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Le Pacte VS L'Ordre
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 You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]

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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeVen 11 Aoû 2017, 01:16

I got to be your friend now, Keilan,
And I would like to move in just a little bit closer...

All I know is that to me,
You look like you're lots of fun...
Open up your friendly arms,
Watch out, here I come..!

Le vent pousse les feuilles à vibrées dans les arbres. Le soleil, haut dans le ciel, est haut et chaud, plaisant. Le genre de journées où il fait bon danser dans la forêt pour le simple plaisir de vivre.

Mais évidement, ce serait beaucoup trop simple si je pouvais en ce moment. Du coup je suis là, à regarder le camp levé dans une clairière... Ah les bandits des grands chemins, toujours aussi stupides, ils croient qu'être non loin de la frontière Faël les protèges d'un réplique armée.

Et c'est pour ça que les contrats privés existe, me dis-je en regardant le parchemin indiquant la cible principale, le chef de ces connards. Le dessin est assez ressemblant, me dis-je en observant le type en question au milieu du camp.

Plutôt bien foutu, avec une prestance qui confirme que c'est lui ''le patron''

Mais pour le coup il semble être le seul qui pourrait donner du fil à retordre dans un combat, les autres sont vraiment mouaif, en plus les gardes dorment à moitié d'ennui, ils sont pas habitués à être vigilants.

La preuve c'est que je ne me suis pas fait détecter alors que je suis à environ 25 mètres d'eux avec comme seul couvert l'ombre des branches. Bon bah ça va être simple, me dis-je, suffit de me glisser entre les gardes, approcher ''big-boss'' par derrière et sbaff, le neutraliser en le gardant vivant - ça paie mieux - puis me débarrasser du reste au besoin, sinon partir ni vu ni connue.

Ettt plouf le plan.

Parce qu'à l'autre bout du camp y'as un mec, peinard, tranquille, qui approche - je crois qu'il siffle - et qui ne réalise qu'il devrait probablement être ailleurs qu'en apercevant les gardes et rentre le nez dans son écharpe quand ceux-ci le remarque... Forcément, ceux de l'est sont plus vigilants, c'est dans cette direction, l'empire! Pas pour rien que j'ai contourner par le sud pour venir de l'ouest, y'as rien de ce côté sauf plein d'arbre et la ligne Faël..!

Bon ben merde le plan, me dis-je en sautant plus prêts des gardes qui se retournent pour voir c'est quoi qui cause l'agitation dans le camp, sur une branche juste au dessus d'un d'eux.

Je laisse tomber une loupe formée d'une longueur de corde que j'avais apporter pour attacher mon prisonnier, en prenant un par le cou et l'utilisant comme poids mort pour descendre lentement et lui faire perdre connaissance en l'étranglant par la même occasion, il est pas bien gros donc quand j'ai le pied à terre, il bouge déjà presque plus au bout de sa corde, quelques secondes de plus et les spasmes s'empareraient de lui pendant qu'il crèverait, donc je laisse aller la corde et lance un couteau droit dans l'épaule de son confrère, qui lâche sa lance de surprise.

J'en profite pour lui envoyer un coup appris avec Syn : un coup de pied fouetté droit sur la tempe en faisant un tour complet sur moi même.

Le pauvre idiot se retrouve K.O. en moins d'une seconde et je retire mon couteau de sa plaie...

...J'ai trois autre mecs qui s'élancent vers moi pendant que le chef reste au centre, les quatre autres se précipitent sur l'homme à l'écharpe. Il as pas l'air d'être habituer à être attaquer de nulle part - doit pas connaître beaucoup de nanas comme moi et Syn lui - et n'as pas encore sortit d'arme...

...Donc je lance le couteau que je viens de retrouver.

Il décrit un arc improbable, puis s'enfonce droit dans le dos d'un des mecs qui était sur le point d'attaquer.

Quand mes attaquants ont eu le temps de se retourner vers moi j'ai les deux dagues de papa Sangrelune dans les mains et elles sont déjà enfoncés jusqu'à la garde dans le dos et la mâchoire de deux d'entre eux.

Je les retires et commence à marcher lentement pendant qu'ils tombent au sol et que leurs potes reculent d'un pas...

...J'ai pas bu d'alcool depuis la citadelle...

...Non seulement ça me fais pas, mais je suis TRÈS en colère.


I'm nuclear,
I'm wild,
I'm breaking up inside...

...A heart of broken glass.

Monsieur écharpe est plutôt doué, me dis-je en saucissonnant monsieur le patron de la bande avec ma corde.

Bon, il as bien des petit défauts ici et là - RENTRE CE PUTAIN DE GENOU MERDE - mais il as les bases et un esprit assez vif pour étudier les attaques, c'est déjà ça.

Mais il as fait une erreur. Une parade qui le laisse complètement ouvert à gauche. Un de ses assaillants sourit, il as remarqué.

Pas le temps de parler pour le prévenir, pas le moment de le déconcentrer...

Donc je claque de la langue.

Fort.

Ça le fait tiquer une demie seconde et il réussit à éviter le coup, presque comme si ce simple son lui rappelait quelque chose - ou quelqu'un - et il corrige son erreur.

Je re-claque de la langue quand son genou sort un peu de son axe et tout revient. Bon ben si ça marche pour lui faire comprendre ses erreurs... On vas claquer..!


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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeVen 11 Aoû 2017, 14:23

[Pareil ! Si quelque chose t'ennuie, sonne donc le p'tit hérisson ^^]


Contrairement à ce que l’on pourrait croire, si je me retrouve en train de suivre la même piste que celle empruntée il y a trois mois, avec Darwen, ce n’est pas (seulement) parce que celui-ci me manque. D’ailleurs c’est faux, il ne me manque pas vraiment. J’ai juste une sensation étrange de vide quand je m’apprête à basculer dans le sommeil. Rien de plus. Et rien de moins. Mon royaume de solitude a repris ses droits, depuis, et je m’extasie de voyager avec le silence pour seule compagnie.

Mais baste, revenons à nos larrons. Si je suis en train de refaire ce chemin, c’est parce qu’à la clé il y a une mission : débusquer un campement de bandits – des déserteurs de l’armée impériale, m’a-t-on dit – et assassiner leur chef. C’est en fouinant dans les venelles d’Al-Vor que j’ai dégoté ce boulot, un peu après ma dernière entrevue avec mon maître. Libéré de son joug pour le moment, j’ai décidé d’en profiter pour renflouer un peu mes fonds.

Des cris, devant moi, m’annoncent que je suis arrivé à bon port. Je dissimule un sourire en plongeant le menton dans mon inséparable écharpe anthracite. Curieusement, les hommes que j’ai pris pour cible se sont établis non loin de l’endroit où Darwen et moi avons été attaqués. Au souvenir de cet épisode, je caresse le manche du poignard qui dépasse de ma ceinture.

Les bandits m’ont repéré. Etant donné que je n’ai pas l’intention de me cacher, c’est plutôt logique – mais cela prouve également qu’ils n’ont pas développé une stratégie de veille assez efficace. Je suis très proche de leur camp. Trop, en réalité ; si j’avais été accompagné, ces bougres auraient été balayés en une poignée de minutes à peine. Or, je suis seul. Ça les amuse.

Moi aussi.

Je ne suis pas idiot pour autant, je sais bien qu’entamant tout juste ma formation au Domaine, je ne suis pas un combattant très doué. Je doute, en revanche, qu’une banale mission d’assassinat soit hors de ma portée. Tuer, je sais faire, et bien. Il me suffit d’approcher le chef de cette bande d’assez près pour lui planter une lame entre les côtes, et surtout récupérer son arme pour preuve du succès de mon entreprise.

Ensuite, je n’aurai plus qu’à filer ! Pour être passé dans le coin peu de temps auparavant, je suis familier de l’endroit et je sais comment disparaître. En clair : c’est un plan infiniment simple, qui se déroulera dans un temps estimé de huit minutes, à trente secondes près et sans compter ma fuite. Le temps est clair, le vent calme, c’est une belle journée, propice pour ce genre d’action.

C’est alors qu’un cri de panique me glace les veines – au moins autant que les bougres qui se précipitent déjà vers moi, lames au clair. Fronçant les sourcils, je remarque une agitation, de l’autre côté du campement. Foutre ! Ces triples buses sont attaquées… quelqu’un aurait-il eu la même idée que moi ? Prodigieusement agacé, je ralentis mon allure, puis m’arrête complètement, et réfléchis. Je peux encore m’éclipser. Accaparés par cet importun, les bandits ne me prendront certainement pas en chasse.

Oui, mais cela signifie que la récompense promise ne sera pas pour moi. Et ça, c’est hors de question ! Ancien pirate, aujourd’hui mercenaire, je ne peux pas admettre qu’une bourse me passe sous le nez de la sorte. Et puis je déteste toute forme d’imprévu. Alors je m’élance, et mes doigts effleurent de nouveau le manche de mon poignard.

Mais au tout dernier moment, je lève mes mains vides, ferme les poings et frappe le premier malandrin d’un bon coup en pleine mâchoire, avant de pivoter pour lui envoyer mon talon dans le sternum. Quand il bascule en arrière, je bondis sur son ventre, attrape sa tête et la lui explose sur une pierre. Une lame siffle près de mon oreille et m’oblige à rouler sur le côté pour me redresser, relativement en sécurité.

L’occasion de jeter un coup d’œil vers l’origine du remue-ménage – et de mon changement de plan. Il apparaît alors que l’importun est en fait une importune : un petit bout de femme, grande mais vraiment très mince et surtout plus insaisissable qu’un feu-follet, aux cheveux d’un noir aile de corbeau et à la peau mate, comme celle de Darwen. Entre deux coups de poings échangés avec mon adversaire, j’ai le temps de remarquer qu’elle se bat vraiment bien.

Et qu’elle se rapproche dangereusement du chef de bande. Frustré qu’on cherche à me souffler ma proie, je me débarrasse de l’homme en train de m’affronter, saute par-dessus un corps et tend la main dans mon dos pour attraper le sabre qui est attaché entre mes épaules. Mais je trébuche, fauché au niveau des chevilles par un drôle qui s’est redressé au tout dernier moment. La douleur éclate au niveau de ma hanche et remonte le long de ma colonne vertébrale, accroissant ma rage.

Je rue pour me dégager et me relève. Je ne dégainerai pas, non. Ces types ne méritent pas l’acier de cette lame. En revanche, je fléchis les jambes, ignorant la souffrance causée par le coup d’estoc porté sur mon flanc, ainsi que la sensation du sang qui imbibe ma tunique, et lève les bras, adoptant une garde tout récemment apprise auprès de Kaünis. Ses conseils résonnent dans ma mémoire, aussi clairement que si elle était là, à quelques pas de la zone de combat, les bras croisés sur la poitrine et la tête penchée sur le côté, avec sur le visage cette expression gouailleuse et un brin perverse.

Le pire, c’est que ça me redonne la pêche. Je laisse mon instinct se mêler aux réflexes que mon maître s’acharne à aiguiser, et ça fonctionne plutôt bien ! Jusqu’à ce qu’un claquement sec ne me fasse faire un bond de côté. La lame qui cherchait mon cœur ne fait qu’ouvrir le tissu de mon pourpoint, sans toucher la peau, et décuple ma colère : la riposte est violente.

Nouveau claquement.

Je comprends alors deux choses. La première, c’est que ce bruit étrange est en fait celui de la langue de la fille aux cheveux noirs. La seconde, c’est que je comprends ce qu’il signifie : je rentre mon genou, sorti de son axe en un défaut que je peine à corriger pour l’instant et qui m’empêche de me déplacer avec rapidité et efficacité.

Pourquoi cherche-t-elle à m’aider ? Visiblement, nous sommes l’un et l’autre en pleine mission, dont la cible est la même : le chef de ces bandits. En voyant qu’elle l’a solidement entravé à l’aide d’une corde, je devine qu’elle ne compte pas le tuer. Autrement dit, sa mission diffère un peu de la mienne. Là, on risque d’avoir un gros problème. Si je ne l’assassine pas, adieu la récompense. Mais si elle ne le ramène pas à son commanditaire, elle peut dire au revoir à la sienne !

Chacun pour soi, me dis-je en évitant un coup de taille qui aurait dû me décapiter. Elle est bien gentille de me donner un coup de main, en revanche, qu’elle ne s’attende pas à la pareille, parce que je ne suis pas du genre à m’embarrasser de ce genre de convenances. D’un geste déterminé, je tire mon poignard, arme mon bras et le lance mais, heurté au côté par un bandit, je suis obligé de faire un pas de côté, et mon arme manque sa cible d’un cheveu.

Foutre, encore.

Je me retourne, passe sous le bras de mon agresseur et lui brise le poignet avant de lui envoyer mon coude en pleine gorge. Je le laisse s’étouffer avec sa langue et me redresse lentement, le souffle court. Il n’y a plus personne debout dans la clairière, en dehors de la fille et de moi – le chef est agenouillé et incapable de se défaire de ses liens. L’occire ne va guère demander beaucoup d’effort…

… si ce n’est la fille qui se tient entre lui et moi.

Je ne la dévisage pas, comme à mon habitude, mais je remarque qu’elle ne semble pas être sur la défensive. Pourtant, quelque chose m’empêche de lui sauter dessus, comme avec les bandits de ce campement. Je sens qu’avec elle, ce sera radicalement différent. Que je risque beaucoup plus gros. Je n’ai pas peur de mourir, simplement, je trouve ça vraiment ridicule, cette idée de rater une mission aussi simple – et d’y laisser la peau, par-dessus le marché !

Alors je ne bouge pas… mais ma décision est prise : je ne partirai pas d’ici sans avoir récupérer ce que je suis venu chercher.

- Ecarte-toi, dis-je d’un ton dénué de toute émotion.
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeVen 11 Aoû 2017, 17:40

We request to negotiate,
We come to you unarmed.

We desire to communicate,
You cannot do us harm...

Hmm... Nope.

Je penche la tête sur le côté, en le fixant, il as pas l'air d’apprécier la réponse, le nez rentrer dans son écharpe. Moi j'ai les yeux qui brillent malgré moi.

J'avais pas vu un mec faire ça depuis...

...Cette façon de reculer légèrement le menton, de se renfrogner ainsi devant un refus de ma part...

...Et je comprends pourquoi je le trouvais mignon sans plus.

Ce type me rappelle Mërl.


They want sacrifice,
They hatch schemes and ask me to follow their path to the afterlife.

I've got an appetite,
For nice things and pipe dreams that my enemies could be blasted by...

...New metaphors,
View that are better for...
You can't survive if I'm your competitor.

Rise together or fight separate wars,
I pray I'm never forced to be a predator.

Un pas. Lent, doux.

Je le regarde un peu plus surprise... Il pense vraiment que je vais le laisser passer? Comme ça, juste parce que monsieur as une carrure un peu impressionnante? J'ai vu pire bonhomme, à côté de papa, t'as l'air d'une toute petite créature qui tente d'avoir l'air effrayante.

Les comparer, c'est comme un hérisson face à un Ratel.

Il tente d'avoir l'air effrayant avec ses piquants, mais son adversaire est plus gros, plus rapide, plus fort, plus vicieux.

Pour le coup je jette, non pas lance, le couteau qu'il as lancé un peu plus tôt. Il as mal visé, ou très bien, un des deux, le couteau aurait passer juste entre ma tête et celle de monsieur le chef, si je ne l'avais pas attraper au passage.


Donne moi une seule bonne raison de m'écarter plutôt que te frotter les oreilles jusqu'à ce que tu cris ''pitié''.

Il as l'air intrigué.

Répond.

Je souris.

m'élance.

Il as encore son genou hors de l'axe et, cette fois, je le corrige façon frontalière.

En le faisant s'écraser visage premier sur le sol.


Forgive the debts,
To settle scores.

Test the mettle,
Either ore...

Whats your plan got to do with me?
If the bell tolls let freedom ring..!

And find new ways if we must be King,
Instead of leading the young to our suffering.

NOBNOBNOBNOBNOB!

Il tente de se tortiller pour se défaire de ma prise pendant que je lui frotte fortement les lobes d'oreilles entre mes pouces et index.

Nahméoh! T'étais prévenu!

Je roule par l'arrière et me relève en un bon, toujours entre lui et notre cible commune.

Il se relève en portant une main à son oreille gauche... Ah il aime pas le contact? Vais lui en faire du contact, à cette peluche, moi!


T'as pas encore demander ce que tu veux, c'est pas très utile de demander que je te donne un truc si je sais pas c'est quoi, tu sais!

Il as au moins compris un détail.

Son genou est dans son axe...

...Mais évidement il se concentre tellement dessus qu'il remarque même pas que son bras droit est vulnérable, au niveau du coude.

Bah s'il attaque, surprise!

Sinon...

... Bah je sais pas moi, thé, léchouilles...

Alcool..?


Tu veux un verre?

Simple proposition, bonhomme. Comme ça on serais plus tranquille pour parler, non..? Et puis monsieur cible ferait une jolie table...
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Keilan Fil'Areen
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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeSam 12 Aoû 2017, 12:06

[Héhéhé. Mon 'tit hérisson ne semble pas disposé à te faciliter la tâche xD]


A vrai dire, je m’attendais à un refus de sa part. A sa place, moi aussi je me serais interposé de la sorte. Mais comme je le crains depuis que je l’ai aperçue, cette fille va me poser de sérieux problèmes… Son allure tranquille, franchement détendue même, me conforte dans l’idée qu’elle est un obstacle assurément plus conséquent que tous ces hommes étendus sur le sol.

Je soupire dans mon écharpe. En dépit du danger et de la blessure qui saigne à mon côté, je suis prêt à en découdre, puisqu’il le faut. Rassemblant tout mon courage et ma détermination, je fais un pas en avant puis me fige lorsqu’elle fait tomber mon poignard, entre nous deux. Je revois la scène de mon lancer raté, sans parvenir à me rappeler de ce qu’il est advenu de mon arme… Je déglutis en envisageant une possibilité ahurissante.

L’a-t-elle attrapé au vol ?

Bon sang, si c’est le cas je suis vraiment, mais alors vraiment mal embarqué ! Car je ne connais qu’une seule personne qui soit capable d’un tel exploit et de ne pas s’en vanter : Kaünis Gil’Ozh. Mon maître. Pourtant, j’ai beaucoup de mal à imaginer que cette fille puisse être une Envoleuse. D’abord parce que je ne l’ai jamais croisée au Domaine, et ensuite… Je ne sais pas. C’est une certitude étrangement floue, proche du pressentiment et de l’évidence.

- Donne-moi une seule bonne raison de m’écarter plutôt que te frotter les oreilles jusqu’à ce que tu cries « pitié ».

Hein ?

- Je ne…

Fin de ma réponse. Parce que je n’ai tout simplement pas eu le temps d’aller au bout : elle a bondi si vite que je ne l’ai pas vue venir. Je tente de m’écarter mais elle est plus rapide – de beaucoup – et profite de mon genou désaxé pour me faire mordre la poussière. A partir de ce moment précis, tout est possible : sa vivacité, son expérience et surtout sa position, supérieure à la mienne, lui permet de m’égorger en un geste franc et précis si elle le souhaite ; d’instinct, je plaque mes bras le long de ma gorge en une protection ridicule, prêt à endurer la souffrance d’une lame qui ne tardera pas à…

Qui ne fera rien du tout, en fait.
Parce que ce sont mes oreilles qui l’intéressent !

Stupéfait, je ne réagis pas immédiatement, trop sidéré pour ne serait-ce que remuer tandis que ses doigts titillent mes lobes avec application. Mon mécanisme défensif finit toutefois par reprendre le dessus, et je m’acharne à ruer pour la déloger de mon dos. Je n’aime pas du tout ce qu’elle me fait ! C’est mille fois mieux que d’avoir la gorge ouverte, certes, mais infiniment pire qu’une séance de torture !

Soudain, je suis libre de mes mouvements. Furieux, je roule dans l’herbe et me redresse en me tenant l’oreille gauche. A la chaleur qu’elle dégage, je devine qu’elle est toute rouge – comme la droite, sans doute. Je fusille mon adversaire du regard. Quelle mouche l’a piquée ?? On dirait une Kaünis en plus enfantine… les femmes de ce monde sont-elles toutes conçues sur ce même modèle d’épouvantables facéties ?

Sourd à ses provocations guillerettes, je m’efforce de me concentrer sur mon objectif : le prisonnier, qui se garde bien du moindre commentaire quant à la scène qui se déroule sous ses yeux. Si je pouvais l’atteindre sans avoir à affronter directement cette insupportable fille… Mais c’est sans compter la malice de celle-ci.

- Tu veux un verre ?

Je la regarde sans dire un mot. C’est la première fois que j’ose m’attarder un peu sur son visage, et je suis aussitôt frappé par la couleur de ses yeux : l’un est noir comme ses cheveux, l’autre d’un bleu paisible. Une dualité plutôt étonnante qui, loin de l’enlaidir, ajoute une sacrée touche d’originalité à une personnalité qui n’en a pourtant pas besoin.

Je vois qu’elle est parfaitement sérieuse. Très étrange vérité, étant donné le sourire gouailleur qui étire ses lèvres et sa posture, plus proche de celle d’un enfant prêt à faire une farce que de celle d’une guerrière en train de défendre son butin !

C’est peut-être un piège. En me distrayant de la sorte, sans doute espère-t-elle que je vais tomber dans le panneau. Alors, elle n’aura plus qu’à se débarrasser de moi, puis ramener le prisonnier à son employeur. Jamais de la vie ! Sans la quitter des yeux, je tends la main droite derrière ma nuque et tire lentement mon sabre. Il est long, et d’une lourdeur que j’ai apprivoisée en m’entraînant sans relâche depuis que je l’ai en ma possession. Je pose mes doigts là où jadis ceux de Naya se sont posés, et frémit, comme d’habitude lorsque je songe à cette idée.

- Je veux simplement tuer cet homme et toucher ma récompense.

Je m’élance aussitôt. Si je veux avoir la moindre chance de réussir, je dois me montrer rapide, précis et d’une détermination sans faille…

… mais dans ma précipitation et ma rage de parvenir à mes fins, j’ai oublié un tout petit détail. Il suffit à la fille de me le rappeler, d’une légère pression sur ma hanche, pour que le monde se mette à tourbillonner. Je titube, puis lâche mon sabre et tombe à genoux. Conscient du risque énorme que j’encoure, je lutte de toutes mes forces pour ne pas m’évanouir. Pas maintenant !

Mes oreilles bourdonnent, mon souffle se précipite dans ma poitrine, un peu comme lorsque je fais une crise de panique. Peut-être est-ce le cas, d’ailleurs. Je ne sais pas vraiment ce qui m’arrive. Quand je baisse les yeux, je vois l’herbe qui rougit. Foutre ! Je suis si mal en point ? Dans un grognement dépité, je bascule mon poids vers l’avant, sur mes bras qui tremblent, et tend la main vers mon sabre.

Il semblerait que je vais mourir. Eh bien, ce ne sera pas sans avoir combattu jusqu’à la dernière goutte de mon sang ! Mes doigts effleurent la poignée de cuir…
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeSam 12 Aoû 2017, 19:03

Une certitude prends place dans mon crâne alors que je lève le sourcil droit devant monsieur écharpe, qui tente de ramper pour gagner les trente centimètres qui le sépare de son arme.

Ce type est suicidaire.

Il est si mal en point que je lui donne peut-être une dizaine de minutes avant d'à peine pouvoir bouger.

Mais il se dirige vers son sabre et attrape la poignée.

À ce moment précis mon pied écrase ses doigts et il grince des dents en levant les yeux vers moi, comme pour confirmer que ce n'est pas une tierce personne.

Il est plutôt doué, mais il manque d'instinct et d'entraînement, d'expérience.

Je tire lentement mon Katana, dans mon dos, et lui soulève le menton avec la pointe, prenant pour une fois un air sérieux.


Dit moi petit...

...As-tu déjà danser avec le diable, dans la pale lumière de la lune..?


Il me regarde, semblant toujours se demander que diable je veux dire.

Je soulève mon arme.

Il ferme un instant les yeux.

Réflexe de défense stupide tentant de bloqué l'image de l'inévitable.


Tell me, my friend, have you ever danced with the devil in the pale moonlight?

- The Joker, Batman -

Il m'observe interdit. Forcément, il croyait qu'il mourait il y as de ça même pas 5 minutes et il se retrouve à se faire refiler de quoi nettoyer et bander sa blessure, y'as de quoi surprendre..!

Mais pour le coup il se répare un peu, lentement, en gardant un oeil sur moi - il as même sentit l'eau pour être sûr qu'elle ais pas une odeur de poison! - et moi je tape un peu mon siège.

Monsieur patron arrête pas de gigoter, sérieux..! Je suis la seule raison pourquoi tu vis l'idiot alors ASSIS!


Moi c'est Tsukia. T'as un nom ou si je dois t’appeler ''écharpe'' ?

Il parle.

Je soulève un sourcil, perplexe.


Merci? C'est pas un nom, ça, merci!

Ah bah tient, il est mignon quand il sais plus comment réagir.

Et il sait encore moins comment réagir quand je lui lance l'arme et le collier de l'autre imbécile-chaise.


Tes patrons veulent que tu le tue et rapporte une preuve, celui qui va me payer le veux vivant pour le faire disparaître de façon plus pragmatique.

Ces deux babioles devraient te suffirent, non?

Parce que je me fou de ce qui lui arrive, à lui, mais franchement j'ai pas tendance à dire non à deux bourses pleines.


Ah, son oeil brille une seconde... Il savait pas que rapporter vivant, ça paye généralement bien mieux..?

C'est aussi plus difficile, ce qui explique.

Pour le coup je l'observe un moment. Il étudie tout, à une vitesse folle. Et moi, curieuse que je suis, ça me donne envie de tenter un truc dingue.


Debout.

Aller, hophop quoi! On va pas passer la journée à se fixer dans le silence!

En garde...

En garde ais dit! Aller! Sinon les oreilles!


Ça as l'effet escompter, il se place en garde rudimentaire.

Moi je tourne autour de lui un instant.

C'est bien mais... Ça pourrait être bien mieux.


J'veux te montrer un truc, je peux te toucher..?

Question simple, mais qui dit tout.

Respect.


“No one quite knows who are what they are, not until they go ahead and do something to decide it for themselves.''

Je lui fait déplacer ses jambes, arquer un peux les genoux, puis corrige le tout car il as exagérer sur l'arc en question, lui déplace les bras et bouge jusqu'au moindre doigt pour les positionnés comme il faut, je le vois bouger les yeux à une vitesse de fou, analysant tout les détails, autant dans la posture que dans mes mouvements et ma précision.

Puis je lui fait soulever légèrement la tête... Il la renfonce un peu dans son écharpe alors je lui tape le bout du nez d'un doigt, remonte sa tête et son écharpe par la même occasion.

Voilà, je recule d'un pas et observe.

Il as drôlement plus fier allure. Bon, il ajustera cette position avec le temps, comme tout le monde, mais...

...Mais la garde ''De base'' des frontaliers lui donne une fichtrement bonne allure.


Voilà, respire lentement, étudie la façon dont chacun de tes muscles sont positionnés.

Au besoin bouge un peu, modifie quelque petites choses, arrange toi pour trouver un centre confortable sans trop bouger tes membres pour ne pas créer d'ouvertures.

Voilà, c'est ça, tu vois que t'es capable d'apprendre vite!

Si tu veux toujours la tête de ce mec, je te propose un truc simple : je le libère, lui refile son arme. Désarme le et place le à ta mercis sans le tuer, puis donne le coup de grâce en suite.

Je n'interviendrais que si tu me le demande.

Alors, tu veux tenter le coup..?


Il est temps de voir s'il est trop orgueilleux pour demander de l'aide... Parce que sans l'effet de surprise, monsieur le patron est assez doué pour lui donner du fil à retordre en temps normal... Et là il est blessé.

S'il tente de le vaincre, seul, en ce moment, il as deux choix.

1 ) Demandé mon aide.

2 ) Évoluer très rapidement au point où il est plus fort que monsieur patron même quand il est blessé.

D'une façon ou d'une autre, ça risque d'être intéressant, me dis-je en mordant dans un morceau de pain que j'ai tiré d'une miche que je lui offre... Faut pas se battre le ventre vide..!


HRP:
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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeDim 13 Aoû 2017, 01:03

… quand soudain, un pied botté écrase mon maigre et dernier espoir, puis une lame dangereusement affûtée glisse sous ma gorge, m’obligeant à lever le menton. Et les yeux. Absolument tout ce que je déteste, en somme. Soit. Puisqu’il ne m’est plus possible de faire autrement, je fusille mon ennemie du regard, chose que j’aurais été incapable de faire en temps normal ; je refuse de lâcher mon dernier souffle sans lui avoir d’abord signifié combien je hais cette femme.

- Dis-moi petit, dit-elle alors dans un drôle de sourire, as-tu déjà dansé avec le diable, dans la pâle lumière de la lune ?


* ~ * ~ *


Evidemment, la réponse à cette étrange question est non. En fait, je ne suis pas certain de tout comprendre… Je me contrefiche de savoir qui est cette folledingue, par contre je voudrais bien qu’elle m’explique : est-ce qu’elle veut me tirer les oreilles, m’enseigner l’art du combat, m’arnaquer ou bien me tuer ?

Probablement tout ça à la fois.

Plus méfiant qu’inquiet, je lui jette un coup d’œil avant de tamponner délicatement ma blessure. La plaie est longue mais finalement peu profonde ; j’ai simplement toujours tendance à saigner abondamment. Alors qu’à première vue on m’aurait recousu d’au moins dix points, un peu d’alcool pour désinfecter le tout et un solide pansement feront parfaitement l’affaire. Ça fait un mal de chien et je siffle entre mes dents mais n’hésite pas à nettoyer complètement l’estafilade qui souligne mon flanc aussi bien que mon inexpérience.

Tsukia – ainsi vient-elle de se présenter à moi – a choisi de me laisser vivre. En me fournissant de quoi me soigner, elle a piqué ma curiosité… et accru ma suspicion. A juste titre, j’ai flairé l’outre d’eau qu’elle m’a tendu, et m’en suis seulement servi pour me laver les mains. L’alcool provient du havresac d’un bandit. Le pansement vient également de cette femme. Il est propre et facile à appliquer sur ma blessure.

- Merci, je marmonne sans réfléchir – sans doute parce que c’est sincère.
- Merci ? C’est pas un nom, ça, merci !

Zut, elle a pensé que… Embarrassé sans vraiment savoir pourquoi, je sens mes joues s’empourprer et détourne la tête pour lui dissimuler ma gêne. Comme elle ne s’aventure pas dans cette direction, je suppose que ma tentative a été efficace… sans en être absolument certain. Un mouvement, capté du coin de l’œil, me fait relever la tête, juste à temps pour lever mes deux mains et attraper au vol ce qu’elle me lance : une machette et un collier.

Ces deux objets appartiennent à l’homme qui, actuellement, est utilisé comme tabouret par cette Tsukia. Je les contemple avec circonspection… et en arrive à la même conclusion qu’elle. Oui, c’est suffisant pour que mon commanditaire considère ma mission comme accomplie. J’ajouterai bien une mèche de cheveu, histoire de pousser le réalisme, mais ce qu’elle me dit accapare soudain toute mon attention.

Vivant, cet homme vaut plus cher que mort. Une évidence dans sa bouche, ce qui pousse ma méfiance à s’épaissir davantage… mais ma curiosité n’est pas en reste ; si ce genre de mission paie davantage, pourquoi ne pas aller y voir de plus près ? Une main plaquée sur mon pansement, je réfléchis à cette nouvelle option qui s’offre à moi. Je vais devoir me résoudre à laisser partir ce bougre, puisqu’on ne m’a pas demandé de le ramener et surtout parce que cette fille est assise dessus. Mais à l’avenir, je pense que je vais tenter d’élargir mes horizons, et…

- Debout.
- Pardon ?
- Allez, hophop quoi ! On va pas passer la journée à se fixer dans le silence !


Je me demande bien en quoi c’est si dérangeant que cela, mais elle semble plus que déterminée à se dégourdir les jambes. En fait, il suffit de la regarder quelques minutes pour comprendre qu’elle est incapable de tenir en place : même assise, il faut qu’elle remue au moins une jambe, un pied, une main, un doigt…

Elle se lève souplement, et je fronce les sourcils quand une impression familière vient chatouiller ma mémoire sans que je parvienne à la saisir complètement. Plus je m’efforce de le faire, plus elle m’échappe. Le temps d’y songer, pouf ! Sensation disparue. Lointain souvenir qui n’en est pas un et qui me laisse simplement un peu désorienté, comme après un « déjà-vu ».

- En garde… (je ne bouge pas d’un poil) En garde ais dit ! Allez ! Sinon les oreilles !

Je bondis sur mes pieds – un peu prudemment parce que je ressens encore vaguement les effets de mon presque-évanouissement – et attrape mon sabre. J’ignore encore de quoi il retourne vraiment, mais rien qu’à l’idée qu’elle puisse encore s’approcher de mes oreilles, je frémis. Bon. Elle veut que je lui montre ce que je sais faire ? Très bien. Je fais tourner mon arme dans ma main puis adopte une position que je crois être bonne.

Pas à ses yeux. Je la sens qui m’observe tandis qu’elle me tourne autours. Pas comme un prédateur prêt à sauter sur sa proie, plutôt comme… un artisan qui cherche à améliorer sa création. Malgré moi, je me mords la lèvre et tente de corriger ma garde. Alors, Tsukia pose une question qui me coupe littéralement le souffle.

- J’veux te montrer un truc, je peux te toucher.. ?

J’en reste bouche bée : c’est la première fois qu’on me demande un truc pareil. Comme ça, sans crier gare et surtout, sans vraiment me connaître. Je n’en reviens pas. Ma différence a tendance à mettre les gens mal à l’aise, c’est vrai, mais elle ne saute pas forcément aux yeux – pas au bout de quelques minutes, et pas de cette façon-là ! Comment a-t-elle su que je ne supporte pas le contact avec autrui ?

Comment une question pareille peut-elle me chambouler à ce point ?

Parce que ça me remue encore plus qu’un coup de poing dans les tripes. C’est tellement simple et sincère que j’en tremble… et d’un geste du menton, je lui signifie qu’elle a mon accord. Lorsqu’elle pose les doigts sur mon genou, je me rends compte que j’ai carrément retenu ma respiration. Je souffle doucement entre mes dents, relâchant un peu la tension qui s’est logée dans mes épaules, et la laisse rectifier mes appuis.

Elle sait ce qu’elle fait. Elle n’hésite pas une seconde et me montre avec une précision absolue ce qu’elle attend de moi, avec assez de tact pour que je ne me sente pas complètement nul non plus ; désarçonné par le respect qu’elle me témoigne si facilement, je ne cherche pas à lui résister.

- Si tu veux toujours la tête de ce mec, je te propose un truc simple : je le libère, lui refile son arme. Désarme-le et place-le à ta merci sans le tuer, puis donne le coup de grâce ensuite.

Je resserre légèrement les doigts sur la poignée de mon sabre, pas sûr d’avoir bien entendu ce que j’ai cru entendre…

- Je n’interviendrai que si tu me le demandes.

Ah, eh bien si, j’avais bien entendu.

- Alors, tu veux tenter le coup ?

Je ne réponds pas tout de suite. Il faut d’abord que je réfléchisse. Que je pèse le pour et le contre, que j’envisage soigneusement et une à une toutes les éventualités que fait naître une telle proposition. Je regarde l’homme qu’on m’a chargé d’assassiner. Sans être une armoire à glace, c’est un monstre comparé au moustique que je suis. Mais que dire de Tsukia, dans ce cas ? Qu’elle est un moucheron ?

Un moucheron qui l’a complètement saucissonné sans l’aide de personne…

Et qui vient de montrer au moustique comment se tenir sur ses jambes. Je fronce les sourcils. Décidemment, il est temps que Kaünis dévoile un peu plus de son savoir, parce que je ne suis rien d’autre qu’un débutant dans ce monde de guerriers. Là encore, une pensée effleure mon esprit, vestige d’un souvenir qui m’échappe encore – exactement comme si je tentais de refermer le poing sur un écran de fumée.

J’expire lentement. Si je décide de combattre maintenant, à armes égales face à cet homme, ai-je réellement une chance de m’en sortir ? Ma blessure est bénigne, toutefois, je le sais, elle me gênera dans mes mouvements et aura finalement raison de mes forces. Pas besoin de croiser mon reflet dans un miroir pour deviner que je suis blême. En plus de perdre du sang, j’ai encaissé deux ou trois chocs émotionnels assez intenses pour m’assommer proprement.

Reste donc ma rage de vaincre, et de prouver à cette fille que je ne suis pas seulement un gamin qui ne tient pas encore très bien sur ses guiboles. C’est un test, comme en témoigne le regard vairon que je sens peser sur moi… et c’est ce qui me pousse à prendre ma décision.

- Défais ses liens, je demande d’un ton égal, tout en assurant ma position, tel qu’elle vient de me l’enseigner.

Après un bref instant de flottement, trop court pour que je puisse tenter de deviner ce qui lui passe par la tête, Tsukia s’exécute. Le bandit ne semble pas surpris qu’on le libère. Il frotte ses poignets endoloris tout en écoutant ce qu’elle lui murmure. A en juger par l’expression qui passe sur son visage buriné, j’en conclus qu’elle le dissuade d’en profiter pour prendre la poudre d’escampette.

L’homme récupère sa machette, longue comme mon bras – et au moins aussi large. Puis il fait quelques pas sur le côté, sans me quitter des yeux, et se ramasse sur lui-même. Il est prêt à bondir, comme le ferait un chat sauvage. Un gros chat sauvage. Je ne lui laisse pas le loisir de le faire. Mes chances de l’emporter sont infimes, et dépendant grandement de mes choix tactiques ; si je tarde trop, la fatigue aura raison de mon état, et il lui sera alors très facile de me décapiter d’un bon coup de lame. Si je me précipite, je risque de m’embrocher moi-même sur son arme.

Tout est question de dosage et d’équilibre.

Je cours, fléchis les jambes comme si je m’apprêtais à bondir… et plonge sur le sol. Je glisse dans l’herbe, passe sous sa garde trop relevée – il a marché ! – et sectionne ses genoux par-derrière. Il pousse un cri de douleur qui résonne dans la clairière et bascule sur ses clavicule, mais alors que je me redresse dans son dos, prêt à me retourner pour lui asséner le coup de grâce, il tend le bras en arrière et me ramène brutalement devant lui, en me tenant fermement par le poignet. J’aurai pu lui échapper s’il n’avait, tout à fait par hasard, cogné ma blessure. La douleur explose dans ma hanche et dans mon crâne, m’aveuglant un instant.

Le temps, pour l’homme, de poser le fil de sa lame sur ma gorge.

- On dirait bien que vous vous êtes surestimés, souffla le bandit en s’adressant à Tsukia.

Luttant pour reprendre mon souffle, je remue pour me dégager. Il resserre son étreinte de fer autour de mon coup et penche la tête pour approcher ses lèvres de mon oreille :

- Shhh, ce sera pas très long… Je vais prendre mon temps avec elle, mais toi, tu vas manger l’herbe par la racine rapidement. Je vais te trancher la gorge. Tu sentiras rien du tout.

J’en doute fort. Pour avoir déjà tué de cette manière, je sais que ce n’est pas une exécution très propre, ni très clémente. Je vais m’étouffer dans mon sang et avoir tout le loisir de voir la mort venir. Tout ça à cause de cette satanée fille ! Elle aurait dû s’occuper de ses oignons, et moi des miens… Je lève les yeux vers elle, décidé à la fusiller du regard pour la seconde fois.

Mais j’en suis incapable.
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeDim 13 Aoû 2017, 02:50

Je tique malgré moi.

C'est tout?

Ça me fâche presque. Je lui ais montré comment se tenir et il n'as même pas garder la position trois secondes avant de se jeter dans le tas en laissant de vieux réflexes erronés prendre la place.

Je n'ais jamais été bonne professeur. Pour une raison simple...

...J'ai très peu de patience pour ceux qui n'écoutent pas ou ne suivent pas les instructions...

Pour le coup, son regard mi-suppliant m'agace un peu...

...Parce que je supposais qu'il utiliserais au moins ce que je lui ais montré plus d'une seconde.

Je m'approche de l'autre qui est en train de lever sa machette, prêt à apprécier de faire couler le sang, par derrière et glisse mes bras entre lui et écharpe - il m'as pas donné son nom - pour les séparer de façon efficace.

Et je pousse un peu le gamin pour qu'il recule.

Mon regard, quand je le capte du coin de l'oeil en train de lever les yeux vers moi, est plus froid que je ne l'aurais voulu en temps normal et je regarde de nouveau droit devant moi...

...En prenant exactement la garde que je lui ais montré un instant plus tôt.

L'autre s'approche et attaque, méfiant.

Son arme frappe un vortex de vide alors que mes bras s'enroulent tel des serpents autour de lui, le mordent vis-a-vis de deux nerfs pour lui tirer un cris de douleur retentissant avant que je ne le fasse basculer sur le sol avec violence, en utilisant son propre poids contre lui.

Il est moins fort, plus lent et plus maladroit que même Kärn... Et c'est dire beaucoup, ça.

La scène se répète une seconde fois quand il se relève, puis je regarde légèrement l'écharpe.


Trente pour-cents.

Il semble se poser une seconde la question pendant que je change de position... Puis comprends à mon annonce.

Cinquante pour-cents.

Je me redresse, prends une position toute autre, plus de profil, les mains au niveau du visage en genre de ''griffes''.

Le mec cours droit dans l'panneau une fois de plus, je glisse sous sa lame et attrape le poing la tenant d'une main et la jambe opposée de l'autre, le déstabilisant.

Je lui fou un coup d'boule et le bascule par terre sur le dos, qu'il tient une seconde en sifflant entre ses dents.


Soixante-quinze pour-cents.

Je tangue sur mes pieds, perdant à moitié ma garde en basculant dans tout les sens.

Je devient Zui-Quan.

Quand le mec approche à nouveau, je fait mine de tomber et me relève en lui tapant la mâchoire avec mon crâne, puis lui pince le nez en disant ''meep meep!''. Il attaque à nouveau alors j'évite d'un cheveux et lui mord le bras en grognant comme un chien sauvage.

Il cris en tente de me frapper pour se dégager, se frappant son propre bras à la place. Moi, je le fait basculer par terre d'un pied et m'écroule sur lui comme si j'étais épuisée avant de rouler pour m'éloigner et de me remettre vraiment droite.

L'écharpe as vraiment l'air perdu, pour le coup.

Alors j'avance, les poings fermés le long de mon corps, sans m’embarrasser d'une garde...

...Il est temps de montrer à ce connard ce que ça veux dire, de s'en prendre à une Til'Werin.

Et à l'écharpe ce que c'est, la vraie force.

Je laisse trois mots passer mes lèvres en presque murmure quand je passe prêt de ce dernier.


Cents-pour-cents.

Monsieur big boss s'élance pour m'attaquer, j'utilise un vieux truc de mon père.

Je le fixe dans les yeux et repense à la journée où j'ai eu à tué Mërl, à celui qui m'y as forcer...

...Mon regard s’agrandit et noirci, devient froid, mortel.

Toute la rage dont je suis capable, toute les envies meurtrières, sortent par mes yeux.

Le mec devant moi n'est pas habitué de se battre contre une guerrière.

Il fige sur place en sentant mes envies meurtrières se glisser sur lui, je le vois, on diraient qu'il suffoque.

Il lâche son arme malgré lui et recule d'un pas, tentant de s'échapper mais parfaitement incapable de détourner le regard.

Je fais les trois pas qui me séparent de lui et place ma main juste devant son visage.

Trois centimètres à peine, c'est presque rien.

La vibration, elle, est bien présente.

Le ''coup punitif'' de mon père est tout aussi efficace quand il est utiliser par une autre véritable Til'Werin.

Le mec reste debout, figé dans le vide, une seconde...

...Puis s'écrase de tout son poids par terre, ses yeux roulants dans son crâne.

Je m'écarte avant même qu'il ne touche le sol.

L'écharpe me regarde un peu fixement... Et je tente de respirer pour me calmer un peu, repousser les images pour m'empêcher de vraiment fiche ce mec en enfer.


Whoa, Black Betty, bam-ba-lam,
She really gets me high, bam-ba-lam,
You know that's no lie, bam-ba-lam,
She's so rock steady, bam-ba-lam,
And she's always ready, bam-ba-lam,
Whoa, Black Betty, bam-ba-lam...

Voilà, Syndrell. Bleue. Ça va mieux. En robe rose. J'éclate de rire. Avec un chou rouge sur la tête. Je roule par terre.

Quand je me remets, je me lève doucement et tente de retrouver un semblant de sérieux.


Tu vois, c'est pas si difficile... Maintenant que dirais-tu si je te proposais la moitié de la paye pour le ramener en vie..?

Après tout, deux bourses pleines, moi je n'en ais qu'une..!


Il semble perplexe... Je me demande une seconde de quoi il va avoir l'air quand il va découvrir que les bourses en question en sont pas pleines de bronze ou d'argent...

...J'ai toujours trouver que je valais mon pesant d'or...
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Keilan Fil'Areen
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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeDim 13 Aoû 2017, 23:32

Mon bras est bizarrement tordu dans mon dos. Coincé entre mon adversaire et moi, mon sabre est donc complètement inutile. Je tends les doigts de mon autre main, à la recherche de la dague qui pend à ma ceinture, mais le bandit devine mon manège et m’oblige à me démancher me cou pour ne pas m’ouvrir la gorge sur sa lame. Je fronce le nez, incommodé par son odeur mêlée de transpiration suave et de champignon.

- D’abord, le morveux… susurre l’homme, prêt à mettre à exécution sa sombre besogne.

Je ne suis encore jamais passé aussi près de la mort, je crois. Mais on ne me trancha pas la gorge cette fois-ci. Deux mains s’interposent entre mon presque-assassin et moi, nous séparant dans la seconde – et me sauvant du même coup. Le souffle court, je passe la main sur ma carotide, comme pour m’assurer qu’elle est toujours en un seul morceau, et regarde, quelque peu dépité, la personne à qui je dois d’être encore de ce monde.

C’est Tsukia, bien sûr. Elle me rend mon regard, un drôle d’air sur le visage, et se met en garde. Je m’empourpre. Elle vient de me montrer cette posture… qu’en ai-je fait ? Rien. Pour ma défense, je dirais que les habitudes ont la vie dure : celle que j’ai préféré adopter n’est autre que celle enseignée par Kaünis. Pas moins efficace, mais blessé, épuisé et surtout pressé d’en découdre, j’ai négligé quelques aspects fondamentaux qui ont bien failli me coûter la vie. Conscient de mes erreurs, je recule légèrement, sans quitter Tsukia des yeux. Je ne compte rien perdre d’un combat dont je connais déjà l’issue avec une certitude absolue.

Elle attend qu’il vienne à elle et, sans paraître opérer le moindre effort, elle met notre homme au tapis. Hop ! Comme ça. Et cela semble si facile qu’on serait tenté de croire que c’est le cas. Subjugué par sa finesse autant que par son audace, deux traits plutôt contraires, je manque de rater ce qu’elle dit en attendant que l’autre se relève :

- Trente pour cent.

Sur le moment, je ne comprends pas. Il faut qu’elle poursuive, alliant une technique inédite et une précision maximale, pour que je réalise enfin. Trente pour cent, puis cinquante… Il ne s’agit pas d’un compte à rebours, mais d’une jauge de puissance. D’efficacité. De réussite. Chaque fois qu’elle change de position, le bandit mord la poussière de façon plus spectaculaire – et douloureuse.

Soixante-quinze pour cent.

Je hausse un sourcil en voyant la jeune fille tanguer bizarrement. Elle vacille tant et si bien que je finis par croire qu’elle a pu être touchée, lorsque j’assiste soudain à une scène hors du commun : Tsukia met une raclée à un chef de bande, et ce en donnant l’impression saisissante qu’elle est ivre ! J’ai déjà entendu parler de ce style de combat sans jamais avoir eu l’occasion de l’observer de mes propres yeux. Fasciné par cette technique surprenante et imprévisible, je ne peux plus détacher mon regard des mouvements de Tsukia.

Son dernier coup me laisse sans voix. De là où je me trouve, je la vois seulement s’avancer vers le bandit et lever une main devant lui. Alors, il s’affaisse lourdement sur le sol, comme s’il n’était plus qu’un pantin désarticulé dont on aurait coupé les ficelles. Le silence revient dans la clairière, aussi pesant qu’une chappe de plomb.

Tsukia est parfaitement immobile, le malfrat inconscient git à ses pieds. On dirait qu’elle hésite, mais je n’en suis pas sûr. En tout cas, je n’ai pas spécialement envie de m’approcher davantage pour le savoir. Cette fille est dangereuse. Je n’ai pas peur d’elle mais ma méfiance a relevé tous ses murs… ainsi que la raison : contre elle, je ne suis rien du tout. Rien !

Une réalité qui s’impose lorsqu’elle tourne la tête dans ma direction, car juste avant de détourner la tête, j’ai le temps de voir les ténèbres dans son regard impétueux. Ceux-là mêmes qu’ont les tueurs dans le regard avant de donner la mort. Je le sais pour en avoir croisé pas mal, dans les Alines… Je ne la regarde pas dans les yeux mais fais en sorte d’avoir une vue globale de la scène, et donc d’elle-même, pour anticiper une possible attaque ; dans le même temps, je recule jusqu’à sentir le tronc rugueux et solide d’un hêtre contre mon dos.

Je m’appuie contre lui, moins pour renforcer mon équilibre que pour y puiser un peu d’assurance et de réconfort. Si je n’ai aucune chance face à une guerrière de cette trempe, en revanche, je suis incapable de me laisser tuer sans offrir de résistance. Elle doit le savoir, à présent. Je resserre donc les doigts sur mon sabre, que j’ai ramassé en m’éloignant de la zone du combat, et attend patiemment la suite.

Mais rien n’aurait pu me préparer à cet éclat de rire.


* ~ * ~ *


Un vent frais bruisse dans les arbres et joue un instant dans mes cheveux. Toujours appuyé contre mon hêtre, j’observe cette drôle de fille qui, en moins d’une minute, est passée de la dangereuse guerrière à la folledingue toute joyeuse. Et qui vient de me proposer de partager sa récompense. Pour le coup, j’avoue que je n’y comprends plus rien. Est-ce qu’elle cherche à me troubler ? A me doubler ? A m’amadouer pour mieux m’enfoncer ?

Je suis méfiant par nature, et il faut dire qu’elle ne fait rien qui puisse réellement m’aider à ne pas l’être ; pourtant, j’hésite encore, pas franchement sûr qu’elle n’est pas sincère. Je baisse légèrement ma lame.

- Pourquoi partagerais-tu ton butin avec un parfait inconnu ?

Après tout, je ne me suis pas présenté, moi…
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeSam 26 Aoû 2017, 04:29

Je le fixe un instant, tête penchée sur le côté légèrement...

T'es pas un parfait inconnu...

...T'es une écharpe..!


L'est zarbi lui, sérieux, parfait inconnu!

Et puis il me fixe comme si j'étais encore plus bizarre, hep oh t'étais prévenu..!

Bref, je hausse les épaules et ligote l'autre clown une fois de plus, pas qu'il risque de beaucoup bouger pour les prochaines trente minutes au moins...


Si tu veux vraiment pas d'une bourse c'est toi qui vois, peluche, mais moi j'ai pas besoin de deux bourses d'or, traîner une telle somme c'est demander d'être attaquer par des bandits.

Ah ouais, il savait pas que c'était de l'or, me dis-je en voyant son visage super surpris.

Ferme la bouche, tu va bouffer des mouches...

I'm crazy,
Do you like it?
Loca, loca, loca.

D'you like that it ain't easy?
Loca loca loca..?

Nous arrivons à l'endroit prévu pour le rendez-vous, un homme approche et dit qu'il doit nous fouillez et blahblah, du coup je le fixe d'un air incrédule.

Pas question, si tu veux essayer tu peux, mais je mords, t'es prévenu.

Du coup il grogne et décide de pas m'embêter... Mais il fixe l'écharpe et je me demande s'il va réussir à le repousser facilement ou si je vais -encore- devoir intervenir...

...Puis je décide qu'on s'en fou.


Il aime pas, si tu l'touche, j'te bouffe.

Le gorille grogne plus fort et nous laissent passés... Et bientôt on se retrouvent à sortir, un lourdeau en moins, avec chacun une bourse d'or pleine en main et je l'observe une seconde.

Alors, maintenant tu vas faire quoi, peluche..?

Si tu veux, j'te paye un verre..!


Ce serais la première fois que je bois depuis la citadelle...

...Du coup je me prends presque à espérer qu'il dise non...

...Presque
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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeDim 03 Sep 2017, 23:13

Et me revoilà à Al-Vor.

Qu’est-ce que cette ville peut bien avoir de particulier pour que mes pas m’y conduisent si régulièrement ? En toute logique, rien du tout : ce n’est pas la cité la plus grande de l’empire, ni la plus jolie, ni la plus animée, ni la plus intéressante. Et puis c’était une question rhétorique, je sais bien que seul le hasard est pointé du doigt, là. Mais mon cerveau n’a pas bien saisi le concept. Sa réponse à lui passe par un souvenir : Darwen et moi, au sommet d’une tour, surplombant la ville sous un tapis d’étoiles, épaule contre épaule…

Je me sens rougir et tourne aussitôt la tête, menton dans mon écharpe, pour éviter que Tsukia remarque mon embarras soudain. Comme nous sommes assis l’un en face de l’autre, je doute que ce soit un franc succès… Il fait une chaleur étouffante dans cette auberge et ça sent l’ail. Ma hanche me fait souffrir, traversée par des pulsations lancinantes, et je suis fatigué. Normal, si l’on considère que j’ai failli me faire tuer une bonne demi-douzaine de fois aujourd’hui...

La seule chose qui me retient encore à cette table, c’est le poids de la bourse pleine à craquer qui est fixée à ma ceinture. Je n’ai absolument pas gagné ce qu’elle contient : c’est cette fille qui me l’a cédé. Cette nana complètement tarée. Elle ne dit rien pour une fois, tiens ; en fait, elle a l’air au moins aussi gênée que moi. C’est bizarre. Elle n’est pas du genre à se laisser distraire par des questions idiotes, et pourtant on dirait qu’elle pense à quelque chose. Elle est perdue dans ses pensées.

Et bien du coup, moi aussi.


~ * ~ * ~


- Pourquoi partagerais-tu ton butin avec un parfait inconnu ?
- T’es pas un parfait inconnu… t’es une écharpe.. !


Ça me vexe et je ne sais même pas pourquoi. Pas le moins ennuyée du monde, Tsukia s’emploie à entraver pour la seconde fois le bandit. Il a beau être bien amoché, je remarque qu’elle n’y va pas de main morte. Un bref instant, j’effleure l’idée d’en profiter pour l’égorger. C’est ma mission, après tout. Mais les mots de cette fille m’interpellent… « t’es pas un parfait inconnu ».

D’accord, et qu’est-ce que ça fait de moi, dans ce cas ?

Un ami ?

- Si tu veux pas d’une bourse, c’est toi qui vois, peluche, mais moi j’ai pas besoin de deux bourses d’or, traîner une telle somme c’est demander d’être attaqué par des bandits.

Deux bourses d’or ! C’est réellement ce qu’on lui a promis si elle ramène ce type vivant ? Mais… c’est injuste ! Pour le débusquer et l’assassiner, on n’a même pas prévu de me rétribuer de moitié ! C’est du vol !

- Ferme la bouche, tu vas bouffer des mouches…

J’obéis distraitement, sidéré d’abord, puis soudain furieux. Je suis dégoûté de m’être laissé berner de la sorte. Les poings serrés, je franchis la distance qui nous sépare, lève la jambe et écrase mon pied sur le visage déjà bien tuméfié du malandrin. C’est vraiment moche de passer mes nerfs sur lui, après tout il n’y est pour rien… mais comme je n’ai aucune chance d’atteindre la fille (et de m’en sortir vivant surtout)…

- Il était en train de se réveiller, dis-je quand même pour me justifier.

Je plonge les mains dans mes poches, grimace quand ma blessure me rappelle à l’ordre, et fais demi-tour pour m’éloigner sur le sentier.

- Bon, alors, on va la chercher cette récompense ? je bougonne.

Tsukia ne se le fait pas dire deux fois. A nous deux, nous parvenons à traîner l’infortuné hors de la forêt. Une heure pendant laquelle je ne dis rien. Pas que l’envie me manque, encore que, je ne suis pas franchement bavard comme garçon, mais parce qu’elle ne me laisse tout simplement pas en placer une. Je n’arrive même pas à suivre, elle parle beaucoup trop vite. Ou bien j’entends trop lentement.

Atteindre Al-Vor ne nous prends guère de temps. Sur la route, certaines personnes nous dévisagent, à cause du bandit pas frais et ligoté que nous trimballons, et parce que ma tunique est tâchée de sang. Je n’apprécie pas vraiment d’être le point de mire, alors je laisse mon menton disparaître dans mon écharpe. Tsukia continue son papotage comme si de rien n’était. Alourdi pas le poids mort de notre prise de guerre, je me déporte maladroitement pour éviter un passant, qui heurte mon épaule et râle aussitôt.

Franchement… nous ne sommes même pas encore entrés dans la cité que déjà, des badauds vont et viennent dans un brouhaha continu. Je regarde tout autour de moi sans regarder personne en particulier et fronce les sourcils quand une odeur nauséabonde emplit mes narines. Al-Vor est assaillie par les miséreux et c’est un phénomène qui s’amplifie, on dirait. A mon sens, c’est à cause de la politique de répression de l’Empereur et à l’intensification de la guerre contre les Raïs. A force de tout miser sur le renforcement des frontières, la politique intérieure est délaissée, les prix flambent, la demande dépassent les offres et les premiers à en pâtir sont les gens du petit peuple. Poussées par la nécessité, des familles entières quittent leur campagne et viennent se réfugier en ville. Mais Al-Vor est débordée.

Des tentes et autres habitats de fortune sont dressés au pied des remparts, formant un tout nouveau quartier périphérique qui bruisse de vie. En plissant les yeux, je peux distinguer les soldats de la cité, coiffés de leur caractéristique barbute cuivrée, qui observent cette activité clandestine avec méfiance mais choisissent de rester dans l’ombre de leur glorieuse cité de pierre…

Nous n’y entrons pas. Tsukia s’arrête devant une large tente plus cossue que les autres, et je comprends que c’est celle non pas d’un mendiant mais d’un marchand, probablement un itinérant qui fait halte où il y a du passage – et donc des clients propices. L’entrée est gardée par un homme à la musculature impressionnante. Il prétend devoir nous fouiller pour garantir la sécurité de son maître, et ce faisant il prend un air vraiment intimidant.

Ça ne marche pas du tout.

Tsukia lui rentre dans le lard avec sa délicatesse habituelle – je ne la connais pas depuis longtemps mais je suis prêt à jurer que c’est toujours de cette façon qu’elle parle – et il abandonne rapidement la partie, sans doute parce qu’il ne la pense pas capable de faire beaucoup de dégâts. Erreur monumentale. Sauf qu’il pose les yeux sur moi et soudain, je sens un long frisson remonter le long de mon échine : je suis armé. Il va vouloir me fouiller !

Je serre les dents, incapable de réagir sur l’instant. Quand on me touche, je ne me contrôle pas. Ça peut être très violent, or ce n’est pas mon intention, là ! Le cœur battant à tout rompre dans ma poitrine, je fais un pas en arrière quand la voix légère et naturellement moqueuse de Tsukia s’élève, freinant le balourd dans son élan :

- Il aime pas, si tu l’touches, j’te bouffe.

Etrange comme cette promesse gouailleuse sonne comme une sourde menace. L’homme nous fixe l’un après l’autre, perplexe, puis hoche finalement la tête et nous laisse passer sans faire d’histoires. Je me retiens en le croisant, mais une fois à l’intérieur de la tente, je ne peux pas m’empêcher de soupirer de soulagement. Décidément, cette fille est unique.

Et je lui dois une fière chandelle…

… encore une fois.


* ~ * ~ *


Mon regard tombe à nouveau sur Tsukia. Silencieuse, elle est plus bizarre que quand elle parle de tout et de rien. C’est à moi de briser la glace, j’en conviens. Bon, et bien…

- Moi c’est Keilan.

Je suis certain qu’elle va continuer à m’appeler peluche.

- Merci pour…

Le coup de main ? Les soins ?
Les sous ?


- … tout ça.
- Bienvenus à la Cruche Percée,
annone soudain la voix morne d’un serveur. Qu’est-ce que ce sera ?

Je jette un coup d’œil à Tsukia puis pose les doigts sur le renflement de ma bourse.

- Votre meilleur vin.

Quelques instants plus tard, je lève mon verre, prêt à trinquer à une rencontre pour le moins atypique.
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeLun 04 Sep 2017, 21:58

Carry on my wayward son,
There'll be peace when you are done.

Lay your weary head to rest,
Don't you cry no more...

Et bien il tarde pas pour profiter en tout cas... Moi je me plains pas, remarquez, si c'est lui qui paye...

Je remplis ma coupe et la lève, puis j'entends avant de voir les problèmes arrivés, des gens qui se font repousser et ose rien dire... Pas moyen d'avoir la paix CINQ minutes!?


Mademoiselle, je vous prierais de me suivre...

Je lève les yeux, sérieux c'est qui et qu'est-ce qu'il--

... Ah mais c'est le garde à qui j'ai tiré compagnie 2 fois, une fois avec Gil et l'autre avec Syn... Mais merde il était pas à Al-Chen, lui?


...Et si je refuse..?

Ses yeux brillent d'une lueur qui donnerait probablement froid dans la dos à presque tout le monde alors que sa main se dépose sur le pommeau de son épée.

Je me verrais obliger d'utiliser la force...

Je soupire, son regard est menaçant, mais surtout lubrique... Ce type est clairement jaloux de Kei-kei, aussi, vu comment il le regarde... C'est qu'un pote, crétin.

Enfin bon, le pote en question semble légèrement s'inquiéter, ce qui est quand même mignon.

Et je ne pourrais pas finir ma coupe, de mis-je en attrapant la bouteille et en regardant Kei un instant, droit dans les yeux.


Je suis désolée...

Il me fixe, des points d'interrogations dans les yeux. Ouais, désolé de ça, me dis-je en m'envoyant la bouteille au goulot droit dans la gorge.

Il me regarde, les yeux grands, le garde aussi, surtout que j'attrape ensuite une bouteille, sur le plateau d'une serveuse qui passe, et me l'enfile tout de suite après en jurant en pensée au goût que je reconnais...

...La dernière fois que j'ai pris de la langue de feu, c'était avec Syndrell... Et c'était dix fois moins...

...Mais que voulez vous, ce type veux piquer ma liberté...

...Et c'est tout ce que j'ai.

Enfin, ça et un rendez-vous avec Syndrell que je ne compte pas manquer, alors aller hop l'alcool, pour l'amour!


We got to hold on,
To what we got.

It doesn't really matter,
If we're ready or not,
We've got eachother and that's a lot,
For love...

...I'll give it a shot..!

Je lâche la bouteille, les mains tremblant légèrement... Ch'est fort che truc mais ch'est bon...

Et peluche me regarch--regari-- Oh et chpuis zut, ses noeils sont vers moua.

Tout grands les noeils!

L'autre plouc en armure aussi, mais pour le coup il tend la main pour m'attraper.

Moi je passe direct d'assise à sauter sur la table, puis je le frappe sur le bord de la tête en tournant sur moi même, m'allongeant de tout mon long sur la table, quand il se redresse j'écrase son nez avec mon pied en chantant.


Un petite nez-euh est partit à la chasseuh, un petit nez écrasé par le pied..!

Il recule en se frottant le visage d'une main, tout le monde dans l'établissement semble se demander ce qui va ce passer...

...Il me fixe rageur quand je descends de la table... Et dégaine son épée.

Monsieur utilise une arme contre une fille à mains nues sans avoir dit pourquoi il l'arrête?.. C'est de la triche...

...ET C'EST IMPARDONNABLE!

J'attrape un grand pot dans mes affaires, par terre, scellé avec du papier, et transperce le sceau en le fixant d'un regard brûlant.

La langue de feu est un alcool fort, mais qui passe vite, trop vite pour permettre au Zui-Quan d'être utilisé dans toute sa puissance.

J'envoi le pot à mes lèvres et commence à boire rapidement, ne prenant même pas le temps d'apprécier le goût du liquide et sa richesse.

Ça feras une jarre de moins dans celles que ma mère m'as remis...

...Aucun alcool impérial n'arrive à la cheville d'un Saké frontalier.



I've never used a knife to carve a name for myself,
I'll carry a thousand pounds burden with my shoulders,
I'll never complain or beg for mercy,
I'm willing to stoop pretty low for friendship...

In drunkenness, there is a hero.

Un peu du liquide clair rate ma bouche, mais pas beaucoup...

...Et je tremble pas mal quand je lâche le pot, qui se brise par terre, vide.

J'ouvre et ferme les yeux, la vue brouillée, mais je le vois s'approcher d'un pas, garde baissée, puis il s'approche assez prêt et mon pied lui casse le nez avant de lui faucher les genoux et que mon poing rejoigne son visage, le faisant basculer vers l'arrière en criant de douleur, il roule sur lui même pour s'éloigner et se redresse en replaçant son nez avec les dents qui grinces.

Les deux gardes sous ses ordres sont rentrés et ont tirez leurs armes aussi, ils s'approchent...

...Je suis droite comme un tronc d'arbre, mais mes pieds avancent et reculent, pas en équilibre...

...Ça faisait si longtemps...

J'avais presque oublier comment on se sentaient, avec le vrai Zui-Quan.

Mes genoux se mettent à trembler, mes pieds perdent l'équilibre et je place mes bras devant moi, à un angle changeant, formant des poings pas fermés complètement de mes mains, deux doigts devant les autres, puis je relève la tête en souriant...

...Ils me regardent incertains puis s'élancent les trois en même temps.

Je ris en évitant le coup par la droite, en profitant pour frapper l'oreille d'un des trois.

On va bien s'amuser...


I move back and forth like the waves,
I laugh even with a million grievances,
One moment I'm up, another I'm down...

...I refuse to fall no matter how much I stagger...

...The world of wine, I know best..!

L'homme se débat pour tenter de me faire tomber de ses épaules où je me retient à la force des jambes pendant que j'assomme un de ses potes à coup du casque que je lui ais piqué.

PAS LA MAMAN, PAS LA MAMAN, PAS LA MAMAN!

Il me supplie d'arrêter en tentant de se protéger avec les bras, le troisième est dans son coin à se frotter les yeux depuis que je lui ais enfoncé les doigts dedans il y as une minute.

Le mec que je tape finit par sortir de l'établissement en courant et je lui lance le casque pendant qu'il s'enfuit, le mec que j'entoure de mes jambes continue de se débattre alors je joue du tamtam sur sa tête sans retenue et lui pince le nez en lui foutant des baffes.

Il finit par attraper une bouteille et tenter de me frapper avec alors je me laisse tomber par l'arrière, résultat il manque d'être emporté sur le dos par son élan et la bouteille se déverse su sa tête. Je tape de mes pieds dans son dos, le poussant vers l'avant, et il s'assomme tout seul sur un bouclier au mur qui décore l'endroit.

Le troisième revient à la charge, c'est le connard qui as commencé ces conneries...

Je cours les quelque mètres qui me sépare de lui et m'élance en tire bouchon, tête première vers son torse en portant le casque de son second compère, ça le frappe en plein ventre et il en as le souffle coupé, moi j'ai que quelque cloches mais ding dong la musiiiiqueuh!

Je me réceptionne à quatre pattes et me relève en le frappant tout de suite derrière le genoux gauche, pour le coup il tombe menton première sur le casque qui me couvre le chef de couvrechef!

Il recule, sonné et grognant, et relève les yeux pour se prendre le casque en question en pleine poire, suivi de mes deux pieds à la fois.

Il tombe par derrière et s'assomme sur une table... Je crois pas qu'il est mort, mais j'en ais rien à foutre, me dis-je en attrapant mes affaires, chancelante.


Allez bviens, Kei-luche... Allons boire ailleurs, cet endroit as pas une bonne clientèle...

Je sort en faillissent tomber à chaque pas.

Personne n'ose m'offrir de l'aide.
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Keilan Fil'Areen
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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeDim 10 Sep 2017, 19:41

- Je suis désolée…

Je regarde Tsukia. Un bref contact visuel, forcé par l’étrangeté de ses paroles, mais qui ne m’en apprend pas plus sur ses intentions. C’est plus clair quand elle attrape la bouteille. On y est ! Elle va se défendre en utilisant ce style de combat si particulier, celui qui se fonde sur le côté imprévisible de l’ivresse ! Je suppose que je ne peux pas interférer, au risque d’envenimer la situation ou bien de gêner Tsukia. Alors je me lève doucement et recule vers le mur, pour observer la scène autant que pour éviter de devenir un dommage collatéral.


* ~ * ~ *


- Allez bviens, Kei-luche… Allons boire ailleurs, cet endroit a pas une bonne clientèle…

Elle ne tient pas bien sur ses jambes, mais l’auberge est dans un plus triste état qu’elle. Franchement, j’en ai eu pour mon argent. J’ai pu terminer mon verre de vin en regardant une fille complètement ivre faire la misère à trois soldats de la garde impériale ! Une chose qu’on ne voit pas tous les jours, n’est-ce pas ?

Elle passe près de moi, je lui emboîte le pas sans prêter attention aux regards qui sont fixés sur nous. Certains se demandent sans doute qui nous sommes, d’autres pourquoi je n’ai pas bougé le petit doigt pour l’aider… Je n’en ai pas eu le temps ni l’occasion. Tsukia est une personne largement capable de se débrouiller toute seule. Elle est bien plus douée que moi quand il s’agit de rétamer quelqu’un : elle me l’a prouvé deux fois aujourd’hui. Avec mon niveau de débutant, je l’aurais sans doute gênée.

Maintenant, je ne sais pas trop quoi faire, à vrai dire. Le mieux serait de m’en aller, puisque j’ai empoché une somme intéressante, et parce que j’ai en ma possession de quoi la doubler en retournant voir mon véritable employeur ; mais laisser Tsukia dans cet état ? Je la regarde chanceler dans la lumière du jour. Sans éprouver d’empathie, chose dont je suis tout simplement incapable, je ne me vois pas la laisser toute seule. C’est surtout que je me sens redevable, un peu.

Sans un mot, je la dépasse et lui fait signe de me suivre. Cette ville, je commence à bien la connaître : je parviens à me repérer facilement dans le dédale de ruelles plus ou moins fréquentées. De temps en temps, je jette un coup d’œil par-dessus mon épaule pour vérifier que Tsukia me suit toujours. Comme c’est le cas, je continue. Et finis par arriver dans un genre de parc. L’espace, dégagé et verdoyant, est plutôt tranquille en cette heure de la journée ; je me laisse tomber dans l’herbe, au pied d’un saule pleureur qui trempe ses longues branches dans un minuscule court d’eau scintillant.

- C’était intéressant, dis-je en sortant le menton de mon écharpe. Une petite démonstration de Zui Quan, non ?

Certains mouvements déjà gravés dans ma mémoire, je me promets de les tester rapidement. Cette soif de savoir est telle qu’elle ne me fiche pas la paix un seul instant… J’observe Tsukia à la dérobée. Va-t-elle être malade ? Je ne crois pas mais dans le doute, je me tiens prêt à bondir pour éviter une attaque vomitive intempestive. J’ai déjà donné, à bord du Fend’Brise, en compagnie de certaines personnes qui avaient le mal de mer – et dont je faisais partie au tout début.

- Je suppose qu’on peut tenter l’expérience sans boire une seule goutte d’alcool ?

Après tout, ivre ou pas, le principe repose sur le doute : l’adversaire ne sait pas quel est l’état véritable de celui qu’il affronte. Cela ajoute une part d’aléatoire à un style qui l’est déjà pas mal. Mais du coup, je m’interroge… pourquoi boire autant ?

Et pourquoi ça t’intéresse autant de le savoir ?
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Tsukia Til'Werin
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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeSam 07 Oct 2017, 04:13

La Tsukia d'avant se serait écrasée dans l'herbe, aurait peut-être chatouillée Keilan, aurait dessaoulé sans se pressé.

Mais je ne suis plus Tsukia la vagabonde.

Je suis Tsukia Til'Werin, Héritière frontalière...

...Et cela veux tout dire, me dis-je en m'immergeant dans la gestuelle marchombre, pratiquée avec Syndrell et Erwan qui m'en ont donnez le nom, doucement, sous le regard de Keilan qui semble étudier le moindre mouvement...

...Un instant, je me dis qu'il va juste rester là, mais j'entends le bruit des ses vêtements qui se froisses légèrement et je reprends la position de départ en souriant...

...Et recommence avec mon partenaire improvisé, qui modifie légèrement les mouvements en formant pourtant un ensemble parfait avec moi, c'est comme...

...Comme avec Gil.

Et ça, ça explique beaucoup de choses.

Comme l'éclat au fond de son regard.

Ce gamin n'est pas un gamin.

C'est un envoleur.

J'en ais la certitude.


You can keep your firey tongues,
It makes our bellies bleed.

'Cause when we raise our flagon,
To another dead dragon,
There is just one drink we need...

North mead!

Quand nous arrêtons de bouger, nous sommes tout deux exténués, certains nous ont observés pendant trois secondes avant de se désintéressés, ne capturant pas toute la beauté du moment.

Nous nous asseyons, je ne suis plus saoule, la gestuelle, marchombre, envoleuse ou les deux, est trop... Juste trop. Voilà. Ça dégrise.

Mais j'ai l'impression d'avoir du sable dans la gorge, et vu l'air de Kei-Kei, lui aussi.

Du coup je sort le cadeau de mon père, cette fois, une flasque en métal engravée des armoiries des Til'Werin - Ça m'as surpris quand il me l'as offert, il aime pas que je boive, d'habitude! - que je remplit d'une généreuse portion d'un des seuls alcools que celui-ci aime, comme la plupart des frontalier puisque c'est une spécialité de la citadelle.

Je m'envoi une gorgée, puis l'offre à Keilan qui semble hésiter... Il sent le liquide comme pour deviner son contenu et, en s’apercevant de l'odeur douce - peut être reconnait-il le breuvage à l'odeur? - il prends également une grande gorgée.

Rien de tel, pour la gorge, que l'hydromel..!


After the long hard days,
Of hunting and of war,
Our throats are tired and thirsty,
And our bodies drenched in gore...

But we won't waste our evenings,
Feeling tired and feeling spent,
We perk right up when we breathe in,
That wholesome honey scent...

Deux ou trois gorgés du breuvage mielleux plus tard, nous sommes tout deux rafraîchis... Et tant mieux, parce que soudain j'entends un grand ''Ils sont là!'' et je vois des gardes se diriger vers nous toutes lames dehors, l'autre imbécile les diriges et je me lève en soupirant... Puis sourit à Keilan en pointant le mur entourant la cité.

Le dernier de l'autre côté est une peluche mouillée..!

Son regard étincelle une seconde. Je vois, monsieur aime les défis... Parfait! En même temps, sans nous concerter, un instant avant que les gardes ne nous encerclent, nous nous élançons, toutes voiles dehors pour courir droit vers le mur, ils croient surement tous que nous sommes fous... Et avoir gagné...

...Jusqu'à ce que nous commencions à grimper sur cette surface à première vue complètement lisse... Pourtant elle as beaucoup d'agrippes creuser par le temps.

Et je monte avec Kei-luche non loin de moi, puis on sautent sur le haut du mur comme les gardes arrivent pour nous arrêter, je file un zoubi sur le nez de celui le plus prêt, qui nous attendais, et le repousse en me lançant de l'autre côté, Kei as commencer juste avant moi à descendre...

...Je me demande qui va gagner... Bon, va falloir courir ensuite, mais je peux toujours appeler cheval.

OUI CHEVAL, J'AI PAS ENCORE DE MEILLEUR NOM POUR MA JUMENT OKAY!?

Non mais j'vous jurent, m'interrompre si violemment...


Chug a mug of mead,
And another mug of mead,
Chug another mug of mead,
Till you fall down.

Chug a mug of mead,
And another mug of mead,
Chug another mug of mead,
Warrior!
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Keilan Fil'Areen
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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeMar 24 Oct 2017, 18:56

Tsukia ne répond à aucune de mes questions. Je m’apprête à les lui rebalancer dans la figure, pour la peine, et sur le même ton en plus, dans l’hypothèse plus que mince où elle ne m’aurait pas entendu, mais elle se met soudain à bouger bizarrement, coupant court le fil de mes pensées. Enfin, non, pas vraiment, mes pensées ne s’arrêtent jamais véritablement. Disons plutôt que je mets de côté mes questions pour me concentrer sur l’instant présent.

Et l’instant présent, c’est un genre de… danse. Je ne trouve pas d’autre mot. Mais une danse qui se distingue très nettement du Zui Quan parce que, contrairement à tout à l’heure, les gestes de Tsukia sont plus doux, plus sûrs, plus fluides. Je hausse un sourcil. On dirait pourtant qu’elle se bagarre encore, à voir ses mains s’ouvrirent, ses pivots, ses appuis. Sans la quitter des yeux, je tends un bras devant moi, comme elle, tentant de reproduire son mouvement.

C’est simple.

Et c’est très complexe.

Il y a quelque chose d’important, de crucial dans cette lenteur qui n’a rien de mou ; une puissance tranquille, parfaitement dosée. Je me contente d’imiter maladroitement les grands gestes de Tsukia, indifférent au sourire qui se dessine un instant sur ses lèvres. Je fléchis les jambes, cherche mon équilibre, mon tempo, ma voie. L’espace d’un instant, je décèle comme une similitude dans cette plénitude qui émane de cette fille, un… air familier, comme si j’avais déjà croisé cette personne alors que ce n’est pas possible. Ma mémoire ne me permet pas d’oublier un visage. Des yeux dépareillés, des cheveux emmêlés, une façon de parler aussi fantasque que toute sa personnalité… Oublier quelqu’un comme elle ?

Non.

Nos mouvements se rapprochent, nos gestes s’entrecroisent. Nous nous affrontons dans cette lenteur presque irréelle. Je n’ai encore jamais expérimenté ça, c’est à la fois terriblement frustrant… et absolument parfait. Je suis partagé, vraiment. Et avide d’en apprendre davantage. En face de moi, Tsukia est souple, gracieuse, totalement dans le temps ; je tente de copier son aisance sans y parvenir complètement.

Lorsque nous mettons fin à cette danse à deux, c’est pour nous affaler dans l’herbe. Je suis surpris de me sentir aussi… vidé. Je veux dire, j’ai l’habitude de l’effort intense, extrême, et mon endurance se muscle grâce aux exercices que Kaünis, impitoyable, m’ordonne d’accomplir régulièrement ; là, je n’ai pas eu l’impression de forcer, de manquer de souffle et pourtant, je dois fermer les yeux, me concentrer sur ma respiration pour calmer tout mon être en ébullition.

Je rouvre les yeux au moment où ma voisine me tend une flasque. Après quelques secondes de réflexion, je l’attrape délicatement entre mes doigts, observe un instant les symboles qui s’entrelacent dans le métal puis renifle le contenu, suspicieux. Cette odeur… reconnaissant celle du miel, j’incline la flasque et boit une gorgée du liquide que je devine ambré. C’est un hydromel de très bonne qualité, qui réchauffe instantanément ma gorge, apaise ma soif et, je le sais, fait scintiller mes yeux.

« Ils sont là ! »

Je tressaille, alerté par les cris des gardes qui envahissent déjà le parc. Tsukia se lève tranquillement. Elle est aussi calme que Darwen quand nous avons été pris en embuscade, aux abords de la forêt de Barail. Ça me rassure. Je me lève à mon tour et regarde le mur qu’elle me désigne. Je devine ce qu’elle a derrière la tête… et ça me plaît !

Alors, quand nous nous élançons, je file comme une flèche. Ça me rappelle le dernier cours avec mon maître, quand nous avons franchi le mur d’enceinte de l’arène pour ensuite courir comme des fous dans les gradins ; je ne pensais pas devoir reproduire ce genre d’exercice aussi vite, mais grâce à cet entraînement, je suis plus rapide et surtout plus réactif : je bondis, saute par-dessus les obstacles, évite les passants avec dextérité, creusant un peu l’écart entre mes poursuivants et moi.

Vient ensuite l’escalade. Le mur est haut, gardé par des sentinelles qui accourent déjà pour nous intercepter. Revigoré par l’hydromel, dont je sens encore le goût sur mes lèvres, et galvanisé par l’ivresse de la course, je suis Tsukia de très près, calquant mes gestes sur les siens pour ne pas me laisser distancer. Je la dépasse quand elle s’arrête pour s’amuser avec les gardes.

Je ne suis pas une peluche mouillée.

Lorsque j’atteins le sommet du mur, une drôle de sensation s’empare de moi et me freine, un bref instant. Qu’est-ce que ça peut bien être ? Intrigué, je tourne la tête, jette un coup d’œil dans mon dos ; Al-Vor s’étend, placide, tranquille, et moi je me détourne, enfin décidé. Quel que soit le courant qui me pousse en avant, oui, j’ai bien envie de voir jusqu’où il peut m’emmener. Le cœur battant, je m’élance de l’autre côté du mur, un goût de miel et de liberté sur les lèvres.

Tsukia me rattrape en un clin d’œil. Comment ? Comment fait-elle ça ? On dirait qu’elle vole. C’est impossible, je sais, mais son aisance me vexe. Je manque de tomber en ratant une prise, cramponne le mur et m’oblige à reprendre mon calme. Je dois descendre de là, d’abord. Ensuite seulement, je trouverai le moyen de m’améliorer.

Je pose le pied sur le sol environ une minute après elle, et je suis en nage. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, ma blessure m’élance mais je sais que si nous nous arrêtons maintenant, tous nos efforts n’auront servi à rien. Je me remets à courir… et Tsukia me suit. Ma foulée est plus longue et plus rapide ; je ralentis très légèrement pour qu’elle se maintienne à ma hauteur. Préférant économiser mon souffle, je désigne la forêt qui se découpe devant nous. C’est notre seule chance. Les gardes qui sont à nos trousses ont perdu du temps mais s’ils sont à cheval, et ce sera sûrement le cas, il reprendront l’avantage d’ici quelques minutes seulement.

Lorsque nous franchissons la lisière, j’ai les poumons en feu. Mon pas résonne sur le sentier jonché de racines et tapissé de mousse. Je me fiche pas mal de faire du bruit, là. Avisant les arbres qui nous surplombe de toute leur hauteur, je freine, dérape sur le sol humide de la dernière pluie et commence à grimper au chêne le plus proche, imité par Tsukia. Nous escaladons le tronc épais, attrapant des branches assez larges et solides pour supporter notre poids et nous éloignant petit à petit du sol.

Au bout d’un moment, je m’arrête. Elle aussi. En équilibre précaire sur une branche, je me fige et retiens ma respiration tandis qu’en bas, des chevaux passent au pas. C’est le moment de vérité. Un geste, un son peut nous trahir. Mes doigts caressent le manche de mon poignard. S’il le faut, je n’hésiterai pas…

Et puis les gardes s’éloignent. J’attends de ne plus entendre le pas des chevaux pour laisser échapper un long soupir. Je cherche une position plus sûre et plus confortable, m’adosse au large tronc, renversa la tête en arrière. Quelle course ! Je viens de battre mon record personnel, et de loin ! D’un revers du bras, j’essuie mon front en sueur. Au niveau des tempes, mes cheveux sont trempés. Dans une grimace, je presse une main contre ma hanche blessée. Je pense qu’elle va se rappeler à ma mémoire un bon moment. Tant pis.

- Il te reste un peu d’hydromel ?

On va sûrement rester ici un petit bout de temps, histoire de s’assurer qu’on ne risque pas de se faire prendre au moment où nous descendrons de notre perchoir, alors autant tuer le temps…
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Tsukia Til'Werin
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Signe particulier: Oeil droit bleu, l'autre noir. Utilise le Zui Quan, un art martial utilisant les mouvements imprévisibles d'un saoul comme base.

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MessageSujet: Re: You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan]   You spin me right round, baby, right round, like a record, Keilan... [Keilan] Icon_minitimeMer 25 Oct 2017, 17:42

The fire tongue tastes great to you,
But here we like it plain,
Just fill my mug,
With the mighty jug,
Of honey, heart and grain...

Si j'en ais encore? Quelle drôle de question, j'ai encore plus de la moitié de la flasque métallique... Et une bouteille cadeau mon père, que je sort de mes affaires justement parce que tant qu'à y être...

Je la débouche avec les dents, puis m'en envoi une gorgée et lui passe la bouteille. Tant qu'à jouer à chat perché...


La douleur et la peur.

Il m'observe un instant, curieux.

L'alcool, l'hors de pratiques e Zui-Quan, est utilisé pour supprimer la douleur et la peur, pendant le combat. De cette façon, un combattant peut continuer de se battre bien plus longtemps que normalement avec des techniques trop folles pour quelqu'un de sobre.

Pratiqué le Zui-Quan sans être ivre requiert une endurance au dessus de la norme, un esprit libre de la peur ou prêt à l'affronter, prêt à risquer sa vie...

Un esprit fou.


Je m'envoi une autre gorgée, puis tourne sur moi même sur la branche à peine plus large qu'un de mes pieds et me laisse tomber, coucher sur celle-ci, le tout sans hésiter et en l'observant.

Il faut se libérer complètement de toute attache logique, abandonner l'étude exacte du monde pour tomber dans une approximation si parfaite qu'elle est idéale, ne voir en un coup d'oeil que ce qui est nécessaire tout en voyant tout le reste...

Je croise les bras derrière ma tête et reste silencieuse alors qu'un homme passe sous l'arbre, je l'entends, il passe de nouveau pour s'assurer qu'il y ais personne puis part.

Quand il est hors de portée, je fixe une seconde Keilan en souriant.


Corrige moi si je me trompe, mais tu observe et étudie toujours le moindre détail, non..?

Tu ne dois pas apprendre à moins observer, juste à le faire plus rapidement. Quand tu te bas, tu es fort, vraiment très fort, mais t'es trop lent, tu prends trop de temps à étudier ton propre choix d'attaque, de défense, de mouvement.

D'une certaine façon, je crois que le Zui-Quan t'irais comme un gant.

Parce qu'il libère.

De tout.

Le type que je pratique en général n'est pas le meilleur style, car c'est le style de ma mère, hors le Zui-Quan est unique, si je veux m'en servir à son plein potentiel, je dois l'adapter à moi même et ça...

...Ça, ça peut prendre une vie entière voir même plus.


Je lui pique un clin d'oeil et lui tant de nouveau la bouteille.

S'il as des questions, c'est le moment, on as rien d'autre à faire alors...

Autant qu'il en profite.


I have sealed myself I have cried my tears,
Now I steel myself to defy my fears,
And be strong, be strong, be strong...

...I am right where I belong...

BON Y'EN AS MARRE!

Ils arrêtent pas de partir pour revenir chercher dans le coin à toutes les trente minutes..!

Et moi j'en ais ma claque, me dis-je en observant les deux mecs - c'est tout ce qu'ils envoies en plus ! - et en laissant tomber une partie de la longue corde à laquelle une dague est attachée que j'utilise parfois pour escalader, ou comme arme, c'est une des armes que je contrôle mieux que maman, faut bien des exceptions à la règle...

...Quand j'en ais une longueur juste suffisante, je la laisse glisser rapidement juste devant un des mecs, qui se rends compte que ça lui entoure la gorge beaucoup trop tard alors qu'il s'élève, pendu par la corde, me servant de contre poids pour descendre et frapper l'autre qui se retourne en pleine tronche de mes pieds, il tombe à la renverse et je finis de l’assommer d'un poing par la tronche.

Je me retourne en observant rapidement les alentours, plus rien.

Bien, ils étaient vraiment seuls, me dis-je en voyant Keilan redescendre de façon plus conventionnelle que moi.

L'autre idiot as arrêter de danser au bout de sa corde, alors je la détache de sa branche d'un simple mouvement de bras - À force, on s'habituent ..! - et je la roule de nouveau pour la remettre en place, bien cachée dans ma manche, puis je commence à avancer en faisant signe à Keilan.


Allez, on as environ quinze minutes avant que les autres s'inquiètent vraiment, autant en profiter, on se barrent, enfin, tu peux rester si tu veux, je conseille pas, pour l'instant moi je prends direction Al-Chen, t'es le bienvenu si tu veux faire le voyage, ou une partie de celui-ci, avec moi..!

Que décideras la Kei-luche?

Voyez le dans le prochain épisode de ''j'en-ais-rien-à-foutre-et-puis-c'est-quoi-un-épisode-d'abord,-ça-ce-bouffe?''
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