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Le Pacte VS L'Ordre
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Le Pacte des Marchombres VS l'Ordre des Envoleurs
 

Tous les membres prennent un an !

En ce début d'année scolaire, merci de consulter ce sujet !

Si d'ici trois semaines, vous n'avez pas ajouté l'année à votre personnage,
vous serez sorti de votre groupe.
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 #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)

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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeLun 11 Juin 2018, 23:37

Debout dans la cuisine, Makeno fixe le bout de papier jauni, perplexe. Sincèrement perplexe. Oh, il sait lire depuis un moment déjà, Naïs et Pan le lui ont appris à force d’amour et de patience, et puis l’écriture n’est pas si illisible que cela, hormis deux ou trois tâches d’encre et d’autres liquides suspects qui sentent fortement la bière… Non, ce qui le laisse dubitatif, c’est le corps même du message. Court, net, précis aux yeux de l’homme qui l’a écrit… mais à ceux d’un enfant ?

P’tiot, y’a de la viande séchée dans le placard et si tu cherches bien au fond y’a aussi un peu d’eau de vie maison. Un p’tit verre avant d’aller au lit pour rincer les dents et l’gosier, pigé !
Mak fronce le nez. Il n’a jamais entendu parler d’eau-de-vie qui rince les dents et la gorge mais son instinct lui souffle de se méfier. Un instinct renforcé par le petit mot suivant, qui est écrit juste sous le premier, d’une écriture plus fine mais moins propre encore :

P’pa !!! Non mais ça va pas de dire ça à un môme ? Attends qu’il ait dix ans !

Perplexité.
Intense et unanime.

Mak était en train d’étirer son petit bras pour attraper ladite bouteille quand le mécanisme des pièges conçus par le plus fou de tous les forgerons de l’empire se déclencha brusquement.


*


Impossible de voyager à cheval dans une jungle pareille : les arbres étaient trop massifs, les herbes trop hautes, les dangers trop nombreux. Alors Gil s’était résolu à laisser Chante-Brume et Frénésie à l’orée d’Hulm, dans un hameau qui ne comptait pas plus de cinq maisons. Il avait longuement négocié le prix de son gardiennage, si bien qu’au terme de l’arrangement il était reparti à pied et de fort méchante humeur. Pour changer. Du reste, oui, ça changeait radicalement de ces derniers jours, en fait ; l’effet Lë s’estompait-il déjà ? L’envoleur écarta une branche tout en marmonnant dans sa barbe de quelques jours. Il n’aimait toujours pas admettre qu’il aimait bien quelqu’un, mais chassez le naturel, et… Bref. Monsieur progressait donc à pied dans la faune exponentielle de la jungle. Il portait sur son épaule la selle qu’il avait fait faire pour Mak. Ça pesait lourd mais il s’en accommodait à peu près. Non, ce qui l’agaçait franchement, c’étaient les trois moustiques qui lui tournaient autour depuis une heure. Et l’enjôleuse qui avait failli le bouffer alors qu’il était simplement en train de pisser. Et la chaleur humide qui régnait ici, alors que partout ailleurs dans l’empire la pluie était au rendez-vous. La perspective de bientôt retrouver ce vieux schnoque de forgeron ne l’enchantait pas non plus. En fait, il avait un sombre pressentiment depuis qu’il était entré dans cette foutue jungle.

Il comprit à l’instant même où un léger déclic se fit entendre. Ils sont très peu nombreux ceux qui l’ont entendu et qui sont encore de ce monde ; et quoique parfois lent à la détente, Gil réagit une fraction de seconde avant l’impact. Le pieu vrombit en traversant l’air et se ficha profondément dans l’écorce d’un arbre, exactement à l’endroit où la tête de l’envoleur aurait dû se trouver s’il n’avait eu le réflexe de dévier de la trajectoire du projectile. Il s’accroupit, prit une profonde inspiration…

… et fonça.

Et jura, aussi – mais la consciencieuse Rpeuse que je suis ne vous laisserait sûrement pas abîmer vos oreilles à l’écoute d’un tel verbiage, alors je fais une petite ellipse * hop * et c’est maintenant Mak que nous retrouvons. Il n’a pas bu l’eau-de-vie, la Dame (qui a couché avec le dragon, dixit Ryb) soit louée ! Il est donc tout à fait capable de désactiver le mécanisme, comme Dil’Duran lui a appris. Et il fait ça très bien. Puis il se fige en voyant Gil courir vers lui comme un dératé.

Gil.

Son père.

Il est de retour !

Une bouffée de bonheur submerge l’enfant. Il regarde l’homme qui se laisse tomber sur les marches, à bout de souffle et trempé de sueur ; il se moque bien de son air patibulaire, de l’ombre qui brille éternellement dans ses yeux vairons, de la puissance qui émane de ce corps fin et musclé, tout comme il se fiche pas mal que ce type ne soit pas le père que l’on s’imagine. C’est encore le seul être capable de lui procurer autant d’amour que sa mère et son frère, et ce en un seul regard. Il n’a besoin que de ça. Alors il se précipite, dévale les marches, se jette dans les bras d’un Gil qui ventile à moitié tout en maudissant ce crétin de parano de Dil’Duran. Deuxième choc, puissant, et le souffle qui jaillit hors des poumons, encore. Mais Gil a reconnu le petit bonhomme qui s’est blotti contre lui. Il le serre, il le respire, bouleversé comme toujours par son odeur si unique, si proche de celle de Naïs, et d’un seul coup il réalise.

Il est de retour.

Enfin !


*


Mak adorait la selle. Il n’avait pas de cheval pour l’essayer mais il avait déjà bien compris comment placer sa prothèse de façon à pouvoir monter comme tout le monde. Il se débrouillait bien pour marcher, désormais, claudiquant légèrement mais se passant d’aide pour la plupart des tâches quotidiennes ; en fait, son pantalon baissé et sa botte enfilée, difficile d’envisager qu’il avait perdu une jambe. Il fallait pour cela sonder son visage, plus exsangue qu’auparavant, et plonger dans son regard dépareillé pour mesurer l’ampleur du traumatisme. Mak avait ce regard qu’on les enfants qui grandissent trop vite. Mais sa selle entre les mains, il retrouva, l’espace de quelques secondes, l’expression pleine d’innocence et de joie purement enfantine qui devrait rester gravée dans la mémoire de Gil. Il prit la fuite, sa spécialité, et prétexta une sieste à l’ombre pour éviter de continuer à s’attendrir au seul contact du garçon. Il avait besoin de réfléchir, surtout. De réfléchir à la suite. A cette vie qui était plus que jamais dépendante de lui, désormais. Il ne pouvait quand même pas laisser Mak indéfiniment entre les pattes de Dil’Duran… Le vieil homme avait déjà fait beaucoup pour lui. Et il n’était plus là, donc la question était réglée : Gil et Mak allaient repartir.

Bien.

… pour aller où ?

Certainement pas au Domaine, sauf que Gil ne voyait pas bien où il pouvait s’installer avec un enfant. La maison qu’il avait bâtie pour fonder sa famille n’était plus qu’un tas de cendres.

Reconstruire ?

Allongé sur la branche large d’un arbre gigantesque, les bras repliés derrière sa nuque, une jambe se balançant doucement dans le vide, Gil caressa l’idée du bout des doigts. Rebâtir une maison pour Mak et lui ? Oui, c’était intéressant, ça. Il ferma les yeux, se projeta. Un sourire frémit sur ses lèvres quand il imagina Mak galoper partout pendant qu’il s’échinait à planter un clou pour fixer une planche. A croire que ce futur était déjà écrit. Et si…

*OUFFF… !*

Cueilli en plein rêve, Gil sentit l’air quitter ses poumons pour la troisième fois de la journée. Quelque chose de lourd venait de lui tomber dessus ! Puis il sentit la branche craquer. Mais il bascula avant qu’elle ne cède vraiment, emporté par le poids du… non, DES trucs qui lui avaient sauté dessus. La chute fut brève, l’atterrissage douloureux. Trois jurons résonnèrent dans le sous-bois envahi par la végétation. Gil fut le premier à se relever. Il se souleva sur les avant-bras, cracha un jet de salive mêlé d’herbe dans une flopée de grossièretés qu’une fois de plus je me dois de censurer, et se tourna vers les responsables. Déjà prêt à leur tataner la margoule.

Et puis, il le reconnut.

Voïmakas, d’abord, mais alors un Voïmakas bien pâle et agité de tremblements de mauvais augure. C’était inédit, ça. Ben alors, on a mal digéré son repas à la cantoche du Domaine ? Une crevette qui est mal passée ?

*Va te faire voir, empaffé. J’entends tes pensées, tu te souviens ?*

Oh. Gil haussa les épaules, mais la tension dans la… voix… mentale du Mentaï l’alarma. Et puis, il tourna la tête vers l’autre type, celui qui crachait du sang, et ce fut Gil qui perdit des couleurs, cette fois.

- Enfer de bordel de…

Gil attrapa son ancien apprenti par le col et le souleva jusqu’à ce que son visage se trouve à quelques centimètres du sien :

- T’as fini de refaire mes conneries ??
- Gil,
grogna Voïmakas avant qu’un spasme violent le secoue brusquement.

Ce dernier baissa les yeux et découvrit ce qu’il avait pressenti. Ce qu’il avait enduré tellement longtemps que la bile remonta dans sa gorge. Il ravala son souvenir, la bile avec, et réagit avec la même efficacité que lorsque les pièges de Dil’Duran s’en étaient pris à lui. Sans lâcher Syles, il plongea la main dans sa poche.



*


Gil trempa le tissu dans l’eau fraîche, l’essora et humidifia le front brûlant de Syles. Ce dernier respirait mieux depuis qu’il avait pris l’antidote contre la Silencieuse, mais le poison qui courait encore dans ses veines le tuait doucement. Il fallait attendre, pourtant.
Attendre que Kaünis arrive.

En revenant à lui, Voïmakas était parvenu à contacter sa fille. Qui se trouvait apparemment chez eux, à deux heures d’ici. Il fallait que celle-ci les rejoigne avec le nécessaire pour traiter le mal qui rongeait les deux hommes, mais il fallait qu’elle fasse vite.

Les antidotes ne font rien sur des cadavres.

- Elle va te buter si tu meurs, murmura-t-il à l’intention de Syles. Alors reste en vie, s’il te plaît. Me gâche pas le plaisir de mettre fin à tes jours de morveux. Tu tombes à pic pour apprendre à Mak à faire correctement le thé, en plus.

Parler pour le maintenir en vie.
C’était tout ce qu’il pouvait faire.

- Mince, vous sortez d’où, tous les deux ? poursuivit-il en désignant les plaques d’armure qu’il avait réussi à défaire avant d’allonger les deux hommes à l’intérieur des murs frais de la forge. Le Domaine est entré en guerre, ou quoi ?
- Tu n’as pas idée,
souffla Voïmakas, les yeux vitreux.

Contrairement à Syles, il parvenait à rester conscient et même à parler un peu. Sans doute son pouvoir de Mentai lui permettait-il de lutter contre les effets du poison…

- Et vous avez osé faire la fête sans moi, râla Gil dans une grimace qui, aux yeux du père de Kaünis, passa presque pour un sourire.

Il avait bien fait de venir jusqu’ici.

- Pas le choix. C’est…

Cliquetis.
Le mécanisme des pièges s’était enclanché.

Kaünis ?

L’espoir de Gil s’évapora dans le signe de tête de Voïmakas.

*Non, pas elle. Eux. Les fils de pute que nous avons traqué. Ils nous ont suivis à la trace…*

Immédiatement, Gil chercha Mak du regard. Le garçon était dans la cuisine, en train de remplir trois verres d’eau. Il s’interrompit quand Gil l’appela et s’approcha de l’envoleur.

- Je veux que tu restes ici.
- Ici ?
- Dans cette pièce. Je vais sortir et je vais fermer la porte à clé.
- Mais…
- Discute pas. Tu peux t’occuper d’eux ?


Ton rude, regard tendre, main dans les cheveux. Mak hocha la tête.

- Bien. J’y vais alors. Quoi qu’il arrive, tu bouges pas de là. Promis juré ?
- Juré promis !


Gil se leva et se débarrassa de son tabard. Vêtu d’une simple chemise ouverte sur sa poitrine, pieds nus, il sortir de la pièce, referma la porte coulissante et verrouilla le loquet. Il ne laisserait personne la franchir, foi de SangreLune. Son regard tomba alors sur les affaires de Syles. Il reconnut le fourreau couvert de sang, sourit fugacement. Jubila intérieurement. Et récupéra son arme, dont la jumelle était fixée à sa hanche. Satisfaction intense que de les sentir à nouveau réunies sur sa personne ! Je t’avais bien dit que je la récupérerai, songea-t-il avec amusement, tout en sortant de la forge. Dehors, il faisait nuit. Kaünis était en route, mais ce n’était pas elle qui se trouvait là, devant le domaine de Dil’Duran. C’étaient trois hommes entièrement vêtus de noirs, immobiles, drapés dans leur puissance à peine contenue. Trois hommes que les mécanismes ingénieux d’un fou furieux n’avaient pas égratigné. Trois hommes qui étaient responsables de l’état de Syles et Voïmakas. Trois hommes qui allaient prendre cher.

- On vous a déjà dit que le poison c’est une arme de gonzesse ?

Oh, provocation, quand tu nous tiens…

Le premier homme bougea. Il passe de l’immobilité totale au mouvement le plus fluide en un quart de secondes, obligeant Gil à esquiver d’extrême justesse pour éviter le poignard qui frôla seulement son œil. Commença alors un combat qui ne se racontait pas. Il n’y avait pas de mots pour décrire la bestialité, la rage, la puissance des deux combattants tandis que le deux autres se tenaient en retrait, simples spectateurs à qui rien n’échappait. Tout en veillant à ce qu’ils ne s’approchent pas de la forge, Gil laissa parler des années d’expérience et de lutte pour sa propre survie. Ses lames jumelles n’étaient plus qu’une extension de son corps et son corps une extension de sa pensée : il était rapidité, il était souplesse, il était violence.

Il était Chaos.

Une estafilade s’ouvrit sur son épaule, une autre au-dessus de son genou. Un coup d’œil vers les deux hommes qui ne bougeaient pas. Gil serra les dents : il reculait déjà alors qu’ils n’étaient pas encore passés à l’acte. Si ça continuait, il allait devoir sortir les crocs ! Une lame s’envola. La deuxième aussi. Désarmé mais pas moins dangereux, Gil attendit le dernier moment pour défaire sa chemise. Cela se fondit en une poignée de secondes, le tissu dansa autour de sa peau, il pivota, tira, tourna, le tissu coinça le bras de son adversaire, torsion, encore, craquement sinistre, et puis l’aiguille d’acier trouva son chemin dans la jugulaire. Le corps devint flasque, tomba par terre.

Un à zéro.

Gil laissa tomber les restes de sa chemise à terre, ramassa ses lames, fléchit les genoux face aux deux hommes qui, dans un même ensemble, s’étaient plantés devant lui. Ça allait faire mal, comprit-il en prenant une lente et profonde inspiration. Mais…

… il était prêt.

- Tintintintin, tintintin…. Tintintintintin ! Tintintin, tintintintin, tintintin !

Clignement de paupières. Trois guerriers ennemis se dévisagent, peu sûrs de comprendre. Quelqu’un chantait.

Qui ?

Oui ?

Pourquoi ?

- Alors, Gilou, je t’ai manqué ?

Rybris se laissa tomber près de Gil dans un grand sourire.

Il était prêt aussi.

Un seul regard échangé avec le père de Syles apprit à Gil ce qu’il avait besoin de savoir. Il banda ses muscles et attendit que Kaünis se soit faufilée entre eux, avec les antidotes, pour se précipiter vers les empoisonneurs.

Enfer, oui. Toute cette folie sanglante lui avait manqué !



[Tralaliloupilouwaaa, vous m'sonnez si quelque chose ne vous va pas. C'est la faute de Gil, de toute façon... Rolling Eyes]
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Kaünis Gil'Ozh
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeMar 12 Juin 2018, 05:40

- N-Non.

Un souffle s'échappa des lèvres de Kaünis, qui baissa le menton vers l'homme que le Dessinateur tenait dans ses bras. L'air devant sa bouche se condensa, mais elle se contenta de fermer les yeux.
Malgré tout, elle le comprenait.

Prenant une inspiration, l'Envoleuse secoua la tête de droite à gauche. Dans ce cas, elle n'avait plus qu'une seule chose à faire : courir. Elle croisa le regard de sa mère en faisant volte-face, puis celui de Syndrell. Un échange de quelques secondes. Un échange qui en disait beaucoup.

Elle n'avait rien contre la Marchombre, en réalité. Absolument rien. Au contraire, elle l'aimait beaucoup, finalement.
Mais il n'était pas temps de se ramollir ; elle devait partir. Une urgente absolue pulsait au fond d'elle.

- J’crois que du coup c’est à moi de faire quelque chose là, non ?
Surprise, Kaünis leva les yeux vers Rybris. Avant que le fond de son regard ne s'allume.
Dangereusement.
-Pas que je fasse dans le favoritisme hein ! Je peux trimbaler qu’une seule personne à la fois.

Kaünis ne put s'empêcher de lever un sourcil quand elle vit le mouvement de protection de Syndrell vis-à-vis de Ciel. Quoi ? Elle pensait vraiment qu'elle allait s'en prendre à quelqu'un qui lui était en train de protéger l'amour de sa vie ?
Bon, okay, ça aurait pu être son style. Mais là, elle n'avait absolument pas une seconde à perdre. Et ça n'aurait rien apporté à personne - pas même à elle.

- Tu devrais aller avec lui sans traîner. Sans blague... Après tout, ce chef de guerre têtu et solitaire a grand besoin qu’on le protège… A toi de jouer.
- Ou pas.


Kaünis poussa un long soupir, avant de prendre une profonde inspiration en fermant les paupières, un instant. Elle ne se faisait pas d'illusion, et aucune parole n'aurait pu la réconforter de toutes façons. Elle apprécierait la solicitude de Syndrell - plus tard. Elle n'avait en effet pas une seconde à perdre. Clignant des paupières à l'intention de Syndrell, l'Envoleuse hocha du menton, laissa glisser son regard sur Ciel, avec une lueur de compassion dans le fond de ses prunelles.
- Prends soin de lui.
Mais elle finit par planter brutalement son regard glacé sur Rybris. Sans plus aucune autre émotion qu'une glaciale détermination dans les yeux.
- Bon, tu bouges ?


*


Quand ils se matérialisèrent près de la grotte derrière la maison, Kaünis se perdit pas une seule seconde et se précipita à l'intérieur, laissant un Rybris légèrement surpris sur place - ouais, elle se doutait qu'il allait les déposer là, et puis elle avait l'habitude de voyager avec des Pas de Côté.

Se ruant dans la cuisine, elle fondit vers les escaliers et les monta quatre par quatre pour atterrir près de la salle de bain. Un frisson lui parcourut le dos alors qu'une série de souvenirs remontaient, mais elle les repoussa avec fermeté et se jeta sur le placard des soins.
Tournant les flacons pour voir les étiquettes, elle se demanda un instant comment elle allait faire pour tous les emmener.

- Prends la kermetrhin, le bucchogo, les gouttes de Patchouli, le concentré de Niaouli. Et si tu trouves les feuilles de rhubarbe, et une fleur de soleil.
- Vous êtes où ?
- Chez ton forgeron préféré

Kaünis étouffa un grognement, tourna encore plus vite les flacons sur eux-mêmes pour trouver ceux dont son père venait de lui parler. La connexion avait été courte, un peu bizarre ; il devait être dans un sale état.

Et son instinct avait vu juste.
Du poison bordel !

- Ah !
Elle attrapa le sac de feuilles de rhubarbe, le dernier ingrédient qui manquait, et fourra tout ça dans ses sacoches de cuisses. Fermant le battant du placard, elle redescendit dans le salon... Hésita un instant devant la porte de sa chambre.
Son regard glissa dans l'embrasure du battant.
Une seconde.
Sa décision prise, elle poussa le panneau de bois et bondit dans la pièce, sortit dans un chuintement ses lames combinables de sous son lit. Elle les accrocha en croix dans son dos, avant de s'agenouiller près de son matelas et de tendre la main dessous pour saisir son petit fléau, le sécurisant à l'arrière de sa hanche droite.

Puis, enfin, elle descendit rejoindre Rybris.

I will call infinitely
Screaming, until they hear me
Our breathtaking, endless journey starts at last,
Beginning with your cue
It's time to shine, it's waiting for you!

Là !
Attrapant son fléau d'une main sûre et rapide, Kaünis enleva d'un mouvement de pouce la sécurité, un sourire mauvais sur les lèvres.
- Tintintintin, tintintin…. Tintintintintin ! Tintintin, tintintintin, tintintin !

Elle pouffa.
Ouais.
Et Rybris se précipita en avant, apostrophant Gil.

Elle, elle a juste envie de faire un truc, avant de filer.

- Papapapapapalala !! Olé !! Cria-t-elle de toutes ses forces, bondissant au milieu, attrapant les lannières de son haut de cuir pour le jeter en l'air...
Faire un tour sur elle-même qui laissa tout le monde interdit.
Avec un rire mauvais dans l'air, alors qu'un orage éclatait au dessus de leur tête pile à ce moment-là.

Et quand le tonnerre gronda, quand les éclairs scandèrent, elle disparut.
Même le sol avait cessé de geler.

The world you once created inside your dreams, lives on somewhere
It's a future I would like to find and live my life
We are unique, like two bright stars
And in this world we will be loved
For who we truly are
Ah, so bring it on my way

Elle ne prit pas la peine de toquer à la porte, se contentant de la pousser... Et croiser un regard bicolore qui la fit froncer les sourcils. C'est qui ce gamin ?
- Syles ? Papa ?
Le gamin veut garder la porte fermée,  mais elle n'a pas la patience.
- Personne ne rentre ici ! Elle pousse plus fort, et d'un coup de hanche la porte s'ouvre brutalement, envoyant le gamin sur les fesses. Kaünis le détaille de toute sa hauteur, alors qu'il tente de se relever et de se précipiter sur elle.
- Makeno, c'est Kaünis.
L'Envoleuse fronce les sourcils, surprise.
Elle veut tourner la tête vers son père, vers Syles, mais son regard s'accroche à celui du gamin. Le gamin de Naïs et Gil. C'est donc ça. Elle secoue le menton. Il a tellement grandi, elle n'aurait jamais pu le reconnaître. Et puis, il fout quoi là, lui ?

- Syles ?
Sa voix flanche ; sa superbe fond brutalement comme neige au soleil.
Les yeux écarquillés, elle détaille les glyphes brutalement noires, trop étendues, sur les membres de son compagnon. Sur son père aussi. Ravalant un sanglot, elle se précipita vers eux, se jetant sur les genoux, pour déboutonner ses sacoches de cuisses - elle réalisa seulement à ce moment-là qu'elle n'avait pas de haut, mais peu importait.

Elle sortit les flacons, les feuilles, la fleur.
Et une brassière noire au passage.

Assise sur ses talons, son regard se releva vers Syles, pour accrocher le sien. Se mordant la lèvre, elle prit une petite inspiration.
Ses mains tremblaient. Son corps entier tremblait.
Mais elle leva ses doigts tremblotant vers la joue de l'Envoleur, effleura sa peau, descendit dans son cou. Ferma la bouche pour empêcher un gémissement incontrôlable de franchir ses lèvres.

La peur au ventre.

The world you once created inside your dreams, is brought to life
As it now leads you and I across the distant sky
We'll set out toward that steady light,
And though our dreams may change,
We will always keep it in our sight
Till our dreams unite
Ah, so bring it on my way
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Syles Agarest
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeMar 12 Juin 2018, 07:39

Kaünis... Kaünis...
Je dois me réveiller, je dois--
Te reposé... Tu en as fais trop, comme d'hab, je t'avais pourtant dis de faire attention à ton corps, tu voyage pour deux.
Mais Kaünis est là! Et y'as ces connards dehors, t'as entendu comme moi!
Oui, alors la ferme et coucouche panier.
Pour une fois, fait moi confiance, je m'occupe de tout.

Syles grogna, au fond de sa propre conscience, il savait que Lynx avait plus de forces que lui, en ce moment, il pouvait briser l'effet du poison le temps que l'antidote ne fasse effet, au moins assez pour bouger un peu... Mais Kaünis et lui avaient tendance à avoir des rencontres... Violentes...

Roh c'est mignon, tu t'inquiète..?

Allez, calmos, loupiot, on s'entends bien...

Après tout, les démons sont les meilleurs amis de ta nana.


Oh oh oh oh-oh-oh,
Demons come at night and they bring the end,
Oh oh oh oh-oh-oh,
Demons are a girl's best friend.

Oh oh oh oh-oh-oh,
Demons come to life and they take command,
Oh oh oh oh-oh-oh,
Demons are your girl's best friend...

Lynx s'assura que Syles allait se reposer, puis soupira. Ils savaient tout deux que, s'il pouvait bouger et s'éveiller, ce serait difficile pour le corps de l'envoleur de suivre. Même après toute ces années, il n'était pas assez développé pour permettre une symbiose sans problèmes.

Dès que le jeune homme s'éclipsa de son monde interne pour dormir, simplement, son ''monstre'' défonça la porte empoisonnée qui le gardait cloué au lit, souriant malgré lui.

Le réveil fut violent, d'abord parce que le corps du jeune homme, frappé par ce changement soudain, frissonna un moment et se cabra, ensuite parce qu'en se cabrant, il frappa son crâne droit sur celui de l'envoleuse penchée au dessus de lui.


ENFER DE PUTAIN DE BORDEL DE PORTES JARRETELLES DE LA DAME..!

Il se tortilla un peu, puis se prit une Kaünis en plein torse, sûrement heureuse de le voir bouger, croisa le regard surpris de Voïmakas - Ouais, se dit-il, un humain normal n'aurait jamais pu bouger - puis passa une main dans la chevelure de la jeune femme, sur son torse, qui le fixa dans les yeux en haussant un sourcil une seconde à peine avant de comprendre, il leva alors un doigt à sa tempe droite.

T'inquiète, il est là dedans, juste besoin de repos... J'vais devoir garder les rennes un moment, ton mec as été con, usé trop d'énergie.

Amoché, mais va survivre.


Elle l'écouta sans dire un mot, une certaine inquiétude dans le regard... Et aussi pas mal de reconnaissance. Elle le remerciait de ses prunelles pour veiller sur Syles comme personne d'autre ne le pouvait.

Bordel, mais c'est que bientôt ils vont m'offrir de rester chez eux pour de bon, ces cons...

...Et moi qui comptait prendre le contrôle de ce corps et ne plus le redonner, ce serait le moment parfait là non..?

Il observa une seconde la jeune femme qui sauta sur ses pieds et lui tendit un verre d'eau qu'il attrapa et fixa une seconde.

... Oh et puis j'vais leur accorder un répit pendant encore un moment...

Le jeune homme observa la salle, puis la fenêtre, voyant son père et Giliwyn en mauvaise posture, puis se leva en grognant un instant.

Quelqu'un le connaissant moins lui aurait dit de se reposer et de ne pas bouger.

Personne ne dit rien quand il se leva, ni quand il se positionna au milieu de la pièce, près de Makeno.

Ce gamin, il avait passé un certain temps avec, Syles avait crut qu'il lui serait bon d'apprendre à retenir ses coups et le garçonnet avait vite compris qu'il avait deux ''tonton Syles'', ainsi qu'à les différencier.

L'envoleur passa une main dans les cheveux du fils de Gil. Au fond, Lynx avait appris à le considérer comme un petit frère, réalisa-t-il.


Hep, le jeune...

Le garçon en question leva les yeux.

L'homme lui sourit.


Tu te souviens je t'avais promit de te montrer ce que c'était, de casser la baraque, un jour..?

...Reste près de Kaünis, peut importe ce qui arrive, ne la quitte pas de plus d'un mètre et garde les yeux grands ouverts, comprit..?


Le garçonnet hocha la tête, puis courut se placer près de l'envoleuse à qui le jeune homme sourit, il voyait cet éclat dans ses yeux, elle le connaissait bien...

...Le jeune homme sentit son sourire s'aggrandir alors qu'il soulevait les mains, de chaque côtés de son corps. Dehors, c'était trois contre deux, il n'aimait pas beaucoup ce genre de combat déloyal...

...Il préférait le trois contre vingts. La jeune femme le connaissait bien, elle savait donc qu'il allait faire un tour de force...

...Et elle avait comprit qu'il était temps de sonner les cloches de l'apocalypse...


Who do you think you are?

Tearing us all apart...

...Where did you think you could go..?

'Cause everyone already knows,
It's twenty to one,
Yeah, so you better run..!

You got the world on it's knees,
You're taking all that you please,
You want more,
But you'll get nothing from me..!

You're like the burden we bear,
You love the hate that we share,
You want more,
But you'll get nothing from me...

But enemies..!

Rybris devait avouer qu'ils étaient en mauvaise posture. Il était fatigué des combats plus tôt et perdait du terrain, et Giliwyn, de son côté, affrontait deux lascars à la fois avec grande difficulté.

Le combat stoppa net une poignée de seconde.

Tous avaient entendu un drôle de bruit, s'étaient figés alors que la porte de la forge craquait, grognait, se tordait...

...Puis vola en éclats de bois alors qu'une bonne vingtaines d'armes forgés d'une main de maître en sortaient, empalant l'un des assaillants de Giliwyn comme une brochette humaine.

Comme un monstre sortit tout droit d'un cauchemar, une silhouette se détacha de l'ouverture grande ouverte, un sourire démoniaque sur les lèvres, dans l'oeil de la tempête d'acier qui prenait place dans la jungle.

L'homme reconnu son fils un instant avant de se corriger intérieurement. Une telle puissance devait provenir de cette fameuse personnalité qui avait surgit de son don de dessinateur qu'il n'avait jamais développer. C'était d'ailleurs à cause de ses origines qui remontaient aux spires que ce ''monstre'', ce Lynx noir, pouvait si bien contrôler la greffe de son fils.

Il était sûr que Voïmakas l'avait déjà remarquer et savait très bien que Syles aurait pu faire un grand Mentaï, s'il n'avait pas renié son don au point de le métamorphoser totalement, mais tout deux connaissaient le prix à payer, physiquement et mentalement, pour être mentaï...

...Et ni l'un ni l'autre ne souhaitait ça pour Syles, se dit-il une seconde avant que les lames ne se séparent en deux groupes de dix qui attaquèrent chacun l'un des hommes restants.

Les attaques étaient brouillons, mais contre dix lames venant de tout les sens, même ces hommes sur-entraînés arrivaient à peine à suivre, l'un des deux tomba et, dans la même seconde, Lynx fonça sur le survivant, attrapant une lame au vol, le désarma comme s'il ne s'agissait que d'une formalité et lui souleva le menton de son arme, le fixant dans les yeux alors que les dix neufs autre lames tournaient doucement autour de l'homme à genoux.


Longue vie au roi...

Les lames arrêtèrent de tourner ensembles, d'un coup, se pointèrent vers l'homme dans le regard duquel pointa une terreur sans nom.

Le cris de pitié qu'il prépara ne résonna jamais alors que les vingts armes le transperçait.


Royal flames will carve the path in chaos,
Bringing daylight to the night...

...Death is riding into town with armor...

...They've come to take all your rights..!

Hail to the king,
Hail to the one.

Kneel to the crown,
Stand in the sun...

...Hail to the king.

Le jeune homme lâcha l'arme, se retourna doucement.

C'était plus dramatique de bouger lentement, mais surtout, surtout, même avec son endurance accrue, Lynx sentait l'activité physique accéléré le poison.

Giliwyn fit un mouvement pour venir l'aider à marcher.

S'arrêta en un regard échangé.

Pas maintenant...

...Il ne voulait, ne devait, ne se permettait pas d'avoir l'air faible maintenant...

...Pas devant Mak.

Cette simple réalisation sembla tirer un peu de jubilation profonde au fond du regard de son ancien maître.


Oh la ferme, Sangrelune...

Le jeune homme rentra dans la forge, ébouriffant la chevelure du gamin un instant avant de s'écraser, assit, sur le divan où il avait été couché un instant plus tôt.

Tu vois, gamin, c'est ça, casser la baraque.

Puis il soupira de contentement en s'étalant un peu plus dans son siège.
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeSam 16 Juin 2018, 19:51

- Papapapapapalala !! Olé !!

Gil gloussa. D’abord Voïki et Syles, puis ce vieux taré de Rybris… bien sûr que Kaünis était supposée débarquer aussi. Elle fit son petit manège et il profita de la stupéfaction de son adversaire pour lui trancher la gorge. Eh ouais mon pote, la nudité de cette nana est une arme foutrement dangereuse ! Il fit tourner ses lames et para une attaque ; l’élément de surprise était passé. Cela dit, l’arrivée de ces deux-là avait réconforté Gil et il se battit comme un lion, puisant dans des forces insoupçonnées afin d’inverser la tendance. Son rythme s’était accordé à celui de Rybris. Dos à dos, ils maintenaient un périmètre de sécurité devant la forge, empêchant quiconque d’approcher. Mais ils n’eurent pas à lutter bien longtemps. La porte de la bâtisse se mit soudain à grincer, à gémir, à bouger.

Elle éclata littéralement.

Syles apparut sur le seuil et il suffit d’un simple coup d’œil à Gil pour savoir que ce n’était pas vraiment lui. C’était ce fichu double psychotique qu’il n’appréciait pas vraiment, mais qui se révélait être un sacré guerrier ; il s’agissait de la force pure et inconsciente de Syles, celle à laquelle le jeune homme accédait quand il cédait complètement prise. C’était un peu comme la Bête qui sommeillait en lui et qui s’éveillait lorsqu’il perdait le contrôle. Les gens savent-ils à quel point nous pouvons être déments ?? s’interrogea-t-il tandis que les armes de Dil’Duran s’envolaient pour aller se planter sur les corps de leurs ennemis. Cela dit, tarée ou pas, l’intervention de Syles fut aussi efficace que d’habitude. Le silence était revenu quand Gil fit tournoyer ses lames jumelles avant de les rengainer d’un geste vif. Il garda un moment ses doigts sur les deux poignées et balaya les environs de son regard bleu et marron. Sur le perron, Syles vacilla. Ça t’apprendra à jouer les matamores, imbécile ! songea Gil en esquissant un geste qu’un regard échangé coupa dans l’élan. Derrière l’éclat trop lumineux, trop barbare de ces yeux-là se cachait un message qu’il comprit sans avoir besoin d’explications. Un sourire frémit sur les lèvres de l’envoleur. Soit la sombre personnalité de Syles était en train de se ramollir, soit Mak était un chanceux !

Il rentra néanmoins dans la forge, laissant Rybris fouiller les cadavres ; Voïmakas émergeait de l’inconscience avec une tête de déterré tandis que Syles se laissait tomber sans grâce sur le canapé où Gil l’avait allongé un peu plus tôt. Il n’avait pas bonne mine non plus, remarqua Gil en s’appuyant contre le chambranle de la porte, les bras croisés, mais au moins il était vivant. Kaünis avait fait du bon boulot. Il la regarda un moment avant de secouer la tête, agitant les quelques mèches qui retombaient devant ses yeux.

- Je ne vais pas t’empêcher de leur en coller une, mais avant j’aimerai quand même savoir une chose : vous venez d’où comme ça ? Et ces types qui ont réussi à vous botter le cul, avant que la Sublissime Force Intérieure et Canaille de Syles ne règle leur compte, c’est qui ?
- Ouais, c’est qui ?
renchérit Mak d’un ton tellement sérieux que Gil dut se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire.

De toute évidence, le petit numéro de Syles lui en avait mis plein la vue.


[Désolée c'est couuuuurt u_u"]
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeDim 17 Juin 2018, 20:52

Le soubressaut violent de Syles mit la puce à l’oreille de Kaünis immédiatement. Mais peu importait : au moins, il pouvait bouger ; elle se fichait bien que ce soit Syles ou Lynx. C’était la même personne, pour elle ; l’un n’allait finalement pas sans l’autre. Elle cligna des paupières un instant, poussant un petit soupir contre son torse.
Remarqua avec étonnement que même l’odeur du jeune homme avait subtilement changé. Pas bon, ça. Ça voulait dire que le poison était bien avancé.

Se détachant de l’Envoleur, Kaünis l’écouta attentivement. Elle sourit à ce regard plus foncé qu’habituellement. Ses doigts se glissèrent quand même dans sa barbe, et elle déposa un léger baiser sur ses lèvres.
- Merci… dit-elle dans un murmure contre sa bouche.
Parce que oui, malgré tout, elle savait que Lynx prenait soin de Syles ; et que peu importait ses plans, ça restait un bout de Syles. Quoi que l’un et l’autre en disent ; et juste ça, c’était énorme.

Et elle l’aimait.
Juste, en entier.
Monstrueux, chef de guerre, tacticien, doux… Peu importait.
Elle l’aimait, en entier, pour tout ce qu’il était. Et tout ce qu’il n’était pas.

Secouant la tête, elle se leva brusquement pour ne pas tomber dans la mièvrerie, ni que personne ne voit les larmes qui lui montaient aux yeux. Pour se donner un peu de contenance, elle attrapa un verre d’eau pour le tendre à Syles.

Un sourire étira ses lèvres quand elle vit Lynx se relever pour aller casser la baraque.
Pour une fois, elle ne le suivit pas, et se contenta d’avancer vers son père.

- Papa ? Comment je peux t’aider ? Dis moi ce qu’il faut faire.
Il parvint à se redresser difficilement, et elle lui tendit un verre d’eau à lui aussi. Il fallait qu’il reste hydraté.
- Gil nous a déjà file l’antidote pour la Silencieuse ; déjà, ça aide. Les deux autres… Il va falloir jouer avec les doses, car la combinaison est bien plus dangereuse que l’un, plus l’autre. Mélange…

Elle suivit ses instructions à la lettre. Les poisons, cela n’avait jamais été son truc, contrairement à Syles, ou même à sa mère. Elle détestait ces trucs.
Pour elle, c’était quelque chose de trop subtil, de trop tactique. Elle préférait foncer dans le tas, mesurer ses capacités physiques. Les poisons, dans son esprit, c’était des armes de lâche. Non pas qu’elle considère son père ou Syles comme des lâches quand ils en utilisaient, mais ceux qui se cachaient derrière, par contre…

Elle serra les dents en saupoudrant deux grammes de poudre.
Concentration. Parce que sinon, personne ne pourrait être sauvé.


*



Son père avait perdu connaissance juste après lui avoir filé les dernières instructions.
La fleur de soleil finissait juste d’infuser, et elle mêla le liquide jaunâtre au reste du broc. Attrapant l’arrière du crâne du Mentaï, elle fit basculer légèrement sa tête en arrière et versa la moitié de la potion dans sa bouche entrouverte, avant de lui refermer la mâchoire inférieure et d’appuyer sous ses oreilles pour le faire déglutir.

Il faillit s’étouffer, recracher, mais elle le maintint fermement contre le dossier du fauteuil où il s’était assis, et il finit par se réveiller dans une quinte de toux phénoménale exactement au moment où Gil et Syles passaient la porte pour rentrer dans la maison de Dil’Duran.

D’ailleurs… Il était où ce forgeron ?

Kaünis haussa les épaules : elle s’en fichait. Mais quand Syles s’affala dans le fauteuil, elle ne lui laissa pas l’occasion de protester et lui tira la tête en arrière en accrochant ses cheveux. Il grogna, mais son corps était tellement fatigué – même si c’était Lynx – qu’il ne put résister.
Et elle lui fit boire le broc épais à lui aussi.

Elle n’avait pas répondu à Gil – pas encore – mais elle savait que Lynx voudrait peut-être le faire.

Elle, elle se contenta de croiser les bras sous sa poitrine, puis d’aller fouiller dans les placards. Et trouver du jambon. Et manger un peu. Elle crevait la dalle, là, maintenant !
Mais elle emporta sa cuisse de jambon avec elle, et s’assit sur l’accoudoir du fauteuil où s’était affalé Syles.

- C’est loin d’être fini, cette histoire, en tout cas. Elle haussa les épaules, plantant son regard dans celui de son ancien Maître.
- On était tous plus ou moins dans les plateaux d’Astariul.

Son regard tomba sur Makeno. Elle ne comprenait pas ce que les mecs lui trouvaient, à ce gosse. Sérieusement. Elle n’avait qu’une envie : le balancer par la fenêtre.
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Syles Agarest
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeJeu 21 Juin 2018, 07:21

So you were six feet underneath me,
I felt a pulse,
I swear you moved.

And digging deep, deep down,
I recognized how much you had to lose...

...And if you wanna get outta here,
Wanna get outta here,
Save yourself...

...But you'll never get anywhere,
Never get anywhere,
Not without my help...

SAY IT WITH ME

Le jeune homme soupira, s'asseyant dans le fauteuil...

...Où commencer, où terminer..?

Il en savait bien plus que Syles, il en était sûr, puisque ce dernier ne se souvenait pas des première ''sorties'' de Lynx.

Mais combien était-il prêt à révélé de ses suppositions..?


Avez-vous déjà entendu parler des six célestes..?

Un grognement et un mouvement de la part de Voïmakas, un petit frisson chez Gil, un haussement de sourcil de Kaünis.

Lynx savait que Gil avait fait connaissance avec le service de vente de drogues diverses de ce groupe, il se doutait aussi que Voïmakas avait sûrement déjà eu recours à leurs services, ce n'était pas difficile, de l'intérieur du domaine, de trouver des liens entre le groupe et les Mentaïs. Pas étonnant non plus, un réseaux criminel si bien développé était à la fois un outil très utile et un dangereux ennemi potentiel, dans les deux cas il fallait y garder un oeil.

La seconde personnalité de Syles croisa les doigts, observa le visage de Gil, Voï... Kaünis...

...Ils voulaient la vérité. Entière.

Lynx serra les doigts et soupira.


Mak, tu veux bien aller chercher le vin de noix, troisième latte du planché en partant de l'enclume vers la gauche, s'il-te-plait..?

Ça va être une longue histoire...


Le silence s'installa alors que même Voïmakas et Rybris s'installaient, intéressés par tant de gravité dans la voix de l'être généralement si sûr de lui.

Ce que je vais vous raconter, Syles ne s'en souvient pas le moins du monde, son cerveaux l'as complètement bloqué...

...Je vais vous parler d'une époque où il était encore l'élève de Giliwyn, ici présent, moins expérimenté, ne connaissait pas Kaünis, ni Rybris ou Voïmakas...

...Je vais vous racontez le jour de ma création...


So how far did you go for shelter,
How long did it take you to find,
A place to sell your providence,
And harm your peace of mind?

And if you wanna get out of here,
Wanna get out of here,
Save yourself...

But you never get anywhere,
Never get anywhere,
Not without my help...

Say it with me

Petit, petit, on se réveiiiiille...

Le garçon trembla des paupières, les ouvris difficilement, il sentait encore un engourdissement là où l'aiguille de la fléchette s'était enfoncée, dans son cou, à peine une vingtaine de minutes après qu'il n'ais quitté la caravane où l'as laissé Gil...

...La prochaine fois il apprendrait à cet enfoiré à lui attiré les ennuis, sérieux, depuis le début de ces ''cours'' il n'avait que ça, des emmerdes.


Ah bah voilà, tu le peux quand tu veux..!

Bon, je vais pas te faire perdre ton temps, mon mignon, on se fichent de toi, c'est ton imbécile de pote qu'on veux, tu nous refiles de l'info sur ton cher Giliwyn Sangrelune et on te laisse partir, tout beau pas endommagé, je te ferais même peut-être une gâterie, t'es mignon..!


Le frontalier tente de bouger les poignets sans résultats, de solides chaînes les retiennent au mur. La jeune femme qui parle as vraiment une voix mielleuse, douce comme la rosée, emmerdante quoi.

Une voix de traîtresse.

Sinon elle est drôlement plus jolie que les trois mecs assis plus loin, qui le fixent, mais beaucoup moins quand même que la seule autre fille présente, silencieuse, qui reste là, les jambes croisées, les bras aussi, son accoutrement de cuir est bien moins ''Sexy'' que la fine robe de l'autre, mais Syles préfère ça et de loin, comme type de nana.

Il as toujours été un peu badboy, il lui faut donc une badgirl, se dit-il en souriant une seconde.


Alors, tu nous parles..?

Seulement si je peux le chuchoter à ton oreille...

Elle sourit, sûrement certaine de l'avoir ensorceler avec ses charmes, puis s'approche et colle presque son oreille sur ses lèvres. Le frontalier ouvre la bouche...

...Puis lui défonce la tempe d'un merveilleux coup de boule.


Va lui d'mander toi même, crâne d'oeuf, comme si j'en avait de quoi à foutre, de cet enfoiré..!

Elle attrape un couteau en jurant, tente de s'approcher, mais déjà l'autre nana, vêtue de cuir, l'as arrêtée et s'approche.

Elle l'observe un moment, glisse sa main sur sa joue...

...L'embrasse à pleine bouche, mordillant même sa lèvre avant de se décoller de lui.

Puis elle le fixe une seconde de plus, se retourne et traîne l'autre fille avec elle, ainsi que deux des mecs, le troisième, lui, reste là et soupire.


Le jeune, à ta place je déciderais de parler avant qu'elle ne revienne... Moi, je te torturerais juste physiquement, mais Mara, elle, va torturer ton mental à coups de drogues et de poisons...

...Et peu importe ton entraînement, tu va finir dans sa toile comme une mouche devant une veuve noire, un chat domestiqué devant un chien sauvage.


Puis il se lève et part, l'apprenti tente de défaire ses liens, jures en réalisant que c'est inutile, continue d'essayer, puis il vois la fille en cuir revenir... Avec un chariot couvert de bouteilles de toutes formes, tailles et couleurs.

Il jure en redoublant ses efforts alors qu'elle prépare une seringue lentement.


I'm your wakeup call,
And you know I'm right,
So make a move,
Let it bleed,
Tear your heart off your sleeve...

...But I'm the only one who's gonna save your life...

...I'm the one who's gonna save your life.

I'm the one who's is gonna...

So how far did you go for shelter,
How long did it take you to find,
A place to sell your providence,
And harm your peace of mind?

And if you wanna get out of here,
Wanna get out of here,
Save yourself.

But you never get anywhere,
Never get anywhere,
Not without my help...

...SAY IT WITH ME...

À moitié conscient, tremblotant, le garçon, les yeux exorbités, trembla de plus belles en entendant un bruit à sa droite, cria de douleur en étant touché par un simple bout de bois rond sur sa gauche.

Voilà, se dit Nörn, une autre victime brisée par la ''Reine'' des six célestes... Il lui avait pourtant dit d'abandonner, mais au final il ne semblait vraiment rien avoir compris.


Et voilà, on es bien avancés... Il as rien dit de bon, on fais quoi maintenant..?

Oh débarrasse nous de son inutile carcasse et qu'on en parles plus..!

Beaucoup moins charmante sans publique, se dit le Thül.

Il souleva cependant un sourcil, non pas à cause de cette demande, ni d'un son étrange, plutôt à cause d'un... Manque de son...

...Doucement, il se tourna vers le frontalier à moitié mort, à moitié empoisonné, totalement drogué...

...Il ne tremblait plus.

Inconscient peut-être..?

Non, se corrigea l'homme en voyant ses pouces bouger doucement.


... Sortez. Tous.

Certains tentèrent de résister, mais il les poussa dehors, fermant la porte et la barrant derrière eux.

Il se retourna pour voir une vision d'épouvante ; le jeune homme s'était cassé les pouces et les avaient replacez pour se défaire de ses liens, ce qui était loin de ses capacités normales, surtout dans son état drogué, et il marchait lentement, un sourire particulièrement carnassier sur les lèvres, un regard de prédateur.

Le Thül réalisa alors qu'il était comme un chien sauvage devant un Lynx...

...Complètement surclassé...

...Son seul avantage, le fait que le garçon n'était pas armé, disparu quand une lame sortit de nulle part dans sa main.

C'était insensé! Syles Agarest n'avait jamais maîtrisé le dessin..!

L'homme se souvint alors du ''monstre'' que Giliwyn cachait apparemment en lui... Et dire que son élève en avait un aussi.

Il attrapa sa hache de guerre et grogna. Il vendrait chèrement sa peaux.


'm alive,
I'm alive,
When you're dead inside.

I'm a slap in the face,
To your lullaby,
Got you all tongue tied,
'Cause you're living fuckin' lie my friend...

...I'm alive,
I'm alive,
Well you're dead inside,
I'm your wakeup call,
And you know I'm right,
So make a move,
Let it bleed,
Tear your heart off your sleeve,
But I'm the only one who's gonna save your life...

...I'm the one who's gonna save your life.

I'm the one who's is gonna...

I'm alive,
I'm alive,
When you're dead inside,
I'm a slap in the face,
To your lullaby,
Got you all tongue tied,
'Cause you're living fuckin' lie my friend,
Say it with me...

S'écrasant dans le fauteuil, le jeune homme étudia les regards fixés sur lui, but une gorgée de vin et croisa les jambes.

C'était la première, et seul rencontre que Syles et moi aillons eu avec les ''six célestes''.

Ce satané Thül m'auras donné du fil à retordre, si je n'avais pas eu l'accès aux spires si aisé, à l'époque, j'aurais sûrement succombé.

La greffe as focalisé ma présence dans les spires, mais c'est devenu très difficile d'y marcher, depuis, c'est un peu dommage...

...Enfin bref, le type qu'on as tuer avant de débarquer, et sûrement celui qui nous as empoisonnés, faisaient partit des six célestes.

Si j'étais joueur, je parierais qu'ils prévois un truc énorme que même le domaine n'as pas vu venir...

...Le plus gros problème est qu'ils avaient un mentaï, donc nous sommes complètement incertains de qui nous pouvons croire et à qui faire confiance, il doit y avoir eu une fuite chez les frontaliers pour que l'empoisonneur nous trouvent si facilement.

Je finirais donc en disant que je ne sais pas ce que Syles en pense, mais moi, je crois que les seules personnes à qui l'on peux faire confiance sont présentes dans cette salle...


Il observa d'un oeil fatigué ses compagnons du moment.

Même pour lui, resté ainsi debout, parler autant, avec tout ce poison dans le corps, était fatiguant... Il avait besoin de repos, se dit-il.
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeDim 24 Juin 2018, 15:42

- C’est loin d’être fini, cette histoire, en tout cas, répondit Kaünis en s’installant tranquillement avec un bon morceau de jambon entre les mains. On était tous plus ou moins dans les plateaux d’Astariul.
- Astariul ? Enfer, vous avez fait un bout de chemin…
- Juste un pas,
marmonna Voïmakas en appuyant ses paumes sur ses yeux.
- Ça va, pas la peine de fanfaronner, surtout quand on ne maîtrise pas bien son atterrissage !
- J’ai atterri à l’endroit précis où je souhaitais arriver.


Gil aurait volontiers empoisonné à nouveau cette enflure de mentaï, mais Syles l’interrompit dans son projet d’un ton fatigué :

- Avez-vous déjà entendu parler des six célestes… ?

Le regard dépareillé de Gil se posa sur le jeune homme. Il frissonna malgré lui, alors que des souvenirs peu sympathiques lui revenaient en tête. Bien sûr qu’il en avait entendu parler, il les avait même croisés. Et à en juger par les expressions de Voïki et de Kaünis, c’était un nom qui leur parlait aussi. Mais y avait-il un véritable rapport entre cette organisation et la galère dans laquelle ses amis semblaient s’être plongés ? Ou bien Syles yoyotait-il un peu à cause des effets du poisons mêlés à celui, sans doute pas très sain, de « Lynx » ?

- Mak, tu veux bien aller chercher le vin de noix, troisième latte du plancher en partant de l’enclume vers la gauche, s’il te plaît ?
- Ha ! On dirait que j’arrive au bon moment !
s’exclama Rybris en s’écartant pour laisser passer le garçon.
- Ça va être une longue histoire…
- Ouais,
grogna Gil en se décollant du mur pour venir s’installer sur une chaise, étendre ses longues jambes sur une table basse et croiser ses chevilles. C’est toujours long avec toi, tu sais ?
- Si c’est pour l’interrompre toutes les deux minutes, ça risque d’être long en effet.
- J’trouve pas de verres !
intervint Mak en revenant de son pas claudiquant.
- Pas grave gamin, fit Rybris, on va se passer la bouteille.

Gil surprit le regard assassin que Kaünis jeta à Makeno. Il plissa les yeux et fit signe au garçon de le rejoindre ; il allait falloir qu’il surveille son ancienne apprentie, au cas où elle aurait des idées tordues concernant son fils… Mak se hissa sur les jambes de l’envoleur et s’installa confortablement sur lui. On ne pouvait pas dire qu’il l’écrasait, avec son poids plume, mais il prenait quand même de la place et Gil grogna. Occupé à gigoter pour trouver une position confortable, il ne vit pas que Voïmakas lui jetait un regard curieux. Syles, de son côté, attendait patiemment qu’on l’écoute enfin. Et lorsque le silence fut revenu dans la pièce, tandis que la bouteille ouverte par Rybris passait de main en main, il commença enfin son histoire.


*


La nuit était bien avancée quand le sombre récit de Syles toucha à sa fin. Il avait parlé d’un ton neutre, celui de Lynx, et aucune émotion n’était venue animer son visage. Gil, en revanche, avait bien du mal à contenir sa colère. Depuis qu’il avait appris ce qu’il s’était passé lors du périple de Syles, son jeune apprenti à l’époque, il serrait et desserrait les poings, le regard flamboyant et la mâchoire serrée ; il se fit la promesse de retrouver ces enfoirés et de les massacrer jusqu’au dernier. En prenant son temps. Visiblement insensible à la fureur qui irradiait pourtant de l’envoleur, Mak s’était assoupi, bercé par la voix linéaire de Syles. Voïmakas avait retrouvé des couleurs, preuve que le dosage de Kaünis était le bon et que le vin de noix était essentiel, mais Syles semblait épuisé. Sa personnalité cynique, née de la barbarie d’hommes sans honneur, devait lui pomper beaucoup d’énergie.

- … je crois que les seules personnes à qui l’ont peut faire confiance sont présentes dans cette salle…
- Hahaha,
ricana Rybris. Je suis même pas certain de me faire confiance moi-même.

Gil ignora cette remarque et tourna la tête vers Voïmakas.

- Est-ce qu’un truc gros comme ça peut vraiment échapper au Domaine ?
- Non. On connait les six célestes. On a déjà fait affaire avec eux par le passé.
- … et ?
- Et on fait affaire avec eux en ce moment. Du commerce d’armes, principalement. Il y a un dispositif sécurisé qui est mis en place pour contrôler…
- Alors la fuite vient du dispositif,
fit Gil en se tournant vers Syles. Pas des Frontaliers.
- L’un n’exclut pas nécessairement l’autre,
fit remarquer Rybris. Et si c’est le cas, on risque de se retrouver avec cinq célestes en colère dans les pattes. Personnellement ça ne me dérange pas, suffit de trancher dans le tas. Mais…
- On doit d'abord découvrir ce qu’ils préparent,
acquiesça Voïmakas. Et qui est la taupe.

Gil observa Syles et secoua la tête.

- D’accord, mais pas ce soir. Y’en a qui ont besoin de repos, là. A mon avis, on devrait être tranquilles cette nuit si on reste à l’abri dans la forge, mais on ne sait jamais… Je prends le premier tour de garde.

Il se leva en faisant de son mieux pour ne pas réveiller Mak, qu’il emporta dans sa chambre et allongea dans son lit. Il ôta délicatement la prothèse et remonta le drap jusqu’à son menton, puis passa doucement la main dans ses cheveux en bataille, avant de quitter la pièce sur la pointe des pieds. Il passa devant le salon sans s’arrêter et alla s’installer dehors, sur les marches du perron. Il fallait qu’il réfléchisse un peu à la situation. Résumons. Un : Syles et Voïki se sont fait remarquer par les six célestes en tuant l’un d’eux. Deux, les six célestes, qui ne sont désormais plus que cinq, mais avec toute une organisation derrière eux, préparent un sale coup. Trois : quelqu’un les renseigne et ce quelqu’un est peut-être un membre du Domaine. Quatre…

- Il te ressemble.

Gil répondit à la remarque anodine de Voïmakas par un signe grossier à son encontre, mais bien sûr le Mentaï l’ignora et s’assit à son tour sur les marches.

- Alors comme ça, Naïs et toi…
- Pas envie d’en parler.
- Moi non plus. C’était juste pour…
- Me faire perdre le fil de mes pensées ?
- … te remercier.


Pour le coup, Gil resta coi. Voïmakas en profita donc pour enchaîner :

- Quand Syles et moi avons été empoisonnés, je n’ai eu qu’une poignée de secondes pour réfléchir à notre destination. Et la première option qui m’est venue à l’esprit c’est une des confréries. Mais quand Syles m’a regardé, j’ai lu dans ses yeux qu’il y avait une personne, dans tout ce foutu empire, une seule personne capable de nous sauver. C’était toi.
- J’ai fait que la moitié du boulot.
- Ma fille a beaucoup appris à tes côtés.


Gil grogna. Sa façon à lui d’accepter un compliment, sans doute.

- La prochaine fois que vous me tombez dessus par surprise, je vous achève moi-même.
- Si ça peut te faire plaisir de le croire…


Le silence s’installa entre les deux hommes. Gil posa ses coudes sur une marche, dans son dos, et rejeta la tête en arrière pour sonder le ciel nocturne. Il pouvait encore échapper à cette galère. Il y avait Mak, après tout, et ils venaient tout juste de se retrouver, ce n’était pas pour se séparer à nouveau… Pourtant, Gil était incapable d’envisager la fuite. Une première ! Enfin, non, pas vraiment ; dernièrement, il s’était plutôt illustré en ne renonçant pas à ses principes. Giliwyn SangreLune ne faisait plus marche arrière. Surtout pas lorsqu’un membre de sa famille était menacé. Or, il y avait bien longtemps qu’il considérait Syles comme un frère. Rien que de songer à ce qu’il avait enduré par le passé, et plus récemment, il enrageait littéralement. Qu’on le lâche en présence des responsables et ce serait violent…

Très, très violent.
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeLun 25 Juin 2018, 21:18

Les six Célestes.
Oh, pire qu'en avoir entendu parler, elle avait eu affaire à eux, quand Syles avait disparu. C'était l'un de ses objectifs, de se retrouver contre l'un d'eux - au moins - et de s'y mesurer. Clignant des paupières, l'Envoleuse laissa son regard voguer sur la pièce, scrutant les expressions faciales des gens autour d'elle.
Gil avait fait une grimace, Rybris avait poussé un petit soupir, son père levé les yeux.

Quand le vin de noix arriva, Kaünis attrapa la bouteille la première.
Puis, lorsque Syles - Lynx - commença son récit, elle ne se retint pas : elle alla se blottir contre lui.

Et alors qu'il racontait son histoire, les souvenirs remontaient à sa mémoire. Blottissant sa joue contre son pectoral gauche, elle poussa un soupir. Ferma les yeux.

*

Elle voit la salle dont Syles parle. Avec une myriade de détails insignifiants. Elle se souvient du nombre de pavés entre la croix de torture et la porte menant à la celulle. Cinquante-deux.
Elle se souvient de l'étagère au bois poli et craquelé, vieux mais qui sentait le sang et le métal, à sa droite. La sensation des chaines qui irritaient les poignets. La forme de la croix, dans le dos, obligeant le détenu à se cambrer exagérément.

La nana en cuir. Au regard miroitant.
Elles auraient pu être amies... Si elle n'avait pas décidé de l'embrasser.
Un rituel, il paraissait.

Plus de rituel.

Parce qu'elle lui avait glacé les lèvres, et cette connasse s'était enfuie en hurlant. Un sourire mauvais étirait les lèvres de l'Envoleuse, elle redressa le menton.

- Besoin d'un petit remontant ?
Le regard de Kaünis balaya la pièce pour trouver la silhouette emmitouflée dans les ténèbres. Un grand homme rachitique, mais pas si vieux que ça. Elle ne pipa mot, se contenta de le fixer avec un sourire mauvais.
- Évidemment tu ne vas rien dire. Mais j'ai de quoi t'empêcher de faire tes tours de passe-passe. On est bien contents que tu sois venue toute seule, ça nous a évité de te chercher...
Elle leva les yeux au ciel.
- Lâche.
Il s'approcha lentement.
- Non, prudent. Elle ne put s'empêcher de glousser.
- Lâche... murmura-t-elle du bout des lèvres, un sourire machiavélique étirant ses traits.
- Je n'entrerai pas ton jeu...
- Oh, quel dommage...
son ton était parfaitement condescendant.
Un grincement retentit dans la pièce presque vide, résonnant de manière stridente à leurs oreilles. L'homme scruta l'espace autour de lui, cherchant d'où venait ce son...
Avant de se tourner vers sa victime, qui avait ce sourire démoniaque accroché aux lèvres. Il fronça les sourcils, incertain de...
- Mm ?
Il la vit se cambrer brutalement, se laissant tomber complètement sur les boucles métalliques de ses poignets - elle se tenait sur le bout des pieds juste avant. Le métal céda dans un éclat blanc, et l'homme sursauta en reculant précipitamment.
- Que..?
- Pas assez prudent, petit chou. Et pas au courant des lois de la physique, apparemment.

Elle bondit.


*

- Je finirai donc en disant que je ne sais pas ce que Syles en pense, mais moi, je crois que les seules personnes à qui l'on peux faire confiance sont présentes dans cette salle...

Un soupir franchit les lèvres de Kaünis, mais elle ne dit rien. Pas devant son père, pas devant Gil non plus. Et d'ailleurs, ils sortirent tous les deux, tandis que Rybris entrainait Makeno faire un truc - ouais, loin d'elle.
Se tournant vers Syles, elle déposa un léger baiser sur le haut de sa mâchoire.

- Les Six Célestes ne sont donc plus que quatre... A part s'ils les remplacent.
Elle cligna des yeux, donnant soudain un sens tout particulier à ce que l'homme lui avait dit. On est bien contents que tu sois venue toute seule, ça nous a évité de te chercher...
Secouant la tête, l'Envoleuse poussa un soupir.
- Allons nous reposer.

*

Le lendemain, elle était levée à l'aube, bien avant tout le monde dans la maison. Le silence régnait, endormi, et elle s'habilla rapidement pour aller s'entraîner.
Mais alors qu'elle poussait sans bruit la porte d'entrée, une main attrapa son short.
- Je peux venir ?
Elle croisa le regard bicolore de Makeno, caressant du bout de son esprit l'alléchante envie de lui casser trois doigts. Mais elle secoua la tête, et prit une grande inspiration.
- Tant que tu fais pas chier...

Il prit ça pour un oui.
Évidemment.

Elle était en train de terminer ses exercices pour la sangle abdominale, montant et descendant les genoux sur son buste en étant suspendue par les mains, quand Makeno, jusque là silencieux, ne put plus retenir sa langue.

- Pourquoi tu fais tout ça ?

Elle changea ses prises pour avoir la branche tenue en supination, et commença des mouvements très lents de coups de pieds relevés au niveau de son menton. Tout son buste brûlait, ses épaules, ses bras. Elle tremblait, elle suait, mais elle ne répondit pas.

D'ailleurs, quelqu'un s'en chargea à sa place.
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Syles Agarest
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeSam 30 Juin 2018, 06:50

Parce que tu va le faire aussi.

Le jeune garçon sursauta, contrairement à Kaünis, il n'avait pas repéré l'approche silencieuse de Syles, puis le fixa un instant, l'air de se demander ce qu'il voulait dire par sa réponse...

...L'envoleur se contenta de poser son regard sur l'enfant et celui-ci hocha vivement la tête, fit deux pas sur le côté, et tenta de refaire les mouvements de l'envoleuse tant bien que mal.

Surtout mal, puisqu'il ne réussit pas à attraper la première branche, qui était quand même haute.

Quand Syles soupira en se disant qu'il allait devoir l'aider, cela dit, le garçon s'élança, courra dans la direction opposée malgré sa jambe de métal, fit un 180 et couru aussi vite qu'il put vers l'arbre, sauta, y prit pied, poussa de ses jambes...

...Et attrapa la branche en soufflant un bon coup.

Le sourcil gauche du jeune homme se souleva malgré lui.

Il ne lui avait pas apprit ça et il était à peu près sûr que Dil'Duran non plus...

...Mais c'était un Sangrelune, et par la dame, cette famille savait comment impressionner.

Il commença à tenter sa chance, remontant ses genoux jusqu'à son menton avec difficulté. L'envoleur s'apprêtait à aller parler un peu à Kaünis, mais stoppa net dans son mouvement.

Dix présences, à moins de 200 mètres et avançant rapidement.

Le groupe du jour précédent ne devait être que des éclaireurs, et ça ce n'était pas bon se dit-il, il n'avait pas assez récupéré pour réitéré son petit tour de passe passe et même s'il le pouvait et qu'ils parvenaient Gil, Rybris et Voïmakas, ils seraient encore à deux contre un, pas particulièrement bon si ces hommes étaient plus forts que ceux d'hier.

Cents mètres, se dit-il en voyant Kaünis, pas plus énervé que ça comme d'habitude, se laisser tomber de sa branche, prête à en découdre.

Makeno s'arrêta dans son exercice, se demandant ce qu'il se passait, tant et si bien qu'il se déconcentra et ses mains glissèrent.

Là où sa chute aurait dut faire mal, cela dit, il se sentit à la place soulevé par les aisselles alors que Syles se retournait vivement en détectant une présence qui n'existait pas trois secondes plus tôt.


Youpla! Attention par là, faut rester concentrer!

La femme qui venait de parler devait avoir à peu près son âge, se dit l'envoleur en l'observant, elle portait des drôles de vêtements, asymétriques comme pas deux avec un pantalon dont la jambe gauche était longue mais la droite était courte et laissait place à un drôle d'amalgame de cuire et de métal, une genre d'armure faite pour ajouter un peu de ''oomf'' aux coups de pieds, à première vue, sa blouse à moitié fermée à peine laissait presque paraître ses seins et elle ne semblait pas s'en formaliser le moins du monde alors qu'elle déposait le garçon par terre et le poussait vers Syles, ses longs cheveux bougeant un peu dans le vent d'après midi.

Elle lui rappelait quelqu'un, mais il n'était pas sûr de qui, se dit-il alors qu'elle lui fit un clin d'oeil doré - Comme lui et Syndrell, se dit-il - et leva les mains en signe de paix.


Repos, vous deux, je suis pas là pour causer des problèmes, je viens juste rendre un rapport..!

...Mais je vais m'amuser un peu, si vous le permettez.


Ses yeux devinrent plus petit à cette dernière phrase, un léger sourire rappelant celui de Kaünis, prédateur mais une pointe charmeur, se présenta sur ses lèvres et elle disparut comme elle était arrivée.

Dessinatrice..?

Il entendit le cris d'un des dix hommes d'abord, puis détecta un changement dans la formation de ceux ci, dans les arbres, à peine trente mètres plus loin.

L'envoleur réalisa que, même à dix contre une, cette fille était en train de complètement terrorisé ses assaillants, l'un d'eux tenta de se sauver vers eux, apparu à peine dans son champ de vision quand quelque chose de long et petit, pas très épais, lui attrapa la gorge, puis les jambes, pour le tirer vers l'arrière et probablement le tuer dans un cris inhumain qui fit ronronner Lynx, au fond de son crâne.

À peine deux secondes plus tard, l'étrangère approchait par le même chemin que l'homme avait tenté d'utiliser.

Sans une seule égratignure, mais la main et le bras gauche couverts de sang jusqu'au coude, avec des éclaboussures sur le visage.

Elle tenait quelque chose que Syles identifia quand elle le lança derrière elle en sifflotant doucement.

C'était un coeur humain.

L'envoleur fixa Kaünis une seconde en se corrigeant en pensées.

Pas qu'une dessinatrice...

...Une Mentaï.


Don't lie close to the bed edge,
Wolves howl at the moon,
Wolves howl at the moon...

Hurry and fall asleep now,
Or the boogeymen will come for you...

Don't lie close to the edge of the bed,
Wolves howl at the moon,
Wolves howl at the moon...


Rybris pris une gorgée du scotch qu'il tenait.

Giliwyn, à sa gauche, étudiait une carte, il lui avait expliqué qu'il voulait reconstruire une maison pour Makeno et lui, l'ex envoleur se serait posé des questions sur pourquoi il lui racontait ça si Sangrelune n'avait pas dit presque tout de suite après qu'il voulait se procurer les matériaux plus difficiles, tel les pierres pour la fondation, sans laisser de traces.

Le dessinateur lui avait ensuite refilé une demi douzaine de contactes plus ou moins douteux qui pourraient lui trouver des matériaux de bonne qualité et les livrés, le tout de façon totalement intraçable.

L'envoleur avait deviné que l'homme s'était battit plusieurs refuges, au travers de l'empire, tout au long de sa cavale loin des forces à la fois du chaos et de l'ordre.

Cette conversation terminée, le père de Makeno avait commencé à penser, devant la carte de Dil'Duran, à l'endroit où il bâtirait le tout.

Puis il y avait eu une tempête.

Pas physique, mais bien psychique, tant et si bien que Giliwyn, qui n'était pourtant pas la cible de tout ça, se retourna quand même en sentant la pression dans sa tête que cette explosion, dans les spires, avait lancer.

Le père de Syles se contenta de se pencher vers l'avant en chantant doucement une vieille berceuse un peu étrange, puisqu'au lieu d'être douce, elle était plutôt effrayante, menaçant au lieu d’apaiser.

Une berceuse de ce style aurait été dans son élément au domaine, se dit il en souriant légèrement une seconde avant qu'un Voïmakas évidemment pas très content n'apparaisse devant lui sans prononcer un mot.

L'homme arrêta la berceuse à peine une seconde, le temps de lever les yeux vers son vieil ami.

Oui, ils avaient fait le serment de ne pas la présenter à Syles, ils s'étaient aussi mis d'accord pour ne pas l'employer quand ils étaient surveillés par le domaine, de la garder pour rechercher les membres de cette fameuse faction qui semblait travailler contre à la fois le domaine et le fils et la fille des deux amis.

De s'en servir comme d'une arme secrète contre eux une fois le moment venu, car si Voïmakas était loin d'accorder sa confiance entière à Rybris, il savait qu'il n'était pas un traître, ou du moins qu'il ne voulait pas usurper le pouvoir sur les forces du chaos.

L'échange non verbal dura moins d'une seconde.

Puis le Mentaï disparu comme il était apparu.

Rybris s'écrasa de nouveau dans son fauteuil, bien au fond, et recommença sa berceuse sous l'oeil observateur de Gil, qui devait sûrement se demander ce que tout ça voulait dire, se dit l'homme un instant avant que l'envoleur ne se lève d'un bond et s'élance vers la sortie.

Alors même de si loin, il avait détecté l'avance des dix hommes..?

Impressionnant...

...Mais il était déjà en retard pour les festivités.


From the swamp he will come,
To take children whom wrong have done...

Don't lie close to the bed edge,
Wolves howl at the moon,
They have sworn an ancient pledge,
Hurry and fall asleep soon,
Or before long you'll be found dead...

The boogeymen


(John Wick - Baba Yaga / Babayka
Modified rendition of Bayu bayushky bayu,
Modified further for plot reasons)

La jeune femme arrivait enfin à une dizaine de mètres d'eux quand Voïmakas apparu à la droite de l'envoleur qui sauta sur sa gauche par réflexe - On était jamais assez prudent avec les pas sur le côté soudains - et se demanda sérieusement pourquoi plus personne ne pouvait marcher, au lieu de constamment apparaître de nulle part.

La jeune femme aperçu Voïmakas et se dirigea droit vers lui, faisant une petite révérence à un mètre de lui avant de lui tendre un petit livre relié de cuir.


Le rapport sur mes récentes trouvailles, j'ai aussi une liste des cachettes connues des six célestes à la dernière page.

Le mentaï attrapa le journal, mais sembla plus... Tendu... Qu'à son habitude, se dit Syles en soulevant un sourcil alors que Gil arrivait au pas de course, ralentissant, suivi de près - mais pas trop - par Rybris qui sifflotait doucement.

Y avait-il autre chose que je puisse faire pour l'instant, ou suis-je libre pour la journée..?

Rybris, croquant dans une pomme comme l'enfoiré qu'il était, se dit son fils, s'approcha alors en apostrophant le Mentaï.

Allez, ne soit pas si froid, Voï, t'étais d'accord pour que ce soit toi, le ''maître'' officiel, à l'époque.

Maître..? De qui? Elle?

Oh ta gueule, papa.

Ouep, bien dit, parce qu'il y avait trop d'informations qui étaient incomplètes là et ça-- PAPA!? COMMENT PAPA!?

Syles se tourna vers Rybris avec un air de questionnement évident alors que celui-ci jetait le coeur de sa pomme.


Bon ben l'effet de surprise est foutu, Kaünis, Giliwyn, Syles, je vous présentes Shailey, un peu mon apprentie, un peu celle de Voïmakas, elle est en quelque sorte une espionne à qui j'ai appris la chanson hors du domaine pendant que notre cher Voïki, lui, lui apprenait ça à l'intérieur du domaine, un de nos outils pour espionner un peu ceux qui sont intouchables par les chaînes ''normales'' du chaos...

...Ah oui, et c'est la soeur jumelle de Syles.


Le sourire de son père ne fit qu'ajouter à la rage que Syles ressentait, parce que l'homme avait encore garder un secret qui le touchait...

...L'homme, lui, semblait trouver le tout divertissant.


At the end of the day, if I can say I had fun, it was a good day.

-Simone Biles-

Blahblahblah, soeur, blahblah jumelle, j'ai dis ta gueule ou bien j'te fait bouffer ton trognon de pomme..!

Syles se retourna vers la jeune femme, maintenant qu'il l'observait bien, elle avait les mêmes yeux, des cheveux longs et noirs, un éclat blanc argenté à gauche... C'était son portrait craché, sans la barbe, les cheveux longs et changé de sexe, réalisa-t-il.

Elle, elle l'observa à peine, se contentant de s'étirer longuement.

Le jeune homme était bien sûr surpris d'apprendre qu'il avait une soeur, encore plus une jumelle dont sa mère ne lui avait pas parler, mais surtout, il ne pouvait s'empêcher de se demander...

...Avait-elle un ''Lynx''..?


* Nah, moi j'ai pas b'soin d'un supposé ''monstre'' pour être tarée, désolée de te décevoir. *

L'envoleur souleva un sourcil. Donc elle décidait de s'inviter dans son crâne..? Lynx, au fond du dit crâne, grogna simplement et la communication coupa.

Donc, au moins, lui pouvait la repousser, bien, il aimait pas beaucoup ce genre de communications.

Ça, il n'avait pas prévu, dans ses plans, se dit-il en se pinçant l'arrête du nez.


J'avoue que c'était idéal... Rina voulait un fils pour perpétuer sa lignée, et moi je voulais quelqu'un pour perpétuer ma façon de faire, en plus on cherchaient un plan à long termes, avec Voïmakas.

Des jumeaux, c'était parfait, ni vu ni connu... Pour faire simple, Shailey n'existe pas, officiellement, elle est littéralement un fantôme, autant pour l'empire en général que pour le domaine...

...L'arme parfaite pour combattre un ennemi invisible.


La jeune femme soupira, avança d'un pas sans rien dire... Et attrapa le trognon de pomme pour s'élancer vers Rybris à toute vitesse, faisant un court pas sur le côté au dernier moment pour feinter avant de lui enfoncé dans la bouche d'une main, ce qui causa à celui-ci, surprit, de s'étouffer en se tenant la gorge des mains.

T'étais pourtant prévenu...

Syles ne put s'empêcher de déglutir difficilement.

Il l'avait à peine vue bouger, tellement elle avait été rapide.

L'envoleur réalisa alors une chose : Il avait encore plus envie d'affronter Voïmakas désormais... Si c'était ÇA le niveau de son élève... Et bien, se dit le jeune homme, il voulait apprendre à se battre contre le maître.


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...Standing on the edge of a revolution...

Same shit,
Different day,
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We'll all be dead if the shit don't change,
Standing on the edge of a revolution...

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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeVen 06 Juil 2018, 20:49

- Je sens pas cette histoire…

Gil n’aurait pas réagi outre mesure si le ton de Voïmakas n’avait été aussi troublé. Il tourna légèrement la tête pour observer le profil du Mentaï qui, plongé dans ses pensées, scrutait sans bouger les ténèbres épaisses qui s’étendaient devant lui. Il était raide, tendu, sur le qui-vive ; sans vraiment bien le connaître, Gil pouvait affirmer que cette attitude n’était pas ordinaire et qu’elle signifiait la gravité de la situation. Si un type aussi puissant que lui avait mal aux tripes, c’était pour une bonne raison. Et ça n’augurait rien de bon. L’envoleur se renfrogna, mais il ne s’enfonça pas dans la déprime qui l’avait habité ces derniers mois : Lë et Khia avaient fait du bon travail sur son moral…

- Bah, on a de l’énergie à revendre. Enfin, ceux qui n’ont pas fait une petite overdose de poison aujourd’hui.
- J’en reviens pas que tu aies réussi à survivre à la Silencieuse.
- Moi non plus ! Mais j’ai eu de l’aide sur ce coup-là.


Ce fut au tour de Voïmakas d’observer son interlocuteur du coin de l’œil.

- Le loup solitaire a donc des amis sur qui il s’appuie de temps en temps ?
- Navré de casser le mythe…
- Les rumeurs sont tenaces, tu auras toujours la réputation d’un connard de première, va !


Pour la première fois depuis l’arrivée inopinée des deux empoisonnés, Gil esquissa un petit rire. Ce simple détail cassait bien plus son image d’homme taciturne et solitaire que le fait d’avoir des amis, mais il ne s’en rendit pas compte ; il se disait seulement qu’il avait appris à aimer cette image de connard qu’il renvoyait depuis des années. Il savait désormais que c’était une facette de sa personnalité largement dominante, et qu’elle n’excluait pas ses élans de gentillesse, ainsi que l’avait rapidement découvert Khia ; en fait, il commençait à comprendre un peu de quel bois il était fait. Un bois meurtri, couvert de cicatrices et de brûlures, tout cabossé de partout et pourtant incroyablement solide. Il poussa un long soupir et s’étira davantage, appréciant la fraîcheur du soir quand la jungle était faite d’une chaleur humide franchement désagréable. Une heure s’écoula ainsi, puis une autre ; les deux hommes échangeaient parfois quelques mots, chacun maniant l’ironie avec l’adresse qui lui était propre, et Gil découvrit non sans surprise à quel point Voïmakas aimait sa fille. Il ne le montrait pas, il ne le formulait pas franchement mais lire entre les lignes n’était pas difficile, et l’envoleur ne put s’empêcher de ressentir une pointe d’envie à son égard. Tu as vu ta fille grandir, et choisir une voie qui la place largement au-dessus de bien des hommes sur cette terre… D’accord, c’est une psychopathe doublée d’une chieuse, mais quand même… Tu es fier d’elle. Est-ce que c’est ça, être père ? Cette expression un peu béate chaque fois qu’on prononce le nom de son gosse ? Ce regard qui scintille et qui dit tout ? Et puis, alors que les minutes s’égrainaient lentement au son des bruits nocturnes et pas franchement rassurants de la jungle, une main se posa sur l’épaule de Gil.

- Allez pioncer, je prends la suite.

Rybris avait dégoté une cruche à anse, dans laquelle il avait passé les doigts, et semblait un petit peu ivre ; néanmoins les deux hommes se levèrent sans demander leur reste. Ils avaient confiance en lui. Du moins en ses capacités. Gil traversa la forge silencieuse. Cet endroit ne dégageait pas le même effet lorsque son maître était absent. Il se faufila dans la pièce où Mak dormait à poings fermés et se laissa tomber sur la paillasse qu’il avait installée à côté de celle du garçon. Assis en tailleurs, il le regarda pensivement, fasciné par la sérénité dessinée sur les traits de l’enfant. Tu n’as plus de maman, ton frère est introuvable et ton père ne vaut guère mieux… Comment fais-tu pour dormir aussi paisiblement ? C’était un secret et il fallait bien qu’il s’en contente, alors il s’allongea doucement.

Mais le sommeil lui échappa longtemps.


*


- Rybris, ce que je fais c’est juste un croquis. Et ce croquis correspond à l’idée que je me fais de ma maison. Alors arrête de me parler de cave à vin et de salle de bain à double étage : j’en ai rien à carrer, pigé ?

Gil s’était levé d’assez bonne humeur, étant donné la situation actuelle, mais son moral devenait de plus en plus maussade alors qu’une migraine lui vrillait les tempes depuis plusieurs minutes déjà ; alors Rybris, avec ses commentaires inutiles, commençait à l’agacer fortement ! Voïmakas apparut soudain et Gil, qui traçait un trait sur sa feuille, plissa les yeux. J’ai pas l’air assez occupé pour qu’on me foute la paix, là ? Pourtant, ce fut bien le silence qui l’obligea à lever la tête au bout d’une minute. Il découvrit les deux hommes en train de se scruter mutuellement et devina une conversation mentale. Dans un haussement d’épaules, il se remit au travail. Si ça ne le concernait pas, tant mieux ! Voïmakas disparut comme il était apparu et Rybris, avachi dans le fauteuil, se mit à chantonner un genre de berceuse qui faisait presque froid dans le dos. Gil hésitait entre le faire taire d’une aiguille dans le gosier ou l’assommer d’un bon coup de pied dans la tronche quand tout à coup, il réalisa que Mak n’était pas là. Et là, il se produisit quelque chose en lui qu’il ne connaissait pas, quelque chose de terriblement nouveau – de terrible tout court, en fait.

Il flippa.

Il flippa comme flippe un papa.

Abandonnant ses plans, il fonça hors de la forge.


*


Ils n’étaient pas très loin. Gil repéra immédiatement Makeno, juste à côté de Syles tandis que Kaünis et lui regardaient une femme qui arrivait dans leur direction. Concentré sur son fils, Gil ne lui prêta pas grande attention. Il remarqua que Mak était griffé au visage et que des feuilles étaient accrochées dans ses cheveux, mais l’air extatique du gamin étouffa son inquiétude en un clin d’œil.

- Ça va ?
- Gil ! T’as tout raté ! Y’avait Kaünis qui s’entraînait alors j’ai voulu voir et puis Syles m’a dit que j’allais faire aussi alors j’ai essayé mais c’était compliqué du coup j’ai couru et avec l’élan c’était bon et après la fille elle est arrivée et elle a flanqué une dérouillée aux sales types et ensuite…


Comme toujours il fallait faire le tri, mais Gil commençait à comprendre comment fonctionnait le garçon – et à communiquer avec lui. Il tourna la tête vers l’inconnue qui s’était plantée à quelques pas d’eux et haussa un sourcil. Attends une minute… Des cheveux sombres tranchés d’argent ? Des yeux dorés qui vous sondent et vous transpercent jusqu’à l’os ? Un air excessivement dangereux et sympathique tout à la fois ? Il connaissait ! Ou plutôt il reconnaissait. Mais c’était trop étrange pour que l’idée se fasse vraiment jour dans l’esprit de Gil. Il fallut que Rybris, qui l’avait suivi comme son ombre ou presque, dévoile enfin l’identité de la jeune femme pour que l’évidence éclate. Shailey. La sœur jumelle de Syles. Est-ce que le monde peut survivre à ces deux-là ?! Soufflé mais silencieux, Gil jeta un coup d’œil en direction de son ancien élève. Le visage de Syles était le reflet du chaos d’émotions qui s’agitaient en lui. Gil secoua lentement la tête ; sans doute avait-il fait la même tronche de six pieds de long en apprenant qu’il avait un frère – et que ce dernier ne vivait que pour le tuer… Il reporta donc son attention sur la nouvelle venue et l’étudia plus attentivement. Physiquement c’était Syles, mais en version féminine et le résultat n’était pas mal du tout. Ce qui attirait l’attention toutefois, c’était cette aura dangereuse dont elle était enveloppée. Cette fille-là n’était pas à prendre à la légère. D’ailleurs, qu’est-ce qu’elle venait faire là ?

Rybris fournit plus ou moins la réponse : pouline de Voïmakas (et de lui-même), elle possédait tous les atouts pour mener une petite vendetta de l’ombre. De quoi faire pâlir les plus méchants tarés de l’empire. Y compris les Célestes. Cependant, Rybris ne parvint pas au bout de son explication : Shailey démontra ses capacités en agissant tellement vite que Gil sursauta légèrement. Il éclata de rire en voyant Rybris s’étouffer avec son trognon de pomme.

- Alors ça c’est tellement bon que j’en redemande ! Et bienvenue dans l’équipe ! Tape-m’en cinq !

Il leva la main et elle devait être aussi folle que le reste de sa famille, parce qu’elle leva son bras et claqua sa paume contre la sienne. Puis elle se pencha vers lui et scruta ses yeux dépareillés :

- Aaah c’est toi SangreLune ! Depuis le temps que je veux te croiser ! Il y a tellement d’histoires qui courent à ton sujet par chez nous ! C’est vrai que tu as fichu le feu au Domaine lors de ton premier cours ?
- C’était pas ma faute,
grommela l’intéressé sans tenir compte du regard noir que lui décocha Voïmakas.
- J’ai fait exploser le bureau de Voï.

Gil se tourna vers le Mentaï, les yeux brillants :

- Pourquoi vous me l’avez pas refilée comme élève ??
- T’étais trop occupé à jouer au con de l’autre côté de l’empire,
rétorqua Rybris d’une voix un peu rauque après avoir autant toussé. Bon, on retourne à la forge ? Non parce que ça pue le danger ici. Les corps vont attirer les bestioles de la jungle.

En réponse à sa remarque, un puissant rugissement retentit. Il était encore loin mais nul ne se faisait d’illusions : il valait mieux s’éloigner. Gil poussa Mak devant lui.

- Passe devant, champion. On te suit.

Ils se mirent en route. Comme Kaünis était proche de lui, Gil en profita pour se pencher vers elle et lui demander à voix basse :

- T’étais au courant pour la frangine de Syles, toi ?
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Kaünis Gil'Ozh
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeLun 01 Oct 2018, 20:32

- T’étais au courant pour la frangine de Syles, toi ?

Le regard noir qu’elle décrocha à Gil valait toutes les réponses du monde.
Mais en vrai, dans sa tête, c’était le vide. Total. Celui juste avant la tempête ; quand toutes les feuilles s’immobilisent dans l’air ; quand le monde retient son souffle.

Oh, elle n’en avait rien à carrer de cette nana, en vrai. Plus précisément, elle lui semblait vraiment cool et sympathique, et elle avait très envie de faire sa connaissance. D’apprendre des techniques qu’elle ne connaissait pas, de se battre contre elle pour repousser ses propres limites, chercher des solutions pour développer son instinct de contrer les trucs qui arrivaient de l’Imagination.
Parce qu’elle savait qu’elle en avait ; son père le lui avait dit quelques mois plus tôt. Sans doute pour ça, d’ailleurs, qu’elle avait pu échapper à Fried et aux autres Mentaïs qui lui en voulaient.

Oh, elle n’avait aucun pouvoir d’y accéder ; elle était folle tranquille d’elle-même ; mais sans doute d’avoir grandi avec l’un des Mentaïs les plus puissants avait exacerbé sa perception de ce genre de choses.

Non, ce qui venait de faire taire le chaos de son esprit, c’était une petite phrase. Presque innocente.
« Allez, ne soit pas si froid, Voï, t'étais d'accord pour que ce soit toi, le ''maître'' officiel, à l'époque. »
Et alors qu’ils marchaient, et que tout le monde papotait, le regard marécageux de Kaünis volait entre Rybris et son père. S’attardait sur son père.

Est-ce que cette nana savait que Voïmakas était son père ? Est-ce qu’elle allait tenter de le protéger ?
Envahie d’une colère froide et rampante, Kaünis prit une inspiration, avant de souffler lentement. De la buée se forma devant son visage, et elle ferma les yeux un instant.

Quand elle les ouvrit, elle croisa le regard de Shailey.
Elles échangèrent un regard amusé, froid, mauvais. Une étincelle passa dans le regard de Kaünis : donc elle n’était pas encore arrivée à prendre le Mentaï par surprise ? Héhé. Elles pouvaient commencer les réjouissances.

Lorsque Voïmakas tourna la tête, enfin, vers Kaünis, cette dernière planta son regard dans le sien.
Sa colère flamboya.
Elle souffla puissamment par la bouche, expirant sa Greffe hors de son corps. Ça lui rappela la bataille de boules de neiges, un instant, avec Syles. Se concentrer sur ce qui pouvait être gelé ; l’humidité dans l’air. Une ligne de glace se découpa devant elle, long cône hostile, pointé vers le cou de son père.

Celui-ci s’immobilisa une seconde avant que la pointe n’atteigne sa peau.
Coulant un regard vers Kaünis, il avait cette lueur dans le regard qu’elle ne lui connaissait pas ; cela fit rayonner ses émotions soudaines autour d’elle et le long pic de glace s’effondra sur le sol où il explosa en mille et une étoiles de glace.

- Je veux te parler, Papa. Sa voix était aussi froide que le gel qui s’était formé sur le sol autour d’elle. Tout le monde se contenta de s’éloigner en pressant le pas, sauf peut-être Syles et sa sœur. Le regard qu’elle échangea avec son amant lui demander de la laisser seule ; mais Shailey pouvait rester si ça lui chantait.

- Kaünis…
- Pourquoi tu ne me l’as pas dit ?
le coupa-t-elle brutalement.
Le Mentaï poussa un soupir, et échangea un regard avec son apprentie – enfin, ancienne apprentie.
- Pour tout un tas de raisons.
Kaünis prit une grande inspiration, et se tourna vers l’autre femme.
- J’ai absolument rien contre toi, au contraire ! Je suis juste… Elle chercha ses mots un instant, avant de murmurer du bout des lèvres : jalouse… ?
Voïmakas voulut s’avancer d’un pas, Kaünis tendit une main devant elle en secouant la tête.
- Pff. J’suis pourrie gâtée. Sérieux. Désolée, Shailey. Mais j’ai demandé une grande partie de ma vie à mon père de m’apprendre ce qu’il savait, et il a toujours été trop vague.

Soudain silencieuse, Kaünis s’arrêta, son regard naviguant de l’un à l’autre.
- Désolée, Papa. Toute sa colère s’était envolée. Elle cligna des paupières, une fois, avant de marmonner J’ai besoin de courir.
Hochant la tête pour elle-même, elle fit volte-face.

En fait, elle voulait juste rejoindre Syles. Se blottir dans ses bras.
Savoir ce que lui, en pensait.
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Syles Agarest
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeMer 03 Oct 2018, 06:33

Al-Mar.

Syles avait entendu parler de ce village, supposément l'un des six ''Paradis des mercenaires'' cachés par ci par là en Gwendalavir, des villages entre le mythe et la réalité, dont l'existence était plus ou moins incertaine, où la force et la renommée, la victoire, dictait qui détenait le pouvoir.

Les mercenaires qui y résidaient étaient généralement parmi les plus grand, ils y cachaient leur famille afin d'éviter toute représailles de quiconque.

La seule façon de trouver l'un de ces villages ; Connaitre quelqu'un qui montrerait le chemin.

Ou bien torturer quelqu'un qui connaissait le chemin, se dit l'envoleur en apercevant la première maison, il avait demander un petit pas sur le côté à son père, question d'être pro-actif pendant que Kaünis parlait au sien et... À sa soeur, se dit le jeune homme en grognant de façon sangrelunesque.

Certaines personnes l'observaient quand il passait, sûrement parmi les plus vieux qui se demandaient qui était ce nouveau venu.

Il s'était changé, mais avec ses vêtements de cuir noir, souples et ne semblant donner qu'une protection très limitée, il ressortait beaucoup du paysage, entre tout ces mercenaires en armures de cuir, de métal pour certains.

Il était, au fond, le seul qui aurait passé inaperçu dans une ville normale, se dit-il.

Son armure de guerre aurait sûrement été plus appropriée à l'endroit, tout comme sa barbe qu'il avait en grande partie rasé juste avant de partir. Il ne lui restait que l'ombre d'une barbe mais bon, il n'avait pas de vrai rasoir, Dil'Duran n'en aurait pas laisser un entrer chez lui de toute façon.

L'envoleur se demanda un instant si Kaünis aimerait ça, puis sortit de ses pensées quand un homme se plaça devant lui en plein centre du chemin.


On t'as jamais vu dans le coin, qui es-tu et que veux tu, étranger..?

Ça leur aura prit le temps, se dit le garçon en levant les yeux, une lueur d'amusement cachée au fond de son regard.

J'avais pas de raison de passé avant, je me nomme Syles Agarest, si vous auriez l’obligeance de me montrer le chemin vers l'un des six célestes, j'apprécierais ça assez pour ne pas annihiler tout ce qu'il y as dans les cent mètres à la ronde.

Le bruit de plusieurs lames sortant de leur fourreau fit soulever un sourcil au jeune homme avant qu'il ne soupire.

Et après ça se dit civilisé... Bon, okay, alors je vous défonce d'abord, on parleras ensuite.

L'envoleur soupira de nouveau en continuant de parler, alors qu'il évitait les premières attaques des idiots carrément inexpérimentés qui s'étaient lancés dans le tas.

Il prit le temps d'étudier la scène, repérer ceux qui semblaient le plus savoir ce qu'ils faisaient de par leur façon de se tenir, de respirer.

Puis bougea.

Un poing frôla son visage alors qu'il se glissait le long de celui-ci, puis ses mains attrapèrent le visage de son adversaire et, d'un mouvement rapide, il cassa net son cou, tirant au passage une dague à la ceinture du mercenaire et la lança vers un autre homme, l'atteignant en pleine tête une seconde avant que le mercenaire d'un peu plus tôt ne prenne la parole.


ASSEZ!

Soit intelligent, même si tu sais évidemment ce que tu fait, nous sommes au moins cinquante, fou le camp et revient plus, qu'est-ce que tu pourrait bien faire, seul contre cinquante combattants aguerris..?


Hmm... Je sais pas, quoi que oui en fait je sais...

...Je pourrais gagner.


Une seconde à peine plus tard, un drôle de fouet - Est-ce que c'était... Du sang..? - s'enroula autour de la gorge d'un des hommes et le tira droit vers un pic de fer sortit de nulle part, faisant reculer d'un pas les mercenaires.

Un instant plus tard, le sol gelait doucement non loin de Syles et il sourit malgré lui en embrassant Kaünis, qui venait de marcher jusqu'à ses côtés.

Shailey, elle, fit son entrée d'un pas sur le côté qui lui permit d'arriver droit devant le porte parole des mercenaires, à qui elle trancha promptement la gorge, le regardant se vider de son sang en le traînant derrière elle par le collet, jusqu'à Kaünis et son frère.


Franchement, c'est pas gentil, de garder un si joli... Repas... Pour toi tout seul...

La jeune femme lâcha le cadavre toujours saignant et passa doucement sa langue sur l'un de ses doigts, y récoltant le sang en se disant que sérieux, ces mecs mangeait trop de viande, leur sang avait un gout de métal bien trop prononcer pour être plaisant...
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeLun 05 Nov 2018, 06:59

Gil soupira. Le regard blessé de Kaünis parlait pour elle : pas au courant, non. Et sans doute un peu sonnée d’apprendre que son paternel avait formé une nana en secret toutes ces années. Alors, quand une fine couche de givre apparut à leurs pieds, il ne fut pas plus surpris que cela. Il la connaissait assez pour deviner son désarroi et pour anticiper ce qui allait suivre. Il rattrapa donc Mak et ils rentrèrent tous les deux dans la forge – inutile de rester dans les parages quand Kaünis était dans une colère froide ! Evidemment, le garçon était surexcité. Gil réalisa soudain que ce genre de choses – des combats, du sang, du poison, des engueulades, du danger – c’était ce qu’il connaissait depuis tout petit ; probablement qu’ici il s’était un peu ennuyé, et que la présence de tout ce petit monde vaguement taré lui donnait une pêche phénoménale ! Gil fronça les sourcils, un peu embêté à l’idée que Naïs, si elle avait encore été de ce monde, n’aurait peut-être pas apprécié que son enfant se retrouve mêlé à une histoire aussi sauvage que celle des Six Célestes. Puis un sourire creusa sa joue. Hé, on parlait de Naïs, là. Au moins aussi tarée qu’eux tous. Il pouvait arrêter de culpabiliser, non ?

- P’pa, on fait quoi maintenant ?

Bonne question, estima Gil en laissant son regard tomber sur les plans de leur future maison. L’arrivée de Shailey avait un peu bousculé tout le monde, y compris lui. L’implication des Six Célestes donnait à réfléchir, aussi. Il caressa pensivement le manche de l’une de ses lames. La voix de Voïmakas s’éleva dans son crâne, toujours aussi odieusement intrusive.

Syles est parti semer la discorde à Al-Mar. Ce crétin de Ryb l’a conduit là-bas par un pas sur le côté.
D’accord. Et tu m’en parles parce que… ?
On doit y aller aussi. Faut pas le laisser tout seul.
Tout à fait d’accord. Bon voyage à vous, alors. Bisou bisou !


Le soupir mental de Voïki tira un sourire à Gil. Le pousser à bout, c’était tellement amusant. Puis il leva les yeux au ciel. Bien sûr qu’il allait y aller aussi ! Enfer, il avait déjà raté l’occasion d’aller chercher son idiot de morveux d’ancien apprenti quand celui-ci avait été retenu par une bande de fumiers, il n’allait quand même pas manquer la fête qui se déroulait en ce moment-même !

- Mak.

Il posa un genou à terre pour regarder l’enfant dans les yeux.

- Je dois partir. Toi, tu vas rester ici et…
- D’accord.
- Heu…


Gil cligna des yeux, stupéfait que son fils se range si vite à l’idée de son départ.

- « D’accord » ?
- D’accord. Vas-y. Tes amis ont besoin d’aide et tu vas aller les aider. C’est normal.


Ouais, enfin, y’a sans doute plus normal que cette situation mais bon…

- Ensuite, tu reviendras et cette fois-ci on partira tous les deux. On ira chercher Seth, dis ?

Quelque chose, dans le regard de Mak et dans le ton de sa voix, chamboula Gil au point de lui tordre les tripes. Il se mordit la langue, soudain malade à l’idée de quitter encore une fois le garçon. C’était son fils, bordel ! Il ne devrait pas s’en aller comme ça et le laisser ! Sauf qu’il était impensable de l’emmener au cœur du chaos. Alors, Gil l’attira brusquement dans ses bras. Il le serra fort, brièvement, puis il le lâcha et se redressa.

- Ouais, on ira chercher ton frère. Reste là. Pas de bêtises et…

Voïmakas était là. Il posa sa main sur le bras de Gil.

- … pas touche aux bouteilles de Dil’Duran !

Ils disparurent une fraction de seconde après ces dernières paroles. Mak secoua la tête, amusé. Il était dans la forge de Dil’Duran. Il avait bien mieux à faire que d’aller fureter dans la cave personnelle du propriétaire des lieux !


*


Dès que Gil et Voïmakas apparurent dans une rue d’Al-Mar, l’envoleur analysa la situation. Une flopée de guerriers prêts à en découdre, l’arme au clair ; certains déjà les tripes à l’air, et à en juger par le sang autour des lèvres de Shailey, ils avaient bon goût ; Kaünis et Rybris étaient là, sur la gauche, et Syles… il plaisante ou quoi ? s’énerva Gil en le voyant se dresser face au détachement ennemi, tout tranquille.

- Je croyais t’avoir au moins appris à utiliser ta tête avant de foncer dans le tas, grogna-t-il en se positionnant à la droite de son ancien élève. T’es irrécupérable, mon vieux.

Il fallait une très bonne ouïe, ou tout simplement bien connaître Gil pour entendre percer le soupçon de fierté dans sa voix. C’était infime, mais c’était là.

- T’es parti avant nous donc les premiers que tu as dégommés, ça ne compte pas.
- Un défi ?
s’extasia Shailey, ravie. Victoire à celui qui en a buté le plus ?
- Je vais tous me les faire, pas la peine d’espérer,
chantonna Rybris.
- Ça m’étonnerait, rétorqua Voïmakas en plissant les yeux, prêt lui aussi.

En face, les mercenaires marquèrent un léger temps d’hésitation. Il y avait seulement quatre mecs et deux nanas pour leur tenir tête, rien de bien méchant, et pourtant… Pourtant, en les voyant alignés comme ça, un sourire torve aux lèvres, en train de plaisanter sur leurs chances de gagner un foutu défi à la con même pas réalisable, c’était dingue. Complètement dingue.

Ils ne pouvaient pas gagner, ils n’étaient que six.
Ils ne pouvaient pas gagner.

N’est-ce pas ?


[C'est court et je ne fais pas avancer grand chose, désolée !]
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeMer 09 Jan 2019, 18:04

Ils étaient six.
Parfaite symétrie à ceux qu’ils cherchaient, en réalité. Parfait écho.
Six Célestes, après tout, ça faisait déjà vraiment mirobolant. Alors quoi ? Ça serait quoi leur petit nom, à eux ?

En échangeant un regard avec Shailey, Kaünis prit une inspiration et sourit tranquillement. Sans doute un peu tarés - beaucoup même - mais au fond, avec la moitié de Dessinateurs dans le groupe, ça changeait aussi la donne.

Oh, elle ne se faisait pas d’illusions ; les Dessinateurs détenaient un pouvoir bien plus grand de destruction qu’elle. Que Syles. Ou Gil. Même, peut-être, que tous les trois ensemble. En tout cas de destruction physique - mentale, c’était autre chose.

L’estomac de l’Envoleuse fit un petit bond dans son ventre ; l’excitation pointait le bout de son nez. Elle voulait du sang, de la mort, des larmes ! Entendre supplier, peut-être même, d’épargner quelques survivants - comme s’ils méritaient cette clémence pourrie qu’elle n’aurait de toutes façons pas.

- Bon, on se fait appeler comment après ça ? Les Six Kamikazes?
- Les Six Défonceurs de fions ?
- Les Six-tu-touches-tu-crèves?
- Ah, j’adore celui-là Papa !


Voïmakas et Kaünis gloussèrent de concert devant les mercenaires toujours incrédules et un peu plus méfiants.
Tous avaient sorti leurs armes, évidemment, elles étaient levées à la hauteur de leur visage. L’Envoleuse bouillait autant que les cinq autres, et elle s’avança d’un pas guilleret vers Syles pour déposer un rapide baiser sur le haut de sa mâchoire. Avant de poser ses mains de chaque côté de son torse en grognant, attrapant son oreille entre ses dents. S’emplissant de son odeur, elle ferma les yeux un instant, avant de relâcher sa morsure et de faire quelques pas pour le contourner et se mettre devant son père, face aux mercenaires.

- Bon, qui veut jouer d’abord ?

* *

Elle n’avait aucune envie d’utiliser sa greffe et plutôt le besoin d’utiliser son corps en entier. De se pousser entre dans ses propres limites, en réalité, pas de faire le plus de dégâts possibles. Ça aurait été facile, de tous les buter, surtout avec la maîtrise qu’elle avait désormais de sa Greffe, et pourtant elle ne voulait pas faire ça.

Repousser ses limites toujours plus loin.
Elle l’avait travaillé, avec la Greffe, justement. Avec son corps aussi. Elle appréciait de sentir ses muscles bouger sous sa peau, répondre à la moindre sollicitation avec force, avec brutalité même. Elle se battait, elle dansait, elle virevoltait...
Et un feu d’artifice de sang la suivait. Un sang d’artifice. Un feu de sang.

Un sourire étirait ses lèvres ; elle passa sous la garde d’un mercenaire, enfonça ses doigts dans ses orbites qui explosèrent sous ses ongles.
Et soudain un silence tomba autour d’elle, brutal et inattendu après le vacarme de la bataille. Elle cligna des paupières un instant, se redressa, chercha autour d’elle. Compta.

Six personnes debout.
En plus d’elle.

Encore un ennemi ?

Cherchant le regard de Syles, elle tomba sur celui de son père. Qui leva une main pour les empêcher de se précipiter sur le dernier survivant…
Non.
La dernière.

- Sakina…
Le nom n’avait été qu’un murmure entre les lèvres du Mentaï mais Kaünis y perçut beaucoup plus.
Admiration. Surprise. Respect. Délectation.
Possessivité.

Elle retint son souffle alors que son père faisait un pas vers la femme. Le regard que lui lança Rybris semblait inquiet - pour Voïmakas pour eux tous. Il connaissait cette nana, et il avait peur d’elle. Plus que de Shailey.

Kaünis se mordit les lèvres un instant, son coeur battant la chamade dans sa poitrine.
Voïmakas leva une main, mais la nana disparut.

Pouf.
Réapparut dans le dos de Gil, frappa. Disparut à nouveau. Feu follet derrière lequel Shailey se lança sans être capable de l’anticiper.

Kaünis sentit venir la suite. Se détendant parfaitement, mais aux aguets pour pouvoir réagir, elle ne vit pourtant pas le coup venir. Comment aurait-elle pu ? Cette fille était un fantôme. Elle frappait, disparaissait. Frappait autrement. L’Envoleuse tenta de déceler une sorte de schéma dans ses attaques, en vain.

Ils avaient été six à se débarasser de tous ces mercenaires.
Elle était seule, et elle allait se débarrasser d’eux.

Serrant les dents pour juguler la douleur violente de ses cotes brisées et de sa jambe ouverte sur toute la longueur de sa cuisse, Kaünis prit une inspiration pour geler les bord de sa plaie et éviter que ça s’infecte. Tout était flou désormais autour d’elle ; elle ne savait même pas l’état des autres.
Se mordant la langue pour ne pas l’avaler quand elle s’écroula sur sol, elle ne put que lever le menton quand une voix retentit.

- Tu te prends pour qui, Chienne ? Tu es à moi ! TA PLACE !

L’Envoleuse fronça les sourcils, réussit à tourner la tête et vit Sakina tomber à genoux, les mains sur la tête, le menton baissé, vers son père.
Soudain, elle eut l’air petite et fragile.

Mais elle ne fut pas la seule à tomber à genoux…
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Syles Agarest
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeVen 25 Jan 2019, 03:18

Tout, chez Rybris, lui clamait que Voïmakas s’apprêtait a avoir une réaction irréfléchie.

Son ami n'avait jamais bien réagit quand un ou une subordonné se rebellait.

Il était plutôt contrôlant, ce que Rybris trouvait plutôt marrant, puisqu'il ne cessait de tenter ''D'apprivoiser'' les femmes les plus sauvages du monde, Shailey comprise.

Celle-ci avait résister, mais l'homme se dit, en sentant la vague, dans l'imagination, que cette fois ci, elle serait peut-être brisée.

Il ne réalisa toute l'ampleur des dégâts que lorsqu'il se rendit compte que Shailey était toujours debout, ayant appris, apparemment, à résister aux attaques, si violentes soient-elles, qui passaient par l'imagination.

Et donc, que le bruit d'une tierce personne, après Kaünis et Sakina, tombant par terre ne pouvait vouloir dire qu'une de deux choses, aucune de celles-ci bonne.

L'homme aguerrit, qui aurait rit à la gueule du dragon sans plus s'en faire s'il avait eu à se battre contre celui-ci, devint blanc malgré lui en apercevant son fils à genoux, le crane entre les mains.

Il n'avait jamais été entraîné, se dit-il en sentant son sang se glacé.

Le jeune homme avait une forte connexion à l'imagination, qu'il avait nié si bien qu'elle était devenue ''Lynx'', une seconde personnalité qui utilisait toute la force de l'imagination dans chacun de ses mouvements, d'où l'épuisement de son fils après chaque ''Transformation'' vers cet état d'esprit.

Marcher, parler, manger, boire, frapper... Chaque opération de son ''monstre'' était lié à l'imagination.

Et, en ce moment, l'imagination était en train de se dérobée, de briser, sous la vague de toute puissance qu'était Voïmakas.

Les gens entraînés, comme lui et Shailey, même en étant visés, n'auraient pas été toucher tant que cela, au pire une paralysie temporaire.

Sakina étant un peu moins bien entraînée à sa défense mentale, apparemment, elle semblait réellement souffrir.

Mais pour un non initié comme Syles...

...Les autres envoleurs auraient, au pire, vu un ''tremblement'' dans leur greffe, un moment où il serait impossible de s'en servir, ou très difficile.

Le garçon avait, cela dit, de bonne chances d'être mentalement écrasé, peut-être même...

...De mourir, se dit l'homme en grinçant des dents une seconde avant de faire exploser une vieille porte, une vieille promesse un peu idiote, de se servir de nouveau de toute sa puissance, de rappeler à Voïmakas pourquoi il avait, longtemps, été considéré comme son rival principal.

Le cris retentit avec une telle force que les quelques mercenaires survivants se couvrirent les oreilles.

Leurs dessinateurs, eux, tombèrent inconscient.

Même Shailey tomba à genoux, cette fois, devant une force qui ne visait pas à mettre à terre une femme à la puissance, somme toute, minime du point de vue des mentaïs.

Mais bien une force qui visait à noyer la vague qui parcourait l'imagination elle même.

Pendant une folle seconde, qui ne dura qu'un mot, deux titans se frappèrent, dans les spires, avec une telle violence que Shailey crue un instant que cela en laisserait une cicatrice permanente.


ASSEZ!

Les deux forces se retirèrent alors même que Voïmakas se retourna, en moins d'une seconde, de toute évidence pas très content d'être ainsi interrompu... Puis aperçu le tint pâle de son compère, puis son fils, recroquevillé sur le sol, le crane entre les mains, semblant au bords de la folie et de l’inconscience.

Certains n'auraient pas compris, mais de tout les êtres humains en Gwendalavir, Voïmakas était le seul, l'unique, à connaitre aussi bien l'ex-mentaï.

Peut-être enferma-t-il simplement sa rage pour mieux lui répliquer froidement plus tard, mais que ce soit la cas ou non, quand il recommença sont assaut, il était particulièrement concentré, décuplant la force de celui-ci sur Sakina, mais laissant les autres tout à fait intouché.

Une meilleure démonstration de la maîtrise de ce maître de l'art, se dit Rybris en accourant aux côtés de son fils, lui prenant la tête dans une main pour l'observer, tremblant, fixant un point vide devant lui.

Il était en état de choc et, dans ce genre de cas, il y avait trois possibilités.

Un, Lynx, et Syles par extension, en ressortaient plus forts.

Deux, Lynx était annihilé, ce qui était fort probable, par cette force trop grande et Syles le perdait, probablement pour toujours, ce qui causerait des dommages incalculables au mental du jeune homme, peut-être même pires que ses deux ans de torture.

Trois...

...Trois, Syles et Lynx claquaient tout les deux.

Pour l'instant, il était malheureusement beaucoup trop tôt pour prévoir laquelle de ces trois possibilités serait la bonne.

L'envoleur semblait ''vibrer'' entre ses deux personnalités, tout en se crispant et en tremblant violemment.

L'envoleur aîné réalisa alors que, pour la seconde fois de sa vie, il perdrait peut-être l'une des rares personnes à qui il tenait dans un incident en rapport avec le chaos.

Et s'il espérait habituellement que Lynx parte de lui-même, que Syles vive en paix, cette fois, pour une fois, il souhaitait de toute ses forces que ce ''monstre'' soit plus puissant que qui que ce soit n'ais soupçonné...


The secret side of me,
I never let you see,
I keep it caged but I can't control it...

...So stay away from me,
The beast is ugly,
I feel the rage and I just can't hold it...

It's scratching on the walls,
In the closet,
In the halls,
It comes awake and I can't control it...

...Hiding under the bed,
In my body,
In my head,
Why won't somebody come and save me from this,
Make it end!?

I feel it deep within,
It's just beneath the skin,
I must confess that I feel like a monster.

I hate what I've become,
The nightmare's just begun,
I must confess that I feel like a MONSTER..!
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeSam 26 Jan 2019, 11:15

Il y avait longtemps que Gil ne s’était pas autant amusé en risquant sa vie par la même occasion. Sans doute était-ce dû à la présence de Syles et Kaünis ; quoi qu’on en dise et quoi qu’il en pense, leurs retrouvailles étaient toujours épicées et tâchées de sang. Il ne se demandait même pas si un jour, il leur arriverait de simplement se croiser pour boire le thé ensemble. Parce que ce serait forcément entre deux batailles invraisemblables, avec une chance de gagner frôlant le zéro absolu ! En l’occurrence, c’étaient plutôt celles de leurs adversaires qui s’amenuisaient à chaque seconde : la redoutable machine à six têtes et à douze bras qu’ils formaient défiait toute forme de résistance. Le sang giclait, les membres se déchiraient, les os se brisaient. Et les « Six Défonceurs de Fions » (Gil avait fait son choix) semaient le chaos sur leur passage. C’était grisant ! Jouant de ses épées pour se frayer un passage aux côtés de Kaünis et de Shailey, Gil estima que d’ici un petit quart d’heure, ce serait terminé. Il s’amusait, mais un petit garçon l’attendait.

Il s’amusait, mais il se retenait.

Oh, cela ne se voyait pas pour qui le connaissait à peine et se contentait d’observer le combat : vif et précis, l’envoleur enchaînait les parades audacieuses, prouvant qu’il était digne de se tenir aux côtés de légendes telles que Voïmakas et Rybris. Mais en réalité, on était loin du compte, parce qu’il se bridait volontairement. C’était trop propre, trop net pour être du pur SangreLune. La sauvagerie qui sommeillait en lui dormait, voilà pourquoi – et il n’avait absolument aucune envie de la tirer de sa sieste ! Il lui avait fallu trop longtemps pour parvenir à l’endormir sans risquer d’égorger son entourage… Garder le contrôle, c’était un sacré défi qu’il relevait plutôt bien depuis plus d’un an. D’aucuns appelleraient cela grandir, ou vieillir. S’assagir, en tout cas. Gil était-il plus sage qu’avant ? Etant donné qu’il semait une pagaille folle sur le terrain de bataille, rien n’était moins sûr ! Il traçait sa route, voilà tout ; dans le sang et les larmes, mais surtout dans l’amour de ses proches et l’envie de vivre un peu plus longtemps. C’était ça, la grande nouveauté.

Et ça lui allait plutôt bien.

Derrière toi.
Sors de mon crâne, bon sang !
râla Gil en se retournant pour régler son compte au mercenaire qui avait tenté de le surprendre.
J’y peux rien si tu n’es pas concentré. Quand je pense que ma fille a été ton élève.
Heureusement qu’elle l’a été, quand on voit le résultat avec Shailey.
Enf…
Les filles,
intervint joyeusement Rybris, désolé de vous déranger mais on a une petite bagarre sur le feu !

Gil trancha une gorge qui l’éclaboussa de sang et dans le même élan, brandit son majeur en direction de Rybris. Au même instant, Voïmakas planta une dague entre les côtes d’un homme et lança un doigt d’honneur à l’attention du père de Syles. Finalement, se chamailler était aussi naturel pour eux que se battre pour sauver leur peau. C’était même sans doute le ciment de leur relation, à ces six joyeux drilles qui étaient en train de faire un véritable carnage dans la rue d’Al-Mar… Du reste, il ne restait plus grand monde. Un dernier mercenaire, maigre comme un clou, non loin de Voïmakas et Kaünis. Au regard de celle-ci, Gil comprit que la fin de cette bataille n’était plus qu’une question de seconde. Bien. Il se redressa, laissa pendre ses bras de chaque côté de ses hanches, desserra très légèrement la pression de ses doigts sur le manche de ses lames jumelles, et prépara sa prochaine raillerie à l’attention de l’un d’entre eux. Autrement dit, il ne vit pas le coup venir. Parce que le gringalet ennemi qui restait disparut sans crier gare. Gil eut à peine le temps de battre des cils, surpris, avant que l’ordure se matérialise brusquement derrière lui pour lui larder le dos d’un coup de lame bien placé. Gil grogna, la douleur lui coupant le souffle et lui faisant poser un genou à terre ; quand il leva la tête, son adversaire se trouvait déjà derrière Kaünis et frappait, avant de disparaître à nouveau.

- On s’regroupe ! cria Gil en ignorant la souffrance qui irradiait sa blessure pour se redresser.

Les six compagnons se placèrent dos à dos pour offrir moins de possibilités à l’énergumène qui les tenait en respect. C’était une femme, réalisa Gil en levant les bras pour parer un coup qui l’atteignit tout de même à la hanche. Elle se jouait d’eux parce qu’ils ne parvenaient pas à anticiper ses actions. C’était rageant. La prochaine fois que tu viens pour moi, je t’allume, promit Gil en plissant les yeux, à peine conscient du léger frémissement qui agitait la bête en lui. C’est alors que Voïmakas intervint. Il était temps. A quoi bon collaborer avec un mentaï aussi puissant si c’était pour se faire tataner la margoule à cause d’un seul péquenot ? Mais alors que Gil s’attendait à un feu d’artifice de dessins en tous genres, seule la voix de Voïmakas retentit. Pas dans les esprits, et empreinte d’une puissance dominatrice telle que l’envoleur sentit son ventre se tordre. Comme si les mots étaient adressés à lui. Comment était-ce possible ? Un dessin se cachait-il derrière cet ordre cru ? Perplexe, Gil regarda la femme tomber à genoux. On te tient ! jubila-t-il en levant ses lames, prêt à intervenir à la moindre occasion. Son dos lui faisait un mal de chien. Il mourait d’envie de lui rendre la pareille, et de mettre un terme à ce combat.

Un mouvement, dans la périphérie de son champ de vision, attira néanmoins son attention. Quand il tourna la tête, acceptant à regret de détacher son regard de la scène, ce fut pour découvrir Syles à genoux. Qu’est-ce que… L’expression alarmée de Rybris glaça Gil. Rien n’alarmait ce type. Jamais. Sauf que Rybris, tout comme Shailey, semblaient se mouvoir au ralenti, gênés par une force invisible… la force de Voïmakas. Gil jura en réalisant que celui-ci faisait des dégâts sans se soucier de qui se trouvait sur son passage : il visait la femme toujours prostrée devant lui, mais il atteignait vraisemblablement tous ceux qui avaient un lien avec l’Imagination. Gil fronça les sourcils. Quel rapport avec Syles, alors ? Rybris et Shailey, d’accord, mais pourquoi le gamin ? Celui-ci était à présent couché en chien de fusil, son corps agité de tremblements violents. Et soudain, Gil comprit. Lynx. C’était la personnalité dévastatrice de Syles qui était en train de subir la pression infligée par Voïmakas ! Expliquer le comment du pourquoi de ce lien complexe était vain, et Gil s’en fichait royalement. Tout ce qu’il voyait, c’était son ancien élève et désormais frère d’arme en train de souffrir, et ça suffisait pour le jeter dans une colère noire.

- Arrête-le ! cria-t-il à Rybris en désignant Voïmakas.

Puis il courut vers Syles et se laissa tomber près de lui. Comme eux tous, il était dans un sale état. Secoué de spasmes, il semblait lutter de toutes ses forces. Contre qui ? Contre quoi ? Aucune idée. Le problème, c’était qu’il allait finir par se tuer. Il fallait à tout prix l’immobiliser. Sans réfléchir, Gil attrapa le garçon dans ses bras et serra. Il devina plus qu’il ne vit la présence de Kaünis à côté de lui.

- Empêche-le d’avaler sa langue !

Syles tremblait toujours. Rubris semblait être intervenu, alors pourquoi continuait-il à aller aussi mal ? Gil resserra davantage son étreinte, songeant fugacement qu’il ne supporterait pas de le perdre. Pas lui, pas Syles. Il s’était habitué à Lynx, aussi ; cette facette pour le moins terrifiante du jeune homme était impressionnante, et pas franchement désagréable ! Il fallait qu’il se batte.

Il fallait qu’il vive.

- Ecoute-moi, dit-il, sa bouche tout près de l’oreille de Syles. Ecoute-moi attentivement, sale môme. Je t’ai pas pris sous mon aile pour que tu crèves comme un con. Pas après une bataille aussi géniale. T’as réussi à te sortir de la galère tout seul. On n’était pas là, Kaü et moi. On est là maintenant. Alors ne nous lâche pas, sinon je te jure que je vais te le faire payer. Tu m’entends, morveux ? Reste avec nous. On a besoin de toi.

Gil ne quittait pas Kaünis des yeux tout en parlant à Syles, et en maintenant ses convulsions du mieux qu’il le pouvait. Il ne vit pas Shailey ramper vers eux et tendre la main pour poser les doigts sur la cheville de son jumeau. Soudain, le corps de Syles se détendit : il devint flasque dans les bras de Gil, qui posa aussitôt les doigts sur sa gorge pour trouver son pouls. Il soupira en le sentant battre régulièrement. Puis il jeta un regard à la ronde, un peu hébété.

Ça y est, c’est fini ?
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Kaünis Gil'Ozh
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeDim 27 Jan 2019, 19:29

Déchirure.
Dans son crâne.
Comme une toile lourde et tendue, déchiquetée d’un coup puissant, ouvrant l’espace derrière, le découvrant soudain.
Un désert glacé ; pas de vent, juste une immobilité absolue. Quelques flocons contre quelques rochers dressés là aléatoirement.

Déchirure.
Dans sa gorge, dans son cri dément, les mains sur la tête, sur les tempes.

Déchirure.

* Debout ! *
Volonté absurde.
* Debout !*
Volonté pure.

Les mains tremblantes, les lèvres serrées, Kaünis referme les doigts sur la terre - ses genoux sont parsemés de petits éclats de cailloux. Un pied. Puis l’autre, et elle parvient à se redresser. * Je suis debout. *
Son corps entier veut s’écrouler, comme si chacun de ses membres étaient devenu plomb. Elle cligne des yeux. Entend une voix. STOP
C’est lointain, mais ça la libère de la chape de plomb autour d’elle.

Quelque chose est déchiré en elle. Là, dans sa poitrine, dans sa tête, elle peut le sentir même si elle ne sait pas ce que c’est, qu’elle ne parvient pas à l’identifier. S’humectant les lèvres, elle tente de partir à la recherche de la naissance de cette sensation dans le creux de sa tête.

- Empêche-le d’avaler sa langue !

Un nouveau frisson parcourt son corps entier, remontant dans son cuir chevelu, et elle écarquille les yeux.
Syles !

Non, non non !!!!!
Se précipitant vers lui, elle poussa Gil de l’épaule - avec ses discours à la noix - et Shailey du même coup.
Posant ses doigts sur l’épaule et la joue de l’Envoleur, Kaünis se pencha au dessus de lui.

* Tu n’as pas le droit de partir comme ça ! Je ne te laisserai pas faire !! *
Hurlement silencieux, alors qu’elle pouvait sentir son père jouer dans l’Imagination. Elle s’immobilisa sur cette pensée.
Déchirure.
S’engouffra.
Volonté Pure.
Déchira elle aussi.

- REVIENS !! Hurlement. Murmure. Revenez…

Volonté pure déchirant l’Imagination.

- Putain, elle vient de faire quoi là ?!
- C’est possible de faire ça ?


Les murmures de Shailey et Rybris ne l’atteignirent même pas.
Elle posa sa joue contre le coeur de Syles.

* Je vous veux tous les deux sains et saufs. Je t’aime, en entier, y’a pas de double, vous n’êtes qu’un. Je t’aime ! *



Save yourself
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Save yourself
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Save yourself
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I never needed anyone so much
There’s no-one else I love and I curse myself
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeLun 28 Jan 2019, 10:26

Je dépose la paume sur le drôle de mur transparent, un genre de voile de ténèbres souple et pourtant impénétrable, qui entoure cet abîme dans lequel je me suis trouvé plongé d'un coup.

J'entends les coups et les râles de l'autre, un peu plus loin. Il cogne, frappe, rage, défonce, arrête... Puis recommence.

Aucune idée comment, mais il semble bien que, pour la première fois, je suis vraiment coupé de Lynx, puisqu'il est là, à défoncer ses bras sur cette saloperie de voile.

Ni moi ni lui n'avons contrôle sur notre corps, je me demande un peu si c'est ça, être mort, avant de retourner au ''Centre'' de cet endroit si étrange et de m'asseoir.


LÈVE TOI ET VIENS M'AIDER ENFOIRÉ! J'COMPTE PAS RESTER ICI, MOI! ALORS ON DÉFONCE CE TRUC, ON SORTS ET APRÈS, SI TU VEUX R'VENIR, TU RESTERAS! J'PEUX BIEN M'OCCUPER DE TON CORPS TOUT SEUL, EMMERDEUR!

Je soupire. Toujours aussi ''flatteur'', j'vous jurent.

T'as une idée de combien de coups t'as fiche à c'truc? Tu sais même pas c'que c'est et tu t'emmerde à tenter de l'défoncer depuis... Bah depuis qu'on est ici.

C'EST MIEUX QUE RIEN FOUTRE!

Il continue de frapper, à mon grand désespoir, de façon incessante et franchement agaçante.

À quoi bon tenter de pété ce truc? C'est évident qu'on en est incapable, il se fait juste mal aux poings.

Je soupire de nouveau en me demandant un peu ce qui c'est passé et ce que les autres fichent, en ce moment...


Riding through this world,
All alone.

God takes your soul,
You're on your own...

The crow flies straight,
A perfect line.

On the devil's path,
Until you die...

This life is short,
Baby that's a fact.

Better live it right,
You ain't coming back...

Rybris avait pris la situation en mains, après sa surprise.

Stabiliser l'imagination, en théorie, c'était possible. Enfermer le mental de quelqu'un dans une ''Cage'' dans l'imagination aussi, en théorie.

Mais ce genre de truc, c'était ce que les Mentaï tentaient de comprendre, de maîtriser, depuis... Et bien depuis longtemps, disons.

Alors qu'une simple maître envoleuse, non initié, qui avait certes un talent de dessinatrice, mais l'avait focalisé dans sa greffe et seulement là, ne réussisse à faire les DEUX comme s'il s'agissait d'une formalité..?

Ça tenait du miracle, se dit l'homme en observant son fils.

Voï s'occupait de Sakina, il pouvait bien faire ce qu'il voulait, se dit l'homme, en ce moment, ni lui, ni Gil, ni Kaünis, ni même Shailey ne s'en aurait formaliser.

Syles était certes stabilisé, endormi par sa soeur, emprisonné dans son propre esprit par Kaünis, mais il n'était pas tiré d'affaires.

La solution de Kaünis, qu'elle sache ou non ce qu'elle avait fait, était à la fois bien et infernal.

Certes, elle lui avait fournit tout le temps dont il aurait besoin pour se réparer... Mais elle l'avait aussi enfermer dans son propre don.

Si une autre vague déferlait sur l'imagination, le garçon serait complètement à découvert et, cette fois, il ferait face à cette vague sans pouvoir espérer s'en sortir. De plus, même si ce n'était pas le cas, rien ne garantissait qu'il puisse sortir de son comas artificiel. Ce genre d'état n'était pas exactement stable, un mental, une âme humaine n'était pas supposé parcourir directement les spires.

Un dessinateur aurait put y contrôler les énergies fondamentales du dessin pour en sortir, mais ni Syles, ni Lynx n'étaient dessinateurs.

Pas vraiment.

Bon, Lynx dessinait bien, mais c'était toujours la même chose ; une simple extension de la greffe du jeune homme, il ne contrôlait pas les spires, ne se rendait même pas compte qu'il en dégageait l'énergie comme un fou.

Seul dans les spires, il risquait gros. S'il ne se sortait pas de là, et rapidement, il DEVIENDRAIT un dessin. Bien sûr ce n'était qu'une théorie, se dit l'homme, mais c'était la seule possibilité qu'il voyait.

Et il réalisa que le moment était très mal choisit en voyant un homme et une femme apparaître un peu plus loin.

L'homme tira deux lames alors que la jeune femme, environ de l'âge de Kaünis à première vue, croisait les bras.

L'emblème sur le pendentif à leur cous ne laissaient rien à l'imagination... Il s'agissait d'une céleste et de son apprenti.

Et à première vue, elle avait le niveau pour donner du fil à retordre à Voï et à lui même, quand à l'homme, il ne doutait pas une seconde qu'il devait être d'un niveau suffisant pour faire rager même un maître talentueux comme Giliwyn.

En ayant à protéger Syles en plus, se dit-il, ils étaient mal barrés.


Alors, Sakina, on fais mumuse..?

...Je croyais pourtant avoir été claire, t'es un outil, une espionne, maintenant qu'ils savent, t'es complètement inutile, pauvre conne.


Une vipère se dit l'homme en se levant, faisant apparaître deux lames, dans ses mains.

Shailey, t'es avec moi.

Giliwyn, Kaünis...

...J'vous laissent la garde de mon fils.


C'était l'être le plus cher qu'il ais dans ce monde, quoi que certains en pense.

Et ces deux là étaient les seuls à qui il l'aurait confié.

Parce qu'ils étaient une meilleure famille qu'il n'ais jamais été.


“We don't fall in love with people because they're good people.
We fall in love with people whose darkness we recognise.

You can fall in love with a person for all of the right reasons,
But that kind of love can still fall apart.

But when you fall in love with a person because your monsters have found a home in them,
That's the kind of love that owns your skin and bones.

Love,
I am convinced,
Is found in the darkness.

It is the candle in the night.”

― C. JoyBell C.

Un son.

Un drôle de bruit, comme une commande.

C'est étouffé par ce voile infernal, j'entends mal.

Et Lynx n'aide pas, avec son putain de vacarme à la con.

En plus, j'ai l'impression que le voile... Rétrécit.

Je suis pas claustrophobe, mais si ça continue, ce truc va nous écraser, à ce rythme.


Lynx...

OH LA FERME!

LYNX ESPÈCE D'ENFOIRÉ REGARDE LES MURS!

Il se retourne, sûrement pour répondre, mais stop en apercevant la même chose que moi.

Les murs sont comme des veines, parcourus de drôles de chemins... Et ils se rapprochent.


Et merde... Mais à quoi ils ont penser putain..!

Mais de quoi tu parle!?

DE ÇA! ÇA, MON GRAND, C'EST LES SPIRES! TU COMPRENDS?! ON ES ENFERMER DANS L'IMAGINATION BON SANG!

J'écarquille les yeux.

C'est possible, ça..?

Et je fais quoi, dans les spires, moi? J'suis pas dessinateur putain!

Pour le coup c'est con, mais je me lève et tente la même chose que Lynx : Retenir ce satané de voile pour pas qu'il nous écrasent, ce qui semble inutile puisqu'il pousse bien trop fort.

Bientôt, la salle ne fait plus que la moitié de ce qu'elle faisait au début.

Puis le quart de ça.

Et elle ne fait plus que la grandeur d'un bureau de Mentaï, au domaine.

Nous sommes assis, au centre de tout ça.

Ça sert à rien de pousser sur ce truc après tout, il fait juste pousser encore plus fort.


Et merde... Dire qu'on va finir comme ça...

Je suppose qu'il y as pire, comme fin...

Oh la ferme, j'te connais, je sais très bien que t'es terrifié.

Je souris malgré moi.

Ouais, t'as raison... J'ai peur.

J'entends le souffle de Lynx s'arrêter une seconde. Oui bon, j'avouerais jamais, normalement, mais là on va mourir, alors on s'en fichent, hein...

...Syles..?

Hmm?

... Moi aussi, j'ai peur...

Je souris tristement.

Ouais, au final on est pas si différents hein..?


...J'voudrais pouvoir me battre contre Gil une dernière fois.

Combattre Voïmakas...

...Boire une bière avec ton père...

...Les crêpes de Hien.

Avec un chocolat chaud de Syndrell..!

Notre rire, triste, écho dans l'espace restreint, désormais ce n'est plus qu'une chambre d'apprenti, au domaine, en taille.

Et une seule chose, un seul vrai regret me passe par la tête avant que le voile ne m'enrobe en frémissant comme s'il allait se déchirer.


Kaüns

Je souris malgré moi.

Ouais.

Au final la chose qu'on regrettent tout les deux, c'est elle.


pas de double

Le voile compresse lentement mon torse, plus difficile de respirer.

J'entends cette drôle de vois résonner depuis tout à l'heure, mais elle est cachée par quelque chose.


Vous n’êtes qu’un

Je grince des dents, je réussis presque plus à respirer, le voile s'étire sur mon visage, il vibre bizarrement, on diraient qu'il va se déchirer.

Au travers, je vois une drôle de vague de lumière, prête à se déferler sur moi et, bientôt, cette vague perce le voile, me brûlant au contact d'une force déchaînée.


Je t’aime !

J'ouvre grand les yeux et serre les dents.

Elle m'appelle.

Elle m'attends.

Pas le droit de mourir maintenant.

J'entends Lynx forcer contre l'énergie, lui aussi.

Seuls, on as aucune chance.

Seuls.

Nous ne sommes jamais seuls, puisque nous sommes là l'un l'autre, non..?

J'ouvre la bouche pour crier de rage en poussant sur cette vague d'enfer alors que je sent une onde de douleur pure, dans mon dos.

Lynx est en train de... D'entrer dans mon corps. On diraient que quelqu'un as ouvert ma colonne et l'y pousse avec force, la douleur est telle qu'habituellement, je préférerais mourir.

Mais si c'est pour la retrouver... Alors je peux endurer.

Attends moi...

...J'arrive..!


Another mission,
The powers have called me away.

Another time,
To carry the colors again.

My motivation,
An oath I've sworn to defend.

To win the honor,
Of coming back home again...

Rybris, haletant, observa la scène, autour de lui.

Ils étaient tous mal en point, après le premier combat et les blessures infligés par Sakina, personne n'était vraiment en état de se battre sauf lui et Voïmakas.

Oh les autres faisaient des efforts remarquables, mais ce n'était pas assez, ils ne réussiraient pas à repousser ces deux fous.

En plus cette connasse préparait son coup, se dit-il, elle était là pour Syles, il le savait, elle attendait la demi seconde où elle pourrait faire déferler sa puissance sur le jeune homme, dans les spires, pour en finir.

Il bloqua une attaque de l'homme alors que Voïmakas se débattait de son côté également.

Il dut prendre un coup de pommeau à la tête pour éviter de se faire poignarder.

Aperçu Voïmakas faire de même, au même instant.

Cria malgré lui en réalisant que l'instant que cette enfoirée cherchait était arrivé, les deux dessinateurs ayant été sonné au même moment.


NON!

MAINTENANT JE L'AIS!

Ce fut sous le rire machiavélique de cette démone que l'homme s'élança dans les spires, sentant l'énergie de Voï à ses côtés, les parcourant à une vitesse si folle qu'il aurait parut impossible qu'elle soit réelle.

Devant eux, la femme avançait, poussant son pouvoir à tout détruire devant elle, approchant dangereusement du niveau des spires où Syles se trouvait, il commençait même à entendre le ''dessin'' de Kaünis, sa voix, qui résonnait de son message.

Ils gagnaient du terrain, après tout, en Gwendalavir, aucun dessinateur seul n'aurait valut l'équipe de choc que formait les vieux amis.

Il ne leur restait plus qu'une seconde et ils la rattraperait.

La vague de puissance brisa le cocon de Syles juste avant que les deux hommes ne puisse l'empêcher.

Un cris de douleur retentit dans les spires, les faisant vibrer, en même temps qu'un autre, sortit de nulle part.


JE T'AIME !

Rybris recula d'un pas.

Il avait été éjecté des spires... Et Voï aussi, se dit-il en l’apercevant se tenir le visage d'une main, un peu plus loin.

Avaient-ils... Perdus..?

La lame déchira l'air en visant sa tête sans que l'homme ne bouge.

Il avait perdu son fils... La seule trace de Rina qui lui restait.

La seule trace de son humanité.

Il était prêt à prendre le coup. Sans les spires, de toute façon, il ne durerait pas bien longtemps, se dit-il en souriant tristement.

Après toute ces aventures, il n'avait même pas réussis à protéger ses enfants, se dit l'homme alors qu'il fermait doucement les yeux en murmurant.


Désolé... Rina...

Puis il ouvrit grand les yeux en sentant une chose unique.

L'imagination.

Mais pas à sa portée, elle lui était toujours interdite, trop secouée par l'attaque d'une seconde plus tôt.

Utilisée.

Par quelqu'un qu'il connaissait sans connaitre, se dit-il en voyant la lame être arrêter par une main apparue de nulle part.

Cette main était nue, pourtant elle ne saignait pas en retenant l'arme.

Protégée par une énergie invisible, se dit l'homme en levant les yeux vers l'étranger qu'il connaissait si bien.


Tu t'excuseras à maman plus tard.

C'est pas l'moment.


Mais comment... Est-ce possible..?

No explanation,
Will matter after we begin,
Unlock the dark destroyer that's buried in me.

My true vocation,
And now my unfortunate friend,
You will discover,
A war you're unable to win...

Le jeune homme observa son adversaire.

Un homme baraqué qui tenait une épée dans chaque main, il semblait plutôt fort, se dit-il en soupirant.

Normalement il aurait put s'amuser, mais là... Il n'avait pas le temps.

Le coup de poing fut si rapide, si violent, que Shailey en grimaça malgré elle. L'armure de métal n'avait été d'aucune utilité, elle s'était écrasée sous le coup de poing comme s'il s'agissait de papier, pire, on auraient dit qu'elle avait rajouter à la force du coup.

Elle savait qu'il ne pouvait s'agir que de Syles, pourtant, se dit la jeune femme, elle ne le reconnaissait pas.

Il portait de drôle de vêtements noirs, pas les même qu'avant, avec une capuche remonté sur sa tête, une drôle de cape et ce qui semblait être une armure légère renforcée de pièces métalliques aux endroits stratégiques dessous.

En plus il avait les cheveux plus longs et plus de barbe, se dit la jeune femme.

Il avait l'air calme, très calme.
Il était canon, se dit-elle en se frappant elle même mentalement.

Mais surtout, surtout, il était... Puissant.

Comment, autrement que par ce mot, décrire le spectacle, se dit-elle en l'observant attraper un harpon sortit de nulle part, visant Voïmakas, en plein vol pour le lancer vers son adversaire, empalant l'homme aux épées avec.

Comment, autrement que par ce mot, décrire sa calme détermination alors qu'il disparaissait - Pas sur le côté? - pour réapparaître plus loin, droit devant la dessinatrice qui était, selon toute logique, une céleste, pour lui ficher un poing qui fit craquer sa mâchoire?

Comment décrire la souplesse avec laquelle il évita le coup si rapide qui, devant lui, semblait presque brouillon, pour casser le bras en trois endroits?

Comment décrire la vitesse avec laquelle il disloqua l'autre épaule et frappa le genoux droit de son pied, cassant la jambe sous l'impact?

Comment dire qu'il semblait soudain plus à un mentaï du niveau de son père ou de Voïmakas qu'à un simple envoleur? Pire, il ressemblait à un être qui aurait combiné le meilleur d'un mentaï de leur niveau avec les connaissances d'un envoleur du niveau de Giliwyn...

...Elle se prit même à se demander, une folle seconde, s'il ne les avaient pas, en ce moment, tous surpasser.


C'EST IMPOSSIBLE! TU ES MORT! JE T'AIS TUER! JE T'AIS ANÉANTIS!

Le jeune homme attrapa la dessinatrice délirant par la gorge, la soulevant de terre pour disparaître avec...

...Et réapparaître à côté de Kaünis.

Il déposa son adversaire sur le sol, attrapa une main de la jeune femme pour l'embrasser... Et la déposer sur le visage de cette emmerdeuse.

Il fixa l'envoleuse dans les yeux pendant que la femme criait, se débattait sans résultats, criait encore plus, devint silencieuse, gelée à jamais.

Pour la première, et peut-être la seule fois de leur vie, le gel provenait à la fois de ses doigts à elle que des siens, à lui.

Quelques secondes à peine après que la femme ne meurt, il tomba dans l'inconscience, rattraper par son père qui le déposa sur le sol, les vêtements du jeune homme étant revenus à la normale.

Ses cheveux et sa barbe, eux, restèrent longs et parfaitement rasés, dans cet ordre.


Dort, tu l'as bien mérité...

Qu'est-ce que... C'était... ÇA!?

Rybris observa sa fille, puis Voïmakas, Gil et Kaünis.

Le mentaï hocha la tête pour lui signifier qu'il avait la même théorie... Et les deux hommes soupirèrent.

Ce serait long à expliquer...


I'll have you know,
That I've become,
Indestructible.

Determination that is incorruptible.

From the other side,
A terror to behold.

Annihilation will be unavoidable.

Every broken enemy will know,
That their opponent had to be invincible.

Take a last look around while you're alive,
I'm an indestructible master of war..!

Les spires sont comme un chemin dans une tempête d'énergie, elles sont, par conséquent, composés de cette même énergie à leur niveau le plus pur.

Une partie de cette énergie est placée dans chaque dessins, plus il y en as, plus le dessin est gros, puissant, plus il as d'effet sur le monde.

Les gens normaux n'ont qu'une présence minime, dans cet univers, quelqu'un comme Gil, pardonne moi de t'utiliser comme exemple, n'as, au final, une existence que minime dans l'imagination.

Syles et toi, Kaünis, cela dit, faite partit d'un autre groupe un peu spécial.

On ne sais pas trop pourquoi, mais certains enfants de dessinateurs particulièrement doués ''hérites'' de ce don en y rajoutant leur propre force.

Ce n'est pas à tout les coups et, surtout, ce n'est pas tout le monde qui y survit.

Un débutant qui s'enfoncerait dans les niveaux les plus élevés des spires pourrait causé un véritable désastre, après tout.

Kaünis, tu as ancrer ton pouvoir dans ta greffe, c'est pour ça qu'elle est si volatile, mais aussi pour ça qu'elle est si puissante.

Un toucher glaçant normal ne devrait pas permettre quelque chose comme créer une boule de neige en plein mois de juillet, pourtant tu en es capable, parce que tu utilise les spires sans même t'en rendre compte.

Syles, lui, l'as concentrer plus tôt, avant d'avoir sa greffe, par nécessité pour résister à la torture des célestes... Par conséquent, c'est devenu une seconde personnalité, ''Lynx''.

Cette personnalité est le pouvoir de Syles en personne, ni plus, ni moins.

Tout à l'heure, je ne sais pas comment, tu as accéder à ton pouvoir de dessinatrice pour une seconde, dans toute sa puissance, tu l'as déverser en Syles pour le sauver, l'enfermant dans les spires jusqu'à ce qu'il absorbe cette force immense.

Je ne sais pas trop si c'est de la chance, ou un autre paramètre inconnu, mais l'énergie de cette chienne de dessinatrice, qui as fait vibrer toutes les spires, semble avoir accéléré le processus.

Et il en as bouffer une partie pendant un moment.

Quand il s'est battu tout à l'heure, je crois qu'il savait qu'il n'avait pas de temps à perdre, il m'as dit quelque chose de semblable.

Pendant tout ce combat, Syles... Syles ÉTAIT l'imagination.

Il regorgeait de tellement d'énergie provenant des spires qu'il savait quel serait le prochain dessin avant même qu'il n'apparaisse, c'est comme ça qu'il as attraper le harpon de l'autre pouffiasse.

Comme ça aussi qu'il as réussis à faire des pas sur le côté, je ne crois pas qu'il pourrait répété l'exploit, cela dit, il fonctionnait à l'instinct. Dans son état normal, il n'aurait pas les connaissances pour faire ce genre de manoeuvres.

Quand à son coup final, et bien je suppose qu'en insufflant ta puissance en lui, Kaünis, tu y as mis un peu de ta greffe, qu'il as pousser dans la tête de l'autre chienne dans un moment presque mignon si ce n'avait été des cris de douleur de la dite blondasse.

Alors... J'ai pas vraiment plus d'idées que ça mais...

...Des questions..?


. . . OUAIS MAIS DE QUOI TU PARLE PUTAIN!?

L'homme soupira... Et voilà, se dit-il, on repart pour un tour...

Bon, on recommence...

...Alors les spires...
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Kaünis Gil'Ozh
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeMer 30 Jan 2019, 04:45

Voïmakas

- Je ne suis pas d’accord. L’intervention de Voïmakas interrompit Rybris qui allait partir dans de nouvelles explications. Le Mentaï plongea son regard dans celui de son ancien collègue et haussa un sourcil. Tu as senti et éprouvé ce qu’il s’est passé. Ça n’avait rien à voir avec le Don, tel qu’on le connaît. On a pu sentir Syles et son autre dans les Spires, il Dessinait vraiment. Kaünis a juste déchiré l’Imagination comme un grand coup de couteau, droit vers son but. Je n’ai vu ça qu’une seule fois…. Il s’interrompit un instant, essayant de rassembler ses souvenirs. Dans l’une des villes de l’autre côté de… ! Il se tut brusquement, jetant un coup d’oeil aux alentours pour vérifier que plus personne n’était là, et continua dans un murmure à peine distinctif : De l’autre côté de l’Océan. Dans une de ces villes...

Il observa Kaünis qui le fixait, à moitié intéressée par ce qu’il racontait. Il avait une envie folle de l’emmener voir un Analyste là tout de suite, mais à vrai dire il y avait clairement plus urgent… Notamment l’état de Syles.
Il s’était réveillé, il avait même tenu la main de Kaünis et fait d’autres choses ; il allait revenir, juste son corps avait du mal à encaisser la dépense d’énergie folle qu’il avait eue en Dessinant autant.

Chaque Dessin a un coût.
Minime la plupart du temps, énorme quand on essaye de déformer complètement la réalité. Encore plus quand on n’en a pas conscience.
Les Mentaïs le savaient depuis très longtemps - c’était ainsi de “collaborer” avec les T’sliches, ça permettait de tâter la limite de son propre pouvoir. Peut-être les Sentinelles en avaient-elles conscience aussi, à un moindre niveau.

Voïmakas finit par hausser les épaules, et poussa un soupir en voyant sa fille lever les yeux au ciel pour s’approcher de Syles.

Un léger sourire sur les lèvres, elle se pencha vers lui, glissant ses doigts sous une mèche de cheveux, appréciant la texture de sa nouvelle barbe.
- Il fallait absolument que tu changes de vêtements hein, tu peux pas faire les choses trop simplement… murmura-t-elle, un air légèrement moqueur dans la voix, mais surtout plein de tendresse.


*


Ils avaient investi l’une des maisons désormais vide - en fait, ce n’étaient presque que des planques et des bars, sans doute que les vraies habitations étaient un peu plus loin. Syles avait été déposé sur une table et chacun attendait en vacant à ses affaires qu’il se réveille. Son souffle était profond, donc ça allait sans doute prendre un peu de temps.

Voïmakas laissa son regard errer sur la pièce et croisa les yeux de Rybris un instant, puis de de Shailey. Ils se regardèrent longuement, avant que le Mentaï ne finisse par hausser les épaules. Lui aussi avait à faire, en réalité.
Alors, il se leva et sortit de la maison.
La nuit était tombée, quelques criquets et cigales chantaient sous les étoiles. La Voie Lactée était presque luminescente tant elle transparaissait dans le ciel, magnifique collier de perles scintillantes.

Clignant des yeux, le Mentaï poussa un soupir et s’avança sur le chemin pour retourner sur ses pas, là où tous les cadavres commençaient déjà à pourrir aux quatre vents.
Sakina était toujours là, prostrée, à genoux, le menton baissé, ses cheveux blonds tombant devant son visage et en ondulations sur ses cuisses. Il la vit frémir quand il s’approcha et la contourna lentement, pas à pas. Jusqu’à poser ses doigts sur son épaule.

- Tu m’as déçu, Sakina.
Il la sentit frémir sous ses doigts, ne put retenir un sourire satisfait. Elle ouvrit la bouche et se ravisa, se souvenant sans doute qu’il lui avait ordonné de ne pas parler tant qu’il ne le lui aurait pas autorisé.
- Utiliser l’Imagination comme ça, quel gâchis ! Tu ne mérites même pas d’avoir appartenu aux Six Célestes. Elle frissonna encore plus, et ses mains glissèrent vers l’intérieur de ses genoux alors qu’elle se recroquevillait sur elle-même.
- Lève la tête, Chienne ! Lève le menton et regarde moi dans les yeux ! Sa voix tonnait d’autorité et pourtant il n’avait pas haussé le ton. Ton qui se radoucit immédiatement quand elle obéit. Bien. Tu as quelque chose à dire ?
Elle cligna des paupières mais ne décrocha pas son regard de celui du Mentaï. Bonne petite. Il pouvait voir les émotions qui se disputaient dans son regard… Peur. Humiliation. Détresse. Dévotion.  
- Je suis désolée, Maître. C’était l’adrénaline. Je ne le ferai plus ! Elle se mordit la langue et Voïmakas glissa un doigt sous son menton pour l’en empêcher.
-  Tu as droit à une requête, une seule. Après, je te laisserai partir. Choisis-la bien.
Le regard de la soumise s’illumina, et Voïmakas dû se mordre la langue pour garder son calme.
- Maître, m’accorderiez-vous une séance ?
Il poussa un soupir. Secoua la tête.

Sakina avait été la plus rebelle et sauvage de ses soumises. Elle était sans aucun doute celle avec laquelle il avait été le plus dur, le plus intraitable, pour l’emmener bien au delà des limites que les autres avaient eues.
Avait-il fini par avoir tout ce qu’elle était ?

Quand il attrapa les poignets de sa soumise dans une seule main, et glissa l’autre entre ses cuisses, il se dit qu’actuellement, tout ce qu’elle était, c’était offerte et débordante de désir.

Il poussa un soupir.


*


L’aube pointait le bout de son nez quand le Mentaï retrouva la cabane et les Envoleurs. Oh, il sentait bien le regard de Shailey sur lui, et même si elle avait la langue bien pendue, elle savait parfaitement qu’il valait mieux qu’elle ne dise rien. Il ne pouvait pas savoir pour Rybris, mais se contenta de hausser les épaules face à son regard amusé et interrogateur.

Kaünis s’était endormie contre Syles, et le tableau était attendrissant, c’était un fait.
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeMer 30 Jan 2019, 20:10

Gil sentit confusément qu’on le bousculait, mais il était trop las pour grogner. Il recula, laissant la place à Kaünis, et tituba en arrière jusqu’à finalement s’asseoir sur les talons. La tête entre les mains, il tenta de refouler la panique qui s’installait au creux de son être, conséquence de l’état de Syles : le jeune homme ne se réveillait pas. Et s’il ne se réveillait plus jamais ? Torsion, dans son ventre. Ou bien dans son âme. Un monde sans Syles, ce serait un monde beaucoup trop vide. Trop calme, aussi. Ce n’était pas concevable. Mais il n’avait pas réussi à le retrouver quand il avait été capturé, et il n’arrivait pas à le ramener aujourd’hui. A quoi pouvait-il bien servir, alors ? se demanda-t-il amèrement. Son regard vitreux tomba sur Rybris. Nouvelle torsion. Cette expression de souffrance innommable, il ne la connaissait que trop… il avait eu la même lorsqu’il avait serré contre lui le corps sans vie de Suviyo. Il ferma brusquement les yeux, frémit – et la bête en lui frémit aussi, si proche de son réveil ! Il n’y avait qu’un pas désormais minuscule à faire pour qu’elle se déploie en lui. Ce serait tellement plus simple, au fond, de la laisser ravager son être. Tellement moins difficile que de supporter cette scène…

L’arrivée soudaine de deux personnes, un homme et une femme, le fit sursauter. Il leva la tête, observa les nouveaux venus dont les intentions étaient limpides, entendit l’ordre de Rybris, se leva quand même. En l’occurrence, Kaünis était aux côtés de Syles, et ils n’avaient pas besoin de lui. Le seul moyen de se rendre utile, c’était de venir en aide à Voïmakas et Rybris. Même s’il avait mal partout (le coup vicieux porté par la blonde, au niveau de son épaule, l’empêchait d’utiliser son bras gauche), même si c’était la meilleure façon de laisser la bête prendre le contrôle, et même si ce combat était perdu d’avance. Il devait essayer. Réussir, marmonna-t-il en serrant les doigts sur le manche de son arme. Mourir là, ce serait trop con. Mak n’avait pas besoin de ça. Et ce serait la chose la plus inutile qui soit, finalement. Réussir, et ensuite te coller une paire de baffes pour te réveiller, songea-t-il dans un dernier regard en direction de Syles.


*


Etant le seul à ne pouvoir utiliser l’Imagination, Gil fut pris pour cible. Evidemment. Pas le genre de cible qui s’enfuit en courant et en criant, cela dit : il se démena tant et si bien que le type aux épées faillit perdre un œil et laissa en tout cas un bout d’oreille, avant que l’envoleur fasse un vol plané qui le ramène non loin des autres. A plat ventre, un peu sonné, il regarda l’homme arriver vers lui, puis le saisir par le col pour le redresser. Sérieusement, mec ? grogna Gil en lui balançant ses deux pieds dans la poitrine. Sûr, il commençait à se mettre en rogne. Son regard était plus sombre, plus dur, ses gestes plus rudes, il n’était vraiment pas loin de franchir un point de… que… hein ?? Coupé net dans son élan martial et mental, Gil suivit Syles des yeux. Syles. Debout. Réveillé. Mais… changé. En mieux ? Sous les yeux médusés de tout le monde ici présent, le jeune envoleur attrapa à mains nues un harpon qui avait surgi de nulle part, et le retourna en direction de l’empaffé à deux lames. Ouais, carrément mieux ! s’extasia Gil, soudain plus détendu. D’accord, il faudrait peut-être – sans doute même – s’inquiéter de ce brusque revirement de situation, et surtout du fait que Syles était visiblement capable de faire des trucs dingues, mais… plus tard. Pour l’instant, Gil n’était pas mécontent de se sentir en vie, et de voir que son couillon d’ancien apprenti l’était aussi. C’était le principal, non ?

En plus, il faisait le ménage avec une efficacité redoutable. La Céleste qui s’en était pris à eux payait désormais pour cette folie – et Gil approuva chacun des coups portés par Syles. Le coup de grâce lui fit froid dans le dos, mais dessina un sourire torve sur son visage. Ensemble, Kaünis et Syles accomplissaient l’impossible. Et cette fois-ci, quand Syles s’évanouit, Gil ne s’inquiétait pas. Je savais qu’on arriverait à faire quelque chose de toi, sale môme… Shailey boitilla jusqu’à eux. Ils avaient tous des bobos à soigner. La jumelle de Syles semblait choquée. Evidemment, quand elle posa LA question que tous se posaient, Gil soupira. Il s’en fichait pas mal, lui. Il se contentait amplement du résultat. Mais Rybris aimait trop parler pour rater une occasion de le faire, et il ne s’en priva pas. Assis sur une caisse qui avait survécu au carnage par quelque miracle, Gil l’écoutait d’une oreille distraite tout en épongeant le sang qu’il perdait un peu partout. Voïmakas vint mettre son grain de sel, et Gil soupira à nouveau. Mince, il avait juste envie de passer à autre chose. Boire de l’eau, soulager sa vessie, panser ses plaies, aller bastonner encore quelques Célestes et retrouver Makeno.

Alors, il laissa ses messieurs se prendre le chou à propos des Spires, et il rentra dans la première maison. Qui n’en était pas vraiment une en fin de compte : les quelques bâtisses de ce hameau avaient peut-être déjà abrité quelques voyageurs, mais elles n’étaient pas habitées et servaient plutôt d’entrepôt pour les caravaniers de passage. En farfouillant dans les caisses, Gil finit par trouver un peu d’alcool de contrebande. Derrière la maison, un puits lui permit de récolter un peu d’eau qu’il ramena à l’intérieur et versa dans un récipient. Lassés par les discours pompeux ou bien parvenus à un accord d’opinions, les autres finirent par le rejoindre. On installa Syles sur une grande table. D’après Voïmakas, il pouvait encore pioncer un moment. Toujours prêt à échapper aux corvées, pas vrai ? Rybris fit bouillir l’eau et ils entreprirent de soigner un peu leurs blessures.

- Tu peux fermer le poing ? s’enquit Shailey en s’occupant de l’épaule abîmée de Gil.
- Ouais, répondit celui-ci en bougeant ses doigts.
- Tant mieux. Evite juste de porter des charges trop lourdes.
- C’est Syles, la « charge trop lourde » ?


Elle leva la main pour lui flanquer une tape derrière la tête, mais il lui immobilisa le poignet de sa main valide. Si vivement qu’elle écarquilla les yeux avant de sourire, goguenarde. C’était étrange, parce qu’elle avait des faux airs de Syles, mais elle lui rappelait parfois Tsukia.

- Un bisou pour la forme ? proposa-t-elle une fois le dernier pansement posé.
-  Nan.

Gil préféra quitter la maison dans laquelle ils s’étaient installés. Il avait besoin de faire le plein de solitude, comme chaque fois qu’il vivait une mission avec plusieurs personnes. Et quelle mission… Les Célestes, bon sang. Les mains dans les poches de son tabard, il marchait tranquillement. Si les autres pouvaient attendre que Syles se réveille pour débarquer ici, ce serait bien. Il n’était pas certain de leurs chances d’en réchapper, sinon. Enfin, d’après Rybris, le morveux ne serait pas capable de refaire son Guignol de l’Enfer, du moins pas consciemment. Le cas de Kaünis semblait complexe, lui aussi – assez pour inquiéter Voïmakas. Et puisqu’on parle du loup… il est passé où ? Gil se posa la question alors qu’un bruit de voix lui parvenait. Les mains toujours calées dans ses poches, il prit la direction de celles-ci.


*


L’aube était là, timide, hésitante et glaciale. Sa lumière pâle se faufilait par les fenêtres aux volets défoncés, qui laissaient également entrer un courant d’air glacé. Rybris avait allumé un feu autour duquel ils s’étaient presque tous installés. Debout, le dos appuyé contre un mur, Gil frottait ses mains pourtant couvertes de ses mitaines et soufflait sur le bout de ses doigts pour les réchauffer. Quand Voïmakas entra, les regards convergèrent dans sa direction. Mais ce fut l’envoleur aux yeux vairons qui rompit le silence d’un ton narquois :

- Alors, comment va Sakina ?

Le mentaï ouvrit la bouche pour répliquer.

Il n’en eut pas le temps.
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Syles Agarest
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeMer 27 Fév 2019, 02:36

Rybris grogna mentalement.

Voïmakas avait-il décidé de désormais révélé ce genre d'informations et de secrets à des envoleurs, surtout ces trois là qui risquaient de sauter sur l'occasion et de planifier un voyage?

Bon, au moins Syles dormait, se dit-il.

Il n'avait pas entendu...

...Et ça ne le rassurait pas pour deux secondes.

Certes, Syles avait été lui même pendant son... ''explosion'' d'énergie, mais il n'y avait aucune preuve qu'il en sorte intacte et ça, son vieil ami le savait très bien, se dit-il.

Il grogna en rentrant avec les autres ; Si ça continuait, à grogner comme ça, se dit-il, il allait se transformer en clone de Sangrelune.


Feel it drawing nearer,
An endless fear that takes you whole.

Feel it getting closer,
Revealing such an evil soul...

I can't surrender at the turning point of destiny,
Right now,
It's do or die,
My life is on the line,
And I will not flee..!

Le mentaï soupira presque de soulagement.

Syles s'était éveillé.

Presque parce que, dans son regard lancé autour, dans sa façon de se tenir, il y avait quelque chose de fondamentalement... Étrange.

Et il n'était pas sûr du tout d'apprécier cet ''étrange'' là.

Voïmakas devait être du même avis, se dit-il, puisqu'il étudiait le jeune homme avec attention.

L'envoleur semblait juste bizarre, très bizarre, il se fixait les mains, ne parlait pas - lui qui avait la langue si bien pendue - et observait tour à tour les deux mentaïs.

Quand il parla enfin, Rybris écarquilla les yeux en sentant une fissure, non en fait carrément une déchirure, dans le monde autour de lui.


Où... Où est Kaünis..?

Imagination flow as revolution grow,
Am I strong enough to win..?

Only God will know,
Raise your hands up high,
So baby hold on tight...

...You know it feels so wrong,
Feels so right...

Les mentaïs observaient l'état de Syles, observant ses yeux, sa température, plongeant même dans l'imagination parfois.

Giliwyn faisait à son habitude ; Les cents pas de l'emmerdeur en cage, comme si ça n'avait pas déjà été assez stressant.

Kaünis, elle, était encore sous le choc de l'explication rapide de Voïmakas quand au fait que Syles ne puisse plus la voir, ni même l'entendre.

Ce genre d'effet était loin d'être ''standard'', même pour un choc suivant une première utilisation de l'imagination.

Ils avaient tout expliquer aux deux envoleurs dehors, pour ne pas mettre Syles au courant pour l'instant, la dernière chose dont ils avaient besoin était qu'il panique.

Pourtant, alors que Rybris tentait de faire du sens de ce qu'il voyait et ressentait - Il devrait confirmer avec Voï, mais il était presque sûr d'avoir sentit une présence dans l'imagination provenant de Syles... Et beaucoup plus forte que l'aurait été simplement Lynx ou bien des ''débris'' de son éveil brutal, plus tôt - Ce fut l'envoleur qui parla enfin.


...Kaü..?

Il ne pouvait pas l'entendre, se dit son père en voyant les yeux de son fils s'embuer.

Je... T'es là hein..?

Il ne pouvait pas la voir non plus, se dit l'homme alors qu'il aperçut l'envoleuse répondre à sa façon, après tout, le jeune homme pouvait voir son environnement et les changements de ceux-ci, il pourrait sûrement même sentir le vent déplacer par Kaünis et - probablement, incertitude qui semblait pourtant pencher plus d’un côté que de l’autre - sentir son toucher.

Probablement.

Et le jeune envoleur serra les dents et les poings si fort que ses muscles en tremblait, une larme unique glissait sur sa joue.

Son père se frotta le visage d'une main.

Comment était-il possible que l'utilisation de l'imagination laisse le garçon sourd et aveugle à UNE SEULE PERSONNE.!?

Ce matin, il aurait dit que c'était impossible, mais en ce moment, il ne doutait pas pour une seule seconde.

De toute les personnes sur cette terre, jamais Syles aurait-il consciemment décidé d'ainsi ''ignorer'' Kaünis.

Et s'il aurait dut être complètement sans espoir, si la réaction normale aurait été de tomber en état de choc en réalisant qu'il ne voyait ni n'entendait plus la personne qui compte le plus à ses yeux... L'homme dut s'avouer que son fil fit preuve d'une logique et d'un sang froid franchement effrayant.

Il n'aurait pas voulu un jour se trouver entre Syles et Kaünis, se dit-il, quiconque tentait de démanteler cet amour là y perdrait des membres et beaucoup, beaucoup de sang.


Voïmakas... T'as dis que ce que Kaü avait fait été par exactement commun, je crois?

J'étais dans les vapes, mais j'ais entendu un truc à propos d'un endroit où tu avais vu ça, avant...

...Question, donc... Est-ce que tu crois que ce qu'elle as fait sans le savoir aurait pu causer mon état présent..?


La réponse fut aussi vague que ce à quoi Rybris s'y attendait ; Ce n'était en rien certain, mais c'était une possibilité non négligeable.

...D'acc.

J'ai une requête, alors, considère ça une dette si tu veux, je ferais une mission de ton choix en échange si tu veux, peut importe, m'en fiche...

...Amène moi là bas.


ÇA VA PAS NON!?

La réaction du mentaï fut instantanée.
Par réflexe pur.

Comment appeler, alors, se dit l'homme, la vitesse impressionnante à laquelle l'envoleur sans expérience s'élança?

Il n'aurait pas réussis à le rattraper, se dit-il en écarquillant les yeux devant la précision qu'il ressentit.

Syles, un garçon qui n'avait absolument aucune idée de ce qu'il faisait dans le domaine, venait de dessiner un pas sur le côté.

Sans difficulté, comme si c'était tout ce qu'il y avait de plus normal, à une vitesse et avec une précision ahurissante.

Pour se retrouver devant son père qu'il avait envoyé valser d'un coup de poing si violent que Shailey grimaça.


C'EST TOI QUI VA PAS!

Tu crois que j'm'amuse!?

Toi t'aime p't'être pouvoir disparaître, communiquer par la pensée, dessiner quoi, mais moi, ça me sers à rien! C'est juste dangereux! J'sais même pas comment je viens de faire ça, j'ai juste décidé de t'en ficher un et BAM j'étais en train de le faire!

Alors LA FERME, si t'es pas content, disparaît encore, tu semble être doué pour ça, et laisse moi suivre la seule putain de piste que j'ai pour redevenir normal, pour pouvoir voir Kaünis à nouveau!


L'ex-mentaï grinça des dents... Puis ses sourcils se rapprochèrent l'un de l'autre alors qu'il comprenait enfin la différence.

T'as... Perdu Lynx, pas vrai..?

Cette fois-ci, ce fut Voïmakas qui arrêta le poing du jeune homme.

Et Rybris grogna encore.

Parce qu'il aurait pu éviter ce coup là, il n'y avait plus l'élément de surprise, il était prêt.

Mais aussi parce qu'il SAVAIT que Voï allait ENCORE briser un tabou et accepter de faire n'importe quoi pour permettre à Syles de voir Kaünis de nouveau...

...Parce qu'il n'aurais jamais laisser sa fille souffrir d'être invisible aux yeux de la seule personne dont le regard était assez puissant pour allumer des centaines d'étoiles dans ses yeux, pour la faire rire comme une gamine sous la fontaine de sang faite par son amoureux.

...Parce que si Voïmakas refusait de les aider, alors lui, il le ferait.

Même s'il devait y perdre la vie.


I
Am the eye of the storm.

Inside
I am silent and strong.

Just waitin for the right moment to strike,
Coiled like a cobra...

Le jeune homme prépara son sac de voyage.

Il avait eu un peu de difficulté avec l'idée que Voïmakas veule lui donner quelque leçons sur l'imagination, principalement parce qu'il n'en avait rien à foutre, mais le Mentaï avait formulé la très bonne raison comme quoi il était important qu'il soit au moins capable de s'assurer de ne pas faire de pas sur le côté droit dans un mur, ou quelque chose de semblable, qui aurait pu lui coûter la vie.

Pour le coup, cela dit, le plus étrange, c'était de voir des objets carrément s'envoler pour venir se déposer plus loin, ou se lancer dans les airs, quand Kaünis les prenaient.

Il devait bien se l’avouer, s’il avait cette capacité pour l’imagination ET pouvait voir Kaünis, il n’aurait pas été contre, pour la simple et bonne raison que… Et bien il était sûr que ça devait avoir des utilisations… Spéciales… Dans certains… Domaines…

Il soupira, la savoir si près sans pouvoir la voir était infernal, mais au moins elle était là, il le savait, même les deux mentaïs n’étaient pas sûr pourquoi, mais l’envoleur pouvait toujours sentir son odeur, donc le blocage n’était pas entier, certains de ses sens pouvaient encore la détectée.

Ses pensées prirent un détour complet alors qu’il pensa au fait qu’une seule personne était responsable pour tout ça.

Celui qui contrôlait les six célestes depuis le début, celui qui les avaient mis à sa poursuite.

Aucune idée qui il était, mais ça n’avait pas d’importance, se dit le garçon en sentant sa rage monter en lui.

Qu’il le kidnappe, qu’il le blesse, qu’il tente de le tuer, il pouvait vivre avec.

Mais, et même si c’était temporaire, par sa faute, il venait de perdre Kaünis pendant une durée inconnue.

Et juste pour ça, ses plans pour cet enfoiré avaient changés drastiquement.

À l’origine, il lui réservait une lame. Simple, concis, sa vie pour punition à tout ce qu’il lui avait fait subir.

Maintenant?

Une lame serait trop gentille, trop propre.

À ce moment précis, le jeune homme décida que toute cette histoire ne finirait pas en combat armé.

Il finirait tout ça en battant cet enculé à mort avec ses propres mains. Pas juste une strangulation ou un truc du genre, non, juste complètement le défoncer à mains nues, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que de la pâte d’humain.


Who do you think you are,
Tearing us all apart..?

Where did you think you could go..?

'Cause everyone already knows,
It's twenty to one,
Yeah, so you better run..!

You got the world on it's knees,
You're taking all that you please,
You want more,
But you'll get nothing from me..!

You're like the burden we bear,
You love the hate that we share,
You want more,
But you'll get nothing from me...
...But enemies...

...Enemies..!
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Kaünis Gil'Ozh
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeMer 27 Fév 2019, 18:47

- Où est Kaünis ?
Si elle aimait la manière dont il prononçait son prénom, la jeune femme se reçut comme un coup au ventre quand son compagnon posait la question… Elle était là !! Bordel, juste là !
- C’est quoi ce bordel encore ?!
Sa voix à elle tremblait légèrement. Comme celle de Syles. S’approchant de l’Envoleur, Kaünis posa ses doigts sur sa joue pour juste diffuser un peu sa Greffe contre la peau du garçon.
- Je suis là… Encore des trémolos plein la voix.
- Je... T'es là hein..? Un petit sourire étira les lèvres de l’Envoleuse, qui hocha du menton, une boule dans la gorge qu’elle ravala tant bien que mal. Au moins, il savait, il avait compris…

Croisant le regard de son père, elle manqua de défaillir. Mais Syles n’était pas un Envoleur pour rien : il alla droit au but en demandant à Voïmakas des questions précises.
- Franchement, je ne pense pas. Le Mentaï se grattait le menton en répondant, cependant je n’ai aucune certitude, c’est un fait. Je n’arrive pas à trouver d’explication rationnelle à un tel phénomène.
-...Amène-moi là-bas alors.

- ÇA VA PAS NON ?

Kaünis voulu ouvrir la bouche pour protester mais elle n’en eut pas le temps : Syles avait bougé. Non, il n’avait pas bougé, il avait disparu. Un long frisson remonta le long de la colonne vertébrale de l’Envoleuse qui se mordit la lèvre à sang.

- T'as... Perdu Lynx, pas vrai..?
Nouveau frisson.
Plus puissant, cette fois. Et pas nécessairement de mauvaise augure pourtant, tel que le ressentit Kaünis. C’était autre chose, comme une excitation sous-jacente, comme si quelque part elle était ravie pour Syles car cela lui ouvrait de nouveaux possibles…

Elle cligna des yeux.
Elle ne savait pas vraiment comment réagir en fait.

Alors, elle prépara ses affaires.
- Je suis le seul ici à y avoir déjà été… La voix de Voïmakas brisa le silence pesant qui s’était installé dans l’espace autour d’eux. Il échangea un regard avec Rybris puis avec Shailey. Donc je suis le seul ici à pouvoir vous y emmener par un pas sur le côté. Je vais emmener Rybris et Shailey d’abord, et on reviendra vous chercher.
Il posa alors son regard sur Gil.
- Enfin… Pour ceux qui veulent venir.
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeDim 31 Mar 2019, 15:15

Gil avait l’impression d’être plongé au cœur d’un roman de mauvais genre. D’abord Voïmakas qui fricotait avec une tueuse bien plus psychopathe qu’eux, ensuite Syles qui devenait complètement hors de contrôle et maintenant, ça : le jeune envoleur ne voyait plus Kaünis. Alors c’était quoi, la suite ? Rybris qui annonçait qu’en réalité il était une femme ? Gil jeta un coup d’œil soupçonneux en direction de ce dernier, mais le choc du père de Syles était visible – et sincère. Gil soupira. Il s’approcha de son ancien élève et claqua des doigts juste devant son visage. Apparemment, Syles voyait parfaitement, et tout le monde à la seule exception de Kaünis. Flippant. Et complètement insensé. Evidemment, pour ne pas arranger les choses, parce qu’ici personne ne semblait se contenter de la simplicité, Syles et Rybris s’engueulèrent bien comme il faut. La tension monta d’un cran, celle de Kaünis assez palpable pour qu’il règne un froid polaire dans la pièce. Gil se plaça à l’écart. Il s’adossa au mur du fond, bras croisés sur la poitrine, et observa la scène sans bouger. Il avait besoin de réfléchir.

De réfléchir à tout ça. Clairement, la situation prenait un tournant défavorable, et la colère des uns et des autres en était la preuve ; impuissants, Voïmakas et Rybris palabraient tandis que Syles rongeait son frein, tout comme Kaünis. Le regard vairon de Gil allait de l’un à l’autre, mais il n’ouvrit pas la bouche. S’il était évidemment touché par ce qui arrivait aux deux jeunes gens, il était trop étranger aux Spires et au concept de l’Imagination pour s’intégrer dans la discussion. Il ne ferait que les gêner en les interrompant pour leur demander davantage d’explications. De son point de vue, ils ne maîtrisaient absolument pas la situation. Comment imaginer rivaliser contre les Célestes dans ces conditions ? Soudain, Gil fronça les sourcils. Pendant que Voïki et Rybris parlaient, il croisa un bref instant le regard bien trop calme de Syles. Il devina sa requête avant même que celui-ci ne la formule. Il avait passé trois ans à déchiffrer ce regard, à interpréter cette moue et à encourager sa folie, comment pourrait-il en être autrement ?

- … Amène-moi là-bas.
- ÇA VA PAS NON !?


Nouveau soupir. Gil laissa passer l’orage. Il ferma même les yeux, non pas pour roupiller en douce mais pour se concentrer sur l’essentiel : Syles allait affronter le problème – et le régler, cela ne faisait aucun doute. Il n’y avait pas la moindre hésitation dans le son de sa voix, ni même l’accent du désespoir : seule une certitude profonde et réaliste qui rejoignait justement l’avis de son ancien maître. Il entendit les remous de ceux qui trouvaient ça complètement fou, perçut les ondes d’inquiétude, les remords, les regrets, les angoisses et même les silences gênés. Le dernier s’éternisa. Ce fut finalement Voïmakas qui le brisa.

- Je suis le seul à y avoir déjà été… Donc je suis le seul ici à pouvoir vous y emmener par un pas sur le côté. Je vais emmener Rybris et Shailey d’abord, et on reviendra vous chercher. Enfin… pour ceux qui veulent venir.

Gil ouvrit doucement les yeux. Les regards s’étaient orientés dans sa direction, chacun exprimant une émotion différente : curiosité, tension, colère, dédain ou indifférence. L’envoleur était quand même content que pour une fois, on lui demande clairement son avis. C’était assez rare pour qu’il savoure l’instant durant quelques secondes, avant de déclarer d’un ton neutre :

- Je passe mon tour.

Il sentit qu’il fallait qu’il explicite. Une plaie pour l’homme peu prolixe qu’il était.

- J’ai rien à faire là-bas, moi. Je ne suis pas doué pour ces choses-là. Et vous avez l’air de bien vous débrouiller tout seul.

Ah, un peu trop ironique ? Le regard noir de Voïmakas tira un pâle sourire à Gil, qui décida de tourner la tête vers Syles et Kaünis. Eux, ils comprenaient, c’était certain.

- Je suis désolé de ce qui vous arrive, c’est moche. Et pas pratique pour… hum, bref, pas pratique. Mais vous allez trouver une solution. Il n’est pas né, celui qui vous empêchera de vous retrouver. Faites gaffe à vos fesses, là-bas.

Les yeux de Gil se plantèrent dans ceux de Rybris.

- Veille sur eux pour moi.
- Tu me nommes chef de meute ? Yahouuu !
- Chef adjoint.
- Roh…
- Tu te dégonfles ?
s’enquit soudain Shailey. Ça m’étonne de toi, SangreLune, ça ne colle pas à ta réputa…
- Je passe simplement mon tour,
coupa Gil en enfonçant ses mains dans ses poches. Ça ne veut pas dire que c’est terminé pour moi. J’ai un gamin à récupérer, c’est tout. Mais je vais continuer à me renseigner sur les Céleste et quand j’aurai du nouveau, je vous préviendrai.
- Ne va pas les chercher tout seul,
intervint Voïmakas en pointant un doigt accusateur en direction de l’envoleur.
- Je ferai de mon mieux…

Gil décolla son dos du mur et se dirigea vers la porte. Mais alors qu’il passait derrière Syles et Kaünis, il s’arrêta. Il détacha les liens de ses lames jumelles, glissa la première dans la ceinture de Syles, et la seconde dans celle de Kaünis.

- Elles s’appellent « reviens », lâcha-t-il avant de disparaître.

Rybris secoua la tête.

- Attendez-moi, je vais le raccompagner jusqu’à la forge. On lui doit bien ça…



[Voilà, je m’arrête là les p’tits choux ! D’abord parce que j’ai du mal à faire bouger Gil en ce moment, rapport à sa chrono et à son état du moment, ensuite parce que c’est plus logique qu’il retrouve Mak, puisqu’ensuite dans sa chrono il construit sa maison et répare Tsukia. Bwef, comme d’hab c’était juste parfait, et ça donne envie d’écrire la suite :3]
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeLun 22 Avr 2019, 08:16

Syles ne répondit pas au geste de Gil, ils se passaient de ce genre de formalité depuis longtemps.

Cela dit il se détourna vers Voïmakas pour une petite précision.


On rajoutent un membre au voyage...

...D'abord parce que c'est qu'un sale gosse que je peux pas laisser seul sans qu'il se casse la gueule...

...Ensuite parce qu'il y as quelque chose que toi, Rybris, Shailey et Kaünis devez voir.


L'homme sembla plus qu'intrigué. Bien sûr Syles ne laissait ce genre de mystère que rarement sur ses intentions et Voïmakas avait appris, à force de passer de plus en plus de temps en sa présence, que quand il le faisait, c'était encore plus grave que quand son père le faisait.

Celui-ci revint d'ailleurs un instant plus tard et l'envoleur s'approcha pour lui donner des directions, le mentaï regarda son compère intriguer et, un hochement de tête plus tard, disparu avec son fils...

Pour réapparaître un instant plus tard avec son fils et un autre mec, à peu prêt de la même taille, mais un peu plus jeune, les cheveux blancs neiges, portant un long manteau rappelant l'ancien accoutrement de Syles, et une longue épée rouge vif.

Le questionnement visuel de Rybris ne trouvant pas de réponse chez Voïmakas, il se retourna vers son fils qui avait l'air de se demander comment présenter le jeunot qui regardait tout autour, à la fois curieux et méfiant.


Voïmakas, Kaünis, Rybr-- Papa...

...Je vous présentes Garret Körn, propriétaire du casino du ''roi des dés'' à Al-Far, sale gosse en tout temps et, à ses heures, en quelque sortes un genre d'apprenti non officiel.

AVANT que quelqu'un ne se l'OUVRE pour dire qu'on est pas en vacances - monsieur l'ex-mentaï qui parle trop tu te ferme la bouche ou tu va bouffer des mouches - Je voulais vous le présenter pour une raison bien précise...


Sans un mot de plus, le garçon se retourna et fit signe au nouveau venu, qui hésita une seconde avant d'ouvrir son manteau sur son torse nu.

Rybris s’apprêtait à dire que c'était pas le temps de tenter Kaünis avec des galipettes à trois quand ses yeux s'écartèrent et que sa mâchoire tomba de surprise.

Le gosse avait des tatouages.

Pas si rare, certes, seulement ces tatouages... Ce n'était pas EXACTEMENT le même symbole que celui qui avait, il y avait de cela bien longtemps, été choisi pour être tatouer sur le torse de Kaünis, mais les arabesques ne trompaient pas sur leurs sources ; Il s'agissait bien d'un tatouage dont la forme était tirer tout droit des écrits si difficiles à déchiffrer même pour les mentaïs s'y afférant en tout temps.

Seulement il n'était pas au courant d'autres enfants ayant été ainsi tatoués, encore moi d'enfants qui n'auraient même pas été élevés dans les sphères du chaos.

L'homme observa son compère, Voïmakas, et dût s'avouer qu'il avait la même question que son fils, à ce moment précis.


Voïmakas, je me dis que tu es sûrement celui qui as le plus de chances de savoir alors...

...T'as une idée pourquoi il as le même genre de symbole que ta fille..?


HRP:
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MessageSujet: Re: #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II)   #OnVaToutFairePéter (Révolution Part II) Icon_minitimeMer 28 Aoû 2019, 17:08

Voïmakas s’attendait à la réponse de Gil, il ne put cependant pas s’empêcher de ressentir une petite pointe de déception quand il passa son tour malgré les railleries de Shailey. Mais c’était son choix, alors le Mentaï n’en fit pas tout un plat.

Son attention s’était déjà reportée sur Syles, qui les entraînait un peu plus loin pour leur présenter…  Un homme très particulier. Un jeune homme plutôt.
Le discours de l’Envoleur le tint coi, ceci dit il fronça les sourcils en échangeant un regard avec sa fille qui avait froncé les sourcils. Syles ne la voyait pas, cependant il n’oubliait pas de s’adresser à elle, et le Mentaï avait la certitude que ça aidait l’Envoleuse à tenir debout.
Elle semblait si perdue, là. Si dangereuse et fragile à la fois…
Était-ce la lueur dans ses yeux ? La moue frustrée tremblante sur le bord de ses lèvres ? Ses poings serrés ? Il n’en était pas certain, mais pour la première fois Voïmakas sentit un frisson d’appréhension traverser sa colonne vertébrale en regardant sa fille.

Oh, Hien lui avait dit que ça lui était déjà arrivé plusieurs fois, parfois suite à des altercations avec Kaünis, parfois juste en l’observant. La femme du Mentaï avait ce sixième - ou huitième sens - et lui avait déjà fait part de ses impressions vis-à-vis de leur fille et de son développement, de son entraînement, de son évolution.
Kaünis était dangereuse.
Pas dans le sens juste redoutable ou puissante, mais elle avait cette aura de chaos primaire et primal qui dansait autour d’elle. Cette énergie s’était épaissie avec le temps et était devenue si sombre et dense que même dans la vie de tous les jours elle filtrait.
Cependant, le Mentaï n’en avait jamais fait l’expérience à ce point.

Était-ce parce qu’elle le protégeait ? Parce qu’elle tenait tellement à lui qu’elle contenait tout ça quand il n’était pas loin ?
Ses questions restaient en suspens, parce que l’énergie qui émanait de l’Envoleuse pulsait en puissantes vagues obscures autour d’elle.

Ce fut la voix de Syles qui le ramena à la réalité.
- Voïmakas, je me dis que tu es sûrement celui qui a le plus de chances de savoir alors… T'as une idée pourquoi il a le même genre de symboles que ta fille..?
Il fallut plusieurs secondes au Mentaï pour reconnecter ses neurones et comprendre de quoi parlait l’Envoleur. Son regard se posa sur le torse du nouveau venu, et ses sourcils se froncèrent.

- Mmmm…

Kaünis s’approcha de Garret, qui eut un mouvement de recul magré lui.
Elle avait les sourcils froncés, et tendit les doigts vers les arabesques sur le torse du jeune homme aux cheveux blancs. Quand sa peau toucha celle de l’apprenti non officiel de Syles, elle sentit un frisson remonter le long de son torse mais n’y prêta aucune attention.

Ses doigts suivaient une courbe particulière, celle de cette arabesque sinueuse mais fluide, qui serpentait le long des autres sans jamais les toucher ou s’enrouler autour.

- C’est un faux.
Voïmakas fronça les sourcils et échangea un regard avec Rybris. Hein ?
- C’est un faux. Cette courbe n’existe pas et voudrait dire que toutes les autres n’ont pas d’importance. Alors à moins que ça ne soit un messa… Elle s’interrompit brusquement, pencha vivement la tête sur le côté et fronça les sourcils.
- Une seconde. Ça va piquer. Et sans plus de manière elle poussa un peu de sa greffe sur le torse du jeune homme, qui fut pris d’un violent frisson et eut le réflexe de se jeter en arrière.
Les doigts en suspens dans l’air, les sourcils froncés, elle se mordit la langue.
- Ça fait combien de temps que tu as ce tatouage ? Tu te souviens de quand tu l’as fait ?

Les deux Mentaïs échangèrent un autre regard.
Voïmakas n’était pas surpris que Kaünis connaisse la signification de certaines de ces courbes, après tout elle avait toujours feuilleté les volumes de la maison quand elle était plus jeune, et le fait qu’elle se soit faite tatouer certaines de ces courbes avant même de rallier le Domaine démontrait qu’elle les comprenait au moins suffisamment.

S’ébrouant un instant, Voïmakas posa son regard sur Syles, qui n’avait pas entendu Kaünis.
- Je ne sais pas. Mais Kaünis vient de dire que c’était un faux, il y a une courbe qui éliminerait toutes les autres. Et elle a demandé à Garret depuis combien de temps il avait le tatouage et s’il se souvenait de quand il l’a fait faire.
Il avait dit la dernière phrase en plongeant son regard dans celui du jeune homme aux cheveux blancs pour l’inciter à parler.

Kaünis était restée immobile, les yeux dans le vague.
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