Le Pacte des Marchombres VS l'Ordre des Envoleurs |
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| | Il y a toujours une histoire entre les lignes... | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Il y a toujours une histoire entre les lignes... Ven 20 Juil 2012, 16:03 | |
| Voici les entre-lignes de Lacrya. Son évolution hors Rp. Quelques anecdotes. Des petits retours sur son enfance... Un foutoir pas possible donc! Sommaire : I. Entre vie et mort. (Ce passage se situe directement après le Rp de Lacrya à Al-Vor avec Syndrell.) II. Fantôme d’une autre vie. (Suite directe de "I. Entre vie et mort.")III. Retour au source. (Explication de l'absence de Lacrya pendant prêt de deux ans in game)
Dernière édition par Lacrya Sil' Morna le Jeu 30 Avr 2015, 18:35, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Il y a toujours une histoire entre les lignes... Ven 20 Juil 2012, 16:13 | |
| I. Entre vie et mort. Douleur. Douleur. Douleur. N’existe-t-il pas d’autre monde que celui-ci ?
Mon corps se consume dans un brasier de souffrance, emportant mon âme vers les portes de l’au-delà. La mort est maintenant mon seul salut. La seule pouvant me libérer de cet univers écarlate.
Une délivrance.
Pourtant quelque chose me retiens. Un sentiment ?
L’Amour ?
~~
-Mange, c'est ta prise... Dors ici si tu le souhaites... Mais demain, je prie pour que tu sois partie.
~~ Non… Je n’existe plus pour lui. Comme il n’existe plus pour moi. Alors quoi ?
La Haine ?
Syndrell…
Je n’ai même pas été capable de la tuer. Une pauvre Marchombre. Je suis décidément bien pitoyable…
L’Espoir ?
Et en quoi exactement ? Je ne crois plus en rien depuis bien longtemps. Non… Décidément, plus rien ne me retiens ici. Plus personne ne m’attend.
Alors autant sombrer…
Non… Il y a toujours quelque chose qui m’empêche de disparaitre. Un lien qui lentement m’emprisonne dans la vie. Se resserre autour de moi. Je tente de me débattre. Même dans la mort je ne trouverai pas la paix ?
Mon âme soupir. Et se laisse tirer vers le haut. Lentement.
~~~~~
Rêveurs.
~~~~~
Deux jours avant… - Oh bordel, mais c’est quoi ce truc ?!
Elioth, petit malfrat de quartier, entre en trombe dans une ruelle, des yeux apeurés posés sur une silhouette étendue au sol. Cette dernière baigne dans son propre sang qui ne cesse de s’étendre autour d’elle. Marquant un long moment d’hésitation, il fini par se précipiter vers elle, la soulevant lentement dans ses bras.
Le visage de l’inconnu est à moitié défiguré, poisseux de sang, et Elioth met un certain temps à définir son sexe.
Une jeune femme.
A moitié paniqué, il glisse maladroitement un doigt sur son cou, cherchant désespérément un pouls. Il fini par réussir à trouver une petite veine palpitant très légèrement. Une lueur s’allumant au creux de ses pupilles, il la secoue avec douceur, tentant de la faire revenir à elle.
- Mademoiselle ? Mademoiselle !!
Il la voit enfin bouger. Avec difficultés, elle ouvre une paupière, l’autre restant close, l’énorme hématome la recouvrant n’y étant sans doute pas pour rien. Retenant son souffle, Elioth se penche lentement sur elle pour qu’elle puisse mieux le discerner. Il la voit ouvrir légèrement la bouche.
- Nuh… Nuhadu ?
Sa voix est rauque. Hésitante. Terriblement faible. Elioth secoue négativement la tête.
- Je… Non je ne suis pas Nuhadu. Je m’appel Elioth. Vous avez absolument besoin de soin ! Je…
Il s’interrompt en la voyant essayer de prononcer d’autres paroles. Se penchant jusqu’à ses lèvres, il réussit à capter son dernier souffle.
- Rêveurs.
Puis il la sent sombrer de nouveau.
- Non ! Il faut que vous restiez éveillée ! Parlez-moi !
Mais l’inconnue reste prisonnières des ténèbres. Poussant un bref juron, Elioth se redresse, la portant au creux de ses bras. Il s’étonne alors sur sa légèreté. Particulièrement fine, elle ressemble presque à une enfant. Quelque âge peut-elle avoir ? Son corps lui souffle 18 tandis que ses cheveux blancs et les traits durs, même déformés, de son visage lui cris qu’elle doit avoir dépassée la trentaine.
Rêveurs.
Ce mot le fait soudain revenir à la réalité. Oui, il faut amener cette jeune femme chez un rêveur. Et au plus vite !
A moitié courant, à moitié trottinant, tentant de secouer l’inconnue le moins possible, il se rend près des portes. Entrant en trombe dans les écuries, il attrape son cheval et la place avec précaution dessus, sans aucune idée de si elle va supporter, ou non le voyage. Pour le moment, il n’a qu’un objectif en tête.
Odiane. La confrérie des rêveurs.
Grimpant avec maladresse derrière la jeune femme, il la serre comme il peut contre lui et part en trombe, avec le faible espoir de la voir en vie à l’arrivée.
~~~~~ - Quelqu’un, ouvrez ! Elle va mourir !
Le regard paniqué, Elioth tambourine à la porte de la confrérie, priant pour qu’un rêveur soit encore debout à cette heure tardive. Un petit homme trapu et entièrement chauve vient finalement lui ouvrir, le regard peu aimable.
- Je… Elle…
Le rêveur ne lui laisse pas le temps de s’exprimer, jetant un coup d’œil à la jeune femme inconsciente dans ses bras. Quand il s’aperçoit de son état critique, il lui fait signe de rentrer rapidement et le guide en courant presque jusqu’à une petite chambre entièrement blanche.
- Allongez la ici ! Vite !
Elioth s’exécute puis se redresse, ne sachant plus trop où se mettre. Le rêveur se met alors à le questionner tout en déshabillant l’inconnue avec précaution, l’examinant.
- Comment est-ce arrivé ?
Le jeune homme hésite un petit moment avant de répondre, peu sûr de lui.
- Je… Je ne la connais pas. Je l’ai découverte comme ça dans une ruelle. Abandonnée.
Le vieil homme marmonne quelques mots dans sa barbe, ne semblant pas l’écouter. Tâtant avec douceur les côtes de la jeune femme, il grimace.
- Il faut agir maintenant… Sinon elle va y passer.
Se tournant vers Elioth, il lui lance un regard peu aimable.
- Bien jeune homme… Vous avez fait votre devoir de justicier. Maintenant je vais vous demander de partir, puisque vous ne connaissez pas cette enfant, j’ai besoin de calme. Vous pouvez rester pour la nuit si vous le souhaitez mais nous vous demandons de partir à l’aube. Je lui dirais qui la sauvé.
Sous la dureté de ces paroles, Elioth fait quelques pas en arrière.
- Mais je…
Il n’a pas le temps de continuer, le rêveur lui tournant déjà le dos. Dépité, le petit malfrat lance un dernier regard à l’inconnue qu’il a sauvé et tourne les talons, vexés. Dans la cours, il récupère son cheval et franchit de nouveau les portes de la confrérie, s’en retournant à Al-Vor. Sans un regard en arrière, il se jura de ne plus jamais se mêler de ce genre d’affaire.
Cela ne mène à rien.
A travers une petite fenêtre donnant sur la cours, brille la lueur hésitante d’une bougie. A côté d’elle, une silhouette observe avec curiosité cette étrange agitation nocturne. Puis ses pupilles dorés viennent se poser sur la porte menant à la chambre de la nouvelle patiente.
Un faible sourire se dessine sur ses lèvres. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Il y a toujours une histoire entre les lignes... Lun 23 Juil 2012, 01:00 | |
| II. Fantôme d’une autre vie. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Il y a toujours une histoire entre les lignes... Jeu 30 Avr 2015, 18:51 | |
| III. Retour aux sources Amère. Je mâche sans grande conviction un bout de viande séché en guise de petit déjeuner. Devant moi, les dernières flammes de mon feu se meurent dans un lit de cendre grisâtre. Avalant difficilement ma bouché- je n’ai jamais été grande adoratrice de ce genre de repas froid et sec - je m’essuie les mains sur mon pantalon de voyage et prend appuie au sol pour me relever. Trop rapidement apparemment. Une violente nausée me prend et j’ai à peine le temps de m’éloigner du campement avant de déverser le contenue de mon estomac sur le sol. Je tousse pendant un moment, cambrée par des crampes d’estomac, crachant avec difficulté. C’est quoi ce bordel ?! Je me redresse lentement et attrape ma gourde pour essayer de me débarrasser de ce gout atroce. Je crache plusieurs fois au sol. Mais bientôt c’est l’odeur qui vient piquer mes narines. M’écartant avec dédain et dégout, je rassemble rapidement mes affaires est m’éloigne. Les effluves pourraient attirer certains prédateurs et je n’ai vraiment pas besoin de ça. Une fois à bonne distance, je laisse tomber mes affaires au sol et m’affale contre un tronc. Trois fois. C’est la troisième fois que ces nausées me prennent en une semaine. Je passe une main lasse sur mon visage. Nausée matinale ? L’idée devrait me glacer le sang. Je la rejette simplement. Je refuse. Me redressant, le regard dur, je range correctement mes affaires par quelques gestes brusques et me remet en route. ~~~~~ Reflet dans l’eau tranquille d’un lac. Tremblant. Déroutant. Révélateur. Mensonger. Mon corps a changé. Je ne peux maintenant plus le nier. L’image que me renvoie l’eau fait exploser le voile de dénie que j’entretenais précieusement. Mes seins ont pris du volume. Mes formes se sont accentuées. Mon ventre s’est arrondi. Une larme coule sur ma joue. Alors que la neige commence à tomber à gros flocons, je réajuste ma lourde cape autour de ce corps qui ne m’appartient plus et enfourche ma monture. C’est sous une lune presque ronde que je tourne le dos au domaine. Je m’enfonce dans les ténèbres, vers un lieu que je n’ai pas foulé depuis plus de quinze années. ~~~~~ Un vent glacial me frappe le visage. Malgré ma lourde capuche, je sens les aiguilles du blizzard s’enfoncer dans la peau blanchâtre de mon visage. Mes joues sont creusées. Mes yeux soulignés de profonds cernes. Entre mes jambes, je sens ma monture faiblir, les muscles fatigués de lutter contre le vent, la neige et le froid. J’enfonce violemment mes talons dans ses côtes pour le forcer à continuer. Plissant les paupières, j’aperçois entre les flocons une maison isolée. Derrière s’étend normalement Al-Far. - Allez espèce de mule, on y est presque !Je ne sais ce sont mes coups de talons répétés, mes paroles ou la vision d’une lumière lointaine qui lui redonne un peu de force, mais je sens ma monture se reprendre et continuer à lutter. Nous finissons par arriver au portail de l’habitation qui révèle maintenant toute sa splendeur. Sans plus de cérémonie, je descends avec difficulté de l’animal et me dirige vers l’écurie où je l’y enferme. - Mais pour qui vous prenez vous étranger ?!A l’entrée de la demeure se découpe la silhouette courbée d’un vieil homme. Sa voix chevrotante me tire un sourire intérieur. Souvenir. M’approchant, je retire ma capuche, dévoilant mon visage au froid et au monde. Le visage de l’homme de fige de surprise. - Que ?!Je ne lui laisse pas le temps de se reprendre. Le retirant du passage d’un geste doux, je referme la porte derrière nous et pousse un soupir de soulagement en sentant la chaleur m’envahir. Une légère odeur vient titiller mes narines, faisant remonter en moi un flux de souvenirs mouvementés. - Mademoiselle ?La voix hésitante du vieillard me fait revenir à la réalité. Un sourire se dessine sur mes lèvres. - Je suis heureuse de te revoir Fridrish. Est-ce moi où tu sembles avoir prit un peu d’âge ?Les yeux bleus écarquillés du vieux domestique ne me quittent pas. Il semble tétanisé par la surprise. - Mes parents sont-ils toujours là ?La réponse se fait attendre. Elle finit par s’échapper des lèvres entrouvertes de Fridrish, toujours sous le choc. - Ils soupent…Je lui offre un grand sourire, dépose un léger baiser sur sa jouer fripé et m’éloigne en directement de la salle commune. L’endroit n’a pas changé. Cela en est presque surnaturel. L’hésitation me prend alors que je m’apprête à franchir la porte du salon. Il s’en échappe une légère odeur de nourriture. Par l’entrebâillement, j’aperçoive mère et père assit comme avant, l’un en face de l’autre. Je les reconnais à peine sous leur visage fatigué et plissé. Mon cœur s’emballe un moment. Je les ai quitté à mes 18 ans. Quinze années sans nouvelles. Père m’accueillera avec joie. Mais mère… Prenant une longue inspiration, je pousse la lourde porte d’ébène et entre lentement, la tête haute. Mon père se lève d’un bon en m’apercevant, laissant tomber sa fourchette d’argent qui s’écrase sur le sol dans ce qui semple un vacarme métallique. - La… Lacrya ?Un sourire essaye de se frayer un passage jusqu’à mes lèvres. Coupé court par le regard glacé de mère. - Un étranger ne se présent pas à la table d’aristocrates dissimulé sous une cape. Je courbe l’échine. Et moi qui pensais qu’après toutes ces années j’arriverai enfin à défier son regard… Echec. Sans un mot, je retire mon lourd vêtement, grimaçant devant ce ventre rebondit, et tente un regard vers mère. Son regard est froid. Mais également humide. - Assis toi avec nous.Je reçois cela comme un ordre que j’exécute dans demander mon reste. Un domestique m’apporte une assiette fumante et des couverts en argent. Je ressens léger frisson en les effleurant. Depuis combien de temps n’ai-je pas connu ce luxe ? Silencieuse, la tête baissée, je découpe un petit bout de viande et la glisse entre mes lèvres. Chaleur. Délice. Réconfort. Je ferme les yeux de plaisir. Après plusieurs semaines à n’avaler que des bouts de viandes séchés et quelques herbes, je sens enfin mon corps se détendre lentement. Le repas se déroule dans un silence presque pesant. Je sens le regard de père sur moi. Celui de ma mère semble me fuir. Quelle douce illusion. Je profite de ce silence et savoure ce repas chaud. Car je sais que dès que de nouvelles paroles franchirons les lèvres de mère, tut ne redeviendra qu’angoisse. Et cela arrive bien plus tôt que je ne l’espérais. - Alors ? Qu’es-tu devenue ? Engrossée à ce que je vois…Je sers le poing et retiens un grognement. Posant mes couverts, je commence à leur offrir ma vie depuis mon départ. Fictive. Je m’invente un passé. Une histoire. Une affaire. Un mari. Des amis. Un travail. Mon père semble satisfait, si bien qu’il nous quitte une heure plus tard alors que mère et moi nous essayons devant le feu. - N’espère pas que l’âge m’ai rendu aussi crédule que ton père. Tu ne ressembles en rien à une femme d’affaire épanouie attendant sagement l’enfant d’un homme.Je laisse échapper un sourire malgré moi. Mère n’a changé sur aucun point. L’âge ne l’a pas ramollie, au contraire, je la trouve encore plus imposante. Majestueuse. Autoritaire. Elle est telle que je l’ai toujours admiré. Je tente une percée. - Qu’est-ce qui vous fait croire que le temps ne m’a pas changé ?Mère secoue la tête avec un soupir de dédain et s’appuie contre le dossier de son fauteuil de cuir. - Tu es comme moi Lacrya. L’idée d’avoir un enfant te rend folle. Tu ne t’imagine pas rester les mois qu’il te reste cloitrée dans une maison, à gonfler.Je la regarde avec attention. - Alors pourquoi avoir enfanté ? Nouveau soupir. - Nous étions de riches aristocrates. Et la noblesse a un prix. Il faut tout donner pour notre image. Et un enfant permet de l’améliorer grandement.Un long silence s’installe. Mon esprit s’agite dans tous les sens. Il tente de comprendre. Comprendre pourquoi il fait partit de ce monde. Pourquoi toute son existence repose finalement sur une base aussi pourri. Pourquoi il n’avait jamais découvert ça avant ? - Je… Je n’ai donc jamais été plus qu’une façade pour vous ? Un objet à agiter devant le peuple pour servir votre image ? Le rire rauque de mère me glace le sang. - A quoi t’attendais-tu ?La colère monte. Violente. Puis retombe aussitôt quand je croise son regard. Froid. Inquisiteur. Mauvais. J’ai le sentiment de me retrouver devant mon propre reflet. Ce mal pur. Ce sentiment de domination. Cette puissance. En vérité… Je ne suis que son pâle reflet. Je secoue lentement la tête. Non. Je suis bien plus que cela. Je suis ce qu’elle n’a jamais pu être. J’ai réussi à me défaire de ces chaines que sont la société. J’ai trouvé ma voie et je ne serais jamais obligé de procréer pour exister. Je n’ai de compte à rendre à personne. Aucune image à entretenir. Juste la liberté et le Chaos. Un rire triste émerge de mes lèvres. Mon regard se durcit devant cette évidence. Je redresse l’échine. - Pauvre mère.Et je me lève, disparaissant dans les profondeurs de la demeure.
Dernière édition par Lacrya Sil' Morna le Sam 02 Mai 2015, 17:45, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Il y a toujours une histoire entre les lignes... Sam 02 Mai 2015, 17:42 | |
| ~~~~~ Silence mortel. J’observe immobile les la silhouette de père et mère dormant tranquillement dans leurs couvertures d’hiver. Un faible rayon de lune éclaire la scène aux aspects malsains. Je m’approche de la couche de ma mère et la regarde avec attention. Dédain Méprit Une faible lueur se reflète sur la lame que je glisse près de sa gorge. Le contact du métal froid la réveille en sursaut. Un hochet de surprise se noie dans un flot de sang chaud et gluant. Ses yeux ne comprennent pas. Ils cherchent mon regard. Elle ne trouvera jamais dans la pénombre. Père se trouve également extirpé de son sommeil par ce liquide tiède coulant sur ses draps. Il s’écarte brutalement du corps maintenant sans vie de sa femme et regarde autour de lui, paniqué. Je reste immobile. - Saviez-vous ?Père ne comprends pas. Il est pétrifié par la scène. - Saviez-vous ?!Ma voix est lus dure. Violente. Elle claque dans le silence tel un fouet. Son regard fou cherche dans toute la pièce une quelconque issus. Le sang gouttant sur le sol rythme le silence. Etouffant. Je ne sais combien de temps je passe ainsi, à jauger père complétement paniqué. Il est misérable. Pathétique. Je lâche un grognement et tourne les talons. Il ne mérite ni ma lame ni mon attention. Il n’a sans doute même jamais pris conscience du geste de sa femme. Moi je ne laisse personne se servir de moi. Je ne suis ni un objet. Ni un jouet. Ni une façade. Je suis une enfant du Chaos. Et je viens d’achever mon devoir ici. Je travers la maison, le sang de mère gouttant sur mon passage. J’enfile ma lourde cape pendue à l’entrée et sors de l’incroyable demeure. La neige tombe toujours avec légèreté. Je récupère ma monture à l’écurie, espérant que ces trois jours de repos lui ont permis de récupérer de notre premier voyage. M’agenouillant, je lave ma lame dans la neige et la range dans son fourreau. Je monte finalement sur l’animal et m’éloigne tranquillement dans la neige. Autour de nous, tous n’est que nuit et silence. Un silence mortel. ~~~~~ Un moi de plus. Une taille de plus. Un bonnet de plus. Je me glisse entre la foule du marché d’Al-far, passant d’étale en étale pour acheter de quoi… Non… rectification. Je me traite entre la foule du marché d’Al-Far, passant avec difficulté d’étale en étale pour acheter de quoi me substituer pour les jours à venir. Un poids sur ma nuque m’irise le poil. Sans doute un gamin au regard trop persistant. Je me dépêche cependant de finir mes emplettes et de sortir de cette marée humaine. Le poids persiste. Je me dirige vers la chambre que je loue à un vieillard qui ne peut plus monter les étages. - Lacrya Sil’Morna ?La voix est grave. La ruelle est isolée. Il me reste 100 mètres pour atteindre ma porte. C’est bien ma veine… Je me retourne lentement, une sacoche remplie de fruits et légumes derrière moi, un fœtus devant moi. - Que puis-je pour vous messieurs ? Ils sont trois. Sales. Grands. Puants. Baraqués. L’un tien une longue épée à la main. L’autre un papier roulé. Il me le jette. Je découvre avec stupeur une mise à prix. Un dessin pitoyable. Une somme coquette. Très coquette. D’où cela peut bien venir ? « Missionné par la famille Sil’Morna » Père ? « Morte » Je fronce les sourcils et laisse-le choir la missive. L’enflure. - Regardez-moi ce ventre de Dame ! Ce sera plus facile que prév…Un poignard vient couper court aux paroles du premier sous fifre se tenant devant moi. Il s’écroule alors que je sectionne la lanière de ma sacoche. J’esquive un coup d’épée en bondissant en arrière et tire mes deux épées courtes. L’un vient rapidement se loger dans le cœur d’un homme, l’autre manquant de peu la gorge du dernier. Je suis affreusement lente. Je me retiens de sauter au sol quand un coup d’épée se dirige vers moi. Je n’aurai fait que rebondir comme un vulgaire ballon… Un pas sur le côté me permet de l’éviter et un coup de pied me permet de désarmer mon adversaire. Qui semble plus vif que je ne le pensais. Lui se jette au sol sans aucun soucis et mes lames ne lui arrachent qu’une mèche folle. Coup de pied. Je me plie en deux sous la douleur. Mon adversaire me regarde avec étonnement. Coup de pied. Intérieur. Je pousse un gémissement. Coup de poing. Extérieur. Je tombe lourdement au sol, lâchant mes lames. Coup de pied. Extérieur Il m’atteint au ventre, accentuant violement la douleur. Le gémissement se mue en crie. Je vois entre mes larmes l’homme se pencher et attraper une de mes épées. Je ne peux pas crever comme ça ! Pas à cause de ce parasite ! L’homme s’apprête à frapper. Je roule sur le côté. Non… Je bouge à peine assez pour éviter le coup vertical qui m’était destinée. Dans un dernier effort, je lui crochète les jambes et d’un seul mouvement, sort un poignard et lui enfonce dans la gorge. Puis je m’effondre. Une mare de sang me fait comme un linceul. Une horrible douleur m’envahie. Je pose une main sur mon ventre meurtrie. - Si je meurs à cause de toi parasite, je te jure de te le faire payer. Et les ténèbres m’entourent et m’avalent. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Il y a toujours une histoire entre les lignes... Dim 03 Mai 2015, 21:23 | |
| Lueur. Douleur. Confusion. Mes paupières ont du mal à s’ouvrir. De mon corps entier émane une souffrance continue, dont la source semble prendre place au niveau de mon ventre. Je papillonne pendant un moment. Gémie. Tente de me lever. Une main douce appuie sur mon épaule pour me garder allongée. - Que… ?Tout autour de moi est flou. Trop lumineux. Trop incertain. Mon visage est crispé dans une expression de souffrance. - Reposez-vous, vous êtes en sécurité ici.Voix chevrotante. Familière. Mon vieux locataire. Mon corps se détend un peu. Je laisse mes yeux s’habituer à l’environnement ambiant. La douleur s’atténue d’elle-même. Je me redresse plus facilement au bout d’une dizaine de minutes. Un coup d’œil rapide autour de moi me fait reconnaitre la chambre que je loue. Les souvenirs me reviennent tranquillement. Le marché. L’agression. L’ordre de tuer. La mise à prix. - Qu’avez-vous fait des corps ?La question est simple et directe. S’il m’a ramassé, il a forcément vu le massacre. Et la missive… Le vieillard me sourit. - Rien, je n’ai pas la force de m’en occuper. J’ai juste un petit fils assez fort pour porter une femme enceinte jusqu’à sa chambre. Je me suis contenté de ramasser des bouts de papiers usager sur le lieu.Il m’offre un sourire sournois et me montre la missive tachée de sang. Je souris. Je n’aurai jamais soupçonné ce vieil homme d’être aussi vil. Il me plait beaucoup ! - Ne vous levez pas trop vite, je vais vous chercher de quoi manger.J’hoche la tête et me met tranquillement assise sur le lit. Le vieil homme disparait dans l’embrasure de la porte. Je prends une grande inspiration. Faisant basculer mes jambes sur le côté du lit, je réussi à me lever. Je fais quelques pas dans la salle. Une main se glisse sur mon ventre et soulève l’étoffe qui le recouvre. Un ignoble hématome noir le colore. Le parasite est-il mort ? Je rejette cette question. La réponse ne m’intéresse pas pour le moment. M’étirant avec un soupire, je franchis à mon tour la porte et descend pour aller rejoindre mon locataire. - Vous auriez mieux fait de rester allongée…Je lui offre un sourire pour toute réponse et m’assoie face au repas qu’il est en train de préparer. - Pourquoi m’avoir tiré jusqu’ici plutôt que de me vendre ? - L’argent ne m’intéresse pas. Et puis j’ai des principes tenaces. Aider une femme enceinte par tous les moyens en fait partit. Quoi que vous ayez fait, cela ne me regarde pas. Il dépose une assiette fumante devant moi. - Je suis prêt à vous héberger jusqu’à ce que vous meniez à terme votre grossesse.Si le parasite est toujours là… - J’ai une petite fille qui pourrait venir vous examiner. Cela ne serait pas de trop après votre combat…- Non.La réponse est sans appel. Si le parasite veut vivre, il se débrouille. Je ne compte ni le ménager. Ni lui porter de l’attention. J’ai failli mourir à cause de lui hier. Je devrais le tuer. Mais quelque chose m’en empêche. Un sentiment puissant et dévorant. Nuhadu. Le vieil homme n’insiste pas et me laisse déjeuner en silence. ~~~~~ La nuit et est claire et calme. Un vent tranquille vient balayer mon visage. Assise paisiblement en haut d’une tour d’Al-Far, je contemple les lueurs tremblotantes de la ville. Réajustant la cape autour de mes épaules, je souris tristement en voyant la hauteur à laquelle je suis perchée et en repensant au temps que j’ai mis pour la gravir. Pathétique. Je souris en donnant un petit coup de poing sur mon ventre rebondi. Le parasite me répond par un coup de pied. C’est un battant. Survivre aux folies de sa mère. Aux coups. Au combat. A l’inattention. J’aurai du depuis longtemps le tuer. Me transpercer le ventre. Me jeter du haut des escaliers… Non… Je me contente de le laisser s’installer. Le déni ? La peur ? L’affection ? Je pousse un long soupir et m’allonge sur les tuiles froides et humides. Deux mois se sont écoulés depuis le combat. L’hématome a lentement disparu et le parasite a recommencé à bouger, dans mon indifférence la plus totale. J’ai continué à courir. A grimper. Mais plus lentement. Un arrangement s’est peu à peu installé avec le vieil homme. Il a parfaitement conscience que je ne souhaite pas avoir cet enfant. Il m’a alors demandé de le mettre à bas et de finalement le confier à sa fille. « Le fait qu’il est survécu relève d’un miracle de la dame. Vous ne pouvez pas tout anéantir après cela » Nouveau soupir. Je ferme les yeux. Mon esprit divague. Puis s’échoue dans les bras de Morphée. ~~~~~ Douleur Cris Larmes Sang
Autour de moi une jeune femme s’affère. Son front est en sueur. Le mieux est devenu une rivière.
Douleur Cris Souffrance Sang.
Un hurlement s’élève. Inconnu. Mon esprit s’enfonce. Un liquide chaud coule trop précipitamment entre mes jambes.
Ténèbres. ~~~~~ J’émerge avec difficulté. La lumière tamisée de la nuit m’aide à ouvrir les yeux. Lentement je me lève. Un berceau de bois se découpe dans la pièce. Je m’en approche avec hésitation. Peur. Je découvre alors le parasite. Minuscule. Fragile. Innocent. Je reste figée à regarder mon parasite. Sa peau est sombre. Quelques cheveux noirs bouclent sur sa tête disproportionnée d’enfant. Il dort paisiblement. Je soulève avec précaution la couverture. Elle dort paisiblement. Un sourire se glisse sur mes lèvres. La petite vient d’ouvrir les yeux. Ses pupilles grises me fixes avec interrogation. Une larme coule le long de ma joue. - Salut parasite.Elle tend une main potelée vers moi. Je recule. Elle semble me sourire. Ce n’est qu’illusion… Du moins c’est ce que j’espère. Le parasite se tortille dans son berceau. Baille et se rendort comme si de rien n’était. Je reste là à la contempler. Incroyable… Je passe une main fébrile sur mon ventre. Il est loin d’avoir repris taille, il est maintenant plus plat. Je me sens libérée d’un poids. Vide et libre à la fois. Je passe délicatement la main sur le ventre de mon parasite en poussant un soupir. Puis je m’écarte, rassemble le peu d’affaire que je possède encore et disparais de la chambre. Elle est dans de bonnes mains. ~~~~~
Noledie
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