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Le Pacte VS L'Ordre
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 (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) )

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3 participants
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Syles Agarest
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Syles Agarest


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(-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) ) Empty
MessageSujet: (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) )   (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) ) Icon_minitimeSam 13 Jan 2018, 03:38

It's a metal days as the outlaw's ways,
Return from the war at last.

Blood of the king's defender,
King of the gods of war.

With the heart of steel and hell on wheels,
The kings of metal leads us.

He's the king of kings,
The crown of ring...

... Will Carry on as the kingdom come.

Les tentes claquaient violemment dans le vent alors que les soldats, portant presque tous des uniformes disparates quand ils en avaient, tentaient de les montés et d’ériger des fortifications, puis de fortifier les fortifications.

D'autres encore courraient comme des fous en portant des vivres, de l'eau ou même des métaux de toutes sortes. Leurs officiers supérieurs leur criaient des ordres, tous de leurs côtés, dans un brouhaha fou unique à ce genre de camp de guerre.

Liürn Til'Werin, dans son énorme armure argenté, aveuglante dans le soleil de cette avant midi, regardait le tout et, malgré lui, était impressionné.

Il ne savait pas comment le jeune Agar-- Comment Syles, avait réussit à trouver l'emplacement de mercenaires du chaos et même de mentaïs, mais c'était un coup de maître, il avait eu la permission, si rare, d'aller en guerre officielle en moins de trois jours. En quatre, la permission d'utiliser toutes les forces armés dont il avait besoin qui n'étaient pas déjà déployé et ne formaient pas la défense de base de la citadelle. En 43 ans, Liürn n'avait jamais vu, encore moins pris part à, une guerre qui opposait un adversaire à toute la force armée de la citadelle.

En cent ans, il ne verrait sûrement plus jamais une guerre où cette force s'était alliée à un clan Thül.

Une grande part des frontaliers, comme des Thüls, se seraient opposés à cette union en tout autre circonstance.

Mais, à en croire les rapports détaillés que Syles avait obtenu, il n'y avait pas moins de 5 mentaïs dirigeant près de dix mille hommes, mercenaires du chaos ou non, dans différentes forteresses cachés au travers de plateaux d'Astariul et des plaines de Shaal.

Même si les rapports étaient exagérer au double, cela aurait fait cinq mille guerriers sanguinaires voulant éteindre l'empire. L'empereur n'avait pas pris bien longtemps à autoriser le mouvement, ajoutant même un cadeau très spécial pour ''le jeune commandant Agarest, en gage de bonne fois et de paix''

Liürn n'avait rien compris d'en quoi il devait faire la ''paix'' avec lui... Mais avait siffler malgré lui devant l'épée de Vargelite.

Son sifflement avait monté d'une demi note quand il avait découvert le logo sur le haut du pommeau. Une signature bien particulière qu'il n'avait pas vu depuis des années.

Il n'avait jamais su que Dil'Duran savait travailler la Vargelite.


It's a call to arms our battle hymns,
Today is good day to die.

Since of Odin call to the Hall us all,
The blood of enemies flow...

...Blood of the king's defender,
King of the gods of war.

Une pacotille de cure dent! Fou moi ça par la fenêtre!

Nous sommes dehors, vieil homme.

Par ta tronche de piaf, alors!

Syles soupira malgré lui, tenant sa nouvelle arme loin des mains chapardeuses de son père et de Dil'Duran, vivement qu'ils arrivent au campement, se dit-il.

Ils lui avait demander s'il comptait envoyer des messages pour réunir ses alliés, tel Syndrell et Kaünis, son père avait même dit le nom d'Erwan, ce qui l'avait fait grogner, ce marchombre n'était certainement pas un allié, il avait presque fait tomber ses appartements sur ceux des Agarests, la seule fois qu'ils ne s'étaient vus.

Syles avait fait non de la tête comme seule réponse. Il n'avait pas à les prévenir, ils seraient tous là, à point nommé, au moment opportun. Il n'en doutait pas une seconde, tout comme il ne doutait pas qu'ils apporteraient tout deux des renforts bien plus spécialisés que l'armée qui les attendaient, peut-être que ces renforts prendrait la forme d'un corset révélateur pour Kaünis, mais ce serait du renfort... Il ne savait pas comment, mais elle, elle saurait.

Arrêtant son cheval au haut d'une colline, le garçon fit taire ses compagnons sans dire un mots alors qu'ils soulevaient tout deux un sourcil devant l'étendue impressionnante de troupes.


Messieurs.

Nous sommes arrivés.


Son père replaça sa cape pour se donner de la contenance, pas habituer d'être si prêt de soldats, Dil'Duran, lui, grogna et bu de la bière qu'il traînait avec lui.

Ils commencèrent à descendre la colline en même temps, se préparant à demander à leur jeune chef de troupe où diable était ses ''vrais renforts'', ceux qui survivraient à une vraie bataille contre des envoleurs et des Mentaïs, à la bataille finale.

La première réponse fut un sifflement très distinct, mais étrange, qui sembla provenir des arbres une seconde avant que, monter sur un cheval plutôt petit, une petite, justement, à l'air sauvage ne débarque de nulle part, approchant le destrier de Syles par la gauche et lui fichant un poing sur l'épaule avec un sourire un peu goguenard.

Gillian aimait toujours profondément Syles, mais elle le respectait justement bien trop pour le laisser paraître. Elle savait que son coeur à lui était déjà pris par une autre - même si c'était une vraie vipère glacée - et elle les respectaient tout les deux. Au moins, elle avait eu plusieurs cadeaux de celui qui avait volé sont coeur, une nuit bien mouvementé qui faisait un très joli souvenir et un médaillon qu'elle portait fièrement en faisaient partit.

Syles ne put s'empêcher de soupirer légèrement en apercevant le médaillon... Si Kaünis faisait une crise de jalousie, ça serait dangereux... Mais Gillian était une amie, non pas comme Kira, et ça, ça changeait tout.

Kaünis ne la blesserait pas.

Et si elle le faisait, ils auraient leur première VRAIE chicane de couple.

Alors qu'il pensait à ces choses peu joyeuses, il entendit une autre paire de sabots sortir des bois derrière et le rejoindre, à droite mais légèrement en retrait, puis s'accorder à sa vitesse.


Tu y'as mis l'temps, le jeune.

Désolé ''Maitre''.

Difficile de dire le mot maitre de façon plus insolente, se dit le garçon... Pourtant, il était sûr de l'avoir fait par le passé, pensa-t-il en souriant légèrement.

Leur groupe de cinq allait bientôt atteindre l'endroit, un peu à l’écart du camp principal, qu'il avait réservé.

Un campement privé, sans autre gardes que ses occupants et juste assez loin pour que le brouhaha ne dérange pas vraiment, avec une tente un peu en retrait, même si elles étaient toutes séparé par un bon espace, avec un espace de forge improvisé.

Dil'Duran s'y dirigea immédiatement et chaque membre de la petite troupe observèrent les autres tentes, en choisissant une comme ça, sur des coups de têtes.

Maintenant, se dit-il, il ne restait qu'à attendre ceux qu'il n'avait pas réuni lui même de façon directe.

Ça ne saurait tarder, d'ailleurs, se dit le garçon en entendant clairement au moins trois personnes s'approcher à cheval... Une seule de ces personne pouvait être Liürn, ça en laissait au moins deux...


The wheel kept turning,
Ages came, time passed us by.

...We lived in perfect harmony...

But then it happened our ranks decreased rapidly,
But now it's time for our return...
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Kaünis Gil'Ozh
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Kaünis Gil'Ozh


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(-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) ) Empty
MessageSujet: Re: (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) )   (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) ) Icon_minitimeSam 13 Jan 2018, 04:55

Des tentes.
Des tentes partout. Le vent s’engouffrait sous les rabats et les faisait claquer dans le vent ; quelques drapeaux déchiquetés étaient dressés parfois, au-dessus des pointes des abris. Il régnait une ambiance tellement mouvementée que cela tira un sourire à Kaünis, alors qu’elle s’avançait dans les allées, prenant le temps de détailler tout ce qu’il y avait autour d’elle.

En réalité, c’était un sacré coup monté.
Et telle une figure inhumaine, elle avançait comme dans les tranchées, ses longs cheveux claquant dans le vent eux aussi ; le torse bombé, son pantalon laissé aux oubliettes, remplacé par une jupe coupée au milieu des cuisses à plusieurs couches de peau ; une de cuir contre son épiderme, puis un rabat en poils de loups, et un pan entier, sur sa hanche gauche, en cuir d’ours.
Elle avait complété son corset en cuir simple dévoilant son tatouage avec une sorte de veste sans manche en poils de loup entre le gris et le noir ; et la moumoutte qui venait dans sa nuque d’un blanc immaculé. Sa tenue était complétée par des bottes en cuir de phoque montant jusqu’à ses genoux, dont le quart supérieur de la guêtre était recouverte de la même fourrure que celle dans sa nuque.

Le silence se faisait sur son passage, et elle adorait ça.
Tous ces regards qui convergeaient vers elle, vers sa silhouette de dangereuse trappeuse. * Pas que pour les animaux mes petits…* Un sourire mauvais sur les lèvres, elle se dirigeait sûrement vers le carré de tentes un peu à l’écart, parce qu’elle savait qu’il s’y trouverait.

Syles.

Se mordant la lèvre inférieure, Kaünis tourna vivement la tête pour adresser un regard noir à un homme qui venait de faire quelques pas vers elle. Avertissement retentissant, mais absolument silencieux, qui le coupa dans son élan.
* Tu m’touches, j’te bouffe *
Elle continua son chemin, passant près de quelques feus qui avait besoin d’être ravivés. Son regard portait sur une tente en particulier ; et quelques éclats de cendres rougeoyantes s’éleva devant elle. Elle adorait cette entrée en scène dramatique.
Beaucoup plus que celle de son père.


* *

- Tu savais que Syles préparait littéralement une guerre ?
Kaünis haussa des épaules avec nonchalance. Non pas qu’elle le savait, mais ça ne l’étonnait pas ; ou plutôt, c’était pas trop tôt ! Il lui en avait parlé, déjà.
Un sourire se dessina sur ses lèvres.
- Je ne sais pas ce que je vais faire de vous… dit Voïmakas en posant son front sur ses pouces.
- En quoi c’est mauvais ?
- Ça ne l’est pas.
Elle fronce les sourcils, incertaine de comment réagir. En fait, Kaünis, grâce à lui on a pu trouver enfin quels sont ceux d’entre nous qui nous tirent vers le bas. Ou en tout cas une bonne partie. C’est excellent pour l’Ordre, cependant alors que je crève d’envie de prendre part à tout ça, cela ne va pas être possible.
- Pourquoi ?
- Des raisons principalement politiques. L’Empereur me connait : j’étais l’un des meilleurs aspirants Sentinelle plus jeune. Il sait ce que je suis devenu.
- Si c’est une vraie guerre, il va y avoir plusieurs fronts non ?

Un sourire étira les lèvres de Voïmakas.
- Tu as parfaitement raison.

Ils échangèrent un regard. Éclatèrent de rire.
Complices.


* *

- Tu fais quoi ?
- Je ne sais pas, Kaü. Ça fait tellement longtemps. Est-ce qu’il ne m’en voudra pas ?
- Pour quoi il t’en voudrait, Krämur ?
- C’est pas comme ça les vrais amis, ça ne s’abandonne pas…

Une boule se logea dans la gorge de Kaünis, qui s’avança vivement vers le métamorphe pour le saisir par le col.
- Arrête ça. Je l’ai abandonné pendant deux ans. J’ai refait ma vie, persuadée qu’il avait refait la sienne. J’ai arrêté de chercher. Et j’étais sans doute la personne la plus proche de lui. Ton auto-flagellation ne sert à rien : soit tu décides que tu peux réparer ça et tu prends le risque d’y laisser ta vie, soit tu dis non et tu continues ce que tu as commencé à construire ici.
Soit dit-en passant, pas grand-chose aux yeux de Kaünis.
Krämur poussa un long soupir, fixant ses mains plusieurs minutes.
- Okay, j’en suis. C’est où et quand ?


* *

Le silence s’épaississait à chaque nouveau pas. Elle entendit les chevaux arriver à sa droite. Levant les yeux, elle reconnut sa mère et Krämur qui arrivaient avec un autre mec. Se contentant de plisser les yeux, l’Envoleuse cessa soudain d’exister et se fondit dans la noirceur de la nuit pour se faufiler entre les dernières tentes et passer par-dessus une sorte d’établi de forge pour pénétrer dans le carré de tentes « spéciales ».

Ça aurait leurré n’importe qui, mais pas elle, ces tentes absolument normales. Un peu excentrées, mais très bien positionnées, et surtout, son sixième sens savait que Syles était là.
Avec qui ? C’était une autre question, qui n’avait aucune importance.

Elle attendit patiemment, dans une ombre, que sa mère, Krämur et le dernier – un certain Liürn – laissent les chevaux et choisissent une tente, et elle se dirigea vers celle qui faisait battre son cœur plus vite dès qu’elle posait son regard dessus.

Ouvrant la tenture, elle repoussa ses cheveux en arrière d’un mouvement de menton et laissa son regard détailler l’intérieur finalement simple mais confortable. Elle reconnut la Faëlle, qui discutait avec Syles, et se contenta d’avancer vers eux.
Oh, il l’avait sans doute sentie ; peut-être pas entendue, mais elle savait qu’il était aussi sensible à sa présence qu’elle l’était à la sienne.

Elle se contenta d’échanger un regard placide avec la Faëlle dont elle avait oublié le nom, un mouvement du menton juste en marque de salut respectueux, et posa ses doigts sur le triceps gauche de Syles.

- Bientôt prêt ?
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Syndrell Ellasian
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MessageSujet: Re: (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) )   (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) ) Icon_minitimeSam 13 Jan 2018, 15:03

« Veux-tu me suivre dans une guerre ? »

Souvenir, lointain écho du passé encore chargé de l’air salé des embruns qui y seraient à jamais associés. Celui-ci avait une importance toute particulière, peut-être parce qu’il était radicalement différent de tous les autres qui s’entassaient dans cette mémoire. Des piles de livres, voilà ce que c’était ; des fondations entières de bouquins tantôt immenses, tantôt minuscules, tantôt épais, tantôt minces, tantôt vieux et poussiéreux, tantôt neufs et lumineux. Il y avait même des pages volantes ça et là, des bribes de souvenirs – celles qui avaient tendance à venir sans prévenir, à agacer la mémoire et à échapper à son bon sens, au tout dernier instant, pour retomber un peu plus loin dans l’oubli.

« Veux-tu me suivre dans une guerre ? »
Parmi ces livres, il y en avait un qui détonnait singulièrement. Pas par la forme et encore moins par la couleur, car ici, tout était trop disparate pour se fonder uniquement sur des caractéristiques de ce genre. En soi, ce livre était même plutôt simple, d’un marron tirant sur le gris, élimé au niveau de la reliure et des coins. Il n’attirait pas l’attention par son apparence, c’était indéniable, et pourtant c’était lui qui éclipsait tous les autres. Il n’avait pas de titre. La couverture était vierge, unie. Pas d’auteur non plus. Mais sur la première page, une page froissée, craquelée, déjà usée par le temps, une question était posée à l’encre vermeille.

« Veux-tu me suivre dans une guerre ? »

La couleur du sang. C’était un détail qui, à lui seul, convoquait bien d’autres livres, les faisant dégringoler des piles pour s’ouvrir sur des pages tâchées un peu partout, chaque tâche ramenée à un souvenir précis – et douloureux. Pourtant, ce livre-là n’était pas terminé. En fait, il n’était même pas encore commencé. Après cette question, il y avait simplement un dessin, une esquisse, celle d’une petite main s’abandonnant dans une autre, plus large, plus grande. Une poignée de main qui offrait une réponse et scellait un avenir… mais pas un destin.

Tout était encore possible.
Il allait falloir remplir ces pages, désormais.
Eviter les tâches, les écueils, les dangers. Relever les défis et les remporter.
Se battre.
Tuer.

Et…


Tout était encore possible.


* * *


Bor’An, petit village aux abords d’Al-Jeit
Au beau milieu de la nuit

Quand Syndrell poussa la porte de l’auberge relais, elle fut secouée par la différence de température brutale qui l’assaillit toute entière : d’un froid intense et mordant, elle se retrouva soudain dans une chaleur cuisante qui lui brûla les joues et les lèvres, ainsi que ses doigts quand elle ôta ses gants pour les fourrer dans une poche de son manteau. Evidemment, son entrée ne passa pas inaperçue, puisqu’elle fit entrer une vague de froid dans la pièce, et parmi les rires et les chants, quelqu’un lui cria de refermer la porte.

Ce ne fut pas une mince affaire. Il y avait tellement de vent, dehors, que repousser le battant demanda une sacrée force de volonté à la marchombre ; quand enfin la porte fut fermée, elle s’y adossa un instant, le temps de reprendre son souffle – et de balayer la salle de son regard doré. Il y avait là une bien drôle de clientèle. Des voyageurs au regard sombre et à l’allure douteuse, des gens de passage qui s’amusaient, des joueurs qui s’affrontaient aux cartes ou aux dés…

Le regard de Syndrell étincela quand elle repéra enfin la personne qu’elle cherchait. Se détachant de la porte, elle se fraya un chemin entre les serveurs et les clients, traversant la fumée épaisse et étouffante qui envahissait la pièce pour finalement s’arrêter tout au fond de la pièce, dans la lumière d’une lourde cheminée au cœur de laquelle un véritable brasier s’attaquait à d’imposantes bûches pour réchauffer tout ce petit monde. L’or tout aussi flamboyant de ses yeux se posa d’abord sur la table, garnie de plats alléchants dont la plupart étaient déjà sérieusement entamés, puis il remonta doucement et trouva l’éclat d’une armure soigneusement entretenue qui reflétait les flammes de l’âtre.

La personne qui se trouvait à l’intérieur de cette armure aussi haute que large, c’était une femme. En la regardant, on oubliait très vite le terme « fragile » et celui de « séduisante » était réduit à néant par un visage taillé à la serpe, entièrement fait de creux et de méplats et encadré par de lourdes boucles rousses. Cette femme souriait pourtant de toutes ses dents, ce qui ajoutait à son aspect quelque peu effrayant, et ses petits yeux bleus, en rencontrant ceux de la marchombre, se mirent à briller d’une joie sincère.


- Syn ! J’ai commencé sans toi, j’savais bien que ça allait te faire venir !
- Bien vu, Enna !
approuva Syndrell en saluant son amie avec chaleur.

Enna, femme chevalier qui surnommait affectueusement son énorme épée « Bébé », laissa Syndrell s’installer en face d’elle. Et tout en dévorant une cuisse de dinde, elle écouta ce qu’elle avait à lui dire. Enfin, à la lui proposer.



*

Al-Chen, auberge de La Feuille de Chen
Au beau milieu de la nuit, encore.

Soany était à peine adulte. C’était un tout petit bout de femme que l’on confondait aisément avec une gamine de quatorze ans, si jolie avec sa peau caramel et ses yeux chocolat qu’il était très difficile de ne pas l’apprécier au premier coup d’œil. Sa gentillesse était aussi grande que les immenses marmites dans lesquelles elle cuisinait les bons petits plats servis toute la journée et toute la soirée. Elle avait beaucoup de courage pour travailler sous les ordres du « Colonel », l’homme qui dirigeait d’une main de fer cet établissement dans lequel il mettait pourtant rarement les pieds.

Alors, quand une amie passait prendre de ses nouvelles et lui proposer un coup de main à l’occasion, Soany ne disait pas non ! Même si l’amie en question était une bien piètre cuisinière, qui bavardait davantage qu’elle ne mettait la main à la pâte… Syndrell était surtout là pour l’encourager, lui donner de la pêche, lui remonter le moral.

C’était très efficace.

Et essentiel quand, en pleine nuit, une fois les derniers clients partis, il fallait nettoyer, récurer, essuyer, ranger la cuisine ! Pour cette tâche-là, Syndrell était d’une aide très précieuse et lorsqu’enfin elle plongea la pièce propre et bien ordonnée dans l’obscurité, Soany poussa un soupir de soulagement. Elle allait rentrer chez elle avec une heure d’avance. Elle allait pouvoir se reposer un peu plus ! Ravie, elle rejoignit ses amis dans la salle désormais vide et silencieuse, tout juste éclairée par une bougie posée sur la table autour de laquelle ils étaient assis.

Il y avait Aedan, bien sûr, son grand frère de cœur et serveur à La Feuille. Assis sur une banquette, il jouait d’une main avec une petite cuillère qu’il faisait tourner sur la table. Son autre main était posée sur le dossier de la banquette, dans le dos de l’homme qui était assis à sa gauche. Cet homme, c’était Ciel, son amant. Le Dessinateur, aussi réservé qu’Aedan était extraverti, passait lui aussi très régulièrement leur donner un coup de main à l’auberge. Attendrie par le duo qu’ils formaient, Soany s’assit en face d’eux, près de Syndrell.

Les trois amis échangèrent un regard qui à lui seul exprimait la force de leur complicité, puis ils se tournèrent vers Syndrell et, attentifs, ils écoutèrent ce qu’elle avait à leur dire. Enfin, à leur proposer.



*


Port de Ter-Cyn, rive est du Pollimage
A l’aube, pour changer un peu…


La Dormeuse sommeillait paresseusement le long du quai. En la voyant dans les brumes matinales, Syndrell sourit, soudain gagnée par une bouffée de nostalgie. Ce navire lui rappelait forcément Narek, alors elle ferma brusquement les yeux, prête à accueillir ce qui allait logiquement suivre… Vlan. Le manque lui tomba dessus comme une pluie glacée et la transperça plus douloureusement qu’une lame chauffée à blanc. Cela ne dura qu’une poignée de secondes, mais ce fut aussi dur qu’elle l’avait imaginé.

Narek lui manquait énormément. Depuis des semaines, elle s’évertuait à penser à lui « de loin », c’est-à-dire fugacement, sans s’attarder sur le souvenir de son regard noir et rouge, de ses bras quand il la serrait avec tendresse, de ses mains quand il repoussait délicatement une mèche derrière son oreille… Ces souvenirs-là étaient précieux, mais pour rester concentrée sur sa mission, Syndrell devait les enfermer à double-tour et ne pas tenter de les visiter.

Alors, elle rouvrit les yeux et retrouva d’emblée son air déterminé. Avec la légèreté qui lui était propre, elle s’approcha de la passerelle sur laquelle des matelots allaient et venaient, chargés de lourds paquets qu’ils transféraient depuis la
Dormeuse. Syndrell remonta leur file et découvrit Uhlan ; debout sur la passerelle avec l’un de ses marins, il était en train d’énumérer les numéros de la cargaison pour que l’autre les note dans le journal de bord. Alors que la marchombre s’apprêtait à leur faire signe, une voix s’éleva dans son dos, rocailleuse et accompagnée d’une piquante odeur de tabac :

- Alors petite loutre, on se décide enfin à montrer le bout de son nez ?

Syndrell pivota et croisa le regard mi-sérieux, mi-amusé de Dame Yuna. Sobriquet ou réelle identité, il s’agissait bien d’une dame, noble dans son maintien et sa façon de s’exprimer ; c’était aussi le capitaine de la Dormeuse, et bien idiot eût été celui qui aurait osé remettre en doute cette fonction au sein de l’équipage ! Il suffisait de la voir fumer tranquillement sa pipe tout en lançant quelques ordres et en dirigeant d’une main leste l’énorme rafiot qui faisait sa fierté pour se rendre compte à quel point son navire et elle étaient liés.

Plus tard, dans la cabine de Dame Yuna, celle-ci alluma justement sa fameuse pipe et tira quelques bouffées pensives tandis qu’Uhlan, appuyé contre le large bureau qui trônait au milieu de la pièce sous une montagne de cartes et de paperasse, écoutait ce que Syndrell avait à leur dire. Enfin, à leur proposer.



*


Syndrell retint son souffle. A côté d’elle, chacun observa les innombrables tentes qui s’étendaient en bas de la butte au sommet de laquelle ils se trouvaient, et les réactions furent aussi disparates que le groupe qu’ils formaient : Ciel laissa échapper un hoquet de surprise tandis qu’Aedan, plus philosophe, poussait un sifflement admiratif ; Dame Yuna secoua la tête et expira un nuage de fumée, Uhlan prononça une bordée de jurons à mi-voix et Soany écarquilla les yeux. Quant à Enna, elle dégaina Bébé et fit de grands moulinets avec son épée, visiblement impatiente de retrouver les hommes qui s’agitaient en contrebas.

Derrière eux, les marins de la
Dormeuse échangèrent des regards où se mêlaient la peur et l’excitation. Leurs « jambes de mer », comme disait Dame Yuna, avaient eu du mal à se faire au relief terrestre une fois débarqués de la Dormeuse, mais ils auraient suivi leur chef n’importe où. Même ici, dans le campement d’une armée qui leur était inconnue, pour une cause tout aussi insignifiante, mais dont l’accent leur avait paru juste, surtout formulé par Syndrell.

La marchombre avait le cœur battant tandis qu’ils déambulaient parmi le camp balayé par les vents. Intrigués par ce groupe hétéroclite mené par un brun de femme aux cheveux bleu vif, les soldats interrompirent leur tâche pour les regarder passer. Syndrell s’efforça de ne pas se laisser déstabiliser par le poids de tous ces regards, même si elle détestait attirer l’attention de la sorte. Elle tentait encore de se persuader qu’elle avait pris la bonne décision.

*Oh, Miss… crois-tu vraiment que j’ai eu raison ?* se demanda-t-elle pour la millième fois au moins, alors qu’elle remontait une allée de tentes à pas lents. En cet instant plus que jamais, la présence rassurante et inspirante de son maître lui manquait.

Qu’aurait pensé Miss de cette histoire, au fond ? Un marchombre avait-il sa place dans une guerre ? Elle était sans doute la seule à se trouver là, puisqu’elle n’avait pas sollicité l’aide de ses pairs, ni auprès de la Guilde ni à l’Académie. Mais elle était accompagnée d’un Dessinateur, d’un chevalier, d’un serveur, d’une cuisinière et de marins ; étaient-ils davantage à leur place parmi tous ces soldats qui vaquaient à leurs occupations dans une prodigieuse efficacité ?


- Ça en fait des bouches à nourrir, remarqua Soany.
- Tu n’es pas là pour ravir leurs papilles comme à La Feuille, souligna Aedan en lui passant un bras autour des épaules.
- Peut-être, mais quand même. Je ne vais pas m’ennuyer !
- On ne va pas s’ennuyer,
rectifia Phil, le cuisinier de la Dormeuse, un homme d’une trentaine d’années immense et maigre comme un coucou. Je suis là pour la même raison que toi !

En les entendant discuter comme si de rien n’était, Syndrell réalisa soudain que la réponse à sa question était finalement limpide : si elle n’avait pas sa place ici, alors qui ? C’était sa liberté de vivre et de penser qui l’avait poussée à accepter la demande d’un envoleur. C’était parce qu’elle croyait en ce principe, plus qu’en aucun autre, qu’elle se portait au secours de tous ces hommes et ses femmes.

En arrivant devant le carré de tentes dans l’une desquelles elle était certaine de trouver Syles, Syndrell se tourna vers ses amis. Elle aurait préféré ne jamais les mêler à une guerre, mais les savoir avec elle lui redonnait confiance. Elle n’était pas seule ! Ciel confirma ses pensées en se glissant immédiatement près d’elle.


- Je t’accompagne, dit-il simplement.
- Moi aussi, intervint Dame Yuna. En tant que capitaine, j’ai besoin de savoir exactement comment vont se dérouler les choses à partir de maintenant.

C’est ainsi flanquée de l’imposante navigatrice et de son meilleur ami que Syndrell pénétra dans la tente de Syles. Elle repéra l’envoleur auprès d’une jeune et très jolie Faëlle. Et, juste à côté de lui, il y avait Kaünis. Un sourire flotta sur les lèvres de la marchombre. Elle fit quelques pas dans la pièce, s’arrêta à quelques pas des deux envoleurs.

- Salut, vous deux.


* * *


On to battle, here we are the hunters
Red as fire, Crimson Bow and Arrow


Waiting for the storm won't help you
Just the will to fight can change you
Clean your weapons blow the dust off
Fear and prayers will never save us

We can't hide our pride behind fear
We will not let them be this near
In the end our strength unites us
Just the will to fight will save us !


No, we will never ever fail
We stand up and we fight for the moment of the truth
Stand up and fight for their demise
We won't surrender !


Day and night dividing the legions
Ignorance will show its weakness
Lasting peace an abandoned illusion
Blinded by trust in a twilight zone

Day and night disguising their secrets
Ignorance will kill the fearless
Offerings of reckless courage
Freedom for us all !


On to battle, here we are the hunters
Red as fire, fear the bow !
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Syles Agarest
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MessageSujet: Re: (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) )   (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) ) Icon_minitimeDim 14 Jan 2018, 03:21

Pas tout à fait, il nous manque encore un détail.

Au moment même où le jeune homme terminait sa phrase, Dil'Duran entra dans la tente les mains pleines et déposa tout son attirail sur la large table en bois au centre de celle-ci.

J'vous jurent, une bande de gamins et ça se prépare à aller en guerre habiller en--- MAIS PUTAIN TU VA RENTRER ET ARRÊTER D'ÉCOUTER COMME SI PERSONNE NE LE SAVAIS!?

Syles, comme les autres, entendit le bruit d'un Voïmakas prit sur le fait une seconde avant que celui-ci n'entre dans la tente avec un air légèrement contrarié de s'être fait apostrophé comme un gamin à l'école.

Le vieux forgeron le laissa s'approcher un peu avant de reprendre la parole après un soupir.


Comme je disais avant cette violente, si silencieuse, interruption, sont bien beaux vos vêtements, mais là, vous ne pourrez pas éviter des affrontements en face à face et vous êtes tous, ne se le cachons pas, ceux qui combattrons les mentaïs et les envoleurs, les vrais dangers. PASSONS OUTRE LE FAIT QUE JE CONNAISSE LES TERMES TECHNIQUES MERCI!

Et une fois de plus, Syles se reteint de rire devant la réponse fourré dans la gorge de Voïmakas avant même qu'il ne pose la question. C'était impressionnant comment un dessinateur si puissant ne faisait aucun effet au vieil homme... Mais l'envoleur savait de quoi cet homme était capable, se dit-il.

Hors donc, j'ai deux trois trucs pour vous, j'ai aussi un autre projet sur lequel je travail, mais ça, ce n'est pas pour tout de suite.

Alors voyons voir...


Le vieil homme se mit à fouiller dans l’amas de choses disparates, en tirant des bottes toutes neuves qu'il tendit à Syndrell, ainsi que des gants semblants assez chaud pour la saison et une drôle d'armure, trop légère pour être considérée métallique, trop reluisante pour être un vêtement, trop sombre pour renvoyer la lumière, trop brillante pour sembler sombre.

Il était évident que ces vêtements, d'un gris étrange, clair mais sombre, tacheté par endroits, avait un sens et une durabilité cachés, pourtant ils semblaient plus souple que la soie.

Les gants, eux, comportaient des brassards qui semblaient fais d'un métal qui était pourtant assez flexible pour s'adapter à la taille des poignets de la jeune femme et cachant, juste au dessus des mains, des katars que l'homme indiqua à la nouvelle propriétaire de l'arme en soufflant que ça ''complétait les pieds''.

Enfin, pour terminer l'ensemble simplement divin, le vieux forgeron sortit une ceinture boucler d'une loutre en fer forgé qui dansait dans les vagues, une rapière identique à celle se trouvant dans le fourreau de la dite ceinture entre les pattes, une dague totalement meurtrière accompagnait le tout et trouvait sa place à droite de la ceinture, à l'opposé de la rapière.


Je sais que tu préfère tes poings, mais dans une guerre, on as pas toujours le choix... Et puis comme ça personne ne soupçonneras tes armes cachées, la veste comporte des poches internes qui ne te gênerons pas pouvant contenir des armes de jets, une trousse de secoure - que j'ai déjà mis là - et même des fioles de poison ou de potions de toutes sortes au besoin.

J'espère que tu aime... Bon, maintenant au grand galet.


L'homme tourna un tour autour de Voïmakas, qui semblait plutôt fermé à l'idée de se faire habiller, puis sorti de sur la table une ceinture munie de plusieurs pochettes et fioles, ainsi que d'une trousse d'outils de guérison - ou de torture - une veste protectrice, même s'il doutait que l'homme ne la prenne, et un masque qu'il avait plus forger pour se marrer, menaçant, qu'il remit à l'homme.

Légers, pratiques et visant à garder le corps stable, à la même température, il me semble que cela rends la concentration - et donc les spires - plus aisé, non?

Si tu veux une arme ou un autre truc, t'as qu'à demander et je forge si j'ai pas déjà de dispo.

Bon, maintenant on as fais papa gêné, on s'occupe de la fleur des marais..!


Tirant quelques objets de la table, il s'approcha ensuite de Kaünis et commença par expliquer un peu, pour la première et dernière fois, sembla-t-il à Syles.

Alors pour toi, je n'ais que des propositions, tu prends ce que tu veux, tu laisse le reste là et tu demande si tu veux un truc ne s'y trouvant pas.

L'homme tendit d'abords une ceinture qui, si elle avait également une ou deux pochettes pour placer des objets de valeurs ou autre, était néanmoins tout à fait différente des autres. Pas besoin d'expliquer, se dit-il, Kaünis avait toujours la ceinture à pointes qu'il lui avait fait des années plus tôt, son principe n'était plus à expliquer, bien qu'elle était plus légère, plus résistante et bien plus meurtrière que la première, les lames ne sortants plus de façon droite, mais en faisant un mouvement de rotation qui sciait littéralement tout dans leur passage.

Ensuite, il posa des collants fait du même matériaux filandreux étrange qui formait l'armure de Syndrell, mais ceux-ci étant presque complètement transparents, juste un peux sombre.

De quoi protéger, jupe ou pantalons.

Ensuite, il sortit des gants qui semblaient normaux à première vue, pourtant, après une approche plus approfondie, il était clair que le bout des doigts comportaient de petites griffes très acérés pouvant vraiment causer de gros dégâts pas jolies à voir, suivi d'un vêtement de torse protecteur... Mais laissant paraître le tatouage de la jeune femme. C'était un peu moins protecteur, il n'avait même pas tenter de voir s'il pouvait utiliser la même méthode que les collants pour un vêtement mi transparent sur cette portion du torse. Il trouverait un truc plus tard.

Ensuite, il sortit deux dagues qu'il lui tendit, ainsi qu'un arc particulièrement léger et durable accompagner d'un carquois contenant une trentaine de flèches d'une qualité étonnante... Mais qui avaient un étrange fil au bout de chacune d'elles.


J'ai testé comme j'ai pu, et je crois avoir trouver un crystal dont les filaments sont conducteurs de froid, je n'ais rien pu tenter d'aussi extrême que ce que tu pourras faire, mais ça devrait tenir et permettre des pièges et des tactiques... Inventives.

J'ai une petite bobine de ce filament et une garrotte faite avec, si tu les veux, aussi.

Bon, maintenant pour toi, Syles...


L'homme sortit, cette fois, un véritable ensemble, torse, jambes, bras, bottes, gants, il y avait même un bandeau pour le front..!

Et, le plus impressionnant, c'était qu'une véritable ceinture d'arme y était ajusté comme s'il s'agissait là d'un attirail normal, chaque arme relié à une chaîne de taille plus ou moins importante, mais qui semblaient toutes légères.

Les accents de l'habit étaient également impressionnant, donnant un air princier à l'ensemble.

La simplicité était pourtant impressionnante de par sa présence dans tout l'habit.

Sombre, presque entièrement noir par endroits, le jeune homme apprécia de voir que le matériel était tout aussi flexible qu'il l'avait pensé et apprécia aussi de trouver, le long du bras, des genres de dents qu'il avait déjà vu sur des brassards, à la citadelle, appartenant à une vieille école de combat. Ils permettaient d'attraper et même, si on savaient s'en servir, de briser les lames adverses... C'était fichtrement bien, se dit il alors que le forgeron donnait à Gillian un habit semblable, tout en étant très différent, à celui du frontalier et de Syndrell ainsi qu'un arc adapté et balancé pour sa taille ainsi que des flèches parfaitement faites.

Hien rentra dans la tente au moment où l'homme demandait si quelqu'un avait des requêtes spéciales... Et le frontalier se dit qu'elle, elle en aurait peut-être, ou même sûrement..!


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Kaünis Gil'Ozh
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MessageSujet: Re: (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) )   (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) ) Icon_minitimeDim 28 Jan 2018, 19:46

Kaünis hocha légèrement du menton quand Syles lui dit qu’il n’était pas complètement prêt. Un détail ? Quel genre de détail ? Elle tourna la tête vers l’autre voix qu’elle pensait avoir reconnue… Oui.
Syndrell.
Elle fronça les sourcils : qu’est-ce qu’elle foutait là ? Syles l’avait rencontrée ? Et demandé de l’aider ? L’Envoleuse retint un sifflement d’agacement de franchir ses lèvres. Se mordant l’intérieur de la joue, elle ne dit cependant rien : qu’y avait-il à dire ? Peut-être demander comment ils s’étaient rencontrés… Mais non, elle ne ferait pas ça.

Clignant des paupières, elle se détourna de la Marchombre et tourna un regard intéressé vers Dil’Duran qui se foutait à hurler pour rien… Et ne put s’empêcher de glousser d’amusement quand son père entra dans la tente avec un air un peu penaud. Elle ne lui connaissait cet air que lorsque sa mère avait quelque chose à lui reprocher et qu’il savait qu’il avait été pris la main dans le sac – mais se rendre compte qu’il faisait ça avec d’autres c’était marrant quand même.

Mais ce forgeron, putain, qu’est-ce qu’il parlait ! Vraiment trop bavard. Ça la gonflait royalement qu’il explique des trucs dont elle n’en avait pas grand-chose à faire : s’il avait un truc à dire, qu’il s’y mette bordel. Tourner autour du pot, c’est chiant, et ça l’agaçait fortement.
Distraite, Kaünis regardait donc l’intérieur de la tente. Elle découvrit entre deux drapés la tête de sa mère qui s’incrustait dans la conversation, lui fit un signe de tête pour qu’elle s’approche, mais elle ne bougea pas. Quand elle vit que Hien lançait un regard perçant à Syndrell, elle secoua très légèrement la tête en réponse à la question silencieuse de sa mère, haussant aussi les épaules : non, elle savait pas, mais si cette Marchombre était là au milieu, elle ne devait pas être prise comme cible.
Syles préparait un gros coup, il avait rassemblé vraiment beaucoup de guerriers et combattants – et moins combattants – mais ils allaient combattre au final un peu leur propre camp.

Elle se demandait dans quelle mesure Syndrell serait embarquée dans tout ça. A quel point on allait la mettre au courant – ou si finalement elle l’était déjà. Après tout, elle avait été, de ce que Kaünis avait compris, un très long moment avec un Maître Envoleur. Alors quoi, finalement, peut-être qu’elle savait tout ça. Ou pas. Est-ce que la prudence était de mise ? Elle devrait demander à son père. Et à sa mère, peut-être. Mais elle connaissait déjà la réponse de Hien en fait : il fallait toujours être prudent.

Secouant la tête, l’Envoleuse porta son attention sur la Marchombre qui était en train d’essayer son nouvel équipement tandis que Dil’Duran s’approchait du Mentaï pour lui filer trois trucs.

- Bon, maintenant on a fait papa gêné, on s'occupe de la fleur des marais..! Alors pour toi, je n'ai que des propositions, tu prends ce que tu veux, tu laisses le reste là et tu demandes si tu veux un truc ne s'y trouvant pas.

Elle attrapa la ceinture que le forgeron lui tendait, faisait cliqueter celle qu’elle portait en l’enlevant pour mettre la nouvelle. Ça, c’était bien ! Les collants, nan merci, pas pour elle. Elle détestait la sensation de ces trucs sur ses jambes. Les gants, ouais, pourquoi pas. Ça avait l’air de faire bien mal, et elle pourrait déchiqueter un paquet de trucs avec ça ! Puis, la protection de buste… Hum.
Elle l’étudia un instant, avant d’enlever sa fourrure de loup, pour enfiler la protection, et remettre la fourrure par-dessus. Comme ça, c’était fonctionnel, et elle gardait l’effet très trappeur de la peau de loup !

Dil’Duran lui tendait deux poignards et un arc, et elle apprécia la légèreté de ce dernier quand elle le saisit pour le glisser autour de son épaule. La bobine était une idée vraiment ingénieuse, et Kaünis hocha la tête.
- Merci. Ce n’était qu’un murmure, mais c’était déjà énorme pour elle, et elle adressa un sourire amusé à Dil’Duran.

Puis, évidemment, ce fut au tour du clou du spectacle… Syles.
Oh, c’était une grosse protection, et même si ça semblait suffisamment bien foutu pour ne pas entraver les mouvements, Kaünis regretta que ce ne soit pas plus ouvert, qu’elle puisse laisser trainer ses mains… Mais bon. Comme l’avait dit le forgeron plus tôt, c’était une guerre, finalement, hein.

Un soupir franchit les lèvres de Kaünis. Ça lui donnait un certain air, c’était clair ; mais elle préférait quand c’était moins rutilant. Elle s’approcha cependant de son compagnon avec un sourire, et se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un léger baiser sur ses lèvres, les mains posées sur son torse.

Hien décida évidemment de rentrer dans la tente à ce moment-là, dans un ricanement.
- Comme tu veux pas de ces collants, Kaü, je les prends. Y’a de quoi avoir un gilet de protection aussi ? J’ai pas besoin d’un truc méga avancé, juste de quoi encaisser des coups de hache.
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MessageSujet: Re: (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) )   (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) ) Icon_minitimeMer 07 Fév 2018, 13:18

Le regard de Syles, lorsqu’il découvrit la marchombre, fut aussi bref qu’éloquent. Il était content qu’elle soit venue mais il avait à faire. Elle ne pouvait pas lui en tenir rigueur : quelle que soit la situation présente, elle était assez compliquée pour le tenir occupé un bon moment. Ne mène pas une guerre qui veut ! Toutefois Syndrell était soulagée de voir que depuis leur dernière rencontre, il avait repris du poil de la bête. Ce n’était plus un homme brisé, mais un commandant prêt à se battre comme un lion – à voir la détermination qui animait ses traits et faisait briller ses yeux, elle ne donnait pas cher de la peau de l’ennemi !

Kaünis, en revanche, avait froncé les sourcils. Elle se demandait visiblement ce qu’une marchombre fabriquait là… non, ce qu’elle, Syndrell Ellasian, fabriquait ici, dans cette tente remplie de fils et filles du Chaos. L’intensité de son regard fit frissonner la jeune femme aux cheveux bleus, mais celle-ci redressa légèrement le menton et haussa un sourcil en réponse à son interrogation muette.


*Eh oui, c’est bien moi. Surprise ?*


Entre ces deux-là, les choses n’étaient jamais très claires. Elles avaient partagé une bouteille d’eau de vie, s’étaient affrontés lors d’un entraînement, puis de façon plus marquée lorsque les choses avaient mal tourné lors d’une mission dans une ferme du nord. En outre, Syndrell savait que Kaünis avait couché avec Dolce, un peu avant qu’ils se séparent. Le serrement de cœur qu’elle éprouvait en envisageant la chose n’était curieusement pas assez fort pour qu’elle décide d’en vouloir véritablement à l’envoleuse. En fait, sous ses airs de reine glaciale, elle appréciait la guerrière qu’un rien semblait pouvoir précipiter dans une sombre et sanglante folie.

Mais elle perçut nettement l’animosité qui, l’espace d’un instant, pesa dans l’air. Syndrell en conclut deux choses. Un : Syles n’avait apparemment pas pris la peine d’informer Kaünis qu’il avait requit l’aide d’une marchombre. Deux : si elle voulait éviter les ennuis, mieux valait se tenir à une distance respectable de l’envoleuse. Ça lui convenait : elle n’était pas là pour boire le thé et papoter !

L’arrivée bruyante de Dil’Duran réconforta la jeune marchombre. Parmi tous ces gens, voir un visage connu – et allié ! – n’était pas ne mauvaise chose. Elle sourit en le voyant pousser quelques cartes et déposer une caisse remplie de bric-à-brac, puis réalisa qu’elle n’avait encore jamais vu le forgeron hors de sa jungle. Fallait-il qu’il apprécie beaucoup Syles pour en être sorti afin de se lancer dans une guerre ! Attendrie, elle regarda le vieil homme s’affairer énergiquement. Il invectiva un homme qui entra sous la tente, l’air à la fois vexé, agacé et surpris.

Syndrell se raidit instantanément. La puissance du nouveau venu était écrasante. Il balaya les gens présents du regard, s’attarda un instant dans celui de la marchombre avant de poursuivre sa lente inspection. Celle-ci sentit fugacement ses lames vibrer le long de ses bras. Elle écarquilla les yeux, sidérée que sa greffe puisse réagir à ce point sous le regard d’un inconnu. Mais avant qu’elle ne pousse plus loin ses réflexions, Dil’Duran lui tendit une paire de bottes.

A peu près identiques aux siennes, elles étaient dans un meilleur état, un peu plus grande et doublées, donc parfaitement adaptées aux températures peu clémentes de l’endroit où ils se trouvaient. Ravie, Syndrell les accepta dans un sourire, quand le forgeron lui fourra « la suite » dans les bras : des gants en apparence fins et légers, mais qui cachaient de redoutables pointes qui allaient faire bon ménage avec les lames de sa greffe ; une armure légère, tout en souplesse et en simplicité, d’un gris anthracite aux reflets intrigants ; un ceinturon à la boucle surmontée d’une loutre, l’animal qui, grâce à Dil’Duran, était devenu son symbole.

Les yeux dorés de Syndrell s’agrandirent lorsqu’elle découvrit ce qui était fixé au ceinturon. Dans le fourreau de droite, il y avait une dague. Elle ressemblait étrangement à celle qu’elle avait offerte à Dolce, sans doute un peu moins grande. D’emblée, la jeune femme sut que cette arme aurait pour elle la même valeur que le fidèle poignard de Miss dont elle ne se séparait jamais. Ce qui retint son attention, toutefois, ce fut le fourreau de gauche. Elle tendit les doigts, les posa sur la poignée ouvragée, tira doucement. La lame, longue et mince comme une aiguille, chanta en quittant sa gaine et scintilla à la lumière des bougies qui éclairaient la tente.


- Incroyable… murmura-t-elle en fixant la rapière.

C’était la même que celle dessinée par Rybris, lors de ses entraînements avec Narek ! Comment Dil’Duran avait-il su… ? Il lui retourna un clin d’œil malicieux. Le message était on ne peut plus clair : un magicien ne dévoile pas ses tours. Syndrell allait devoir se contenter de ses cadeaux sans se poser de questions ! Elle inclina la tête, émue, et rengaina son arme, le cœur battant.

Dil’Duran n’en avait pas terminé avec sa distribution. Il gâta presque tout le monde, dévoilant son talent mais laissant sa rudesse le protéger de toute flatterie à ce sujet. Sa rapière serrée contre elle, Syndrell songea que ces objets rendaient la situation encore plus concrète. Ses yeux dorés se posèrent sur Syles.


- Quel est le programme ? demanda-t-elle.

Ses amis l’attendaient dehors. Elle voulait pouvoir leur expliquer ce qui allait se passer, à présent. Et savoir en quoi consistait sa mission à elle.



[Je fais rien avancer du tout u_u"]
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Syles Agarest
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MessageSujet: Re: (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) )   (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) ) Icon_minitimeLun 02 Avr 2018, 04:58

Le forgeron ne se donna pas la peine de répondre, sortant simplement de la tente. Il n'avait pas prévu d'autres gilets, il devrait donc en faire un.

Pour quelqu'un d'autre, faire un vêtement léger permettant de résister à des coups de hache, arme puissante qui déchirait tout sur son passage, aurait été un défi de taille.

Dil'Duran avait déjà fait cet exploit plus de trois fois...

...Il s'installa à sa forge sans demander son reste, pas besoin de plans pour quelque chose qu'il avait fait si souvent.


Bring on the madness,
You're born to destroy.

Beyond the trail,
Of tartarean riders...

...Armata strigoi...

Syles s'étira un moment, il n'avait pas vraiment de réponses pour Syndrell ; Les frontaliers ne seraient prêts à une attaque que le lendemain en milieu de journée et leur ennemi ne savait, à priori, pas qu'ils étaient là.

Il approcha une grande table où un des hommes de Liürn déposait justement une énorme carte des alentours où avait été rajouté le fruit de ses recherches, une véritable forteresse sortie de nulle part qui n'était pas supposé exister.

Le jeune homme attrape un bout de charbon pour inscrire sur la carte les informations principales alors que le chef des Til'Werin approchait. La moitié des hommes engagés dans cette guerre étaient sous ses ordres, il était donc normal qu'il s’intéresse aux informations connues.


Nos troupes ne seront pas prêtes avant demain midi, minimum, j'aimerais attaquer de suite pour qu'on sois débarrasser de tout ça, mais ça nous ferais perdre l'avantage du nombre, puisque les trois quarts des troupes ne sont pas prêtes.

Au niveau géographique, nous sommes ici, la forteresse ennemi là, le front principal sera environ cinq cent mètres devant la forteresse s'ils nous voient venir, moins si nous sommes chanceux, Syndrell, Kaünis, vous faites comme vous voulez bien sûr, Hien et Voïmakas aussi, je sais que je ne peux pas vous en empêcher, mais j'ai une proposition...

...Si leur général est compétant - Et nous savons tous qu'il l'est - il protégeras bien les flancs droits et le front, ici et ici, mais le flanc gauche est un roc connu pour être impossible à grimper, s'il y as une garde là, elle seras si mince qu'un éléphant pourrait s'y introduire, je propose que, pendant que la bataille fait rage au front, nous escaladions cette paroi, ça nous laisseras passer le plus gros de l'armée et nous serons ensuite libres de prendre leurs troupes par le revers ou bien d'infiltrer la forteresse.

Pour l'infiltration, nous avons réussis à trouver un peu d'information mais ne l'avons pas confirmé. On as des souterrains de maintenances supposés être ici, une entrée secondaire là et, bien sûr la grande porte juste ici.

Je compte emprunter le sous terrain pour me faire passer le premier mur puis escalader le second... Et ensuite d'ouvrir les portails d'un enfer de lames sur ces enfoirés.

Peux importe si vous me suivez ou non, souvenez vous, c'est une guerre, pas une partie de plaisir, il va y avoir des surprises pas très amusantes là dedans, des mercenaires, Mentaïs, bref, tout le tralala.

Liürn, je compte sur toi pour mener les hommes au combat, tu es le seul ici présent ayant déjà mené des guerres de ce genre, tu as donc ma bénédiction pour mener notre armée, à l'exception de notre groupe d'infiltration et de quelques volontaires bien spéciaux.

Quelqu'un as-t-il quelque chose à ajouter ou bien des questions?


Le jeune homme espérait que non, même lui n'aimait pas parler autant...

...Liürn semblait prêt à parler quand Dil'Duran rentra de nouveau dans la tente, lançant sans douceur un gilet fait sur mesure pour Hien sur la table et ajustant ses armes si grosses qu'elles en étaient ridicules, dans son dos, attirant le regard de tous par son accoutrement.

De vieux forgeron, il venait de passer d'un coup à soldat franchement épeurant donnant l'impression de pouvoir écraser un Thül dans sa main droite pendant qu'il retenait un frontalier de sa gauche.


Ouais, une seule...

...Quand est-ce qu'on cassent du Mentaï, dans ton histoire..?


Shout, Dil'Duran's name,
A soldier of three armies knows the game,
Keeps their echo from the past.

Rise from beyond your grave,
Son of Frontier and the Black Legion...

...Will he rests in peace at last..?

HRP:
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Syndrell Ellasian
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Syndrell écouta très attentivement Syles exposer ses plans. En fait, tout le monde présent sous la tente devint silence. C’était dire la gravité de la situation ! D’un pas léger, la marchombre s’approcha de la table sur laquelle était étalée une immense carte. Elle observa les esquisses, repéra la forteresse, nota le placement des troupes, le relief du paysage, consciente que beaucoup de choses se jouaient en ces instants de préparation.

- Quelqu’un a-t-il quelque chose à ajouter, ou bien des questions ?

Syndrell ouvrit la bouche, mais la voix bourrue de Dil’Duran lui passa devant :

- Ouais, une seule… quand est-ce qu’on casse du mentaï, dans ton histoire ?

L’homme au regard perçant répondit d’un ton froid :

- Je me charge des Mentaïs.
- Je peux… je peux peut-être aider aussi,
intervint Ciel, que la tension ambiante rendait inévitablement hésitant.

L’homme tourna la tête vers eux et toisa un instant le dessinateur.


- Ciel Kern, n’est-ce pas ? murmura-t-il, comme s’il parlait pour lui-même. Voilà qui promet d’être intéressant.

Syndrell attendit que son meilleur ami croise son regard pour lui décocher un sourire lumineux et rassurant, puis elle posa les mains à plat sur la table et prit la parole.

- Syles, me permets-tu de proposer une alternative à ton offensive ?

Puisant sa réponse dans le silence éloquent qui accueillit sa question, la marchombre poursuivit. Son doigt traça une ligne imaginaire depuis le campement jusqu’à la forteresse.

- L’effet de surprise ne fonctionnera jamais si nous attaquons de front. Pas dans un lieu de ce type. L’infiltration peut marcher mais…

Le doigt contourna la forteresse.

- Il suffira d’une personne, en réalité. Elle entrera par le souterrain que tu évoques, éliminera les gardes et se débrouillera pour ouvrir le pont-levis de l’entrée principale. Toi, tu pourrais mener tes troupes à l’intérieur. Liürn pourrait attendre de ce côté du fort, avec un quart de tes hommes, au cas où nous aurions besoin de renfort – et je suis persuadée que tel va être le cas. Passé l’effet de surprise, ces gens sauront se défendre, crois-moi.
- Même si nous entrons par l’entrée principale, faudra s’débarrasser des archers avant qu’ils nous tirent comme des lapins depuis leur perchoir,
grommela Dil’Duran.
- Après m’être occupée des gardes, je peux me charger des tireurs sur cette coursive, mais…
- Tu ne pourras pas éviter toutes leurs flèches. Il ne faut donc pas qu’une seule personne s’infiltre. Il en faut deux. Kaünis ?


Syndrell regarda l’envoleuse, puis à nouveau l’homme au regard foudroyant. C’est seulement à cet instant que la ressemblance de leurs traits se fit jour en elle, dévoilant une évidence qui lui fit écarquiller les yeux : cet homme, le père de Kaünis ? Celle-ci eut un sourire carnassier qui scella cette partie du plan : le lendemain, Syndrell et elle allaient infiltrer la forteresse.

Ensemble.




*



- Montre !

De bonne grâce, Syndrell tira sa rapière de son fourreau et la tendit à Enna. L’imposante guerrière soupesa l’arme, vraisemblablement perplexe, et l’observa sous toutes les coutures avant de marmonner qu’il s’agissait d’un cure-dents. Rien à voir, en effet, avec l’énorme lame qu’était Bébé ! Hilare, Aedan s’empara à son tour de l’arme.

- Le forgeron qui a créé ça est un véritable artiste.
- Tu n’as pas idée…
- Il faut lui trouver un nom.


Prise de court, Syndrell ne répondit rien. Le feu de camp jetait des ombres sur son visage et accentuait l’éclat de ses yeux dorés. Ils étaient assis en compagnie d’un petit groupe de soldats et partageaient un repas préparé par les soins de Phil et Soany. Surpris par le silence qui accueillit son idée, Aedan leva la tête.

- Non ?
- Si,
affirma Enna d’un hochement de tête. Une bonne lame mérite un nom. Même si c’est un cure-dents.
- Je ne sais pas comment…
avoua Syndrell en récupérant son épée.

C’était la première fois qu’elle possédait une arme de ce genre. Les lames cachées dans ses bras n’avaient nul besoin d’un quelconque patronyme, et le poignard fétiche qui ne quittait jamais sa ceinture était « le poignard de Miss » ; comment appeler une lame aussi fine, aussi jolie ?


- Aiguille, proposa Aedan.
- Cure-dents, insista Enna.
- Pointue ? suggéra timidement Ciel.
- Tranchante ! s’exclama Soany.

Chaque fois, Syndrell secoua la tête. Non, ce n’était pas…

Un mot jaillit soudain dans son esprit.
Une idée qui découlait d’une autre.
Une partie d’un symbole fort et cher à ses yeux.

Une évidence.


- Epine,murmura-t-elle, et son regard flamboyant quitta l’épée pour plonger dans celui de ciel.

L’épine d’une rose.

Trop ému pour répondre, le dessinateur hocha la tête.


Epine.

Satisfaite, Syndrell la rangea dans son fourreau.



*



Un croissant de lune, mince sourire d’argent, fend le ciel piqueté d’étoiles. Le vent s’est calmé, ses bourrasques se transformant en une brise légère qui les cheveux bleus de Syndrell. Elle s’est levée au beau milieu de la nuit pour traverser le campement endormi, louvoyant entre les ronflements et la fumée indolente des feux qui s’éteignent doucement.

Elle a besoin de s’éloigner avant que le soleil se lève.
Avant que la guerre commence.

Besoin d’apaiser son esprit tourmenté par mille et une questions, pour un million de réponses possibles.

Ombre parmi les ombres, elle court dans l’herbe haute, souffle paisible, foulée régulière, silence absolu. Elle ne s’arrête que lorsque le campement n’est plus en vue. En quelques gestes rapides, elle détache le lien de ses cheveux, libérant les mèches bleues qui s’éparpillent dans son dos. Ses yeux se ferment, ses mains s’ouvrent.

Gestuelle.

Lente, posée, incroyablement réconfortante.

L’aube n’est plus très loin quand Syndrell s’immobilise enfin, la peau voilée par une fine couche de sueur, les yeux brillants et le sentiment prégnant d’être lavée, purifiée du moindre doute encore subsistant.

Elle est prête.




*



- Tu es sûre que tu ne veux pas que je t’accompagne ?
- Sûre et certaine.


Ignorant la mine inquiète de Ciel, Syndrell s’approcha de lui et déposa une bise furtive au coin de ses lèvres. Il referma trop tard les bras sur elle, déjà la marchombre s’accroupissait au-dessus de la trappe couverte de ronces et de broussailles. Elle avait revêtu l’armure confectionnée par Dil’Duran et celle-ci lui faisait comme une seconde peau qui épousait parfaitement le dessin de ses muscles. Sur la boucle de son ceinturon, la loutre scintillait fièrement au soleil. Afin de passer inaperçue, la marchombre avait noué ses cheveux en une tresse ramassée en chignon, et rabattu le capuchon de sa cape noire sur sa tête.

- Sois prudente, marmonna Ciel en jetant un regard perplexe en direction de Kaünis.

Syndrell hocha la tête, puis ouvrit la trappe et se glissa dans l’ouverture, trop mince pour laisser passer un homme. Elle descendit une fragile échelle et attendit que l’envoleuse l’ait rejointe pour adresser un dernier signe à l’attention de la tête qui se découpait dans le carré de lumière, au-dessus d’elles. La trappe se referma.


Et le noir devint maître.

- En avant, murmura Syndrell.

Une faible lueur émanait du dessin des loutres sur ses bottes, aussi passa-t-elle devant pour éclairer leur chemin. Au début, il fallut se frayer un chemin à plat ventre tant le boyau était étroit. Quand enfin elle put se redresser, les bottes de Syndrell ne brillaient plus mais ses yeux s’étaient accoutumés à l’obscurité environnante. Quoiqu’étouffante, celle-ci n’était pas totale, et les deux jeunes femmes avaient appris depuis longtemps à se déplacer en faisant appel à leurs sens aiguisés par des années d’entraînement.

L’ironie de la situation tira un sourire à la marchombre. Qui aurait cru qu’un jour elle mènerait une guerre en compagnie de Kaünis ? C’étaient à elles de donner le coup d’envoi. Si elles échouaient, prendre la forteresse serait plus compliqué que prévu. Pourtant, Syndrell restait confiante, alors qu’il aurait été facile, pour l’envoleuse, de donner un coup de poignard dans le noir.


- Le Chaos en guerre contre le Chaos, souffla-t-elle. Je prends des risques en m’aventurant dans cette histoire, mais pas autant que vous…

Des dissentions de ce genre expliquaient pas mal de choses ; le départ de Dolce, la disparition de certains marchombres, l’insécurité de la route menant au Rentaï… Songeant à la captivité de Syles, Syndrell ralentit légèrement le pas.

- J’aurais aimé pouvoir l’aider plus tôt.

L’aveu murmuré résonna étrangement dans le souterrain obscure, parfait écho des battements de cœur de Syndrell. Elle s’était sentie terriblement impuissante en découvrant Syles aussi affaibli après ce qu’il avait vécu – et terriblement compréhensive pour avoir traversé des épreuves similaires. Mais il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir que Kaünis s’inquiétait pour l’envoleur, et comme ce n’était pas le cas de Syndrell, elle finit par s’arrêter.

- J’aurais aimé pouvoir l’aider plus tôt, mais mieux vaut tard que jamais. Montrons à ces types que nous ne sommes pas n’importe qui.

La détermination qui vibrait dans la voix de la marchombre était inébranlable. Du moins, elle l’était davantage que la porte qui se dressait devant elles.
Voilà, c’était le moment de vérité.

Celui où il fallait tout tenter !




*



Se glisser dans le cellier sans bruit fut un jeu d’enfant.
Se faufiler dans le couloir également.
Atteindre la cour, éviter les hommes et les femmes qui s’activaient, demeurer dans l’ombre…

Les deux jeunes femmes se séparèrent sans échanger la moindre parole. Leurs gestes étaient parfaitement coordonnés, leur progression quasiment symétrique tandis qu’elles se hissaient au sommet des tours qui surplombaient la porte principale.

Syndrell se laissa tomber derrière une sentinelle et abattit le tranchant de sa main sur la nuque de l’homme, qui s’effondra aussi mollement qu’une poupée de chiffon sur le sol dur de la coursive. Elle le tira à l’abri des regards et le délesta de ses armes pour l’empêcher de faire des dégâts à son réveil. Furtive, elle s’occupa ainsi de deux autres guetteurs avant de gagner le mécanisme qui était sensé faire descendre le pont-levis.

Ainsi que l’avait prédit Dil’Duran, c’était un double mécanisme : la roue jumelle qui déclenchait l’ouverture du pont se trouvait en face, dans l’autre tour. Syndrell croisa le regard de Kaünis.

Ensemble.

Les roues grincèrent, et le pont s’ébranla.




*



Ciel essuya ses paumes moites sur son pantalon et se figea soudain, traversé par une pensée, puis son visage s'illumina.

- Elles ont réussi ! s’exclama-t-il, soulagé.

L’information fut immédiatement relayée à l’avant pour être transmise à Syles.

L’assaut pouvait commencer !




*



*Yaaaah !*

Syndrell s’aplatit pour éviter une volée de flèches. Elle roula sur le côté et se laissa tomber dans le vide pour attraper l’une des cordes du mécanisme. Le pont était baissé mais l’alarme était donnée, et les gens du fort étaient particulièrement réactifs ! Aussi agile qu’un singe, Syndrell se laissa glisser en bas, laissant Kaünis s’occuper des sentinelles affolées sur la coursive. A en juger par les éclaboussures écarlates, ce devait être un joyeux carnage…

Même au cœur d’une guerre, Syndrell ne supportait pas d’ôter une vie. Elle se battait avec finesse, utilisant sa souplesse et sa rapidité comme des atouts majeurs, et désarmait ses adversaires pour les mettre ensuite hors d’état de nuire. C’était sa façon de faire. C’était sa façon d’être ! Mais seule contre tous elle ne pouvait pas l’emporter. Elle commença à reculer. Son regard se porta sur le nuage de poussière ponctué d’éclats de métal.

Syles arrivait !

Son épine dans la main, sa dague dans l’autre, Syndrell s’autorisa un bref sourire.




[Kaü, j'ai pris la liberté de répondre avant toi, histoire de relancer la machine. Je pense que tu peux prendre la suite, si ça te dit. Si quelque chose vous gêne, dites !]
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Syles Agarest
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MessageSujet: Re: (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) )   (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) ) Icon_minitimeDim 20 Mai 2018, 20:19

Le jeune homme s'éveilla en sursaut, observa rapidement les alentours.

Kaünis dormait un peu plus loin dans la tente, il ne semblait pas l'avoir réveillée. Syles porta les mains à sa tête.

Depuis ces deux années, il avait des cauchemars, mais il s'était habitué, seulement, depuis un moment, c'était autre chose, se dit-il.

Il avait l'impression de ne plus être lui même, il était plus calme, plus pensif, depuis son retour, mais ce n'était pas ça, le problème et il le savait très bien.

L'envoleur repoussa sa couverture et enfila rapidement un pantalon, ses bottes et une chemise noire.

Sortant, il observa le campement, silencieux et éteints à l'exception des feux de gardes et de quelques guerriers et guerrières qui changeraient bientôt de tour de garde. Le bruit du marteau de Dil'Duran résonnait encore et toujours, constant.

Syles ne se demanda pas si l'homme avait dormi, il savait trop bien que non. Dil'Duran avait un passé lourd que très peu de gens connaissaient, la seule raison pourquoi le jeune homme le connaissait, la seule raison pourquoi il connaissait aussi son nom complet, c'était parce qu'il faisait partie intégrante de ce passé et parce qu'il avait un jour été l'apprenti de cet homme.

Inspirant profondément, le jeune homme observa un instant la lune, dont la lumière argentée illuminait le charbon de la nuit.

Il soupira, bien sûr que tout ces rêves, nouveaux, de toutes les fois qu'il avait failli mourir avaient un origine commun et qu'il savait laquelle...

...Mais que pouvait-il faire..?

Après tout, ce n'était pas lui qui avait fait taire Lynx...


And I can't wait to see you,
And once again free you,
Released from your humorless air...

Someday I will replace,
That big frown on your face,
With a smile and a murderous glare...

Le vieux forgeron trempa la lame sur laquelle il travaillait, puis souleva un sourcil. Qu'est-ce qu'il voulait en plein milieu de la nuit, le jeune..?

...L'envoleur lui répondit en attrapant un marteau.

Un geste qui voulait, pour eux deux, dire beaucoup.

Dil'Duran se dit un instant que le jeune homme devait être rouillé.
Puis se rappela que Theia ne l'avait jamais été.
Tendit une barre d'acier au jeune homme.
Forger l'aidait toujours à mieux penser.

Le son régulier du marteau se dédoubla dans la nuit calme d'Astariul. La bataille, demain, serait bien plus bruyante.


Ancient vows,
To order kneel.

A warden's call to blood and steel,
Legion lines to shield the frail,
Behind the plate and mail.

Cast from our place,
Now further from grace,
We fall...

...Strike for your honor,
We are war.

Strife in the age of wolves.

Strike for your honor,
We are war.

Fight till the fields are full...

L'assaut initial avait été un succès.

Voilà le problème : Initial.

Il ne savait pas ce qui retenait Kaünis et Syndrell, mais en attendant, les mentaïs ennemis étaient de sortie et, si Voïmakas était fort redoutable, ainsi que les frontaliers, une poignée de maîtres de l'imagination avec une petite armée de spécialistes les tenaient à distance.

Pire, ils avaient scinder leurs forces en deux.

L'envoleur était presque isolé, moins de cinquante hommes à ses côtés, et il n'avait pas d'issus autre espérer que le pont levis tombe bientôt et que la surprise leur permette de reprendre le dessus.

Mais contrairement à Voïmakas, dont la présence était un élément inconnu de presque tous, Syles était connu de l'ennemi.

Il maudit ce fait intérieurement quand il aperçu, trop tard, les deux mentaïs qui se détachèrent du reste des troupes adverses et l'attaquèrent directement.

Il s'était entraîné, mais il n'avait toujours pas eu la chance de se préparer à combattre des mentaïs... Il avait eu l'intention de demander à Voïmakas et son père de se battre contre lui en même temps, pour qu'il s'habitue à combattre plus d'un adversaire avec différents niveaux d’accès à l'imagination en même temps, et il le regretta amèrement quand le piège se referma sur lui alors qu'il tenait en respects deux autres combattants.

Les pieux de bois se dirigeaient vers lui dans un mouvement de mort, une certitude qu'il ne pouvait pas éviter.

Il allait mourir bêtement avant d'avoir sa vengeance.

Il ne voulait pas mourir, pas seulement pour Kaünis - Après tout elle avait vécu sans lui, elle arriverait à l'oublier, un jour - mais, aussi hypocrite que cela soit, pour lui même. Sa vengeance, son doigt d'honneur à l'homme qui l'avait torturé pendant deux ans, celui qui lui avait volé bon nombre de temps aux côtés de Kaünis...

...Celui qui avait promis de tuer l'envoleuse et Giliwyn, les deux premiers êtres vivants, les deux seuls, à l'avoir connu entièrement et à ne pas l'avoir jugé une seconde pour ça.

La pointe de bois approchait dangereusement rapidement, pourtant l'instant dura un siècle.


Watch your tongue,
I'll have it cut from your head,
Save your life by keeping whispers unsaid.

Children roam the streets now orphans of war,
Bodies hanging in the streets to adore.

Royal flames will carve a path in chaos,
Bringing daylight to the night...

Death is riding in the town with armor,
They come to take all your rights..!

Le bois éclata en morceaux sur l'armure de deux soldats morts qui s'étaient levés pour prendre le coup.

Les combattants ennemis arrêtèrent de respirer un instant.

Depuis quand les morts, leurs propres morts, protégeaient-ils l'ennemi..?

Un soupir de contentement, le type de soupir qu'un prisonnier fait en étant libérer, s'échappa d'entre les carcasses en armures qui tombèrent sur le sol.

Une seconde avant qu'une tornade de lames ne s'envolent de l'armure spécialement prévue à cet effet par Dil'Duran, tranchant les gorges de trois des quatre attaquants. Le dernier reçu un envoleur en pleine figure et ouvrit grand les yeux de terreur devant le sourire carnassier de son adversaire.

Le cris, inhumain, de douleur qui s'échappa de lui alors que sa gorge était arrachée à coups de dents fit trembler même certains des plus cruels combattants ennemis.

Le jeune homme se releva doucement, souriant toujours et inspirant profondément l'odeur de mort et de sang, autour...

...Son regard se posa sur une femme qui venait d'ouvrir le pont levis il y avait moins d'une minute.

Son sourire s’agrandit en observant cette teinte de vert. C'était con à dire, mais...

...Ça lui avait manqué.

Et cette fois, il comptait profiter du temps qu'il aurait pour observer ces yeux...

...Une fois qu'il aurait sa vengeance, se dit-il en avançant lentement, ses lames volant de deux corps inertes pour venir se collé à ses mains.

Ils étaient à l'intérieur, il fallait maintenant se regrouper avec Kaünis et Syndrell, trouver le saligaud responsable de cet endroit et lui faire cracher l'emplacement de l'île où il avait été maintenu prisonnier.

Ensuite, il s'occuperait de lui rendre visite...

...Pour lui arracher les yeux avec une cuillère et lui faire bouffer, puis il pourrait s'occuper de lui remplacer les globes oculaires par ses propres testicules, avant de lui faire bouffer ses doigts, tellement d'idées lui passait par la tête, c'était bon d'être de retour au bercail...

...Après tout, il n'y avait pas de plus grand prédateur que le Lynx noir.


I breathe just to beat and bruise,
An evolution of the burnin’ rage...

Gonna get mine,
Get outta my way,
There’s gonna be,
Gonna be hell to pay..!
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Kaünis Gil'Ozh
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Kaünis poussa un soupir quand elle entendit Syles se lever - elle ne trouvait pas exactement le sommeil non plus, d'autant qu'elle n'avait pas pu se trouver une place contre lui.
Elle avait cette boule dans la gorge qu'elle n'avait pas exactement envie d'expliquer, parce qu'elle savait ce que c'était : elle était inquiète. Et elle n'avait pas le droit de l'être.

Après tout, elle ne l'avait pas assez cherché, pas trouvé, laissé, oublié, pendant deux ans. Elle avait voulu passer à autre chose, se reconstruire - autrement - après qu'il ait disparu. Elle l'avait laissé entre les mains de ces fils de pute sans le savoir ; sans chercher vraiment.
Ouais, elle s'en voulait toujours, et puis maintenant en plus elle s'inquiétait de trop. Non pas qu'elle n'avait pas confiance en les capacités de l'Envoleur, mais que s'il s'était déjà fait choper une fois... Personne n'est le meilleur, au final ; il y a toujours plus fort que soi.
Et là, le seul moyen d'être parvenu à une force supérieur à ce chien, c'était de compter sur le fait qu'il s'était reposé sur ses laurier et n'avait pas essayé de s'améliorer de son côté.
Sauf que c'était pas le pays des Bisounours.

Il allait falloir user de tactique et de subtilité. Deux trucs qui lui manquaient cruellement, elle le savait bien. Et ce plan, d'aller ouvrir l'assaut avec Syndrell... Oh, elle n'avait rien contre, au contraire. Elle allait surtout pouvoir défoncer des mecs à fond. Passer toute sa frustration dans le combat, le sang, la mort.

Un autre soupir franchit ses lèvres, et elle se tourna de ce côtés, les yeux perdus dans les quelques plis du tissus de la tente.
- Je ne vais pas te dire que ça va aller, mais on est tous là. C'est tous ensemble, ou rien.
Elle haussa les épaules mentalement à l'adresse de son père.

Elle avait déjà réussi à vivre sans Syles. Elle pouvait le refaire, sans doute. Sauf qu'elle ne le voulait pas.
S'accrochant à cette détermination comme à une bouée de sauvetage, elle ferma les yeux alors que deux marteaux battaient la nuit.


* *


Jouant dans le noir aux côtés d'une Marchombre, Kaünis prit une petite inspiration sifflante. Non pas qu'elle ait peur - au pire quoi, pour elle ? Elle creuvait ? Elle ne verrait rien après, une fois morte... Même si elle n'avait pas envie de créer une nouvelle souffrance pour Syles. Il en avait déjà assez eu comme ça. Alors, elle devrait se protéger elle-même. Pour le protéger lui.

- Le Chaos en guerre contre le Chaos. Je prends des risques en m’aventurant dans cette histoire, mais pas autant que vous…
Tout le monde prenait des risques à foutre leur nez dans cette affaire. Dans cette guerre. Dans le noir, Kaünis haussa un sourcil.
- J’aurais aimé pouvoir l’aider plus tôt. J’aurais aimé pouvoir l’aider plus tôt, mais mieux vaut tard que jamais. Montrons à ces types que nous ne sommes pas n’importe qui.
Une boule se forma dans la gorge à Kaünis, qui cessa de respirer pour contenir l'émotion qui la prit au nez. Elle ne se faisait pas d'illusion : Syndrell devait l'avoir senti. Mais elle se contenta de se mordre la langue. De se concentrer sur ce qu'elles devaient faire.

Oublier à quel point elle était stupide.


* *


Calquant ses mouvements sur ceux de la Marchombre, Kaünis banda ses muscles pour ouvrir le pont levis. Ouvrir la voie à Syles. Vers son salut, finalement.
Deux regards qui se croisent.
Promesse.

Et quand les premières flèches volèrent, elle était prête.
Bondissant vers le sol, elle s'applatit derrière une brique, virevolta, chopa le premier bras qui s'avançait vers elle et le brisa en lui imprimant une puissante rotation. Se servant de ce bouclier humain pour avancer parmis les archers, elle évita une rasade de traits mortels et roula derrière un tonneau... Dégaigna ses lames combinables dans son dos et se jeta à l'attaque.
D'escaliers en escaliers, de tonneaux en tonneaux, elle se fraya un chemin - éclarlate - en remontant vers la large porte d'entrée. Un bourdonnement dans sa tête lui apprit que les Mentaïs devaient être à l'oeuvre dans les Spires, et elle se reconcentra sur cette main qu'elle venait de trancher.

Évitant un coup, elle planta l'une de ses lames dans un coeur, directement entre deux cotes, et pour esquiver une flèche se plaqua contre le corps encore chaud - et giclant de sang brûlant. Un long frisson remonta le long de son échine, réveillant une partie d'elle qu'elle n'avait pas choyée depuis un moment.

Elle sourit.
Les canines dépassant légèrement sur ses dents.
Parce que Syles venait de la rejoindre, parce que l'éclat bleu de la chevelure de Syndrell était la seule couleur que la Marchombre ajoutait à son avancée, parce que le rire dément de sa mère retentissait dans la cours ; et que le bruit des lames s'entrechoquant, des fluides qui giclent, de la souffrance ; et puis l'odeur du sang, des entrailles, de la poussière, du foin...

Et le goût du possible.
Sur le bout de la langue.
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Vingt-quatre heures plus tôt

Aeden pivota brusquement, laissant le sabre frôler seulement son ventre, et envoya son coude percuter le menton de son ennemi. Il avait prévu de lui envoyer un direct du gauche dans la foulée mais un pied balaya le sien, au niveau de la cheville, et il s’effondra lourdement sur le dos. Un clignement de paupières plus tard, Uhlan était assis sur lui, entravant le moindre de ses mouvements, et l’acier de sa lame posé sur la gorge du jeune serveur était au moins aussi dissuasive que la dureté de son regard.

- Dix-sept à zéro pour Uhlan, commenta Ciel d’un ton perplexe.

Il était désolé qu’Aeden, en dépit de toute sa bonne volonté, ne parvienne pas à prendre l’avantage sur le marin. Désolé surtout de ne pas savoir comment l’aider.


- Pas mal, concéda Uhlan en aidant Aeden à se redresser.
- Pas mal ? Vous vous rappelez que demain nous attaquons le fort ?
- Oui Ciel, d’où cet entraînement qui…
- Quel entraînement ?
explosa soudain le dessinateur, fait assez rare pour que toutes les personnes présentes interrompent leurs occupations afin de le regarder avec des yeux ronds. Regarde-toi ! Regarde-nous ! Nous ne sommes pas des guerriers ni des soldats surentraînés ! Qu’est-ce qu’une leçon de choses peut changer maintenant, à seulement quelques heures de la bataille ?
- Hé,
intervint doucement Aeden. Du calme. Uhlan fait de son mieux et ne mérite pas cet éclat, tu ne crois pas ?

Ciel allait répliquer quelque chose quand Dame Yuna passa près de lui, répandant un nuage de tabac dans son sillage. Gêné par la fumée, Ciel perdit le fil de son agacement et se mit à tousser bruyamment. Le capitaine de la Dormeuse en profita pour prendre la parole de sa voix éternellement rocailleuse :

- Jeune homme, je t’ai vu affronter mon second dix-sept fois, et dix-sept fois tu es tombé. Pourquoi ?

Aeden se massa la nuque.

- Je suppose que je ne suis pas assez rapide, ni assez solide sur mes appuis…
- Vrai. Puisque tu le sais, pourquoi tu ne corriges pas ces défauts ?
- Je manque de temps,
murmura le serveur en croisant le regard brillant de Ciel.

Dame Yuna lui asséna une tape à l’arrière du crâne.


- Vrai aussi, bougre d’imbécile ! Alors tu vas recommencer.
- Mais…
- Tu vas recommencer et cette fois-ci, tu vas éviter de perdre du temps à trop penser.
- Trop penser ?
- Arrête de prévoir ce qui va ou ne va pas arriver ! Cesse d’envisager chaque coup que tu dois porter ! Laisse ton corps décider.
- Vous êtes sûre que…
commença Ciel.
- Toi, si tu n’embrasses pas ton homme dans la seconde, je te plante ma pipe dans le bec et t’oblige à inhaler mon précieux tabac jusqu’à demain.
- Je…
- Maintenant, bougre d’imbécile.


Rouge pivoine, Ciel s’approcha d’Aeden et pressa rapidement ses lèvres sur les siennes. Il ne comprit l’injonction étrange de la navigatrice qu’en voyant le visage de son amant s’éclairer brusquement. Aeden avait simplement besoin d’encouragements !

- Tu peux y arriver, chuchota-t-il avant de reculer pour laisser la place aux deux combattants.



*



En plein cœur de la bataille du fort...

Aeden jura en comprenant que leur groupe avait été coupé en deux. Les combattants du fort avaient œuvré assez finement pour les séparer de la turme de tête – celle où se trouvait Syles.
Et Ciel.

Le jeune homme secoua la tête et serra les doigts plus fort sur la poignée de son épée : il devait rester alerte et trouver le moyen de rattraper les autres. Son bouclier levé, il se jeta à l’assaut. Quelle drôle d’idée tout de même… Quelques jours plus tôt, il tenait un plateau dans ses mains, non pas de quoi se battre, et au lieu d’affronter des soldats surentraînés, il accueillait avec son sourire charmeur les clients qui venaient se restaurer à La Feuille…

Quand, exactement, avait-il cessé d’être un serveur ordinaire pour devenir l’homme qu’il était ? Tressaillement mental, aussi infime qu’un battement de cœur. Aussi dévastateur. Bien sûr qu’il savait ! Il avait suffi qu’il plonge ses yeux gris dans ceux, infiniment clairs de Ciel pour que son monde change du tout au tout.
« Les Kern ont tendance à bouleverser tout et tout le monde sur leur passage », avait dit Syndrell le jour de leur rencontre, dans l’hôpital de fortune qu’ils avaient dressé à Ezadrah.

Aeden résista au choc des corps heurtant violemment son bouclier. Aujourd’hui, il ne travaillait pas pour gagner sa vie. Il se battait pour la protéger. L’enjeu était suffisamment grand pour lui donner toute l’énergie, toute la volonté nécessaire et, dans les minutes qui suivirent la collision avec les forces ennemies, il lutta comme un lion. Aussi déchaîné, enragé, désespéré. Priant pour que de son côté Ciel tienne bon.

L’homme qu’il affrontait se débrouilla pour lui faire perdre son bouclier. Comprenant qu’il devait avant tout protéger sa poitrine, Aeden pivota brusquement, laissant le sabre frôler seulement son ventre, et envoya son coude percuter le menton de son ennemi. Il avait prévu de lui envoyer un direct du gauche dans la foulée mais un pied balaya le sien, au niveau de la cheville, et il s’effondra lourdement sur le dos.

« Arrête de prévoir ce qui va ou ne va pas arriver ! Cesse d’envisager chaque coup que tu vas porter ! Laisse ton corps décider ! »

Aeden utilisa ses jambes pour faire basculer l’homme. Il rampa, récupéra son bouclier et le souleva juste à temps pour éviter d’être abattu par un coup de sabre. La lame de ce dernier glissa sur le bouclier, entraînant son possesseur sur le côté. Alors, Aeden se redressa et plongea la sienne dans la cuisse de son adversaire. Uhlan surgit à ce moment précis et acheva le soldat, puis tendit la main pour aider Aeden à se redresser.

- Pas mal, dit-il dans un sourire ravi.

Encore essoufflé, Aeden hocha la tête, secrètement fier de lui-même. Il n’avait pas encore lâché la main d’Uhlan celui-ci ouvrit la bouche. Un cri d’avertissement retentit. Suivi d’un choc, véritable tremblement qui parcourut le serveur de la tête aux pieds. Puis il y eut la douleur. Surpris, il baissa les yeux et fixa sans comprendre le carreau d’arbalète qui était profondément fiché dans son flanc.

Uhlan eut tout juste le temps de le rattraper dans ses bras avant qu’il ne s’effondre.




*



Syndrell avait vécu suffisamment d’aventures rocambolesques dans sa vie pour se croire à l’abri des surprises. C’était sans compter sur Dame Yuna. Femme sans âge, aux cheveux gris mais à la malice d’un enfant, elle se battait avec un style qui lui était propre et qui faisait ses preuves ; vint cependant un instant où la marchombre, voyant deux hommes se jeter de concert sur le capitaine, craignit pour celle-ci.

Son regard doré s’agrandit quand elle vit Dame Yuna plonger et opérer un grand écart parfait qui lui permit non seulement d’éviter la mort, mais aussi de se mettre hors de portée de ses adversaires – le temps de régler leurs comptes. L’air de rien, elle se redressa et vint se placer dos contre une Syndrell estomaquée.

- N’abandonne jamais ta souplesse, elle pourra toujours te servir.
- Message reçu !


Les deux femmes étaient prêtes à continuer la lutte, mais la troupe de Syles venait de prendre la cour du fort. Ici, c’était terminé. Syndrell rengaina Epine et rangea sa dague, puis elle regarda autour d’elle. Elle repéra Syles un peu plus loin et fit un pas dans sa direction avant de froncer les sourcils en découvrant son visage, ses yeux brillants et son sourire dangereux. Elle ralentit puis s’arrêta, indécise, ne reconnaissant pas tout à fait son ami. Qu’est-ce que…

« SYN !!! »

L’appel mental alarmé de Ciel éclata avec tellement de puissance dans son crâne que Syndrell vacilla.

« Quoi ? Que se passe-t-il ?? »
« C’est Aeden, il est blessé ! »

La marchombre regarda Syles, désormais en compagnie de Kaünis.
Elle tourna les talons et quitta le fort à toute vitesse.




*


Allongé dans l’herbe, la tête posée sur la jambe de Ciel, Aeden ne bougeait pas. Sa pâleur inquiéta Syndrell quand elle s’accroupit près de lui, mais quand elle vit le sang qui imbibait son flanc, elle porta une main à ses lèvres.

- Un carreau d'arbalète, annonça gravement Uhlan. Je n’ai pas eu le temps…
- Ce n’est pas ta faute,
fit remarquer Syndrell avant de planter son regard dans celui de Ciel.

Des larmes roulaient sur les joues du dessinateur impuissant.


- Ciel, appela-t-elle doucement. Il faut l’évacuer au campement pour le soigner.
- Je…
- Allez Ciel, remue-toi ! Il va mourir si tu ne fais pas quelque chose.

Le ton plus ferme de la jeune femme sortit Ciel de sa torpeur. Il hocha la tête, soudain lucide, et dessina un coussin qu’il glissa sous la tête de son compagnon afin de pouvoir se lever. Un instant plus tard, il déposa une couverture, dessinée elle aussi, sur le corps d’Aeden.

- Il faut faire des convois depuis le fort, dit Uhlan. Evacuer les blessés qui ont besoin de soins urgents en premier.
- La cour est sécurisée mais pas l’intérieur du fort. Je ne sais pas si…
- Attends. Regarde.


Syndrell suivit la direction pointée par le doigt du navigateur. Une charrette venait de sortir du fort par le pont-levis que Kaünis et elle avaient baissé ; elle s’arrêta et des soldats chargèrent des blessés à l’intérieur.

- Je vais leur dire de se dépêcher.
- Je viens avec toi…
- Non ! Reste avec Aeden. Accompagne-le au campement.
- Mais…


Syndrell serra brièvement son ami dans les bras.

- Il a plus besoin de toi que moi, chuchota-t-elle dans le creux de son oreille.

Sans s’attarder davantage, elle courut en direction de la charrette et indiqua à son conducteur, un jeune soldat vraiment mignon, la position de Ciel. Le cœur battant, elle regarda le véhicule déjà plein de passagers ensanglantés s’éloigner. La blessure d’Aeden était si grave…

*Pas question de baisser les bras, ma vieille !*

Après un dernier regard dans la direction de ses amis, Syndrell regagna le fort, dans lequel les soldats s’organisaient. Un groupe de résistants s’était vraisemblablement barricadé à l’intérieur. Il ne s’agissait pas de gâcher leur victoire en se mettant en danger inutilement : la prudence était de mise tant que le maître des lieux n’était pas placé sous bonne garde.

La marchombre se faufila jusqu’à Syles et l’interrogea du regard, curieuse de savoir s’il avait un plan et si elle aurait un rôle à jouer dans celui-ci.

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Syles Agarest
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MessageSujet: Re: (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) )   (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) ) Icon_minitimeMar 29 Mai 2018, 08:57

La main de la marchombre trouva bien l'épaule d'un frontalier.

Son regard, celui d'un homme de la famille Agarest.

Mais pas Syles.

Rybris se retourna, le regard inquiet, vers une Syndrell qui se demandait apparemment pourquoi Kaünis et Liürn étaient en train de s'acharner sur une porte qui ne leur avait, à première vue, rien fait.

La phrase flotta sur le vent comme une sentence.


Ces salopards se sont enfermer là dedans...

...Avec Syles.


We are two of a kind,
Violent, unsound of mind.

You're the yin to my yang,
Can't you see..?

And if I were to leave,
You would grumble and grieve...

Face it, Syles'd be lost without me.

Le jeune homme ne bougea pas d'un cil quand l'homme se leva et commença à marcher de long en large dans la grande salle.

Dit moi, Syles, pourquoi t'acharne-tu à rendre ceci plus difficile qu'il ne le faut..?

Oh je sais pas, peut-être parce que je veux pas vraiment mourir.

L'homme éclata de rire, un rire malade, un rire plus que fou, il dansa même sur place un instant, vraiment dingue le mec.

Moi!? Te tuer toi!? Ne soyons pas ridicule! Qu'est-ce que je serais sans toi enfin..!

Et puis la mort serait beaucoup trop douce voyons, non, j'avais une expérience tellement plus douce pour toi.

Tu ne te demande pas pourquoi ta pilosité ne pousse plus si rapidement? Pourquoi tu n'as pas eu à raser ta barbe depuis des mois et qu'elle as à peine grossie..?


L'envoleur souleva un sourcil. En quoi ses poils et leur état regardaient-ils l'homme..?

Allons voyons, tu as bien dut te demander LA grande question! ''S'il se vengeait pour un viol pourquoi est-ce qu'il ne m'as pas castrer tout simplement..?''

Et bien je suis content que tu demande!

Tu vois Syles la médecine est merveilleuse, quand je disais que je voulais prendre ta peaux je ne mentais pas, mais tu vois, mon but, mon vrai, c'est une expérience ; J'ai presque réussis, même si ma dernière expérience m'as claquer entrer les doigts - Il n'avait pas ta force de caractère - mais j'étais si proche!

Avec toi, je peux réussir, oh tu seras parfait, tu as pris ma nièce, mais tu feras un parfait remplacement, une fois que j'aurais fait de toi une créature un peu plus féminine..!


Cette fois ci, se dit le garçon, c'était certain.

Ce mec était dingue.

Alors plus que de la torturer, il voulait se servir de lui comme d'un rat de laboratoire pour une expérience tordue à ce point..?

D'un côté, cela dit, il comprenait mieux, maintenant. Si l'homme voulait trouver une façon de transformer un homme en femme complètement fonctionnelle, il était évident qu'il aurait fallut une victime dont les organes génitaux étaient intactes pour tenter la transformation impossible que ce cerveau malade considérait possible.

Et il ne savait pas trop comment ni pourquoi il savait, mais il était certain que le plan de ce type était de faire de lui une fille fonctionnelle... Probablement pour ensuite se ''Venger''.

Ou, en d'autre mots, violer la fille qu'il serait devenu pour lui faire la même chose que lui même avait fait à sa nièce.


Alors, qu'en dis-tu, ton nom seras pour toujours dans l'histoire de la médecine! Tu n'as qu'à me rejoindre...

T'es vraiment ramollis du cerveau hein...

J'vais devoir dire non, je recommanderais bien deux trois autre types à enquiquiner, mais faut que tu me paye deux ans de torture, alors j'ai bien peur que tu va devoir mourir maintenant.


Dommage...

...Quel dommage.

Tu sais, nous sommes opposés, mais nous sommes pareil.

Tu es le Ying de mon Yang, Syles, et je vais m'assurer d'avoir ce que je veux, j'obtient toujours ce que je veux, Haha..!


La porte se défonça alors que Syles traitait le mentaï d'enfoiré et une Kaünis, une Syndrell, un Rybris et un Liürn en furies firent erruption dans la salle, le père du jeune homme regardant tout autour.

Z'avez pris votre temps dites donc...

Rybris ne répondit pas à la provocation, observa un instant son fils attraper Kaünis pour l'embrasser fougueusement.

Puis observa les alentours alors que Voïmakas les rejoignaient, il devait avoir finit de ''Nettoyer'' les dessinateurs restants dans la cours.

Il y avait une porte barricadée derrière laquelle la plupart des discidants restants étaient sûrement, mais c'était autre chose qui tenait son attention.

Si son fils était ici, alors il devait avoir parler à son tortionnaire, hors celui-ci devait être partit d'un pas sur le côté. Ce genre de dessin laissait habituellement une genre d'énergie, un résidu de passage dans l'imagination, pourtant l'homme ne ressentait rien.

Il se demanda un instant s'il était devenu si vieux qu'il perdait ses habiletés de dessinateur, pensa demander à Voïmakas s'il ressentait quelque chose, puis se contenta de grogner et d'ignorer tout ça.

Si quelque chose avait clocher avec la scène, sûrement que le Mentaï plus expérimenter l'aurait remarquer et aurait dit quelque chose...

...Non..?
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Kaünis Gil'Ozh
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- RAAAAAAAHHHAAAAAAAAA

Le cri de rage et de détresse qui dégueula hors de la bouche de Kaünis n'avait plus rien d'humain. Dans ses yeux non plus ; violence et brutalité, animalité, avaient saisi tous ses traits, toute son âme. Ça tourbillonnait comme une énorme tornade, un typhon sombre et dangereux...
Dévastateur.
Pas encore assez pour écraser cette fichue porte.

Kaünis n'avait pas peur. Elle avait le feu au ventre, la rage au coeur, la détermination brillait au travers des nuages de sa tempête comme un rayon de soleil illuminant les tréfonds de la catastrophe naturelle à l'intérieur d'elle.

Typhon, qui transporte la pluie, les éclairs. La grêle.
Bien plus que ça.
Parce que là, trouée dans les nuages, au centre de l'oeil de toute cette violence déchainée, le calme.

Absolu.
Terrifiant.
Des éclats de glace dans les prunelles, l'Envoleuse ferma les yeux et posa ses mains sur la porte.
- Attends, Liürn.
Elle prit une profonde inspiration, emplissant chaque millimètre cube de ses poumons de l'air frais. Installée confortablement dans cette partie d'elle où régnait ce calme si absolu - et effrayant - elle prit une seconde inspiration.

Projeta toute la puissance de ce qu'elle savait de sa Greffe devant elle.
Le bois crissa. D'abord de manière très subtile, puis dans une longue plainte à en faire dresser les poils de n'importe quel humain normalement consituté. Ses lourdes veines se recouvrirent de givre subitement, naissant autour des mains de Kaünis posées avec application à plat sur les battants.
- Maintenant !

Le frontalier percuta de toute sa force la porte affaiblie qui explosa en un millier d'échardes.
- Ça sent pas bon...
Kaünis posa son regard flamboyant sur son père, qui se figea un instant avant d'avoir un sourire attendri... une seconde. Son regard devint d'un noir d'encre l'instant d'après.

Voïmakas


L'Imagination est glissante.
C'est assez surprenant de la décrire ainsi, mais je sais en échangeant un regard avec Rybris qu'il l'a senti aussi. Nous sommes près des Royaumes du Nord, pas si loin de la Citadelle, cela ne devrait pas m'étonner, mais quand même.
J'avais oublié à quel point les Hiatus peuvent être changeants. Et impressionants.

Cependant, au vu du regard surpris de Rybris, je sens que lui ne peut pas y accéder complètement.
Et... Le fait que le tortionnaire de Syles ait déjà disparu - et laisse cette signature glissante dans l'air - montre qu'il est l'un de ceux qui a assisté à la passation de technique des Ts'liches.

Ça réduit graandement les noms que j'avais en tête... Plus que deux, finalement.
Un sourire dur étire mes lèvres un instant. Les deux pour lesquels mes soupçons étaient grands, sans avoir aucune preuve.

Cependant, cela signifie aussi que je vais devoir mettre au point mes dernières techniques, apprises par cette femelle Ts'liche il y a quelques jours. Une technique que je ne maîtrise pas totalement, mais qui en vaut la peine.

Je m'avance dans la pièce fraiche ; je sens les gommeurs autour de moi en parallèle au Hiatu. Un sourire mauvais étire mes lèvres. On peut sans doute l'avoir à son propre jeu.
Quand je croise les yeux de Rybris, je ne m'y attarde pas : C'est le regard de Syles que je cherche.
Que je trouve.

Un clignement de paupières. Je crois qu'on se comprend.
Pas de Kaünis.
Juste nous et lui.

Je m'avance d'un pas décidé, glisse une mèche rebelle de ma fille derrière son oreille et saisit le bras de son compagnon. Ferme les yeux un instant, trouve la signature coulante dans l'Imagination.

On disparait aussi. Sans elle.
Sans laisser de trace.

J'ai envie de dire : Pouf !
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Syles Agarest
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Des années de plans, peut importe, il recommencerait, en mieux, en plus grand, après tout, Syles ne lui échapperait pas longtemps et son co-conspirateur principal était encore sur l'île, il était incertain de ce que Syles lui avait fait, à lui, mais il finirait ce qu'ils avaient commencer ensemble.

L'homme sourit un instant avant de se prendre un poing par la gueule.

Syles roula par terre sous l'effet de la série de pas sur le côtés qu'ils avaient fais à une vitesse folle, suivant une trace dans l'imagination. Voïmakas l'avait lancer vers l'autre mentaï dès leur arrivée à cet endroit et l'envoleur n'avait pas poser de questions, les plans un peu foireux et inattendus, il avait été entraîné pour ça par son maître.

Son adversaire se repris immédiatement, prépara une parade violente, il connaissait Syles parfaitement, avait étudier le style de Voïmakas.

Il aurait pu les vaincre les poings et pieds liés.

Souleva un sourcil surpris quand son coup frappa une garde qui n'aurait pas du exister, puis quand un coup tout à fait improbable lui cogna le côté de la tête.

Syles n'aurait jamais fait ce genre d'attaque, en équilibre sur une main, c'était trop risquer, trop fou, le genre de chose qu'il n'aurait jamais considéré une offensive adéquate.

L'homme, repoussé, souleva son regard perçant.

Réalisa son erreur quand le jeune homme, devant lui, ouvrit un sourire trop grand, trop dément.

Quand il contrôla les dix lames que Voïmakas venait de créer alors qu'il était habituellement limité à sept.

Quand il lâcha son arme en pleine attaque pour le frapper d'un coup de poing.

Ça, ce n'était pas Syles.
Ce regard, doré mais noir, ce n'était pas celui, plein de restreinte, de l'envoleur entraîné à la stratégie, à la logique.

Ce regard, il ressemblait à celui du créateur de ce plan contre l'envoleur.

Le regard d'un homme qui ne voulait rien de plus que voir le monde brûler devant lui.


Dis moi, petit...

L'homme souleva un sourcil à nouveau, petit..? Il était plus vieux et légèrement plus grand que Syles et il osait l'appeler PETIT..?

Le jeune homme fit pivoter la lame dans sa main droit en avançant lentement, récolta une goutte de sang sur sa langue, puis reprit se sourire dément si étrange.


As-tu déjà danser avec le diable, un soir de pleine lune..?

Le mentaï grogna, pourquoi tenter de le provoquer..? Et pourquoi Voïmakas ne prenait-il, pour l'instant, qu'un rôle passif?

Ça ne lui ressemblait pas, de laisser sa proie à quelqu'un d'autre.

Et pourquoi Syles aurait-il voulu se battre contre lui seul, sans aide, d'ailleurs..?


Well because he thought it was good sport, because some men aren't looking for anything logical, like money.

They can't be bought, bullied or negotiated with.

Some men just want to watch the world burn.

Un rat.

Un rat pris au piège.

Le mentaï, devant l'envoleur, n'avait l'air de rien d'autre.

Oh, il savait que Voïmakas devait avoir envie d'en finir maintenant, qu'il se retenait de peine et de misère de le faire couiner...

...Il savait aussi que le père de Kaünis prenait des notes mentales.

C'était la première fois qu'ils se rencontrais, après tout, se dit Lynx.

Il avança doucement, évitant sans problème d'un simple mouvement de tête le pieux de bois sortit de nulle part, ce type était trop brouillon pour être le vrai chef de meute, il travaillait dans l'ombre de quelqu'un d'autre.


Tu as un chef, c'est sûr, dis moi où le trouver.

L'homme ria.

Un chef?

Il avait eu l'intention de se débarrasser de ce petit con aussi, après Syles, alors...


L'île où le forgeron est venu te chercher.

Si c'était juste ça, tu aurais pu demander, je t'y aurais amené..!

Après tout, il le faut pour l'opération.


L'envoleur soupira.

C'était vraiment trop facile.

Pas assez marrant.

Il tendit la main et Voïmakas y lança la trousse que Dil'Duran lui avait donner, contenant des outils de tortures tout aussi exotiques que variés.


Bien, maintenant, je vais commencer par aller doucement, te faire crier, couper tendon après tendon, t'ouvrir pour mieux te refermer.

Pas parce qu'il le faut.

Pas parce que je veux savoir autre chose.

Juste parce que j'en ais envie.

...Bienvenu en enfer.


L'homme commença par rire, ricaner, puis ce même rire devint un cris d'épouvante devant le cauchemar vivant qui se dirigeait vers lui.

À l'époque, Rybris Torasil était connu comme étant une recrue de choix pour la ''persuasion'', sadique comme pas deux, méticuleux dans la torture et purement et simplement doué dans l'acte de faire mal, son départ avait longtemps été vu comme une perte de talent.

De toute évidence, Syles Agarest avait repris le flambeau de son père.

La chanson qu'il fredonna en évitant les coups et en coupant méticuleusement les muscles et tendons avait de quoi faire frissonner une Ts'liche.

De quoi ramener, à Voïmakas, des souvenirs d'une époque où, encore jeune, il l'avait entendue maintes fois alors que son compagnon d'études commettait des actes tous plus inhumains les un que les autres sans le moindre remords.


Thought you were the monster here,
How sad.

Time to learn your place,
You're only just a lad..!

Cast a thousand sins and one,
Have you?

Common boogeyman you are,
It's true.

Let's see if you're all just bark,
No bite...

...Cowards like you always turn tail and take flight...

L'homme, les cheveux couverts de sang, le bras droit inutile à ses côtés, boitant de la jambe gauche, s'appuya sur un mur de la pièce sombre.

Il savait que quelque part, dans cette purée de poids, Voïmakas était celui qui lui bloquait la vue.

Il avait sous estimé son contrôle de l'imagination.

Le pire, c'est que la tactique fonctionnait, se dit-il en sursautant devant le son de la chanson qui s'insinuait dans son crâne.

Il ne devait pas succomber à la peur, ne devait pas être terrifié, ne devait pas...

...Oh non, se dit-il, en sueur, en apercevant l'éclat doré dans le noir, superposé à un sourire macabre.


Don't look at me with those eyes,
You've got,
No one else to blame for your demise.

Think you'll catch my mercy now,
Really?

After all your crimes,
Beyond a doubt guilty..!


L'homme rampait, l'imagination plus qu'un distant souvenir devant la pure terreur qui l'empêchait de se concentrer pour accéder aux spires.

Haletant, il déglutit difficilement en entendant un pas lent, décidé, derrière lui, puis ne retint pas un couinement quand il aperçu la silhouette de l'envoleur.

Celui-ci étira la main, où une longue épée dentelée apparue, et planta celle-ci dans le bras droit de sa victime qui hurla, commençant un mouvement déterminé pour scier le membre, il l'attrapa ensuite et frappa l'homme au visage avec son propre bras avant de lancer celui-ci dans un coin de la salle et de reculer dans la noirceur en continuant de chantonner.


Cut them down and make them holy,
Forgiven on these grounds solely.

Bear no arms,
I'll rip those from you.

As a corpse,
No more harm you'll do...

Le garçon s'approcha du père de Kaünis, leur ennemi était écraser dans un coin, couinant, ayant peur de la moindre ombre, réduit à l'état de légume.

Il fallait maintenant voir s'ils le tuait ou si le Mentaï pensait pouvoir en tirer quelque chos--

L'envoleur leva les bras au dernier moment, sentant une douzaine de petites piqûres sur ses bras, voyant Voïmakas faire la même chose un instant avant d'entendre un rire qui disparu comme il était venu, laissant un cadavre au lieu de la victime à moitié morte.

Il observa ses bras en même temps que son compagnon de baston du moment faisait de même.

Syles et Voïmakas se fixèrent, relevèrent leurs manches en même temps.

Puis se fixèrent un instant, comme pour confirmer qu'ils avaient tout deux la même chose.

Leur regard se croisèrent et il prononcèrent un nom en même temps, préparant un nouveau pas sur le côté.

Giliwyn Sangrelune.

Les deux hommes disparurent comme ils étaient arrivés.

Sur le sol de pierre, un corps se vidait tranquillement de son sang, tout comme une vingtaine de petits dards fraîchement retirés de quatre bras.

Quelque gouttes du liquide épais en sortit.

Quelques gouttes capable de tuer un Thül dans la force de l'âge en quelques semaines, s'il était chanceux et vivait jusque là.

Un mélange mortel de Silencieuse, d'Argetlam et de Virinel.

Trois poisons particulièrement virulents, supposés êtres incurables.

Trois poisons dans leur formes les plus pures.

Un poison dont Giliwyn Sangrelune s'était sauver.

Un espoir qu'il saurait comment vaincre les deux autres.

Une mince chance de survivre jusque là.


He is observing the chaos,
Taking in the lack of raw humanity.

It's as if the entire world's fallen in love with their insanity.

Hear the innocent voices scream,
As their tormentors laugh through all of it.

No forgiveness from all I've seen,
The degradation I cannot forget.

So sleep soundly in your beds tonight,
For judgement falls upon you at first light...

Il était rare que Giliwyn Sangrelune ais un instant de paix pure et simple.

Peut-être était-ce pour ça qu'il était étendu paisiblement sur une grosse branche, les yeux fermés, profitant du soleil.

Peut-être était-ce pour ça qu'il ressentit ce qui arrivait avant que cela n'arrive, qu'il n'ouvrit les yeux une seconde avant de pouvoir penser ''Oh merde''.

Pour se bouffer un envoleur et un mentaï qui n'avaient pas calculer qu'ils risquaient d’apparaître ainsi au DESSUS de lui et non à ses côtés.

Les trois hommes jurèrent de concert en tombant au sol depuis l'arbre.

L'envoleur aîné se prépara à demander ce qu'ils voulaient.

Eu à peine le temps de se pousser que les deux autres hommes crachèrent du sang de concert, toussant bruyamment en se tenant le ventre, puis essuyèrent leur bouche.

Pour une fois, Giliwyn Sangrelune fut tellement surpris qu'il eu l'impression de revivre un cauchemar qu'il connaissait trop bien.

Les glyphes, sur les bras des deux hommes, parlaient pour eux.

Le seul problème était que leurs symptômes semblaient se présenter bien plus vite qu'anticipé.

En observant la tâche écarlate sur le sol, Syles ne put s'empêcher de se dire que, cette fois, il y passerait peut-être une fois pour toutes...

...Et ne put s'empêcher de penser au visage de Kaünis en grognant, serrant les poings.

Il ne voulait pas la laisser seule, même si elle survivrait et l'oublierait, non, parce qu'elle l'oublierait.

Il ne voulait plus jamais la forcée à l'oublier.


Looking back at the beginning of this,
And how life was,
Just you and me and love and all of our frienemies...

...Living life like an ocean,
But now the currents slowly pulling me down.

It's getting harder to breath,
It won't be too long and I'll be going under...

...Can you save me from this..?

'Cause it's not my time,
I'm not going,
There's a fear in me,
It's not showing...

...This could be the end of me,
And everything I know,
Oh, I don't want to go...
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Kaünis Gil'Ozh
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MessageSujet: Re: (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) )   (-18(Préventif, violence à venir)) The king of metal lead us, King of kings, crown of rings. (Révolution Part 1 - Semi libre (MP si intéressé) ) Icon_minitimeJeu 31 Mai 2018, 17:35

Kaünis


Un raz-de-marée.
Bien plus que ça. Qui palpitait là, au fond de sa poitrine, au fond de sa tête.
Parce qu'aussitôt retrouvé, Syles avait disparu. Avec son père !! * Enfoiré !*

Un très mauvais pressentiment s'empare de Kaünis, et elle se mord la lèvre au sang.

Ne remarque pas que le liquide vermeille gèle sur sa peau. Ne sent pas les fins traits de givre qui s'étendent délicatements sur ses tempes presque en diadème. Ne fait pas attention au sol qui gèle sous ses pieds.

Elle doit frapper quelque chose. Quelqu'un.
Sa mère s'approche d'elle, mais elle ne la voit pas. Ou si, elle la voit, mais elle s'en fiche.

- Kaünis... souffla l'Envoleuse en voulant poser sa main sur le bras de sa fille... Qu'elle retire aussitôt : ses doigts ont commencé à geler au plus léger contact. L'inquiétude s'empare des traits de Hien, mais pourtant à part les tempes, Kaünis semble aller plutôt bien.

Et elle ne s'arrête pas.
Elle avance dans la pièce, passe la volée de marches au fond qui mène vers les hauteurs de la forteresse. Les traces glacées sur le sol la suivent. Où elle pose les mains, la roche se pare de givre également.

Et elle avance.
Chaque être humain qui croise sa route est réduit à l'état de cadavre glacé. D'une redoutable efficacité, elle évitait les premiers coups et posait ses doigs sur les points stratégiques, laissant un tapis gelé derrière elle.

Hien


J'ai rarement peur, il faut bien le dire.
Je pense pouvoir compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où j'ai eu peur de quelque chose, depuis la fin de mon apprentissage - et ça fait plus de trente ans. Le danger, ça me connait. Je sais mesurer les risques, soupeser les stastistiques, me lancer quand ça en vaut la peine.

Je me suis rarement inquiétée pour Kaünis, depuis qu'elle est partie de la maison. Même avant. Oui, il y a eu des périodes où elle m'a fait soucis, surtout avec Shun. Mais après ça, pas tellement. C'est juste elle, elle disparait, réapparait, et puis voilà.

Là, tout de suite ?

Je suis inquiète.
Pour tous les gens qu'elle va croiser.

Et j'ai peur.
Pas pour elle...

D'elle.


* *


La forteresse est vidée de tous ses occupants. Ou plutôt, désherbée.
Je contemple Kaünis, immobile près du vide, en haut d'une tour.

Elle fait tellement... froide.
Ses cheveux se balancent dans le vent, se collant parfois au givre sur ses tempes. Son menton baissé vers les Plateaux D'Astariul, ses yeux qui balayent l'horizon.

Je me secoue, alors que cette Marchombre s'avance près de moi. Je hausse un sourcil à son adresse.
Mmm ?
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Syndrell réalisa sa méprise une fraction de seconde avant que Rybris tourne la tête vers elle. Nom d’une chiure de mouche, ces deux-là savaient-il à quel point ils se ressemblaient ? La jeune femme aurait pu tout simplement lui poser la question, mais son attention était focalisée sur la porte close que Kaünis et Lïurn tentaient d’ouvrir avec un acharnement évident.

- Qu’est-ce que…
- Ces salopards se sont enfermés là-dedans.
- Mais…
- Avec Syles.


Le regard doré de la marchombre s’assombrit. Son expression changea et, si la transformation passait pour imperceptible aux yeux d’une personne ordinaire, Rybris, lui, ne s’y trompa pas. Il approuva même d’un hochement de tête.

Et tous deux se dirigèrent vers la porte.




*



- Z’avez pris votre temps dites donc…

Syndrell laissa échapper un infime soupir de soulagement. Face à la force conjuguée de quatre guerriers armés surtout d’une volonté d’acier, la porte n’avait pas résisté et ils étaient enfin entrés dans ce qui passait pour une salle commune. Des rangées de tables en bois poli entourées de bancs attendaient le prochain repas qui viendrait les animer tandis que les hautes et minces fenêtres laissaient entrer une lumière tamisée par les vitraux dans la pièce.

Au centre se tenait Syles. Il avait une attitude décontractée qui intrigua Syndrell sans qu’elle ne sache réellement pourquoi exactement. Il fallut que le jeune homme embrasse Kaünis à pleine bouche pour qu’elle mette le doigt dessus dans un froncement de sourcils : c’était trop. Trop d’assurance d’un seul coup, de tranquillité apparente pour quelqu’un qui venait d’affronter l’un de ses ravisseurs ; il se tramait quelque chose !

Le père de Kaünis réagit plus vite que la pensée de Syndrell. Il se détacha du groupe, marcha droit vers Syles, lui empoigna le bras et…

Disparut.

C’était si simple que chacun cligna plusieurs fois des yeux, peinant à réaliser ce qui venait de se produire sous leur nez. Pourtant l’évidence était limpide : le père de Kaünis avait dessiné un pas sur le côté et entraîné Syles dans son sillage.


- Où sont-ils partis ? murmura Syndrell, sidérée.
- Ce vieux renard de Voïmakas a réussi à traquer la signature de ce sale chien, répondit Rybris en s’approchant de l’endroit où s’étaient tenus les deux hommes seulement quelques secondes plus tôt. Théoriquement, ils peuvent être n'importe où.

Il s’accroupit et effleura le sol du bout des doigts, l’air tellement concentré que Syndrell renonça à le distraire davantage. Nul besoin d’être dessinateur pour comprendre l’essentiel de véritable tour de force : grâce à Voïmakas, Syles pourchassait leur ennemi.
Seul.

Le regard de Syndrell vint se poser sur Kaünis. Immobile et très raide, celle-ci fixait l’endroit que Rybris était occupé à inspecter. Sa fureur était palpable tant elle était… glaciale. Et alors que cette pensée incongrue traversait l’esprit de Syndrell, le sol se mit à geler sous les pieds de l’envoleuse. Un mince nuage blanc s’échappa de ses lèvres et des filaments de givre scintillèrent à ses tempes. C’était un spectacle éblouissant : au lieu d’altérer ses traits, le froid mettait en valeur le visage de Kaünis, blanchissant sa peu pour souligner l’éclat furieux de ses yeux.

Titillée par un sentiment de déjà vu, Syndrell s’immobilisa à son tour, perplexe. Il s’était passé tellement de choses en si peu de temps qu’elle était prête à toute éventualité, y compris celle d’une attaque surprise et givrée ; pourtant Kaünis ne semblait pas inquiète ni menacée.

Parce que la menace, justement, venait d’elle.

Syndrell le réalisa en voyant la mère de Kaünis esquisser un mouvement de recul après avoir tenté d’approcher la jeune femme. Elle le lut dans le regard effrayé des gens qui la regardèrent se mettre en mouvement, le devina dans leur attitude défensive, martiale, belliqueuse : Kaünis était la nouvelle personne à arrêter.

Mais pour les soldats de Syles, qui avaient déjà affronté tant d’adversaires en investissant le fort et qui étaient tous épuisés, se dresser face à une telle reine de glace était fatal. Deux d’entre eux s’effondrèrent, le corps et le cœur gelés. Un troisième parvint à s’en sortir de justesse mais au vu de ses engelures, il allait perdre plusieurs doigts.

Où allait Kaünis ? D’un pas lent mais déterminé, elle quitta la salle pour se diriger vers les escaliers. Rien ni personne ne semblait pouvoir l’arrêter. Drapée dans le froid mortel de sa colère, elle avançait. Il devait pourtant y avoir une direction. Une destination. A nouveau le regard doré de Syndrell balaya la pièce, à nouveau il se posa sur le point que Rybris avait examiné.

Syndrell plissa les yeux et prit sa décision en moins d’une seconde. Ignorant l’avertissement de Rybris et des hommes qui s’étaient finalement écartés pour laisser passer Kaünis, la marchombre s’engagea à son tour dans l’escalier.


*



La mère de Kaünis était déjà sur la coursive. Syndrell la rejoignit doucement et s’arrêta quand le regard implacable de la femme croisa le sien.
Curiosité.

Et dédain.

Luttant contre son instinct qui lui hurlait de ne pas s’approcher plus près de cette personne, Syndrell leva les yeux et observa Kaünis. Qu’elle était belle ! Ses cheveux dansaient dans le vent, son regard sombre cherchait sans trouver, et la marchombre avait une petite idée de l’objet de cette quête terrifiante.

Elle était dotée d’un caractère qui lui permettait de se mettre facilement à la place des autres, de ressentir ce qu’ils ressentaient ; un tel degré d’empathie posait parfois problème, mais Syndrell avait appris au fil des années à le moduler de telle sorte qu’il lui serve d’atout au sein d’épineuses situations. L’harmonie avait toujours guidé les pas de la jeune femme, il était donc normal que celle des sentiments la pousse à aller vers les gens qui exprimaient les leurs de façon exacerbée – tout comme Kaünis en cet instant précis.

A sa place, elle chercherait Narek.

C’était aussi simple que cela.
Aussi douloureusement simple.
Parce que Syles n’était pas là.

Il n’avait suffi à Syndrell que de faire quelques pas en compagnie de l’envoleuse, dans le souterrain qui les avait menées à la cour du fort, pour mesurer l’ampleur de sa culpabilité. Kaünis s’en voulait d’avoir laissé Syles à son sort. Elle n’arrivait pas à se pardonner. Et voilà que Syles disparaissait sans lui laisser la moindre possibilité de le suivre, de l’accompagner.
De le protéger.

Qu’était Kaünis sans Syles ?

Syndrell passa devant la mère de l’envoleuse, et celle-ci ne fit pas un geste pour la retenir. Peut-être espérait-elle quelque chose. Peut-être ne souhaitait-elle pas intervenir, au risque d’y laisser quelques plumes. Peut-être que le sort d’une marchombre lui importait peu. Sans doute un peu de tout ça à la fois, mais ce n’était pas assez pour empêcher Syndrell d’avancer.

En quelques gestes souples et fluides, elle se hissa au sommet de la tour. Le vent était plus fort ici, chaque bourrasque soufflant comme un avertissement que la jeune femme choisit d’ignorer pour l’instant. Elle ne se prétendait pas invincible et la peur faisait tambouriner son cœur dans sa poitrine. Pourtant elle se redressa et fixa le dos de Kaünis avant de trouver le courage d’ouvrir la bouche pour l’appeler.

Une fois.
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Kaünis


Quand son prénom résonna dans l’air, Kaünis sentit son regard se détacher de l’horizon et un long frisson la parcourut. Elle n’avait pas besoin de se retourner pour savoir que c’était Syndrell, juste là.

- Ne me touche pas. Son ton était aussi glacial que l’air autour d’elle. Quelques gouttelettes d’une légère pluie, autour d’elle, se cristallisèrent et se déposèrent en flocons sur ses avant-bras. Elle poussa un long soupir et baissa le menton, le regard descendant sur les plateaux d’Astariul.

Elle ferma les yeux, avant de relever les yeux vers la ligne des nuages noirs qui s’accumulaient au dessus d’eux. L’orage grondait au loin ; il arrivait. L’air était chargé d’eau. Des perles de cristal se formaient autour de l’Envoleuse et de la Marchombre.

Où était-il ?
Serrant les dents à s’en faire claquer la mâchoire, Kaünis prit une inspiration. Le vent, glacial, fouetta ses cheveux devant son visage avant de les ramener brutalement dans son dos.

- Pardon pour Dolce, ce n’était qu’un murmure, à peine perceptible ; sa mère ne pourrait pas l’entendre. Ne pourrait pas comprendre. Il n’a pas besoin de moi, hein ? Mon père peut très bien se charger de sa protection. Non. Il n’a pas besoin d’être protégé… Nouveau soupir.
- J’ai juste besoin de le protéger.

Prenant une grande inspiration, elle relâcha ses épaules en baissant le menton, avant de se retourner pour croiser le regard de Syndrell. Puis de sa mère.

- Où sont les antidotes ?

Hien


Les antidotes ?
Je fronce les sourcils, pas certaine de comprendre. Avant de hausser les épaules.
- Je sais pas. Peut-être à la maison.
- C’est loin.
- Oui.


Elle s’interrompt et passe vivement devant Syndrell sans la touche. Par contre, elle me frôle et me tire un long frisson glacé. Je crois qu’elle m’en veut pour quelque chose… ? Je secoue la tête : peu importe. Mais je ne sais pas où elle va, et dans un sursaut de conscience, je m’élance à sa suite.

On redescend toutes les marches du fort jusqu’à en sortir. Kaünis se met à courir, et je fais de même. Où va-t-elle bon sang ? Pas jusqu’à Choke-Al j’espère ?!

Non, elle s’arrête devant le campement des rescapés, de ceux qui ont besoin de soins. Devant le Dessinateur que cette Marchombre a ramené.

- Tu peux faire un pas de côté au Nord de la Jungle d’Hulm ? Elle irradie de froid, la pluie commence à se faire battante. Dans un rayon de deux mètres autour d’elle, d’ailleurs, ce n’est même pas de la pluie. C’est de la grêle.

Elle attend, raide comme un piquet, la réponse du Dessinateur. Qui tient quelqu’un dans ses bras. Cet homme semble gravement blessé, mais elle se contente de fixer le Dessinateur sans ciller.

Je pousse un soupir.
C’est quoi son délire ?
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Syndrell se rappelait, à présent, de la fois où elle avait assisté pour la première fois à ce phénomène étrange. A l’époque, cela n’avait été qu’une impression diffuse, un flocon de neige parmi tant d’autres, alors que la fureur était déclenchée par des hommes et non un sentiment. Instant fugace qui s’était délité dans sa mémoire. Pour se reformer maintenant.

L’air cristallisait autour de Kaünis et d’elle, chaque micro goutte devenant une perle de glace qui scintillait dans les derniers éclats du soleil. Une tempête se préparait. Violente, à l’instar du bouleversement qui animait l’envoleuse.

Dévastatrice.


- Pardon pour Dolce.

Syndrell cligna des yeux. Ce n’était qu’un murmure à peine audible et pourtant, il lui donnait l’impression de s’enfoncer dans sa poitrine comme un pic de glace. Il fallut qu’elle baisse les yeux pour vérifier que tel n’était pas réellement le cas.

« Pardon » ?

La marchombre soupira. Oui, elle avait mal. Elle aurait toujours un peu mal en pensant à la façon dont cette relation s’était terminée. Aux blessures que Dolce et elle s’étaient infligés. « Pardon » n’était pas, ne serait jamais suffisant.

Et pourtant.

Pourtant Syndrell ne parvenait pas à haïr cette femme, qui souffrait assez pour cristalliser sa douleur. Elle n’arrivait pas à calquer sa colère sur la sienne, à lui en vouloir pour un instant qui, de toute manière, appartenait au passé. Seul comptait le présent, un présent dans lequel Syles avait disparu. Leur victoire ici n’était qu’une illusion. Ce qui se sourdait dans l’ombre était bien plus dangereux que tout ce qu’ils avaient déjà pu affronter.

- J’ai juste besoin de le protéger.

Ça, Syndrell comprenait parfaitement. Elle se savait capable de remuer ciel et terre pour trouver Narek, où qu’il puisse être. Et d’affronter les plus gros dangers pour aider Tsukia. Un pâle sourire dansa sur ses lèvres bleuies par le froid ambiant ; elle aimait un homme et une femme. C’était incroyable et tellement simple à la fois !

Kaünis glissa son regard vert sombre dans le sien et, dans l’échange silencieux qui suivit, Syndrell sentit un nouveau lien se tisser quelque part entre elles. De quelle nature ? Aucune idée. Pas envie de l’explorer tout de suite, de s’y intéresser. Il y avait plus urgent : l’envoleuse descendait les marches à toute volée, suivie de sa mère.

Au loin, l’orage gronda.



*



- Tu peux faire un pas de côté au nord de la Jungle d’Hulm ?

Ciel ne répondit pas immédiatement. Les yeux écarquillés, il fixait les gouttes de pluie qui, à l’approche de la greffe de Kaünis, se changeaient en grêle. Syndrell grimaça. Son ami connaissait depuis longtemps l’existence des Marchombres et des Envoleurs, et il devait être au courant de la moitié de leurs secrets jalousement gardés, au moins ; pourtant la vision de Kaünis, aussi furieuse que la tempête qui s’approchait, précédée par une pluie diluvienne, était assez sidérante pour le laisser complètement coi.

Lui, il était protégé du plus gros de la pluie par une toile de tente étirée comme un paravent. Agenouillé devant une couche de fortune, le torse et les mains couverts de sang séché, il tenait dans ses bras le corps immobile d’Aeden. Syndrell s’obligea à guetter l’infime mouvement de sa poitrine pour ne pas le croire mort. Tout à coup, elle réalisa ce que Kaünis demandait à Ciel.

Elle fronça les sourcils.

Mais n’intervint pas. Parce que Ciel le fit tout seul.

- N-non.

Il se racla la gorge et, quand il reprit la parole, sa voix était plus ferme, plus assurée.
Plus catégorique aussi.


- Non, je ne peux pas. D’abord parce que je suis incapable de faire un pas sur le côté si je ne connais pas déjà ma destination et ensuite, parce que je refuse de laisser Aeden.

Le temps sembla se figer en pleine course. D’un côté il y avait Kaünis, statue de glace qui dégageait par son seul regard une froideur mortelle ; de l’autre, à genoux, Ciel soutenait son regard et il était déterminé. Savait-il qu’un un clignement de paupières, un battement de cœur elle pouvait le tuer ? Bien sûr. Et il n’aurait même pas le temps de dessiner. Mais cela ne l’empêchait pas d’attendre tranquillement, son amant dans les bras, que s’abatte ou non la conséquence de sa bravoure.

Syndrell se tendit, prête à défier l’impossible en agissant plus vite que Kaünis, et les quelques soldats qui se trouvaient à proximité posèrent la main sur la poignée de leur épée. L’atmosphère était lourde, la pluie les étouffait, la tension palpable glaçait davantage encore que le froid qui émanait de l’envoleuse. Il suffirait d’un souffle un peu différent des autres pour que tout ce petit monde passe à l’action.


- Bon ! s’exclama alors Rybris d’un ton joyeux. J’crois que du coup c’est à moi de faire quelque chose là, non ?

Une bulle qui éclate.

Et le temps se remit en marche.

Tous les regards convergèrent vers le père de Syles. Les mains dans les poches, il était appuyé nonchalamment contre une pile de caisses et souriait tranquillement.


- Je le crois pas, vous avez oublié que je peux dessiner, soupira-t-il, faussement indigné. Mon vieux Ryb’, t’es définitivement passé de mode.
- Tu peux emmener Kaünis à l’endroit qu’elle désire ?
- Ouaip.
- Maintenant ?
- Ouaip. Mais seulement elle. Pas que je fasse dans le favoritisme hein ! Je peux trimbaler qu’une seule personne à la fois.


Syndrell se détendit légèrement. Elle fit un pas en avant, se plaçant imperceptiblement entre Ciel et Kaünis, et plongea ses yeux dans les siens.

- Tu devrais aller avec lui sans traîner.

Son ton ferme indiquait clairement son humeur : si Kaünis s’attardait, elle risquait de faire plus de dégâts que la bataille. Chose que Syndrell ne permettrait pas. Mais la marchombre pencha la tête sur le côté et son regard, tout comme sa voix, s’adoucit :

- Après tout, ce chef de guerre têtu et solitaire a grand besoin qu’on le protège… A toi de jouer.

Kaünis comprenait-elle l’allusion ? Sentait-elle l’approbation de Syndrell ? Sa volonté de réconforter un cœur abîmé ? Oui, elles étaient ennemies. Et oui, elles étaient très différentes. Un monde les séparait. Pourtant, alors que l’une se dressait devant l’autre, il était facile, très facile de trouver des liens. Incongrus, inconcevables… indestructibles.

Juste des liens.

Qui n’engageaient à rien.


Rybris hocha la tête et décolla ses épaules, puis son dos des caisses de bois. L’eau ruisselait sur le cuir de sa capuche et de sa cape, puis la grêle quand il s’approcha de Kaünis. Mais les petites billes de glace ne ricochaient pas sur lui : elles fondaient avant cela. Réchauffée par un dessin subtil et audacieux. Syndrell comprit que grâce à lui, Kaünis avait toutes ses chances de retrouver Syles.

Rybris posa sa main sur l’épaule de Kaünis, et…




*



Plus de glace. Rien que de la pluie. Kaünis était partie. Syndrell resta encore quelques secondes immobile, le temps de rassembler ses idées après cet épisode compliqué, puis elle s’accroupit sous la tente de fortune et passa la main dans les cheveux de de Ciel. C’est à ce moment-là que le dessinateur lâcha prise. Trop de tension, trop d’émotions pour un jeune homme aussi sensible. Il laissa retomber sa tête sur l’épaule de la marchombre et pleura.

Elle pleura aussi.


- Ciel, chuchota-t-elle au bout d’un moment. Tu connais Fériane. Emmène Aeden là-bas.
- Ça va le tuer…
- Non. Ça va le sauver.
- Je ne sais pas si…
- Les Rêveurs seront capables d’intervenir à temps. Aie confiance en eux, Prof. Aie confiance en toi !


Blotti contre Syndrell, Ciel laissa les mots de son amie s’inscrire profondément en lui. Il reprit des couleurs et se dégagea lentement, la respiration plus calme, le regard plus clair.

- Et toi ?
- Je vais rentrer avec les autres, ne t’en fais pas. On se retrouve à la maison ?

Ne pas regarder le visage blafard d’Aeden.
Ne pas imaginer « la maison » sans lui.

Espérer.




*



Les Frontaliers allaient rester au fort, comme convenu. Syndrell échangea avec Rivea Zil’Oldarian, qui selon son grade avait pris le commandement à la suite de Syles ; puis la marchombre aida à soigner les blessés, plaçant toute son énergie dans l’utilité qu’elle pouvait apporter. Quand la nuit tomba, le dernier convoi de blessés étant parti pour le village le plus proche, Syndrell rejoignit Dame Yuna et son équipage.

La navigatrice avait perdu trois hommes et huit d’entre eux étaient blessés. Elle-même avait un bras en écharpe, ce qui ne l’empêchait pas de continuer à fumer allègrement ni de donner des ordres immédiatement exécutés.


- Nous partirons demain matin, annonça-t-elle à Syndrell. Il vaut mieux dormir un peu cette nuit et voyager reposés.
- Je suis d’accord.
- Je reste,
décida Soany, les yeux rougis. Je veux aider la troupe de Rivea Zil’Oldarian jusqu’à la relève.
- Toute seule ?
- Nah, je reste aussi.

Enna caressa tendrement sa large épée.

- J’suis pas pressée et comme ça, j’peux donner un coup d’main à la p’tite.

La rousse guerrière semblait s’être prise d’affection pour la jeune cuisinière. Rassurée, Syndrell hocha la tête, puis regarda pensivement le fort, dont les tours crénelées se dressaient dans un rayon de lune. Elle trouva un cheval déjà apprêté et galopa jusqu’au bastion de pierre. Le pont-levis était toujours baissé. A l’intérieur, dans la cour, les Frontaliers s’organisaient, redoutables d’efficacité.

- Encore là ?

Rivea Zil’Oldarian était sans doute à peine plus âgée que Syndrell. Petite et mince, elle avait de courts cheveux bruns qui encadraient un visage fin et de grands yeux indigo. Menue, gracile, gracieuse, tous les adjectifs convenaient excepté « fragile ». Pour l’avoir vu combattre, Syndrell était catégorique. Elle sourit fugacement : sa question était teintée d’ironie, la même que l’on retrouvait chez Syles et chez Erlaëm. Un truc de Frontalier ?

- Je rentre demain avec Dame Yuna. Le coin est plutôt dangereux la nuit…
- Le jour aussi. Mais vous avez raison. Et tu es venue au fort parce que… ?
- Je suis curieuse.


L’indigo sonda l’or.
Scintillements.


- Sois prudente. Nous avons sécurisé le périmètre mais je redoute encore des pièges. Ces tordus sont capables de tout.
- J’en prends note.


Syndrell se faufila à l’intérieur du bâtiment. Elle avait laissé Epine sous sa tente ; la bataille était terminée, elle se sentait mieux en étant seulement armée de sa volonté et de son expérience. A pas de loup, elle remonta un couloir, traversa une salle dans laquelle quelques malles et tonneaux étaient renversés, preuve que les Frontaliers avaient tout fouillé.

Elle comptait fouiller davantage.

La loutre brillait doucement sur le cuir de ses bottes. Ses longues mèches bleues, retenues en une simple queue de cheval, retombaient dans son dos et se balançaient au gré de sa démarche souple et silencieuse. L’on y voyait peu mais c’était amplement suffisant pour visiter les lieux. Ce fort était essentiellement militaire, ce qui expliquait les pièces rustiques et le chiche ameublement de ces dernières.

En pénétrant dans un bureau, Syndrell découvrit toutefois un secrétaire sur lequel tout était impeccablement disposé. Pas un seul papier ne dépassait, c’était un ordre sidérant qui régnait là. Trop sidérant pour ne pas aiguiller la curiosité de la marchombre. Elle commença à fouiner. Parcourut rapidement un livre de comptes, délaissa les exemplaires traitant de la guerre, s’intéressa à quelques lettres qui, finalement, n’étaient d’aucune importance.

Un tiroir était fermé à clé, et la clé était introuvable. Syndrell s’accroupit, glissa la main à l’intérieur de sa manche et en extirpa son « nécessaire à chaparder », comme elle le surnommait : un crochet et une pince. Crocheter la serrure ne lui prit guère plus de quelques secondes ! A l’intérieur du tiroir, il y avait tout une liasse de papiers qu’elle lut en diagonale, à la lumière d’une bougie qu’elle avait allumée. Rien de bien passionnant jusqu’à ce qu’une liste retienne son attention. Elle commença à lire. Puis à pâlir.

C’était une liste de noms.


- Meriane, Origon, Delp, Yoénis, Allyvia, Enovan, Erys, Salbane, Val… Kunst… Ylléna… Erwan…


Tremblement, infime et gigantesque à la fois, parce que né d’une infime bouffée de haine à l’égard de ceux qui avaient pu mettre ces noms sur ce papier, et d’une gigantesque inquiétude pour ceux dont le nom était écrit.

- … Lyke ?

Syndrell fronça les sourcils et rapprocha le papier de la flamme de lumière. Pas de doute : c’était bien ce qui était inscrit. Lyke. Son Lyke ? Depuis quand n’était-il pas reparu à l’Académie ? L’inquiétude se mua en angoisse. Syndrell fourra le papier dans sa poche, moucha la flamme et quitta la pièce.



*


Plus tard, bien plus tard, alors qu’ils avaient quitté le fort depuis longtemps, Dame Yuna s’approcha de Syndrell.

- Je peux voir à ton regard brumeux que tu es tourmentée. Non, attends, je ne suis pas en train de te demander pourquoi ; si tu veux m’en parler j’accepterai de t’écouter, mais ce que je veux juste que tu gardes en tête c’est que si tu fonces dans cette état-là, tout ce que tu vas trouver au bout de ton chemin ce sont les emmerdes.

La marchombre ouvrit la bouche… et la referma, s’obligeant à réfléchir avant de répondre. Elle se rappela le visage figé de Kaünis et son regard vide, fixé sur un seul et unique objectif. Un soupir lui échappa et elle hocha la tête.

Puis sourit.


- Bien, déclara Dame Yuna en exhalant une bouffée de fumée malodorante. A présent dis-moi un peu de quoi il s’agit. Et si c’est une autre guerre, tant qu’à faire, j’aimerais bien qu’elle se passe en mer cette fois-ci.
- Une guerre, je ne sais pas. Mais je la ferai s’il le faut parce que le garçon dont il est question en vaut largement la peine.
- Un amant ?


Nouveau sourire.

- Un petit frère.

Syndrell réajusta machinalement le baudrier de sa rapière. Elle avait encore du mal à s’habituer à sa présence et n’était pas certaine de toujours la porter, n’en déplaise à ce cher Dil’Duran. Toutefois elle n’avait pas menti au capitaine de la Dormeuse. Pour retrouver Lyke, elle était prête à dégainer Epine aussi souvent qu’il le faudrait.

Son regard suivit une ligne de nuages qui s’étiraient paresseusement dans le ciel, si loin des hommes et de leurs tourments. Elle se demanda si Aeden était sauf, si Kaünis avait réussi à rejoindre Syles. Hier, elle s’était battue à leurs côtés. Aujourd’hui une nouvelle aventure l’appelait.
Et demain ? Qu’en serait-il ?

- Jeune loutre ?

L’appel de Dame Yuna sortit Syndrell de ses songes. Elle secoua la tête, réajusta son sac sur son épaule.

Et reprit sa route.





[Bon, je suis partie loin, hein ! Donc tu me dis Kaü si quelque chose t'ennuie. Mais du coup je pense que je vais m'en tenir là, histoire de laisser la place à un Gil qui fulmine déjà xD On se retrouve dans le prochain Rp, donc ?]
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