent. Le simple fait que ma famille soit réunie sur cette île, saine et sauve, c’est comme si tous les problèmes s’effaçaient d’un seul coup »

Me taisant quelques secondes, je souris distraitement en songeant que Pan n’est pas non plus étranger à ces instants de bonheur. Mais plus important encore, c’était la première fois de ma vie que j’admettais volontiers une chose pareille : que je puisse être bien, heureuse même, avec un homme. L’espace d’une minute, cette idée m’effraya avant que je ne secoue la tête toute seule.

- « En fait, si ces prochains jours pouvaient tous être comme celui-ci, ça ne me déplairait pas » ajoutais-je avec d’un air espiègle « Et tu sais quoi ? Je… Je t’aime » continuais-je plus sérieusement.

Lâchant la main de mon amant, je lui fais face. Glissant une mèche rebelle derrière mon oreille, je cherche un instant mes mots, moins troublée par ce que je venais d’accepter pour de bon que par ce silence qui nous enveloppe. Une lueur nouvelle brillait dans mon regard aveugle alors que je réalisais que prononçais ces trois petits mots depuis plus de dix ans.

- « Par la sainte culotte de l’Empereur, je suis amoureuse… de toi, et c’est la première fois depuis longtemps que j’envisage ça sans avoir peur » concluais-je hâtivement avec un sourire lumineux.

A mesure que je me rapproche de l’Envoleur, comme attirée par une force invisible mais irrésistible, les battements de mon cœur s’accélèrent peu à peu, cognant dans ma poitrine d’un boucan phénoménal. Nos souffles s’entremêlent tandis que nos visages ne sont plus qu’à quelques millimètres l’un de l’autre. En cet instant, je n’avais plus qu’une envie terriblement obsédante : capturer ses lèvres et sentir ses mains sur mon corps. Seth surgit soudain à ce moment précis, agrippant solidement mon bras.

- « Man’ ! Pan ! Venez vite, tout le monde vous cherche, vous allez manquer la fête ! » lance-t-il d’un ton joyeux.
- « On ferai bien d’y aller » opinais-je aussitôt avant que Seth ne m’entraîne à sa suite.

* *
*


Hendal avait raison : c’est une belle fête ! La musique, rythmée par les tamtams, bat son plein tandis que les conversations vont bon train. Les rires de enfants emplissent l’atmosphère. Atal se glisse dans mon dos tandis que j’écoutais distraitement la conversation entre Frahor et Daz sur leurs techniques de pêches respectives. Je sursaute presque alors qu’il murmure à mon oreille.

- « Tu m’accordes une danse ? » souffle-t-il avant de m’entraîner sans me laisser le temps de répondre quoique ce soit.

Virevoltant plus près du feu de joie en trois pas aériens, je calque mes pas sur ceux de mon frère qui est, il faut l’avouer, plutôt bon danseur. J’appréciais toujours ces moments de complicité pure avec mon frère. Me faisant tournoyer sur moi-même, Atal m’attire soudain tout contre lui.

- « Tu es radieuse ce soir » chuchote-t-il.
- « Ah bon ? » répondis-je, surprise « C’est la fête… »

Mon frère rit un instant tandis que je hausse un sourcil. Je n’avais pourtant rien dis de drôle.

- « Tu ne me feras pas croire qu’un certain Envoleur n’y est pas pour quelque chose » décréta-t-il alors que nous exécutions une figure plus complexe.
- « Hé ! » protestais-je « N’espère même pas connaître les détails croustillants, sale gosse va ! » répliquais-je d’un ton faussement outré.
- « C’est bon de te voir heureuse » conclut Atal en déposant une bise légère sur mon front avant de s’éloigner d’un pas léger pour retrouver Nwëlla.

Oui, on dirait bien que le vent tourne enfin frangin ! Souriant distraitement, je m’apprêtais à rejoindre Pan, assailli de question par Seth, lorsque la dispute éclata violemment.




[Pas mieux et avec 3 mois de retard !  marteau  Par contre, ce jour est à marquer d'une pierre blanche, parce qu'elle l'a enfin dit ! Il était temps xD]
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- J’ai juste envie de profiter de l’instant présent. Le simple fait que ma famille soit réunie sur cette île, saine et sauve, c’est comme si tous les problèmes s’effaçaient d’un seul coup

Pan sourit, et hocha la tête.
Il pouvait tout à fait comprendre cela, évidemment. La famille, c’était malgré tout important, et dans son monde, parmi son peuple, la famille définissait énormément de choses dans l’attitude et le comportement de chacun.

Ses propres ne lui manquaient pourtant pas.
Il n’était pas languissant, au contraire. Il préférait profiter de chaque instant, pour ne jamais rien regretter. Et cela avait toujours fonctionné, même avec ceux dont il était proche.
Est-ce qu’il se languirait de retrouver Naïs ?
Il ne savait pas. Il avait envie de dire oui, et en même temps, ce n’était pas dans sa nature non plus. Elle était libre, et il était libre. Il n’y avait pas besoin de manque entre eux. Juste profiter de chaque instant ensemble, et avancer ensemble.

- En fait, si ces prochains jours pouvaient tous être comme celui-ci, ça ne me déplairait pas.

Pan sourit, et voulut se pencher vers la femme pour lui voler un baiser. Mais la suite de ses paroles l’arrêtèrent dans son élan.

Et tu sais quoi ? Je… Je t’aime

Pan se figea, et dans ses yeux une lueur explosa.
Littéralement.
Quelque chose lui monta au nez, sans qu’il ne puisse le définir. Une boule se logea dans sa gorge, condensé des émotions qui le traversèrent : soulagement, joie, allégresse, exultation. Mais il n’avait pas envie de faire peur à Naïs…

Il voulut ouvrir la bouche, répondre, mais elle le prit de vitesse.

- Par la sainte culotte de l’Empereur, je suis amoureuse… de toi, et c’est la première fois depuis longtemps que j’envisage ça sans avoir peur.

Un sourire étira les lèvres de Pan.
Un large sourire sincère, et rayonnant.

Il se pencha vers elle, et lui happa doucement les lèvres.

– Je t’aime.

Et alors qu’il allait encore l’embrasser, une tête de linotte débarqua pour s’accrocher au bras de sa mère, tirant un éclat de rire à Pan. Il les pressa de le rejoindre car tout le monde les cherchait, les attendait, et donc ils le suivirent au pas de course.
Main dans la main.


§§


Pan n’avait pas l’habitude de ce genre de réjouissances.
Cela lui rappela indéniablement leur première rencontre, sur une plage, près d’un feu aussi. Un léger sourire flottait sur ses lèvres, alors qu’il observait ces gens s’amuser et danser autour des flammes. Il cligna même des paupières quand Atal entraîna Naïs pour danser.

Lui, il ne savait pas danser. Même enchaîner trois pas lui était impossible… alors qu’il avait déjà vu Naïs danser elle aussi, et qu’elle le faisait sublimement bien. Comme si elle avait la musique dans la peau.
Atal aussi, d’ailleurs, se débrouillait vraiment bien. Le souvenir de la congrégation qu’ils étaient avec Gil, Atal, Nawëlle, sa mère et Libertée lui revint, et il sourit. Peut-être que toutes les femmes avaient cela dans les gênes, après tout, cela pouvait tout à fait être probable.

Une main tapota sur son coude, et Pan se tourna pour savoir qui voulait l’aborder. Peut-être un peu trop violemment, car la personne en question, un garçon d’une vingtaine d’année, écarquilla les yeux et eut plusieurs pas de recul en voyant ses cornes se mouvoir si près de lui.
Pan fronça légèrement les sourcils.

- Oui ? Qu’y-a-t-il ?

Il ne comprit pas pourquoi, mais le garçon l’agressa derechef.

- Pourquoi tu es là ? Tu veux envahir notre île ? Nous ne te laisserons pas faire, c’est notre maison, et on n’a pas besoin de gens comme toi ici. Les hommes de la terre n’ont rien à faire ici !

Pan fronça les sourcils, pas certain de comprendre où voulait en venir le garçon.

- Je n’ai aucune intention de ramener qui que ce soit. C’est Naïs qui a bien voulu que je vienne
- Ouais, c’est ça ! Tu l’as juste embobinée !


Soudain, Pan eut une envie irrésistible de lui mettre son poing dans la figure. Et il y résista dificilement.

- Oui, c’est ça va ! Son ton avait été plus qu’ironique, mais le garçon ne l’entendit pas. Pan se rendit compte alors qu’il se rapprochait de lui qu’il puait l’alcool.

- Ah, je le savais ! Imposteur !

Et il se jeta sur lui.
Pan évita le premier assaut très facilement, et le garçon, déséquilibré, se vautra seul sur le sol. Sauf qu’apparemment, cela ne plut pas aux autres personnes présentes, et deux d’entre elles prirent sa défense, alors que l’Envoleur ne l’avait même pas touché.

Prenant une inspiration, il jeta un regard éperdu autour de lui, guettant un peu de soutient. Il n’avait aucune envie de se mettre les gens de l’île à dos, il savait combien cela comptait pour Naïs.
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeLun 02 Juin 2014, 14:12

≈≈≈ Naïs ≈≈≈

C’était loin d’être une simple dispute. Le ton que le jeune homme venait d’employer ne m’avait pas échappé, empli de haine et d’agressivité la plus gratuite. Il en veut clairement à Pan pour des raisons qui n’avaient pas lieu d’être, ce qui me retourne littéralement l’estomac – j’ai tendance à oublier qu’à cause de ses cornes la plupart des gens ne le considère pas d’un bon œil. Je traverse en trois pas aériens la distance qui me sépare de Pan et glisse ma main dans la sienne, toisant le jeune homme de toute ma hauteur tandis que ce dernier se relève en titubant – il bouillonnait de rage, littéralement. Grognant quelques mots incompréhensibles, le gamin hésite un instant, et puis, particulièrement têtu, se jette de nouveau sur l’Envoleur. Il laisse échapper un hoquet de surprise lorsque je l’arrête dans son élan d’une simple pression de la main sur son torse. Tous les îliens s’étaient regroupés autour de nous, se pressant pour voir se qu’il pouvait bien se passer. Impossible d’ignorer les quelques murmures indignés qui se répandent doucement. Grinçant des dents, j’inspire profondément envahie par la déception.

- « Encore un mot de ta part et je te coupe la langue pour la donner en pâture aux requins, c’est bien compris ? » menaçais-je le jeune garçon d’une voix claire et glaciale.

Alors que je libère le jeune homme, reculant de deux pas, un lourd silence tombe sur le village tout entier. C’est certain, mon retour par ici restera dans les mémoires – ou l’art de gâcher une fête !

* *
*


Après cette impressionnante altercation, tout le monde était rentré peu à peu chez soi dans le plus grand silence. C’était comme si, tout à coup, un vent d’orage avait soufflé toute la bonne humeur qui régnait alors. Les jeunes mères se précipitent pour éloigner leurs enfants de Pan. De moi. De nous. Comme si nous avions la peste. Comme si nous pourrions abattre le malheur sur eux d’une minute à l’autre. Leur comportement me paraît étrange et même quelque peu immature et irréfléchi. Mais c’est presque avec la mort dans l’âme que je rejoins Atal, Nwëlla et Seth – suivie de Pan – dans la vaste hutte qui nous avait été offerte. Seth, épuisé, vient déposer une bise légère sur ma joue avant de rejoindre Opale – qui dormait à poing fermé malgré les pleurs de Makeno qui venait de se réveiller. Soupirant un instant, je suis Seth dans la pièce voisine et prend délicatement le bébé dans mes bras. Apparemment ravi qu’on lui accorde un peu d’attention mon petit bout se met à babiller joyeusement tandis que je pénètre à nouveau dans la pièce centrale de la maison.

- « Les gens peuvent vraiment réagir bêtement » murmurais-je plus pour moi-même qu’autre chose.
- « Faut pas que ça te tracasse Naïs ! La plupart des gens ont peur de ce qu’ils ne connaissent pas, peur de l’inconnu » répond aussitôt Atal d’un optimisme qui lui est propre « Et puis, Pan, j’imagine que tu as dû en vivre d’autres ?! » achève-t-il.

Makeno lové tout contre moi, je lève brusquement la tête lorsque quelqu’un entre sans même prévenir. Par réflexe Nwëlla s’est relevé d’un bond, aussi vive que l’éclair, une main posé sur le fourreau de son poignard. L’homme hésite un instant au seuil de la porte, figé par l’attitude de Nwëlla. Mais mon amie se détend aussitôt.

- « Hendal ? »
- « Désolé, j’aurais dû prévenir » s’excuse-t-il brièvement.

Atal se lève à son tour pour l’accueillir d’une poignée de main. Alors qu’il s’installe en silence, Hendal se frotte un instant le menton. Les évènements de la soirée l’avaient rendu nerveux – il y avait de quoi !

- « Je vous présente toutes mes excuses pour l’attitude d’Aëndel. Ce n’est qu’un gamin » commence-t-il toutefois, adressant un signe de tête à Pan « Il faut dire qu’on est tous à fleur de peau ici depuis que… »

Hendal marque une pause, laissant filer plusieurs longues secondes de silence. Attendant la suite, je fronce les sourcils.

- « … Depuis que ces hommes ont accostés sur nos côtes plusieurs semaines avant vous » acheva-t-il.
- « Quels hommes ? » le questionnais-je aussitôt
- « Des soldats de toute évidence. Leur blason représentait un Brûleur, c’est tout ce dont je me souviens. Ils cherchaient quelqu’un, je crois. Plusieurs des nôtres ont été tués. D’autres ont été emmenés, probablement réduits à l’état d’esclave à l’heure qu’il est » raconte lentement Hendal, d’une voix claire.

Son récit me glace le sang. Littéralement. Samoan ! C’était lui ! Aucun doute possible ! Le fils de Raï ne reculait vraiment devant aucune horreur pour m’attraper, morte ou vive – plutôt morte que vive en fait. Même à tuer des innocents ! C’était un malade, ce n’est pas chose nouvelle, mais là il dépasse vraiment les bornes !

- « Ces hommes » commençais-je en réponse à Hendal « C’est moi qu’il veulent ! » avouais-je à la grande surprise d’Hendal « C’est une longue histoire et je suis prête à t’en dire un peu plus, mais accorde moi jusqu’à demain »
- « Très bien » accepta l’homme avant de sortir de la hutte en silence.

Et je ne tarde pas à l’imiter car j’avais l’impression d’étouffer. Il me fallait de l’air. Mon cerveau bouillonne dangereusement. Heureusement, Makeno endormi tout contre moi m’aide à garder mon calme. A ne pas perdre pied complètement. Je me force à inspirer profondément tandis que la présence rassurante de Pan se glisse à côté de moi.

- « C’est la signature de Samoan, encore une fois » soupirais-je rageusement « Il faut que j’en finisse avec lui, avant que ça ne tourne vraiment au drame »

Ma voix mourut dans ma gorge avec mes dernières paroles. M’avançant d’un pas vers l’Envoleur, je me blottis tout contre lui. Ses bras puissants délicatement refermés autour de moi me procure l’agréable sensation de me sentir incroyablement en sécurité. Sentiment que je n’avais pas éprouvé depuis bien longtemps.






[Mouhaha ! Question temps de réponse, je bats des records... Mais bon, ma bonne excuse c'est que j'ai du mal à trouver un peu temps depuis que je suis à Sydney Very Happy]
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeJeu 05 Juin 2014, 12:29

Beaucoup d’hommes auraient pris un coup dans leur orgueil et leur virilité, d’être ainsi « sauvé » par une femme, fut-ce la femme qu’ils aimaient. Mais Pan n’était pas comme cela, tout simplement parce qu’il avait quêté de l’aide, ne sachant pas comment réagir. S’il s’était écouté, il aurait sans doute explosé le visage de ce pauvre garçon, car il détestait qu’on le juge à cause de ses cornes, même si la plupart des gens le faisaient. Quand ce n’était pas agressif, il se gérait, mais là, il savait à quel point cela aurait pu dégénérer.

Heureusement, Naïs vint donc à sa rescousse, d’abord en glissant sa main dans la sienne, puis en arrêtant le garçon qui revenait à l’attaque d’une main sur son torse.
Et comme à chaque fois qu’elle avait un geste si précis, Pan se demandait comment elle pouvait le faire sans y voir. Comment pouvait-elle anticiper ce genre de mouvements d’ivrognes sans son regard ?
C’était une femme incroyable.

Elle parvint même à faire taire le garçon, mais surtout à stopper net les réjouissances.
Décidément, Pan n’était pas à l’aise avec ce genre de soirées, mais elles non plus ne l’étaient pas avec lui : dès qu’il s’y prêtait, cela finissait par une ambiance plombée à cause de lui, d’une manière ou d’une autre…


§§


Dans la hutte qui leur avait été attribuée, Pan se laisse tomber littéralement sur la banquette qui trône dans un coin. Décidément, les humains ne sont pas tolérants en général, c’était un fait. Certaines personnes sortaient de l’ordinaire et n’avaient pas peur de lui, ne jugeaient pas ses cornes ou apprenaient malgré tout à le connaître ; mais le reste des gens en venait soit à les convoiter, soit à les haïr.

Poussant un long soupir, laissant sa tête partir en arrière, écoutant d’une oreille distraite l’échange entre Naïs et son frère. Il hoche pensivement la tête à la question d’Atal, mais doit avouer qu’il en a un peu marre, de faire des vagues partout où il va.
Couper ses cornes n’était pas envisageable, car il savait que cela le tuerait. Mais alors, que pouvait-il faire ? Essayer de retrouver une porte et glisser dans cette maison, pour essayer de rentrer chez lui ?

Il n’en avait aucune envie, maintenant qu’il avait Naïs.
Il s’était attaché à Makeno, plus qu’il ne voulait bien l’avouer. Et à Seth aussi. Et à tous, en réalité : Atal, Nwëlla… Khamill aussi.
Non, il n’était pas envisageable de partir, mais alors rester terré ? Il ne le supporterait pas non plus. Cependant, de deux maux, on choisit souvent le moindre, n’est-ce pas ?

C’est lorsque cette question papillonna dans son esprit qu’un homme rentra dans la hutte assez vivement, faisant sursauter tout le monde.

… Depuis que ces hommes ont accostés sur nos côtes plusieurs semaines avant vous.

Des hommes ? Accostés sur l’île ? Mais elle était perdue, il fallait connaître son emplacement exact pour la rejoindre, car elle n’était pas très grande non plus…

Des soldats de toute évidence. Leur blason représentait un Brûleur, c’est tout ce dont je me souviens. Ils cherchaient quelqu’un, je crois. Plusieurs des nôtres ont été tués. D’autres ont été emmenés, probablement réduits à l’état d’esclave à l’heure qu’il est

Pan fronça les sourcils.
Un blason avec un Brûleur ? Cela ne pouvait être que des fils du Chaos.
Jetant un coup d’œil à Naïs, Pan eut confirmation de ce qu’il pensait : elle connaissait ce blason.
Et c’était encore Samoan.

S’asseyant tout contre Naïs pour l’envelopper de ses bras, elle et Makeno, Pan pousse un long soupir.

- Que veux-tu faire ? Tout ce que tu as pu essayer jusqu’ici a échoué et a fait encore plus de morts et de dégâts. Il faut s’y prendre autrement.

Il passa sa main dans les cheveux de Naïs, et inspira une longue bouffée d’air.

- Mais là comme ça, je n’ai pas trop d’idée. Samoan est Mentaï, qui peut réellement rivaliser ? A part d’autres Mentaïs, qui ne s’opposeront sans doute jamais à l’un des leurs…
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeMar 10 Juin 2014, 06:56

- « Peut-être pas... »

(Air songeur)

- « Ecoute, il y a environ deux mois, j'ai croisé la route de plusieurs Mentaï - dont Voïmakas Gil'Ohz, père de l'apprentie de Gil. Au début, quand toute cette histoire a commencé à dégénérer, ils n'ont pas prétendu lever le petit doigt. Mais depuis que Kaünis est impliquée, ils prennent cela plus au sérieux. On a affronté Samoan ensemble, mais il nous a échappé. De peu... »

(Se masse un instant les tempes)

- « Ils n'en ont pas terminé avec lui, c'est certain. Samoan a plutôt intérêt à se faire du souci ! En attendant que j'en finisse avec ce taré, j'espérais au moins que ma famille serait en sécurité ici, il semblerait que non... »

(Caresse doucement la petite main de Makeno qui s'est rendormi à poings fermés)
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeMar 10 Juin 2014, 08:44

- Est-ce que tu te rends compte que l'endroit le plus en sécurité, c'est la tannière du loup ?
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeMar 10 Juin 2014, 09:04

- « Je ne te suis pas... A quoi pense-tu ? »
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeMar 10 Juin 2014, 10:23

- Au Domaine. S'il pense que tu le fuis, il ne se doutera pas que tu resteras au bercail. Et puis, plus tu essayes de fuir, plus tu t'attaches à des gens, et plus il a l'occasion de te faire du mal...
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeJeu 12 Juin 2014, 07:08

- « J'y ai pensé, oui, mais je ne suis pas certaine que ce soit le meilleur endroit pour des enfants »

(Soupire avant de se blottir un peu plus dans les bras de l'Envoleur)

- « Je ne sais plus quoi faire. Et en même temps je suis fatiguée de devoir fuir et vivre dans l'ombre. Qu'est-ce que tu ferais toi, à ma place ? »
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeJeu 12 Juin 2014, 10:05

- Est-ce que tu penses que c'est mieux pour des enfants d'être toujours dans la fuite et de ne pas pouvoir se poser ? De perdre si rapidement leur innocence avec des situations dangereuses alors qu'ils pourraient en profiter encore un moment ?

[ La serre plus fort ]

- Je ne sais pas. Je rentrerais au Domaine, et je chercherais un moyen de mettre fin à tout ça. Je m'occuperais de mes fils.

[ Dépose un baiser sur ses cheveux, et lui tourne le visage pour planter ses yeux dans les siens ]

- Naïs, tu peux compter sur moi. Je suis prêt à assumer Makeno, et pire que cela : j'en ai très envie. J'ai envie d'être un père.
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeSam 14 Juin 2014, 07:04

≈≈≈ Naïs ≈≈≈

Les paroles de Pan mettent un certain temps avant de se frayer un chemin jusque dans les méandres de mon cerveau. Je ne suis même pas certaine d’avoir bien entendu. Ou peut-être suis-je simplement en plein rêve, que la présence rassurante de l’Envoleur n’est pas réelle. Mais le contact de sa peau tout contre la mienne, ses bras puissants autour de mes épaules, son souffle chaud dans mon cou m’ancrent profondément dans l’instant présent. Ses résonnent un moment dans ma tête. J’ai envie d’être un père. Je vacille une seconde, puis lève la tête vers Pan tandis qu’il glisse une main derrière ma nuque et l’autre sous mon menton pour en dessiner les contours avec douceur. Je sens clairement son regard plongé dans le mien. Mais, devenue muette, je suis incapable de prononcer le moindre mot. Le silence s’installe, à peine perturbé par le roulis calme et paisible de l’eau.

- « Je… »

Tellement de choses cognent dans ma tête. Tout s’emmêle et s’entremêle. Encore et encore. Ma gorge se noue, mon estomac se tord. Littéralement. Sous le coup de l’émotion, mes yeux se remplissent de larmes. J’ai envie d’être un père. Le dernier qui m’avait dit ces mots – exactement les même – avait disparu dans la nature peu après lui avoir annoncé être enceinte de jumeaux. Seth et Morgan. Je m’étais alors retrouvée seule, dans l’impossibilité de revenir en arrière – ma grossesse était bien trop avancée pour envisager de me débarrasser de deux vie d’un seul coup. Aujourd’hui, cela faisait presque dix ans que Morgan était mort, tué par les sbires de son propre père et j’en porte toujours la cicatrice invisible, tout au fond de moi – tout comme Seth, d’ailleurs. J’ai envie d’être un père souffle encore la voix de Pan à mon oreille, douce et tentante. Ni Gil, ni moi n’avions envisagé une seule seconde d’avoir Makeno ; et pourtant, si les premiers mois de sa vie avaient été très incertains, il est là – tout joyeux et plein de vie. Et encore une fois, je retrouve à me débrouiller seule avec un gamin sur les bras et à me demander si tout était de ma faute. Ou ce que j’avais bien pu faire de mal – alors que je n’avais rien demandé ? J’ai envie d’être un père m’annonçais Pan le plus normalement du monde. Ses mots me laissent morte de trouille et pourtant, au fond moi, j’ai très envie de le croire. De lui faire confiance. Me dire que pour une fois dans ma vie, je n’aurais plus à affronter les choses toute seule – certes, mon frère et ma sœur avait toujours été présents, mais ce n’était pas pareil. D’un revers de main, j’essuie soudain une larme qui roule sur ma joue.

- « L’émotion… » bredouillais-je en tentant de me justifier.

Un sourire éclaire mon visage tandis que je me blottie un peu plus au creux de l’étreinte de l’Envoleur – Makeno, profondément endormi, ne bougea même pas un cil. Tandis que je passe une main sur mon ventre plat, une petite voix me susurre tout doucement et pourquoi pas envisager une envisager une nouvelle vie ? Et pourquoi pas un autre enfant ? Trois enfants pour trois hommes que j’avais aimé ou aime et aimerai jusqu’à la fin de mes jours. Et pourquoi un avenir moins sombre ?

Et pourquoi pas ?







[Très court mais intense Very Happy]
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeSam 14 Juin 2014, 17:21

[ Court aussi, désolée :/ ]


A voir la réaction de Naïs, il n’était pas sûre de ce qu’elle avait compris, dans ce qu’il avait dit. Il voulait être un père. Il voulait être un père pour Makeno, dans un premier temps. Il n’avait pas pensé immédiatement à l’éventualité d’avoir un enfant avec Naïs.
Menteur.
Si, il y avait pensé, évidemment. Mais il n’avait pas voulu entendre cela en le disant, car il savait Naïs blessée par les hommes qui finalement laissaient tous un peu d’eux dans sa vie, par ces enfants ; entre Seth et son père, Samoan, qui leur faisait vivre un enfer, et Gil qui s’était enfui, et débiné complètement…

Il ne voulait pas lui faire peur, pas lui mettre la pression.
Il tenait beaucoup trop à elle pour cela.
Il comprit son erreur lorsqu’une larme sur sa joue, et qu’elle dit simplement que c’est l’émotion. Ce n’est pas que l’émotion, il le sent bien.
La serrant un peu plus fort contre lui, Pan sourit, et dépose un baiser sur sa tempe.
Il voit son geste, sur son ventre, et fronce les sourcils.

Alors, il ne peut s’empêcher d’ajouter :

- Je peux commencer par être un père pour Makeno, tu ne crois pas ? C’est un très bon début.

Il passe sa main dans les cheveux de l’Envoleuse, et sourit.

- Tu verras que tu pourras me faire confiance, Naïs.

Il la serra un peu plus fort, et finalement se tourne à demi pour les enlacer, elle et Makeno. Ce petit bout de chou qui croque la vie, qui est si adorable, et qui a tant d’énergie. Il sourit, passe son doigt sur la joue du bébé, qui ne bouge pas, enveloppé de ses rêves de lumière.

- Et si on rentrait ?


§§



Ils arrivèrent sur la côte Alavirienne une dizaine de jours plus tard.
Le soleil était haut dans le ciel, et le vent puissant, soulevant les masses des cheveux et décornant les buffles. Mais c’était terriblement vivifiant.
Pan se sentait chez lui, en réalité, en Gwendalavir. Malgré tout ce qu’il pouvait croire, malgré tout ce dont il voulait se persuader. C’était chez lui, maintenant.

Se tournant vers Naïs, il avait Makeno dans les bras.
Son regard glissa vers Atal et Nwëlla, avant de revenir vers l’Envoleuse qui avait ravi son cœur.

- Que comptes-tu faire maintenant ?
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeMar 17 Juin 2014, 14:12

≈≈≈ Naïs ≈≈≈

Et pourquoi pas ?

Oui, et pourquoi pas me laisser prendre la main dans cette nouvelle aventure sans avoir peur d’être trahie ? Et pourquoi pas envisager d’avancer sereinement ? Est-ce seulement possible ? Makeno dans mes bras ne remue pas d’un cil lorsque Pan caresse tendrement sa joue. Exactement comme un père le ferait avec son fils. Mon cœur se pince légèrement tandis que je baisse le menton avec une petite moue que je peine à dissimuler. En suis-je seulement capable ? De tourner la page de mon passé après avoir été profondément blessée et déçue à deux reprises ? Samoan avait disparu dans la nature bien avant la naissance de Seth et Morgan, me laissant seule et bien embarrassée ; Gil, lui, était parti sans autre excuse que d’avoir un cap à suivre – tu parles, il ne veut surtout pas s’encombrer d’un gosse en réalité et il recommencera probablement dès que sa marchombre tombera enceinte à son tour ! Secouant la tête, je repousse d’un revers de main la colère qui monte doucement, littéralement soufflée par une certitude nouvelle qui pulse au fond de moi.

Oui ! Oui, je suis capable de me relever et de tracer mon chemin ! Pas d’oublier, ça c’était impossible ; mais d’apprendre à faire confiance à nouveau ça oui, c’est dans mes cordes d’autant qu’impossible n’avait jamais fait parti de mon vocabulaire. Cela allait prendre du temps, je ne me fais pas d’illusion. Mais j’ai très envie d’y croire à ce futur qui se dessine au loin. Un sourire étire mes lèvres alors que je me hisse sur la pointe des pieds, frotte mon nez un instant sur le menton de Pan, picote sa barbe naissante de baisers avant de glisser mes doigts derrière sa nuque de ma main libre pour l’attirer lentement vers moi. Jusqu’à ce que nos lèvres se rencontrent en un baiser langoureux et passionné.

- « Ca me prendra sûrement du temps – beaucoup de temps – pour apprendre à faire confiance, totalement » murmurais-je en rompant notre échange « Mais je suis prête à tenter l’aventure en tout cas » souris-je en me blottissant un peu plus dans les bras de l’Envoleur, juste bien.

* *
*


- « J’ai toujours su que tu avais une tendance à choisir des hommes peu ordinaire – et un peu déséquilibrés aussi sur les bords, je te l’accorde » se moque gentiment Ainhoa « Mais alors celui-là, je me demande où tu as bien pu le dénicher… » continue-t-elle d’un ton léger « Ca faisait longtemps que je n’avais pas vu ce sourire là » ajoute-t-elle « Il a l’air d’être quelqu’un de bien » achève-t-elle, laissant glisser son regard à l’horizon.

Ainhoa était loin de se douter à quel point elle a raison. Le réveil de ma sœur, quelques jours plus tôt, avait littéralement ramené la bonne humeur sur la petite île. Pan et Seth s’amusent comme deux petits fous sur le sable, quelques dizaines de mètres plus loin. Mon sourire s’élargit un peu plus quand la voix d’Atal se mêle soudain à leurs jeux pour s’incruster dans leur joyeuse bataille de boules de sable dans un tonnerre de rires. Je serais bien partie les rejoindre mais la présence de Nwëlla qui s’installe silencieusement en tailleur à côté de moi, l’air presque grave sous le regard interrogateur d’Ainhoa, m’en empêche tout bonnement.

- « A quoi tu songe ? » demandais-je à ma meilleure amie en lui donnant un coup de poing amical sur l’épaule.
- « A comment diable je vais bien pouvoir m’habituer à changer des couches » réplique-t-elle aussitôt tandis que ma mâchoire se décroche littéralement.
- « Oh ! On s’y fait assez vite, tu verras ! » la rassure Ainhoa en éclatant de rire.

Le choc de la nouvelle passée, je ne tarde pas à imiter ma sœur.

- « Hé ! Ce n’est pas drôle ! » boude-t-elle, toutefois vite gagnée par l’hilarité à son tour.

Rien, vraiment rien ne saurait gâcher cette journée !

* *
*


Les jours avaient très vite défilés et s’étaient déroulés sans autre incident que cette fête gâchée dès le lendemain de notre arrivée. Atal flottait sur un petit nuage – et Nwëlla aussi, quoi qu’elle en dise – tandis qu’Ainhoa se remettait doucement. Et la traversée du retour m’avait paru moins longue et plus sereine aussi. Et lorsque les côtes Alaviriennes se découpèrent à l’horizon après une dizaine de jours de navigation, j’avoue que je n’étais pas mécontente d’être de retour. Même si j’étais heureuse d’avoir enfin découvert cette île qui m’avait vue naître, le continent m’avait indéniablement manqué, c’est certain ! Entre le départ de Gil et Pan qui m’ouvrait son cœur, le réveil de ma sœur, l’annonce de la grossesse de Nwëlla, ces derniers jours n’avaient pas été de tout repos !

Glissant une main dans la mienne, Pan me ramène soudain à la réalité, sa question en suspens dans l’air. Plissant le nez un instant, je cherche mes mots avant de lever la tête vers l’Envoleur et lui souris.

- « Je vais rentrer probablement » commençais-je, hésitant l’espace d’une seconde « Au Domaine, je veux dire »

Oui ! Parce que c’était sûrement la chose la plus sensée à faire maintenant que je suis certaine d’avoir le soutien de bon nombre de Mentaïs. Mais rien que de songer à retrouver cet endroit lugubre et oppressant que j’avais fui pendant de longues années, de dormir à nouveau dans des draps rêches et glacés, cela ne me ravis pas énormément. Et même pas du tout ! Les draps seraient toujours rêches mais plus aussi glacés que cela s’il décidait de rentrer lui aussi songeais-je pourtant avec un sourire, caressant délicieusement l’idée de nuits d’amour torrides sur tous les meubles de ma chambre – ou de la sienne. Contenant une vague de chaleur dans le creux de mon ventre, je me mords la lèvre inférieure.

- « Je n’ai jamais vraiment apprécié cet endroit, mais si tu es là, ca pourrait bien changer… » souris-je d’un air mutin.

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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeMar 17 Juin 2014, 15:09

Berçant Makeno dans le creux de ses bras, Pan observait l’horizon, et Naïs.
Il pensait que soudain, autour de lui les bébés fleurissaient : Naïs avec le bout de chou qu’il tenait, l’annonce de Nwëlla… Le monde semblait vouloir qu’il contemple le bonheur des autres. Mais pour l’instant, cela lui suffisait, et les instants magiques qu’il passait, autant avec l’Envoleuse qu’avec Seth, ou Makeno n’appartenaient qu’à eux : personne ne pouvait les lui enlever.
Il se sentait à sa place.

- Je vais rentrer probablement. Au Domaine, je veux dire.

L’homme hocha la tête : il était d’accord avec cette décision. C’était même lui qui l’avait suggérée, quelques jours plus tôt : cela lui semblait le plus sûr pour les deux garçons et Naïs. Même s’il savait également qu’elle ne tenait pas en place et que sans doute qu’elle déserterait, ou qu’elle ne resterait pas longtemps, Seth et Makeno pouvaient y être en sécurité. Lui-même n’avait pas besoin de voyager de trop, il pouvait veiller sur eux.

Quelque chose dans l’attitude de Naïs lui dit qu’elle réfléchit, qu’elle pense à quelque chose qui ne lui plait pas spécialement. Dans ses bras, Makeno commence à s’agiter, sortant de son sommeil avec ce gémissement caractéristique des petits qui se réveillent, tirant un sourire tendre à l’Envoleur. Récupérant sa main, qu’il avait glissée dans celle de Naïs, il pose son doigt sur le ventre du nourrisson, qui l’attrape doucement et le serre avec la force de ses petites mains.

- Je n’ai jamais vraiment apprécié cet endroit, mais si tu es là, ca pourrait bien changer…

Relevant les yeux, Pan croisa les yeux malicieux de Naïs, et son petit air provocateur, laissant deviner tout un univers de caresses échangées et de plaisirs insoupçonnés.
Un sourire vint gonfler les joues de l’Envoleur, qui se pencha légèrement pour effleurer les lèvres de Naïs des siennes.

Makeno poussa un petit cri d’indignation, entre eux, et ils se séparèrent pour porter son attention sur le petit.

- Je crois qu’il a faim.

Passant le bébé à Naïs, Pan effleura la courbe de son dos, un sourire sur les lèvres.
Une promesse.

- Allons changer le Domaine, alors !


§§


Ils entrèrent sur le territoire des Mercenaires du Chaos une semaine plus tard, et Pan ouvrit la porte de sa propre chambre.
Seth se précipita à l’intérieur pour sauter sur le lit – un futon posé à même le sol – et sembla ne pas s’offusquer du confort sommaire de la pièce, complètement nue et impersonnelle.

- On sera en sécurité, le temps de trouver une solution pour la suite de cette histoire. Les enfants ont une chambre, nous en avons une autre : c’est un avantage d’être deux Maîtres, en fait ! plaisanta Pan, en posant son sac sur le sol, dans un coin, et se dirigeant vers l’unique fenêtre de sa chambre, qui donnait sur l’intérieur du Domaine et la cour intérieure, remplie d’apprentis de tout ordre.
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MessageSujet: Re: [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan]   [-16] On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres : il suffit de se souvenir d'allumer la lumière [Pan] Icon_minitimeJeu 19 Juin 2014, 14:16

≈≈≈ Naïs ≈≈≈

Allons changer le Domaine alors !

La réponse de Pan me tire un éclat de rire tandis que je récupère Makeno dans mes bras. Immédiatement il attrape mon bras de ses petites mains avec une force insoupçonnée et commence à mordiller mon épaule, affamé ! Et il n’est pas le seul de toute évidence car Seth bondit pour se glisser juste entre moi et Pan, encore hors d’haleine après avoir sacrément ri avec Atal cinq minutes plus tôt. Sa voix s’élève dans l’air – et à mon grand étonnement, je remarque que le son de sa voix se teinte d’autres couleurs, plus graves – sur un ton de protestation.

- « Moi aussi, j’ai faim ! » s’exclame-t-il.
- « Je suggère que l’on trouve une auberge, j’ai les crocs aussi » renchérit Nwëlla qui nous avait rattrapé d’un pas tranquille.
- « Ah ! C’est vrai que tu manges pour deux toi maintenant ! » la taquinais-je un instant.

Les derniers rayons du soleil disparaissent à l’horizon alors que nous entrons tous ensemble dans l’auberge de La Dame située à quelques encablures du port – s’il était possible d’appeler cela un port – où nous avions débarqué. Rires et bonne humeur nous enveloppe agréablement depuis quelques jours ; le tenancier, amusé par la joyeuse troupe que nous formions, nous offre le gîte et le couvert pour les trois enfants qui ne tardent d’ailleurs pas à s’effondrer de fatigue directement après le repas – surtout Makeno et Opale à vrai dire. Il faut bien l’avouer, l’air de la mer, c’est épuisant ! C’est sans doute pourquoi Ainhoa décide alors très vite d’aller retrouver le confort d’un lit douillet, portant tout contre son épaule une Opale profondément endormie ; et elle est rapidement suivie d’Atal et Nwëlla qui lâche un bâillement sonore. Suivie de Pan, je disparais dans les escaliers à mon tour, dépassant l’une des deux chambres que j’avais payé, j’ouvre la porte de la chambre qui jouxtait directement celle que nous allions partager avec Pan. Sans même prendre le temps de se déshabiller, Seth s’écroule dans le lit pour s’endormir dans la minute tandis que je borde Makeno dans le petit berceau de l’autre côté de la pièce. Il ne se réveille même pas lorsque je dépose une bise légère sur joue toute potelée. Quittant la chambre où dort mes deux fils dans le plus silence le plus parfait, je rejoins l’Envoleur dans la pièce voisine. Passant ma langue sur mes lèvres, je souris d’un air provocateur.

- « A nous deux ! » murmurais-je en laissant glisser lentement mes vêtements sur le sol.

* *
*


Atal comme Nwëlla avaient décidé de rester aux côtés de ma sœur – cela m’avait aussitôt rassurée de la savoir avec eux, car elle ne risquait rien – et nous nous étions séparé dès le lendemain. Seth commençait à se débrouiller plutôt très bien à cheval et nous défiait parfois, moi ou Pan, dans des courses de vitesse improbable. Et au rythme où nous chevauchions, il ne nous fallu pas plus dix jours pour parvenir au Domaine. Je savais que j’y avais désormais quelques alliés et que Seth et Makeno y seraient en sécurité le temps que je trouve le moyen de régler définitivement son compte à Samoan.

Les derniers rayons du soleil éclairent la pièce lorsque Pan pousse la porte de sa chambre au confort spartiate – ce qui était le cas de toutes les chambres, mais nous au moins, en tant que maîtres, nous bénéficions de notre propre chambre, ce qui est un sacré avantage. Seth ne semble pas s’en soucier le moins du monde et bondit sur le lit pour s’enrouler dans les couvertures rêches. Souriant à la remarque de Pan, je réalise soudain à quel point je suis incroyablement heureuse qu’il soit là, s’occupant de Seth et Makeno comme s’ils avaient été ses propres enfants. Bien sûr, Atal et Ainhoa avaient toujours été présents pour s’occuper de Seth, le chouchouter lorsque je parcourais sur les routes de l’Empire, mais jamais encore je n’avais eu d’épaule comme celle de l’Envoleur pour me reposer un peu. Il fallait bien l’avouer, avec lui à mes côtés, j’avais l’impression d’être capable de tout affronter, d’être invincible. Littéralement.

* *
*


Les enfants étant couchés depuis un moment maintenant, cela nous laisse entièrement libre. Le baiser de Pan presque dans mon cou tandis que j’ouvre la porte de ma propre chambre me tire un petit rire aigu. Heureusement qu’il n’y avait jamais grand monde par ici, au moins on ne risquait de déranger personne ! A peine la porte refermée, deux grandes mains se baladent déjà dans mon short, l’arrachant presque sans effort ; le pantalon de mon amant subit le même sort alors que je perds toute pensée cohérente. Le monde n’est plus que sensations frénétiques. Les lèvres de l’Envoleur sur mes seins nus tendus de désir me tire un gémissement de plaisir. Je me sens soudain soulevée du sol, assise sur la pierre froide du rebord de la fenêtre. Dans un réflexe, j’enroule mes jambes autour des siennes. Et alors qu’il entre en moi, je rejette la tête en arrière et prononce son nom dans un murmure à peine audible. Déjà perdue dans les affres du plaisir.

* *
*


Après une nuit entière à faire l’amour, encore et encore, je suis pourtant loin d’être épuisée – si je ne considère pas le fait que je suis tout simplement vidée physiquement. La tête posée tout contre le torse de Pan, je dessine pensivement des arabesques invisibles sur sa peau du bout des doigts. Son odeur si particulière, sa chaleur m’enveloppent toute entière d’un cocon de douceur.

- « C’est fou l’effet que tu me fais ! » finis-je par constater, la voix légèrement éraillée.








[Yarf, moyen ! Désoléééeee ! Me rattraperai au prochain post...]
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