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 Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami

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3 participants
AuteurMessage
Neferi Dil'Kami
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Neferi Dil'Kami


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Date d'inscription : 20/07/2020

Feuille de personnage
Age: 27
Greffe: Non
Signe particulier: Couverte de tatouages. Un W au fer rouge au creux de son dos. Yeux vairons, un noir et un gris

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MessageSujet: Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami   Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami Icon_minitimeLun 20 Juil 2020, 23:04

Présentation de Dil'Kami Neferi
Identité
Nom : Dil'Kami
Prénom : Neferi
Age : 27 ans
Camps: Mentai
Particularités : Couverte de tatouages. Un W au fer rouge au creux de son dos.
Lieu de naissance : En contre-bas d'Al-Jeit, sur la côte.
Descriptions
Famille : Neferi se souvient de deux parents aimants et attentifs. Joya Dil'Kami, sa mère, originaire d'Al-Poll, était une femme encore jeune lorsqu'elle est morte. Le voile de ses cheveux argentés et un de ses yeux similaires se retrouvent chez sa fille, ainsi que son caractère frondeur et déterminé.

Natan Sesenti, son père, lui a légué son autre œil, sa peau mate de descendant Faël et son amour de la peinture, de l'Océan et des paysages infinis. Il était grand, large d'épaules, avec un rire tonitruant et des cheveux et yeux noirs comme la nuit.

Elle se rappelle aussi d'un petit frère, Oscuro, rieur et éveillé, mais il fut tué bébé en même temps que ses parents, dans un bain de sang, lors d'un raid pirate.

Neferi était jeune lorsqu'ils sont morts. Elle ne garde comme souvenir qu'un anneau d'argent serti d'une perle, offert par son père à sa mère lors de leur mariage.


Caractère : C'est bien simple, Neferi n'est satisfaite que lorsqu'elle est posée devant un tableau. Elle peut se plonger des heures durant dans la peinture d'un paysage, seule en haut d'une colline. Elle se met en colère facilement, avec un caractère d'orage prêt à se déchaîner à tout instant. Sa fureur est souvent dévastatrice et sans pitié. Son passé a forgé son caractère, et elle ne se laisse pas facilement aller, froide et distante avec les autres, quelquefois dédaigneuse, mais ne sous-estimant jamais ses adversaires.

Elle est solitaire, se joint peu aux autres, et a une haine viscérale envers les hommes et le monde en général. Si elle a rejoint le Chaos, c'est pour trouver une utilité à son Don et détruire le monde qui a saccagé sa vie, lui a volé sa famille, et son innocence, pour en reconstruire un plus juste.

Ou peut-être tout simplement pour ne plus jamais avoir à subir ce qu'elle a vécu.

Elle déteste tout particulièrement les Marchombres, incapable de saisir la notion d'Harmonie, qu'elle considère comme une vaste blague. Elle garde de ses rencontres marchombres que des reflets sanglants et a tendance à se mettre en danger quand la colère l'aveugle.

Fut un temps, elle était en grave dépression, et a tenté de se suicider, mais ce passé est derrière elle et c'est bien vivante qu'elle affronte la vie avec hargne, bien qu'il lui reste de l'amertume de cette époque.

Seule faille, son ennemi juré : Aroyo Jil'Werran. Bien que des années soient passées depuis les sévices qu'il lui a fait subir, elle ne peut l'affronter ou en parler sans partir en crise de panique – elle ne parle donc de lui à personne.

Elle est également très émue devant des enfants et n'en a à ce jour jamais tué un seul malgré son tempérament.


Physique : Tatouages.

C'est la première chose que l'on remarque sur elle.

Des traits noirs serpentent sur sa peau, magnifiant le teint mat. Ici et là, se démarquent un corbeau sous la clavicule droite, une ancre sur son épaule, une rose admirablement stylisée sur sa hanche, une sirène sur son avant-bras, une lune dans ses reins...

Son corps entier est ainsi dessiné et très rares sont ceux ayant eu accès à tout ses secrets. Des touches de couleur rehaussent parfois les dessins ancrés dans la chair pour l'éternité.

Dans le creux de son dos, se dessine un W gravé au fer rouge, vierge de tout tatouage, violent rappel d'une vie de souffrances qu'elle n'a pas eut le cœur de tenter d'effacer.

Ensuite, il y a ses cheveux gris cendrés, oscillant avec l'argent, et aux reflets violets. Coupés courts, une mèche rebelle, plus longue, tombe dans le creux de ses omoplates – fantaisie qui s'accorde avec sa peau peinte.

Ses yeux sont vairons ; l'un d'argent, virant à l'orage quand on provoque son ire, s'éclaircissent quand elle est de bonne humeur – ce qui arrive rarement – ou quand elle peint, posant sur ce qui l'entoure un regard chargé de souvenirs et parfois ému ; l'autre noir comme le charbon, toujours impassible.

Elle est grande, bien bâtie – dans le mètre soixante-dix – avec des épaules larges. Sous la myriade de tatouages, l'on peut deviner une multitude de cicatrices, tracées çà et là, s'entrelaçant à l'infini, frappant son dos, son ventre, sa poitrine, ses épaules, ses cuisses. Anciennes, elles ont été couvertes par les traits d'encre, mais restent décelables pour celui qui sait voir, traces d'un passé tourmenté.


Accessoires et Animaux : Neferi possède donc un anneau serti d'une perle, qu'elle porte autour du cou comme un pendentif. Elle est vêtue d'un corset en feutrine gris perle sur une chemise blanche et d'un pantalon en cuir marron. De hautes bottes montent sur ses mollets, et des protections en cuir protègent ses bras.

Deux poignards se trouvent dans chacune de ses chausses, un autre pend à sa ceinture, tandis qu'un sabre pirate est suspendu dans son dos. Sobres et épurées, ses armes ne s'ornent d'aucun artifice.

Elle porte également des boucles d'oreilles argentées.
Histoire

Une plume qui se trempe dans l'encre.
Des traits aiguisés, secs, qui se tracent sur le papier.
Une histoire à raconter.
Avant de la brûler.

Je suis née dans un petit village de pêcheurs, en contre-bas d'Al-Jeit, avec une vue incroyable sur l'Océan infini. J'ai appris à nager comme j'ai appris à marcher, comme j'ai appris à manœuvrer le bateau de mon père, capitaine, quand il ne disparaissait pas des heures sur l'onde au loin pour pêcher. Féru de peinture, une passion qu'il tenait de sa mère, il m'apprit l'art de peindre, et quand j'attendais son retour, tout en priant pour qu'il ne tombe pas sur des pirates, je me plongeais dans un univers de couleur, peignant l'Océan, le ciel, et leur horizon sans fin.

Ma mère, Joya, noble originaire d'Al-Poll, avait fui sa famille et la noblesse, qu'elle trouvait trop lourde couronne, pour descendre tout au sud à la recherche de l'eau vaste dont elle n'avait entendu parler que dans ses contes. S'établissant dans le village grâce à ses économies, elle était tombée amoureuse de mon père, Natan, alors simple pêcheur. Quand il partait sur la mer, elle s'occupait de notre petit potager, et à deux, ils faisaient vivre la famille qu'ils construisirent.

Cette vie simple leur convenait à tous deux, et leur donna donc deux enfants : moi, et six ans plus tard, Oscuro. Alors, la maison s'emplit des rires de bambins et leur cœur d'amour sincère et sans fin, sur fond d'iode et de peinture. Ma mère aimait les accrocher partout sur les murs, vantant mes talents, fière de moi, quand mon père posait une main sur mon bras pour, taciturne, me féliciter.

Plume qui dérape.
Se reprend.
Il le faut bien.

Mais cela, c'était avant un raid des pirates, inévitable pour le petit village isolé que nous étions, qui tua tous les hommes et jeunes garçons, qui abusa de toutes les femmes et les jeunes filles avant de leur trancher la gorge, et qui m'embarqua avec d'autres enfants pour servir sur leur navire à l'âge tendre de six ans, me tirant de sous le lit où j'étais cachée. J'eus le temps de voir le corps aux vêtements déchirés de ma mère, le couteau dans le corps de mon petit frère, et celui sans vie de mon père.

Cette terrible nuit me laissa seule au monde, tachant ma vie et ma mémoire du goût du sang et de sa couleur.

Je fus donc amenée avec d'autres sur le navire. Nos tâches étaient simples : nous récurions le pont, cuisinions, servions la nourriture et la nuit, nous dormions les uns contre les autres dans une petite cage de la cale.

Nous étions une demi-douzaine, de cinq à douze ans, garçons et filles confondus, et un lien s'établit entre nous – celui des survivants aux raids, sous les ordres de pirates, arrachés à nos vies paisibles et nos familles.

Certains d'entre nous s'attirèrent la sympathie des pirates et finirent par intégrer leurs rangs : ce ne fut pas mon cas. Bien que familière de la mer et des bateaux, les visions cauchemardesques du corps de mon petit frère et de ceux de mes parents ne me quittaient pas ; et puis, je n'étais qu'une peintresse, débutante qui plus est.

Certes, parfois j'ai peint pour ces pirates, pour les divertir ; mais mes rêves souillés de sang ne me quittant pas, je n'envisageais pas de les rejoindre. Et puis, les années passant, les regards sur mon corps se firent lubriques, d'autant que mon corps se formait rapidement.

À douze ans cependant, le navire décida de se délester de ses prisonniers. Il accosta dans une baie, en bas du Désert des Murmures, territoire encore sauvage et inconnu de l'Empire ; assez pour qu'il n'y ait pas de prise. C'était ici qu'entre autres, on pouvait trouver un marché à esclaves.

Je fus vendue. Je fus achetée. Exhibée à la vue de tous, en guenilles, sur un promontoire, avant qu'un homme ne remporte les enchères, séduit par mes yeux vairons et ma chevelure.

Mon prochain cauchemar : Hares Killian.

Je fus acquise avec une fille plus âgée, Luminée, délicate jeune femme de seize ans, aux traits fins, au petit nez froncé et aux cheveux d'un bleu clair envoûtant, ses grands yeux à l’étrange couleur de pêche s'ouvrant sur le monde avec sagacité et désolation. Elle prit pitié de moi, encore jeune enfant, et durant notre cheminement dans le Désert des Murmures, partagea sa maigre pitance avec moi, me serrant contre elle quand je pleurais, rattrapée par mes cauchemars et mes angoisses.

Nous fûmes emmenées, avec d'autres esclaves, dans les sous-sols du Désert. Je n'ai que peu de souvenirs de cette époque ; je me souviens surtout de la morsure du fouet quand nous n'étions pas assez vifs, de celle des fers sur nos poignets et nos chevilles, de la privation de nourriture, des haillons avec lesquels nous étions vêtus. Je fus abusée quelquefois, jusqu'à que Luminée implore pour prendre ma place ; mais on me força alors à la regarder se faire violer quotidiennement.

Luminée finit par mourir de ses blessures et des abus, maigre à en faire peur, quand j'atteignis les quatorze ans. Mon innocence envolée depuis bien longtemps, je profitais d'un soulèvement de la part des prisonniers pour m'évader, deux ans plus tard, le corps constellé de cicatrices et marqué au fer rouge d'une lettre : un W, apposé à mon arrivée.

Je me retrouva ainsi seule dans le Désert, de nuit, livrée à moi-même. Errant pendant plusieurs heures, je finis par tomber sur celui qui acheva de me détruire : Aroyo Jil'Werran.

Alors en pèlerinage, il me recueillit, à moitié morte de faim et de soif, s'occupa de moi, me fit boire, manger, m'enveloppa dans un couverture quand la nuit et son froid glacial tombait, me couvrait quand le soleil tapait fort. Après quelques jours de convalescence, je rouvris les yeux.

Il se fit au départ mielleux, doucereux. Presque tendre. Il me prenait les mains et m'assurait dans un sourire que oui, désormais, tout irait bien ; mais au final, je n'échangeais une geôle que pour une autre.

Plume qui crisse sur le papier.
Dégoût.
Colère.
Haine.
Peur.
Sentiments amers.

Nous entamâmes un voyage pour rallier sa demeure, à Al-Vor. Il fit bien attention à me vêtir correctement pour que je passe inaperçue, à me nourrir pour que je reprenne du poids, à me laver pour que la suie et le sable s'ôtent de ma peau martyrisée. De sa voix sucrée, il m'assurait que je ne vivrais plus une vie d'esclave, que je serais enfin libre, après dix ans à errer entre les pirates et les esclavagistes.

Trop innocente, ou peut-être trop à la recherche d'espoir, je le crus.

Je m'épanchais longuement sur son épaule, et il sembla ému ; il me laissa verser toutes les larmes de mon corps sur mon histoire, mes pertes, ma situation d'orpheline que personne n'attendait nulle part. Il sut trouver les mots justes pour me réconforter et avant de comprendre que j'étais piégée, à mon âge encore trop tendre, il proposa de me traiter comme sa propre fille.

Enfoncée dans mon chagrin, le manque au cœur et sans nulle part où aller, j'accueillis sa proposition avec reconnaissance. Une trop grande reconnaissance.

Ce fut le début de ma chute.

Rature.
La plume qui se casse.
Grognement.
Nouvelle plume.

Au départ, il fut attentif. Doux. Gentil. Tout le temps que je passa dans la caravane, qui se dirigeait vers Al-Vor, il fut aux petits soins. Une petite tape sur le haut de la tête, qui me faisait penser à ma mère, une pression sur le bras, qui me faisait penser à mon père...

Son intérêt pour moi, aussi. Du haut de mes seize années, je m'ouvris à lui, lui parla de peinture, d'Océan, de bateau, d'un petit jardin où poussaient des légumes et des fraises... Il fut toujours à l'écoute, compréhensif, me lançant sur mes sujets de discussion préférés... Comme un parent.

Quelques semaines plus tard, la caravane atteignait Al-Vor, et il me dirigea jusqu'à chez lui.

C'était une maison luxueuse, avec un jardin illuminé par des roses aux multiples couleurs, et embaumant le jasmin. Un petit bassin accueillait de frétillantes carpes vivement colorées, ainsi qu'une poignée de grenouilles.

Une vaste cuisine, un salon lumineux, un étage avec trois chambres et deux salles d'eaux, un sous-sol...

Un sous-sol.

Le prochain lieu de mes pires cauchemars.

Une fois entrés, il me fit visiter son domaine,et moi, ayant vécu dans la simplicité, j'écarquillais les yeux devant les colonnades de pierre blanche, devant les bas-reliefs sur le bois du salon, sur la cheminée de la cuisine, toute de roche rose pâle, sur les épices s'alignant sagement, sur les lits incroyablement moelleux sur lesquels se tiraient de grands et lourds rideaux.

Peut-être, pensais-je alors, j'allais pouvoir faire le deuil de ma famille, de mon village, de ma vie d'avant, de mes années passées dans la souffrance. Peut-être qu'un avenir lumineux m'attendait.

C'était avant le sous-sol.

Plume qui dérape.
Encore.
Agacement.
Des taches qui parsèment le parchemin.
Je trempe le bout dans le pot d'encre.
Le pose et recommence à écrire.

C'est là qu'il me conduisit ensuite, et moi qui m'attendait à une classique cave à vin, je fus surprise de voir d'autres jeunes gens, de tout âge, dans des petites cellules. Avant que je ne comprenne, Aroyo me fit entrer dans l'une d'elle, et referma derrière moi. Sourd à mes appels désespérés et empreints de la frustration d'avoir été trahie, je me tournai vers mon nouveau colocataire de prison.

Un jeune homme d'environ mon âge nous expliqua avec un air sombre que cet homme, Aroyo, collectionnait les enfants. Il en échangeait certains au marché à esclaves, utilisait d'autres pour nettoyer sa demeure, et profitait des jeunes filles. Lui-même était chargé de plonger dans le bassin aux poissons pour retirer les algues qui s'y attardait, et sa voisine de cellule avait été violentée bien des fois.

Le fouet tombait facilement lorsqu'on n'était pas assez rapide, et il payait grassement la garde pour cacher ses activités. Haut noble, il participait aux soirées mondaines, et était respecté par ses pairs qui pour la plupart ne savaient rien de ses activités rédhibitoires. Si l'on était docile, on avait droit à des vêtements, de la pitance correcte, une couverture. Sinon, le fouet claquait, et bien des enfants en avait fait les frais, à voir leurs habits déchirés et leur peau tendues par des cicatrices.

En un éclair, je compris d'où venait le W gravé dans mon dos. Aroyo Jil'Werran était parmi ceux qui supervisaient les geôles du Désert des Murmures.

L'on s'était joué de moi.

Et cette fois, je ne savais pas comment m'enfuir.

Narration hachée.
Tremblante.
Le pire reste à venir.

Les règles étaient simples. L'on baissait la tête et obtempérait, on avait droit à des vêtements, un bain, une couverture et une pitance correcte. L'on résistait, et Aroyo faisait de notre vie un cauchemar, autorisant ses hommes à nous passer dessus, en plus du fouet.

Pour quelque raison, il « s'éprit » de moi. J'eus le droit de sortir des cellules, de me promener dans la demeure sous la surveillance accrue de ses hommes, de me laver quotidiennement, de manger à ma faim, de peindre parfois. J'eus le droit de partager son lit, surtout.

Chaque nuit, il abusait de moi avec violence, n'hésitant pas à jouer du fouet si je refusais de me laisser faire, me laissant encore d'autres marques qui me brûlaient pendant des jours, des semaines. Et ce qui devait arriver arriva.

Je tomba enceinte.

Une larme sur le parchemin.
Suivie d'une autre.
Et encore une...

Alors, le fouet s'arrêta. Je fus violentée moins souvent. Malgré mon dégoût, il fut même aux petits soins avec moi, posant sur mon ventre un regard avide. Veuf et sans enfants, sa femme morte de maladie bien avant qu'il ne se lança dans la traite d'esclaves, je lui offrais un héritier – ou une héritière. Un enfant qui porterait son nom.

Moi, je chérissais la vie qui naissait dans le creux de mon ventre. Je n'avais rien, il était tout. C'était mon salut, ma planche dans un océan déchaîné, la trace de peinture vive sur une toile terne et déchirée.

Des rêves fous me prenaient, où je parvenais à m'enfuir avec mon enfant, à me construire une vie au-delà des murs hauts et blancs qui ceignaient le jardin de la demeure. Moi qui m'étais résignée, je fus prise d'un nouvel espoir. J'espionnais les gardes pour connaître leur rythme de ronde, je scrutais la nuit pour me tracer un itinéraire.

Quand je mis au monde mon enfant, ma chair et mon sang, mes yeux se remplirent de larmes. Je n'avais rien jusque alors, mais malgré tout, j'avais ce petit bout, cet être minuscule qui avait tiré sa vie de la mienne ; et bien qu'il soit issu d'un viol, je l'aima de toute mon âme. Une petite fille aux cheveux d'opale et aux yeux bleus.

Mais elle me fut retirée. Quelques semaines après sa naissance, alors que je finissais de l'allaiter, Aroyo fit irruption dans la chambre qui s'était illuminée de la figure du bambin ; tout comme ma vie. Ma vie avait pris de la lumière quand elle avait commencé à se former dans mon ventre.

Mais Aroyo me la prit ; il la cueillit dans mes bras, sourd à mes protestations, et me toisa, dédaigneux.

« Penses-tu vraiment pouvoir avoir le droit d'élever cet enfant ? C'est le mien, pas le tien. Tu n'as fait que le mettre au monde. »

Et il s'en alla avec mon trésor, le seul que je possédais.

Je ne revis jamais ma fille. Elle fut claquemurée dans une autre partie de la maison, avec une nourrice, tandis que je partageais à nouveau son lit pour être violentée.

Mais cette scène débloqua quelque chose en moi. Une urgence. Fuis ! me hurlait mon esprit. Fuis avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'il ne te détruise !

Alors une nuit, je me glissa hors du lit en silence. J'avais appris la discrétion pour échapper à son ire et me préserver. Je descendis les escaliers de la demeure, me retrouva pieds nus dans le jardin, seulement vêtue d'une tunique, et quand j'allais escalader de mes faibles forces le portail du parc, sa voix résonna derrière moi, me statufiant.

« Où crois-tu aller ? »

Lentement, je me retournais, le cœur serré à l'idée de ne jamais quitter cette prison. Il me toisait, bras croisés, son aura m'écrasant. J'avais le sentiment qu'il se jouait de moi, qu'il pouvait d'une tape me ramener à ma place.

Mais quelque chose naquit dans ma poitrine ; une force inconnue jusqu'alors. Dans un cri de désespoir, je tendis les mains, comme pour le repousser, et bascula dans la réalité une multitude de pics de glace qui nous séparèrent.

Tous deux ébahis, nous comprîmes que je venais d'utiliser le Don. Et avant qu'il ne se reprenne, j'avais démoli le portail et je courrais dehors à en perdre le souffle.

Il me fit rechercher par ses gardes, mais je sus trop bien me cacher et ils ne me trouvèrent pas. L'absence de mon enfant était une perte lancinante mais je devais faire avec ; si je retournais là-bas, je ne ressortirais jamais vivante.

Je commençais à errer dans les rues d'Al-Vor, et entrepris de maîtriser ce Don qui m'était offert. Seule, chancelante, j'explorais les Spires, mes possibilités.

Ce remue-ménage dans l'Imagination attira l'attention d'une femme : Linda Hil'Kafin.

Une Mentaï.

Cette fois, j'étais méfiante et sur mes gardes, mais elle ne tenta pas de me séduire avec de beaux mots. Elle constata seulement que j'avais un grand potentiel, et proposa de me former. De me donner les rênes de ma vie. De me faire assez puissante pour qu'un jour, je vienne récupérer ma fille. Pour que plus jamais quelqu'un ne pose sa main sur moi.

J'acceptais. Ma haine des hommes et du monde amer me motivèrent. Je voulais reprendre mon enfant, je voulais tout lui faire payer. Surtout, je voulais me venger de tout ce que j'avais subi, et le Chaos me semblait être la seule voie possible.

Alors elle me forma. Elle m'accueillit au Domaine. Elle travailla tant sur l'Imagination que sur mes capacités physiques. Cela prit trois longues et tumultueuses années mais j'en ressortis forte, grandie, avec la maîtrise de mon Don, la possibilité de chercher ma fille.

Mais…

Malgré tout, j'avais été brisée.

Et incapable de partir reprendre ma lumière.

Mais ce n'était qu'une question de temps ; un jour, je partirais.

Et cette fois, plus personne ne pourrait se mettre en travers de mon chemin.

La flamme vive d'une bougie.
Qui embrase les parchemins, l'encre.
Jusqu'à ce qu'il n'en reste que des cendres.
La suite est encore à écrire.
Et tout n'a pas été dit.
Derrière l'écran
J'ai connu le forum : J'égale Syndrell en termes de nombre de personnages, devinez qui je suis Razz
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MessageSujet: Re: Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami   Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami Icon_minitimeMar 21 Juil 2020, 18:23

... Raaaah Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami 2125326493 mais comment tu fais pour créer encore une fois un personnage haut en couleurs et déjà infiniment attachant ? Dis-moi ton secret bon sang !!! Rolling Eyes

En termes de qualité et de présentation je te valide assurément. Reste à voir sous quelle forme ; comme promis, je me renseigne et je reviens vers toi !
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Neferi Dil'Kami
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MessageSujet: Re: Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami   Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami Icon_minitimeMar 21 Juil 2020, 18:53

Tu me flattes trop Embarassed

J'attends donc sans problème Razz
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MessageSujet: Re: Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami   Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami Icon_minitimeVen 14 Aoû 2020, 19:45

Coucou ! Désolée pour toute cette attente... Pour l'heure nous comptons trop peu de mentaïs pour ouvrir un topic spécialement pour eux, donc on va faire comme Bastian, et passer ton personnage en PNJ. Le truc c'est que je suis tellement pas douée pour ce genre de manipulation, que je vais laisser Kaü s'en charger ! Patiente encore un petit peu...
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Kaünis Gil'Ozh
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MessageSujet: Re: Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami   Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami Icon_minitimeVen 14 Aoû 2020, 22:55

Hey !
Tu as été validée et ajoutée dans ton groupe de PNJ, alors re-bienvenue avec ce perso génial Wink
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Neferi Dil'Kami
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MessageSujet: Re: Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami   Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami Icon_minitimeVen 14 Aoû 2020, 23:26

Yees merci beaucoup Very Happy
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MessageSujet: Re: Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami   Au creux de l'enfer - Présentation de Neferi Dil'Kami Icon_minitime

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