Nom : Vil'Zahhin
Prénom : Elke
Age : 17 ans
Camps:Marchombre
Particularités : Atteinte d’anosmie, c’est-à-dire qu’elle n’a pas d’odorat du tout.
Lieu de naissance : Al-Jeit
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Parcours ces flots, Efface mes pas…
Imprévisible.
Contradictoire.
Farouche.
Rebelle.
Insoumise.
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Insouciante et joyeuse. Taquine et malicieuse. Elke a longtemps été une jeune fille pleine de vie et de rebondissements, croquant la vie à pleines dents et la savourant comme on savoure un carreau de chocolat : en le laissant fondre sur la langue pour en extraire chaque arôme.
Née dans une famille de nobles sur le déclin mais pas réellement enclins à rester au coeur de la cour d’Al-Jeit, elle n’eut pas réellement de difficultés durant son enfance. Parfois les enfants sont méchants, mais le milieu social d’Elke faisait qu’il y avait une petite tolérance… Ceci dit, peut-être était-ce simplement à cause de sa bouille adorable. Ou du fait que son père restait le meilleur armurier au service de la famille impériale.
Tous les nobles de l’Empire venaient à la porte de Houl Vil’Zahhin pour avoir les meilleures lames, les meilleures armures, et aucun ne repartait déçu. Il ne faisait pas que travailler le métal, mais il créait une œuvre d’art dans toute sa profondeur et complexité à chaque commande qu’on lui confiait.
Il ne faisait pas que travailler le métal, il le sentait, dans chacune des particules qu’il modelait ; et il était convaincu que l’éducation était assimilable à cet art. On emmène les gens, les enfants, sur la voie qui leur permet de se révéler dans leur entièreté, dans toute leur beauté, exprimable au monde entier…
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- Maman, regarde ! Une fillette d’une dizaine d’année tirait sa mère par la manche pour lui montrer un homme qui se glissait dans la foule comme si cette dernière avait été une rivière. Il s’y coulait, si beau et rayonnant qu’Elke se sentit ensorcelée soudain par le charisme de ses mouvements. Elle soufflait doucement, les yeux écarquillés, fascinée. Mais il avait déjà disparu…
- Qu’est-ce qu’il y a Elke ?
- Il y avait un homme… on aurait dit qu’il nageait dans la rue. C’était… beau ! Lora fronça légèrement les sourcils, tenta de trouver ce dont sa fille lui parlait, sans parvenir à mettre le regard dessus. Elle pensait savoir de quoi parlait la jeune fille, mais ne releva pas, car elles devaient rejoindre Houl avant midi, et présenter sa dernière armure au fils de l’Empereur.
- Avec un peu de chance, tu en verras un autre tout à l’heure.
- Mais un autre de quoi, Maman ?
- Marchombre ! La mère avait adressé un clin d’oeil malicieux à sa fille, et Elke savait que cela voulait dire que c’était la fin de la conversation… mais qu’elle découvrirait bientôt ce qu’il en était. Soudain impatiente, elle suivit sa mère au pas de course dans la foule pour rejoindre leur lieu de rendez-vous.
Elles arrivèrent enfin, sur la petite place privée où les attendaient trois hommes et plusieurs gardes. Lora fit passer le long sac qu’elle portait dans le dos devant elle et le déposa dans les mains de son mari, qui l’embrassa rapidement avant de se tourner vers les deux autres hommes.
Elke dévorait la scène des yeux. Elle pouvait reconnaître le Prince, évidemment, tout le monde à la Cour le connaissait, et même à Al-Jeit peut-être. En tout cas, elle, elle le reconnaissait. Il était bien plus vieux qu’elle, d’au moins sept ans, mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il était drôlement charismatique…
Enfin, pas autant que l’homme derrière lui.
Certes, moins de masse musculaire prépondérante ou dégoulinante, mais une tenue de cuir souple, et surtout… Quelque chose. Quelque chose qui la fascinait, qui la captivait, qui l’émerveillait. Comme un magnétisme troublant. Elle avait envie de s’approcher de lui, comme si elle pouvait profiter de ce dont il irradiait juste en étant à ses côtés.
Il avait l’air tellement vivant, tellement libre, tellement sûr de lui ! Elle se sentait complètement hypnotisée par cet homme qui devait avoir pourtant plus de quarante ans, quand on le regardait comme ça. Des cheveux grisonnants, malgré des yeux bruns brillants de vitalité et d’autre chose…
Alors, quand il vint lui parler alors que son père entraînait sa mère et le prince plus loin pour que ce dernier essaye sa nouvelle lame…
Elle se sentit toute petite. Presque insignifiante. Elle n’avait que dix ans après tout.
Mais elle était complètement éblouie par cet homme.
- Et bien jeune fille, tu devrais fermer la bouche. Elle rougit jusqu’à la racine des cheveux, voulut balbutier des excuses mais ne put s’empêcher de faire l’effrontée… Comme le disait si bien sa mère.
- Tu dégages un truc ! C’est quoi ? Cela tira un large sourire à l’homme.
- Je ne sais pas. Tu dirais quoi, toi ?
- Je sais pas trop. C’est… normal que j’aime bien ? C’est comme si tu rayonnais de quelque chose. T’es là, alors que tu pourrais faire tout ce que tu veux. Tu… dénotes.
- On appelle ça la liberté. L’harmonie. La sérénité. Mais tu es un peu trop jeune pour ça. Elle plissa les yeux de mécontentement : elle détestait qu’on mette des incompréhensions sur le compte de son âge. Elle n’était pas stupide ! Mais avant qu’elle n’ait pu répliquer, l’homme avait plaqué un index sur ses lèvres, et cette toute petite caresse, juste un contact, la perturba au plus haut point.
- Ssht. Je m’appelle Silgrid. Enchanté, Elke. Tu pulses toi aussi. Mais je ne veux pas t’expliquer. Parce que tu as besoin de comprendre par toi-même. D’accord ? Elle avait très envie de sortir sa langue pour goûter les doigts de l’homme. Elle se contenta de hocher très légèrement du menton, le fixant dans les yeux.
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Un sourire large étira les lèvres d’Elke quand elle déplia le parchemin entre ses doigts. Elle caressa le papier de la pulpe de ces derniers, où étaient tracés quelques lignes qui lui disaient de le rejoindre au pied de la tour Nord. Elle était déterminée, cette fois-ci.
Silgrid venait régulièrement lui rendre visite. A chaque fois elle était plus fascinée, plus happée par son charisme, ou en tout cas cette chose qui émanait de toutes les pores de sa peau, de tous ses gestes.
Un ensorcellement de plus de cinq ans, c’est vraiment possible ?
Elle s’en fichait. Elle avait prévu l’occasion, et s’était brodée une robe en crochet, blanche, qui mettait sa peau nacrée en valeur, tout comme la blondeur de ses cheveux. L’été était là, et comme à son habitude s’était encore plus éclaircie, devenant presque blanche, éclatante de vitalité. Cela mettait en valeur le vert presque orange de ses yeux, et ses cils et sourcils blonds lui donnaient un petit air angélique... La robe tombait sur ses deux tout petits seins, mettant en exergue la finesse de sa taille et les quelques plumes accrochées dans ses cheveux. Elle faisait de l’exercice régulièrement, et savait se battre vraiment efficacement avec un fleuret désormais. Enfilant ses petites bottes en cuir, elle fit glisser le papier dans ses doigts, et le posa sur la table de sa chambre.
Il la rejoignit en effet au pied de la tour Nord quelques minutes après son arrivée.
Toujours dans son éternel pantalon en cuir souple, et son haut d’un vert sapin surmonté d’un tabard. Ses cheveux avaient largement grisonné sur ses tempes, mais avaient toujours ces ondulations sauvages qu’elle aimait bien. Elle se mordit la lèvre, alors que son ventre s’enflammait.
Il la couvait du regard. Était content de la retrouver, elle le voyait dans son regard chaleureux. Alors, elle tenta le tout pour le tout.
Elle s’avança vers lui, un sourire sur les lèvres… Posa les siennes sur celles de l’homme.
Silgrid eut un premier mouvement de recul, mais elle le suivit souplement. Soudain, il la prit par les épaules et elle crut qu’il allait la repousser… Il se plaqua contre elle.
Son ventre fit un triple saut périlleux, et elle crut voir dans sa tête une petite femme qui faisait la danse du ventre et agitait des pompons. Déesse intérieure ? En tout cas elle fondait sur place pour cet homme, qui avait trois fois son âge. Enfin. Peu importait.
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Il allait et venait.
Pendant un an et demi, ils se virent tous les mois. Romance ou passion ?
A chaque fois, Elke sentait ce petit bout de femme, en elle, qui dansait la salsa dans sa tête. Elle ne savait pas vraiment si c’était ça, l’amour. Elle n’en avait parlé à personne, pas même à ses parents. Elle avait le droit de faire ce qu’elle voulait de sa vie, de son corps.
Mais un jour, Silgrid la rencontra et lui présenta un jeune homme dénommé Keyin. Qui irradiait la même chose que lui. Et Elke était toujours aussi fascinée par l’aura. C’était l’aura, ce rayonnement, qui l’attirait comme un papillon… Est-ce que finalement elle ne s’y brûlait pas les ailes ?
Keyin avait son âge. Des centres d’intérêts proches des siens.
Ils finirent par coucher ensemble, eux aussi. Et évidemment, Silgrid le sut…
Contrairement à ce que Elke croyait, il ne sombra pas dans une colère noire. C’était plutôt quelque chose de froid, comme une profonde désillusion, qu’elle voyait dans son regard. Et alors ?
«
Elke, heureusement que tu n’as pas été mon apprentie. Mais… Je pense que tu peux trouver ton compte à l’Académie. Tu seras guidée par un Maître Marchombre, là-bas… »
Ce fut comme ça que Elke entendit parler de l’Académie. Mais il lui fallut encore quelques mois pour en parler à ses parents, et partir enfin.
Son père lui confia deux poignards de combat incrustés d’émeraude, sa pierre précieuse préférée.
Parée à tout, elle allait devenir Marchombre !
- Citation :
- Pour ma présence sur le forum, je dirai 4 jours sur 7. J'ai connu le forum... car j'ai déjà été ici ! Je ne sais pas si des gens vont se souvenir de moi, mais j'ai incarné Raven et Lohan ici !