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 Avis de tempête !

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4 participants
AuteurMessage
Elinaïwenn El'Hassan
Groupe Kuyrhan
Elinaïwenn El'Hassan


Nombre de messages : 48
Date d'inscription : 04/04/2019

Feuille de personnage
Age: 20 ans
Greffe: Non
Signe particulier: Muette/Elle a une marque au fer rouge qui lui mange une grande partie du dos

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MessageSujet: Avis de tempête !    Avis de tempête !  Icon_minitimeVen 05 Avr 2019, 10:36

IDENTITE


Nom : El'Hassan
Prénom : Elinaïwenn, mais son prénom étant bien trop long, elle est souvent affublée de sobriquets en tous genres.
Âge : 19 ans, mais elle paraît plus jeune que son âge, ce qui l’agace prodigieusement puisque les gens la prennent trop souvent pour une gamine immature et insignifiante.
Camp : Apprentie Envoleuse
Greffe : Non.

Particularité : La jeune fille est muette ; oh, pas de naissance, non, mais parce qu'elle a eu les cordes vocales coupées lorsqu'elle n'était qu'une enfant. Elle communique donc le plus souvent - enfin, communiquer est un bien grand mot, avec elle - au moyen de la langue des signes. Mais son très léger Don, lui permet de parler également par pensées interposées.

Lieu de naissance :Un lieu du nom d'Al'Kahim, situé non loin du Rentaï, où séjournait alors son peuple natal : les Djehins, une des tribu de nomades connaissant le Désert des Murmures comme leur propre poche.


DESCRIPTIONS


Famille :
On ne peut pas dire qu'Elinaïwenn se souvienne clairement de sa famille, ou même de la grande tribu à laquelle elle appartenait. C'est tout juste si les visages de ses parents lui apparaissent parfois, de manière plus ou moins floue, dans des rêves qu'elle oublie presque aussitôt tandis qu'ils s'évaporent avec les premières lueurs du jour. Deux noms résonnent encore, de temps à autre dans son esprit - Farouk et Anki - trop lointains pour qu'ils se superposent à ceux de Papa et Maman.

La seule personne que la jeune fille considère aujourd'hui comme sa famille est un vieux loup de mer, répondant du nom de Lorik. Lorik Sil'Kherim. Ou Rik, pour les intimes. Les conditions de leur rencontre, n'est pourtant des idéales. Ni des plus communes. Même si elle n'avait alors que six, ou sept ans, tout au plus, elle se rappelle parfaitement de ces chaînes froides et lourdes autour de ses chevilles, de ses poignets et de son cou. Et pire, elle saurait répéter, à la virgule près, le prix auquel elle avait été vendue. Dix mille cinq cent soixante-quinze pièces d'or. Très précisément.

Lorik fut le premier à répondre à l'offre. Elinaïwenn ne sut jamais vraiment pourquoi il avait cela, même si quelques hypothèses restaient plausibles. Quoi qu'il en soit, ce jour-là, elle fut libérée de ses chaînes pour la première fois depuis que les pirates de l'équipage du Balafré avait décimé sa tribu, sa famille, ne faisant que quelques rares prisonniers : des enfants, et uniquement des jeunes enfants, afin de les revendre un peu partout sur les marchés aux esclaves des îles de l'Archipel Aline.

Lorik était un homme solitaire. Taciturne. Mal embouché. Mais il offrit à la petite fille un toit, à manger, une éducation. Pourquoi ? Peut-être parce qu'elle lui rappelait étrangement et douloureusement sa propre fille disparue tragiquement de nombreuses années auparavant. C'est lui, également, qui appris à cette gamine un peu sauvage à communiquer grâce à la langue des signes, ses cordes vocales ayant été coupées par les pirates afin de ne pas être dérangés par ses pleurs.



Description de caractère :
Sauvage. Indéniablement, le premier mot qui vient à l’esprit de toute personne ayant rencontré Elinaïwenn. Dérangée. Etrange. Violente, même. Un portrait bien sombre se dessine donc de prime abord. En vérité, c’est le naturel terriblement méfiant de la jeune fille qui la fait paraître si sauvage aux yeux d’un monde dont elle ne connaît que trop bien la violence et les vices. Depuis sa plus tendre enfance, elle sait toute la cruauté dont les hommes sont capables : elle a donc très vite compris la loi du plus fort. Tué ou être tué ! Manger ou être mangé ! Ruser pour survivre ! Et surtout ne croire personne, ne se fier qu’à soit même – de toute manière, le fameux dicton ne dit-il pas que l’on est toujours mieux servi que par soi-même.

Malgré tout, Eli fait preuve d’une grande curiosité à l’égard de tout ce qui l’entoure. Elle s’interroge sur tout – en particulier sur l’injustice, le pouvoir, sa place en tant que femme. Si son âge et ses traits fins, oscillant encore entre douceur enfantine et volupté féminine, tromperaient n’importe qui, la jeune fille est en réalité une redoutable observatrice, qui prête attention même aux plus infimes détails. Elle peut d’ailleurs tout aussi bien user de cette formidable capacité pour appuyer exactement là où cela fait mal, que tout simplement pour assouvir sa curiosité. De même, elle peut-être intarissable de questions quand un sujet l’intéresse particulièrement – ce qui peut être particulièrement fatiguant pour son entourage. Enfin, selon Lorik, cette soif de connaissance cache une volonté immense de toujours donner le meilleur de soi-même, de toujours s’améliorer et devenir plus forte.

Elinaïwenn se distingue également par une audace légendaire qui n’a d’égale que son insolence rebelle, ce qui a bien failli lui coûter la vie à de nombreuses reprises. Oui, parce que pour une gamine de son âge, elle a la répartie facile et acerbe, frisant même une ironie et un cynisme particulièrement blessant pour l’égo de certains hommes. Et pourtant, sa débrouillardise et sa vivacité d’esprit sans pareille lui ont toujours permis de se tirer des situations les plus délicates. Maligne et rusée comme tout, la jeune fille fait toujours ce que l’on n’attend pas d’elle.

Même si elle paraît parfois complètement insouciante, inconsciente du danger, au contraire Eli sait toujours très bien ce qu’elle fait. C’est d’ailleurs quelqu’un qui sait très bien ce qu’elle veut et qui ne laissera jamais personne se mettre en travers de sa route – les rares qui ont essayé le regrettent encore amèrement, ou bien ne sont tout simplement plus en vie pour en témoigner. Son plus grand rêve : dominer le monde pour en éradiquer l’injustice, la violence – et sans doute aussi un peu pour qu’on la prenne enfin au sérieux et que l’on cesse de la considérer comme une gamine. Peu importe les obstacles et les difficultés, la jeune fille est d’une détermination et d’un entêtement incroyable lorsqu’il s’agit d’aller au bout de ses convictions, qu’elle est prête à défendre jusqu’à la mort.

Cependant, si l’on prend le temps d’apprendre à connaître cette sale gosse, l’on découvrira une jeune fille attachante, pleine d’humour et d’une joie de vivre étonnante. Rares sont ceux à qui elle accorde sa confiance, mais elle leur témoigne alors une fidélité et une loyauté sans faille, révélant une sensibilité digne d’un cœur d’artichaut.



Description physique :
Elinaïwenn n’est pas particulièrement belle. Ni même remarquable – son petit mètre cinquante-cinq et ses quarante-cinq kilos tout mouillé n’y aident pas particulièrement il faut le dire. Petite et menue, son agilité et sa rapidité lui ont souvent permis de passer inaperçu assez facilement. Elle n’est pas très épaisse non plus, et paraîtrait presque fragile si la finesse de ses muscles déliés ne trahissait une force vive et étonnante pour ce petit bout de femme. On ne peut pas dire non plus qu’elle ait des formes affriolantes non plus, mais sa silhouette reste plutôt harmonieuse quand même.  

Par contre, il faut le dire, elle dégage un certain exotisme avec ses grands yeux noirs charbonneux, aussi sombres que son passé, et délicatement ourlés en amande. Très expressifs, tantôt s’illuminent-ils de malice, tantôt annoncent-ils une tempête à venir. Ses longs cheveux d’un noirs d’encre soyeux lui tombent jusque dans le creux des reins et si, la plupart du temps, elle aime à les laisser flotter librement, il lui arrive parfois de les remonter en une queue de cheval haute ou de les tresser, afin qu’ils ne la gênent pas dans ses mouvements. Le noir de son regard, si profond, et de ses cheveux contraste élégamment avec sa peau doucement hâlée, héritage d’une vie passée sous un soleil de plomb.

Le véritable charme d’Eli réside toutefois dans son sourire. Pourtant, elle est loin d’avoir ces lèvres pulpeuses qui font parfois fantasmer la gente masculine ! Ses lèvres fines, légèrement rosées, révèlent en fait tout un panel d’expressions aussi craquantes les unes que les autres. Son sourire est des plus lumineux et des plus séduisants – même lorsqu’il s’étire en un rictus moqueur. Lorsqu’elle pince ses petites lèvres dans une moue contrariée, elle en devient carrément adorable – non, non, pas effrayante. Et quand elle se mordille la lèvre inférieure – ce qui arrive assez régulièrement – elle paraît terriblement sexy.

La jeune fille n’aime pas spécialement se dévêtir, montrer son corps, même si elle n’est pas forcément mal à l’aise avec la nudité pour autant. La raison en est très simple : une grande cicatrice, vestige d’une marque au fer rouge, lui mange la quasi-totalité du dos. Elle ne veut juste pas que cela occasion des questions dérangeantes, qui lui rappelleraient des souvenirs qu’elle n’a pas envie d’évoquer, ou pire de la pitié. Une autre cicatrice, plus récente, en forme de demi-cercle, lui barre le bas-ventre, la condamnant ainsi à ne jamais avoir d’enfants – ce qui ne semble pas la déranger plus que cela en vérité !

Côté vestimentaire, Eli ne s’embarrasse pas de fioritures ou autres bêtises. Micro short, petit haut au décolleté vertigineux, une paire de bottes fourrées pour l’hiver – autrement elle ne s’embête pas à porter de chaussures, qui ne font que la gêner considérablement. Et c’est tout ! Comment ça, cette fille serait un peu nymphomane sur les bords ?



Accessoires et animaux :
Eli ne se sépare jamais d’un petit arc taillé dans un bois endémique de l’île de Tosca, où elle a grandi, dans les Archipels Aline. Le jojoba est un bois clair reconnu à la fois pour sa robustesse, sa souplesse remarquable et sa légèreté favorisant sa maniabilité.

Par ailleurs, elle a récemment acquis, grâce à ses maigres économies, une superbe jument de type Cob Irlandais et au caractère bien trempé – au moins autant que sa cavalière. Elle répond normalement du nom de Tempête, mais pour l’instant la jeune fille l’afflige de doux surnoms comme sale bête ou stupide canasson. Il faut dire qu’Elinaïwenn n’est pas encore très à l’aise avec ce genre de bestioles.

 



HISTOIRE


Mon tout premier souvenir d’enfance est également l’un des plus violent de toute ma vie. Je devais alors avoir cinq ans – ou peut-être six, au grand maximum. Avant cet âge-là, c’est beaucoup plus vague : les images sont floues, les sensations fugaces. J’ai eu beau essayer, vraiment, mais je m’y suis faite. Ca ne reviendra jamais. Par contre, la puanteur de ce fond de cale miteux, l’exiguïté de cet endroit dans lequel j’avais été enfermée avec des dizaines d’autres enfants, et la pénombre qui y régnait en permanence : ça, je m’en souviens bien !

La douleur, aussi ! Celle du fer rouge marquant mon dos comme si j’étais un vulgaire animal – et encore, même les bêtes ne mériteraient pas un tel traitement. Ainsi que celle de mes cordes vocales, sectionnées, coupées pour le simple confort d’une poignée d’hommes qui ne supportaient pas d’entendre les pleurs des enfants qu’ils avaient arrachés à leur famille. De tout ça, je m’en souviens plus clairement que si c’était hier, parce que ces images hantent encore insidieusement mes nuits de temps à autre.

Même si, rien que d’y penser la rage me monte à la gorge, me tient aux tripes pour ne plus me lâcher et que j’aurais profondément aimé pouvoir retrouver ces hommes et les tuer, usant de la même violence avec laquelle ils m’ont volée mon enfance, au fond, qu’est-ce que cela changerait ? Pas grand-chose : ma vie ne s’est pas arrêtée, loin de là. J’ai survécu, j’ai grandi, j’ai vécu pleinement à chaque fois que l’occasion m’en était donné. Et puis, de toute façon, pour le peu que j’en sais, ma famille a sans doute été entièrement décimée durant le raid de ces pirates. Aucune chance, donc, que je nourrice ne serait-ce que l’once d’un espoir d’en apprendre un peu plus sur mes origines un jour.




- « Moi, je l’achète ! »

Cette voix de stentor, grave et chaude, toujours calme et posée mais ne souffrant d’aucune réplique, c’est Lorik. Le jour où ma bonne étoile a mis cet ancien légionnaire bougon sur ma route, j’étais encore une toute petite chose toute frêle, tremblante de peur, de fatigue et de douleur. Un petit oisillon inoffensif et sans défense. Petite chose insignifiante au beau milieu l’un marché aux esclaves constituant le poumon économique de tout l’archipel Aline. Aujourd’hui encore, il m’arrive de m’étonner de la chance improbable qui a fait que ce vieil ours taciturne a décidé d’arracher la gamine que j’étais alors à ses tortionnaires.

- « Et avec quoi tu comptes payer, espèce de chien galeux ? »

L’infâme pirate, à la bedaine grassouillette et aux longs cheveux noirs noués en une queue de cheval sommaire, s’était avancé sur la large scène dont les planches de bois grincèrent sinistrement sous son poids. Les deux hommes semblaient se connaître suffisamment pour que je me souvienne clairement du silence pesant qui s’en était suivi, tel un orage qui menaçait d’éclater avec violence. Pourtant, un soleil brûlant brillait sur la place, cramant chaque grains de poussière, calcinant chaque centimètre de peau déjà, pour la plupart, burinée par les années et le travail. Il faisait une chaleur étouffante, mais la réponse cinglante, qui s’éleva dans l’air, jeta un froid sur la place au moins autant que le projectile qui fusa à quelques millimètres à peine de l’entre-jambe du marchand, pour se ficher dans le poteau auquel j’étais attachée.

- « Tes bijoux de famille. Tu ferais bien de décider assez vite, au prochain tir, je ne te raterai pas, sois en sûr ! »
- « Tu ne perds rien pour attendre, le vieux ! » grogna le pirate, tout en donnant l’ordre à l’un de ses subordonnés de me détacher.

J’avais cinq ans – ou six, peut-être. J’étais seule au monde. Mais ce jour-là, Lorik Sil’Kherim est entré dans ma vie pour ne plus jamais en ressortir. Il est même devenu, aujourd’hui, l’image la plus proche que je puisse me faire d’un père.




Je n’ai jamais été une enfant ultra sociable – si vous voyez ce que je veux dire ! Et puis, de toute façon, les autres gamins de mon âge ne m’ont jamais donné envie de m’intégrer vraiment. Non mais c’est vrai, quoi ! Les adultes ont beaucoup trop souvent tendance à considérer l’enfant comme un petit être innocent et plein de naïveté : c’est peut-être vrai pendant quelques années, tout-au-plus, mais ça change très vite. En fait, les enfants sont sans doute encore plus impitoyables entre eux que ne le sont les adultes. Les moqueries, les regards méprisants, le rejet, voilà à quoi se résumait mon quotidien. Mais j’ai vite appris à passer outre et, aujourd’hui je m’en fiche comme de ma première couche.






J’ai grandi sur une île au climat tropical, du coup l’océan revêt une importance toute particulière pour moi. Rien que le contact de l’onde fraîche sur ma peau pourrait apaiser toutes mes angoisses, comme personne ne le saurait. Et j’ai toujours aimé me ressourcer, en admirant simplement les vagues dérouler leur puissance brute, les pieds profondément enfoncés dans le sable mouillé. Vraiment, quand j’ai besoin de me retrouver, il n’y a rien de tel !

A ce propos, l’un de mes souvenirs les plus marquants remonte à mes dix ans – ou onze ans peut-être, je ne sais plus bien. Par une fraîche après-midi d’hiver austral, j’étais assise au bord de l’un des quais désaffecté du port de Kallas – c’est d’ailleurs l’un des plus important de tout la moitié nord de l’Archipel Aline. Le bout de mes orteils effleurait l’onde cristalline. J’étais seule et, surtout, j’étais bien, quand un groupe de garçons de plus ou moins mon âge s’approcha. Oh, j’aurais pu partir et préserver ainsi ma tranquillité ; je les avais entendu arriver de loin, tant ils ricanaient bêtement comme des idiots. Passablement agacée, je me souviens m’être demandée un instant ce qu’ils allaient encore inventer pour m’embêter, ces lourdauds ! Le plus imposant de la bande – sans aucun doute leur chef – me faisait de l’ombre depuis plusieurs longues secondes lorsqu’il m’interpella, de sa voix éraillée en train de muer.

- « Je parie que tu n’arriverais jamais à aller chercher la pièce au fond de l’eau » me défia-t-il, tout fier de lui, en pointant du doigt l’objet de sa convoitise.

Effectivement, à quelques brasses du bord, un tout petit objet qui ressemblait à une pièce scintillait, sagement posée sur une patate de corail, entre cinq et dix mètres de profondeur environ. C’était parfaitement débile, et la réflexion du garçon ne me tira qu’un simple haussement d’épaule. Autant pour essayer d’impressionner copains que pour prouver sa supériorité, le garçon plongea. Pour remonter quelques secondes plus tard, tout suffoquant et la mine défaite. Un petit sourire moqueur étira mes lèvres, tandis que je me levais.

T’es nul !

Par simple affleurement mental, je lui avais renvoyé sa fierté dans ses dents. Sans un mot de plus, je sautais à l’eau à mon tour, dans un plongeon plutôt efficace pour mon âge. C’était pas très compliqué – et même carrément naturel pour moi – d’aller récupérer cette pièce. Il me fallut quelques battements de pieds pour y parvenir et presque aucun effort pour regagner la surface. C’était facile, vraiment ! Alors pourquoi l’autre n’avait pas réussi ? Il était plus grand que moi, ses poumons étaient plus volumineux que les miens ! Sur le coup, je n’ai pas compris – et je ne le comprendrais probablement jamais ! Quoiqu’il en soit, j’ai donné la pièce au garçon.

Il s’appelait Olàn, et il deviendrait mon meilleur ami.






J’avais tout juste seize ans quand je suis arrivée pour la première fois de ma vie sur le continent. Enfin, pour la première fois depuis plus de dix ans, mais bon c’est un détail ! Je suis restée à Al-Jeit pendant plusieurs mois – sans doute, même, un peu plus d’un an, je ne sais plus bien. J’y ai bossé, dans un bar d’un quartier mal famé, pour me payer le loyer d’un petit appartement miteux : au moins, j’avais un « chez moi ».






Il y a environ un an, je me suis réveillée dans une petite chambre de la Confrérie de Fériane. Il régnait une pénombre qui enveloppait toute la pièce d’une fraîcheur agréable. Ce fut d’ailleurs la première sensation qui m’a envahit lorsque j’ai ouvert les yeux. La fraîcheur. La douceur des draps aussi. Et l’odeur d’eucalyptus qui planait dans l’air. Ca faisait comme une bulle autour de moi. Bulle qu’un Rêveur entre deux âge, aux yeux verts profondément bienveillants qui brillaient derrière ses petites lunettes rondes.

- « Oh, vous êtes réveillée. En voilà une bonne nouvelle ! »

L’homme avait vu que je ne comprenait pas grand-chose de ce qu’il me racontait. Ni de ce qu’il m’arrivait. Alors il inspira, pour reprendre la parole.

- « Vous êtes chanceuse, vous savez. Si cette dame ne vous avait pas amenée, trois jours plutôt, vous seriez probablement morte. Quelques minutes de plus, et c’était trop tard… »

Les sourcils froncés, j’ai secoué toute seule la tête, pour essayer de me remémorer – ou au moins de mettre de l’ordre dans mes pensées, et les milles et une questions qui m’assaillaient. Rien ne me revenait. Absolument rien. Ma mémoire n’était que miettes, si ce n’était néant complet. J’avais beau essayer, rien n’y faisait ! C’était rageant, vraiment !

Elle est où ? demandais-je au Rêveur, en me redressant sur mon lit.
Mademoiselle, vous ne pouvez pas vous lever. Vous avez encore besoin de repos, avait-il protesté, espérant me retenir, en vain.

Glissant mes jambes hors du lit, c’est à cet instant que je me suis rendue compte de l’ampleur des dégâts. Tout mon bas-ventre était entouré d’un épais bandage. Des images me revinrent par bribes, me faisant frissonner de dégoût. D’horreur. Je doute qu’il y ai eu quoi que ce soit de récupérable là ! Le Rêveur me le confirma d’ailleurs en m’annonçant que jamais je ne pourrai avoir d’enfants, avec une air tellement désolé et tellement triste, que c’en était presque attendrissant. Mais je m’en fichais, et ne fis que hausser simplement les épaules, plantant là le Rêveur et son air complètement médusé.






C’était stupide, ce que tu as fait. Mais je dois le reconnaître, tu as du cran, gamine, admis la femme, avec une moue rieuse.

Je l’avais retrouvé à quelques encablures de la Confrérie, dans une petite auberge en bord de route, qui ne payait pas de mine. Apparemment, elle avait attendu tout ce temps – trois jours – simplement pour savoir quand j’irai mieux. Avec ses cheveux long cheveux d’un gris argenté, qui cascadaient dans son dos, ses grands yeux chocolats qui donnaient l’impression de me sonder au plus profond de mon âme, sa combinaison de cuir sombre qui laissait deviner un corps athlétique même à son âge, elle dégageait une aura dangereuse mais terriblement attirante. En tout cas, moi ça m’attirait comme un petit papillon. Quel âge avait-elle, cette femme ? Cinquante, soixante, soixante-dix ans ? Plus ? Impossible à savoir. Elle semblait presque immortelle, à vrai dire !

Dis, la vieille, pourquoi tu es restée ? Et d’abord, pourquoi tu m’as sauvée ?

La vieille en question éclata de rire. Un rire sincère et franc. Avant de secouer toute seule la tête. Elle m’inspirait le respect – le seul à qui je vouait mon respect jusque-là était sans conteste Lorik, mais elle était différente. Elle donnait l’impression de pouvoir briser n’importe quel caractère. Et même n’importe quel ennemi. Elle était fabuleuse, vraiment. Enfin, c’est la manière dont je me souviens d’elle. Lorsqu’elle planta son regard dans le mien, un long frisson me parcourut de part en part.

Je pense que tu es spéciale, jeune fille…

Spéciale ? Sans doute un bien joli terme pour endormir ma méfiance. Quoiqu’il en soit, elle a été plutôt convaincante avec ses histoires de liberté absolue. De force brute. Et puis de… De quoi déjà ? Ah, oui, de chaos ! Si elle savait, le chaos, je baigne dedans depuis mon plus jeune âge. Du coup, c’était séduisant ce qu’elle racontait, parce que je connaissais déjà tout ça. Ca me parlait profondément en tout cas. Apprendre à devenir plus forte pour dominer le monde et en reconstruire un, plus juste. Ca me ressemblait plutôt bien ça. J’ai donc suivi cette femme quelques temps. Elle s’appelait Lasmin. Et elle m’a donné un véritable but.

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MessageSujet: Re: Avis de tempête !    Avis de tempête !  Icon_minitimeSam 27 Avr 2019, 15:03

Yop, une petite bafouille pour dire que j'ai terminé la fiche de ma petite Eli, enfin !
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MessageSujet: Re: Avis de tempête !    Avis de tempête !  Icon_minitimeSam 27 Avr 2019, 22:33

Pffff. Bon. Moi, je suis toujours aussi soufflée par tes personnages. Encore une que je vais adorer croiser dans de génialissimes Rps Avis de tempête !  116397507
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Rilend Ansakh
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MessageSujet: Re: Avis de tempête !    Avis de tempête !  Icon_minitimeDim 05 Mai 2019, 21:32

Hello hello, désolée, j'ai mis...une plombe ? En tous cas, moi aussi je suis intéressée par cette demoiselle !!
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MessageSujet: Re: Avis de tempête !    Avis de tempête !  Icon_minitimeMer 08 Mai 2019, 13:28

Bien, te voici validée, miss Eli-qui-va-faire-des-ravages ! Pas encore fixés en ce qui concerne ton futur maître mais on va trouver. Tu peux déjà t'éclater avec les Rps mrred
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Elinaïwenn El'Hassan
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MessageSujet: Re: Avis de tempête !    Avis de tempête !  Icon_minitimeMer 08 Mai 2019, 15:53

Oh yeah ! Merciii Very Happy
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MessageSujet: Re: Avis de tempête !    Avis de tempête !  Icon_minitime

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