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 Argent, gloire et baston [PV Theia]

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Giliwyn SangreLune
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Giliwyn SangreLune


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MessageSujet: Argent, gloire et baston [PV Theia]   Argent, gloire et baston [PV Theia] Icon_minitimeJeu 17 Sep 2020, 06:53

Enfer de putain de bordel de m….

Il y a des jours avec, et des jours sans, dit-on ; eh bien, c’était un jour sans. A cet instant précis, Gil courait comme un dératé pour tenter de sauver sa propre vie. La routine, oui, sauf qu’il n’était pas seul, et c’est là que les jurons colorés qu’il ressassait comme un mantra prenaient tout leur sens. Gil courait comme un dératé pour sauver sa propre vie ET celle de la petite vieille ET celle d’un môme d’à peine plus d’un an. C’est tout de suite plus compliqué, n’est-ce pas ? Et ce n’est pas fini. Noooon, malandrins, vous n’y êtes pas encore tout à fait. Imaginez ces trois-là en train de courir dans la neige. Lui en train de porter le gosse et de soutenir à moitié la petite vieille. Vous avez l’image ? Bien. Alors à présent, levez les yeux derrière eux. Vous la voyez, l’avalanche qui se rapproche à la vitesse d’une horde de chevaux au galop ? Oui ?

Alors allez-y, jurez, vous aussi…


*


Cinq heures plus tôt


- Est-ce que tu peux me rappeler encore une fois pourquoi est-ce qu’on fait ça ?
- La gloire ?


En d’autres circonstances, Gil aurait éclaté de rire. La gloire, guère plus que l’honneur, ne tenaient une grande place dans sa vie - et surtout le top cinq de ses priorités. En l’occurrence, l’on retrouvait plutôt en tête de liste :

- Se réchauffer
- Frapper Juhen
- Rentrer chez lui
- Manger
- Ne pas s’éclater comme une bouse de Raï au pied du glacier.

Pas forcément dans cet ordre, mais une chose était sûre : la gloire ne figurait pas dans son classement.

- Essaye encore, marmonna l’envoleur en se hissant péniblement contre la paroi vertigineuse.

Quelque part au-dessus de lui, le Thül grogna ; un peu de glace se détacha et tomba sur les cheveux de Gil, qui secoua la tête.

- L’argent ?
- Déjà plus probable.


C’était même tout à fait ça : le prix de l’annonce avait d’abord appâté Juhen, puis Gil quand le gaillard l’avait contacté. Sur le papier, venir à bout d’un groupuscule de bandits était simple comme bonjour. Et puis, l’un comme l’autre ayant eu envie de se dégourdir un peu, l’occasion avait été trop belle pour qu’ils la dédaignent. A présent qu’ils étaient en train de risquer leur vie le long d’un flanc escarpé des Dentelles Vives, Gil commençait à émettre des doutes sur cette idée géniale. Ce serait franchement con de mourir ici, s’entendit-il penser tout en luttant contre l’engourdissement. Le froid avait tendance à accentuer sa prédisposition à jurer. Avec effort, il planta son piolet et leva le pied gauche, puis s’éleva de quelques centimètres. Il connaissait cette chaîne de montagnes, et plutôt bien même, pour les avoir traversées un nombre incalculable de fois, et aussi pour avoir déjà tenté leur ascension ; mais jamais encore il n’était passé par ici. Les plus hauts cols disparaissaient dans les nuages. C’étaient à l’un d’eux qu’ils s’attaquaient, de moins en moins persuadés qu’ils trouveraient le campement de leur cible à l’arrivée. Gil en était presque à souhaiter finalement dévisser pour mettre un terme à cette galère, quand la main gantée de Juhen attrapa la sienne ; il était arrivé sur une surface à peu près plane et aida son ami à se hisser à sa hauteur.

- Je te hais, soupira-t-il en roulant sur le dos.
- Heu, Gil…
- Sérieux, je pense que je vais garder la récompense pour moi tout seul. Tu ne la mérites pas.


Un coup de coude de Juhen obligea Gil à s’asseoir. C’est à ce moment-là qu’il les vit. une dizaine de silhouettes encapuchonnées dans un épais manteau couvert de neige étaient en train de les tenir en joug de leurs flèches bandées. Une brève seconde, l’envoleur envisagea de se battre, mais il était à bout de forces, manquait d’air et était transi.

- Est-ce que je t’ai déjà dit à quel point je te hais ? demanda-t-il à son compagnon.

Pas le temps d’entendre la réponse : on l’assomma proprement par derrière et il s’évanouit dans la neige.


*


“... il ? Gil ? Gil !

L’interpellé ouvrit les yeux et les referma en gémissant. Quelle affreuse migraine. Il allait tuer le responsable. Roulant sur le côté, il parvint à se redresser sur un coude ; il se trouvait dans une obscurité seulement trouée par une torche. Sous lui, de la paille d’une propreté douteuse. Autour de lui, des murs ou bien des barreaux. Il avait connu plus engageant, comme réveil.

- Enfin, tu te réveilles.. j’ai cru qu’ils t’avaient tué.
- T’emballes pas, mon mignon,
soupira Gil en se massant la nuque. Tu y passeras avant moi. Alors ?
- Alors pas grand chose. J’ai pu voir qu’ils étaient assez bien armés. M’étonneraient pas qu’il y ait des déserteurs de la Légion Noire parmi ces types - et quelques dessinateurs.
- Hein ?
- Peut-être pas officiels, si tu vois ce que je veux dire.


Gil pressa les doigts sur ses paupières dans une vaine tentative de débrouiller son esprit. L’annonce émanant du palais impérial, il était curieux que les bandits visés aient un lien avec l’armée régulière de l’empereur. Mais s’il s’agissait de déserteurs, alors cela expliquait que l’Ordre n’ait pas encore mis un véto sur les fameux “dessinateurs” ; il ne se mêlait pas de leurs affaires, mais Gil savait que les Mentaïs réagissaient vite à ce genre de choses.

- Si c’est tout ce que tu as à m’apprendre…
- Vous vous trouvez dans les geôles du Donjon Noir.


Juhen et Gil tournèrent la tête en même temps vers l’endroit d’où provenait la voix. Là-bas, entre les barreaux du fond de la cellule, un visage plissé de rides et auréolé de cheveux blancs les observait. Juhen eut un incontrôlable mouvement de recul tandis que Gil se redressait vivement.

- Tu crois que c’est un fantôme ? chuchota-t-il à l’attention de Juhen.
- Je sais pas. On dirait. Comment on s’en débarrasse ?
- Aucune idée.
- Je ne suis pas un fantôme et mes oreilles fonctionnent parfaitement, jeunes gens.
- Désolé,
fit Gil à voix haute. Vous nous avez fait peur.

L’apparition émit un petit rire.

- Vous ne semblez pourtant pas être du genre facile à effrayer.
- Qui êtes-vous ?
- Là d’où je viens, on m’appelle Gran-Ma.
- Et pourquoi vous êtes là ?
- Mon village est sous la domination du maître des lieux. Comme vous, j’ai cru que je pourrais nous débarrasser de ce fléau mais j’ai échoué.
- Attendez,
intervint Gil, vous avez gravi cette montagne toute seule ?

Nouveau petit rire.

- Je me suis glissée dans un chargement à destination du Donjon. Mais j’ai été repérée avant d’atteindre mon but, et jetée dans ce cachot.
- Quel chargement ?
- Celui qui passe par la route du col.


Gil se tourna vers Juhen, les lèvres pincées et le regard noir.

- Je savais pas qu’il y avait une route, s’excusa ce dernier en levant les mains en guise d’apaisement.
- Et vous deux ? s’enquit Gran-Ma en les observant à travers les barreaux de la cellule. D’où venez-vous ?

Laissant Juhen inventer quelque chose, Gil s’approcha de la porte. On l’avait dépouillé de ses armes et de ses outils, mais en réalité il possédait toujours l’un et l’autre : d’une légère torsion du poignet, il fit jaillir une aiguille de métal qu’il utilisa pour trifouiller la serrure. Lorsque le déclic tant attendu se produisit, il poussa la porte, s’élança et Juhen lui emboîta le pas. Pour freiner des quatre fers cinq secondes plus tard.

- Attends !
- Quoi ?
- On ne peut pas la laisser dans sa cellule !


Au bout du couloir, Gil tourna la tête vers Juhen.

- Ben, si. Il suffit de filer.
- Mais… non !
- Juhen,
fit l’envoleur tandis que son ami, après lui avoir arraché son aiguille des mains, s’occupait de forcer le mécanisme de la porte retenant Gran-Ma. Tu te rappelles de la réponse à ta question de tout à l’heure ?
- Sauver cette femme ne t’empêchera pas d’obtenir ton argent.
- Nooon, mais ça nous fait perdre un temps précieux que… attends, tu fais n’importe quoi là. Pousse-toi.


En quelques gestes experts, Gil crocheta la serrure. Un immense sourire aux lèvres, la vieille femme poussa la porte et sortit à son tour.

- Merci, messieurs. Je peux vous faire rattraper le temps perdu dans mon sauvetage, ajouta-t-elle en posant ses doigts tordus sur le bras de Gil.
- Vraiment ?
- Oui. Suivez-moi.


Elle n’avançait pas aussi rapidement que Gil l’aurait souhaité, mais elle n’était pas si lente non plus, et surtout elle semblait savoir où elle se dirigeait ; grâce à elle, ils évitèrent une sacrée flopée de soldats dont ils pourraient revenir s’occuper plus tard. L’essentiel était de couper la tête du serpent. Autrement dit, de mettre la main sur l’homme à la tête de ce satané donjon. Gil se demandait qui pouvait bien être responsable d’un endroit pareil. Sans bien connaître Gran-Ma, il la devinait sincère ; quel imbécile pouvait se payer le luxe de tyranniser un village et sa population ? Ils bifurquèrent dans un carrefour, remontèrent un couloir qui s’évasait, et…

… furent repoussé en arrière par une gigantesque explosion. Soufflés par la puissance de la déflagration, les trois compères firent un vol plané pour s’écraser à plusieurs mètres de là. Par chance, Juhen se trouvait derrière Gran-Ma : il eut le réflexe de l’envelopper dans ses bras quand ils décollèrent, si bien qu’il amortit le plus gros de sa chute. Sonné, Gil bascula sur le ventre et se redressa péniblement. Il avait les oreilles qui sifflaient et l’impression qu’un troupeau de boeufs lui était passé sur le corps.

- Enfer de bordel de…
- Surveillez votre langage, jeune homme,
le prévint Gran-Ma en se redressant difficilement.

Elle les aida à se relever et ils se cramponnèrent l’un à l’autre lorsqu’un grondement sourd fit vibrer le sol sous leurs pieds.

- Qu’est-ce que c’était, bon sang ?
- Aucune idée ! Mais on ferait bien de filer !


Des morceaux du plafond se détachait. Le donjon était en train de s’effondrer ! Guidés par Gran-Ma, Gil et Juhen se précipitèrent aussi vite que possible vers une issue. Ils n’en étaient plus très loin quand quelque chose attira l’attention de l’envoleur, dans l’ombre du tunnel qu’ils remontaient vers la lumière générée par une ouverture. Non, pas quelque chose… quelqu’un. Merde. L’estomac de Gil se vrilla. Le gosse avait quoi, un an ? Pas beaucoup plus, vu sa taille et ses rondeurs de bébé. Enchaîné au mur qui tremblait, il regardait Gil de ses grands yeux noisette. Celui-ci n’hésita pas : il attrapa la chaîne et se mit à tirer.

- C’était quoi la réponse à la question déjà ? fit Juhen d’un ton moralisateur. "L’argent ?"
- Ta gueule,
marmonna Gil en s’arc-boutant pour faire pression sur les charnières des entraves du gamin.
- Tu permets ?

D’une bourrade, le Thül poussa Gil et prit sa place. Il banda ses muscles de colosse et tira de toutes ses forces. Comme tout bougeait, Gil crut que le tunnel allait s’écrouler sur eux et les réduire en purée. Mais non : seule la chaîne céda, en son milieu. Sans prendre le temps d’ôter les fers de ses poignets, Gil attrapa le môme, le jeta sur son épaule et fila. Ils n’avaient pas fait trois pas dans la neige que le tunnel s’effondrait derrière eux. Etaient-ils sortis d’affaire pour autant ? Non, sinon ce ne serait pas drôle… Les tenant probablement pour responsables de tout ce bazar, un groupe de bandits s’élança vers eux, l’arme au clair. Gil jura encore une fois. Se battre sans ses armes, c’était possible - mais avec un gamin sur le dos et une petite vieille à protéger ? C’était déjà un tantinet plus compliqué.

- Courez ! s’exclama Juhen qui, lui, s’arrêta.
- Ne fais pas ça, abruti, le prévint Gil en s’arrêtant à son tour.
- Toi tu fais ça pour l’argent, fit le Thül en serrant ses énormes poings, prêt à la bagarre. Moi aussi, mais je le fais aussi pour la gloire. Va les mettre à l’abri et reviens m’aider.
- Meurs pas, si tu veux profiter de ta gloire,
gronda l’envoleur avant de s’élancer.

Il savait que Juhen était un guerrier hors du commun. Il savait aussi que dans ces conditions, il ne tiendrait pas indéfiniment tout seul face à une horde de bandits déchaînés. Il s’élança donc, mais dut très vite ralentir pour attendre Gran-Ma qui, en dépit de sa volonté, n’avançait pas vite dans la neige. Il se mordit l’intérieur de la joue, exhorta à la patience et attendit qu’elle l’ait rattrapé pour lui saisir le bras.

- Allez mamie, on file d’ici avant que…

Un épouvantable grondement l’interrompit. Figés de stupeur, ils levèrent les yeux et regardèrent l’avalanche foncer vers eux.

- Enfer de putain de bordel de m…
- Courez !!


Réhaussant son précieux chargement sur son épaule, Gil passa un bras autour de la taille de Gran-Ma et courut aussi vite que possible dans la neige.

Ce n’était quand même pas suffisant.[/color]
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Theia Locklear
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MessageSujet: Re: Argent, gloire et baston [PV Theia]   Argent, gloire et baston [PV Theia] Icon_minitimeDim 20 Sep 2020, 22:12

Infiltré le repaire de ces bandits avait été un jeu d'enfant ; Suffisait de faire comme d'hab, on se laissent capturer, on fais la faiblarde de villageoise, ils me capturent en ricanant de façon obscène, puis ils me fiche dans un de leurs cachots avec des chaines aux bras et aux pieds... Et le moment où ils croient pouvoir me déshabiller, ils tombent de leur grand chevaux en voyant les chaînes fondre.

Sérieux, j'espère que leur chef est un peu moins crétin, me dis-je en sortant de la cellule, les barreaux encore rouges derrière moi.

Bon, alors d'abord, on trouve leur salle d'équipements, on piquent ce qui peut être intéressant, ensuite on trouvent un pilier ou mur porteur, me dis-je en replaçant la petite jarre qu'un vieil amis m'as donner...

...Si ça chauffe, ça peux faire tomber le palais impérial, avait-il dit.

Mais quelle idée de refiler un truc pareil à la nana qui brûle tout ce qu'elle touche, sérieux..!


I took a CHEAP SHOT,
A clean miss,
Burnin' my defences by the shakin' of her hips.

And then she moves in,
A quick kiss,
Breathin' down my neck she has me wrapped around her wrist...

Tout allait bien, mission facile.

Seulement voilà, j'ai déjà fais sauter le truc et voilà que je passe en courant un couloir avec un Thül.

J'en ais rien à faire, j'en ais rien à faire, j'en ais rien à--


Mais PUTAIN de foutue MERDE espèce d'ENFOIRÉ pas fichu de tabsser une RAÏ qu'est-ce que tu viens me FICHE ici..!

Mon langage coloré semble prendre par suprise autant le Thül en question que ses adversaires à qui je démonte la gueule en sortant de nulle part avec une efficacité déconcertante.

Bon sang de jeunesse à la con avec p'pa qui m'as appris à ne jamais abandonner un Thül, qu'il fasse partit de mon clan ou non.

La belle affaire quand même ; Une alavirienne élevée par un Thül exilé et un hermite frontalier.

Sûr que ce mec va être HILARE en apprenant pourquoi il se fait sauver la mise de nulle part.


Attrape!

Je lui envoi un des mecs d'un coup de pied au menton et m'élance vers le prochain, poings rouge feux alors que mes yeux s'allumes aussi.

C'est probablement ma façon favorite d'utiliser ma greffe ; Le mentaï me l'ayant donner as insister que c'était fort dangereux, que cette ''Force'' qu'il as lié à ce pouvoir, en moi, est trop puissante pour être contenue si je ne fais pas attention.

Mais j'ai été élevée en buvant du danger.

Et pour le coup, je dance sur la ligne, flirte avec, la repousse en permanence.

Et selon le dit mentaï je devrais déjà avoir été consumée par mes flammes intérieures.

Un coup de poing qui fait crier mon adversaire plus tard, laissant une trace noire calcinée sur son visage, un sourire énorme sur le visage, je me lance aux côtés du Thül vers la sortie, le grondement horrible se rapproche rapidement.


Le dernier sortit est un raï en culottes courtes!

Mon regard un peu fou, mon sourire énorme, mon attitude entière quoi devrait donner des doutes à n'importe qui.

Pourtant ce géant semble surpris un instant, puis obtient un énorme sourire lui aussi et hoche la tête en courant.

Ni l'un ni l'autre ne mentionne l'avalanche à nos talons qui se rapproche de plus en plus...

...Et comme deux tarés ayant la même idée, nous attrapons des larges boucliers décorant des armures juste avant de sauter par la fenêtre vers laquelle nous courrions, étrangement il en attrape deux, et accrochons nos pieds en plein saut dans les langues de cuir normalement utilisés pour les tenir au bras de leur porteur.

Snowboard c'est partit!


We're going out tonight,
To kick out every light,
Take anything we want,
Take everything in sight,
We're going 'till the world stops turning,
While we burn it to the ground at night..!

Hep beau gosse!

ATTRAPE!


Le beau gosse en question semble sérieusement se demander d'où j'me pointe en me voyant arriver, j'ai le bouclier que l'autre Thül as ramasser ; Il passerait trop loin pour le donner à son nouveau propriétaire alors me l'as rapidement lancer en s'expliquant d'un simple signe de la main.

Un instant je crois que le mec va se le prendre en pleine gueule, mais dans une acrobatie follement suicidaire, il réussis à sauter dessus, s'y accrocher et rattraper l'enfant et la vieille qui sont avec lui pour les tirer dessus aussi.

Trois fous tentes d'échapper à une avalanche à dos de boucliers d'acier.

Trois fous gagnes un peu de terrain, lentement, grâce à la gravité.

Devant, un obstacle impossible, une montagne de neige, la gravir est impossible vu les lois de la physique, cela dit, loin de nous arrêter, le Thül fait signe à son pote et je passe devant, formant une file serrée.

On n'as qu'un seul essais, me dis-je en souriant de toute mes dents alors que je lâche presque complètement les brides, jusqu'à mes chevilles, faisant chauffer mon bouclier même si je ne chauffe pas les pieds aussi.

L'effet de ma greffe était, à l'origine, assez simple ; La partie de mon corps affectée devenait rouge orangée alors que mon sang atteignait des températures si hautes qu'il devrait s'évaporer bien avant d'atteindre ce niveau d'énergie, ma peau aurait dut calcinée, et pourtant rien de tout ça n'arrivait.

Cependant quand c'est tout mon corps qui en brille d'énergie, ça fait un drôle de spectacle, il parait.

Si je laisse le contrôle partir, j'crois bien que mes cheveux y passeraient, ou bien alors j'aurais une crinière de feu, pas certaine.

De toute je garde quand même les reines, arrêtant le moment où ma vision se teinte un peu d'orange sur les bords, bientôt je vais frapper le mur de neige, c'est maintenant où jamais, faites qu'il n'y ais pas de terre en plein milieu, me dis-je en mettant ma main devant moi pour tenter de nous faire fondre un passage au travers qui risque fort de se refermé directement derrière les deux autres.

Ralentissez pas ou bien vous allez vous bouffer ça sur la gueule..!


On a cold winter morning,
In the time before the light,
In flames of death's eternal reign,
We ride towards the fight...

...Fighting hard,
Fighting on for the steel,
Through the wastelands evermore.

The scattered souls will feel the hell,
Bodies wasted on the shores...

...On the blackest plains in Hell's domain,
We watch them as they go,
Through the fire and pain and once again we know.

So far away we wait for the day,
For the lives all so wasted and gone,
We feel the pain of a lifetime lost in a thousand days...

...Through the fire and the flames we carry on..!
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Argent, gloire et baston [PV Theia]   Argent, gloire et baston [PV Theia] Icon_minitimeSam 03 Oct 2020, 11:17

- Hep beau gosse ! ATTRAPE !

Gil haussa un sourcil en tournant la tête en direction de cette voix surgie de nulle part, apercevant les deux zouaves en train de glisser sur leur bouclier. S’il ne connaissait pas du tout la fille en tête de course, en revanche il regarda Juhen foncer comme un dingue et il se dit que jamais il ne pourrait oublier cette image totalement inconcevable du Thül en train de faire de la luge pour devancer une avalanche. Et puis la fille lança un bouclier dans sa direction. Alors. Qu’on soit bien clair. Gil n’était pas un surhomme ni même un type très fin, quand on y pense. Mais il avait une qualité indéniable, parmi celles qu’il cachait précieusement sous couvert d’une irascibilité qui lui allait comme un gant : il ne se posait pas de questions inutiles, ce qui lui permettait de s’adapter relativement bien à la moindre situation - y compris celle où un énorme bouclier lui arrivait sur la tronche, tandis qu’il était occupé à faire la course contre une flopée de neige en folie. Voilà pourquoi il ne se le prit pas de plein fouet, ni ne trébucha quand il portait le gosse et soutenait la mémé. Improbable pirouette, contrôle absolu, chance de cocu ? En une poignée de secondes, l’envoleur se retrouva assis sur sa planche de salut.

C’était parti pour la course de la survie.


*


Il sentit très bien le moment où il perdait le contrôle : une vibration différente, un choc violent et puis, plus rien. Rien d’autre qu’un vol plané dans les airs avant de retomber brutalement sur la neige, puis de rouler, emporté par l’élan. Quand il s’immobilisa, à plat d’eau sur le sol dur et froid, il était maculé de neige et à bout de souffle. Les cheveux hirsutes, les joues rouges, le nez en train de peler et les lèvres gercées, il fixa le ciel sans nuages sans bouger d’un poil ; il attendait que le monde cesse de tourner. Un visage s’encadra dans son champ de vision.

- Comment tu fais ça ?
- Le secret est dans la chute, je pense.
- Tout le monde sait faire de la luge, SangreLune. Comment tu peux tomber sans aucune grâce alors que tu saurais marcher sur un fil les yeux fermés ?


Justement, il n’en avait aucune idée, et les questions d’Irhuin n’aidaient pas. C’était facile pour elle : aérienne, elle virevoltait sur sa luge comme si celle-ci lui servait uniquement d’ancrage pour ne pas prendre son envol et partir loin. Mais la Frontalière avait des excuses. Elle vivait ici, pour commencer ; quiconque avait les Frontières de Glace pour paysage quotidien pouvait se targuer de savoir glisser avec superbe. Pourtant, Gil ne parvenait pas à se satisfaire complètement par cette explication. Quelque chose venait de lui, de sa façon de descendre, de chercher à garder le contrôle jusqu’à ce que celui-ci lui échappe. S’il avait renoncé à séduire son amie avec son charme fou de jeune envoleur (en étant l’une des seules femmes à ignorer ses avances, elle avait gagné son admiration et son respect), il espérait encore la fasciner par ses prouesses en matière de glisse. Il se releva donc avec effort et passa la main dans ses cheveux pour en faire tomber la poudreuse qui s’était installée dans ses mèches sombres.

- Je remonte.
- Bien ! Tu as l’esprit positif, c’est déjà ça. Pour le reste…
- Oui ?
- Hum… je ne sais pas si tu es prêt.


Il lui jeta un regard inquisiteur, tout en remontant la pente, sa luge sous le bras.

- Essaie toujours.
- Bon. C’est une question de contrôle, tu vois ?
- Sans blague…
- Non, je veux dire : pour l’instant, j’ai l’impression que tu cherches à le conserver absolument.
- Est-ce que ce n’est pas le but de la manoeuvre ?


Irhuin secoua la tête, faisant danser ses boucles chocolat autour de son joli visage.

- Pas du tout ! Bien au contraire : c’est en acceptant de perdre le contrôle que tu sauras comment le garder au bon moment.
- Là, je t’ai perdu.
- C’est une question d’équilibre. Prends l’exemple d’un combat au sabre : si tu pares un coup une fraction de seconde trop tôt, ton adversaire aura le temps de s’adapter et de changer de tactique. Une seconde trop tard et tu es mort. Mais si tu laisses les événements se dérouler jusqu’au moment propice, alors…
- Irhuin, il n’y a pas de sabre dans cette fichue luge.
- C’est une image, idiot !
s’exclama-t-elle avant de lui asséner une petite tape derrière la tête. Et c’est pareil avec la luge ! Si tu ne contrôles rien, tu tombes. Si tu contrôles tout, tu tombes aussi ! Laisse-toi aller. Accepte les bosses, les creux, les facéties de la neige. Au bon moment, penche-toi sur le côté et tu sauras faire pivoter ta luge pour opérer un virage parfait.
- Sans valdinguer ?
- Sans valdinguer.


Gil s’arrêta au sommet de la pente, et posa la luge en bois sur le sol. Il s’assit, puis observa le paysage immaculé de blanc qui s’étendait devant ses yeux. L’équilibre ? Une notion abstraite. Trop “marchombre” à son goût. Il haussa les épaules, s’élança.

Et valdingua une nouvelle fois.


*


La neige fondait. Les yeux fixés sur l’inconnue qui glissait à toute vitesse devant lui, Gil s’accrochait non pas à ce fait étrange, mais à la certitude qu’il devait réussir son coup. Il tenait le bout de chou serré contre sa poitrine et le sentait trembler contre lui. Grand’Ma se cramponnait à lui avec une force insoupçonnée. Elle ne réagit pas au petit miracle en train de se dérouler sous leurs yeux, mais à son âge, était-on encore surpris par quoi que ce fût ? Il faut que ça passe, pria-t-il alors que son bouclier ricochait sur la neige verglacée, menaçant à chaque seconde de les renverser tous les trois. Il faut que ça passe, bordel !

Et bordel, ça passa.

De justesse : à deux secondes près, Juhen et lui étaient emportés par le flot de l’avalanche ! L’incurvation du sol empêcha celle-ci de les poursuivre, mais ne les préserva pas d’un atterrissage violent ; leur élan combiné à un petit saut les propulsa dans les airs. Gil eut le réflexe d’amortir la chute, protégeant son précieux fardeau, mais Grand’Ma laissa échapper un cri de douleur en retombant dans la neige. Juhen, quant à lui, fit un plat magnifique. Il resta quelques secondes immobile, le ventre et le visage dans la poudreuse, avant de grogner et de se redresser. Gil l’imita, peinant à croire qu’ils étaient encore en vie. Il examina le petit bonhomme blotti contre lui : ses yeux étaient agrandis par la peur et il claquait des dents. Il l’enveloppa dans la doublure de son tabard et le tint fermement serré contre lui, puis s’accroupit près de Gran’Ma.


- Est-ce que ça va ?
- Etant donné que je respire toujours, oui ! Mais je ne suis pas sûre d’être en un seul morceau…



Elle tenait son bras droit contre sa poitrine : rien qu’à voir la posture de sa main, Gil comprit que le poignet était cassé. Sans lâcher le petit, il parvint à défaire sa ceinture. Juhen l’aida à panser sommairement l’articulation au moyen d’un bout de tissu déchiré, puis ils immobilisèrent tant bien que mal le poignet de la vieille femme en improvisant un genre d’atèle avec deux morceaux de bois et la ceinture. C’était grossier et ça ne tiendrait pas longtemps, mais en attendant, c’était mieux que rien. Laissant Juhen aider Gran’Ma à se relever, Gil se tourna vers l’inconnue qui leur avait sauvé la vie. Méfiant par nature, il plaça ses mains de façon à pouvoir activer sa greffe en cas de nécessité.


- Tu débarques souvent dans la vie des gens pour leur sauver les miches ? s’enquit-il d’un ton tranquille.


Sa première préoccupation n’était toutefois pas de faire connaissance, mais de trouver un abri : le petit allait mourir de froid s’il ne se réchauffait pas rapidement, et à terme, ils étaient tous menacés par cette fatalité. A présent qu’il ne luttait plus pour sa survie, Gil avait l’impression que ses bras et ses jambes s’engourdissaient à toute vitesse.

Ils n’étaient pas encore tirés d’affaire.
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MessageSujet: Re: Argent, gloire et baston [PV Theia]   Argent, gloire et baston [PV Theia] Icon_minitimeLun 05 Oct 2020, 02:10

Était-il possible de surprendre Giliwyn Sangrelune?

Possiblement pas, me dis-je, son nom m'ayant été rapidement crier par le Thül, quand il m'observa sans broncher alors qu'un véritable cratère était présent dans la neige autour de moi, ma peau brillant encore orange et mes yeux sûrement tout aussi surnaturels.

L'évidence se faisait cependant sentir.

Si l'on ne trouvaient pas un abris, ils mourraient tous de froid.

Et puis merde, fichu concept de ''Clan'' et toute ces conneries me dis-je en serrant les dents un instant avant de soupirer.


D'hab je les arraches, les miches...

...Ou les rôties, parlant de ça, je recommande pas de me toucher directement, en ce moment.


J’observe notre ombre dans la neige un instant, puis le ciel et pointe enfin vers le sud est.

Si je me plante pas sur notre location approximative, y'as une grotte par là, pas le grand luxe, ces crétins de bandits s'en servaient comme garde manger additionnel, au cas où.

Ça devrait tenir la plus grande partie de la tempête, mais c'est un peu loin, alors à moins de vouloir tenter votre chance seuls, je recommanderais de pas trop vous écartez...

...Mais de pas TROP s'approcher non plus.


Je ne précise pas plus, m'éloignant de deux pas... Et merde, pas le choix, j'ouvre ma greffe à grand feux.

La chaleur qui s'échappe devrait sans doute les tenir à une température tenable, bien que pas très agréable, le temps du voyage.

Maintenant faut juste garder le contrôle...

...Ou risquer d'exploser en fichant tout en cendres.


You know time crawls on,
When you're waiting for the song to start,
So dance along to the beat of your heart..!

Hey Youngblood,
Doesn't it feel like our time is running out?

I'm going to change you like a remix,
Then I'll raise you like a phoenix..!

Wearing all vintage misery,
No I think it looked a little better on me!

I'm going to change you like a remix,
Then I'll raise you like a phoenix..!

La porte, enfin.

Je grince des dents en faisant signe à quelqu'un d'ouvrir.

Ça tape dans mon cerveaux, je sais que je ne contrôle plus très bien la température, que ça as monté de plusieurs degrés, si j'arrête pas bientôt ça va encore monté trop, comme la dernière fois...

...Je sais pas trop pourquoi, mais ce mec, Giliwyn, il agit de façon calculée, presque comme s'il savait ce qui peux arriver à tout moments, il place son propre corps dans le chemin entre moi et les autres trop souvent pour que ce soit un hasard.

Mais moi je compte pas perdre le contrôle sur cette saloperie, pas encore une fois, non monsieur.

J'entre dans la grotte, voyant bien que les autres s'éloignent un peu plus qu'avant, sûrement que la chaleur plus près est insupportable avec leurs vêtements du moment.

Moi je sens juste un drôle d'engourdissement, alors je vais dans un coin, m'écrase sur le sol et tente de calmer ma respiration.

Je déteste dormir avec des étrangers, mais là j'ai deux choix ; ''éteindre'' ma greffe, ce qui va me mettre K.O. quelques heures en ce moment, ou bien garder ça comme ça et cuire tout le monde dans cette grotte vivant sauf moi.

Je grince donc des dents et utilise toute mes forces pour refermer
cette porte infernale vers ma greffe, au plus profond de mon âme.

Près d'une heure à 100% c'est... Infernal...


Hush, child, the darkness will rise from the deep,
And carry you down into sleep,
Child, the darkness will rise from the deep...

...And carry you down into sleep...
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Argent, gloire et baston [PV Theia]   Argent, gloire et baston [PV Theia] Icon_minitimeSam 10 Oct 2020, 09:05

Tout indiquait clairement que suivre cette torche humaine était dangereux : elle ne s’était pas présentée, ne semblait avoir avoir les yeux en face des trous par moments, et surtout, rien ne prouvait qu’elle n’allait pas exploser d’une seconde à l’autre et tous les griller en même temps. Gil se contenta de hausser les épaules, et de lui emboîter le pas. Il côtoyait le danger depuis si longtemps qu’en fin de compte, celui-ci était devenu une présence familière, un genre d’ami peu fiable mais toujours à portée. Et puis l’idée était simple : près d’elle, il faisait chaud. Sans un mot, Juhen se mit en marche ; il soutenait Gran’Ma. Ils crapahutèrent un bon moment comme ça, tâchant de ne pas coller l’inconnue sans toutefois la perdre de vue. Tout en marchant, Gil observait la jeune femme qui avançait devant lui. Ses longs cheveux noirs brillaient dans les flammes du couchant. Elle évoluait d’un pas résolu mais de temps à autre, elle titubait ; Gil, alors, se figeait et espérait que la déflagration, si elle devait avoir lieu, n’atteindrait pas ses compagnons.

La greffe.

Il l’avait perçue alors qu’il était en train de glisser sur le bouclier, et les paroles de leur sauveuse avait confirmé ce que son intuition avait repéré. Cette femme était greffée. Marchombre ou envoleuse ? Gil était bien trop souvent absent du Domaine pour se targuer d’en connaître les membres. Sa méfiance s’était donc accrue, avant qu’il réalise un fait étrange : il aurait moins confiance en une envoleuse qu’en une marchombre… Cela dit, le risque venait avant tout de la greffe elle-même. Gil avait formé Kaünis. Il l’avait vue lutter vainement pour garder le contrôle de la glace qui s’animait en elle ; il savait donc à quel point cette femme, en s’acharnant à maîtriser son feu, pouvait souffrir. Elle ne bronchait pas et continuait d’avancer, prouvant sa vaillance - ou bien sa folie !


*

- Gil…
- Ouais.


D’un signe, l’envoleur fit comprendre à son ami de ne pas avancer davantage. Celui-ci s’accroupit en grimaçant et fit lentement glisser Gran’Ma, qu’il avait portée sur son dos une bonne partie du trajet. Son poignet la faisait visiblement souffrir, mais elle insista néanmoins pour qu’on lui donne l’enfant. Il s’était endormi contre Gil et ses joues avaient pris des couleurs rassurantes. Gil les installa tous les deux le plus confortablement possible, contre une paroi de la grotte, et les couvrit de son manteau et de son tabard ; pour ce qu’il prévoyait de faire, il n’en aurait pas besoin.

- Tu vas te faire griller la moustache, le prévint Juhen d’une voix fatiguée.

Il n’essaya toutefois pas de l’en dissuader. Il connaissait trop bien Gil, depuis toutes ces années, pour le croire capable d’abandonner une jeune femme à son sort. Le Thül partit donc en exploration dans le garde-manger des bandits du Donjon ; à présent qu’ils étaient au chaud et à l’abri, se remplir l’estomac allait être la nouvelle priorité.

Gil, quant à lui, se dressait non loin de l’inconnue roulée en boule. Torse nu et indécis, il se massa la nuque ; il était fourbu après toute cette agitation. Finalement, il fit un pas en avant. Puis un autre. Une pellicule de sueur recouvrit sa peau. Chaque centimètre qui le rapprochait d’elle lui donnait l’impression de plonger dans un bain de lave. Le souvenir cuisant du Kur’N’Raï, le terrible volcan, s’imposa dans sa mémoire. A ce train-là, il allait se déshydrater rapidement. La peau de ses bras le picotait : il allait se brûler s’il continuait ! Repoussant ses cheveux humides en arrière, il s’agenouilla lentement et claqua de la langue pour attirer l’attention de la femme. Le regard qu’elle lui lança, à travers la mince ouverture de ses paupières, était plus brûlant que la chaleur qu’elle émettait, mais Gil ne s’y trompa pas : c’était un regard brillant de douleur.

- Hé, l’Allumette ! Je peux pas aller plus loin alors tu vas faire ce que je dis, pigé ?

Il attrapa son propre poignet et posa les doigts d’une façon précise sur l’articulation.

- Appuie-ici. Allez, vas-y ! C’est une bonne façon de faire passer la migraine… voilà. Appuie fort. Et ensuite, pose tes doigts à cet endroit…

Sans la quitter des yeux, ignorant les quelques cloques qui se formaient sur le bout de son nez et de son menton, Gil porta la main à sa nuque.

- Ce sont des points de pression bien pratique. Appuie encore.

Petit à petit, il vit la douleur refluer dans les yeux sombres de la jeune femme. Il lui semblait aussi que la chaleur était légèrement moins forte, mais ça restait encore difficilement vivable. Il s’allongea. Là où il se trouvait, sur le côté pour continuer de la dévisager, ignorant la soif et la touffeur, il se mit à discuter. La distraire était le moyen non pas de lui faire perdre le contrôle, mais de l’apaiser : ça avait marché avec Kaünis.

- Y’a une Frontalière qui a essayé de m’apprendre à glisser sur la neige, une fois. J’ai jamais réussi à piger le truc, jusqu’à aujourd’hui. D’où tu sortais ces boucliers ? Et d’où tu sortais tout court ? On n’a vu personne dans les geôles, à part Gran’Ma. Attends une minute… l’explosion c’était toi ? Tu sais faire autre chose, ou bien c’est un boulot à temps plein ?

Combien de temps cela dura-t-il ? Allongé sur le sol de la grotte, Gil avait perdu toute notion du temps. Il parlait de tout et de rien, lui qui détestait parler longtemps. Abîmée par la soif et la fatigue, sa voix était rauque et cassée, mais cela ne l’empêcha pas de continuer. Jusqu’à ce que Juhen lui file une gourde remplie d’eau fraîche. Que le Thül puisse se tenir sans effort à côté de lui était la preuve qu’enfin l’inconnue avait cessé d’utiliser sa greffe. Le danger était derrière eux. Gil se désaltéra à grandes gorgées, puis il se traîna jusqu’à la jeune femme, posa sa tête sur sa cuisse et fit couler un filer d’eau entre ses lèvres.

- Au fait, dit-il quand elle croisa son regard, moi c’est Gil.


[En fait, Gil il est juste trop sympa comme mec Rolling Eyes]
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MessageSujet: Re: Argent, gloire et baston [PV Theia]   Argent, gloire et baston [PV Theia] Icon_minitimeSam 10 Oct 2020, 22:47

Tu le sais... Que t'es chiant... Ouais..?

J'ai toujours mal partout, tenir la greffe à un tel niveau si longtemps, ça me donne l'impression que mes os vont fondre, même si je sais que mon corps n'est jamais affecté hors la douleur et les migraines.

Et ce mec, il se présente comme ça après ne pas l'avoir fermée pendant plus d'une heure, il l'as pas fermée avant que ma peau ne cesse d'être rougeoyante. Et quand le Thül lui as apporter à boire, en plus, il commençait à se taire par manque de salive, du coup il as repris de plus belle.

Je fixe justement le géant un peu plus loin, ses yeux captent les miens et il tient mon regard un long moment, semble légèrement surpris quand ma prochaine phrase passe mes lèvres.


J'pouvais pas vous laisser crever à cause de mon explosion...

...Prendre responsabilité pour les autres Thüls, c'est ce que font les clans.


Pas besoin de préciser ; Il y as cette fraternité entre Thüls, même si on ne s'est jamais vu, même si j'ai le corps d'une alavirienne, son regard ne doute qu'une seconde en maintenant le mien... Puis il hoche la tête.

J'en attends pas plus pour me relever en grimaçant.
Ouais, ça fait mal, non, j'veux pas d'aide, ouais c'est de la fierté mal placée, m'en fiche.

La crise est passée, on risquent plus d'exploser, tout va bien au paradis, sauf que ce mec en sais trop pour être n'importe qui.
Sérieux un de ces jours, j'défonce la porte du bureau d'un mentaï et je le force à me donner une façon de lancer des flammes pour faire baisser la pression, à la place.

J'observe l'endroit où j'était écrasée il y as un instant... La roche est craquelée et quelque chose me dis qu'elle est encore plus que tiède.

Mais pour le coup, j'attrape ce crétin qui parle trop par la ceinture et le tire plus loin derrière des caisses sans un mot, la grand mère m'envoi un regard un peu outré, sûrement que ma façon de l'attrapé doit lui faire croire qu'après ces émotions, j'vais le tirer pour une partie de jambes en l'air, mais m'en fiche.

De un, il est pas si laid, donc y'as pire, de deux, c'est pas le plan, de trois, s'il as le cran après ce qu'il viens de voir et de sentir comme chaleur, il le mérite amplement, quatrièmement, si c'était le but, j'aurais AUCUNE RAISONS de le tirer derrière les caisses ; Si j'voulais baiser, j'suis pas gênée et en plus y'aurait des chances que son pote Thül s'y fiche aussi, donc hep, je manquerais pas l'occase..!

Mais je dérape, me dis-je en le tirant derrière une caisse hors de portée de voix en titubant dans un étourdissement.


Toi t'en... Sais beaucoup trop sur ce truc.

T'es quoi hein?

Pitié dit pas rêveur.
Tu perdrais tout de suite beaucoup de ton charme de sale con et ce serais dommage.

Ça te va bien.


He's a good time cowboy Casanova,
Leaning up against the record machine.

He looks like a cool drink of water,
But he's candy-coated misery...

...He's the devil in disguise,
A snake with those eyes,
And he only comes out at night...
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MessageSujet: Re: Argent, gloire et baston [PV Theia]   Argent, gloire et baston [PV Theia] Icon_minitimeJeu 15 Oct 2020, 06:55

- Tu le sais… que t’es chiant… ouais.. ?

Sourire.

- Ouais.

A force qu’on le lui dise, il avait pigé l’idée ! Tout à son soulagement de constater que l’Allumette allait bien, il ne vit pas l’échange de regards entre elle et Juhen, ni ne prit garde au sens des paroles qu’elle prononça. Le Thül, en revanche, se mit à observer la jeune femme avec une attention plus prononcée. Qui était cet énergumène qui pouvait créer une chaleur insoutenable ? Elle n’avait pas l’air d’une dessinatrice. Elle n’avait pas l’air non plus d’être des siens, mais qu’il se coupe une main lui-même si cette femme n’avait pas déjà fait partie d’un clan ! Et Juhen n’était pas idiot : si la source de ce pouvoir immense lui échappait, l’acte de bravoure, en revanche, était clair comme de l’eau de roche. Qui que puisse être cette personne, elle leur avait sauvé la vie. Gil pouvait bien penser ce qu’il voulait, l’honneur était au centre de leur aventure…

Gil s’écarta pour laisser Madame Soleil se relever péniblement. Elle n’avait toutefois pas l’air d’avoir envie qu’on l’aide, ce qu’il pouvait comprendre. Lui-même était occupé à palper sa peau sensible aux endroits plus vulnérables où la terrible chaleur avait pu sévir. Il s’employait à vider l’outre - il avait l’impression que rien ne saurait étancher sa soif avant des lustres - quand une main ferme l’attrapa soudain par la ceinture de son pantalon et exerça une brusque traction. De surprise, il lâcha l’outre et s’étrangla à moitié, avant de réaliser que cette poigne, c’était celle de l’Allumette. Enfer, quelle force ! songea-t-il fugacement, avant de se retrouver plaqué contre une pile de caisses de bois.

- Toi t’en… sais beaucoup trop sur ce truc. T’es quoi, hein ?
- Eh bien…
- Pitié dis pas rêveur. Tu perdrais tout de suite beaucoup de ton charme de sale con et ce serait dommage. ça te va bien.


Gil haussa un sourcil : fallait-il prendre la chose comme un compliment ? Indécis, il se contenta de dévisager son interlocutrice en silence. Elle était sauve puisqu’elle n’irradiait plus comme un soleil incontrôlable, mais elle accusait méchamment le coup de la fatigue et semblait sur le point de s’effondrer. C’était la première fois qu’il la voyait vraiment de près, et il découvrit que ses yeux brillaient d’un éclat mordoré, comme si son feu secret brûlait continuellement en elle. Il pouvait y lire de la curiosité, une détermination sans faille, un soupçon d’amusement, une immense fatigue et les restes d’une intense douleur. De longues mèches noires, trempées de sueur, encadraient son visage. Il ne lui donnait pas trente ans, toutefois il émanait de sa personne une force tranquille qu’il n’avait pas l’occasion de rencontrer fréquemment.

- Tu me demandes ce que je suis alors que tu n’as encore rien dit à ton sujet, rétorqua-t-il dans un demi-sourire dont il avait seul le secret. T’as un nom, ou bien je continue de t’appeler Allumette ?

De légers bruits de voix lui parvenaient ; de l’autre côté de la grotte, Juhen et Gran’Ma discutaient. Conscient qu’ils ne pouvaient pas les voir, Gil baissa les yeux vers ses mains. Libertée lui avait expliqué un jour que, chez les marchombres, la greffe était une part si intime de l’être qu’elle était soumise à la pudeur et au secret. Au Domaine, ce n’était pas la tendance. Il était évidemment plus sage de dissimuler l’origine de sa greffe afin de pouvoir compter sur l’élément de surprise en cas de nécessité, mais à partir du moment où celle-ci était donnée par les Mentaïs, il ne pouvait exister de secret absolu comme chez leurs ennemis de toujours. En outre, l’Allumette avait étalé la sienne sans se poser de question pour les tirer d’affaire. Gil songea qu’il ne pouvait pas faire moins. Alors il fit pivoter ses poignets. Un instant plus tard, deux aiguilles d’acier se plantaient dans les caisses d’en face.

- Je suis un envoleur. Et un maître, quand l’occasion se présente. Je connais les propriétés d’une greffe et je suis à peu près sûr que la tienne est au moins aussi dangereuse pour toi que pour les autres… alors merci.

Gil le savait, il ne pourrait pleinement témoigner sa gratitude qu’en sauvant la vie de l’Allumette en retour. Venait-il de se lier par un serment implicite ? Haussant les épaules, il passa une main dans ses cheveux encore humides, les ébouriffant davantage, et désigna le fond de la grotte.

- Retournons avec les autres : tu as besoin de manger et de dormir. Et moi j’ai soif. Sérieusement, je crois que je suis cuit à point…

Ils émergèrent des caisses et s’approchèrent du petit groupe.

- Le grand costaud c’est Juhen, fit Gil en désignant le Thül. La mamie, c’est Gran’Ma. Aucune idée du nom du p’tit, on l’a découvert en s’échappant du Donjon. Les amis, voici…

Il se tourna vers la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Argent, gloire et baston [PV Theia]   Argent, gloire et baston [PV Theia] Icon_minitimeJeu 05 Nov 2020, 23:47

Theia Locklear Dil'Durand, mais Theia suffit.

Oh oh, est-ce de la surprise que je lis sur le visage de ce Giliwyn..?

M'étonnerais qu'il ais connu Theran, p'pa était pas très social, donc il doit connaître Laurian, bien qu'il ne connait sûrement rien de son vrai nom.

Pa m'as parler de plusieurs ''Emmerdeurs sortis du passé le plus lointain'' par le passé.. Serait-il un de ceux là..?

Quoi que non, sinon il connaitrait pas le faux nom, mais le vrai, donc ça fait pas de sens.

Bref, je baille et vais dans mon coin, j'ai sommeil et j'ai aucune idée de c'est quoi leurs plans, mais tant que la tempête se calme pas, on ne va nulle part.


Let it all burn down around us,
Let the cruel consume the just.

Let the sin we swim in drown us,
Let the world shatter...

...Into dust.

Je m'élance, évitant la masse de muscles d'un cheveux en tournoyant sur un pied alors que mon poing viens rejoindre ses côtes avec une force insoupçonnée pour ma taille.

Il grince des dents, se retourne avec un crochet et une vitesse impressionnante. Mais je rigole en évitant la parade tout ce qu'il y as de classique pour un style Thül, mes plus jeunes années ont été passés à apprendre tout ce qu'il y avait à savoir sur ce style et cette vie.

Une claque derrière le genoux le fait sursauter légèrement alors qu'il réalise que si c'était un coup de poing ou de pied, je l'aurais flanquer par terre, mais déjà il revient à l'attaque, ce que j'apprécie fortement! Faut pas abandonner si facilement!

Et puis avec un peu de chance, Sangrelune va joindre la baston ; J'ai entendu son nom une ou deux fois au domaine, parait qu'il as zigouiller un mentaï! Alors se mesurer à lui, ça pourrai être intéressant.

Pour le coup je souris en décidant de finir cette joute amicale en grand et, prenant place devant Juhen, je plante mes pieds de chaque côtés de moi, largement placés, les mains devant moi.

Il semble une fois de plus surpris de voir cette coutume ici, puis prends la même position et un air sérieux.

Chacun notre tour, nous faisons un pas, jusqu'à entrelacer nos doigts et, enfin, ça commence.

Nous poussons l'un contre l'autre alors que sa taille lui donne l'avantage au début, me repoussant sur une dizaine de centimètres avant que je ne reprenne cette avance, l'effort sur nos visages démontrant que ni l'un ni l'autre ne va donner un pas sans le faire mériter à l'adversaire...

...Et le premier à qui le dos touche le mur de la caverne perds...


May the axe held in my hand,
Be the cause of wounds,
Against the ones who stand here in front of me,
I serve and defend 'Til my time on earth will end..!

P'tain mais tu l'as bien défoncée hein..!

J'observe la hache de Juhen, gigantesque, elle est amochée et craquée de partout, aucune idée ce qu'il as frapper avec, mais je parierais sur un éléphant en armure de Vargellite..!

Soupirant, je sors mon matériel de mon sac de taille, pas mon meilleur équipement, mais ça devras faire l'affaire.


Bon, j'promet pas d'miracles, mais on va voir c'qui peut être sauver de ce tas de ferraille..!

J'entends vaguement quelqu'un me demander comment je compte chauffer le métal pour corriger le tout en roulant les yeux, plaçant une main sur l'arme qui devient rapidement rougeoyante et je souris de toutes mes dents.

Le nombre de fois où cette greffe est utilisée dans ma forge, ils en croiraient pas leurs yeux.

Je frappe le métal de mon marteau, refermant les plus grands éclats en tentant de faire le moins de dommage possible, puis fais de mon mieux pour rajouter de petits morceaux de métal là où nécessaire, les martelant en place. La plupart des forgerons diraient que je salope son arme. La plupart des forgerons sont des idiots qui la qualifierait d'irréparable.

Probablement la raison pourquoi elle est si amochée tient! J'vous paris qu'un crétin as offert de la faire fondre et la remodeler, comme si ce n'était qu'un vieux coffre d'acier..! Je travail je ne sais trop combien de temps, ne réalise que j'ai commencé à chanter que quand je dois retourner chercher du matériel dans mon sac...

...Bah quoi, j'suis une Dil'Duran, s'ils le connaissent, ils connaissent la chanson, alors CHANTEZ!


Born underground,
Suckled from a teat of stone.

Raised in the dark,
The safety of our mountain home!

Skin made of iron,
Steel in our bones,
To dig and dig makes us free,
Come on brothers sing with me..!

J'observe patiemment la lame, ignorant tout autour de moi alors que je la chauffe complètement, passant mes mains dessus.

C'est le moment crucial, pas droit à l'erreur, me dis-je un instant avant de voir l'éclat exact que je cherchais apparaitre.

Sans réfléchir plus, je trempe rapidement l'arme dans le baril préparé un instant plus tôt avec le mélange d'eau, d'huile et de bière standard.

Ça fait un bruit strident alors que l'acier refroidit rapidement, mais là où d'autre entendes le meurtre d'une hache, je souris.

Pas de craquement. Parfait.

Quand je la ressort, elle as perdu son bel éclat, terne, semblable à l'acier utilisé pour un cadenas, on diraient que je l'ais saloper.

Alors je la place sur un de mes genoux et travail.
Je décape, polis, aiguise, de temps à autre insiste un peu ou arrête pour l'observer de plus près.

Trois heures trente sept minutes plus tard, j'hoche enfin la tête, satisfaite, et me dirige droit vers Juhen, lui remettant en main sa hache dont la tête et la lame brilles comme mille feux.


C'est solide et tranchant, mais surtout c'est le mieux que je pouvais faire avec cet équipement, si un jour tu passe dans le coin de la bordure Faël, vers le nord, ma forge est dans une clairière de la portion Alavirienne de cette forêt.

Si j'suis là, tu pourras pas manqué, va y avoir un vacarme et une odeur de bouffe grillée.

Là bas, j'ai ce qu'il faut pour rendre ce truc digne d'un Thül... Ou pour t'en reforger une si tu veux.

Bref, j'crois ça devrais faire l'affaire.


Sifflotant en frottant mes mains sur un linge pour en retirer un peu de poussière métallique, je me tourne vers Giliwyn.

Et toi, besoin d'aiguiser quelque chose?

J'éclairerait bien qu'il n'y as aucun sous entendus, mais le regard de la grand mère est bien plus marrant, je crois qu'elle apprécie pas que je n'ais garder qu'un bandage de poitrine comme haut pour forger, son problème, habitude de forgeronne.

Et puis ces regards désapprobateurs sont marrant, comme si elle pouvait m'empêcher de faire tout les sous entendus que je veux..!
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Giliwyn SangreLune
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MessageSujet: Re: Argent, gloire et baston [PV Theia]   Argent, gloire et baston [PV Theia] Icon_minitimeVen 13 Nov 2020, 06:38

Pour la seconde fois, Gil s’étrangla en avalant de travers. Il se mit à tousser et, sans l’intervention musclée de Juhen, qui lui asséna de grandes claques dans le dos, il se serait probablement étouffé de surprise. Cela lui vola l’occasion de poser les millions de questions qui se bousculaient dans sa tête : si jeune, pouvait-elle être la fille de ce vieux loup des forges ? Ou bien sa petite fille ? Enfer, était-elle parente avec cette andouille de Syles ? Pourquoi ne ressemblait-elle ni à l’un, ni à l’autre ? Il y avait plus urgent. Le petit n’était pas bien. Il pleurait, s’agitait, pris d’un léger accès de fièvre et, selon Gran’Ma, de faim. Ils s’installèrent donc autour du feu que Juhen avait allumé grâce à des morceaux de planches d’une caisse qu’il avait éventrée. Le Thül avait en outre fait main basse sur les réserves de l’abri : il y avait là de quoi nourrir tout un régiment ! Sans que la chose eût été discutée, Gran’Ma s’occupait de l’enfant. Sa spontanéité presque brutale laissait place à une douceur étonnante alors qu’elle le faisait manger, aussi nul ne songea à prendre sa place. L’allumette - non, Theia - ne resta pas plus de quelques minutes en leur compagnie ; elle retourna dans son coin pour se reposer. Ce qu’ils firent tous, épuisés par les derniers événements, la dureté des éléments et le ventre plein. D’un accord tacite, Gil et Juhen se relayèrent afin de monter la garde.

Gil dormait donc lorsqu’un bruit le tira brusquement du sommeil. Il se redressa prêt à utiliser sa greffe afin de se défendre… et écarquilla les yeux en découvrant le spectacle qui s’offrait à lui. Juhen était un Thül solidement bâti, aux muscles impressionnants de puissance ; en combat au corps à corps, Gil n’opposait jamais directement sa propre force, indiscutablement inférieure, et se tirait généralement d’affaire, lors de leurs entraînements amicaux, en misant davantage sur la ruse. En comparaison, Theia faisait office de grain de sable : mince, récemment fatiguée par l’utilisation intensive de sa greffe, elle devrait être en train de dormir. Alors pourquoi faisait-elle face au Thül ? Paumes plaquées contre les siennes, la jeune femme affrontait pleinement la force écrasante de Juhen et… elle parvenait à le dominer ! C’était incroyable et pourtant Gil ne pouvait nier ce à quoi il était en train d’assister. Mais Theia n’avait pas fini de les surprendre.


*


Le vent soufflait toujours. Il dévalait les sommets enneigés comme si l’avalanche lui avait ouvert un passage dans lequel il s’engouffrait aveuglément. Debout à l’entrée de l’abri, le coude appuyé contre la paroi et la tête posée contre son poing fermé, Gil regardait les éléments se déchaîner. Il avait rendossé son tabard de cuir qui paraissait lui suffire dans ce froid mordant, et ses cheveux, en séchant, étaient plus ébouriffés que jamais. Les mèches grises avaient gagné du terrain, se mariant désormais avec une partie de sa barbe. Parfois, il avait la fugace impression que sa vie s’enfuyait comme le vent dans les montagnes. Et puis une aventure rocambolesque pointait le bout de son nez pour lui redonner vigueur… L’envoleur tourna la tête alors qu’un chant joyeux et entraînant arrivait à ses oreilles. C’était Theia : elle entonnait l’air d’une voix rauque, mais juste, sans cesser de frotter vigoureusement l’énorme hache de Juhen. Rien d’hésitant dans ses gestes, mais une impressionnante aura de maîtrise et de précision. C’était un spectacle saisissant… qui ne laissait pas le Thül totalement indifférent.

- J’en reviens pas, murmura-t-il quand Gil s’arrêta près de lui. On dirait qu’elle a fait ça toute sa vie !
- Je pense que c’est le cas.

Impossible désormais de douter du lien qui existait entre Dil’Duran et cette femme. Pour avoir souvent vu le vieillard à l’oeuvre, Gil appuyait cette certitude sur une multitude de détails : le chant, la bière et le savoir-faire étaient en tête de liste. Lorsqu’elle lui remit sa hache, Juhen ne dit rien pendant une longue minute durant laquelle il se contenta d’examiner son arme sous toutes les coutures. Puis un grand sourire se dessina sur ses lèvres et il flanqua une bourrade à Theia - cela aurait démi l’épaule de n’importe qui, mais elle ne parut rien sentir.

- Je viendrai voir ta forge, assura-t-il d’un ton ton sincère.
- Et toi, besoin d’aiguiser quelque chose ?

Gil secoua la tête, amusé.

- Pas que je sache, mais merci.

Son sourire s’effaça. Passé ce moment de calme et de repos, la mission devait continuer. Il échangea un regard avec Juhen et le Thül acquiesça en silence, avant de pointer le fond de la grotte du menton.

- Ces galeries s’enfoncent sous la montagne. M’étonnerait pas que les survivants de l’explosion se soient cachés quelque part par là.
- Il faut qu’on joue la carte de la prudence, Ju’,
déclara Gil en frottant la bosse dont il avait écopé lorsqu’ils s’étaient fait prendre. Pas question de se faire fumer une deuxième fois.
- On pourrait aussi prétendre que le chef a été enseveli sous les décombres ou sous l’avalanche, et aller chercher notre prime. Sans preuve elle sera réduite, mais…
- Non.


Les yeux vairons de Gil s’étaient arrêtés sur Gran’Ma et le petit garçon. Lui dormait enfin, emmitouflé dans un tas de couvertures et blotti contre son ange-gardien, qui dodelinait de la tête et semblait sur le point de piquer du nez à son tour.

- S’il existe la moindre chance de débusquer ces salopards alors nous la tenterons.

Le Thül soupira. Il avait anticipé la réponse de Gil et, au fond, c’était tout aussi bien : il pensait lui aussi que, tant que l’un de ces brigands vivrait encore, des gens comme Gran’Ma ou l’enfant ne seraient pas en paix. Et puis, bâcler une mission ? C’était manquer d’honneur, donc tout simplement inenvisageable. Les deux hommes scellèrent leur décision d’un hochement de tête, puis Gil se tourna vers Theia.

- Tu as le choix : tu peux partir, rester ici avec la mamie et le petit, ou bien venir avec nous casser du brigand.

Si jamais elle choisissait de les accompagner, ce qu’il apprécierait, elle devrait se contenter de combattre de façon “classique”, ayant déjà trop abusé de sa greffe. Mais Gil pouvait encore compter sur la sienne et surtout, à trois, ils avaient de meilleures chances de renverser la balance face à des hommes qui venaient de perdre leur bastion et une partie de leurs compagnons. Les yeux dépareillés de l’envoleur plongèrent dans ceux de la jeune femme.

- Alors ?
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Theia Locklear
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MessageSujet: Re: Argent, gloire et baston [PV Theia]   Argent, gloire et baston [PV Theia] Icon_minitimeJeu 26 Nov 2020, 01:08

J'ai pas mes armes, croyais pas en avoir besoin, juste quelques couteaux de lancer et une dague de dépeçage, j'observe donc le marteau dans ma main une seconde, fait quelques moulinets et hoche la tête, contente.

Alors qu'est-ce tu fiche à encore l'ouvrir?

En avant, grand chef, hop hop, on as pas toute la journée..!


Techniquement, en fait, si, on as toute la journée.

Mais c'est un détail.


Ride with the wind,
Borne upon the turning tides,
My fate will follow me.

Trials to begin,
Out upon a world so wide,
I face my odyssey..!

J'observe la paroi rocheuse, à première vue il n'y as aucunes traces, mais en me tournant vers Giliwyn, je vois qu'il as la même opinion que moi et, un instant après avoir indiquer quoi faire à Juhen, nous chargeons tout les trois dans le mur qui transforme la caverne en cul de sac.

Un craquement se fait entendre, comme celui d'une serrure brisée, puis le pan de mur tourne vers l'intérieur, révélant une grande pièce sous-terraine qui donne sur un couloir s'enfonçant plus loin d'où provient plusieurs sons en écho, je crois même entendre de la musique au fond...

...J'crois qu'on as fais jackpot me dis-je un instant avant d'apercevoir un petit problème.

Ce couloir se sépare en deux.

J'observe mes compagnons de baston pour leur avis ; On peux soit aller les trois par le même ou se séparer... Une façon ou l'autre m'en fiche mais si j'aperçois une cuisse de sanglier dans ces cavernes, j'la bouffe avant qu'ils ne l'aperçoivent..!


hrp:
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MessageSujet: Re: Argent, gloire et baston [PV Theia]   Argent, gloire et baston [PV Theia] Icon_minitimeDim 29 Nov 2020, 21:18

- Hum…

Deux chemins s’offraient aux trois compagnons et Gil, indécis, ne savait pas lequel emprunter. Il jeta un coup d’oeil à Theia ; la jeune femme avait accepté de les suivre sans se poser de questions. Elle ne semblait pas du genre à le faire, en réalité. Un trait de caractère qui lui rappelait un peu Tsukia. Mais penser au petit hamster maintenant n’allait pas résoudre leur affaire ! L’envoleur grogna doucement et passa les doigts dans ses cheveux. Gauche ? Droite ? Il avait envie de laisser le hasard, son vieil ami, choisir pour lui. Prêt à énoncer cette idée à voix haute, Gil s’immobilisa soudain et leva son doigt, quand Juhen posa une question, pour lui intimer le silence. Il ferma les yeux, pencha la tête sur le côté, écouta un instant l’écho qui, diffus, résonnait dans les ténèbres de la grotte.

- A gauche.

Gil ne précisa pas davantage sa pensée : Theia et Juhen lui emboitèrent le pas. Se séparer était idiot, même s’ils étaient tous trois de redoutables combattants ; les bandits qu’ils traquaient avaient l’avantage de connaître le terrain et celui-ci était visiblement truffé de surprises. S’il arrivait quelque chose à l’un d’entre eux, les deux autres perdraient un temps fou pour lui venir en aide. Ils se déplacèrent rapidement, évoluant sans difficultés alors qu’ils ne voyaient pas grand chose ; en tête, Gil se fiait à ses sens, singulièrement plus fins depuis qu’il avait passé plusieurs semaines à l’état de bête sauvage. Son flair lui apporta une odeur de viande grillée. La musique était plus forte, preuve qu’ils se rapprochaient du but. Lorsqu’une lumière affronta l’obscurité, les trois compagnons redoublèrent de silence. Juhen était plus furtif que sa large carrure le laissait croire. Lorsqu’ils débouchèrent au bout du tunnel, ce fut pour découvrir une vaste salle circulaire et aménagée pour le confort de tout un groupe de gens. Le tunnel descendait en pente douce vers la salle, située en contrebas. Plaqué contre la roche, là où les ombres d’une pile de caisses le dissimulait, Gil jeta un coup d’oeil rapide et détailla la scène. En même temps, il tendit le bras en arrière et écarta trois fois les doigts. Cinq, dix, quinze forbans s’activaient à quelques pas d’eux.

Totalement inconscients de ce qui s’apprêtait à leur tomber dessus.

Gil tourna la tête vers ses compagnons. Il n’eut qu’à échanger un regard avec Juhen pour que celui-ci hoche du chef ; ils avaient réalisé tellement d’embuscades que leur complicité se passait désormais de mots. En revanche, il attira Theia à lui et cala ses lèvres contre son oreille pour murmurer son idée. Sans attendre de réponse ni même d’assentiment de sa part, il se redressa et, les mains dans les poches de son tabard, descendit tranquillement dans la salle. Les bandits ne mirent pas longtemps à réagir. Ils se ruèrent sur l’importun, arme au clair. Gil les laissa venir à lui. Il s’effaça au dernier moment d’un pas sur le côté, remonta son genou pour percuter un estomac, le plat de sa main pour fracturer une mâchoire, abaissa le coude pour exploser un nez et s’accroupit, évitant un coup de taille qui aurait dû le décapiter. Lorsqu’il se redressa, il dégaina ses lames en même temps et l’acier chanta en fouettant l’air, juste avant qu’une pluie de sang n’éclabousse le visage surpris des malandrins qui avaient assisté à l’assaut. Une poignée de secondes seulement s’était écoulée, et déjà trois hommes étaient à terre, terrassés par la douleur ou bien sans vie.

Juhen choisit cet instant pour faire son entrée. Sa hache réparée fermement maintenue entre ses grandes mains, il déboula comme un forcené et balaya ses ennemis en criant assez fort pour couvrir le bruit du fracas que produisit sa masse en rencontrant celle de ses adversaires. Impressionné alors qu’il avait déjà vu ce manège de nombreuses fois, Gil faillit ne pas éviter un revers de sabre et, dans son réflexe improbable qui lui sauva la vie, il trébucha. L’homme qui l’avait manqué était résolu à ne pas échouer deux fois. Il se laissa tomber à genoux sur Gil et abaissa sa lame. L’envoleur bloqua son poing, immobilisant la pointe de l’arme à quelques millimètres de sa gorge, et durant quelques secondes l’affrontement opposa leur volonté aussi bien que leurs forces. Jusqu’à ce qu’un trait de feu traverse la pièce et se plante dans un tonneau rangé au fond de la pièce. Cette première flèche enflammée fut suivie par une autre, qui se ficha cette fois-ci dans le dos d’un homme. Gil profita de l’affolement général pour ruer violemment des hanches et désarçonner son adversaire. Ils basculèrent sur le côté, évitant sans le savoir une nouvelle flèche de feu. Seul Gil se releva.

Il sourit. Son idée n’avait pas été conçue avec suffisamment de préparation pour qu’elle garantisse un franc succès, mais de toute évidence, les bandits savaient ce que ces flammes venues de nulle part signifiaient : ils avaient peur. Gil se félicita d’avoir pensé à emporter un arc et des flèches. Il avait demandé à Theia de les faire chauffer un peu, et bien sûr, elle avait dépassé ses espérances. C’était toutefois la seule façon qu’il avait trouvée pour lui épargner une trop grande utilisation de sa greffe, et pour contrecarrer leur infériorité numérique. Leurs ennemis avaient été réduits de moitié. Juhen était toutefois aux prises avec quatre d’entre eux. Prêt à le rejoindre pour lui prêter main forte, Gil se retrouva soudain broyé dans une étreinte plus solide que l’acier. L’homme qui le tenait entre ses bras était plus grand et plus musclé que Juhen, assez pour rendre ce dernier ridicule en comparaison ! Il avait plaqué Gil dos contre son torse puissant et il l’immobilisait sans paraître forcer outre mesure. Ce n’était pas le seul problème. Le tranchant d’une lame était posé sur la gorge de Gil. Ce dernier ne pouvait même pas utiliser les aiguilles secrètes de ses poignets puisque ses mains étaient pressées contre sa propre poitrine par le bras du géant. Il était piégé !

- Laisse mes hommes tranquilles.

L’ordre s’adressait à Juhen et celui-ci serra les doigts sur le manche de son arme lorsqu’il comprit la gravité de la situation. Le chef du Donjon, celui dont ils devaient ramener la tête pour obtenir leur récompense, était en passe d’égorger Gil. Le Thül laissa tomber sa hache. Aussitôt, il se retrouva plaqué au sol et immobilisé par ceux qu’il avait vaillamment combattus.

- Tu vas regarder ton ami mourir, glissa le géant à l’oreille de Gil, et puis ensuite ce sera ton tour. Je prendrai mon temps.

Gil ne frémit pas. En fait, il arborait l’expression de celui qui attend patiemment quelque chose en se limant les ongles. Le chef ne pouvait pas le voir puisqu’il se trouvait dans son dos mais Juhen, bien que dans une posture inconfortable, croisa le regard dépareillé et totalement dépourvu d’inquiétude de son ami. Il soupira, soulagé, puis laissa échapper un petit rictus qui lui valut un coup de pied.

- Vous n’allez pas continuer de faire les malins très longtemps, prévint le Thül en crachant un jet de salive et de sang.
- Ce misérable gémit encore ? Tuez-le.

Quatre lames s’élevèrent, prêtes à transpercer Juhen.

Descendirent inexorablement...



[Pas de souci Wink]
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