Eloïse Droque, maître marchombre [Terminée]

IDENTITE

Nom : Droque
Prénom : Eloïse
Age: 37 ans.
Ecole : Maître à l’académie.
Particularités : Greffe : A la capacité de faire jaillir une vive lueur de ses paumes. Cela ne dur que quelques instant, semblable à un flash aveuglant d'éventuels ennemis.
Lieu de naissance : Oulu en Finlande.

DESCRIPTIONS

Description physique :

Rapport physique sur la Malade E360

Taille : 1 métre 75
Poids : 45 kilogrammes
Couleur des yeux : Vert
Couleur des cheveux : Brun

Le sujet ne présente aucune particularité physiologique si ce ne sont ses yeux d’un vert profond et lumineux. En effet, au creux de ses pupilles brule une flamme des plus déconcertantes. Je l’identifie comme le reflet de ses sentiments, son visage toujours parfaitement lisse ne semblant pas vouloir les exprimer. Ce dernier est légèrement arrondit, composé de fins traits. Plus je la regarde, plus j’ai l’impression de me trouver devant une adulte d’une trentaine d’années alors qu’elle n’en à peine vingt. C’est quelque chose de très troublant. Ses sourcils, aussi noir qui ses cheveux, sont d’une immobilité troublante. Jamais je ne les ai vu se froncer, ou encore moins se hausser. Son expression reste la même. Toujours.

Son visage est encadré par une longue chevelure ébène légèrement frisée qui descend jusqu'en bas de son dos. Le sujet l’attache souvent en une longue natte assez lâche. Cela rehausse légèrement sa frêle silhouette. Elle semble d’ailleurs très fragile physiquement, bien qu’elle n’est, à ce jour, connu aucun incident grave et parait très bien résister aux maladies communes. C’est peut-être une illusion. En tout cas sa corpulence laisse penser le contraire.

Son corps est donc quelconque. La seule chose qui peut paraitre étrange est cette étrange pierre qu’elle porte constamment autour de son cou. Celle-ci semble d’ailleurs plus composée de lumière de que matière, ce qui est très troublant. J’aurai aimé l’envoyé à des spécialistes pour qu’ils puissent l’examiner mais elle ne laisse personne s’en approcher. Dans son dossier, il est mentionné que le sujet à été abandonné et que cette pierre de trouvait à ses côtés. Peut-être y attache-t-elle un sentiment particulier, comme le dernier lien avec une famille inconnue. Ou peut-être même le dernier lien avec sa véritable identité. Je ne serais le dire. Mais cela fait un mystère de plus à percer avant d’espérer pouvoir l’atteindre.



Description de caractère :

Rapport psychologique sur la Malade E360

Etrange.

C’est le premier mot qui m'est venu à l’esprit quand je l’ai vu. Pas que son apparence sorte de l’ordinaire, loin de là, mais c’est son attitude qui m’a soufflé ce mot. Cette impression pour être plus précis. J’ai eut la sensation de me trouver en face de quelqu’un de complètement déconnecté du monde qui l’entour. C’est d’ailleurs toujours ce qu’elle m’inspire. Je me demande parfois si elle ne se trouve pas ailleurs, dans un autre univers invisible à nos yeux. Si son esprit ne serait pas abrité dans un autre monde où il évoluerait librement.

Le sujet ne réagit que très peu à ce qui se passe autour d’elle et pourtant, j’ai l’intime conviction qu’elle en a parfaitement conscience. Ce sont ses yeux qui me font pensaient cela. Il y brille sans cesse une lueur que je n’arrive pas à identifier. Ils semblent tout percevoir. Le moindre mouvement. Le moindre détail. C’est ce qui me perturbe le plus chez elle. A la fois, tout dans son attitude fait penser qu’elle ne fait pas partit de cet univers, et pourtant, ses yeux semblent tout remarquer, analyser, décrypter.

Etrange.

Le sujet ne parle que très rarement. Au début, j’ai crut qu’elle était muette, bien qu’on met affirmé le contraire. Mais, un mois après son arrivé, j’ai enfin put entendre le son de sa voix, lors de mon interrogatoire pour essayer de dresser son portrait psychologique. Elle m’a parut très musicale. Enfantine presque. Comme si elle ne s’était pas développer avec son corps. En tout cas, le sujet ne parle que pour dire le strict nécessaire. C’est souvent embarrassant de se retrouver en face de ce genre de personne.

En plus de ne pas parler, le sujet ne semble laisser transparaitre aucune émotion. Son visage reste constamment figé dans une expression de sérénité et de calme. Nous avons souvent essayé de la faire réagir, mais seule la lueur dans son regard change. C’est la seule porte ouverte à ses émotions. Beaucoup la prenne pour une ahurie, une attardée mentale, c’est d’ailleurs pour cela que le sujet est dans cette établissement. Mais moi, j’ai l’intime conviction de me trouver devant une personne à l’intelligence rare. Cependant, je ne peux l’affirmer, le sujet refusant de faire tout test. Chaque fois que j’essais, elle reste devant à l’observer, sans faire un seul mouvement.

Etrange.

Je n’arrive pas à la cerner.

HISTOIRE

Histoire :

Fait divers parus le 27/11/1974 :

Un jeune bébé vient d’être découvert ce matin par les autorités locales, abandonné à la lisière de la forêt. L’enfant était à demi-morte de froid, et fut immédiatement transportée à l’hôpital le plus proche. Ses jours ne semblent plus en danger. La police a lancé un appel à témoin pour tenter de retrouver les parents de cette malheureuse. On aurait trouvé autour de son cou une petite sphère lumineuse dont l’origine est encore inconnue. Il s’agit cependant de la seule piste que possèdent les autorités pour trouver sa famille. L’enfant va être transférée à l’Orphelinat Droque jusqu’à ce que ses parents soient retrouvés ou se manifestent.



Dossier du sujet E360 :

Nom : Droque
Prénom : Eloïse
Age : Environs 20 ans.
Date de naissance : Inconnue.
Lieu de naissance : Inconnue.
Matricule : E360
Date d’arrivée : 05/01/1994
Raisons de l’internement : Présente un caractère troublant, ne semblant réagir à aucun signe de l’extérieur. Reste passive devant toutes sortes de situation. Ne semble plus avoir de réels contacts avec la réalité. Nous supposons qu’elle présente de nombreuses défaillances mentales et qu’il est nécessaire de l’interné pour pouvoir surveiller son comportement. Nous allons essayer de la faire revenir parmi nous.
Durée de l’internement : Indéterminée.
Médecin suivant le sujet : Docteur Charles TRITE
Particularités : Un attachement pour une étrange pierre que le sujet porte constamment autour de son cou.
Autres informations : Aucunes.


Rapport sur le sujet E360 :

Cela fait maintenant une année que je suis ce sujet et je n’ai constaté aucune amélioration dans son comportement. Elle continue à flotter entre deux mondes. Je doute que son rétablissement soit un jour possible. Elle ne reprendra sans doute jamais pied avec la réalité.



Rapport sur la disparition du sujet E360 :

Le sujet à mystérieusement disparu la nuit du 10 au 11 mai. Nous n’expliquons pas cette improbable disparition. Sa chambre se trouvait fermée à clé, comme chaque soir. Les surveillants affirment l’avoir vu s’allonger sur sa couchette, en silence, comme d’habitue. Le matin, la pièce était vide. Sa fenêtre était fermée et les barreaux toujours en place. Les draps légèrement froissées, comme si elle n’avait fait que s’y allonger. Rien dans la chambre n’a disparue. Tout se trouvait scrupuleusement au même endroit que la veille. Le sujet semble s’être envolé. Une enquête a été ouverte et un avis de recherche lancé. Mais cela n’avance pas, les autorités ne disposant d’aucunes pistes.




Un vent chaud caressa le pâle visage d’Eloïse. Elle ouvrit les yeux, sans comprendre. Les murs blancs de sa chambre d’hôpital avaient laissé place à un magnifique paysage d’été. L’air recyclé par diverses bouches d’aérations s’était transformé en une douce brise.

Elle se leva lentement, jetant des regards tout autour d’elle, tentant de comprendre ce qui venait de se passer. Elle laissa finalement glisser ses yeux sur ses mains.

Vides.

Une étrange sensation envahie peu à peu son cœur. De la tristesse ? Elle ne savait pas. Portant ses doigts à son cou, elle chercha en vain la petite sphère lumineuse qui l’avait depuis toujours accompagnée.

Vide.

Elle soupira, essayant de se remémorer sa soirée, essayant de comprendre ce qu’elle faisait ici. Elle s’était allongée, la minuscule pierre entre ses doigts. Puis elle avait dessiné dans son esprit ce paysage qui revenait si souvent dans ses rêves. Un cayon balayé par les vents. Une passe sombre et hostile.

La pierre s’était brisée.
Et elle avait voyagé.

Un bruit attire soudain son attention, l’arrachant de ses pensées. Une jeune femme se hissant en haut de la falaise qui venait à peine d’accueillir Eloïse. Cette dernière, loin de ressentir la moindre peur, se tourna vers elle, une flamme de curiosité dans le regard. L’inconnue était relativement petite, les cheveux courts d’un blond presque blanc et une silhouette si fine et si gracieuse qu’Eloïse avait l’impression de se trouver devant un ange.

La nouvelle venue la remarqua rapidement et se raidit. Eloïse ne bougea pas. Tel un animal méfiant, l’inconnue s’avança lentement vers elle, la jaugeant.

- Qu’est-ce que tu fais là habillait de la sorte ?

Eloïse porta son regard sur ses vêtements maintenant imprégnés de poussière. Elle portait toujours son pyjama grossier blanc qu’on lui avait fournit à l’hôpital. Ses yeux glissèrent ensuite sur ceux de l’inconnue. Ce n’était qu’un enchevêtrement de toiles et de cuirs. Ils lui évoqués vaguement des habits médiévaux.

L’inconnue se rapprocha.

- Heu… Tu as entendu ma question ? Qui es-tu ?

Eloïse se contenta de la regarder, curieuse.

- Et bien… On ne peut pas dire que tu es vraiment bavarde toi. Tu t’appel comment ?

- Eloïse.

L’inconnue lui sourit, apparemment satisfaite de sa réponse. Elle se rapprocha encore.

- Et qu’est-ce que tu fais ici toute seule, habillée comme ça ?

- Je ne sais pas.

La nouvelle venue poussa un léger soupir, ramenant ses cheveux vers l’arrière.

- Bon allez, vient. Tu ne peux pas rester comme ça.

Elle la poussa légèrement vers l’avant. Eloïse resta un moment sans bouger puis, d’un pas lent, se dirigea vers le bord de la falaise. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’elle ne décide de se lancer dans la descente.

Sans expérience.

Elle tomba.


Eloïse sautait. Roulait. Courait. Lançait.

Mais ne dansait pas.

- Stop.

La voix de Verena claqua dans le silence printanier. Eloïse s’immobilisa, haletante. De la sueur dégoulinait de son front. Tous ses muscles lui faisaient mal. Elle ne sentait presque plus ses pieds. Et pourtant, sur son visage n’apparaissait aucune trace de douleur.

Juste de la fatigue.

Eloïse se dirigea vers celle qui lui avait, un an auparavant, sauvé la vie. Lui en offrant un bien plus belle.

Une dictée par l’Harmonie.

Elle lui avait aussi apprit à vivre dans ce nouveau monde.

Verena lui tendit une outre pleine d’eau, lui indiquant de s’assoir à côté d’elle.

- Demain, je te présenterai au conseil.

Son regard se fixa dans le sien. Eloïse ne comprenait pas. Cela faisait maintenant un an qu’elle était à ses côtés et tout ce qui en sortait, c’était sa médiocrité. Pourtant Verena continuait à lui montrer la voie de l’Harmonie. Inlassablement.

Elle ne comprenait pas.

Verena finit par se lever, s’étirant.

- Bon, tu en as assez fait pour aujourd’hui. Étire-toi pendant que je vais chercher du bois pour le feu.

Et elle partie, habituée à ce qu’elle ne réponde plus à ses paroles. Docile, Eloïse se leva et commença à étirer ses muscles endolories, les uns après les autres.

Une étrange peur grandissait au creux de son ventre.


- Sois la bienvenue, jeune Eloïse. Puisses-tu longtemps arpenter la voie des marchombres.

La jeune apprentie plongea son regard dans celui de l’homme. Puis, sans un mot, elle recula, rejoignant son maitre.

Seuls ses yeux brillaient d’un intense bonheur.

Maintenant une autre épreuve se présentait à elle. Plus difficile.

L’Ahn-Ju.


Réussite.


- Aujourd’hui, je vais t’apprendre la gestuelle Marchombre. Regarde-moi. Ressens. Et entre.

Verena commence. Eloïse reste un long moment à la contempler. Soufflée. Le vent joue avec son maître. Son maître joue avec le vent. Chacun de ses mouvements est lent. Hypnotique. Merveilleux. L’apprenti ne bouge pas.

Elle contemple.

Elle reste ainsi de longue minutes, n’osant à peine respirer, de peur de casser la magie qui entour cette femme. Puis se lance.

Echec.

Elle s’arrête. Regarde. Puis essaie de nouveau.

Echec.

Elle tente une ultime fois se s’insérer dans la danse de son maître.

Echec.

Tout s’arrête.


Toutes deux dansaient. Maître et élève lançaient dans un infernal balai. Les poignards volés. Les coups fendaient l’air. Chacune tentaient d’atteindre l’autre.

Sans résultat.

Cela dura ce qui sembla une éternité à Eloïse. Puis elle frappa juste.

Et gagna.

C’est avec un immense sourire que Verena s’avança vers elle, un mince filet de sang dégoulinant de sa joue blessée. Eloïse contempla son maître approcher, celle qui depuis six années la guidait dans la voie de l’Harmonie.

- Tu es Marchombre. Tu es libre. C’est ici que nos chemins se séparent Eloïse. Jusqu’à une prochaine fois.

Et elle disparue, avant même que l’apprentie n’est eut le temps de réagir.

Non, plus l’apprentie.
Marchombre.


Eloïse s’avança, sereine. Un jeune homme l’attendait, assit sur un tronc déraciné.

- Bonjour, je suis Eloïse et c’est moi qui te guiderais sur le chemin de l’Harmonie.


La jeune femme marchait tranquillement dans l’académie, attendant le retour de son élève, partit il y a un mois accompagné une caravane jusqu’à Al-Jeit. Mais c’est Truss qui vient à sa rencontre. Il marchait d’un pas lent, trainant. Ses épaules légèrement courbées comme portant une charge trop lourde.

- Eloïse… Ton élève a été tué par un mercenaire.

L’intéressée leva la tête vers le jeune homme, sans comprendre, le visage toujours figé dans cette expression d’innocence. Elle se heurta au regard emprunt de tristesse du Marchombre.

« Ton élève à été tué par un mercenaire »

Eloïse ne comprenait pas. Cette phrase lui apparaissait étrangère.

Inconnue.

Puis peu à peu tout s’éclaircie. Les mots se m’étaient en place. Leur sens lui apparaissait lentement.

Mercenaire.
Tué
Elève.

Elle s’effondra.


Il lui fallut trois années pour accepter la mort de son ancien élève. Et deux de plus pour être de nouveau capable d’enseigner. Elle mena deux apprentis au bout de leur formation dont un qui suivit ses traces en tant que maître.

Elle n’en tirait nulle fierté. Juste un simple bonheur. Elle avait maintenant 37 ans.

DERRIERE L’ECRAN

Où avez-vous connu le forum? Double-compte de Lacrya Sil'Morna avec l'autorisation d'Erwan.

Présence sur le forum : 5/10

Re-bienvenue !

Tout me semble en règle, il faudra juste que tu dises si Eloïse a une greffe ou non, et si oui laquelle !

Amuse-toi bien ! ^^

Merci^^

Ah oui, désolée. Je rajoute ça tout de suite.

Je te l'offre avec plaisir ma petite Syndrell. C'est quand tu le souhaite

C'est une parole en l'air hein, mais Alexanor aurait adoré être l'élève d’un maître comme Éloïse.
La correctrice en herbe que je suis aime beaucoup ton texte, dommage qu'il soit parsemé de petites fautes de grammaire. Je me ferais une joie de corriger celles que je note, le puis-je ?

Ouais, copine de double-Maître ?!