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 Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]

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Narek Liam
Marchombre
Narek Liam


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MessageSujet: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeVen 05 Mai 2017, 04:53

Al-Jeit.

Grande citée et premier arrêt hors du désert.

Le garçon observa un instant les gens, à l'intérieur de l'établissement où il s'était arrêter pour refaire ses réserves d'eau et de nourriture ainsi que pour prendre un repas chaud.

Il lui sembla qu'il devait y avoir un départ naval bientôt, car l'établissement était emplit de marins de toutes sortes, mais plus que les gros tas de muscles, ceux qui interressaient Narek étaient bien différent de simple marins normaux...

Là où toute les tables étaient emplies d'hommes burlesques plein de tatouages et d'histoires stupides qu'ils racontaient aux serveuses un peu trop innocentes pour tenter leur chances, cette table là, elle, avait un trio très intéressant... Un homme en chemise blanche, avec une moustache qui aurait fait la fierté de n'importe quel noble, qui à première vue n'avait rien de spécial,
svelte qu'il était, mais qui, à l'oeil aiguiser, était un croiseur de fer expert. Un autre homme, vêtu entièrement de noir, lui, portait un large chapeau, un tricorne lui sembla-t-il, et semblait tout observer, bien qu'il ne remarqua pas le jeune homme qui l'observait, même s'il avait un air étrange avec ses vêtements du désert...

... Mais parmi tout ces marins et officiers, pensa le jeune homme, pourquoi un pirate aurait-il peur d'un homme du désert..?

Le dernier membre du trio, qui se leva à l'instant, était le plus impressionnant, ou la plutôt. Une femme, dans un équipage, était très rare, mais TRÈS TRÈS TRÈS rare. Elle devait être une sacré fine lame pour ne pas avoir été attaquer par un marin en rut et son vêtement qui ressemblait à un corset était drôlement joli, remarqua le garçon en se disant que ce genre d’accoutrement irait très bien à Syndrell.

Le jeune homme pris sa décision à ce moment : Il avait bien un moment avant de retrouver Syndrell... Il en profiterait pour voir s'il pouvait chaparder un peu d'amusement à voir ce que ce trio prévoyait.

Il se leva pour les suivre peu après qu'ils n'aient passés la porte et le suivirent de loin un moment, prenant ruelle par dessus ruelle, jusqu'à ce qu'il détecte un léger changement, à la dernière seconde, et ne fasse un pas de côté pour éviter l'homme qui tentait de l'agripper, ce qui sembla surprendre celui-ci, puis suivre d'un coup de pied pour éloigner son adversaire, celui-ci évita avec souplesse le tout, mais s'éloigna un peu néanmoins et le trio pirate s'approcha d'eux deux.

La fille prit la parole, un énorme sourire moqueur sur les lèvres.


Alors, Sangrelune, même plus capable de garder nos arrière convenablement?

Le dit ''Sangrelune'' grogna une réponse mécontente sans le quitter des yeux, méfiant...

Ah alors on avaient découvert que non seulement il les suivaient mais aussi qu'il n'était pas totalement inoffensif, contrairement à ce que ces habits du désert pouvaient faire penser..?

Le jeune homme lâcha un petit sourire un peu taquin et descendit sa main à sa ceinture, ce qui fit se tendre soudain les quatre personnes devant lui...

...Avant qu'il ne sorte une flûte qu'il ramena à ses lèvres pour jouer un petit air joyeux le plus naturellement du monde.

Ils avaient peut-être des questions?

Il attendait.

Il écoutait.

L'homme au chapeau l'observait de haut en bas, comme s'il le jaugeait, la fille aussi, même si elle sembla s'attarder plus que nécessaire sur son visage où revenait quelque mèches le rajeunissant et sur ses yeux.

L'homme à la chemise, lui, observait les alentours, probablement pour vérifier que la flûte n'était pas un signal.

''Sangrelune'', lui, le fixait, puis se détendit légèrement, presque imperceptiblement bien que restant en alerte...

... Puis parla...

Les yeux de cet homme étaient passionnant par ce qu'ils révélaient au garçon...

Cet homme avait été déchiré, lui aussi, mais il avait prit une route qui, bien que parallèle à la sienne, aboutissait quelque part de différent.

Plus que tout, il croyait être le prédateur, en ce moment, ses yeux, tout au fond, il y avait cette légère lueur de celui qui as une vraie bête, un monstre, au fond du crâne, bien enfoui.

Le jeune homme savait ce que ça faisait, ce sentiment, car il avait passé à un millimètre d'y être aussi, il avait bien tuer par vengeance et avait presque été écrasé par le poids de cette envie meurtrière...

...Mais, au final, se dit-il, il n'avait pas peur du tout, ni des trois autres zigotos, ni de cet homme à la voix égale, un peu grave mais douce... Sucré, mais un peu étrange, comme la cannelle pensa le garçon.

Et quelqu'un qui sonnait comme de la cannelle, ça ne pouvait pas être quelqu'un de si méchant, se dit-il en quittant sa flûte des lèvres pour se préparé à répondre à l'homme qui le fixait.
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Giliwyn SangreLune
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Giliwyn SangreLune


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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeSam 06 Mai 2017, 13:51

La taverne était bondée. Remplie d’une faune qui n’était pas des plus recommandables. Une bagarre avait éclaté un peu plus tôt dans la soirée mais s’était résolue dans un calme relatif, imposé par le maître des lieux en personne, une énorme armoire à glace qui donnait le ton à son établissement. N’empêche que c’était bruyant, enfumé, épouvantable de chaleur et peu sûr ! Appuyé contre un mur, dans l’ombre d’un pilier, Gil soupira. Il avait croisé les bras sur la poitrine et baissé la tête, de sorte que, à vue d’œil, on pouvait croire qu’il réfléchissait ou bien qu’il dormait debout. Ni l’un, ni l’autre ! Son regard balayait les environs et, sans se fixer sur rien en particulier, voyait tout. Absolument tout. Le tavernier qui faisait un bras de fer avec l’un de ses clients. Les hommes qui choquaient leurs choppes en riant. Les trois serveuses, qui passaient plus de temps assises sur les genoux d’un bougre plutôt que debout et un plateau à la main. Les trois personnes, attablées non loin de là, qui bavardaient tranquillement. Son attention revenait fréquemment sur eux : ils se fondaient bien dans la masse et pourtant, ils avaient chacun de quoi nourrir la curiosité… L’homme au chapeau, pour commencer. Grand, bien bâti, la soixantaine, il en imposait autant par sa tenue de capitaine que par une prestance indéfinissable. Les plumes de son tricorne, posé dans un coin de la table, bougeaient chaque fois que quelqu’un passait à côté, agitées par le courait d’air que générait le déplacement. En face de l’homme au chapeau, il y avait une femme ; plus jeune mais non moins impressionnante, elle avait de longs cheveux noirs qui ondulaient sur ses épaules et dans son dos. Un large bandeau dégageait son front des mèches rebelles, et celles qui persistaient à franchir cette barrière étaient tressés sur le côté gauche de son visage. Elle avait de grands yeux sombres, une peau caramel et elle était vêtue d’une façon qui soulignait ses formes généreuses. Et puis il y avait l’homme à la chemise. Un type moustachu, distingué et légèrement en retrait. Plus discret et silencieux.

Infiniment plus dangereux.

Un rictus sur les lèvres, Gil se remémora la façon dont l’étonnant trio l’avait engagé, pas plus tard que la veille, alors qu’il cherchait justement quoi faire. Il avait quitté Libertée en ayant pour objectif de rallier le Domaine et d’y retrouver Khamill, mais au dernier moment il ne s’était senti… pas prêt. Pas encore. Trop tôt. Maître peu convaincu de ses qualités d’enseignement, il doutait d’être à nouveau capable de guider un apprenti sur la voie du Chaos. Cette voie terrible qui lui avait déjà coûté énormément. Il avait donc abandonné sans regret un projet à peine esquissé et avait passé ses journées à flâner dans la capitale, jusqu’à ce qu’une silhouette vienne lui faire de l’ombre alors qu’il était attablé en terrasse. Une silhouette, puis deux, puis trois. Devon, Rustand et Garlia. Le premier était capitaine d’un navire, Le Fantôme. Un bâtiment dont il ne divulguait pas le port d’amarrage, puisqu’il s’agissait d’un équipage de pirates… Par conséquent, les deux autres l’étaient également : Rustand, l’homme à la fine moustache, servait d’homme de main sur Le Fantôme. Debout près de leur table, il avait les doigts posés sur la poignée de sa rapière. Garlia, enfin, faisait jaser dans le milieu, surtout les superstitieux, en voguant aux commandes d’un petit équipage à bord d’un sloop baptisé Foudr’Aline. Plusieurs rumeurs circulaient à son sujet mais l’on en retenait deux principales : la première racontait comment elle avait pendu un mutin de son équipage par les tripes – littéralement et la seconde lui prêtait une fâcheuse tendance à sauter sur le moindre mâle à portée de vue.

- C’est toi, SangreLune ? avait demandé Devon d’un ton sans émotion.
- Peut-être.
- Partons du principe que oui. Luke Rant, capitaine de l’Incessant, m’a parlé de toi en bons termes et je souhaite t’engager à mon service.


Gil avait haussé un sourcil.

- J’ignorais que Rant était pirate.
- Qui te dit que nous sommes pirates ?
- Tout et rien…
- Laisse tomber, Dev’,
avait grogné Rustand. On n’a pas besoin de lui.
- Dommage,
avait soupiré Garlia, il a une belle gueule…
- Dommage, en effet,
avait tranché Devon. Le salaire était alléchant.

Ils n’avaient pas fait trois pas que Gil les avait interpelés.

- Combien, le salaire ?

Et voilà. En quelques palabres, une poignée de main et une avance qui le renflouait largement, Gil s’était fait pirate. Il était chargé d’aider Devon à mettre la main sur une cargaison de l’empire, apparemment précieuse. Gil n’était pas plus curieux que ça mais il se promit de laisser traîner ses oreilles à bord du Fantôme, histoire de glaner quelques informations supplémentaires. A terre, son rôle se résumait à faire place nette autour de Devon et de Garlia. Rustand y voyait une concurrence qui l’horripilait et chaque fois que son regard se posait sur l’Envoleur, sa main caressait doucement sa rapière. Gil s’en moquait comme de sa première cuite. Il faisait son boulot, point final ; d’abord parce que c’était bien payé, ensuite parce que c’était dans ses cordes, et surtout parce que c’était dangereux. Il avait besoin de se faire peur, de côtoyer la mort encore une fois, ne serait-ce que pour comprendre… pourquoi lui, et pas Suviyo ? Pourquoi finissait-il toujours par en réchapper quand son enfant n’avait pas survécu à la folie d’un guignol ? Le regard dur, il songea à Libertée. A ces quelques semaines hors du temps qu’ils avaient passées ensemble. Comme prévu, le retour à la réalité et à la solitude faisait l’effet d’une gifle, monumentale, assourdissante ; mais il fallait bien qu’il réapprenne à vivre sans elle. Il fallait bien qu’il réapprenne à vivre, tout simplement.

La porte s’ouvrit sur une bande de joyeux drilles, mais le regard de Gil les ignora pour se fixer sur l’étranger qui s’était glissé dans le sillage des énergumènes odieusement bruyants. Cette démarche souple, cette façon d’être, de se faire invisible en pleine lumière… l’Envoleur plissa les yeux mais ne bougea pas. Il se contenta de détailler le nouveau venu. Grand et mince, enveloppé dans un poncho de laine qui avait vécu, des vêtements clairs et légers, un foulard noué sur les cheveux en un turban qui rappelait les hommes du Désert… Venait-il de là-bas ? Probable. L’homme au turban s’assit dans un coin et commanda un verre. Un peu plus loin, une rixe commença, très vite étouffée par la présence significative du tenancier qui veillait sur le calme relatif de sa taverne. Il vira proprement le fauteur de troubles. Au même instant, Devon et Garlia se levèrent sans un même ensemble puis, suivi par Rustand, quittèrent l’endroit. Une minute plus tard, Gil décolla son dos du mur et se faufila hors de la taverne à son tour. Ombre parmi les ombres, il avançait sans bruit dans les rues, son long manteau volant dans son dos au rythme de ses pas. Cent mètre devant lui, les trois pirates remontaient tranquillement une étroite ruelle. Gil les suivait à une allure plus mesurée. Soudain, il fit un écart et se coula dans le renfoncement d’une porte. Parfaitement immobile, il attendit. Quelque part, une cloche résonna, sonnant trois heures. Le dernier son n’avait pas encore terminé son écho que Gil tendit brusquement le bras hors de sa cachette. L’homme au turban l’évita sans peine et riposta avec fougue, lançant son talon qui fouetta l’air. Gil n’était déjà plus dans sa trajectoire. Il avait bondi en arrière et posé un genou à terre, muscles tendus, prêt à réagir.

- Alors, SangreLune, même plus capable de garder nos arrières convenablement ?
- La ferme.
- Oho, regardez-moi ça comme il est mignon quand il est grognon !


Gil n’écoutait déjà plus les piques de Garlia. Il fixait le type au turban avec attention. S’il avait réellement voulu le toucher, il aurait réussi ; son objectif, en jaillissant du renfoncement de la porte, n’avait pas été de l’attraper mais de le faire réagir. De l’observer. De vérifier ce que son instinct lui soufflait.

- Il nous veut quoi, le marchombre ? lança-t-il d’un ton gouailleur.

L’infime tressaillement de l’étranger acheva de convaincre Gil.

Gagné.
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Narek Liam
Marchombre
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeSam 06 Mai 2017, 16:21

Grillé comme une côtelette de porc!

Pas trois secondes que cet homme le désignait marchombre.

Narek sourit de bon coeur, il avait presque envie de faire une blague ou deux... Mais s'en retint de justesse.


Oh, vous connaissez les marchombres... Toujours à fourrer leur nez dans ce qui ne les regardes pas, non?

Réponse qui n'en était pas une, pourtant le nom ''marchombre'' avait causer une certaine tension, chez les pirates... Franchement,
l'apprenti se dit qu'ils n'avaient pas idée à quel point il n'avait rien à foutre du fait que ce soit des pirates, en fait, il les respectaient pas mal... Pirates et marchombres avaient beaucoup en commun.

Pourtant quand son regard se porta sur ''Sangrelune'' il dut l'observer un instant, il ne savait pas pourquoi, mais ce type faisait remonter une certaine phrase de Syndrell.

Quelque chose de très précis, en fait, sur un certain groupe dont il devait se méfier, mais il devait avouer qu'il avait une énorme curiosité envers le dit groupe, aussi prit-il sur lui de voir si sa petite escapade venait de devenir mille fois plus dangereuse... Et intéressante.


Et puis après tout, qu'est-ce qu'un homme marchant dans l'ombre pourrait bien vouloir à l'homme qui prend son envolé..?

Indirect, comme approche, mais cela suffit à faire briller quelque chose, au fond du regard de l'homme... Qui semblait presque être de l’appréhension.

Ah ouais, ils étaient pas exactement en bon termes, les marchombres et ces types, les envoleurs, hein...

Le garçon leva les mains, paumes ouvertes, comme pour informer qu'il n'avait pas intention d'attaquer.


On se calme, je ne suis pas là pour blesser qui que ce soit, Narek Liam, à votre service, ma curiosité as simplement pris le dessus...

Contre toute attente, sa main tendue ne fut pas prise par l'envoleur, ni le capitaine, ni même la femme... Mais par monsieur moustache, qui gardait l'autre main sur sa rapière, comme toujours.

Le regard interrogateur du garçon rencontra celui, surprit, des trois autres.


Rustand.

J'ai connu un marchombre une fois... C'était le meilleur canonnier que j'ai vu.


Simple, concis. Clair.

Une réponse à l'interrogation qui n'en était pas une, pas précise,
mais qui semblait être très étonnante pour tout le monde, il ne devait pas être très sociable, pour que ça surprenne autant...

...Et ce, ou cette, marchombre devait avoir été sacrément important, avoir fait quelque chose qui avait donner à cette homme une bonne impression qui durait...

Et quand l'homme recula d'un pas, ne prenant pas la peine de briser son masque de sérieux par un sourire, Narek resta gelé un instant sur place, surpris...

...Au moins aussi surpris que quand la femme ricana et que monsieur capitaine sourit légèrement.

Ils semblaient avoir compris quelque chose que lui, ne comprenait pas, et l'autre envoleur semblait avoir compris lui... Et ça ne semblait pas le réjouir.

Quoi il avait quelque chose entre les dents..?


We extort and pilfer, we filch and sack.
Drink up me 'earties, yo ho.
Maraud and embezzle and even highjack.
Drink up me 'earties, yo ho...

...Yo ho, yo ho, a pirate's life for me.

L'apprenti avait à peine comprit ce qui l'avait mené à accepté...
Lui? Engager par des pirates? Et pas comme simple matelot, en plus, mais bien comme canonnier à tribord, lui qui comprenait à peine comment viser avec un seul canon devait en guider prêt de vingt...

Mais... Comment résister à une telle occasion d'apprendre..?

... Surtout que le capitaine avait mentionné une ''Yuna'' et le garçon mourrait d'envie de savoir s'il s'agissait de LA dame Yuna.

Et puis s'il parlait de tout ça à Syndrell, se dit-il, elle n'aurait qu'un regret : ne pas avoir été là.

C'est sur cette pensée que le jeune homme enleva son turban, libérant son impressionnant chevelure - bon sang que c'était bien,
de les libérer - et déposa ses choses dans le peu d'espace qu'il avait pour lui, se changeant rapidement pour des habits plus adaptés à voyagé en mer, avec le vent et le froid du soir, passant son manteau de cuir, entre autre, et ses bottes de voyage plus épaisses que celles qu'il portait auparavant, passant de couleurs pâles à du simple noir - il devrait se refaire une garde robe, en blanc, peut être? - puis se dirigeant vers le pont.


Your magic,
White rabbit,
Has left it's writing on the wall...

We follow,
Like Alice,
And just keep diving down the hole...

We're falling and we're losing control.
Your pulling us,
Dragging us,
Down this dead end road.

Le garçon leva la main pour se protéger du soleil...

...Puis la baissa pour voir qu'il semblait être devenu un centre d'attention.

Ah ouais, les cheveux, il avait oublier, ces types ne devaient pas être habituer de voir de longs cheveux noirs ailleurs que sur Garlia, et encore, peut-être n'étaient-ils pas habituer, même sur elle.

Soupirant légèrement, le jeune homme se dirigea vers ''son côté'' des canons, inspectant un instant le tout, tentant de déceler la moindre information utile.

Pendant ce temps, Rustand ramenait à l'ordre la ''bande de--'' ...
Oh... Impressionnant, le langage.

Il devrait probablement en prendre de la graine, se dit-il, s'il devait se faire écouter sur le meilleur moment de tiré, sur la cadence et sur l'angle...

Tout ça semblait en ordre, il se dirigea donc dans un coin pour observer la tralala de l'équipage, un petit coin d'ombre d'où on ne le verrait p--

Ah, tient, un Sangrelune sauvage qui apparaît de nulle part dans le coin en question.

L'apprenti se plaça à environ un mètre à la gauche de l'homme,
adosser au mur comme celui-ci.


Rien contre le fait que je te rejoigne, j'espère..?

Le garçon pris l'air légèrement agacé de l'homme comme voulant dire que non et sortit une bouteille de son manteau pour y boire avant de la tendre à son compagnon de tapisserie... Qui allait sûrement refusé, selon lui, mais qui sait..?

S'il devait faire un voyage, se battre, avec un envoleur à bord...
Et bien, il se devait de s'assurer que le dit envoleur soit au courant que Narek n'en avait rien à flipper, qu'il en soit un.

Ils surveilleraient leurs arrières respectifs l'un pour l'autre, c'était normal vu ce qu'ils étaient, mais pas besoin de bien plus, se dit-il.
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeSam 06 Mai 2017, 17:47

A côté du Fantôme, plus large et imposant que la moyenne, le Foudr’Aline était fin et élancé. Trois fois plus petit mais mille fois plus facile à diriger. Et bien plus rapide ! D’autant qu’il était manœuvré par une femme d’exception. Garlia donnait l’impression d’avoir fait ça toute sa vie, ce qui était loin d’être le cas puisqu’avant d’être pirate, elle vivait sur une petite île de pêcheurs, au large des côtes alaviriennes : l’Ile des Femmes. Et si elle n’avait pas assisté à un combat naval, un jour qu’elle se promenait sur une crique près de chez elle, peut-être n’aurait-elle jamais quitté le confort de son île… Elle avait trouvé sa voie dans la fumée des canons et le hurlement des pillards, s’assurant une place de choix dans ce monde pourtant impitoyable, surtout pour une femme ; la plupart se grimaient et se faisaient passer pour des hommes afin d’être acceptées. Pas elle. Garlia était féminine jusqu’au bout des ongles, c’était même son premier atout puisqu’elle savait en jouer comme personne. Face à elle, l’adversaire avait la fâcheuse tendance à baver avant de se rappeler qu’il fallait se protéger. Elle en profitait pour l’égorger sans la moindre hésitation. C’était d’ailleurs un contraste très étonnant quand, encore couverte du sang de ses victimes, elle prenait le temps de se recoiffer…

Elle était justement en train de tresser quelques mèches folles de son imposante chevelure lorsqu’une ombre la fit pivoter avec vivacité. Dès qu’elle reconnut les traits de celui qui se tenait face à elle, un sourire charmeur apparut sur son visage.

- SangreLune ! Que me vaut le plaisir ?
- Le boulot.


Garlia cilla, mais ignora le ton impassible de Gil pour se rapprocher de lui. Il se tendit légèrement. En dépit des apparences, Rustand avait beau être celui qui lui en voulait le plus, Garlia restait celle qui demeurait, à ses yeux, la plus dangereuse. Et pas seulement parce qu’elle prévoyait de le mettre dans son lit. Il était persuadé qu’elle n’avait pas besoin de ses services. Une telle personne était largement capable d’assurer sa protection. Du coup, Gil en était arrivé à la conclusion que le précieux chargement dont ils allaient bientôt prendre possession serait stocké à bord du Foudr’Aline, et non pas sur le Fantôme, comme on pouvait l’imaginer ; cette logique visait à leurrer d’éventuels assaillants et, dans le même temps, aiguisait l’intérêt de Gil.

- Tu peux m’en dire plus sur la mission ?
- J’aimerais bien, mon joli,
susurra-t-elle en glissant un doigt léger sur le torse nu que dévoilait le tabard de l’Envoleur, mais je ne peux pas.
- Pas le droit ?
- Pas le moment ! Nous attendons encore quelques amis avant de passer aux choses sérieuses.


Gil fit la moue. Il fallait bien que la paie soit juteuse pour se mêler à tant de monde… Son côté solitaire protestait farouchement mais il le fit taire avec autorité. Il bloqua aussi le poignet de Garlia alors que sa main frôlait la poignée de son épée.

- Pas touche.
- Mmmmmh, je ne sais pas si je vais pouvoir garder mes mains pour moi très longtemps… J’ai envie de savoir ce que tu vaux, SangreLune.


Le double sens de cette phrase était si évident que Gil ne put s’empêcher de laisser passer un fin sourire.

- Quand on passera aux choses sérieuses, tu te régaleras.

Double sens aussi, ducon. Gil recula et, sans rien ajouter, tourna les talons. Il quitta la cabine, monta les quelques marches menant sur le pont, fit quelques pas, s’arrêta. Le Foudr’Aline fendait les flots à une allure tranquille, sous un soleil vif et poussé par un vent fraîchement salé. A bâbord, Le Fantôme avançait tout aussi calmement, ses larges voiles noires tendues par ce même vent. Celles du Foudr’Aline étaient triangulaires et d’un rouge sombre qui tirait sur le violet. Gil tergiversa un bref instant avant de se décider. Puisque rien n’était encore lancé, il pouvait quitter son poste sans problème… Il grimpa dans les cordages avec agilité, appréciant la caresse du vent sur ses bras nus et son visage. Ses cheveux avaient commencé à repoussé, quelques mèches folles chatouillaient son cou et il était constamment ébouriffé. Il y glissa les doigts lorsqu’il s’arrêta et se tourna vers Le Fantôme qui glissait à quelques mètres, fier, imposant. Un bras passé dans l’échelle de cordes pour assurer son équilibre, il déroula le grapin qu’il avait emporté avec lui et le lança d’un geste sûr et précis. L’instant d’après, il se balançait d’un navire à l’autre et atterrissait sur le pont du Fantôme, juste devant un type qui en perdit sa mâchoire et sa voix. Gil lui donna un petit coup de poing amusé dans l’épaule et se mit en route.

Il avait un marchombre à trouver.



*



- Rien contre le fait que je te rejoigne, j’espère ?

Les yeux clos, plongé dans ce qui se rapprochait le plus d’une séance de méditation, Gil secoua la tête. Il était appuyé contre le bastingage, bras croisés sur la poitrine, et il avait attendu que le gamin morde à l’hameçon. Voilà voilà. Il n’avait même pas attendu plus de cinq minutes… Un léger tintement lui fit ouvrir un œil bleu, puis le marron quand il découvrit la bouteille entre les mains du marchombre. Il le regarda boire directement au goulot, songeant que, sous son air calme et placide, ce gosse cachait quelque chose. Il ne savait pas cacher sa surprise, comme en témoigna son regard d’encre noir et rouge quand Gil attrapa la bouteille pour s’envoyer une lampée à son tour. L’alcool glissa dans sa gorge comme un feu liquide qui ne lui tira rien d’autre qu’un coup de langue sur les lèvres. Pas mauvais.

- Alors, Narek Liam… ça fait quoi de voguer sous les couleurs d’un pirate ?
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Narek Liam
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeSam 06 Mai 2017, 18:33

Le jeune homme leva un sourcil à la question, puis haussa légèrement les épaules.

Et toi, ça te fais quoi?

Ça fait quoi de vivre, de respirer, de se battre, d'apprendre... D'aimer..?

Autant de questions auxquelles une réponse semblerait manquer amèrement de précision, tu ne crois pas, Monsieur cannelle?


Ce fut au tour de son interlocuteur de lever un sourcil et le jeune homme réalisa à ce moment que ce surnom n'était pas standard en s'expliqua de façon simple, naturelle.

Ta voix. Elle as goût de cannelle.

Narek ne pensa pas une seconde que qualifier une voix par un goût n'était pas normal, c'était naturel, pour lui, ainsi qu'il le percevait.

Le jeune homme s'étira un instant, conscient qu'il n'avait pas vraiment répondu à la question, puis fixa l'homme un instant.


Et pourquoi tu ne me dis pas la vraie raison pour laquelle tu as changer de navire..?

Je te promet une vraie réponse, si tu as une vraie question.


L'apprenti se dit à ce moment que cet homme devait avoir plus l'habitude d'être du côté ''donnant'' de ce genre de phrase que du côté qui reçoit... Mais les conventions, c'était fait pour être brisé de temps en temps, non..?
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeSam 06 Mai 2017, 19:02

- Enfer. J'avais oublié à quel point les Marchombres peuvent être pénibles quand ils se mettent à discuter.

(Long soupir)

J'ai lâché le Foudr'Aline pour trois raisons. Un : Garlia. Deux : elle n'a pas besoin de moi pour l'instant. Trois : Toi. J'avais envie de te voir pour...

(Un sourire ironique se dessine lentement sur ses lèvres)

... discuter.

J'ai une vraie question, oui. T'as trouvé ce que tu cherchais, dans le désert ?
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Narek Liam
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeSam 06 Mai 2017, 19:17

[Hausse les épaules]

Si c'est si pénible, tu peux te barrer, mon grand...

Et vérifie tes boulettes, un envoleur qui connais si bien les marchombres, ça devient de suite moins menaçant...

Mais je t'ais promis une réponse donc la voici :

J'en sais rien.


[Vérité pure et simple, qui fait s'étendre un léger voile de silence.]

Tient, principe simple : Une question par réponse et une réponse par question, voici la mienne :

Comment sais-tu que les marchombres cherchent quelque chose dans le désert?


[Corde sensible, c'était évident, aussi le jeune homme le fixa un instant, puis secoua la tête.]

Oublie, j'ai rien dit...

[Narek resta silencieux et instant et se dit qu'il retournerait à son poste quand l'homme décida que le silence ne lui plaisait pas.]
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeSam 06 Mai 2017, 19:22

- De la même façon que je sais que vous êtes pénibles : parce que j'en connais un. Ou deux.

(Jette un coup d'oeil à Narek, puis referme les yeux, s'étire, croise les mains derrière la nuque. Et poursuit comme si de rien n'était.)

Et moi, je suis le premier Envoleur que tu rencontres ?

(Game on !)
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Narek Liam
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeSam 06 Mai 2017, 19:36

Du tout, j'ai berne un Mentaï pour aider mon maître à s'échapper... Et il n'y as vu que du feu.

J'ai aussi combattu certain de tes pairs moins... agiles... Moins intelligents, aussi.

Dans le désert justement, ils m'on laisser un joli cadeau sur l'omoplate, tu vois de quoi je parle, ou si tu ne rechigne pas seulement à tuer les marchombres, mais aussi à l'esclavage..?


Le regard de l'homme parla pour lui, il n'était pas un sympathisant d'ezadrah, ne savait peut-être même pas ce qu'il s'y était passé...

Mais son regard se fit tout différent à la mention du mentaï. Pas qu'il semble avoir peur ou le ré-évaluer complètement... Plutôt un genre... D'approbation.

Comme s'il le regardait soudain avec les yeux de celui qui se dit soudain que sa première impression était peut-être sous-estimée.

Ouais, il avait berné un mentaï, et s'il devait le refaire pour une raison quelconque?

Et bien il recommencerait sans hésité! Ces singes n'avaient qu'à bien se tenir!


Et toi, c'est la première fois que tu rencontre un barde marchombre..?

Le garçon faisait tourner sa flûte dans sa main, petit toc qui l'occupait, et attendit calmement de voir s'il voulait répondre ou non.
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeSam 06 Mai 2017, 21:08

Berné un Mentaï ? Ce gamin à peine sorti du berceau ? Gil détailla le jeune marchombre. Jeune, y’avait pas à dire, et qu’il revienne à peine du Rentaï signifiait qu’il n’avait pas encore achevé sa formation. C’était un apprenti, au même titre que Tsukia et Aivy. Peut-être les connaissait-il, d’ailleurs. Mais, tout bien considéré, il imaginait parfaitement Frapadingue et Rouquine embobiner un Mentaï et s’en tirer haut la main. Alors, pourquoi pas lui ? Fallait reconnaître qu’il avait du répondant. En outre, il savait qu’il était en train de parler avec un Envoleur, un ennemi par définition, donc, mais sans baisser réellement sa garde, il semblait plutôt détendu. Ce gosse a du cran, approuva Gil, sans savoir s’il était fasciné ou bien agacé. Sans doute les deux. Il ouvrait la bouche pour répondre qu’un Mentaï était facile à berner – il passait bien son temps à le faire, non ? – mais Narek était lancé comme une flèche et ses paroles, soudain, prirent une tonalité différente.
Totalement différente.

Il parlait d’un ton détaché qui ne collait pas avec ses mots. Gil ne comprit pas grande chose. Presque rien, en vérité. Mais il devina beaucoup. Il devina que ce garçon avait vécu quelque chose d’assez difficile pour le marquer jusqu’à la fin de ses jours. Qu’une marque physique lui avait été faite, d’ailleurs, et il faudrait être idiot pour ne pas comprendre de quoi il s’agissait. Que par ces explications succinctes, Narek tentait de vérifier quelque chose. Après s’être teinté d’incompréhension à la mention d’un lieu qu’il ne connaissait pas, le regard de Gil se durcit. Esclave… avait-on réellement tenté de réduire ce gosse à quelque chose d’aussi abjecte ? Même lui qui ne comprenait pas tout à fait les Marchombres, il en savait justement assez pour affirmer que c’était tout simplement impensable. Tsukia, Aivy, Erwan, Libertée… Ils incarnaient bien plus que des principes. Ils étaient ces principes. Il fallait être fou pour croire qu’on pouvait, par de simples chaînes ou une marque infâme, leur ôter une liberté dont ils étaient faits…

La question de Narek accrût moins son intérêt que la flûte avec laquelle le garçon s’était mis à jongler presque machinalement. Gil haussa un sourcil et sa main disparut sous son tabard, là où était cachée la sienne – mais avant qu’il l’ait tirée de sa ceinture, un sifflement strident déchira l’air.

- C’est elle, les gars ! cria-t-on. La Dormeuse est là !

Gil passa à bâbord, rejoignant l’équipage qui s’était groupé près du bastingage, et se pencha à son tour pour observer le fin vaisseau fendre les flots en approchant. Sans doute la compagnie attendue par Garlia, songea-t-il. Il soupira et enfonça les mains dans les poches de son tabard.

- On va devoir remettre notre passionnante conversation à plus tard, la Muscade, glissa-t-il à l’attention de Narek.

Et devant son air surpris, il ajouta, goguenard :

- Ton culot a ce goût-là.



*



- Voici notre cible.

Devon posa deux papiers sur son bureau et les six personnes qui l’entouraient se penchèrent pour voir de quoi il retournait. La réunion avait lieu dans sa cabine, alors que les trois navires étaient à l’arrêt, au beau milieu du Grand Océan. Quant aux six personnes qui assistaient à cette réunion, il s’agissait de Garlia, qui s’était stratégiquement placée à côté de Narek, le marchombre en charge des canons du Fantôme ; Rustand, qui se tenait légèrement à l’écart et jetait de fréquents coups d’œil en direction de SangreLune, le mercenaire bougon ; et enfin, les derniers arrivés : Dame Yuna et son bras droit, Uhlan. La première fumait furieusement sa pipe et le second semblait particulièrement ravi de voir Narek parmi eux.

- Deux galions de l’Empire, précisa Devon. On a l’avantage du nombre mais ils nous surpassent en armement.
- Explique-moi un peu pourquoi je dois risquer ma Dormeuse dans ce merdier,
grogna Dame Yuna dans un nuage de tabac.
- Des sphères graphes.

Silence parfait. Gil laissa filer quelques secondes avant de le briser d’un sifflement.

- Rien que ça… Je comprends mieux votre remue-ménage.
- Comment se fait-il que des sphères graphes soit acheminées par la mer ?
questionna Uhlan.
- Elles ont été trouvées près du Pic du Destin. Je le sais parce qu’un de mes contacts a pu les voir avant qu’elles soient embarquées à bord de l’Enjôleuse et du Silencieux.
- Les deux ?
- Sans doute. Ils doivent s’attendre à des attaques et ont probablement prévu qu’en cas de perte d’un navire, l’autre puisse atteindre la côte avec une partie de la cargaison, au moins.


De plus en plus certain que le fameux contact de Devon était Rant, Gil se rappela la présence de Zoran à bord l’Incessant, et intervint de son éternel ton gouailleur :

- C’est bien joli mais ils vont nous accueillir avec des Dessinateurs. Même à trois navires contre deux, ça va être un combat inégal.
- Dame Yuna ?
- Je me charge des Dessinateurs,
affirma la fumeuse aux cheveux gris. J’ai de quoi les occuper un moment.

Gil haussa un sourcil, mais déjà Devon hochait la tête et passait à la suite, déployant une carte sur laquelle il posa son doigt.

- Nous les attendrons ici. Il faudra agir vite et ne pas leur laisser de retraite possible. Le Fantôme passera au milieu, La Dormeuse prendra par tribord et le Foudr’Aline par bâbord.[/color]
- Noooon, tu veux tenter une ligne, Devie ?


Devon s’empourpra légèrement et se râcla la gorge.

- Je ne vais pas tenter. Je vais le faire.

Gil siffla à nouveau. Il ne s’y connaissait pas tant que ça mais, de ce qu’il savait, cette manœuvre était aussi dangereuse que complexe. Complexe parce qu’il fallait prendre en tenaille le navire ennemi et donc attendre le moment propice où la chose serait possible. Dangereuse, parce que c’était une façon de s’exposer à une salve particulièrement violente. Il passa machinalement la main sur son ventre. A l’intérieur, la bête ronronnait. Pas bon, ça…

- Tu comptes revendre les sphères n’est-ce pas ? s’enquit calmement Dame Yuna.
- Oui.

Nuage de fumée.

- Je veux le tiers de ce que rapportera la vente.
- On t’a demandé ton avis, chérie ?
lança Garlia.

Uhlan grogna et banda ses muscles, soudain menaçant. Rustand fit légèrement glisser sa rapière hors de son fourreau. Gil se rapprocha de Garlia, prêt à remplir son rôle, tout en pestant contre ces maudits pirates qui n’étaient pas fichus de discuter sans chercher la bagarre.

- Du calme, gronda Devon en repliant la carte. Trois navires pour trois parts égales. Chacun répartira comme il le voudra avec son équipage.

C’était honnête, mais le regard brillant de Garlia et l’air pensif de Yuna laissaient penser que la gent féminine allait mener la vie dure à Devon, une fois la cargaison volée.



*



- Alors gamin, fit Uhlan en glissant son bras autour des épaules de Narek quand ils sortirent de la cabine de Devon, comment va la santé ?

Gil sourit. Alors comme ça, le marchombre avait déjà fait ami-ami avec des pirates…
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Narek Liam
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeSam 06 Mai 2017, 22:44

Mieux que la dernière fois, et toi?

Pas bien difficile, réalisa-t-il, il s'était ouvert les veines, cette ''dernière fois'' après tout...

... Et il réalisait soudain qu'il avait eu raison, c'était bien LA dame Yuna... Et c'était une pirate. Quand Syndrell allait apprendre ça..!

L'homme, qui continuait de garder un oeil sur Garlia et Yuna, au cas où elles se prendraient encore en bataille, demanda au marchombre quel était son rôle sur le navire et le jeune homme haussa légèrement les épaules en répondant.


Violoniste de bord...

Ah, et canonnier, accessoirement.


L'homme sembla surpris et s'empressa de lui demander un tas de questions, s'il avait de l'expérience, s'il savait comment détecter le meilleur moment pour tirer, s'il se doutait à quel point son travail serait ardu et crucial pendant la manœuvre discuter plus tôt...

...S'il savait comme utilise un canon, seulement.


Bien sûr voyons...

...Le bout qui tire se pointe sur l'ennemi.


Riant de bon coeur devant l'air accablé de son ami, le garçon continua d'avancer à ses côtés un instant

He’s the fiddler, he’s the fiddler,
He’s the fiddler on the deck,
Better take care and be aware,
He’s like a cutlass in your back...

He’s the fiddler, he’s the fiddler,
He’s the fiddler on the deck,
Better take care, he’s everywhere,
He’s like a needle in your neck.

He's the fiddler on this wreck...

Le départ était prévu pour le lendemain et, après une après midi passé à discuter avec Uhlan de son lancer de couteau qui s'améliorait, le garçon observa le pont, calme, où tous semblaient se préparés mentalement à leur prochain voyage si proche. L'apprenti, aux côtés de son ami qui buvait tranquillement, lui fit signe qu'il revenait puis descendit voir dans ses affaires pour sortir son violon et remonter.

Le marin souleva un sourcil en voyant l'instrument et Narek lui répondit en passant tout près pour aller se positionner au milieu du pont.


C'est trop calme, comme soirée, tu trouve pas..?

Le barde attrapa le violon sous son bras, sortant sa flûte pour commencer par des notes enjoués, claires, qui tirèrent les gens de leurs rêveries et attira les regards à lui, puis la ragea rapidement, d'un mouvement expert, pour prendre son violon et en jouer pour accompagner le rythme... Il n'avait plus besoin de sa flûte, après tout, puisque quelqu'un d'autre avait pris le relais...

Oh come on beautiful bring the wine to me,
Bring the wine to me, I die of thirst here.
Oh come on beautiful bring the wine to me,
for I am in for wine and women...

I will give you only if you dance with me,
when you dance with me, then I'll come to you.
I will give you only if you dance with me,
then you get wine and women.


La chanson, légère comme le vent, fit se former un cercle d'intéressés comme seul la musique savait le faire. Après tout, ces pirates devaient rarement avoir accès à un véritable barde,
avec la voix pour aller avec le titre.

La chanson, loin d'être originale de Narek, était un vieil air marin parfait pour permettre à tous de le connaitre et de rejoindre le chant s'il leur en venait l'envie.


Oh, you beautiful come up on the table,
on the table up, we come to dance on it.
Oh you beautiful come up on the table,
because everyone should see us.

I'll be up for a kiss from you,
a kiss from you, so I wish me.
I'll be up for a kiss from you,
I want to stand up with you...

...Sin lures,
and the flesh is weak,
so it will always be.
The night is young,
and the devil laughs,
Come on, let us give in now.


Le garçon s’apprêtait à commencer le prochain couplet quand ce fut Garlia qui prit le rôle dominant de la chanson, elle avait une voix surprenant, douce, égale, mais demandant le respect même en chant... Et puis le couplet lui allait bien, se dit Narek en la regardant s'approcher comme si elle était très sérieuse en dictant les paroles.

Le garçon lui répondu par l'autre couplet, tel que voulu par tous,
mais évita d'un pas la femme, rendant évident qu'il n'était pas intéressé par l'offre en question.




And later beautiful part the bed with me,
part the bed with me, I do so not to freeze.

And later beautiful part the bed with me,
it should not be your loss...


Only if you, today, no other kisses,
no other kisses, if you're true to me.
But only if you, today, no other kisses,
Otherwise you shall sleep alone...

Plusieurs avaient rejoint le cercle de spectateurs et semblaient amusés que le garçon repousse de façon aussi publique et évidente les avances de la femme, mais elle n'était pas connu pour abandonner si facilement et le fait qu'un certain envoleur soit tout prêt du violoniste semblait lui redonner l'énergie nécessaire pour continuer son manège.

Sin lures
and the flesh is weak
so it will always be.
The night is young
and the devil laughs
Come on, just give in now.

I will give you only if you dance with me,
when you dance with me, and that here and now.
I will give you only if you dance with me,

I want to dance body to body.

I will give you only if you dance with me,
when you dance with me, then I'll come to you.
I may give in, if you dance with me,
then I'll give wine and women....

La fin de la chanson, toute en note, tira des applaudissements des membres d'équipages qui avaient, selon toute vraisemblance, apprécié le spectacle et un regard... Prédateur..? De Garlia, un regard à la ''J'ai pas dis mon dernier mot''.

Narek s'éloigna sans en faire de cas pour s'approcher de Sangrelune, fichtrement intéressant, cet homme... Rouillé à l'oreille entraînée mais...

Rodé par l'habitude, une habitude perdue depuis longtemps qui intriguait le jeune marchombre, qu'Uhlan interpella au même moment où il arrivait au niveau de l'envoleur, coupant un peu son élan pour reprendre la conversation entamée plus tôt.
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeDim 07 Mai 2017, 17:43

Depuis les haubans, Gil regarda le soleil se coucher sur l’océan. Il admira les reflets changeant des vagues, le ton donné par les mille nuances du ciel, invraisemblable palette qui était capable de se réinventer soir après soir. La houle n’était pas forte mais à sa hauteur, le vent faisait tanguer le mât, offrant la sensation parfois vertigineuse d’une chute qui s’annonce… Pourtant Gil ne craignait rien. Il était installé comme s’il se trouvait sur la terre ferme, avec sa nonchalance coutumière, et laissait la brise marine l’envelopper de sa malice câline. Et il pensait à Libertée. Forcément, avec le rose qui colorait les quelques nuages… Il s’inquiétait. Il avait du mal à retrouver ses repères, comment sa petite marchombre s’en sortait-elle, de son côté ? Un triste sourire étira brièvement ses lèvres : mieux que lui. Elle était plus forte qu’elle le pensait et qu’elle le laissait croire. Quand on chevauche une Dame, quand on tutoie les étoiles, quand on porte un nom aussi beau, on ne peut que s’envoler. Lui, ce n’était pas tout à fait pareil. Lui, il était enchaîné à des réalités trop sombres pour déployer ses ailes. Nouveau rictus. S’envoler ? Quelle drôle d’idée, typiquement marchombre et qui, comme l’avait souligné Narek, qualifiait pourtant ce qu’il était. Un Envoleur. Pourquoi est-ce qu’un soir comme celui-ci, le terme lui restait-il en travers de la gorge ?

Il s’était fait pirate pour quelques temps. Pourquoi pas pour toujours ? Le vent força, ébouriffa ses mèches folles, ne le dérida pas. Naviguer vers l’inconnu, se faire la main sur quelques bâtiments de l’empire, ne pas se prendre la tête… C’était tentant. Et il était tenté. Mais ce nouveau voyage qu’il accomplissait sur l’océan était moins beau que celui qu’il avait fait avec Libertée. D’ailleurs, il avait grimpé dans les cordages du Fantôme pour quêter une solitude qui lui échappait un peu trop. Trop de monde, trop de bruits. Trois fois rien comparé à ce qui l’attendait le lendemain. Son premier abordage… Il soupira. Ça sentait les ennuis à plein nez même s’il pariait une victoire de leur côté. Qu’on l’ait engagé pour ses talents ne changeait rien au fait que se battre à bord d’un navire limitait considérablement l’espace. Que les choses pouvaient mal tourner. La bête n’attendait que cela. Hein, ma belle ? songea-t-il en passant les doigts sur son abdomen. Tu as flairé le sang et tu t’impatientes… Il se revit dans l’antre de l’assassin de Suviyo. Il se revit trancher les chairs, broyer les os, ôter la vie sans état d’âme. Si semer la mort était son talent, alors il se trouvait au bon endroit, au bon moment. Pourquoi est-ce que ça lui laissait un goût amer dans la bouche ? L’entre chien et loup, moment favori de ses journées, lui offrit un bout de réponse : parce qu’il était malheureux. La mort de sa fille avait ouvert une blessure qui hésitait encore entre suppurer et cicatriser. Et le soir lui rappelait trop souvent les instants de bonheur qui lui étaient désormais refusés…

Un son léger le tira soudain de ses sombres pensées. Une envolée mélodieuse qui n’était certainement pas l’écho de son humeur. Impossible qu’elle soit le fruit de son imagination tourmentée. Impossible, aussi, qu’elle provienne de n’importe qui : les notes étaient tirées par une âme paisible et experte. Gil cligna des yeux, incrédules, et reprit lentement ses esprits. Il revint doucement à la réalité. Une réalité dans laquelle quelqu’un, sur le pont du Fantôme, était en train de jouer un air de flûte.



*



Ce quelqu’un, bien sûr, c’était Narek Liam. Le jeune marchombre soufflait tranquillement sa musique sous l’œil ravi de l’équipage. Dame Yuna fumait sa pipe, les yeux clos, et hochait doucement la tête en rythme. Uhlan frappait dans ses mains. Garlia dévorait le musicien des yeux. Rustand tapotait la poignée de sa rapière. Devon souriait. Et Gil… Gil laissa cet air surgi de nulle part le guider tandis qu’il descendait de son perchoir. C’était un appel qui ne s’ignorait pas, même pas par lui. Arrivé sur le pont, il resta à l’écart de l’attroupement qui s’était formé autour de Narek, mais ses doigts disparurent à l’intérieur de son tabard pour en tirer sa flûte. Il la regarda dans les ombres du soir, incertain. Comment un simple instrument pouvait-il être autant chargé d’histoire ? Allez, SangreLune, souffla le petit air de musique. Te fais pas prier… C’est entre les notes qu’il devina l’invitation. Ou bien l’ordre ? Une poignée de notes étaient en train de lui ordonner quelque chose ?

Gil porta la flûte à ses lèvres.

Les têtes se tournèrent vers lui lorsqu’il commença à jouer. Il connaissait vaguement l’air proposé par Narek ; il se l’appropria et, à sa manière, le modula, prenant le relais du marchombre. Celui-ci passa le flambeau sans regret et s’empara d’un violon. Il en tira un son si pur que Gil faillit cesser de jouer. Merde, il est doué ! Ses doigts tremblèrent un instant, puis, emportés par la mélodie, retrouvèrent des réflexes oubliés. Il avait déjà joué sur l’Incessant. Il était capable de recommencer. Il ferma les yeux, et alors que la voix de Narek s’élevait, accompagné par celle de Garlia, il vit Libertée danser dans sa mémoire. C’est pour elle qu’il jouait et il y mit tout son cœur. Quand le morceau toucha à sa fin, il rouvrit les yeux, éloigna la flûte de ses lèvres, la fit tournoyer machinalement entre ses doigts et la rangea sous son vêtement. Fin de la magie. Debout les morts… A travers la foule de marins qui s’extasiaient de cet étonnant trio, il vit Narek se frayer un chemin jusqu’à lui, suivi des yeux par une Garlia apparemment affamée. Le marchombre était tout près de lui quand Uhlan l’interpela en posant sa large main sur son épaule.

- Bravo ! Quel talent ! Tu es presque plus doué pour chanter que pour lancer un couteau !

Normal, pensa Gil en fourrant les mains dans ses poches. C’est un barde-marchombre. Lui-même amusé par le concept, il s’éloigna de quelques pas. Trop de bruit. Trop de monde.

Et lorsqu’Uhlan tourna la tête pour le féliciter à son tour, il avait déjà disparu.



*



Il s’était assis à la proue du Fantôme. Perché sur le bastingage, les pieds dans le vide au-dessus de l’eau qui avait pris les couleurs de la nuit. Et, une fois n’est pas coutume, il ne pensait à rien. Rien en particulier. Rien d’autre qu’à cette mélodie qui avait éveillé quelque chose en lui. Les rires des trois équipages confondus lui parvenaient de loin, son feutré qui lui convenait. Mais il manquait quelque chose. Alors, il sortit sa flûte, la contempla à nouveau sous la lumière de la lune, la porta à ses lèvres et, tout doucement, se mit à jouer. Rien à voir avec sa précédente prestation. C’était léger, ténu, infiniment fluide et nostalgique. C’était la musique d’un père qui veut bercer son enfant.
Une mélodie qui n’appartenait plus qu’à lui désormais.

Il était tellement concentré qu’il ne perçut pas la présence avant que les dernières notes s’envolent dans un coup de vent. Alors, il soupira.

- Déjà lassé de ton public, la Muscade ?
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Narek Liam
Marchombre
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeDim 07 Mai 2017, 19:56

La musique était toujours un message, souvent émotionnelle, parfois mauvaise...

...Mais il y avait de rare moments où elle était vivante.

Narek avait appris à faire de cette vie sa façon naturelle de jouer,
c'était ainsi qu'on pouvaient faire pleurer un bourreau sans coeur ou mettre la rage au coeur d'un pacifiste.

Rare étaient ceux qui pouvaient atteindre un état d'esprit mélangé à assez de vécu pour spontanément déclencher un tel moment.

Giliwyn Sangrelune - L'apprenti avait chaparder son nom en questionnement à Rustand, qui n'était vraiment pas le plus grand fan de l'envoleur - était une de ces perles rares... Et il ne le savait peut-être pas.

Le jeune homme se contenta de s'adosser au mur, les mains dans les poches, et se mit à écouter.

C'était plein de mélancolie, une histoire pleine de tristesse, où pointait plusieurs sons, plusieurs odeurs et goûts.

Une touche récurrente, pleine d'espoir et de tendresse, dont il n'identifiait pas le goût, quelque gouttes espiègles de vanille qui tourbillonnaient, véritable ouragan qui poussait tout sur son passage, de la pèche qui était prêt à la fois de la cannelle et de la vanille, un goût de fumée pas déplaisant du tout, comme le goût âcre que donnait un feu, une odeur de rose, un parfum musqué, fort, qui prend au nez et à la gorge, mais qui se fait doux quand il le faut, comme un frère sur qui on peux compté, mais qui nous fais la vie dure, un autre goût qui fit retroussé le nez légèrement à Narek, c'était un mélange étrange, un peu fou,
qui n'était pas très plaisant, mais qui, pourtant, attirait à en reprendre, juste pour voir...

Puis déchirure.

Le coeur du garçon arrêta un instant, comme son souffle, il eu l'impression de suffoquer, l'odeur de rose avait disparut, une odeur de moisissure l'avait remplacer, un goût qui lui levait le coeur lui vint en bouche, tout se succéda très - trop - rapidement,
tout fut chambouler, dérapant, le garçon dut ouvrir les yeux, qu'il avait fermer pour mieux apprécier, par peur de mourir s'il n'ouvrait pas un autre sens.

Quelque chose d'horrible, de terrible, était arrivé, récemment...

Et le jeune homme faillit partir pour s'en remettre quand il entendit quelque chose qui lui piqua l'oreille, une note un peu taquine, puis une autre, légère comme le vent, il referma les yeux malgré l’appréhension, par curiosité... C'était un peu sucré,
pas déplaisant, c'était...

...De la muscade..?

Le garçon rouvrit les yeux en souriant. C'était donc comme ça, qu'il sonnait, dans la mélodie du temps et du monde...

C'est à ce moment que l'homme lui posa sa question dans un soupir.


Déjà lassé de ton public, la Muscade ?

Après le repas, tout le monde range les épices dans l'armoire, tu le sais bien...

Il ne précisa pas plus sa pensée - Devait-il vraiment s'étonné de le trouvé en train de pensé à l'endroit même où lui même se dirigeait pour s'adonner à cette activité aussi stimulante que dangereuse? - et se contenta de s'approcher très légèrement, s'asseyant aussi.

Alors, prêt pour demain..?

Question de faire la conversation plus qu'autre chose, le jeune homme écouta légèrement la réponse, puis fit un peu la conversation avec l'envoleur avant de simplement finir la soirée dans le silence...

''I always found it funny how cartographers wrote ''Here there be monsters'' near the end of the world.

Truth be told, for finding monsters, you need only look out the window.''

-Anonyme-

La garçon se leva, il commençait à se faire tard, en même temps - ou presque- que son interlocuteur et se dirigea vers le pont lentement...

... Pour se retrouver face à face avec Rustand, qui tenait une dizaine de membres d'équipage en respect de sa rapière, et Devon, Yuna et Garlia saucissonnés au mat...

Tous se gelèrent sur place un instant quand les deux flûtistes sortirent de nulle part, avant qu'un des membres d'équipage ne parle.


Aidez nous vous deux! On auras les sphères pour nous tout seuls, ont auras trois, non, dix fois le prix en paye!

Le garçon sortit ses mains de ses poches, attrapa un couteau sous l'air paniqué de Devon, Yuna, Garlia et Rustand, vit un sourire sur la tête du meneur de l'équipage...

...Qui s'éteignit quand il se prit le dit couteau jusqu'à la garde en plein front.


Bon, y'as d'autres volontaires, ou si vous déposez vos cure dents avant de vous blesser, bande de traîne savates!?

La réponse apparue claire quand les autres mutineries prirent leurs armes pour se joindre à la commotion, l'un d'eux cria à Giliwyn qu'ils le payerait le triple s'il tuait Narek et Rustand sur le champ.

Si cela sembla alarmé le second, l'apprenti, lui, ne regarda même pas pour voir le choix de l'homme...

...Un homme avec si peu de principes qu'il trahit ce qu'il est pour de l'argent n'aurait pas pus faire la mélodie qu'il avait si bien jouer.

Quand le cercle se referma sur les trois combattants, Le sourire de Rustand prenait écho dans celui de Narek et...


There are men whos hearts as black as coal,
And they sailed there ship across the ocean blue,
A Blood thirsty captain and a cut throat crew...

Its a darker tale as was ever told,
Of a lust for treasure and a love of gold...

Shiver My Timbers, Shiver my sides.
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeDim 07 Mai 2017, 20:57

Ranger des épices dans une armoire… Gil hocha la tête. Oui. Après tout, pourquoi ne pas envisager la chose de manière aussi simple ? C’était bien l’idée, non ? Curieusement, cette manie de mêler les épices à la musique – et à tout le reste – correspondait bien à ce garçon. Il avait une façon de voir les choses, d’appréhender le monde et les gens qui, au-delà de ce que Gil connaissait, était unique. Un frémissement lui appris que Narek venait de s’asseoir. Ça ne le dérangea pas. Les autres faisaient du bruit. Lui, il savait respecter le silence. Le vrai silence, celui que l’on recherche quand on ne sait plus où se réfugier, celui qui réconforte et qui apaise… Ce n’était pas un garçon bavard. Comme Gil. Mais il posa quand même une question qui portait à la réflexion. L’Envoleur se mordit la lèvre. Prêt pour la bataille ?

- Enfer, ouais ! Ça va être un vrai merdier…

Et les merdiers, ça, il connaissait bien. Le rire de Narek résonna doucement derrière lui. Ils discutèrent de tout et de rien, avec des phrases courtes, des mots brefs et surtout des silences qui en disaient bien plus long que des discours. Gil s’étonna de deviner une fragilité dans la confiance du jeune homme – envers lui-même ; c’était un élève brillant, tout en souplesse et en réflexes qui faisaient de lui, au moins autant que la lumière qui émanait de sa personne, un marchombre. Et pourtant, il y avait ce trouble, à peine perceptible… Mais Narek était jeune et sa route, aussi rude soit-elle, n’était pas terminée. Loin de là. Il allait participer au plus grand branlebas de combat de sa vie et Gil allait veiller à ce qu’il y survive. Pas parce qu’il s’agissait d’un marchombre, et donc d’un garçon que Lib devait sans doute connaître – et apprécier. Pas parce qu’il jouait de la musique avec passion, ni parce qu’il lui offrait une diversion appréciable vis-à-vis de cette nymphomane qu’était Garlia.

Juste parce qu’il en valait la peine.



*


… Ah.

C’est tout ce qui vint à l’esprit de Gil lorsqu’il découvrit la surprise qui les attendait sur le pont. Et quelle surprise ! Des capitaines ligotés, un Rustand contre une poignée de pirates en colère… Si c’était une plaisanterie, elle était nulle. Bien sûr, c’était tout sauf une plaisanterie. Autrement dit, il y en avait ici qui pensaient qu’une petite bagarre avant la grande, c’était une bonne idée. Con comme un pirate, ça se dit ? Gil prit l’air ennuyé de celui qui va être obligé de faire de l’exercice alors qu’il avait simplement prévu d’aller se reposer quelques heures, et croisa les bras. Il ne répondit pas à la proposition des révoltés. Parce que c’était idiot ! Soit ils allaient perdre la vie maintenant, et donc perdre à tout jamais leur récompense tant attendue, soit ils allaient perdre la vie demain. Sans Devon aux commandes de leur expédition, vaincre la flottille de l’empire, c’était impensable. Et puis, zut, hein. J’ai pas envie de changer de cap'taine maintenant, moi. D’ailleurs, Gil jeta un coup d’œil surpris en direction des trois lascars, attachés au mât ; comment avaient-ils fait pour se retrouver là ? Devon pouvait être pris en traître, Garlia aussi, pour peu qu’un type ait accepté de baissé son froc… mais Dame Yuna ? On lui avait chipé sa pipe, ou quoi ? Peut-être que toute sa force résidait dans son tabac ? Et que, quand elle ne pouvait pas fumer, elle était aussi fragile qu’une demoiselle en détresse ? … claque mentale. Réveille-toi. Abruti ! En outre, ladite Dame n’avait pas l’air effrayé. Pas du tout. Elle avait plutôt l’air de compter les moutons en attendant qu’on la délivre. Gil soupira. Décidément, ces pirates, il ne les comprenait pas…

Narek passa de l’immobilité totale à la vivacité la plus folle. Cela lui prit une seconde et le priva d’un poignard. Bien visé, admit Gil en regardant la pauvre cible s’effondrer. Son regard vairon glissa ensuite vers Rustand. Epée en main, il avait adopté une garde qui ne lui était pas familière mais qui forçait le respect. Et l’admiration. Gil se contenta de secouer lentement la tête. Et comment tu comptes faire, hein, mon grand ? Ils vont te manger tout cru si tu continues ! En fait, Gil ne donnait pas l’air de vouloir se battre. Pas avec Rustand, en tout cas. C’est peut-être pour cette raison qu’une voix s’éleva, pleine d’espoir et forte d’une suggestion qui le concernait : s’il se débarrassait de Narek et de Rustand, on lui promettait une jolie récompense. Sans blague ? Gil garda résolument les bras croisés. Merci, mais… non merci. Il allait moins s’amuser en affrontant des nouilles plutôt qu’un marchombre et un épéiste. Et bien tant pis. Il se rattraperait demain. Alors, quand le cercle se referma sur les trois combattants, le sourire de Rustand prit écho dans celui de Narek.

Et dans celui très sarcastique de Gil.



*



Il ne décroisa les bras qu’à l’ultime seconde.
Et à cette ultime seconde, ce fut pour faire exploser la mâchoire du premier venu de son poing serré. Dans le même temps, Gil pivota et envoya son talon frapper le plexus solaire d’un deuxième malandrin. Le troisième se reçut un coude, puis un genou à des endroits extraordinairement douloureux. Voilà, c’était parti : une bonne bagarre de taverne, mais sans taverne. Les pirates qui avaient déclenché la mutinerie savaient bien manier le sabre et le couteau. Gil devait sans cesse louvoyer, feinter, bondir ou bien s’aplatir sur le sol pour éviter des coups de lame un peu trop dangereux. L’acier chanta, capta un reflet de lune, siffla un petit air mortel… ne frôla même pas l’Envoleur. Il s’en jouait comme il se jouait de la situation. Il sentit la bête se ramasser, au fond de lui, et parvint à l’apaiser sans trop savoir comment ; pas la peine de sortir les crocs ! Il n’avait même pas encore dégainé son épée, toujours sagement rangée dans son fourreau. Ces guignols ne méritaient pas cet honneur. Il préférait leur fracasser le crâne avec ses poings.

Vint pourtant le moment où les autres prirent un léger avantage, obligeant les trois compagnons à se resserrer. Et à reculer. Gil se baissa, frappa, pivota, frappa, bondit, frappa, recula, frappa, recula encore… Coup d’œil à droite. Rustand faisait des merveilles avec sa rapière. Coup d’œil à gauche. Narek se débrouillait comme un chef, aussi insaisissable qu’un feu follet qui… minute. On venait de l’attraper par la manche. Et par la cheville. Oh oh. Gil posa les doigts sur la poignée de son épée, prêt à trancher dans le vif et à tirer le gamin de la mauvaise passe dans laquelle il venait de se fourrer.

Il n’en eut pas le temps.
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Narek Liam
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeDim 07 Mai 2017, 21:34

* NE ME TOUCHEZ PAS! *

Cris interne, un peu de désespoir, car il venait d'être prit en tenaille, on lui tenait une cheville et une épaule, une épée en profitait pour décrire une courbe.

Le temps sembla ralentir alors qu'un murmure parvenait à l'oreille du marchombre.


Illusion de l’âme, illusion du corps
Matière qui n’est plus
Illusion de l’âme, illusion du corps
Intangible, libre et convaincue…

Libre.

Il était libre de l'étreinte du sabre qui tentait de le frapper,
puisqu'il passa droit au travers sans rien toucher, son propriétaire se prit cependant un coup bien physique qu'il ressentait de façon précise et douloureuse.

Les regards d'incompréhensions devinrent plus fort encore quand le garçon passa littéralement au travers d'une arme évitée par Giliwyn pour frapper un homme derrière lui, puis voler une arme qui venait de le frapper - ou plutôt de frapper son corps sans le toucher - pour la retourner contre son propriétaire.

Déjà, les hommes commençaient à trembler, certains abandonnaient leurs armes et se jetaient par dessus bord, de peur d'être tuer par ce ''fantôme''.

Si Rustand aurait dut être aussi surprit qu'eux, il ne resta pas inactif, se battant comme un lion au côtés du jeune homme et de Giliwyn qui, même lui devait l'avouer, était sacrément efficace...

Son ami canonnier lui avait un jour dit qu'il pouvait contrôler le vent. Le pirate avait rit à cette possibilité, mais il avait comprit,
devant la prouesse du jeune homme, que c'était la vérité...

Définitivement, les marchombres étaient des gens extraordinaire,
peut importe leur âge.

L'apprenti ne se rendait pas compte de ce qu'il faisait, il se laissait simplement guider par un murmure, un chant lointain qui lui parvenait de façon très claire.


Illusion de l’âme, illusion du corps
Matière qui n’est plus
Illusion de l’âme, illusion du corps
Intangible, libre et convaincue…

Narek lança son arme, qui suffit à défaire les liens des ''prisonniers'', Garlia s'empressant de tenter de se sortir de là - pour coucher avec ses assaillants ou pour les tués, personne n'était sûr - et le chef de cette petite mutinerie tuée dans l'oeuf se lança pour attaquer le marchombre, donnant coup après coup dans le vide qui avait remplacer le corps du garçon, puis tomber à la renverse par l'arrière, effrayer, en balbutiant qu'il était le ''fantôme de Davy jones'' ou une autre idiotie du genre.

Le garçon se contenta de l’assommer d'un bon coup du manche de sa propre arme...

... Et tomba, exténuer, par l'arrière.

Na toucha pas le sol puisque retenu à la fois par Gil à sa gauche et Rustand, à sa droite.


It is when pirates count their booty that they become mere thieves.
– William Bolitho -

Le garçon s'assit en sursaut dans le lit... Un lit? Il était pourtant habituellement avec l'équipage, comme tout le monde... Il leva la tête pour observer la chambre et se retrouva nez à nez avec Rustand et Yuna, qui venaient selon toute logique d’alter leur discussion alors qu'ils l'avaient vu se réveiller.

Comment te sens-tu..?

Comme si un canon m'avait rouler sur le crâne, mais sinon ça va...

Yuna sourit entre deux petites inspirations de tabac, puis sortit de la chambre, laissant Rustand là à poser une question additionnelle.

Dis-moi... Selon ce que j'ai crus comprendre,
Sangrelune appartient à un groupe un peu opposé aux marchombres, non?

Alors pourquoi diable semble-tu lui faire confiance..?


Le garçon sourit malgré lui à la question avant de répondre.

Un ami peux changer, commettre une trahison.

Un ennemi, lui, seras toujours semblable.


L'homme remua de la moustache - C'était assez drôle à voir -
puis hocha la tête et quitta la pièce, s'arrêtant sommairement sur se seuil pour saluer quelqu'un d'un autre hochement de tête - pas très formel ni accueillant, comme salut, mais mieux que rien, se dit le garçon - quelqu'un qui se révéla être Giliwyn, qui entra dans la chambre et observa Narek d'un oeil un peu critique.


Si tu me dis de rentrer mon genoux quand je me bat, je t'envoie le pichet d'eau...

L'envoleur sembla avoir un léger éclair amusé au fond des yeux et Narek tenta de se lever, perdant un instant l'équilibre avant de le retrouver.

Bon sang, c'était moins pire que la dernière fois qu'il s'était réveiller ainsi, mais quand même...


Au fait, j'ai ta réponse...

Oui. J'ai trouvé ce que je cherchais, dans le désert.
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeDim 07 Mai 2017, 22:41

Il n’en eut pas le temps puisque la lame qui s’abattit sur Narek, inexorable et mortelle, ne rencontra aucune résistance. Strictement aucune. Elle traversa le corps du marchombre comme s’il était composé de vapeur. C’était… désarmant. Au sens figuré pour un Gil capable de faire jaillir des aiguilles de métal de ses poignets. Au sens propre pour le pauvre bougre qui, juste devant Narek, le vit passer encore une fois à travers l’acier pourtant sacrément tranchant d’une machette. Un homme intangible, ce ne pouvait être qu’un fantôme ! Etait-ce une coïncidence que le navire sur lequel ils se battaient portait justement ce nom ? Superstitieux, les hommes reculèrent. Gil et Rustand en profitèrent pour reprendre l’avantage. L’Envoleur ne tirant pas son épée, l’escrimeur lui jetait de fréquents coups d’œil, incapable de dire s’il s’agissait-là d’une bonne idée ou d’un sacré grain de folie. Les deux, convint-il en voyant son compagnon d’arme bondir plus haut qu’il est normalement possible de le faire, vriller son corps et frapper d’une jambe puis de l’autre avant d’atterrir sur ses pieds, puis de s’accroupir pour prendre appui sur les mains et fouetter l’air de ses jambes. Il faucha trois hommes, en assomma deux dans l’élan, fit passer le troisième par-dessus lui pour l’offrir à la lame de Rustand. Tout cela en une poignée de secondes. De quoi lui calmer la moustache, mais pas d’endormir sa verve :

- Dis donc, SangreLune, tu ne pourrais pas soigner un peu ton style ?
- Trop peur de te ressembler,
répondit Gil en évitant un coup de taille.

Narek s’occupa des prisonniers, ce qui sonna la fin des combats : face à trois capitaines vaguement rancuniers, deux hommes de main particulièrement coriaces, un type capable de tenir en respect des pirates sans dégainer son épée et un garçon-fantôme, quel espoir de parvenir à leurs fins ? Le responsable de la mutinerie céda à la panique, et Narek n’eut qu’à l’assommer proprement pour lui régler son compte. Il était temps. Probablement épuisé par l’utilisation de sa botte surprise, le gamin tituba. Il serait tombé sans l’intervention parfaitement coordonnée de Gil et Rustand, qui le rattrapèrent dans un bel ensemble. Le pirate rangea son arme et passa un bras du marchombre autour de ses épaules.

- Emmène-le dans ma cabine, fit Devon en réponse au regard interrogateur de Rustand. SangreLune…

Le capitaine du Fantôme fixa Gil dans les yeux et celui-ci lui rendit son regard sans rien dire. Puis Devon tendit la main.

- Merci. Et bon boulot.
- Pas d’quoi,
marmonna Gil en répondant à la poignée de main. Vous voyagez avec une belle bande de rigolos.
- On appelle ça des pirates, mon vieux.


Gil leva les yeux au ciel, goûtant peu à la plaisanterie. Mais quand il vit Dame Yuna enfoncer le manche de sa pipe dans la narine de Monsieur Mutinerie, là, il ne cacha pas son rire.

Une belle bande de rigolos, ouais !


*


Gil toisa brièvement Rustand et rentra dans la cabine. Il trouva un Narek bien réveillé mais encore un peu pâle. Quand le gamin mentionna son genou désaxé, l’Envoleur sourit à demi. Et ouais, petit. T’as encore du boulot ! Il se garda bien de dire quoique ce soit à voix haute, par contre. Trop peur de se voir refiler le rôle du maître marchombre encore une fois. Et puis quoi encore ??? Il regarda son jeune ami se lever, vaciller et trouver un semblant d’équilibre. La tentation de le pousser du bout du doigt pour qu’il retombe fut grande, mais Gil se domina. Pas le moment ! Il était là pour…

- Au fait, j’ai ta réponse…

Sourcil qui se lève avec curiosité.

- Oui. J’ai trouvé ce que je cherchais, dans le désert.

Deuxième sourcil en l’air. Et puis sourire.
Un vrai de vrai.

- Et bah c’est une bonne nouvelle, ça ! Tiens, attrape.

Gil lança une pomme et s’amusa de voir Narek choper le fruit au vol – et vaciller à nouveau. C’était plus fort que lui…

- Mange, dit-il en croisant le regard d’encre du marchombre. Je te rappelle qu’on va se battre dans quelques heures. Deux, d’après Devon.

Lui-même mordit dans une orange. Il avait pris la liberté de s’asseoir derrière le bureau de Devon et d’étendre ses jambes sur la table jonchée de cartes. Il se prit au jeu, attrapa le tricorne du capitaine et l’enfonça sur son crâne. Il n’avait aucun moyen de voir que, loin de le tourner en ridicule, le couvre-chef lui donnait au contraire une apparence nouvelle… et impressionnante.

Il l’avait déjà reposé sur le bureau.

- Un conseil quand même, Davy Jones : tout à l’heure, quand on en viendra à la foire monumentale qui semble être la seule et unique façon de faire chez ces pirates, garde ton coup de fantôme pour la fin…

Histoire de pouvoir en profiter encore un peu !


*


- Hissez nos couleurs !

Debout sur le bastingage du Foudr'Aline, un bras passé dans les cordages, Gil regarda le Silencieux et l’Enjôleuse commencer à manœuvrer. Le combat était devenu inévitable depuis que le Fantôme avait surgi de la brume, accompagné par le Foudr’Aline et La Dormeuse.

Cinq navires.
Un butin précieux.

Gil sourit.
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeLun 08 Mai 2017, 00:14

Je préfèrerais ne pas avoir à le réutiliser... Ça donne un choc...

...Et puis, ça ne me ressemble pas, de jouer au fantôme, mon capitaine...


Tout simplement.

Go ahead and try to hit me if you're able,
You should've figured out by now mercy's off the table,
Think I'll spare you like I'm some pawn?

Well you didn't spare my ■■■■■ so get dunked on..!


Le garçon observait la scène, Rustand lui criait de tirer, mais l'instinct de Narek lui semait d'être patient, aussi le jeune homme l'ignora-t-il avec superbe, les hommes sous ses ordres semblants s’énerver légèrement, surtout que le marchombre ne semblait pas presser de donner l'ordre et---

...TIREZ!

L'ordre eu l'effet d'un sceau d'eau froide dans le dos sur l'équipe de canonniers et il ne se passa qu'une seconde à peine avant que les tirs retentissent presque en même temps, Rustand se dit que c'était une belle perte de boulets, avec ce timing, et haussa les sourcils, surpris, quand le vaisseau ennemi eu une soudaine poussée, un coup de vent, qui le propulsa droit dans la trajectoire des boulets qui firent des dommages considérables aux mats.

Il observa un instant le jeune homme... Jamais tirer du canon? Vraiment?

Cela confirma une de ses pensées alors que l'équipage chargeait les grappins dans les canons.

Les marchombres étaient vraiment des gens spéciaux.


Damnation seize my soul if I give you quarters, or take any from you.
– Blackbeard (Edward Teach/Tatch) -


L'abordage fut sonné par les cris de l'équipage alors que des grappins manuels étaient lancés, puis tirés, que d'autres tiraient sur les larges chaînes des grappins à canons, ramenant tranquillement le navire côte-à-côte de l'autre.

Puis la débandade.

Majeure.

Les combats firent rage sur les deux navires à la fois, le chaos total, puis un autre navire prit l'assaillit en tenaille, rajoutant à la confusion totale.

Sur le pont, Devon et Rustand faisaient déjà des ravages non négligeables, c'était à se demander comment le capitaine s'était fait capturer, la veille...

Le jeune homme allait sauter les rejoindre quand il aperçut un homme...

...Et la tête lui tourna tellement le souvenir fut vif.


Des yeux, éclatés par le sang, cruels, petits, qui surmontaient un sourire carnassier de dents bien droites, sa langue de serpent touchant l'oreille sous sa tête alors que les cris et les pleurs retentissaient, puis l'homme termine en le fixant...

...Un instant avant de glisser sa lame le long d'une gorge en riant devant les cris désespérés du barde, ça lui apprendrait à voler à des nobles, tient, ce petit con, au moins il connaîtrait sa place avant de mourir...

...Il s'amuserait un peu encore avec le corps mourant de son amoureuse, puis il tuerait sa fille devant lui avant d'en finir avec ce connard une fois pour toute.

Krën mit pied sur le navire ennemi... Dire qu'il y avait de ça quelque années à peine, il était un service de certains des nobles les plus puissants pour s'amuser avec quiconque leurs cherchaient des noises et que, maintenant, il se retrouvait à jouer au marin!

Tout ça parce que son dernier employeur avait trouver la mort sous torture, comme le reste de son équipe, on qu'on avaient jamais trouvé le responsable!

L'homme sortit son coutelas, leva les yeux...

...Puis devint blême en voyant un fantôme marcher vers lui.


Turn around kid, it'd be a crime,
If I had to go back on the promise that I made 'bout you,
so don't step over that line,
Or else, man, you're gonna have a bad time...


Narek observa l'homme devenir pâle, secouer la tête pour se remettre les idées en place, se frotter les yeux...

Le garçon tira la lame que Rustand lui avait remit et continua d'avancer jusqu'à se trouver à trois mètres de l'homme...

...Puis se mit en garde.


Je sais pas comment t'as fais, mais je t'ais tuer une fois, je peux recommencer..!

* Essaie, pour voir... *

L'homme prit une garde rudimentaire, mais efficace.

Le garçon devant lui ne sembla pas bouger, ce qui fit rire son assaillant, toujours aussi stupide, ce gamin.

Narek n'adoptait en effet pas de garde visible.

Car il n'en avait pas besoin.

Sa garde, c'était celle d'un marchombre, invisible mais présente.

L'homme se lança droit dans le piège en attaquant et l'apprenti se contenta d'éviter le coup sans riposter, comme pour jauger les réactions de son adversaire...

...Réactions qui furent rageuses, tellement qu'il continua d'attaquer jusqu'à être couvert de sueur et plus encore, semblant se demander pourquoi le gamin, face à lui, ne semblait pas fatigué le moins du monde...

... Le marchombre se contentait de désarmé et d’assommer d'autres membres de la bagarre sans jamais se laisser touché par son adversaire principal, utilisant de petits mouvements courts,
léger...

L'homme était approximatif, grossier. Sa technique, non existante.

Le nombre diminuait, l'équipage du fantôme gagnait lentement et,
bientôt, il ne restait plus que Narek et son adversaire en train de vraiment se battre.

Rustand approcha, semblant prêt à mettre fin à cette charade, mais fut bloqué par une main que le garçon reconnu comme étant celle de Gil.

Comment était-il arrivé là..?

Il lui fit un hochement de tête pour le remercier.

Celui là, il se le gardait pour la fin... Pour le coup d'état. Il semblait épuisé, le silence était retombé, Narek lâcha son arme et s'adressa à Rustand.


Donne une arme à chaque prisonnier qui veut tenter son coup, si l'un d'eux réussit à me blesser, on leur fou la paix, d'accords..?

L'homme moustachu sembla douté un instant malgré ce qu'il savait du jeune homme...

Puis Devon lui mit la main sur l'épaule et lui signala de faire ce que le garçon disait.

C'est ainsi que quatre des prisonniers se retrouvèrent à rejoindre Krën devant le marchombre, l'un d'eux tenta son coup en premier dans un assaut franchement brouillon qui lui valu d'être promptement envoyer par dessus bord sans cérémonie.

Le second tenta une approche plus réfléchie... Mais beaucoup trop lente, il se retrouva donc à dormir sur les planches avec un simple coup derrière la nuque.

Les numéro trois et quatre ne firent pas beaucoup mieux, mais Krën ne se lança pas à l'attaque.

Il attendit.

Car Narek avait commencer à parler.


Je te propose un truc, je ne bouge pas d'un centimètre... Tu as un coup. Si tu réussis à ne serais-ce que m'égratigner sans que je bouge, je te laisse me tuer et on abandonne... Alors..?

Le garçon découvrit son torse et écarta les bras, lâcha son arme, comme pour mettre l'emphase sur sa proposition...

...But kids like you don't play by the rules,
And guys like me,
it ain't easy to be played for fools...

...So let's go, let the air get chiller...

...Let's go, DIRTY LOVER KILLER..!


L'homme ria, content de voir que ce jeune coq était si con qu'il se croyait invincible, s'élança. Les prisonniers qui n'avaient pas tenter le coup jubilaient déjà.

Go ahead and try to hit me if you're able,
You should know by now that mercy's off the table...

Think that I'm gonna spare you like I'm some pawn?
Well, you didn't spare my lover, so GET DUNKED ON!

La lame traça sa ligne mortelle.

L'équipage commençait à sérieusement s'énerver et douter de la décision de Devon.

Krën laissa échapper son rire le plus dément quand sa lame fut sur le point d'entre en contact avec la chair tendre du jeune homme...

Écarquilla les yeux quand l'arme passa droit au travers du jeune homme sans laisser la moindre trace, retenta son coup sans y croire une, deux, puis trois fois...

...Puis Narek ferma les yeux et recouvrit son torse avant de ramasser son sabre sur son pied et le lancer dans les airs, l'attrapant de la main droite.


C'est bien ce que je croyais...

... Même un salopard dans ton genre ne peux pas tuer un fantôme.


La coupe fut claire, net, précise.

La tête de l'homme roula sur le pont.

Le marchombre rangea son arme à sa ceinture et se dirigea vers devon, le remercia, puis se dirigea tranquillement vers son poste pour s'assurer que les canons soient bien ré-aligner pendant que l'équipage, n'en croyant toujours pas leurs yeux, fêtaient un peu prématurément la victoire...

...Après tout, ils n'avaient que la première moitié de leur butin de sécurisé, se dit le garçon alors que les rumeurs sur le fait que ''Le Fantôme'' ais vraiment un fantôme à bord commençaient déjà...

Et Rustand comprenait déjà que ce simple coup d'éclat leur assurait une réputation qui serait fort utile, sur les mers.


I know you made my familly all disappear,
But everything they cared about is why I'm here...

...I am their mercy, I am their vengeance,
I am their DETERMINATION.


Le marchombre soupira en sentant la présence derrière lui.

Je m'étais trompé après tout...

... Ça me va très bien, d'être un fantôme...
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeLun 08 Mai 2017, 17:24

Gil débarqua sur le pont de l’Enjôleuse avec deux missions. Un : trouver les sphères graphes. Deux : protéger Garlia. Enfin, ça c’était plutôt optionnel parce qu’il suffisait de la voir à l’œuvre pour se sentir parfaitement inutile. Cette femme, c’était une véritable furie. Des pluies de sang jaillissaient sur son passage. Elle n’avait pas fait trois pas sur le navire que déjà, elle en était recouverte ! Gil faisait de son mieux pour se battre, rester en vie et la garder dans son champ de vision. C’était pas gagné. Déjà, les types qu’ils affrontaient étaient bien entraînés : c’étaient des légionnaires chargés d’assurer la protection des sphères graphes jusqu’à leur arrivée sur la côte. Ils s’étaient attendus à être attaqués et n’étaient donc pas plus surpris que cela. Ensuite, Gil n’était pas très à son aise au milieu de tout ce monde. Pas moyen de croiser le fer dans se prendre un coup de coude ou un coup de pied, enfin quoi, c’est agaçant à la fin ! Et puis, Garlia. Elle virevoltait dans tous les sens, semant la terreur et la mort sur son passage. Gil la vit embrasser un homme à pleine bouche et l’égorger dans l’élan. Le pire, c’est qu’elle était sacrément excitante ! Holà Cabochard, regarde devant toi ou bien tu vas…

Il glissa sur une flaque de sang, roula sur le côté pour éviter de perdre sa tête et envoya ses pieds dans le ventre de son adversaire. Il se redressa d’un bond, ferma son poing gauche et laissa le mécanisme de la mitaine de Dil’Duran faire jaillir des griffes d’acier qui ouvrirent quelques sérieuses blessures à tout va. Dans sa main droite, l’épée reprise à Kaünis fouettait l’air et tranchait les chairs avec efficacité. Tuer ? Aucun problème. Il commençait même à ressentir cette poussée d’adrénaline qui, une fois arrivée à son maximum, réveillerait la bête encore enfouie en lui. Il était parvenu à la dompter après la mort de Suviyo. Il avait réussi à la contenir la veille, pendant le petit éclat survenu à bord du Fantôme. Mais cette bataille dépassait tout ce qu’il avait pu connaître jusqu’alors… Si le petit en venait à utiliser son extraordinaire capacité, pourquoi ne pas en faire de même ? Parce que tu te perdras si tu cèdes. En plein combat, Gil écarquilla les yeux : c’était la première fois que sa conscience formulait une idée avec autant de clairvoyance !

- SangreLune !

Garlia l’appelait depuis le pont supérieur. Elle n’était pas en mauvaise posture ; à califourchon sur le visage d’un homme, on aurait pu croire à un instant d’abandon follement sexuel si elle ne lui avait pas brisé les cervicales d’une brusque torsion des hanches…

- La cale !

L’Envoleur se débarrassa de son adversaire et fonça. Il n’avait pas beaucoup de temps devant lui : il fallait qu’il récupère les sphères graphes avant que le Fantôme ne déclenche ses tirs. Il ouvrit la trappe qui permettait de se glisser dans le ventre de l’Enjôleuse et se faufila entre les caisses et les tables renversées. Un homme lui sauta sur le dos en criant : il le fit basculer par-dessus son épaule et lui ouvrit la gorge d’un revers de lame. Comme prévu, la plupart des soldats se trouvaient sur le pont, en train d’affronter les pirates. Gil allait en rire, navré d’une telle organisation, quand une ombre se dressa devant lui. Il leva les yeux, se démancha le cou et soupira. En fait, l’organisation de l’équipage de l’Enjôleuse était parfaite : tout le monde était monté se battre à l’exception de cet homme. Il était largement en mesure de protéger le coffre entreposé dans un coin de la pièce. En même temps, quand on mesure plus de deux mètres, quand on a des bras comme des cuisses, et des cuisses aussi épaisses que des troncs d’arbre, et quand on a des muscles assez saillants pour éborgner quelqu’un en le cognant par inadvertance… Eh bien, on peut se permettre de surveiller un coffre tout seul. Fatalement. Mais il en fallait bien davantage pour démoraliser Gil. Celui-ci bougea si vite qu’il se retrouva dans le dos du colosse en moins d’un battement de cils. Comme s’il s’était toujours trouvé ici. Il pivota, ferma le poing, sortit les griffes… Vola à travers la pièce. Enfer ! Sonné, il se redressa sur les avant-bras et vit le colosse charger. Il était plus rapide que sa lourde musculature le laissait croire ! Bien trop rapide… Gil roula sur le côté et réussit à éviter un coup qui aurait dû lui fendre le crâne. Il recula, jeta un coup d’œil au coffre, écouta les cris qui résonnaient au-dessus d’eux. On n’était pas loin d’une canonnade. Il fallait se dépêcher !

Monsieur Muscles fit craquer ses jointures. En face de lui, Gil prit une profonde inspiration… et fléchit les jambes. Il tendit sa main livre devant lui et replia son bras arme, comme s’il tenait un arc entre ses mains au lieu d’une épée. Le colosse ne frémit pas un seul instant. Il se mit en mouvement d’un seul coup, vif, puissant, prêt à tuer. Gil aussi. Au moment de se croiser, l’Envoleur fit un écart. Tentative d’évitement ? Non. Technique audacieuse, seulement observée chez un escrimeur de talent, jamais reproduite jusqu’à maintenant. C’était sacrément culotté de penser qu’il en était capable. Y croire suffisait amplement. Incapable de dévier une attaque pareille, le colosse grogna quand la lame transperça son cou de titan. Il continua de courir, quelques pas seulement, puis tomba à genoux. Gil se laissa tomber devant lui. D’un coup sec, il retira son épée et son bras remonta en un dernier geste fatal. Le colosse tomba. Le souffle court, Gil essuya son front en sueur et remercia silencieusement Vlad pour lui avoir montré cette incroyable technique. Il essuya sa lame, la rengaina et se jeta à genoux devant le coffre. Verrouillé, bien sûr, mais avec un mécanisme si facile à déjouer que Gil s’estima dupé ; l’instant perdait fichtrement de sa valeur, non ?

Non. Car lorsqu’il referma les doigts sur le précieux petit sac de velours, l’enfer se déchaîna. Les canons du Fantôme transpercèrent la coque de l’Enjôleuse, détruisant à peu près tout ce qui se trouvait autour de lui. Il plongea et replia les bras sur sa tête pour se protéger des débris qui volèrent dans un vacarme épouvantable. Quand il osa remuer un peu, il réalisa deux choses. La première, c’est qu’il n’entendait pratiquement plus rien : seul un lointain sifflement strident résonnait à ses oreilles, derrière un bruit épars et étouffé comme s’il était entouré par du coton invisible. Drôle de sensation ! La deuxième chose qui lui sauta aux yeux aurait pu être la première si seulement Gil était un homme normalement constitué… Mais c’était un Envoleur doublé d’un Cabochard un peu taré sur les bords. Alors c’est uniquement quand il se redressa que la réalité le frappa de plein fouet : il avait de l’eau jusqu’aux genoux. Il voyait à peine plus qu’il entendait. Et la trappe, bien sûr, était inaccessible, bloquée par une multitude de contreforts impossible à déplacer. Oho, voilà qui corse un peu mon affaire, songea-t-il avec une étonnante tranquillité. L’Enjôleuse était en train de couler. Lui avec. Tout ce que ça lui tira ?

Un grand éclat de rire.



*



Rustand fit un pas en avant, prêt à mettre un terme au duel qui se déroulait sous ses yeux, mais une main l’arrêta dans son élan. SangreLune ! Stupéfait, le pirate fixa l’homme qui, trempé de la tête aux pieds, venait d’apparaître comme par magie sur le pont. Gil se contenta de fourrer la sphère graphe dans sa poche, les yeux rivés sur Narek. Il avait deviné son manège, et il ne lui avait pas fallu plus de cinq secondes pour comprendre que le marchombre affrontait bien davantage qu’un simple adversaire. Narek affrontait son passé. Il fallait le laisser faire. Il ne bougea donc pas lorsque les hommes, croyant qu’une seconde chance leur était offerte, se jetèrent sur le gamin. Il ne bougea pas quand celui-ci jeta un défi de fou en l’air. Ne bougea pas non plus au moment où le sabre ennemi fendit l’air et, la seconde suivante, un marchombre parfaitement immobile. Il ne bougea pas plus lorsque Narek, indemne et sûr de lui, trancha la tête de son adversaire. Ou de son passé. Allez savoir. En revanche, Gil choisit le moment où une clameur de victoire montait depuis les trois équipages pirates, pour faire quelques pas et s’arrêter derrière le garçon. Juste derrière.

- Je m’étais trompé après tout… Ça me va très bien, d’être un fantôme…
- C’était le lui le fantôme.


Gil posa simplement la main sur l’épaule du jeune marchombre. C’était surtout un moyen de l’empêcher de vaciller et de s’écrouler, ruinant par la même occasion la classe folle que lui avait offert ce duel, mais l’on pouvait y voir aussi une certaine forme de réconfort. Ou de complicité ?

- T’as failli me tuer avec ta salve, murmura Gil à l’oreille du jeune homme. Je te revaudrai ça.

Au temps pour la complicité, alors. Pourtant, s’il avait durci sa poigne sur l’épaule de Narek et en dépit du sens de ses paroles, une lueur pleine de malice scintillait dans ses yeux vairons. Ça ne rendait pas moins la promesse lourde de menaces. Il lâcha sa prise sur l’épaule du garçon et s’éloigna. Il s’arrêta à quelques pas de Garlia et, comme elle, toisa les deux autres capitaines. C’était le moment de vérité, celui qui allait trancher entre alliance et trahison ; Uhlan devait remettre sa partie de la cargaison à Devon, Gil l’autre. Mais tout était encore possible…

- Beau combat, lança Devon d’un ton qui ne trahissait aucune appréhension particulière.
- Trop court, ronchonna Garlia, une flamme sauvage au fond des yeux.
- Comment vous avez fait pour contrer les Dessinateurs ? demanda soudain Gil, curieux.

Uhlan sourit. Incroyable ce que cet homme pouvait avoir l’air terrifiant en dévoilant ses dents.

- Des gommeurs. On les a placés sur chaque navire hier.

Gil jeta un coup d’œil à Dame Yuna. Il se demandait par quel hasard cette femme se retrouvait en possession de telles créatures, mais le mystère qui l’entourait était aussi épais que la fumée de sa pipe.

- Alors, camarades… Est-ce que vous allez me remettre ce qui me revient, ou bien allons-nous devoir poursuivre cet échange en laissant parler l’acier ?

Le regard de Gil revint se fixer sur Devon. L’expression du pirate était indéchiffrable. Allait-il conclure la vente et partager honorablement les fonds récupérés, ou bien faire un pied de nez à ses alliés de quelques jours ? Il vit Uhlan bander ses muscles et sentit Garlia se ramasser, prête à bondir. La tension était palpable. L’Envoleur plongea innocemment les mains dans ses poches et effleura la sphère graphe qu’il avait subtilisée. S’il devait y avoir un règlement de compte, il préférait s’en aller. Son regard croisa alors celui de Narek Liam.

Hésitation.
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Narek Liam
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeLun 08 Mai 2017, 18:33

... Qui applaudissait lentement.

Tous se retournèrent vers le jeune homme, pour la plupart surpris.

Il y avait de quoi, enfin! Pourquoi diable applaudir? Il n'avait pas encore été payé et ses armes de siège, seul atout qu'il commandait à bord, étaient non seulement inutile en combat rapproché, mais n'était même pas recharger...


Ah joli manège, vraiment, bravo...

... Maintenant si on se servaient de nos tête plutôt que de nos hormones - ça t'inclus aussi, Garlia - pour deux secondes..?


Se moquer d'une capitaine redoutable? Pourquoi pas, ça pouvait être marrant..!

L'un de vous a-t-il un acheteur, pour ces sphères? Non, bien sûr, puisque le coup as été monté par Devon et vous n'êtes pas assez idiots pour proposer une vente que vous ne respecterez peut-être pas...

...Ce qui veux dire que vous n'avez aucun moyen de vous débarrasser de ce qui va bientôt être le cargo le plus rechercher de tout l'empire...

Donc soit on suis le plan ou bien je me barre et si je me barre,
je compte bien prendre ce qu'il faut pour équivaloir mon payement, peut importe de quel navire ça provient.

Et si vous pensez pouvoir arrêter un type qui passe au travers des murs, essayer..!


Le silence tomba et tous se fixèrent tour à tour comme pour décider quoi faire...

... Le rire de Dame Yuna fut le premier son qui perça le dit silence, puis vint celui de Rustand.

Définitivement, ce gamin avait une prestance égale, voir supérieure, à celle de Devon, pour ainsi commander le respect.

Extraordinaires, ces marchombres...


I am a man of fortune and must seek my fortune.
– Captain Henry Avery

Narek n'était en rien certain de régler la situation... Mais il avait assez d'expérience en société pour savoir que, souvent, il suffisait d'une intervention parsemée de logique et d'une certaine prestance pour détendre la corde d'un arc.

Et si Garlia semblait un peu mécontente - soit de la moquerie ou bien de la tournure des choses - et qu'il suffisait encore d'une seule étincelle pour foutre le feu, mais l'étincelle du moment précédent était désarmé, le rire de deux des pirates suffisant à détendre assez bien l’atmosphère...

Le regard de l'apprenti croisa celui, incertain, de Gil et il s'approcha de celui-ci, comme ça si ça éclatait quand même, il serait au moins du côté de ceux qui ne veulent que se barrer...

Il en profita tout de même pour chuchoter un ou trois mots à l'oreille de l'envoleur.


C'est quand tu veux, j'attendrais la tentative de pied ferme.

Sourire...

...On pouvaient toujours compter sur un ennemi, non..?
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeLun 08 Mai 2017, 19:44

L’intervention de Narek sema un vent d’incertitude sur le navire. Gil, en revanche, loua le culot du marchombre. Encore une fois, celui-ci était à la hauteur de la réputation de ses pairs… Et c’était efficace : après quelques secondes de flottement, chacun se mit à rire. Gil se détendit légèrement. Dans sa poche, ses doigts lâchèrent la sphère graphe. Juste un peu.

- T’as du cran pour un fantôme, remarqua Rustand, un sourire ironique sur les lèvres.
- Et un peu plus de logique que nous, reconnut Dame Yuna. Moi je propose de suivre le plan initial.
- Moi aussi, déclara Devon. Garlia ?

L’interpelée fit la moue. Elle promena son regard sur Narek, comme si elle évaluait la situation en même temps que sa stature, puis soupira.

- Hay ! Je vais suivre le plan aussi.
- Bien. Je dois retrouver mon acheteur dans la Baie des Enclaves.
- Sur l’Ile du Vent ?
fit Uhlan en haussant un sourcil intrigué.
- Exact. Nous ne sommes qu’à quelques encablures. Je vais y aller…
- … avec moi,
décida Garlia.
- Non.

Un simple mot.
Qui déclencha de nouveau une tension au sein du groupe. Gil soupira.
Ces pirates…

- Je vais prendre une chaloupe, expliqua alors posément Devon. Autrement dit, je laisse le Fantôme comme gage de mon retour.
- Je veux quand même qu’Uhlan débarque avec toi.
- Comme tu veux.
- Hé !
s’écria Garlia en croisant les bras. Qui me dit que vous n’allez pas vous jouer de moi, hein ?
- C’est toi qui vas garder mon navire. Ça devrait te suffire, non ? Si je ne suis pas revenu demain à l’aube, il sera à toi.


Un bien grand engagement ! Gil tenta de flairer l’entourloupe, mais Devon lui paraissait sincère. Il était peu probable qu’il abandonne son Fantôme, même pour le paiement de quelques sphères graphes… Garlia réfléchit encore quelques secondes, puis hocha la tête.

- D’accord. Ta parole contre ton navire. Sois pas en retard, Devie, je mettrai les voiles à l’aube !

Ils scellèrent leur accord par une poignée de main et Gil remit le sac de sphères graphes à Devon. Narek choisit ce moment-là pour répondre à sa menace, dans un murmure déterminé qui tira un sourire à l’Envoleur.

- Tu doutes de rien, hein ?

Narek comptait certainement sur sa nouvelle aptitude et sur son expérience pour affronter Gil, mais celui-ci ne comptait pas en arriver là. Pas maintenant en tout cas. Là, il était fourbu et fatigué. Alors, il tendit le bras et ébouriffa le crâne du marchombre, juste avant que celui-ci n’échappe à son contact.

Il n’avait pas peur des fantômes.


*


Gil entra dans la cabine de Garlia sans prendre la peine de frapper. Elle leva les yeux vers lui sans prendre la peine de dissimuler son air de gourmandise. Il referma le battant dans son dos et s’y appuya, bras croisés.

- Tu voulais me parler ?
- Non.


Elle se leva et franchir la distance qui les séparait en un éclair. Elle n’était plus couverte de sang, ses longs cheveux soigneusement lavés n’étaient pas encore tout à fait secs et quelques mèches humides retombaient devant son visage. Elle portait une simple chemise, trop large pour elle, qui retombait sur ses jambes sans en cacher le galbe caramel. Une chemise d’homme que quelques boutons défaits échancraient sur sa poitrine.

- Je te voulais, toi.

Elle se hissa sur la pointe des pieds et effleura son menton de ses lèvres entrouvertes. Gil cilla.

- Tu devrais plutôt surveiller ton Fantôme

Devon était parti deux heures plus tôt, un peu avant le crépuscule. Il avait passé le reste de la journée à remettre en ordre le navire et à s’occuper des blessés. Il y avait peu de pertes de leur côté. Quand l’heure était venue, Uhlan et lui s’étaient éloignés à bord d’une chaloupe en direction de l’île qui se dessinait au loin. Le soir tombant, Dame Yuna s’était retirée dans ses quartiers, à bord de La Dormeuse, mais ses hommes étaient sur le Fantôme. Comme ceux de Garlia. Elle ne s’inquiétait pas pour ça.

- Est-ce que tu vas me laisser dans cet état-là ? souffla-t-elle à son oreille, avant d’en mordiller le lobe.
- Est-ce que tu vas essayer de me tuer ?
- Non. Juste baiser.
- Ben voyons…
- Allons, SangreLune, est-ce que ce n’est pas un défi à ta mesure ?


Il décroisa les bras et pivota pour la coincer entre la porte et lui.


*


Il faisait nuit noire quand Gil gagna le Fantôme, mais il ne fut pas surpris de trouver trois équipages mêlés de rires et d’alcool. Pas de musique cette fois-ci, mais des rixes de taverne qui se déroulaient sous l’œil vigilant – et un brin moqueur – de Rustand. Celui-ci leva les yeux et haussa un sourcil en voyant Gil émerger de l’ombre.

- Tiens, tiens… tu viens trinquer à la victoire, SangreLune ?
- Pas besoin de victoire pour trinquer.


L’Envoleur choqua tout de même sa pinte contre celle du pirate et laissa l’alcool engourdir ses muscles encore chauds. Ses muscles. Pas ses sens. Du coin de l’œil, il vit le poignard briller dans la nuit et bloqua le poignet de son agresseur d’un geste vif.

- Déjà ? dit-il entre deux gorgées, sans lâcher prise, avant de poser sa pinte sur un tonneau proche.

Et de planter son regard dépareillé dans celui du marchombre.
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Narek Liam
Marchombre
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeLun 08 Mai 2017, 20:32

Faut croire...

... Santé..!


Le garçon vida sa choppe d'une traite avant de la lancer, assomant l'homme qui menaçait Gil, qui avait l'air plutôt blazé.

Au moins, se dit-il en voyant Rustand faire de même avec un autre homme, pas un seul des trois hommes n'étaient surpris de la trahison...

... Garlia, elle, sortant de l'ombre, sembla cependant surprise qu'ils soient si tenaces.

Elle tint un discours assez simple : Elle disait ne pas vouloir tuer Narek et, s'il l'aidait à tuer les deux autres, elle lui offrait sa paye, une liberté, la chance de rejoindre l'équipage s'il le souhaitait et une place comme jouet dans son lit...

...Le marchombre renifla dédaigneusement.

Pourquoi les gens avaient-ils toujours envies d'enfermer les marchombres dans leur prisons..? Parce qu'ils voulaient ce qu'ils ne pouvaient pas avoir?


Merci, mais... Non merci.

Ce n'est pas pour sembler ingrat, mais tu n'es pas assez... Bleue... À mon goût.


Elle l'observa d'un regard interrogateur... Il devait être épuisé,
elle l'avait pourtant vu se battre comme un fou, alors pourquoi semblait-il si calme?

Tant pis, elle n'avait pas besoin de son accord, après tout, pas tout de suite, elle le capturerait, peut être Sangrelune aussi, s'amuserait un peu puis se débarrasserait d'eux quand elle en aurait assez.

Narek se leva en soupirant de sa caisse, chaise de fortune, et les hommes de Garlia semblèrent tout de suite moins sûr d'eux...

...Était-il vraiment sage de se battre contre ce fantôme... Contre le fantôme..?


Satanés pirates...

L'éclat approbateur dans le regard de Gil fut la dernière chose qu'il vit avant que le combat ne recommence.

Our enemies do not fear us,
They fear what we can become,
They fear what they cannot gauge,
Our potential.

Devon et Uhlan débarquèrent un peu avant l'aube, sabres au clair, en panique devant le son de combat qui leur était parvenu...

... Pour tomber devant le spectacle de Narek et Gil se battant à mains nues sur le pont, Rustand les observant avec dame Yuna et une Garlia en rogne qui était enchaînée et bâillonné dans un coin.

Le marchombre évita un coup de justesse, prit appui sur une caisse qui traînait par là, puis s'élança pour un coup de poing astucieux, bien calculé et vraisemblablement douloureux...

... Que Giliwyn évita sans problème pour tenter un coup de genou qui rata aussi sa cible.

Quand Narek avait rejoint le combat contre Garlia, la moitié des hommes s'étaient jetés à l'eau tout seuls de peur, ce qui avait eu pour effet de réveiller ceux qui n'étaient pas là, faisant même apparaître Dame Yuna qui, en apercevant le massacre qu'avait laisser la traîtrise de Garlia sur certains de ses hommes qui n'avaient rien vu venir, l'avait presque maîtrisée toute seule.

Une fois qu'ils avaient tous accepté d'attendre le retour de Devon pour décider du sort de ce serpent à sonnette féminin, Narek avait approché Gil avec une offre plutôt spéciale : Un combat à main nues, un contre un, sans trucs ni astuce, pas de dématérialisation, pas d'armes cachées, pas de bidules, peu importe.

Rien qu'eux deux et leurs poings... Pour un combat amical : le premier à mettre l'autre K.O. ou à faire toucher le sol au dos de l'opposant par trois fois gagnait.

Et l'envoleur avait accepté.

C'était ainsi que le combat avait commencer devant les yeux attentifs de tous - sauf Garlia qui tentait de défaire ses liens de métal et son équipage, prisonniers à la cale - et que Giliwyn avait gagné la première manche avec une aise impressionnante, puis perdu la seconde face à un suplex impressionnant de son jeune adversaire.

Puis il avait gagner la troisième manche, prenant la tête avant de se prendre un coup de mat sur celle-ci qui l'avait fait trébucher par l'arrière sur un cordage, égalisant le tout.

La tension, différente d'auparavant, était palpable malgré tout, tous se demandant si la tendance allait continuer et Sangrelune gagnerait ou si le jeune homme volerait la victoire, les deux hommes évitaient leurs coups depuis le début de la manche avec une agilité impressionnante et Rustand n'en croyait pas ses yeux.

Les deux adversaires étaient couverts de sueur, semblaient épuisés et l'homme moustachu n'osa même pas briser le silence pour expliquer la situation aux deux nouveaux arrivant, voyant les combattant se préparer à un grand coup en chargeant, chacun de leur côté, commencer à courir, puis vit Sangrelune déplié sa jambe, sautant en prenant appui sur un tonneau pour se donner l'avantage, détendant le bras vers l'apprenti qui tentait un atemi tout aussi dangereux que le poing fulgurant...

... Failli éclater de rire en voyant les deux coups porter si bien que les combattants se fichèrent K.O. en même temps.


When our brothers have fought,
Is where we will be proven,
On ground stained by blood...

Le garçon se réveilla... Encore dans une cabine. À croire que c'était une manie.

Cette fois, cela dit, il remarqua qu'il était dans un lit de fortune,
sur le sol, et qu'il y en avait un autre un peu plus loin contenant Giliwyn.

Le garçon s'assit, attendit un instant que l'homme se réveille...

... Rien...


Gil..?

... Rien.

Le marchombre s'approcha du visage de l'homme qui dormait paisiblement, observa le soleil qui entrait pas le hublot...

... Pinça le nez de l'envoleur pour le réveiller...
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeLun 08 Mai 2017, 21:55

Le poignet du malandrin avait déjà émis un craquement sinistre quand la chope de Narek vint lui emboutir le visage. Une idée que Rustand reprit à son compte, tandis que Gil secouait la tête d’un air navré. Gâcher un si bon alcool ? Tsss… Il vida sa pinte avant qu’on ne la lui subtilise, et rejoignit une fois de plus le camp des fous. Trois fous contre une tripotée d’insurgés. Garlia intervint à ce moment-là. Elle avait revêtu son corset de feutrine et réajusté son bandeau couleur sable, et pointait son sabre. Droit sur la poitrine de Gil. Il sourit.



*


Coincée entre la porte et l’homme qu’elle convoitait depuis qu’elle avait posé les yeux sur lui, Garlia gémit lascivement. Juste avant qu’une poigne de fer ne referme les doigts sur sa gorge, la plaquant durement contre le battant de bois.

- Le défi le plus grand est de ne pas te tuer maintenant, murmura Gil. Alors bas les pattes.
- Tu… tu es en train… de signer ton arrêt de mort… SangreLune !
siffla la flibustière, la respiration coupée par la pression dangereuse qui se resserra davantage sur son cou.
- Non. Je mets simplement les choses au clair. Devon m’a engagé pour que je récupère les sphères graphes. Mon boulot est terminé. Le tien aussi, si tu tentes encore de jouer avec mes nerfs et ma patience.

L’Envoleur se pencha et ponctua sa menace d’un coup de langue sur les lèvres de Garlia. Elle claqua des mâchoires, il rit et la lâcha.

Pour quitter la cabine à grands pas.



*



Gil sourit.

- Frustrée, ma grande ?
- Rêve pas, SangreLune. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, il y a ici d’autres hommes qui seront ravis de prendre une place que tu as refusé.
- Tant pis pour eux.
- Tant pis pour toi !


Garlia cracha des ordres brefs. Elle avait bien tenté de séduire Narek, mais le garçon évita soigneusement un piège vraiment trop grossier, et Gil lui retourna un regard entendu ; ils avaient bataillé dur aujourd’hui, mais la partie n’était pas encore terminée. Il fallait d’abord clouer le bec à cette nymphomane.

- Je parie que toi, tu t’es fait avoir par cette femme, railla Gil en se plaçant à côté de Rustand.
- La ferme, SangreLune.
- Elle a des arguments convaincants mais je te pensais d’un bois plus solide…


Rustand dressa son majeur dans la direction d’un Gil hilare.

Et la bagarre (re)commença.



*



Gil était en train d’observer attentivement la pipe que Dame Yuna fumait quand Narek vint le chercher. La mystérieuse femme aux cheveux gris avais mis un terme à cette nouvelle mutinerie avec une redoutable efficacité. Si bien que l’Envoleur était de plus en plus certain que cette pipe qui ne quittait pas ses lèvres n’était pas un objet ordinaire. Un Dessin, peut-être ? Ou bien un artéfact puissant qui lui permettait de tenir en respect les chiens les plus galeux de la piraterie ? Je dois choper cette pipe. Il l’aurait fait si seulement la Muscade ne s’était pas mêlée de ses oignons. Il lui proposa un duel et Gil pensa d’abord refuser. Ce n’était pas de cette façon qu’il comptait prendre sa revanche, et puis le combat, contre un fantôme, serait inégal… Narek avait toutefois trop d’honneur pour envisager de tricher. Il n’était pas question d’armes ni de greffe, aussi Gil s’obligea-t-il à réévaluer la question. Et à se décider.

Il avait envie de voir ce que ce garçon avait dans le ventre. Non, de vérifier qu’il avait bien le cran qu’on lui prêtait si aisément. Laissant à Rustand le loisir d’arbitrer l’échange, Gil ôta son tabard et, au signal, passa sous la garde trop ouverte de Narek pour l’envoyer au tapis. Au deuxième top, c’est pourtant le marchombre qui parvint à s’attribuer le point avec audace. A partir de ce moment-là, Gil prit très au sérieux cet adversaire qui dépassait de beaucoup tous ceux qu’il avait pu affronter depuis le début de cette aventure. Le jeune homme se mouvait avec souplesse et tranquillité. S’il faisait parfois des erreurs, sa garde était parfaite et sa technique, tantôt simple, tantôt complexe, était épurée, rôdée par des heures et des heures d’entraînement auprès d’un maître qui n’avait rien laissé au hasard. Très vite, leur combat évolua sans qu’aucun des spectateurs, pas même Rustand, n’en décèle la véritable teneur. La souplesse contre la force. La vivacité contre la témérité. L’harmonie contre le chaos.

Marchombre contre Envoleur.

Deux ennemis qui s’affrontaient en donnant tout ce qu’ils avaient, alors qu’ils avaient essuyé deux batailles dans la même journée ! Deux fous, songea Rustand, impressionné par leur façon de bouger, similaire et pourtant différente. Deux fous qui ne savent pas s’arrêter. Il haussa un sourcil en voyant Gil bondir, puis le deuxième quand Narek fit de même, se tendit en voyant leurs bras se tendre, retint son souffle quand l’un ouvrit la main et l’autre serra le poing… et demeura interdit en les voyant s’effondrer dans un bel ensemble. Et ben ça… Un fou-rire le chatouilla. Il le réprima.

Trois secondes.
Puis céda.


*


]- Gil.. ?

Chut. Je dors. Enfin, il essayait mais c’était dur. D’abord parce qu’il avait la tête qui résonnait, un peu comme si on avait remplacé le moindre neurone par une cloche. Ensuite parce que cet andouille de marchombre remuait depuis un moment sur sa couche. Il garda résolument les yeux fermés et resta parfaitement immobile. Même quand il devina la présence de Narek près de lui. Mais lorsque les doigts de celui-ci effleurèrent son nez, Gil bougea. Il attrapa le poignet du garçon et tira, le faisant basculer, puis profita de cet élan pour se retrouver au-dessus. La clé de bras était parfaite. Parfaite et dangereuse. Un geste, et la clavicule se déboîterait tandis que le bras se briserait au niveau du coude. Hélas, Narek n’eut pas le temps de commettre la bourde du siècle : Gil se figea en sentant la pointe d’une lame piquer son dos, entre les omoplates. Rustand ? Non…

- Si on ne vous connaissait pas, on pourrait penser que vous êtes frères, lâcha Devon, amusé.

Il attendit que Gil ait relâché sa prise pour ranger son épée d’un geste fluide, et tendit la main afin d’aider l’Envoleur à se redresser.

- Pas trop sonné ?
- Ça baigne.


Mon œil, oui ! songea Gil en vacillant légèrement. Saloperie de marchombre, il avait tapé vraiment fort… Au moins, il était dans le même état, remarqua Gil, satisfait.

Et ce n’était que partie remise.

- Voici votre part, fit le capitaine en posant deux bourses gonflées sur le bureau. Avec un supplément pour avoir réussi à mater Garlia.
- Tu l’as laissé sur le Fantôme exprès, n’est-ce pas ? Tu savais qu’elle allait essayer de te doubler…
- En fait, je l’espérais. Il y a un moment que cette garce me court après.


Gil hocha la tête avant de grimacer. Les cloches n’aimaient pas être secouées. Il attrapa sa bourse et regarda Devon s’installer à son bureau.

- Retour sur le continent demain soir. Et maintenant, dégagez de là.



*


Sur le pont du Fantôme, Gil déplia son majeur à l’intention d’un Rustand qui s’était mis à rire, puis il s’accouda au bastingage et regarda La Dormeuse s’éloigner à l’horizon. Le Foudr’Aline n’était déjà plus en vue. Il se demanda ce que Devon avait fait de Garlia.
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Narek Liam
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MessageSujet: Re: Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune]   Quand Muscade et Cannelle se rencontrent... [Giliwyn Sangrelune] Icon_minitimeLun 08 Mai 2017, 22:27

Si je ne t'avais pas vu te lever, je pourrais croire que tu l'as fais tu mauvais côté du lit avec la gueule que tu tire...

... Fréro.


Petite pique amicale qui eu l'effet escompté : faire lâcher un petit grognement à cet ours de cannelle mal léché.

Narek s'accouda au bastingage non loin de Gil, observant l'horizon,
puis souffla un mot qui ne put être entendu que par celui-ci.


Merci.

Pas de précisions, pas besoin, il comprendrait, se dit le garçon.

Puis il s'éloigna pour monter tout en haut du mat se rafraîchir les idées.

Toute cette aventure c'était produite plus rapidement qu'il ne l'avait crut en s'y engageant et il avait encore un sacré moment avec de retrouver Syndrell... Hors il ne croyait pas rester en compagnie de son nouvel meilleur ennemi bien longtemps car celui-ci n'était sûrement pas du genre à s'encombrer d'un apprenti marchombre et le marchombre en question ne voyait pas de raisons de le suivre. Ils se quitteraient donc le lendemain pour partir chacun de leur côtés.

Le garçon restait persuadé qu'ils se reverraient, un de ces jours...
Après tout, ils avaient un combat à finir et puis, vu ce qu'ils étaient, peut-être se retrouveraient-ils vraiment opposés l'un à l'autre à un moment ou un autre.

Le jeune homme s'apprêtait à aller lui dire au revoir, doutant fortement d'en avoir l'occasion le lendemain, quand il entendit un son cristallin s'élever dans le vent.

Celui d'un flûtiste, seul, qui jouait une mélodie inachevée, qui ne le serait d'ailleurs jamais puisque son auteur serait mort bien avant ça...

... La mélodie de la vie avec une touche personnelle, unique.

Une mélodie nommée Giliwyn Sangrelune.

Le garçon sourit malgré lui en fermant les yeux puis se leva debout sur son perchoir, il n'avait pas sa flûte, mais...

Dans le silence du soir, Rustand, qui écrivait doucement différentes idées dans un petit journal et prenait note des finances de l'équipage arrêta d'écrire une seconde en entendant la flûte résonner doucement...

... Sa moustache se leva légèrement au dessus d'un sourire et il se remit à écrire quand un violon se mit à l’accompagner.

C'était vraiment beau, comme au revoir.


Ce soir c'est le grand bal,
Mets du fard sur tes idées pâles,
On va faire tanguer les étoiles,
Bien plus haut,
Bien plus haut encore...

Le jeune homme vérifia une dernière fois son sac de voyage,
puis monta sur le pont... Ils seraient au port dans moins de dix minutes et ceci déclarait la fin de cette aventure, même si Devon lui avait offert un poste qu'il avait poliment refusé, promettant cependant de revenir les voir un jour bien plus proche que ce qu'ils pensaient...

... Après tout, pour l'instant il se concentrerait sur son cours, mais il se devait de présenter Syndrell à ses nouveaux amis.

Dame Yuna lui avait d'ailleurs remit un cadeau pour une certaine ''Loutre bleue'' : Un très joli drapeau fait main avec la tête de l'animal en question au centre avec un tricorne sur le crâne et un air menaçant.

L'apprenti n'avait pas oser demander si c'était elle qui l'avait fait,
mais avait promit de garder toute cette histoire un secret pour tous à l'exception de la dite loutre, Rustand et Devon s'étaient montré un peu réservés à l'idée qu'il en parle à qui que ce soit,
jusqu'à ce que Narek sorte le mot marchombre et que Yuna ne se porte garant de la jeune femme...

... Maintenant, le garçon ferait un arrêt au Zoanne, au moins pour y laisser une partie de ses affaires, dont le drapeau qu'il récupérerait la prochaine fois qu'il verrait son maître.


Allez viens,
C'est bientôt la fin,
De ce monde qui n'entends rien...

... Allez viens,
Sonner le tocsin,
Fait valser leur vieux discours,
Viens danser, c'est notre tour...
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