Aide pour Lehna Sauvage

« La colère est comme une avalanche qui se brise sur ce qu'elle brise. »

« La colère vide l'âme de toutes ses ressources, de sorte qu'au fond paraît la lumière. »

La nuit étendait ses ombres paisibles sur la ferme.
Ne parvenant pas à s’endormir, Lehna avait grimpé une échelle, escaladé une gouttière et se tenait désormais sur le toit de briques rouges de la grange. Émerveillée, elle contemplait le paysage nocturne et se laissait éblouir par la lune ronde et ses rayons d’argents.
Un grand bruit de chute la fit sursauter.

« Aïe ! »

Intriguée, elle se pencha sur le rebord du toit.
Un jeune garçon de son âge s’accrochait désespérément à la gouttière qu’elle avait escaladé un peu plus tôt. Il venait visiblement de glisser et s’accrochait à la seule force de ses bras pour ne pas tomber.
Ses yeux du même indigo que le Lac Chen se posèrent sur elle.
Implorants.

« Euh... Je crois que ma tentative d’approche discrète est ratée, souffla-t-il, mais si tu pouvais juste faire un geste... »

Tout d’abord amusée, Lehna fronçait maintenant les sourcils. Avec un soupir agacé, elle le tira en avant et le fit remonter sur le toit.
Lorsqu’il se fut redressé et remis de ses émotions, l’adolescent aux cheveux dorés tenta de prendre la parole.
Lehna ne lui en laissa pas l’occasion.

« Galadriel ! vociféra-t-elle dans un murmure. Je t’ai déjà dit que je souhaitais rester seule, que non, je n’avais pas besoin de parler à quiconque, que oui, tu avais intérêt à me laisser tranquille et qu’en effet, c’était une menace ! »

Ses yeux noirs lançaient des éclairs mais Galadriel ne se démonta pas.
Cela faisait plusieurs jours qu’il tentait de parler - ou plutôt d’apprivoiser - Lehna, la nouvelle venue à la ferme, et s’il se retrouvait chaque fois à parler à un mur de mauvaise humeur et de sauvagerie, il n’abandonnait jamais.
Il lui lança un sourire moqueur.

« Vu notre dernière conversation, il me semblait l’avoir compris, ironisa-t-il gentiment. Toutefois, personne ne peut rester seul à tout jamais et il ne me semble pas que tu me repousses réellement. Sinon, pourquoi est-ce que tu ne m’as pas déjà tranché la tête ? »

Il s’exprimait sur un ton amusé qui contrastait étonnement avec la justesse de ses paroles.
Cependant, Lehna avait toujours vécu dans le silence et la solitude. Pourquoi cela changerait aujourd’hui et, surtout, de quel droit un blondinet impertinent tenterait-il de la priver de sa liberté ?

« Parce que j’ai besoin de rester dans cette ferme, gronda-t-elle, mais ne me provoque pas trop... »

Il frissonna, incapable de savoir si elle était sérieuse ou non.

« Hum... Pourquoi est-ce que tu tiens à rester ici ? La ferme te plaît ? »

Tentative de diversion.
Qui échoua lamentablement.

« Ça ne te regarde pas. Maintenant, dégage. Ou je te pousse du toit et tu t’écrases au sol comme une galette de niam ratée.
- C’est bon, ça, les galettes de niam. Tu as faim ? »

Cette fois-ci, elle ne contint plus sa colère et haussa le ton.

« Non merci, tu es vraiment lourd et ça me reste sur l’estomac ! Si tu veux vraiment faire quelque chose pour moi, alors lève-toi, pars, et reste loin de moi pendant les dix, non, les trente prochaines années ! »

Galadriel fronça les sourcils, blessé par son attitude injuste. Il serra les dents et à son tour se mit en colère.

« Tu es plus têtue qu’une fiente de Raïs accrochée sous une semelle ! C’est dingue ! Je te propose simplement une présence, pour te parler, pour t’écouter, et tu m’envoies balader comme si je t’avais proposé de t’enchaîner à un poteau pendant deux mois ! C’est à croire que tu ne connais pas le mot amitié ! »

Ce fut comme une flèche en plein cœur.
Lorsqu’elle reprit la parole, Lehna hurlait.

« Non, je ne connais rien de ce mot ! Ma mère est morte à ma naissance, mon père à mes onze ans, je n’ai connu que la solitude depuis et je n’ai strictement aucune envie de connaître une amitié si c’est pour prendre le risque de la perdre ! Alors maintenant dégage, espère de rejeton de Ts’liche dégénéré ! Larve de siffleur, stupide mollusque sans cervelle, va donc te faire... Pourquoi ris-tu ? »

Galadriel avait éclaté d’un rire monumental qui secouait son corps fin de soubresauts et faisait pleurer ses yeux bleus. Sidérée, Lehna l’observa le contenir à grand peine, partagée entre sa colère naissante et la stupéfaction qu’amenait sa réaction.
Lorsqu’il se fut enfin calmé, il put enfin la regarder, elle qui était restée les yeux écarquillés et la bouche ouverte et...
Il éclata à nouveau de rire.

« D’abord tu débites un chapelet de jurons loufoques, ensuite tu me regarde comme une morue ébahie... Tu es vraiment spéciale, toi ! »

Éberluée.
C’était le mot parfait pour désigner l’état dans lequel elle était maintenant.
Éberluée.
Non seulement ce garçon avait omis les aveux sur son passé qu’elle lui avait fait, mais en plus, contrariant toutes les réactions possibles qu’elle aurait pu attendre, il avait éclaté de rire en se moquant de sa façon de l’insulter !
Éberluée et, peut-être, plutôt amusée.
Jamais elle n’aurait pu l’admettre mais elle lui était reconnaissante de ne pas avoir insisté sur le sujet. Elle comprenait enfin que la présence qu’il lui offrait n’était pas une entrave mais bel et bien une porte.
Une porte qu’il lui suffisait de pousser pour découvrir de nouveaux chemins...
Souriante, elle s’exclama :

« Et toi tu es complètement fou ! »

Ils éclatèrent de rire ensemble et ce fut le début d’une profonde amitié.

(Euh... Je crois que j'ai fait trop long, non ? Je travaille sur FocusWriter.
En plus, je ne suis pas sûre que ce soit une dispute comme tu l'attendais =S Je peux recommencer si besoin =)
Merci de m'aider en tout cas !)

C'est pas mal du tout ! Tu as un style agréable à lire et des idées originales, c'est bien !
Peut-être que ça manque un peu plus d'aisance, en effet... On va procéder par étapes.

Dialogue : il n'y a franchement pas de quoi s'alarmer,au contraire! La première réponse de Lehna à Galadriel aurait tendance à gêner un peu avec ces "que non" et "que oui" mais c'est une manière de parler qui lui va bien. Dans ce cas, n'hésite pas à insister un peu sur cette particularité du langage pour prononcer son caractère. Il y a quelques répétitions, là encore pas très choquantes mais qui alourdissent un peu l'ensemble ; par exemple, évite de dire "moi" plus d'une fois dans la même phrase ; c'est un pronom un petit peu chiant à ceci qu'il n'a pas masse de synonymes, à part "je"...

Descriptions : c'est bien aussi ! Quelques répétitions, ici aussi, qui sont un peu maladroites ("Un jeune garçon de son âge s’accrochait désespérément à la gouttière qu’elle avait escaladé un peu plus tôt. Il venait visiblement de glisser et s’accrochait à la seule force de ses bras pour ne pas tomber." - tu pouvais remplacer le deuxième verbe par "se retenait"), mais c'est propre, clair et simple ! Un petit conseil au sujet de la ponctuation : c'est bien de ne pas en abuser mais c'est bien aussi de varier les signes : tes phrases ont tendance à s'alourdirent par le seul fait qu'on les dirait ajoutées les unes à la suite des autres, un peu comme une liste. Du coup, le dialogue passe mieux, ici, que le récit qui l'accompagne - c'est un peu le principe du dialogue, et en l'occurrence, de l'exercice, mais n'hésite pas, sans pour autant faire des phrases trop longues, à utiliser le point-virgule, les deux points, les points de suspensions... Visuellement, ça donne du relief à ton récit et ça donne un rythme à sa lecture.

Bon, à moins que tu n'aies des questions à ce sujet, on va passer à la suite : si je te dis "lumière", à quoi penses-tu ? Répond spontanément, en écrivant simplement une liste de mots qui te viennent à l'esprit ; après quoi, rédige un paragraphe d'une quinzaine de lignes maximum, à propos de la lumière. Tu peux parler à la première personne, faire parler Lehna ou bien décrire ce que elle-même voit/pense ; "lumière" est le sujet mais attention, il ne doit jamais apparaître tel quel dans ton écrit, qui sera uniquement un récit (pas de dialogue). Si tu as compris, c'est parti !

Ombre
Briller
Nuances
Halo
Phare
Etoile
Lumineux
Brillant
Soleil
Rayons
Feu
Chaleur
Jaune
Orange
Argentée
Lune
Bougie
Lustre
Lampe
Lampadaire
Guide
Harmonie
Voie
Flamme
Lampion
Cheminée
Electricité
Foudre
Eclair
Blanc
Pur
Jeu (d'ombres et de lumières)
Dorée
Or
Diamant
Arc-en-ciel
Ciel
Absolu
Idéal
etc etc ;p ça fait penser à beaucoup de choses en fait =O

Elle marchait tranquillement dans la forêt par un après-midi d’été.
Un silence agréable régnait sur les lieux, et des senteurs boisées caressaient son visage et y peignaient un sourire émerveillé. Les rayons du soleil dessinaient des arabesques dorées sur la terre du sentier, ils jouaient avec les ombres comme elle aurait joué avec son sabre. Elle se sentait bien : elle était en harmonie parfaite avec les bois qui l’entouraient.
Et tandis qu’elle se promenait dans la chaleur brillante de cet endroit, Lehna se surprit à essayer de trouver des fées parmi les poussières qui voletaient dans l’air...
Après tout pourquoi ne se cacheraient-elles pas dans les nuances pures de la forêt ?
Comme pour lui donner raison, le halo lumineux filtré par les arbres se renforça soudain pour devenir étincelant; il laissait l’impression que les troncs étaient incrustés de milliers de petits diamants.
Un rire cristallin s’éleva alors en écho et la forêt entière frémit de bonheur.
Lehna riait.
Fée dans un monde de lumière.

(voili voiloù ! Le mot lumière à la fin est volontaire, c'est pour conclure le récit; et j'ai tenté de varier ma ponctuation =)
J'ai également relu et me suis rendue compte qu'en effet, il y avait pas mal de répétitions même involontaires !
J'ai corrigé autant que possible =) merci encore (; )