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 [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]

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MessageSujet: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeLun 18 Avr 2016, 22:03

Une longue expiration s’étira dans l’air, alors que Dolce levait les yeux vers les Dentelles Vives qui le dominaient de toute leur immense hauteur. Singa s’était arrêté et broutait tranquillement, en attendant que son cavalier ne se décidât sur leur prochaine destination.
En réalité, l’Envoleur rejoignait Al-Chen. Il voulait retrouver Mélisendre, qu’il avait laissée chez Tendresse le temps de son cours, mais avant de retourner en ville, il avait eu le besoin de faire un détour pour se retrouver seul avec son cheval, et la nature. Parce que si pendant de longs mois, il s’était senti terriblement seul, son cours l’avait revigoré sur sa « vie sociale », en quelques sortes.
Oh, les deux jeunes hommes étaient bigrement intéressants et drôlement attachants, chacun à leur façon. Mais il avait besoin de calme, tout simplement.

Se passant une main dans ses cheveux courts qu’il avait de nouveau coupés presque au ras du crâne pour éviter que leur couleur verte ne se vît trop, il inspira profondément alors qu’un sourire étirait ses lèvres.
Il se pencha sur l’encolure de Singa pour que ce dernier sortît le nez des herbes, et le remit en marche pour s’approcher des falaises abruptes et grandioses. A quelques mètres de ces dernières, il fit bifurquer son étalon vers le Sud pour trouver la faille qu’il avait repérée des années plus tôt, donnant sur une sorte de vallée cachée, petite mais suffisante pour y laisser des chevaux pendant quelques jours. Le temps de se consacrer à un peu d’escalade.


§§


Les gouttes de transpiration perlaient sur son front, dévalant sa courbe pour se perdre dans ses sourcils. Il avait terriblement chaud, le soleil cognait dur sur Gwendalavir, et Dolce transpirait par toutes les pores de sa peau.
Il était déjà monté sur la plus haute Dentelle, mais s’amusait à gravir les plus basses, le temps de retrouver la vallée où se trouvait Singa par les crêtes.

Se hissant sur une large plateforme, l’Envoleur prit une profonde inspiration, alors que son regard voguait sur le paysage alentours.
Il avait une magnifie vue sur tout l’Est de Gwendalavir. Les Montagnes de l’Est se découpaient en fond, trop lointaines pour que l’on puisse distinguer un quelconque détail, d’une couleur bleutée étrange à cause de la distance. Le Pollimage louvoyait, presque tranquille, plus loin alors que le scintillement de l’Arche attirait le regard sans qu’on puisse pourtant la distinguer.

Essuyant la transpiration sur son torse avec le débardeur roulé en boule dans son sac, Dolce s’allongea un instant sur la roche, coudes ouverts, pour contempler le bleu limpide du ciel, un sourire sur les lèvres.
Cette couleur… Ses pensées s’envolèrent vers Syndrell.
Il avait hâte de la revoir. Il ne savait pas quand cela se ferait, évidemment, elle était trop imprévisible pour qu’il puisse s’avancer d’une quelconque façon. Mais quand même… Elle lui manquait.

Tout à coup, une ombre passa sur son visage, et il sursauta en bondissant sur ses pieds, se mettant immédiatement en garde de combat, prêt à en découdre.
Il n’avait rien entendu, rien senti arriver.
Est-ce qu’il était trop perdu dans ses pensées ou alors avait-il affaire à un adversaire de taille ?


Dernière édition par Dolce Ysil le Mar 19 Avr 2016, 23:03, édité 1 fois
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Kaünis Gil'Ozh
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeLun 18 Avr 2016, 23:46

Kaünis lâcha un grognement puissant en poussant sur ses jambes.
Elle en était à trente mouvements pour renforcer ses muscles, et c’était déjà horriblement difficile. A la limite de l’impossible pour ses muscles qui protestaient si vivement qu’elle crut qu’elle allait s’écrouler sur le côté.
Debout, elle vacilla quelques secondes, alors que le sac qu’elle avait sur le dos la déséquilibrait légèrement en arrière elle tira sur ses abdominaux. Ah, eux, au moins, ils fonctionnaient correctement !

Mais ses jambes étaient encore beaucoup trop faibles, et ses genoux jouaient les castagnettes, aussi elle préféra enlever son lest pour continuer ses squats.
Encore cinq. Non, six… Huit. Dix. Douze !
Elle hurla sa frustration de ne pas pouvoir faire plus, alors que les muscles de ses fesses la lâchaient simplement, la faisant tomber dans l’herbe, faisant sursauter Voyage pas très loin qui releva vivement la tête pour l’observer un instant.
- Te moque pas, tronche de cake !


* *

En descendant vers le Sud à son rythme et seule, Kaünis prenait son temps. Elle n’était pas passée par le Domaine – aucune envie d’y retourner de suite, et dans son état – et elle avait contourné Ombreuse  et le Lac Chen, pour trouver le début des Dentelles Vives et près des falaises qui se jetaient dans l’eau.
Elle montait Voyage à son rythme, descendait souvent pour marcher et rééduquer ses jambes. Aucune envie de retrouver chez les Rêveurs, elle en avait sa claque de ces mecs, sérieusement quoi ! Ils faisaient bien leur boulot – heureusement ! – mais elle avait cette impression fâcheuse qu’ils tentaient toujours de juger les gens et de les changer. Leurs recommandations, elle les entendait hein, mais elle faisait ce qu’elle voulait, et elle se débrouillait bien !

L’Envoleuse faisait beaucoup d’exercices pour ses muscles, autant d’isolation que de mouvements dynamiques des chaines musculaires. Ça allait mieux, elle marchait normalement et pouvait courir doucement. Elle ne forçait pas trop, pas tout de suite, et la douleur perçante la réveillait parfois quand elle dormait.
Elle détestait ça, parce qu’à chaque fois elle était arrachée à son sommeil, et cherchait Syles par réflexe quand elle ouvrait les yeux, avant de se souvenir qu’il n’était pas là. Qu’elle était partie d’elle-même, qu’elle avait demandé à être seule. Et elle se rendormait à chaque fois sur la pensée que ça faisait du bien, d’être seule avec elle-même. Mais que quand même… Elle avait terriblement envie de le revoir.  

Quand elle arriva près de la faille qu’elle cherchait depuis deux jours, la jeune femme descendit de cheval et tira Voyage derrière elle… Se rendant compte qu’il y avait déjà un cheval, là. Elle observa un instant l’animal… Avant de faire faire demi-tour à sa jument. Pas envie qu’elle se retrouve pleine d’un étalon, quel que soit l’étalon.
Un long frisson noir tenta de s’emparer d’elle, mais elle le repoussa avec détermination, déharnachant Voyage pour la laisser voguer à sa guise. La jument réussirait bien à éviter les prédateurs si elle n’était pas ralentie, et Kaünis prit le parti d’essayer.

Elle finit donc par se glisser dans la faille, seule, jetant un coup d’œil à l’étalon, avant de commencer l’ascension du premier pic. Il fallait aussi vérifier la souplesse de ses muscles, les étirer, leur donner de la profondeur et de la puissance autre que de la force pure. L’escalade, c’était très bien, mais elle devait faire attention.
Ça la gonflait de faire attention.
Elle avait envie de s’élancer aussi rapidement que possible dans l’ascension, sentir le vent s’engouffrer dans ses cheveux, la puissance de la roche pulsant sous ses doigts…

Elle se contenta de prendre son temps, pour apprécier la souplesse de ses jambes en acquisition. Elle sentait quand ça tirait, mais poussait quand même. Quand ça devenait trop douloureux, elle tirait avec ses bras pour soulager ses jambes, même si ce n’était pas une méthode très efficace, au moins ça lui permettait de reposer un peu ses muscles avant de les solliciter à nouveau.  

Quand elle arriva sur le premier pic, elle se hissa tout en haut en pouffant de rire. Il faisait chaud, mais elle était bien. Elle avait réussi à escalader plus de cinquante mètres de falaise !
Un sourire épuisé étirait ses lèvres, et elle resta ainsi le temps que sa respiration se calme un peu. Puis, elle se releva avec précaution, mais ses jambes ne tremblèrent qu’à peine. Oh, ça s’améliorait tout ça !
Se passant la main dans les cheveux, elle les ramena en une haute queue de cheval pour continuer un peu de monter. Un peu plus loin, elle repéra un homme qui escaladait aussi…
Un sourire étira ses lèvres.
Elle s’élança, parce que voir un peu de monde, ça serait drôle. Elle avait pas emmerdé quelqu’un depuis trop longtemps à son goût, et Voyage ne réagissait pas à ses pics.

Ses doigts agrippaient chaque prise avec assurance, même si ses orteils galéraient un peu, et que ses cuisses protestaient. Elle n’escalada pas le même versant que l’homme, et arriva peut-être cinq ou dix minutes après lui sur la plateforme finale…
Se hissant sur la roche plate, Kaünis se redressa doucement pour observer l’homme.
Elle le connaissait, sa tête lui disait quelque chose.
Ah ! Le souvenir lui revint brusquement, et elle frissonna. Heureusement, les bribes de mémoires liées à Shun s’étaient plus ou moins toutes déchaînées sur elle, mais ça lui faisait toujours bizarre de voir débarquer des souvenirs brutalement. En l’occurrence, pourtant, c’était un bon souvenir.

Ahn-Ku.
Cet homme, c’était Dolce Ysil, l’un des Maîtres qui l’avait évaluée.
Un sourire étira les lèvres de l’Envoleuse, alors qu’elle se redressait complètement. Il était allongé sur le dos et contemplait le ciel, semblant perdu dans ses pensées, torse nu. Le regard de Kaünis glissa sur son torse parfaitement musclé, délicieusement dessiné, ses épaules larges – plus que celles de Syles – et son crâne presque rasé. Les muscles de ses bras étaient congestionnés à cause de sa position, et elle apprécia leurs courbes tout en volume et en définition.

Se mordant la lèvre inférieure alors que son ventre lui jouait des tours – nan, c’était sans doute la chaleur du soleil qui cognait fort – elle s’avança vers l’homme avec un sourire sur les lèvres. Passant ses doigts au dessus de son visage pour faire de l’ombre sur ses yeux, histoire de l’effrayer un coup voir comment il réagissait, elle ne recula même pas quand il bondit sur ses pieds à une vitesse sidérante.
Oh, elle détailla sa garde un instant, mais elle n’avait pas l’intention de se battre de toutes façons. Trop faible.  Alors un sourire mauvais étira ses lèvres, et elle planta son regard sombre dans celui du Maître Envoleur.

- C’est un drôle d’endroit pour faire bronzette quand même moi je trouve ! lâcha-t-elle, moqueuse. Au pire, il se passait quoi ? Dolce pouvait toujours la jeter en bas de la falaise.
Elle s’en fichait.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMar 19 Avr 2016, 00:15

Dolce tiqua un instant devant la jeune femme qui lui faisait face.
Déjà, parce qu’il était persuadé de l’avoir déjà croisée, mais il ne savait pas où et quand. Oui, son visage lui disait quelque chose, mais après… Impossible de savoir d’où il aurait pu la connaître.
Mais il était surtout surpris, parce qu’elle ne l’avait pas salué ou ne s’était pas présentée, se contentant de se moquer de lui en haut de ce rocher. Certes, il était torse nu mais….

Tilt.
Il était en haut d’un pic des Dentelles Vives. Et une jeune femme venait se moquer de lui.
Il cligna des yeux un instant, avant de détailler la silhouette qui se tenait, fière et le menton levé, devant elle. Elle semblait attendre une réaction, mais il se contenta de l’observer, pour tenter de savoir d’où il la connaissait. Le Domaine, peut-être ? Ou alors carrément autre chose ? Elle l’avait suivi ?

Sa chevelure noire était rassemblée en une haute queue de cheval qui dégageait son visage un peu anguleux mais très harmonieux. Elle avait un petit nez qui remontait en trompette, absolument mignon, alors que ses grands yeux d’un vert marécageux, étaient ténébreux et dégageaient quelque chose d’affreusement dangereux. Plissant les paupières, Dolce laissa son regard glisser sur ses lèvres bien dessinées puis sur son cou fin, happé soudain par le tatouage entre ses seins, mis en valeur par un vêtement complètement ouvert entre ses seins serré simplement plus bas par des sangles.
Ces signes lui disaient quelque chose, mais il déglutit une seconde, notant la musculature fine et efficace de ses bras et de son ventre, tandis que ses jambes semblaient trop fines par rapport au reste…

D’où est-ce qu’il pouvait la connaître ?
Il se serait souvenu d’elle, sa beauté était loin d’être commune, au contraire. En soi, elle n’avait pas grand-chose de particulier, ses courbes étaient dans la moyenne, mais elle dégageait quelque chose de… charismatique ? Elle irradiait en tout cas, c’était une aura à la fois attirante et dangereuse, qui foutait des frissons et pourtant appelait à plus de proximité. Commme…
Une Envoleuse !

Elle sembla lui adresser une grimace, un instant, et alors seulement Dolce eut un flash.
Kaünis ! L’ancienne apprentie de Gil ! L’Envoleur se souvint de son examen, et un léger sourire étira ses lèvres. Il se souvenait, maintenant, de la répartie cinglante de la jeune femme, et de sa manière d’être. C’était complètement ça. Alors, pourquoi il avait mis tant de temps à la reconnaître ?
Parce qu’à l’époque, elle portait une chemise trop grande, blanche, qui cachait absolument tout. Parce qu’à l’époque, elle avait l’air redoutable mais pas dangereuse et qu’elle ne dégageait pas toutes ces ténèbres sombres qui semblait naître directement dans ses pupilles.

Relâchant ses muscles, l’homme poussa un petit soupir, avant de sourire à l’intention de la jeune femme.
- Oh, le soleil est plus fort ici, c’est plus efficace pour bronzer. Mais toi, tu ne devrais pas mettre ce joli tatouage trop au soleil, ça va l’abimer, ça serait dommage…
Sa voix était douce et tranquille, quoiqu’un brin amusée. Elle voulait jouer à la provocation ? Il en était capable aussi, et il ne se gênerait pas.
Il savait également que le soleil n’avait aucune incidence sur un tatouage. Est-ce qu’elle relèverait ?
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMar 19 Avr 2016, 01:24

Kaünis ne put s’empêcher d’afficher une moue affreusement moqueuse et provocatrice alors qu’elle voyait bien que Dolce ne la reconnaissait pas. Oh, son regard ne lui échappa, ni le sens des détails, d’ailleurs. C’était marrant, parce que d’habitude, les mecs avaient tendance à détailler les nanas de bas en haut, mais lui c’était le contraire. Elle le vit hésiter sur les traits de son visage, avant de tomber dans son décolleté et son tatouage. Euh, c’était son tatouage ou ses seins qui l’intéressaient ? Un sourire prédateur étira les lèvres de l’Envoleuse alors qu’elle n’arrivait pas à se décider, mais qu’elle tentait d’évaluer l’âge du Maître Envoleur en face d’elle.
Trente-cinq, quarante ? Un truc comme ça. Pas encore trop vieux. Parce que bon, elle avait goûté de tous les âges ou presque – pas des trop jeunes encore – et que si Syles restait le plus doué de tous, les plus vieux avaient généralement plus de technique… Ouais, mais elle était en train de faire la moue à un Maître Envoleur, donc autant, c’était encore plus intense.

S’ébrouant, la jeune femme revint à la réalité au moment où quelque chose étincela dans le regard de Dolce. * Ha ben t’en as mis du temps, tête de pioche ! * Elle ne put retenir un petit ricanement alors qu’il la re-détaillait. Quoi, elle lui faisait tant d’effet que ça ? Ou bien elle avait changé peut-être ? Après tout, durant tout son apprentissage, elle avait arboré sa vieille chemise blanche trop grande, alors forcément !

Et il répliqua.
- Mais toi, tu ne devrais pas mettre ce joli tatouage trop au soleil, ça va l’abimer, ça serait dommage… Un ricanement rempli de dédain s’échappa des lèvres de Kaünis, alors qu’elle levait les yeux au ciel.
- N’importe quoi ! Va te faire tatouer, on en reparle après, tête de pioche. Ouais, elle venait d’appeler un Maître Envoleur qu’elle ne connaissait pas « tête de pioche ». Et alors ?

Secouant la tête de droite à gauche, Kaünis poussa un petit soupir, avant d’attraper une lamelle de viande séchée à sa ceinture. Croquant dedans, elle fit claquer un bout contre sa langue pour sentir le goût sur son palais, avant de la manger en se tournant vers l’horizon.

On voyait drôlement loin d’ici, et la jeune femme plissa les yeux pour tenter de deviner la silhouette d’Al-Jeit, sans grand succès. Un petit frisson passa sur sa peau quand elle repensa à toutes ces troupes impériales qu’elle avait aux trousses. Pour l’instant, elle était parvenue à détourner leur vigilance et à les semer – grâce à Syles et son père, surtout… - mais elle savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne la retrouvent. Elle ne savait même pas si elle voulait aller au-devant du danger ou pas, en fait. Elle n’était pas certaine de vouloir savoir pourquoi on la cherchait, mais elle ne voulait pas non plus fuir toute sa putain de vie. Et finir par se faire avoir comme une bleue.

S’asseyant sur le bord du précipice avec nonchalance, Kaünis poussa un petit soupir, en passant ses jambes dans le vide.
Se massant le haut des cuisses qui la faisaient souffrir, ainsi que ses hanches, elle mâchait toujours son morceau de viande. Ouais, ça faisait mal, et elle en avait marre de se sentir douloureuse de partout. Elle n’avait trouvé aucune solution qui lui permettait d’oublier la douleur, d’ailleurs. Même quelques secondes. Alors bon, elle serrait les dents, mais ses nerfs commençaient à être réellement à vif.
Elle avait beau se masser, foutre de la crème cicatrisante, tout ça, elle ne supportait de toutes façons pas de se reposer et de ne rien faire. Incapable de tenir en place, elle n’aidait pas à la réparation de son propre corps, elle le savait, mais c’était incontrôlable ou presque.

Contrôlable, hein ?
Elle se mordit la lèvre inférieure. C’était comme tout, au fond : sa rage, sa colère, sa Greffe. Tout ça, ça lui avait semblé incontrôlable pendant longtemps aussi. Pourtant, sa volonté l’avait toujours aidée, même si elle n’avait pas toujours suffit. Là, c’était juste que…
Elle ne voulait pas vraiment s’arrêter de bouger. De s’activer. Parce qu’elle avait peur de penser.

Une boule se forma dans sa gorge, effaçant son sourire, alors qu’elle serrait les dents.
Elle avait peur de penser.
Ça allait l’enfermer longtemps cette histoire, sérieusement ? La faire passer de blanc à noir tout le temps, comme ça, en quelques secondes ? Elle tenta de repousser l’ombre qui tentait de l’étreindre soudain, et les tentacules ténébreux hésitèrent un instant devant sa volonté.
Mais ça fondait sur elle, et elle enfonça sa tête dans ses mains pour ne plus sentir la chaleur du soleil sur son visage. Se cacher de la lumière pour s’enfoncer dans sa nuit intérieure alors qu’un gémissement presque inaudible franchissait ses lèvres…
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMar 19 Avr 2016, 06:31

Dolce ne put s’empêcher d’avoir un petit mouvement de recul quand Kaünis l’invectiva avec agressivité. Il se sentit légèrement vexé, d’autant plus par le petit surnom dont elle l’avait affublé. Se carrant, il redressa les épaules avant de lever les yeux vers la jeune femme pour lui lancer un air de défi…
Elle s’était déjà défilée, elle était déjà passée à autre chose.

L’Envoleur eut besoin de quelques secondes pour se remettre les idées en place, tandis que la jeune femme s’était assise sur le bord du précipice en mangeant un bout de viande. La contemplant quelques instants, Dolce se passa une main sur le crâne. Il se sentait soudain désemparé face à l’attitude de l’Envoleuse, en fait. C’était étonnant et il ne comprenait pas pourquoi. L’étudiant quelques minutes de plus, face à l’immensité de Gwendalavir, sa queue de cheval voletant dans le vent, l’homme se demanda comment la jeune femme vivait sa liberté.
Elle avait désormais fini son apprentissage sans doute depuis plusieurs années. Pensait-elle à enseigner ? Voulait-elle enseigner ? Lui-même, il lui avait fallu presque huit ans avant de se dire qu’il avait envie de transmettre. Et encore, après Elya et Papillon, cette envie s’était vite éteinte face aux apprentis qui ne restaient jamais. Pourtant, il adorait cela… Un petit soupir franchit ses lèvres alors que ses pensées volaient vers Keilan et Julian. Il ne pouvait qu’espérer, attendre et voir, pour ces deux jeunes hommes.

Quelque chose dans l’air changea imperceptiblement, mais cela tira un petit frisson à Dolce qui se frotta les mains sur les bras en ramenant son attention au moment présent.
Kaünis n’avait pourtant pas bougé… Elle s’était simplement pris la tête dans les mains, mais ce simple geste était tellement suintant de détresse qu’il ne pouvait pas le manquer.

S’approchant de la jeune femme, il perçut à peine l’infime gémissement qu’elle émit à ce moment précis et fronça les sourcils.

Un tremblement s’empara de l’Envoleur.
Il sentait sa détresse à un point qu’elle ne pouvait pas imaginer. Trop sensible, ou alors parce qu’elle irradiait de douleur, d’une sombre souffrance ténébreuse, de celle qui pouvait tuer à petit feu, de celle qui s’étendait subtilement en soi pour tout détruire sur son passage, ne laissant rien d’autre qu’un bout d’âme désolé sur son sillage.
Instinctivement, il s’accroupit à côté d’elle pour s’asseoir à sa droite. Son regard glissa sur ses bras qu’elle avait refermés autour d’elle, derrière lesquels elle avait caché son visage. Une petite boule se forma dans son estomac, et il la prit dans ses bras.

Que pouvait-il faire d’autre, au fond ?
Il ne la connaissait pas suffisamment pour donner de quelconques conseils. Il ne savait pas ce qu’elle avait traversé. Mais un peu de contact, de chaleur humaine, ça pouvait toujours aider. Si elle n’en voulait pas, elle le repousserait, il n’en doutait pas un instant.
Il ne la connaissait pas suffisamment pour donner de quelconques conseils, pourtant il ressentait le besoin de parler. De dire quelque chose. Pas nécessairement quelque chose qui avait du sens.

- Ça finira par aller mieux. On a tous quelque chose, au fond de nous, qui nous fait vivre… Son murmure était doux, calme et apaisant. Il referma son deuxième bras sur les épaules de la jeune femme. Qu’est-ce qui est important pour toi ? Ne te laisse pas submerger par le reste. Tout est à notre portée, il suffit de trouver le bon chemin.
Cela ne faisait sans doute aucun sens, il tentait simplement de la rassurer. Parce qu’il ne pouvait faire que ça…
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Kaünis Gil'Ozh
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMar 19 Avr 2016, 20:05

Dents serrées, le visage enfoncé dans ses mains, Kaünis tentait de contrôler sa respiration, d’arrêter ce putain de gémissement qui ne s’éteignait pas entre ses lèvres. Sa respiration était devenue saccadée alors qu’elle essayait de reprendre possession de son propre corps, alors que ses genoux se serraient et que des larmes brûlantes débordent de ses yeux. Non, non, elle ne voulait pas pleurer, putain de bordel de merde !
Frémissante de tentation de contrôle, elle sentit soudain un contact sur son épaule qui la fit sursauter.

Elle voulut se dégager, bougea le torse pour s’éloigner, mais le gémissement entre ses lèvres augmenta en intensité. Elle serra d’autant plus les dents, incapable de juguler ce son qui faisait pitié.
Elle voulait le repousser, repousser ce contact, parce qu’elle avait peur que ça réveille encore des trucs. Parce qu’elle ne voulait pas être touchée ! Mais elle était incapable de prononcer un mot, de dire quoi que ce soit, de lâcher autre chose que ce gémissement incontrôlable.
Elle se contentait de trembler en essayant de s’éloigner, tenta de relâcher sa Greffe pour qu’il ne la touche pas, geler un peu les parties de l’homme au contact de sa peau pour qu’il se dégage…

Sa voix, douce et ferme, assurée et tendre, lui tira un nouveau frisson.
- Ça finira par aller mieux. Comment pouvait-il dire ça ? il n’en savait rien ! Il ne connaissait rien d’elle ! Comment est-ce que cela pouvait s’améliorer au fond ? Il fallait qu’elle oublie, encore ? Et si finalement, elle voulait oublier mais que finalement c’était totalement impossible, hein ? De toutes faç… On a tous quelque chose, au fond de nous, qui nous fait vivre. Ouais, et ça s’appelait un cœur et un cerveau, en vrai. Tant qu’ils fonctionnaient, on vivait et puis c’était tout. Oh, Kaünis comprenait bien que Dolce ne parlait pas de ça, mais elle était dans un trop mauvais état, là, pour penser quoi que ce soit d’autre que quelque chose de parfaitement terre-à-terre.
Elle frissonna violemment quand le second bras de l’homme se referma sur elle. Elle voulut le repousser, mais la chaleur de son corps la détendit un instant…

Elle se laissa aller dans cette étreinte rassurante et chaude. Apaisante.
Dolce irradiait la compassion et la sérénité, c’était agréable. Ça lui remettait un peu les idées en place, et son inconscient tentait de calquer son attitude sur lui, sans vraiment réussir… Enfin, si un peu, son souffle s’était calmé même si son cœur battait encore follement dans sa poitrine. Là, elle avait envie de se jeter de la falaise. Tout bonnement. Mais les bras refermés autour de ses épaules la tenaient fermement alors que Dolce continuait de parler.
- Qu’est-ce qui est important pour toi ?
Elle fronça les sourcils, alors que les larmes dévalaient toujours ses joues et que tout son torse était parcouru de sanglots. Se passant la langue sur les lèvres, elle goûta un instant au sel des gouttes qui glissaient sur sa bouche.

Ce qui était important pour elle ? Au fond ?
Sa liberté. Liberté physique, liberté de penser, de faire ce qu’elle souhaitait quand elle le voulait. Ne jamais cesser d’avancer. Le contrôle. Qu’elle n’avait pas eu, finalement, toutes ces années où Shun avait abusé d’elle. Et puis…
* Syles *
Ouais, lui aussi était important. Du genre, vraiment important. En réalisant cela, elle se rendit compte qu’elle l’avait affreusement malmené malgré elle, tout ce temps de voyage ensemble. Elle n’en faisait qu’à sa tête, mais elle ne savait de toute façon pas faire autrement. Mais… par deux fois, il avait voulu se sacrifier pour ne pas qu’elle se fasse de mal à elle-même. Ça, c’était grave. Ça, ce n’était pas lui… Si ? Non, elle voulait croire que non, ce n’était pas lui. Juste un reflet de l’Envoleur, parce qu’il avait trop peur de la perdre. C’était stupide ! Il devait vivre ! Pas survivre !  Elle était dans l’autodestruction parce qu’elle était pas bien, et finalement lui aussi. Ils étaient dans la merde. Heureusement qu’ils s’étaient séparés, à Al-Far.

- Tout est à notre portée, il suffit de trouver le bon chemin.
Kaünis renifla avec détermination, alors qu’elle se rendait compte que ses sanglots s’étaient presque arrêtés. Elle avait la bouche à la fois sèche et pâteuse, c’était désagréable au possible. Elle haussa les épaules, mais se blottit contre la chaleur du torse de Dolce.
Elle ferma les yeux. Il sentait bon. C’était à la fois rassurant, apaisant et excitant. Elle avait presque son nez sous son aisselle, mais elle était bien, et son corps se relâchait doucement dans cette étreinte si saugrenue.

- J’suis pas sûre qu’il y ait de bon chemin. Y’a plein de chemins. Et plein de choix. Et plein d’obstacles. Je… Elle reprit son souffle, avant de rouler des épaules pour se dégager des bras de Dolce, et se redresser sur ses fesses. Et planter son regard dans celui, vert lui aussi, de l’Envoleur, pendant une seconde. Avant de fixer l’horizon en soupirant. Comment on fait pour retrouver le contrôle ? Comment on fait pour vivre avec des souvenirs qui avaient été oubliés ? Pourquoi elle racontait tout ça ? Pourquoi elle posait toutes ces questions ?
Sans doute parce que là, elle ne se sentait pas jugée. Elle ne sentait pas que Dolce attendait quoi que ce soit d’elle. Et il avait essayé de la rassurer alors qu’il ne la connaissait pas. Elle savait que si les situations avaient été inversées, elle l’aurait sans doute poussé dans le vide pour qu’il se réveille tout seul, mais elle ne l’aurait certainement pas pris dans ses bras, clairement.
- Dis, tu veux bien me rendre un service ? Elle avait demandé ça du bout des lèvres, mais dans son regard brillait une nouvelle détermination. Elle se mordait la lèvre inférieure, pourtant incertaine de la réponse de Dolce.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMar 19 Avr 2016, 20:32

Il la sentait osciller contre lui.
Elle semblait vouloir se dégager, et pourtant son corps se tendait vers l’Envoleur, qui avait du mal à suivre. Il avait relâché légèrement la tension dans ses bras pour si elle voulait se détacher, sentit une onde de froid le parcourir… Sans comprendre d’où cela venait, alors que le soleil tapait fort sur sa peau, et que le peu de vent qui glissait sur eux était chaud.

Puis, soudain, elle se blottit contre lui et il prit une petite inspiration. Il ne pouvait pas dire qu’il n’était pas indifférent à ce contact, elle avait la tête sur son pectoral gauche alors que ses sanglots se tarissaient doucement. Une sensation agréable qui venait flatter son égo, c’était certain.

Il l’écouta, parce qu’il ne pouvait pas la laisser comme ça. Il la lâcha quand elle se dégagea avec plus de fermeté, laissant son regard glisser sur son visage. Ses yeux rougis par les larmes semblaient encore plus grands et leur couleur tirait légèrement vers l’orange, tandis que sa bouche avait encore plus rosi qu’elle ne l’était à la base. Ses joues aussi avaient pris des couleurs à cause des pleurs, et soudain Dolce la trouva absolument magnifique.
Ce fut à son tour de rougir, mais pas pour les mêmes raisons. Heureusement, Kaünis avait le regard fixé sur l’horizon et ne le vit pas, ce qui le rassura légèrement.

Retrouver le contrôle ? Vivre avec des souvenirs nouveaux ?
Dolce fronça les sourcils. Ça ressemblait à un aveu. Pour avoir longtemps étudié la psychologie et les gens en général, il était soudain persuadé que Kaünis avait été violée pendant son enfance. Un long frisson de dégoût le traversa, et dans son esprit plusieurs cases se cochèrent : souvenirs oubliés, imprévisibilité, colère, agressivité… La jeune Envoleuse se tenait sur le bord d’un précipite. Et elle tanguait dangereusement.
Il pouvait voir les ombres dans ses yeux, dans son attitude entière, qui tentaient de prendre le contrôle de ce corps si musclé et vif.

Il n’avait pas vraiment de réponse à ces questions, mais tenta quand même quelque chose.
- Il y a son propre chemin, en accord avec ses propres convictions. Le contrôle ne se trouve pas, ne se retrouve pas, à  mon sens. Il se construit. C’est comme une maison que l’on détruit, il faut la remettre sur pied. Quant aux souvenirs… C’est comme le doute. Ils doivent nous pousser en avant.

Kaünis tourna à nouveau la tête vers lui et Dolce expira doucement alors qu’il tentait de déchiffrer l’étincelle nouvelle qui brillait dans son regard.

- Dis, tu veux bien me rendre un service ?

Il l’observa un instant, pas certain de devoir répondre positivement ou négativement. Il avait envie de l’aider, c’était certain, mais là, quelque chose lui disait qu’il s’aventurait sur une pente glissante.

- Je veux bien, mais ça dépend de ce que tu me demandes.
Il ne pouvait pas être plus clair, à ce stade. Mais son regard ne cessait de descendre sur les lèvres de la jeune femme, tandis qu’elle grignotait celle inférieure. Oh, là… Il avait envie de la grignoter lui aussi.
Cette pensée eut l’effet d’un coup de poing dans son ventre, et il se recula imperceptiblement. Non, pas une bonne idée de penser des choses comme ça. Ça allait mal finir.

Mal finir, pour lui.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMar 19 Avr 2016, 21:44

Le contrôle se construit, hein ?
Ouais, en même temps, il avait pas tort. C’était exactement ce qu’il s’était passé pour le contrôle de sa rage. Pour le contrôle de sa Greffe. C’était une volonté bandée à son plus haut point, parfois arrivant à son point de rupture, qui lui avait permis de grappiller petit à petit du contrôle sur tout ça. Sur toutes ces choses qui auraient pu lui gâcher la vie, finalement.
Pour continuer à avancer.
Alors pourquoi, là, c’était si difficile ? Elle avait l’impression de manquer de volonté, justement, alors que c’était toujours ce qui l’avait gardée sur les rails de la vie. De sa vie. D’elle-même. Est-ce que ça s’était tordu, brisé, déchiré ? Une volonté brisée, on faisait comment pour la retrouver ?

Ou alors, c’était qu’elle s’était ramollie. Qu’elle n’était plus l’unique facteur important de sa vie, justement.
Kaünis considéra un instant cette théorie, éprouvant sa texture dans son esprit, alors que Dolce mettait quelques secondes à lui répondre.

- Je veux bien, mais ça dépend de ce que tu me demandes.

Un demi-sourire étira les lèvres de l’Envoleuse, qui haussa les épaules. Elle avait bien une idée, hein. Et il devait s’en être rendu compte, car elle l’avait vu reculer imperceptiblement avant de répondre.  Elle remarqua que son regard était fixé sur ses lèvres, et elle relâcha un instant sa lèvre inférieure… L’entendit soupirer.
Une nouvelle détermination s’emparait d’elle, et elle se remit à mordre sa lèvre, en se rapprochant de Dolce.

Une main, puis un genou, elle quitta le bord du précipice pour s’avancer vers lui, légèrement trainante.
Oh, son ventre pulsait doucement, et elle avait clairement envie de lui. Elle avait besoin d’être rassurée, apaisée, un peu réparée. De s’écouter elle, et elle seule.
Elle avait besoin de ça. Parce qu’elle se perdait toujours dans le sexe, que c’était un besoin trop primal et puissant pour être repoussé. Parce qu’elle n’avait pas envie de le repousser, en fait. Surtout. Ça faisait toujours du bien, ça effaçait les choses le temps de quelques instants d’infini, et c’était bon.

Elle déposa ses doigts sur le torse nu de l’Envoleur, doucement. Avec légèreté. Juste au niveau de son cœur. Affleurant sa peau doucement, elle toucha sa texture. Il était un peu collant, sans doute de transpiration séchée, et rien que cette pensée alluma un immense brasier dans son ventre qui lui coupa la respiration, l’espace d’une seconde.
Ses doigts glissèrent, passant de son pectoral gauche au droit, alors qu’elle laissait trainer ses ongles sur sa peau. Elle vit clairement le frisson sur sa peau, et un petit sourire satisfait étira ses lèvres.

Se penchant en avant, elle posa sa joue sur le torse de Dolce un instant, pour fermer les paupières. Inspirer son odeur forte et musquée, d’après l’effort. Un léger soupir franchit ses lèvres.
- Je veux repousser les souvenirs. Reprendre le contrôle.
Sa voix n’avait été que murmure, mais son regard était plus sombre quand elle le leva vers le Maître Envoleur. Elle le fixa un instant, avant de darder sa langue sur sa peau pour goûter le sel déposé sur son épiderme.
* Mmm, c’est bon *
Elle avait besoin de ça, là. Elle le sentait jusque dans ses entrailles, plus profondément que ça, même.
Son souffle s’était accéléré, son ventre la brûlait atrocement. Douloureusement.

Vite !
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMar 19 Avr 2016, 22:32

Dolce déglutit difficilement alors que le regard de Kaünis s’assombrissait clairement.
Il avait envie de se terrer dans un trou de souris, là tout de suite. Parce que la jeune femme s’approchait de lui, et il ne voyait plus qu’elle, sa grâce dangereuse et sa détermination sauvage. Et elle continuait de se mordre la lèvre, faisant du même coup palpiter follement le pouls de l’homme dans sa gorge. Il n’arrivait pas à détacher son regard de son visage, de ses lèvres si rouges…

Un long frisson s’empara de lui alors que les doigts de l’Envoleuse se posaient sur son torse. Si près de son cœur, elle devait le sentir s’emballer sous sa peau ; c’était un indicateur fiable du facteur d’excitation et il le savait. Il n’était pas dupe et avait très bien compris où la jeune femme voulait en venir, et il était clairement mal à l’aise avec l’idée, c’était un fait.
Ses ongles tracèrent des sillons de feu traversant son buste latéralement, et une série de frissons de délectation le traversa à ce contact un peu rude mais… fichtrement agréable.
Et électrisant.

Son cœur s’emballa une seconde fois, alors que Kaünis posait sa joue contre ce dernier ou presque. Réussissant à se tirer de la toile un instant, Dolce prit une grande inspiration pour l’attraper par les épaules et la repousser.
- Je veux repousser les souvenirs. Reprendre le contrôle.
Non, il ne pouvait pas faire ça. Ses pensées glissèrent vers Syndrell, un instant.
Jusqu’à ce que la langue de la jeune Envoleuse caresse sa peau, faisant naître un vertige dans sa tête, séduisant brutalement chacun de ses sens et embrasant sa conscience.

C’était exactement ce qu’elle voulait, au fond, lui faire perdre ses moyens, non ?
Contrôler quelque chose, quelqu’un.
Elle l’avait dit elle-même…. Reprendre le contrôle.

Il repoussa toute partie rationnelle de son cerveau, repoussa sa conscience dans le fond de son esprit pour lui claquer la porte au nez.
Lui, il perdit son contrôle. Ou plutôt, le laissa tomber.

Ses doigts glissèrent dans la nuque de Kaünis pour s’enfoncer dans ses cheveux, alors qu’il la saisissait pour la tirer vers lui. Déposer sa bouche contre ces lèvres qu’il ne cessait de contempler depuis le début. Elles avaient un petit goût à peine sucré, mais surtout très épicé. Un goût complètement addictif.
Il les dévora littéralement, alors que sa main libre descendait sur les sangles du haut de l’Envoleuse pour les défaire avec efficacité… Ses doigts glissèrent finalement sur la texture douce de sa peau, et un puissant frisson le parcourut, dressant son désir.

Il voulut la faire basculer sur le côté, la tira pour l’éloigner du vide, la plaquant sur le sol avec force. Ses lèvres coururent sur son cou, sa gorge délicate, parcoururent la ligne de ses clavicules, descendirent entre ses seins, dessinant les lignes de son tatouage… Un instant, Dolce se dit qu’il connaissait certaines de ces courbes, mais cette pensée s’effaça bien vite alors que ses doigts rencontraient le bord du pantalon de cuir de Kaünis…

Il s’arrêta un instant.
Il allait trop loin là, non ?
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMar 19 Avr 2016, 23:05

Quand les doigts de Dolce se glissèrent dans ses cheveux, contre sa nuque, Kaünis retint un petit cri de victoire. Oh, oui, c’était exactement ça qu’elle voulait !
La chaleur dans son ventre explosa quand il posa ses lèvres sur les siennes pour les mordiller lui aussi. Il prenait la place de ses dents, mais ça ne la dérangeait pas. Au contraire, qu’il la morde ! Elle répondit avec fougue à son baiser, tentant de coller sa poitrine contre le torse de l’Envoleur.

Mais les doigts de ce dernier étaient en train de défaire les sangles de son faux-corset, et un sentiment d’urgence naissait dans le ventre et la tête de Kaünis.
Plus vite que ça ! Elle le voulait en elle, là, maintenant !

Pourtant, il prenait tout son temps, c’était horriblement lent. Elle ne se rendit même pas compte qu’il l’éloignait du vide, elle était perdue dans le baiser, dans les sensations de son ventre, si chaud, bouillonnant !
Le contact des doigts de l’Envoleur sur sa peau enflamma chaque cellule de son corps, et elle se cabra pour aller à sa rencontre.

Alors, quand il l’immobilisa, elle gémit.
Pas du tout le même gémissement que quelques minutes plus tôt. Là, c’était un gémissement pressant. Pressant, comme son besoin d’être possédée. Oh, qu’il vienne !
Pourtant, il sembla hésiter lorsqu’il parvint à son pantalon…
Ah non, pas maintenant ! Se redressant à la force des abdominaux, la jeune femme, défit elle-même le bouton de son bas, avant de pousser sur ses fesses pour que son bassin se soulève et aille à la rencontre du visage de Dolce.

Allez !
Elle saisit le pantalon de l’Envoleur au passage, lui défit les pressions pour faire glisser le bout de tissus sur ses jambes. Elle contempla un instant les poils de ses jambes luisant encore de transpiration au soleil, se passant la langue sur les lèvres… Pour saisir le membre de l’homme entre ses doigts et serrer. Fort.
Elle tenta de le guider jusqu’à elle, jusqu’à l’orée de son corps, pressante.

Insistante, impérieuse.
C’était devenu une urgence. Une urgence absolue. Un impératif impérieux.
- Plus vite…

Elle lâcha un profond râle quand enfin il la pénétra, alors que son corps se relâchait d’un coup.
* Oh putain, encore *
Kaünis tenta d’onduler du bassin, ouvrir l’angle de ses hanches qui lui tiraient malgré tout. Non, oublier ça aussi, la douleur n’était rien, ou elle contribuait au reste…

- Plus fort !
Qu’il la pilonne bon sang ! Puissamment ! Il avait nécessairement plein de force dans le bassin, non ? Allez, quoi ! Qu’il se dépêche, qu’il se lâche !
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMar 19 Avr 2016, 23:55

S’il allait trop loin, il l’oublia bien vite, alors que Kaünis se tordait pour aller à la rencontre de ses doigts. Elle dégrafa elle-même son propre pantalon, lui enleva le sien, tout ça dans le même mouvement. Oh, c’était beaucoup trop rapide, tout ça. Non, il voulait prendre son temps.

Il sentait le besoin pressant de la jeune femme, mais il ne voulait pas tomber là-dedans.
Elle avait peut-être l’impression de contrôler les choses quand c’était rapide, mais c’était faux. Le contrôle venait dans la lenteur, dans la minutie. Alors, oui, il prenait tout son temps.

Même si les doigts autour de son pénis le serraient si fort que ça en faisait presque mal. Même si elle le guidait vers l’entrée de son vagin avec empressement. Même si elle le disait à haute voix, d’aller plus vite.

D’un mouvement fluide, l’Envoleur attrapa le poignet de la jeune femme pour le plaquer au-dessus d’elle, et enferma ses deux bras dans sa poigne pour l’empêcher d’utiliser ses mains. Sa main libre parcourait doucement le corps de Kaünis, si musclé. Pourquoi ses jambes semblaient en reste, par rapport au reste de son corps si fin et délié ? Un accident ?
Ses doigts caressaient chaque centimètre de peau, il ne pouvait s’en empêcher, il se sentait comme hypnotisé. Sa main glissait sur ses jambes, sur ses cuisses, à l’intérieur de ses cuisses.
Il ne retint pas le grognement de satisfaction qui monta dans sa gorge en sentant la moiteur de l’endroit, frotta des doigts un instant pour voir tout le corps de Kaünis frétiller sous sa caresse.

Elle était tellement désirable, là ! Les yeux encore un peu rougis, mais le rose aux joues, les lèvres si carmin, le souffle chaotique, les jambes ouvertes mais pas trop, les seins dressés vers le ciel…

Il entra en elle brusquement tandis qu’un long frisson le parcourait.
S’arrêtant une fois au chaud, il profita un instant de son étroitesse, des spasmes en elle, de sa chaleur brûlante. Contrôlant le rythme de sa respiration, il se retira lentement, complètement d’elle, resta une seconde en dehors… Le temps que le vent, pourtant chaud, glisse sur son membre humide de l’excitation de l’Envoleuse et lui tire un petit frisson.
Pour entrer à nouveau, de toute sa longueur, délicieusement lent.
Son ventre affleurait le clitoris de la jeune femme, il pouvait le deviner gonflé de désir. Mais il expira doucement, continuant son manège.
C’était de la torture. C’était beaucoup trop calme.

Il repéra cependant facilement l’endroit qui faisait se trémousser Kaünis, au fond de son vagin. Frottant lentement dessus, il sentait le plaisir enfler et refluer à chacun de ses mouvements, n’accélérait pourtant pas. D’expérience, il savait que cela n’en serait plus intense. Alors, quand il plongeait en elle jusqu’à la garde, il se pressait encore plus contre cet endroit si réceptif, avant de l’abandonner.

Elle pouvait se débattre autant qu’elle voulait.
Elle pouvait tenter de venir plus à sa rencontre, se cambrer au maximum, c’était lui, finalement, qui menait la danse. Qui imposait son rythme.
Affreusement lent.
Mais il pouvait ainsi profiter de chacun des frottements contre la longueur complète de son membre, de chaque petite contraction quand il s’enfonçait en elle, de chaque frisson qui la parcourait et dressait encore plus la pointe de ses seins que parfois il lapait au passage. Il pouvait voir les frémissements parcourir sa peau, par dizaines, contractant ses pores.
Un spectacle incroyablement excitant.

Fermant les yeux un instant pour juguler la poussée qui montait en lui, Dolce sentit la contraction de Kaünis ne pas passer, cette fois. C’était le moment. Maintenant…
Il s’enfonça en elle, frotta contre son point sensible, bougea un instant pour tendre son pénis en elle d’une contraction musculaire, alors que ses doigts plongeaient sur son clitoris pour le pincer. Fort.

Quand l’orgasme submergea la jeune femme, son rythme s’affola et en quelques coups de reins puissants, il vint au fond d’elle sans plus pouvoir se contrôler.

Essoufflé, l’Envoleur déglutit avec difficulté, lâchant enfin les poignets de Kaünis pour plonger son visage dans sa nuque, le creux de son cou, et avaler son odeur si épicée.
Addictive ?
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMer 20 Avr 2016, 00:57

Il ne comprenait donc pas qu’il devait se presser ? Qu’elle avait besoin qu’il se lâche ? Qu’il relâche son contrôle, lui aussi ? Elle voulait bien lui appartenir le temps d’une baise, seulement s’il se laissait aller… Pas de retenue, qu’il laisse monter la bête en lui, cette bête que tous les hommes avaient, au fond d’eux. Un instinct primal qui les poussait à posséder férocement n’importe quelle humaine, certes, mais qui concentrait toute leur attention sur cette partenaire, qu’elle soit éphémère ou pas.
Elle voulait de la sauvagerie et de la brutalité, mais Dolce n’était rien de tout ça.

Parce qu’il lui avait bloqué les poignets contre son crâne, et qu’elle ne pouvait rien faire, déjà. Elle avait beau se tortiller dans tous les sens, tenter d’aller à sa rencontre, basculer son bassin pour l’accueillir, lui donner plus envie, provoquer une perte de contrôle, enflammer son cerveau, rien ne fonctionnait.

Et pourtant, elle voyait à quel point il la détaillait et appréciait le spectacle de son corps frémissant. Elle voulait plus de contact, quelque chose de brutal, d’animal, pas ces affleurements qu’elle sentait à peine ! Qu’il lui enfonce ses ongles dans la peau, ses dents s’il voulait même ! Quoi, elle lui faisait si peu d’effet que ça ? Qu’est-ce qu’il attendait, bon sang ? S’il ne voulait pas d’elle, qu’il le dise, qu’il s’en aille, mais qu’il ne la laisse pas dans cet état de demande intense où la frustration commençait à côtoyé le désir avec autant d’intensité !

Il était tellement lent, c’était horrible. Terriblement frustrant. Elle voulait plus ! Elle voulait plus de rythme, plus de tout ! Les seuls instants, quelques secondes à peines, où c’était bien, c’était quand il s’enfonçait tout au fond, là, d’elle, et que ça venait frotter à la fois contre le col de son utérus et de l’autre côté, les deux en même temps. Ça c’était intense, mais le plaisir déferlait aussi bien qu’il se retirait quand le membre de l’Envoleur sortait.
Rah, mais putain !
Elle avait beau tenter de faire n’importe quoi pour lui faire perdre la tête, rien ne fonctionnait. C’était terriblement frustrant. Elle voyait bien son regard, sur sa peau, elle voyait à quel point il s’était assombri mais… il était trop concentré. Concentré sur elle, certes, mais trop dans le contrôle.
* Putain, mais comment… *
L’évidence la frappa à la vitesse d’une pensée. Tout pouvait être contrôlé, et on pouvait en profiter quand même. Accepter ses besoins, ce qui devenait des nécessités, sans pour autant leur laisser libre-court au point de s’oublier soi-même. Mais alors, comment on se relâchait ? Comment on s’abandonnait à quelque chose ? Pouvait-on vraiment le faire ?

Elle avait cessé de se trémousser pour tenter de faire accélérer Dolce, et son corps s’était accordé de lui-même aux coups de reins lents et presque délicatement brutaux de l’homme.  
Kaünis croisa un instant le regard de l’Envoleur, alors qu’il dévorait son corps des yeux… Pour fermer les paupières. Ouais, là il était encore dans le contrôle, alors que ça devenait affreusement bon. Quand est-ce qu’il allait relâcher la pression hein ?

Elle sentait tout son corps se tendre de plus en plus, tout le bas de son dos s’enflammer puissamment, tout son ventre brûler vivement alors qu’une sensation enivrante nouvelle naissait au fond d’elle. Ça ne se relâchait plus, elle restait le bassin tendu à chaque coup de butoir lent, et un premier frémissement de plaisir à l’état pur la fit se contracter autour du membre de Dolce.
Qui semblait attendre ce moment-là, précisément, pour agir.
Il s’enfonça en elle si fort qu’elle en eut un hoquet de surprise, mais soudain son clitoris lui envoya une telle décharge de jouissance que sa gorge s’arracha dans un cri.

L’orgasme renversa tout sur son passage, lui coupant le souffle alors qu’elle ne pouvait s’empêcher de continuer de hurler son plaisir. Ça se contractait partout, elle ne contrôlait plus rien, réellement, et quand elle tenta de bander sa volonté, elle sentit Dolce perdre son propre contrôle en elle, ce qui la poussa encore plus loin dans la jouissance.

Elle peinait à reprendre son souffle, alors que tout son corps était encore parcouru de spasmes. Spasmes qui éjectèrent le membre de Dolce hors qu’elle, alors qu’il plongeait son visage dans son cou.
Son cœur affolé battait dans ses tempes et dans son sexe, sensation déroutante qu’elle ne parvenait toujours pas à apprivoiser. Il n’y avait que Syles qui lui avait tiré de telles sensations, et ce n’était pas du tout le même type de… rapports.

Quand enfin sa respiration se fut calmée, elle repoussa doucement Dolce pour pouvoir réussir à mieux respirer, mais resta allongée à contempler le ciel d’un bleu limpide.
Quelques gouttes de sueur perlaient sur sa peau, mais elle ne bougea pas. Se contenta de poser une question. Non, trois.
- Comment tu peux te contrôler à ce point dans un moment pareil ? Et pourquoi ? Ça te fait pas moins apprécier ?
C’étaient de vraies questions. Elle attendait de vraies réponses.
Tournant la tête pour chercher le regard de l’homme, elle se mordit la lèvre inférieure doucement.
- En fait, j’aime provoquer la perte de contrôle. Et j’ai besoin de m’abandonner. C’est paradoxal, non ? C’est peut-être à cause de ça que… Sa voix se coinça dans sa gorge. Elle serra les dents, prit une inspiration, en se redressant sur un coude pour planter son regard dans celui de Dolce. Que ce qui est arrivé est arrivé, souffla-t-elle doucement. Comment ça peut me pousser en avant ? J’ai tellement l’impression que ça m’enferme. Ça jaillit toujours au mauvais moment, ça fait mal, ça… détruit les gens auxquels je tiens, à travers moi. Parce que je sais pas gérer tout ça. Parce que…
Sa gorge était si serrée que sa voix était devenue couinante avant de tout simplement se briser. Contrôle ? Les larmes recommençaient déjà à rouler sur ses joues. Rien que d’y penser… Ça la brisait encore. Ça l’écartelait.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMer 20 Avr 2016, 07:00

Il aurait sans doute pu rester là encore longtemps. Elle était brûlante, et son odeur entêtante enivrait ses sens. Pourtant, alors qu’elle était elle aussi essoufflée, elle le repoussa fermement, et il se contenta de rester allongé à côté d’elle, calant sa tête sur son coude pour continuer à la contempler.  
Le soleil faisait scintiller la transpiration dans son décolleté, comme des petites perles diffractant la lumière, alors que ses seins étaient toujours un peu tendus vers le ciel. Il avait envie de plonger en avant pour les prendre dans sa bouche mais se contenta d’inspirer doucement.

Il observa le mouvement des lèvres de Kaünis alors qu’elle lui posait des questions qu’il jugea saugrenues un instant, avant de comprendre qu’elle était sérieuse. Mais elle ne lui laissa pas le temps de répondre, elle enchaînait déjà sur la suite.
L’Envoleur ne disait rien, mais observait chaque changement de ton dans la gorge de la jeune femme, chaque micro-expression de son visage. Il retint son souffle quand elle butta sur un bout de phrase, ne parvenant pas à parler en face de ce qu’il s’était passé. Elle réfléchissait à voix haute, et il décida de ne pas répondre immédiatement à ses questions, la laissant réfléchir encore quelques secondes…

Avant de voir qu’elle pleurait encore.
Alors, dans une impulsion, il saisit son sein dans la paume de sa main et déposa ses lèvres au coin des siennes.

- Le contrôle est encore plus… stimulant. Surtout dans des moments comme ça. Ça permet de prendre du recul pour apprécier tout en même temps. Ses propres sensations, et celles de son… partenaire. C’est encore meilleur.
Descendant lentement, il saisit le bout du téton de la jeune femme entre ses lèvres avant de le pincer légèrement entre ses incisives. Il apprécia de le sentir se contracter et se tendre sous ses caresses, tout comme le reste du corps de Kaünis.
L’humain, en soi, était paradoxal de toutes façons. Toujours déchiré entre ses besoins et ses envies. Entre ses désirs et sa volonté.

- Tu peux te promettre que cela n’arrive plus jamais, tout simplement. Ne pas oublier, mais accepter cet échec pour en faire une force. Ça t’enfermes car tu décides d’y accorder trop d’importance. C’est important, mais ce n’est pas ce qui doit diriger ta vie, finalement, tu ne crois pas ?
S’arrêtant un instant, Dolce se pencha un peu plus au-dessus du buste de la jeune femme pour passer à son second sein, dont il s’occupa comme du premier. Pinçant son téton entre ses dents, il inspira encore une fois son odeur en fermant les yeux, avant de se redresser doucement.

- Ce n’est pas ça qui détruit les gens. Ça ne peut qu’être toi.
Se rendant compte que cela pouvait être mal interprété, l’Envoleur ne laissa pas le temps à Kaünis de le couper.
- C’est tes sentiments, tes jugements, ta colère que tu projettes. Parfois, il suffit juste de formuler les choses autrement. De trouver pourquoi ça te dérange. Pas seulement en tant que fait, ou action, mais à l’encontre de quel besoin ça va.  Tu comprends ce que je veux dire ?
Il était parfaitement calme, mais il avait cet instinct qui lui disait qu’il devait se méfier un petit peu de la jeune femme, finalement. Qu’elle pouvait très mal réagir à ses conseils.

Parce que là, il n’y avait plus de doutes possibles : elle s’était faite violer. Enfant, ou pas, peut-être les deux.
Il fit glisser une mèche de cheveux derrière son oreille, avec un petit sourire triste sur le visage.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMer 20 Avr 2016, 19:27

Elle hoqueta une seconde quand la grande main de Dolce se posa sur son sein pour le masser, alors qu’elle sentit l’humidité de sa bouche sur le bord de ses lèvres.
Fronçant les sourcils, elle papillonna des paupières un instant pour en chasser les larmes qui s’y étaient formées, avant de les essuyer rageusement de l’avant-bras.

Kaünis se tendit alors que l’homme donnait de vraies réponses à ses questions. Elle avait eu l’impression qu’il ne voulait pas lui répondre, car il avait laissé le silence s’éterniser, mais elle continua de froncer les sourcils. Et le nez.
Le contrôle, stimulant, vraiment ? Elle trouvait ça… pas vraiment logique. Mais en fait, en y réfléchissant, en se repassant la scène, elle pouvait comprendre. Finalement, tout ça, c’était une question de point de vue, non ? Mais se contrôler, c’était aussi contrôler le reste, ou du moins, accepter qu’on pouvait pas tout contrôler mais qu’on faisait avec. Alors que relâcher tout, ça donnait la possibilité à n’importe quoi d’arriver. Ça aussi c’était stimulant, au fond !

Elle ne put retenir un gémissement de délectation quand les dents de Dolce se refermèrent sur ses seins, cambrant vivement son dos pour les enfoncer dans sa bouche… Oh, c’était chaud et humide, avec son souffle ça faisait un peu frais, lui tirant de délicieux frissons.

- Ça t’enfermes car tu décides d’y accorder trop d’importance. C’est important, mais ce n’est pas ce qui doit diriger ta vie, finalement, tu ne crois pas ?

Intriguée, Kaünis voulut se redresser sur un coude pour chercher le regard de Dolce, mais ce dernier la garda plaquée au sol en s’attaquant à son second sein, et elle capitula sous ses carresses délicieuses. Elle arrivait pas à réfléchir, là, mais il lui semblait qu’en effet Dolce venait de mettre le doigt sur quelque chose d’essentiel.
Elle respira un peu mieux quand il se redressa, et alors les pensées bloquées derrière le voile de plaisir déferlèrent dans son crâne dans une tempête impressionnante.

Elle décidait d’y acorder trop d’importance. C’était vrai, mais c’était parce que ça ne cessait de l’assaillir. Elle n’arrivait pas à repousser les souvenirs ! C’était parce qu’elle ne le voulait pas vraiment ? Parce que ça l’affectait trop ? Est-ce qu’elle pouvait faire pareil qu’avec une mouche trop insistante ? Genre, lui foutre une pichtenette et puis c’était terminé ? Peut-être bien, au fond. Mais gérer ses émotions, c’était un truc qu’elle n’avait jamais vraiment fait, au fond, à part sa rage. Mais parce que finalement, toute cette colère, elle l’avait entretenue, choyée, répandue dans chacune de ses cellules. Elle l’aimait, cette colère, car c’était grâce à elle qu’elle était parvenue à surmonter beaucoup de choses compliquées : la séparation avec Nana, sa mort, mais aussi sa relation avec sa mère qui en avait pâti, ça avait tout développé chez elle. Tout reposait là dessus… Surtout son contrôle.

Alors pourquoi ça me marchait pas aussi bien cette fois, hein ?

- Ce n’est pas ça qui détruit les gens. Ça ne peut qu’être toi. Un frisson de mauvaise augure parcourut Kaünis, qui se redressa brusquement, mais Dolce ne lui laissa pas l’occasion de faire quoi que ce soit. C’est tes sentiments, tes jugements, ta colère que tu projettes. Oh, ça elle le savait, elle n’avait pas besoin de son jugement à lui, à deux balles ! Mais ouais, elle était en train d’éteindre les gens autour d’elle à petit feu. Alors qu’elle tenait à eux. C’était con. Stupide même ! Carrément débile. Mais elle ne savait pas faire autrement hein ! Comment elle pouvait faire autrement ? C’étaient quoi, les autres solutions ? Taper sur quelque chose ? Ça ne marchait pas, au contraire, ça faisait tout exploser encore plus fort ! Parfois, il suffit juste de formuler les choses autrement. De trouver pourquoi ça te dérange. Pas seulement en tant que fait, ou action, mais à l’encontre de quel besoin ça va.  Tu comprends ce que je veux dire ?

Encore une fois, l’Envoleuse fronça les sourcils. Parce que… ben, déjà, Dolce disait tout ça d’un ton si calme et apaisant qu’elle y était réceptive, étonnamment.
En fait… Elle n’avait même pas envie d’être en colère.
Elle sursauta littéralement en réalisant cela.
Fronça encore plus les sourcils en se mordant la lèvre inférieure, baissant les yeux sur ses mains qu’elle tordait dans tous les sens.

A l’encontre de quel besoin ?
Elle serra les dents. Elle ne savait pas. Comment on pouvait définir un besoin là-dedans, hein ? Mais trois mots se frayèrent un chemin dans sa conscience.
Respect. Reconnaissance. Sécurité.
Tout ça avait volé en éclat. Les deux premiers lorsque ça avait commencé, le troisième quand sa mère avait tout découvert et n’avait pas réagi.

S’ébrouant, Kaünis sentit une boule se former dans sa gorge, et elle leva les yeux vers Dolce.
- Ma colère, c’est ce qui m’a permis d’avancer, toujours. Là, ça me rend juste triste, ça me dégoûte... La boule dans sa gorge coupa sa voix un instant, et elle avala sa salive difficilement. Prenant le temps d’expirer lentrement, tremblante, elle planta ses ongles dans la paume de ses mains. Ça faisait mal, mais ça faisait du bien, ça aussi.
Je préfère être en colère.
Affirmation sans appel. Ouais, elle préférait être en colère. Elle ne voulait pas être triste ! Repousser tout ça, le faire monter dans l’oeil de sa tornade de rage intérieure, ne pas l’oublier mais en faire une force.

Elle leva les yeux vers Dolce.
Il avait raison. C’était comme le doute : il fallait en faire une force.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMer 20 Avr 2016, 20:11

Dolce était fasciné.
Fasciné, parce que Kaünis réfléchissait littéralement avec les muscles de son visage. Il pouvait voir l’enchaînement de ses pensées, de ses émotions, traverser ses traits, contracter ses muscles froncer ses sourcils, lui tirer des moues songeuses ou son regard s’assombrir et s’éclairer en quelques dixièmes de seconde.

Il vit son sceptissisme, sa surprise, son étonnement, prendre forme sur son visage délicat, lui instillant une vie improbable. Il ne pensait pas qu’il était possible d’exprimer autant de choses en mimiques, mais dû se rendre à l’évidence : ça l’était. Il devait côtoyer des gens qui avaient appris à ne pas laisser leurs pensées s’exprimer, c’était vrai, mais aussi qui n’étaient peut-être pas si expressifs, si physiquement expressifs dans leurs attitudes de visage. Le corps parlait, toujours, mais là cela allait bien au delà d’une considération de la tension dans le corps de la jeune femme.
Parce qu’elle était tendue, oui. Mais que cette tension, dans son corps, n’était pas interprétable car trop présente, justement. Alors que ces expressions…

Fascinantes.
Il devinait la tristesse dans son regard, dans sa déglutition difficile, dans la manière dont elle avança imperceptiblement les lèvres avant de parler.

- Ma colère, c’est ce qui m’a permis d’avancer, toujours. Là, ça me rend juste triste, ça me dégoûte… Je préfère être en colère.

Dolce eut une grimace de compassion, qui creusa sa joue droite.
Il finit cependant par secouer la tête de droite à gauche, cherchant ses mots, et une manière de s’exprimer, lui aussi.

- La colère nait du jugement. Si tu es dans la tristesse et le dégoût, c’est que tu es un pas en avant, ou un pas en arrière du jugement. Je vais te poser une question...
Il prit une inspiration, et chercha le regard vert marécageux de la jeune femme pour y planter le sien.
- De qui pense-tu que c’est la faute ?
Si elle étiat encore dans la culpabilité, c’était qu’elle ne se considérait pas comme une victime. Et donc qu’il n’y avait pas vraiment d’injustice. Ou alors qu’elle pensait l’avoir mérité. Mais on ne mérite jamais ce genre de chose. Si elle voulait être en colère, si c’était sa manière de fonctionner, il fallait faire le chemin inverse à celui qu’il connaissait.

Rerentrer dans le jugement.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMer 20 Avr 2016, 21:19

- De qui penses-tu que c’est la faute ?

Un frisson parcourut Kaünis à cette question. Justement, c’etait là le soucis, et Dolce pointait du doigt exactement les réflexions qu’elle voulait éviter.
Parce que… Ben parce que ça faisait trop mal. Parce qu’au fond, si elle avait parlé de ça tout de suite à sa mère, tout se serait bien plus vite arrêté. Parce qu’au fond, elle avait voulu essayé ce “truc de grand” comme l’avait appelé Shun, et qu’elle croyait qu’elle ne devait pas en parler sinon ça foutrait sa mère et son père en rogne parce que c’était interdit.

Parce que finalement, elle avait demandé tout ça. Parce que finalement, c’était sa faute à elle. Bon, un peu celle de Shun, certes, mais… Pas tant que ça. Elle aurait pu dire non, elle aurait pu comprendre que ce n’était pas normal, elle aurait pu tout arrêté… Elle s’était laissée manipuler, et Shun l’avait utilisée.

- Je sais pas…

Elle ne savait pas, car rationnellement, elle savait que c’était la faute de l’Envoleur. Il l’avait brisée, manipulée, il lui avait fait croire des choses, il l’avait réduite à un rang de moins-que-rien, parce que dès qu’elle voulait faire quelque chose, il avait fait du chantage, des sortes d’échanges de bons procédés.
Ce n’étaient pas des bons procédés !

Les larmes s’étaient remises à dévaler ses joues malgré elle. Ses épaules étaient secouées de sanglots muets, et elle serrait les dents.
Elle avait envie de tout geler. Même ses pensées. Tuer son propre cerveau, son propre cheminement. Tout ça, là, envolé ! Les soucis, plus de soucis ! Si elle mourrait, de toutes façons, Syles pourrait refaire sa vie. Elle ne le mettrait plus dans tous ses états. Tout le monde serait content.
Plus de Kaünis !
Plus d’emmerdes !

Ses mâchoires se contractèrent violemment, et elle ferma les yeux un instant, ramenant ses genoux contre sa poitrine pour fourrer son visage dans ses jambes et dans ses bras.

- C’est ma faute, de toutes façons… J’ai dû le mériter. Sa voix n’était qu’un murmure, à peine audible entre deux reniflements peu convaincus. Se mordant la langue à sang, elle apprécia son goût ferrugineux dans sa bouche, apprécia la douleur.
Ça ne changeait rien. C’était sa faute. Elle aurait dû être moins faible. Moins débile.
Moins… attirante ?

Ce n’était pas pour rien qu’elle avait porté autant cette putain de chemise blanche, finalement. Il y avait une vraie explication derrière tout ça, elle s’en rendait compte maintenant. Et le fait que Märr s’en soit pris à elle à peine quelques jours après son changement de tenue montrait bien que cela avait un impact non négligeable. Un impact absolu.

Alors, elle devait se cacher ? Maintenant, ce n’était plus une solution, car elle savait ce qui s’était passé. Elle ne pouvait plus le nier, plus l’oublier. Mais ça expliquait des choses, finalement. Ça ne les résolvait pourtant pas, loin de là !
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMer 20 Avr 2016, 21:42

Dolce se mordit l’intérieur de la joue alors qu’il voyait Kaünis hésiter. Une colère sourde et nouvelle, froide, monta en lui à ce moment précis. Personne n’avait le droit de faire ça. Lui, il l’émettait, ce jugement. Il ne savait pas ce qu’il s’était passé, mais cette expression sur le visage de l’Envoleuse, la manière qu’elle avait de se recroqueviller sur elle-même…
Ça lui mettait la boule au ventre.

- Je sais pas.

Une bouffée de colère le surprit soudain, le faisant tanguer un instant. Il avait envie de la secouer. De lui donner une bonne baffe, même. De lui montrer qu’elle devait se révolter. Ce n’était pas quelque chose de normal ! Ce n’était pas quelque chose de compréhensible !
Le viol était un acte récurrent dans toute société humaine, mais on ne pouvait pas le considérer comme normal. En tout cas, Dolce ne pouvait pas le considérer comme normal. Peut-être à cause de son éducation, peut-être à cause de ses convictions, cela importait peu.

- C’est ma faute, de toutes façons… J’ai dû le mériter.
Cette fois, Dolce ne retint pas son impulsion qui lui fit prendre la jeune femme par les épaules pour la tourner vers lui. Il saisit son menton entre ses doigts pour l’obliger à relever la tête, et le regarder en face.

Sa voix était basse, mais vibrait de colère.

- Non. Ce n’est pas ta faute, si l’humain est con. Si des hommes ne peuvent pas retenir leurs pulsions. C’est de la manipulation, Kaünis, purement et simplement. Si tu crois que c’est ta faute, tu ne te considères pas comme une victime. Pourtant, tu en es une. Tu n’es pas faible, tu as juste été parfaitement manipulée. Il y en a qui savent très bien faire ça, crois-moi.

Ce n’est pas à cause d’une attitude ou d’un vêtement que les gens sont abusés. Comment des hommes pourraient l’être, dans ce cas ? Pourquoi des enfants qui n’ont rien de mature pourraient l’être ? Les gens qui font ce genre de choses sont complètement dérangés.

Regarde, tout le monde a des pulsions. De vie, de mort, de reproduction. On peut choisir, ou pas, de les suivre. Se contrôler, ou pas. Personne ne perd le contrôle inopinément. Ce n’est pas les actions des autres qui affaiblissent notre contrôle, c’est la manière dont nous les interprétons, chacun à notre manière. C’est… On a toujours le choix de perdre le contrôle ou de le garder, mais l'humain tend vers la simplicité, et n'aime pas ce qui est compliqué. Il a toujours tendance à prendre le chemin le plus facile.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMer 20 Avr 2016, 22:49

Un frisson parcourut la peau de Kaünis quand les mains de l’homme se posèrent sur ses épaules pour la tourner, et elle planta son regard sombre dans celui de Dolce, regard qui lançait des éclairs durs et noirs.
- Ne me touche pas ! cracha-t-elle vivement, reculant en se dandinant un instant, plaçant ses mains en arrière de son centre de gravité pour pouvoir fuir en arrière. Mais Dolce ne la suivit pas, il se contenta de la fixer dans les yeux, et elle se renfrogna.

Alors, la colère de Dolce trouva un écho en elle. Puissant. Presque dévastateur.
Cela aurait été dévastateur si les mots du Maître Envoleur n’avaient pas été si justes. S’ils n’avaient pas été si parfaitement ajustés.

Car ses mots s’étirèrent comme des poignards dans le corps de Kaünis.
Manipulation.
Est-ce que c’était possible de manipuler les gens pour les convaincre que ce qu’ils faisaient, c’était leur propre choix, mais qu’en fait non ? Oh, ça… Kaünis n’y avait jamais vraiment réfléchi. Ça ressemblait trop à de la psychologie à son goût. Mais… Ouais, ça semblait carrément plausible.
Et ça réveilla sa colère.
Non, ce n’était pas de la colère, en fait. C’était pire que ça.
Un mélange de rage et de haine qui s’enroulait sur lui-même dans les tréfonds de son être. Le vent, dans sa tête, forcit, alors que la porte ouverte battait sous ses assauts. Le froid de sa Greffe s’étira en elle, se mêlant à l’ouragan qui prenait de l’ampleur.

- Ce n’est pas à cause d’une attitude ou d’un vêtement que les gens sont abusés. Comment des hommes pourraient l’être, dans ce cas ? Pourquoi des enfants qui n’ont rien de mature pourraient l’être ? Les gens qui font ce genre de choses sont complètement dérangés.
Kaünis déglutit difficilement, alors que Dolce mettait le doigt sur la faille de son raisonnement.
Elle n’avait rien fait pour attirer les pulsions de Shun. Elle s’était laissée convaincre, car il était persuasif. Mais… elle était une gamine. Une gamine de dix ans, qui n’avait absolument rien d’une jeune femme formée. Qui n’avait absolument rien en tant qu’attributs sexuels. Qui n’avait absolument rien demandé, de base !

Un tremblement incoercible l’ébranla brusquement et elle sauta sur ses deux pieds.
Ses jambes protestèrent, elle vacilla, ses genoux lâchèrent, et elle se rattrapa à l’épaule de Dolce. Elle n’avait pas tout entendu de la fin de son discours, alors que l’évidence fleurissait comme un immense soleil dans son esprit. Oh, elle avait compris qu’il avait parlé de contrôle, qu’on choisissait de ne pas l’utiliser ou de le faire. Mais…

Mais, là, ça pulsait.
A la fois douloureusement et avec exultation.
Un maelström de sensations, d’émotions contradictoires, de sentiments complémentaires.
Comme une boule de lumière absolue qui flirtait avec une sphère d’ombres si profondes qu’elles auraient dû dénier à la clarté d’exister.
Ça s’enroulait. Ça pirouettait. Ça se mêlait, se démêlait, s’étirait, se mélangeait…

Ça dansait.

Les tentacules de sa colère commencèrent à irradier. Étincelles blanches et bleues, reflets sombres, parfaites résonnances de la glace et de l’univers de froideur derrière le battant de la porte.

Peinant à trouver sa respiration, le cœur affolé, Kaünis ferma les yeux un instant. Pour savourer ce nouvel univers, composé de tous les autres, qui était en train de naître en elle.

Oui, Shun l’avait manipulée.
Non, ce n’était pas sa faute. C’était sa faute, par contre, de s’être laissée submergée par cette fausse culpabilité. C’était sa faute si elle avait baissé les bras, si elle avait laissé ses émotions prendre le dessus, si elle n’avait pas lutté contre tout ça. C’était sa faute si elle crachait sa haine et sa tristesse sur les autres, au point de les briser presque. C’était sa faute, parce qu’elle ne regardait pas plus loin que le bout de son nez, parce qu’elle ne voulait pas de responsabilité, parce qu’elle croyait que la liberté, c’était faire ce qu’elle voulait quand elle voulait, et s’en foutre des autres.

Mais…
Évidence.
La liberté, c’était pas ça. La liberté, ça venait de l’intérieur. Ça venait de la volonté, de l’état d’esprit, de tout ce qu’on pouvait donner et recevoir. Pas de ce qu’on pouvait infliger et encaisser.
La liberté, ça venait de son regard sur le monde. Sur sa manière de voir les choses. De les accepter, ou pas. De les retourner, ou pas. De… Du chemin intérieur.

Quand elle ouvrit les yeux, son regard était brillant.
Elle le posa sur Dolce.
Elle ne le savait pas, mais elle irradiait. De quelque chose de nouveau, de neuf, de fort.
- T’as raison.
Une boule d’émotions contracta sa gorge, mais ce n’était pas négatif. Non, c’était tout ce flot impressionnant qui la submergeait, elle se sentait comme poussée par une formidable vague enflammée.

Impossible de revenir en arrière.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeMer 20 Avr 2016, 23:18

L’ordre de Kaünis claqua dans l’air et gifla littéralement Dolce, qui suspendit son geste malgré lui. Elle tenta de se dégager, recula, et l’Envoleur resta immobile, ce qui ne l’empêchait pas de dire ce qu’il avait à dire.

Les émotions de la jeune fille étaient de plus en plus évidentes, il pouvait toutes les voir sur son visage, suivait presque son raisonnement ainsi. Apparemment, il mettait le doigt sur plusieurs choses qui ne lui plaisaient pas vraiment, mais qui la firent réfléchir, pourtant.

Quelque chose changea, soudain, dans l’air.
Est-ce que c’était l’attitude de Kaünis qui fit dégonfler la tension ? Qui réchauffa l’atmosphère ?
Elle avait bondit sur ses pieds, et Dolce s’était contenté de la suivre du regard, alors qu’elle avait du mal à se stabiliser. Il ne dit rien, ne rajouta rien de plus, parce qu’il voyait bien que quelque chose se passait, dans le crâne de la jeune Envoleuse. Que ses paroles avaient touché juste.

Un petit sourire satisfait étira ses lèvres, alors que Kaünis prenait une nouvelle assurance et que toute son attitude changeait de manière imperceptible, mais réelle. Jusqu’à ce qu’elle irradie de quelque chose de sombre et de puissant, de lumineux et de primal.
D’indéfinissable tant noir et blanc s’entremêlaient étroitement.

- T’as raison.

Le sourire de Dolce s’étira un peu plus, avant de devenir brusquement triste.
Parce qu’il avait parlé de contrôle, de choix, et qu’il venait de revenir à la réalité, alors que cette jeune femme scintillante et rayonnante se déployait elle-même. Il voyait Kaünis, et se superposa à elle l’image de Syndrell, si brutalement qu’il en vacilla à son tour.
La marchombre était si libre, si débordante de vitalité, elle aussi, qu’elle venait de percer la bulle dans laquelle il s’était enfermé jusque là.

Et alors qu’il ne pouvait s’empêcher de dévorer Kaünis du regard, parce qu’elle était là, debout, nue et magnifique, les rayons du soleil se glissant sur sa peau claire, parant sa longue chevelure noire de reflets auburn et presque rouges, il sentit quelque chose plier en lui.

Cela plia, jusqu’à effleurer un point de rupture…
Il était bien en peine de définir ce qui pliait, réellement. Une sensation de chaleur piquante naquit dans son ventre, et il se laissa retomber les fesses sur ses talons, les bras ballants, le regard toujours comme aimanté à l’Envoleuse.

Il aimait une Marchombre. De tout son cœur…Non ?
C’étaient ses convictions, qui venaient de se tordre. Comment avait-il pu oublier Syndrell, alors qu’il la considérait comme la femme de sa vie, à peine quelques semaines plus tôt ? Qu’il l’attendait toujours autant, avec cet espoir qu’elle reviendrait, avec la peur au ventre finalement aussi ?
S’il l’avait oubliée, c’était que quelque chose n’allait pas.
Cela ne venait pas d’elle, mais de lui, il le savait. Parce qu’il s’était presque perdu, pendant cette année d’errance dans Gwendalavir. Il pensait s’être trouvé, retrouvé, mais finalement, il avait peut-être évolué, changé, lui aussi. Et son amour aussi. Non ?

Comment pouvait-il être si envoûté par la beauté de Kaünis alors que Syndrell  était juste sous ses paupières ?
Comment pouvait-il ne pas trouver cela bizarre ?
Pourtant, cela lui semblait dans l’ordre des choses. Ils s’étaient tellement éloignés…
Poussant un soupir, l’Envoleur se frotta le visage de la main, hochant doucement la tête à l’adresse de Kaünis.

- Il faudrait que je songe à appliquer mes propres conseils, des fois…

Sa voix n’avait été que murmure, et il parvint enfin à s’arracher à la contemplation de la jeune femme pour planter son regard dans l’horizon d’un bleu azuré.
Loin d’être le bleu des cheveux de Syndrell.

Il poussa un nouveau soupir, plus long, avant de s’asseoir pour attraper ses vêtements.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeJeu 21 Avr 2016, 02:25

Comment avait-elle pu oublier ?
Oublier ce qu’elle avait ressenti, là-bas, sur ce volcan, dans le Royaume Raï ?
Oublier qu’elle était libre en étant elle-même. Peu importait le reste, peu importait les cordes, les chaînes, la condition physique, la maladie… Elle était libre, dans sa tête avant tout. Elle décidait d’accorder de l’importance aux choses, ou pas. Elle était libre de dire non, de repousser les souvenirs, de les accepter, de les ranger dans leur coin. De s’appuyer dessus, sur ces horreurs, comme elle s’appuyait sur toutes les autres bonnes choses qui avaient pu se passer dans sa vie.

Se passant la langue sur les lèvres, elle fit glisser ses dix doigts dans ses cheveux pour les ramener en arrière, soudain parfaitement réceptive au vent tiède qui s’y engouffrait, caressant ses tempes et chatouillant la peau de sa taille. Elle ferma les yeux un instant, profitant de cette petite éternité qu’elle sentait rayonner au plus profond d’elle.
Comme un soleil de glace.

Un sourire étirait ses lèvres, et elle prit une profonde inspiration, avant d’ouvrir les yeux pour les poser sur Dolce qui la fixait, assis sur ses talons.
Elle capta le doute – ou autre chose – qui planait sur son visage une seconde avant que ses lèvres ne bougent dans un murmure.
- Il faudrait que je songe à appliquer mes propres conseils, des fois…
Se mordant la lèvre, Kaünis inclina la tête sur le côté, intriguée.
Il lui avait semblé tellement calme, fort de ses convictions, convaincu et persuadé de tout ce qu’il lui avait dit qu’elle ne comprenait pas comment il pouvait ne pas appliquer les choses. Avant de se rendre compte que cela ne faisait pas tout, d’avoir des convictions, et des idées. Ça ne voulait pas dire qu’on était capable de les appliquer. Parfois, c’était plus facile d’entendre l’avis de gens extérieurs, qui avaient plus de recul.
C’était exactement ce qu’il venait de se passer, non ?
Alors bon, de quoi il doutait au juste ? A quoi il pensait ? Il avait le regard perdu dans le ciel, maintenant, et Kaünis s’approcha de lui alors qu’il se saisissait de ses vêtements.

Taquine, l’Envoleuse plongea en avant pour attraper les bouts de tissus avant lui, et les faire tournoyer autour d’elle. Oh, elle avait bien envie de les lâcher, mais le vent les emporterait sans doute trop loin, et Dolce l’avait aidée, elle n’allait pas non plus le foutre trop en rogne.
Un sourire espiègle sur les lèvres, Kaünis s’éloigna de l’homme en sautillant avant de se mordre la lèvre inférieure pour éclater de rire.

- Roh, tire pas cette tête ! lâcha-t-elle en roulant les vêtements en boule dans ses doigts, pour les lancer un peu plus loin contre le bord d’une autre paroi qui filait vers le ciel. Malgré elle, son regard monta sur la falaise qui s’élevait encore plus haut, et elle eut un petit soupir en se massant les hanches. Elles étaient un peu douloureuses, mais ça allait.

Puis, elle reporta vivement son attention sur Dolce, qui avait bondit sur ses pieds… Plaquant sa main ouverte, paume vers l’avant, sur le haut de son buste, elle sentit sous sa peau le rythme du cœur du Maître Envoleur, se mordit la lèvre avec acharnement. Ses doigts dessinèrent le haut de son muscle, et son autre main glissa sur ses abdominaux.
Elle lui lança un regard brûlant, avant de se baisser légèrement et fit glisser sa langue sur les reliefs de son ventre, goûtant son goût encore salé, descendit encore…

Rolala, elle avait envie de lui. Mais cette fois, elle voulait essayer de contrôler la partie, elle aussi !
Son souffle se perdit dans les poils pubiens de Dolce, avant qu’elle ne saisisse son sexe dans sa bouche. Il n’était pas encore exactement dur ou dressé et elle s’amusa avec sa texture presque molle un instant, car cela ne dura pas… Quand ça durcit dans sa bouche, elle s’amusa avec sa langue, le mordillant doucement, le léchant avec une mine malicieuse. Elle sentait son propre goût sur le pénis de Dolce, mais elle s’en fichait… Quand elle sentit qu’il était sur le fil de la jouissance, elle le lâcha brutalement pour remonter le long de son torse, saisir son menton entre ses dents en grognant.
Elle glissa ses mains dans sa nuque, se tira à la force des bras, avant de saisir son sexe de sa main gauche pour le guider à l’orée du sien, et relâcher ses muscles pour s’empaler dessus.
Une formidable vague de plaisir s’écrasa en elle, la faisant hoqueter un instant.
Elle leva les genoux, voulut verrouiller ses cuisses contre les hanches de Dolce mais une douleur fulgurante la fit tout lâcher dans un cri de souffrance mêlée à la surprise, et elle s’agrippa à la nuque de l’Envoleur comme à une bouée de sauvetage en couinant.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeJeu 21 Avr 2016, 06:10

Le geste de Dolce se suspendit dans l’air quand Kaünis bondit vers lui pour saisir ses vêtements avant lui. Fronçant les sourcils, l’Envoleur tourna vivement la tête pour tenter de récupérer ses affaires… Mais il se figea en voyant la jeune femme tourbillonner sur elle-même avec les bouts de tissus.
Le spectacle avait de quoi dérouter, en sachant que quelques minutes plus tôt à peine elle était en train de pleurer recroquevillée sur elle-même. Surpris, ayant du mal à la suivre, Dolce rentra le menton un instant avant de sauter sur ses pieds pour tenter d’attraper la boule que Kaünis avait faite de ses affaires pour la jeter un peu plus loin.

Poussant un soupir, l’Envoleur se passa une main sur le crâne en secouant la tête d’incompréhension. Apparemment, Kaünis allait mieux, parce que déjà elle l’avait remercié puis… Elle rayonnait littéralement. Elle faisait même presque de l’ombre au soleil, qui descendait à l’horizon et commençait à se cacher derrière les pics, au dessus d’eux, plongeant petit à petit le monde dans la pénombre.

- C’est toi qui dit ç…
Il fut interrompu au milieu de sa phrase par la jeune femme qui venait de poser doucement ses doigts sur sa poitrine. Son coeur s’emballa immédiatement, alors qu’il se mordait l’intérieur de la joue. Maintenant que son esprit avait percé les brumes de la bulle, il pensait à Syndrell.
Il ne pouvait pas refaire ça. Non ? Si ?
Il ne savait plus. Parce que les doigts de l’Envoleuse sur sa peau avaient tendance à faire complètement taire la voix de sa conscience. Tout son corps réagissait à ces caresses presque délicates… Non, c’était tout sauf délicat. C’était fort, sauvage et animal : il pouvait sentir ses ongles s’enfoncer dans sa peau. Ce n’était pas ce qu’il affectionnait, comme contact, et pourtant il ne se déroba pas.

Il fallait croire que s’il pouvait le faire une fois, il pouvait recommencer.
Le pire, sans doute, c’était à quel point il avait envie de recommencer.

Dolce bascula la tête en arrière quand Kaünis le prit dans sa bouche, alors que la sensation déferlait dans tout son corps et le tendait tout entier. Il voulait lui dire de continuer, de refermer la chaleur humide de sa bouche sur lui mais… Mais elle jouait. Elle jouait avec lui, et le contact de ses dents, de sa langue, de son palais et du fond de sa gorge était si enivrant qu’un instant il crut que ses jambes allaient se dérober sous lui.
Quand elle le lâcha, il eut une prenante sensation de vide, de frais aussi.
Elle remontait déjà le long de sa peau, de son torse… Quand elle saisit son menton entre ses dents en grognant, il lui fit écho pour agripper ses hanches et enfoncer ses doigts dans sa peau délicate. Elle se hissait déjà sur lui pour qu’il entre en elle, lui tirant un râle de plaisir.
Pourtant, son mouvement suivant la fit couiner, et il sentit tout son poids tomber dans ses mains. Empoignant ses deux fesses dans le creux de ses mains, il la souleva pour ne pas qu’elle s’écroule alors qu’elle s’accrochait à lui presque désespérément.

- Ça va ?
Sa voix était un souffle haché, parce qu’il était en elle, qu’il la soulevait à la force des reins, et qu’il ne pouvait pas vraiment bouger comme ça.
Poussant sur ses jambes, carrant le dos, Dolce la transporta sur deux pas pour caler le dos de l’Envoleuse sur la paroi contre laquelle elle avait envoyé bouler ses vêtements.

Donc, elle aimait faire perdre le contrôle aux gens ? D’autant plus dans ces moments ?
Dolce balaya tous ses doutes. Il chercha en lui les deux yeux qui ne cessaient jamais de l’épier et les appela.
Contrôle, n’est-ce pas ?
Cela englobait tellement de chose, ce simple mot.
Parlait-elle, finalement, de domination ? D’emprise ? De pouvoir ? De maîtrise ?

L’homme relâcha l’emprise sur sa bestialité, comme on ouvre sa main pour laisser s’envoler un papillon. Sauf que c’était plus sauvage, plus puissant, plus imprévisible et plus dangereux.
Il n’avait pas peur de lui faire mal, car il conservait la maîtrise de la situation. C’était un laisser-aller sous surveillance.

La plaquant brutalement contre la roche, une main sous ses fesses pour la stabiliser, Dolce fit remonter sa seconde main le long de son ventre, entre ses seins, pour saisir délicatement sa gorge… Il s’enfonça profondément en elle, jusqu’à la garde, relâchant son cou pour tirer ses hanches vers lui, lui laissant seulement la possibilité d’appuyer le haut de son dos contre la roche lisse, alors qu’il décollait la ligne de ses reins et son bassin de cet appui pour maîtriser l’entièreté de son mouvement, pour ne pas qu’elle puisse se tendre pour précipiter le plaisir, pour qu’elle ne puisse même pas onduler des hanches pour accompagner son mouvement.
Pour lui montrer qu’on pouvait penser à tout cela en même temps, et laisser aller la sauvagerie qui existe en chacun de nous.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeJeu 21 Avr 2016, 19:20

Elle sentit les doigts de Dolce s’enfoncer dans ses hanches, ce qui lui tira un deuxième gémissement… Celui-là, c’était du plaisir et de la douleur mêlés. Parce qu’elle avait mal, mais que la fermeté et la force du contact étaient exquises. Il la soulevait par les fesses, et elle tenta de se tortiller pour donner plus de chair à ses grandes mains…
- Ça va ?
Elle grogna pour toute réponse, tendant sa poitrine vers le buste de Dolce pour effleurer sa peau du bout de ses seins. Elle le sentit s’ancrer dans le sol pour la tenir, la soulever et se déplacer en même temps et se mordit les lèvres en tirant un peu sur ses bras pour l’aider. Oh oui, juste là… Contre la falaise…
Ça lui rappelait une autre partie de baise, dans l’Océan, contre les récifs, avec Syles. Un long gémissement s’échappa de ses lèvres alors qu’elle se cambrait pour aller encore plus à la rencontre du membre dur et tendu de l’Envoleur. Elle vit clairement son regard s’assombrir, cette fois, elle put sentir un petit changement et dans son ventre, quelque chose fit une pirouette dans une danse de la victoire.
* Oh ouais ! Vas-y ! *

Il commença à la pilonner avec force, et elle se contracta autour de lui pour augmenter ses sensations. Leurs sensations à tous les deux, en fait. Elle tentait de garder une certaine… emprise sur les réactions de son corps, mais ce n’était pas gagné. C’était même l’inverse : plus il s’activait en elle, et plus elle perdait la tête. Son corps voulait bouger, accompagner, et Dolce le lui en empêcha en la foutant dans une position pas du tout confortable.
Il avait décollé tout le bas de son corps et de son dos de la paroi, en tenant ses hanches, et la seule possibilité qu’elle avait pour tenir en équilibre comme ça, c’était d’agripper ces minuscules prises du bout des doigts, mais impossible de faire quoi que ce soit d’autre.
Ses bras tiraient, brûlaient, elle essaya de pousser avec sa sangle abdominale pour se caler contre le mur de pierre, mais c’était trop instable et sa position l’empêchait d’utiliser ses abdominaux correctement pour être bien gainés.

Sa position n’était pas DU TOUT confortable.
Tellement pas, qu’elle n’arrivait même pas à se concentrer sur ce qu’il se passait là-bas en bas. Qu’elle cherchait ses prises, et que ça commençait sérieusement à la gonfler. Ohoh, et elle alors ? C’était elle qui avait commencé hein, quand même, il pouvait lui en laisser un peu !
Mais alors qu’elle trouvait enfin un appui stable pour la paume de sa main droite, elle cala son coude contre la paroi pour tenter de se redresser, chercher le regard de Dolce, lui montrer que…

Ça la submergea alors qu’elle ne s’y attendait pas.
Pire, ça la surprit carrément, s’engouffrant dans tout son corps dans un tsunami de chaleur et un tourbillon de plaisir qui fit onduler tout son ventre et déraper ses appuis. Elle voulut hurler son plaisir, alors que tout son corps se contractait de manière parfaitement désordonnée et chaotique, mais ses bras ne furent pas de cet avis et elle s’effondra sur elle-même.
Son dos cogna contre le rocher, et elle sentit la douleur l’étourdir un instant, alors que l’orgasme se propageait à l’infini.
Ça semblait sans origine ni fin, alors que son corps était juste dans un état à la limite du traumatique, alors qu’elle essayait de trouver quelque chose sur quoi s’appuyer… Elle trouva les bras de Dolce, dans lesquels elle enfonça ses ongles pour y trouver des prises tenaces, traçant de profonds sillons écarlates, tendit encore plus son ventre, se plia vers lui alors qu’il tapait encore, qu’il était encore là tout au fond et que son corps partait en spasmes incontrôlables, comme des vagues serrées, qui ne voulaient pas s’arrêter…

Sa tête pulsait trop fort, le sang battait dans ses tempes, dans son crâne, sa vision se brouilla.
Elle allait… Elle allait… !
Son cri se coupa dans sa gorge, alors qu’elle réalisait qu’elle avait cessé de respirer depuis plusieurs dizaines de secondes… comprit pourquoi elle voyait des points noirs partout, tenta d’inspirer…
Une nouvelle contraction orgasmique lui vola son air.
Elle bascula dans l’inconscience.


* *


Ce fut un tissu humide qui la tira du noir, la faisant sursauter brusquement.
Quand elle ouvrit les yeux, le soleil s’était couché mais quelques couleurs pâles éclairaient encore légèrement l’horizon. Un petit soupir s’échappa de ses lèvres et elle se redressa sur un coude.

- Wahou. Ce fut la seule chose qu’elle put prononcer, parce que là, elle ne savait pas quoi dire d’autre. Euh, elle venait de tomber dans les vapes de plaisir, ou c’était autre chose ?
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeJeu 21 Avr 2016, 21:25

Il sentait qu’elle n’était pas dans une position agréable, mais l’Envoleur ne modifia rien de ce qu’il infligeait à Kaünis. Parce que là, en elle, il sentait les contractions de son vagin contre son membre, le long de ses va-et-vient, au rythme de ses empalements, et qu’il savait que si elle était absorbée par autre chose, son corps lui volait vers le plaisir et s’en imprégnait au rythme qu’il soutenait.

Concentré sur ses propres sensations, sur ses doigts refermés sur les hanches de la jeune femme, Dolce sentait également la sueur perler sur son front pour se perdre dans ses sourcils, naître dans son dos et suivre la courbe de sa colonne vertébrale.
Lorsque Kaünis trouva un appui qui semblait plus stable, il lâcha complètement la bride à ses pulsions, s’enfonçant en elle si brutalement, si sauvagement, que lui aussi poussa un cri rauque.
Il la sentit se contracter brusquement autour de lui, voulut la rattraper alors qu’elle dérapait, mais elle se saisit de ses avant-bras pour se stabiliser, y traçant de profonds sillons sanglants qui lui firent contracter la mâchoire alors que sa propre jouissance le submergeait.

Pourtant, il ne s’arrêta pas, profitant de son excitation à son comble pour continuer ses mouvements puissants, faisant rouler son sexe contre les parois chaudes, humides et contractées de Kaünis.
Il voyait ses seins balloter au même rythme que lui, son ventre contracté vers l’avant sans une once de graisse, les muscles de ses bras et de ses épaules saillants sous sa peau recouverte d’une fine couche de sueur. Elle était si désirable qu’il crut défaillir un instant, alors qu’il était encore en elle.

Ce fut elle qui s’évanouit pourtant, et il la rattrapa de justesse pour ne pas qu’elle s’écroule.
Le mouvement éjecta son membre encore tendu de sa chaleur, mais il parvint à manœuvrer suffisamment pour la déposer doucement sur le sol, attrapant la boule de ses vêtements pour la glisser sous la tête de la jeune femme.
Il s’attendait à beaucoup de choses, mais pas à ça. Il pouvait voir encore quelques frissons et contractions agiter la peau de Kaünis, alors qu’elle était dans les limbes de l’inconscience, et un frémissement le parcourut tout entier. Il avait l’impression impossible que le corps de l’Envoleuse appelait directement son sexe, peu importait son état.

Fronçant les sourcils à cette pensée vraiment décalée, Dolce s’éloigna d’elle un instant pour trouver son sac et en sortir sa gourde ainsi qu’une compresse. Il imprégna le tissu blanc d’eau, avant de se rapprocher de Kaünis toujours inconsciente et allongée.
L’Envoleur eut du mal à s’accroupir à cause de son membre toujours tendu, finit par se mettre à genoux en calant son sexe entre ses cuisses pour tamponner doucement la gaze sur le front de la jeune femme.

Cela eut pour effet de la tirer des ténèbres et elle ouvrit les yeux avant tant de vivacité que Dolce faillit basculer en arrière.
-Wahou.
Dolce ne put empêcher un petit sourire satisfait d’étirer ses lèvres, alors que Kaünis essayait déjà de se redresser. Lui tendant le bout de toile humide, il la laissa gérer pour revenir correctement à elle.

-  On dirait que tu as particulièrement apprécié, je me trompe ?

Dire qu’il était fier de lui aurait été un doux euphémisme.
Observant Kaünis revenir doucement dans le monde réel, Dolce était en train de passer rapidement ses souvenirs au crible, se demandant s’il avait déjà ressenti ça une seule fois dans sa vie. Mais alors que des éclats bleus passaient dans son esprit, il se rendit compte que ce n’était pas le cas.
Est-ce que c’était l’interdit qu’il s’était posé et qu’il avait transgressé qui lui faisait cet effet ?
Ou alors, c’était tout simplement l’Envoleuse qui était devant lui ?
Son érection n’était toujours pas passée, alors que son regard ne cessait de parcourir les courbes de Kaünis. Pourtant, il n’avait pas du tout eu cette impression quand il l’avait évaluée, des années plus tôt, pour son Ahn-Ku. C’était insensé. Incompréhensible.

En fait, personne ne lui avait jamais fait cet effet, à ce point.
Il était fasciné par Syndrell également, mais cela avait une toute autre saveur. C’était plus doux, suave, sucré. C’était équilibré, lumineux, harmonieux. Apaisant. Comme un immense oreiller de félicité chantante.

Tandis que Kaünis irradiait la dangerosité, l’impétuosité, la sauvagerie brutale. Elle rayonnait d’un Chaos tellement total que noirceur et lumière se mêlaient étroitement en elle.
Et cela était extraordinairement effrayant et désirable à la fois.

Se prenant le visage dans les mains, pour cesser de regarder Kaünis – il n’y parvenait pas par sa seule volonté – Dolce poussa un long soupir. Il se frotta les yeux un instant, réalisant qu’il était en train de faire une immense bêtise. Se mettant à trembler de tout son corps, il pensa qu’il était bien incohérent, lui qui était si jaloux vis-à-vis de la Marchombre blottie au fond de son esprit.
- Désolé, Syndrell…
Sa voix avait été un murmure adressé à lui-même. Se mordant l’intérieur de la joue, l’Envoleur prit une décision. Il devait en parler à Syndrell. Avant ou après son prochain cours ? Devait-il retourner à Al-Chen pour tenter de la croiser ? Pour la rattraper, vraiment, cette fois. Ne pas lui donner l’occasion de le trouver, mais lui l’aborder directement.
Ils devaient parler.
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeJeu 21 Avr 2016, 22:20

- On dirait que tu as particulièrement apprécié, je me trompe ?
Kaünis cligna des paupières quelques secondes, avant d’éclater de rire. Dolce avait un petit sourire presque fier sur les lèvres, et elle ne put s’empêcher d’être piquante.
- Non non, je me suis juste endormie tellement c’était chiant ! Sérieux, quoi. Tu veux une pluie de fleurs ou un truc du genre ? Désolée, c’est pas mon style ! se moqua-t-elle, frondeuse. Dans une grimace à l’adresse de l’Envoleur, elle se redressa enfin complètement, serrant la compresse humide dans son poing ce qui la trempa au passage… Bon, ok, elle était déjà trempée, mais pas au même endroit ! Jetant un coup d’œil vers Dolce, Kaünis finit par hausser les épaules et se nettoya en se redressant sur les genoux, avec le bout de tissus en question.

C’était frais, et ça lui tira des frissons à l’intérieur des cuisses, la faisant couiner malgré elle. Apparemment, son corps était encore beaucoup trop sensible, même pour un contact rugueux et pas agréable du tout.
Poussant un soupir tremblant, elle se passa l’avant-bras sur le front pour éponger un peu les gouttes de sueur et récupéra ses vêtements pour les enfiler.
Là, elle était tellement sensible que même le fait d’enfiler son pantalon lui tirait des frémissements incoercibles. C’était grave, quand même. Elle eut du mal à le boutonner, récupéra son faux-corset mais… C’était encore trop difficile de mettre quoi que ce soit sur le bout de ses seins. Trop sensible.

Dans un soupir contrarié, elle laissa tomber ses mains alors que son regard trouvait Dolce, toujours agenouillé. Penchant la tête sur le côté, l’Envoleuse se demanda un instant à quoi il pensait avant de balayer cette question stérile d’un revers de pensé. Elle s’en fichait royalement, après tout.
Mais putain…
Il était drôlement doué. Elle avait envie de recommencer alors que tout son corps la suppliait d’arrêter. Mais son cerveau voulait plus de plaisir, alors que ses nerfs étaient encore saturés, et ça n’allait pas le faire. Rien que l’idée de ses mains posées sur elle… Ça lui tira un tremblement puissant, refermant ses jambes alors qu’elle glapissait toute seule sous le coup de fouet administré par ses terminaisons nerveuses.

Elle fronça les sourcils quand l’homme se prit la tête entre les mains, et s’approcha malgré elle par pure curiosité. Le murmure de l’Envoleur lui parvint à peine clair.
- Désolée, Syndrell…
Kaünis fronça brusquement les sourcils, surprise. Elle grimaça un instant en fronçant le nez. Syndrell comme… Syndrell ? La Marchombre ? La Maître de Darwen ? Avec les cheveux bleus tout ça ?
Elle ne put s’empêcher de poser la question.

- Syndrell ? Comme Syndrell, cheveux bleus, yeux dorés, tout ça ? Elle hésita un instant, haussant les épaules en levant les yeux au ciel. Dolce était Maître Envoleur et traînait avec une Marchombre ! Pire que ça, il avait dit « désolé » c’était qu’il était lié plus… intimement à elle. Comme Gil.
- Qu’est-ce que vous avez tous, avec les Marchombres, sérieux ? Elle n’attendait pas vraiment de réponse, en fait. C’était juste une question sincère. Ils étaient censés… au moins détruire, en tout cas rendre la vie dure aux Marchombres ! Et deux Maîtres en mode couche-toi-là avec deux Marchombres, c’était juste trop… bizarre ! Pas normal ! Non ?
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MessageSujet: Re: [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]    [-16] Quand le bleu se pare de rouge [ Kaünis ]  Icon_minitimeJeu 21 Avr 2016, 22:59

De surprise, Dolce redressa brusquement la tête. Si vivement que les tendons et les muscles de son cou protestèrent dans une douleur perçante. S’attrapant la tête, comme si ça pouvait faire passer la douleur, il se massa quelques secondes le point qui faisait mal, avant de chercher des yeux Kaünis.

- Tu la connais ?
Là, il était vraiment dans la merde. Mais pire que jusqu’au cou, il avait l’impression d’avoir plongé dedans la tête la première alors que même dans cet instant il ne pouvait pas empêcher son regard de descendre sur le tatouage et les seins encore un peu tendus de Kaünis, nus. Elle avait enfilé son pantalon, pourquoi était-elle restée torse nu ainsi ? Un début de réponse se dessina dans son esprit quand il vit le bord de ses tétons se contracter tout seul… Il faillit sourire, mais la question de la jeune femme le prit au dépourvu.

- Qu’est-ce que vous avez tous, avec les Marchombres, sérieux ?

Il fronça les sourcils, incertain de ce qu’elle voulait dire par « tous ». En tout cas, apparemment, Kaünis connaissait suffisamment Syndrell pour savoir qu’elle était Marchombre. Une boule se forma dans la gorge de Dolce alors qu’il réalisait que du coup, elle pouvait en parler aux Mentaïs. C’était la fille de l’un d’entre eux, ainsi que de l’Envoleuse qui avait sans doute le plus de Marchombres à son actif.
Par extension, le fait qu’il ait tué pas mal de ses comparses voire deux Mentaïs pouvait remonter également. Pourtant, ce n’était pas du tout de la méchanceté ou du calcul qu’il voyait dans le regard de la jeune Envoleuse, juste de la curiosité et de l’incompréhension. Il poussa un petit soupir.

- Je ne sais pas de qui tu parles par « tous », mais… On va dire que ce n’est pas qu’une question de camp. Ceci dit… Je me pose la même question.
Sa gorge se serra un instant, et il réussit à prendre une inspiration avant de continuer.
- Ne dis rien, s’il te plait. Je risque gros…
C’était faible de  s’en remettre à la jeune femme, mais il ne pouvait pas prendre le risque de compter sur elle sans tenter de lui en parler. Il ne la connaissait pas assez.

Il risquait gros lui-même, et il n’avait pas envie d’attirer encore plus d’ennuis à Syndrell non plus.
Là, ses sentiments faisaient une énorme boule chaotique, qui ressemblait à l’un de ces buissons de désert, roulant au grès du vent et qu’il était impossible d’attraper sans se piquer.

La Marchombre représentait beaucoup pour lui.
Est-ce que c’était toujours de l’amour, qu’il avait au fond de la tête du cœur ? Le genre d’amour, amoureux ? Il ne savait plus. Et la vision de Kaünis, à ses côtés, n’aidait pas à clarifier les choses.

Il devait partir.
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